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PHOTOS: Le cyclone BEJISA est passé sur la Réunion

samedi 4 janvier 2014 à 10:05
Cyclone Bejisa by @delarue_julien on twitter

Le cyclone Bejisa par @delarue_julien sur twitter

Le cylcone Bejisa a touché terre le é janvier sur l'île française de la Réunion. Il y a eu un mort, 15 blessés graves et quelque 82.000 foyers privés d'électricité. Le cyclone a maintenant quitté l'île, l'alerte rouge est levée. Voici quelques photos et vidéos supplémentaires des dégâts, prises par des résidents locaux :


Vidéo du cylone Bejisa sur l'île de la Réunion par animax2013 sur Youtube.

10 photos vintage de la Birmanie en 1897

samedi 4 janvier 2014 à 09:52

Via son compte Flickr, la  British Library a ouvert au public différentes collections historiques de photos,  de cartes et illustrations sur de nombreux pays autour du monde. Nous y avons trouvé deux livres publiés en 1897 qui contiennent des photographies de voyage à travers la Birmanie (aujourd'hui le Myanmar). Elles offrent un aperçu intéressant de la vie quotidienne en Birmanie à la fin du 19e siècle.

Ci-dessous, cinq photographies que nous avons sélectionnées dans le livre ‘Wanderings in Burma’  de George W Bird :

Alguada Lighthouse

Le phare Alguada

Sagaing Hills

Collines de Sagaing

A steamer at Irrawaddy River

Un bateau à vapeur sur la rivière Irrawaddy 

Cargo steamers

Cargos à vapeur

A pagoda in Rangoon

Une pagode à Rangoun

Alice Hart a publié le livre  ‘ Picturesque Burma’ également en 1897. Quelques photos de cette collection :

burma carriage

Taming a wild elephant

Dressage d'un éléphant sauvage

Net fishing

Pêche au filet 

Bamboo houses

Maisons en bambou

burma women

Grandir aux Maldives

vendredi 3 janvier 2014 à 17:01

Le journaliste et blogueur Hilath Rasheed partage les pensées d'utilisateurs de Facebook des Maldives sur “A quoi ça ressemble de grandir à Malé aux Maldives”:

Selon Ibrahim Lirar :

La réponse la plus honnête que je puisse donner maintenant est “c'est effrayant et contraignant”. L'information était étroitement contrôlée jusqu'à récemment. Très peu d'entre nous ont grandi en croyant vraiment que nous pouvions être ce que nous voulions dans le monde et que tout rêve que nous avions pouvait devenir réalité.

Non, nous avons subi des restrictions, nous avons été découragés et opprimés, notre société et nos familles nous ont dicté comment vivre notre vie et décidé de ce que nous allions devenir. Nos rêves et nos ambitions d'enfance ont été détruits avant l'âge adulte. Nous vivions dans une boîte étanche, toutes nos pensées et la totalité de notre être ont été confinées à l'intérieur de cette boîte.

C'est à ça que ressemble la vie des jeunes aux Maldives jusqu'à ma génération.

Liban : Nous ne sommes pas des martyrs

vendredi 3 janvier 2014 à 15:20

[Liens en anglais et arabe] La violence est chose courante au Liban. Les explosions de bombes sont fréquentes et leurs auteurs ne sont jamais inquiétés. Les 26 décembre et 2 janvier, deux attentats à la voiture piégée ont fait au moins 13 morts et de nombreux blessés. Ajoutés à la double explosion de novembre qui a tué plus de 20 personnes et aux violences en cours dans différentes parties du pays, ils rendent hasardeux tout optimisme pour l'année 2014. Pourtant, après chaque attentat, les gens retournent à leurs occupations quotidiennes et les victimes innocentes sont vite oubliées. Parce que cela ne peut pas continuer ainsi, le mouvement #NotAMartyr (#PasUnMartyr) encourage à prendre position pour :

Un endroit pour tous ceux qui croient que la mort n'est pas une solution.
Un endroit pour tous ceux qui ne veulent pas être appelés martyrs en vain.
Un endroit pour rendre hommage à tous ceux qui sont morts, sont en train de mourir et hélas vont continuer à mourir dans le futur.
Un endroit où nous montrons au monde que nous prenons à coeur.
Un endroit où nous montrons à tous que nous voulons le changement.

Le Liban avait besoin d'être réveillé d'un état de démence bien décrit sur Hummus for Thoughts :

Nous sommes devenus un pays de claustrophobie justifiée et de paranoïa justifiée ; nous avons cessé d'espérer que cette bombe serait la dernière parce que nous savons qu'une autre va bientôt suivre ; nous vivons dans l'ombre pas si discrète de notre catastrophique guerre civile et nous réveillons sans but chaque matin sans vraiment comprendre ce qui se passe au juste ; nous sommes enlisés dans notre démence sectaire particulière exacerbée par notre propre classe religio-politique corrompue (et étouffante) ; et au grand jamais nous manquons de nous remémorer combien nous sommes incapables d'y remédier.
Beaucoup d'entre nous subissons la malédiction d'un espoir persistant, et de plus en plus, celle de l'impuissance. Quel que soit votre état d'esprit actuel, soyons au moins clairs : nous ne sommes pas des martyrs. Nous ne mourons pas pour une cause. Nous mourons, c'est tout.

Après l'attentat du 26 décembre, la mort d'un passant, un visage anonyme et innocent parmi d'autres, a fait une petite vague : quand le jeune Mohamed Chaar, 16 ans, est mort de ses blessures sitôt après, des internautes libanais ont publié sa photo et le dernier “selfie” qu'il a pris quelques instants à peine avant l'explosion de la bombe, pour rappeler au monde que l'adoslescent n'était pas un martyr, un terme souvent employé à tort. Le blogueur The Lebanese Expatriate explique [arabe] en quoi c'est important [arabe] :

محمد الشعار ليس شهيداً، فهو لم يختار القتال إلى جانب طرف ضد آخر.

محمد الشعار ليس شهيداً، فهو لم يدعم العنف ولم يكن مستعداً لتضحية بحياته من أجل قضايا سياسية أو دينية.

محمد الشعار ليس شهيداً، محمد الشعار ضحية.

Mohamed Chaar n'est pas un martyr, il n'a pas choisi de combattre pour un côté contre l'autre
Mohamed Chaar n'est pas un martyr, il n'approuvait pas la violence et n'était pas prêt à sacrifier sa vie pour une cause politique ou religieuse
Mohammed Chaar n'est pas un martyr, Mohammed Chaar est une victime.

La vague de solidarité avec Mohamed Chaar s'est matérialisée dans le mot-dièse  #NotAMartyr [PasUnMartyr] ou #مش_شهيد sur toutes les plates-formes de médias sociaux, en un essai de se réapproprier le pays par la déclaration des changements qui doivent advenir au Liban.

Sur Twitter, Mariam Akanan dénonce la politique de sectarisme religieux au Liban :

@Akananmariam: بدي حجابي يمثل إماني و حبي للسلام مش انتمائي السياسي او الحزبي. #مش_شهيد #notamartyr

@Akananmariam: Je veux que mon voile représente ma foi et mon amour de la paix, pas mon affiliation politique ou partisane. 

@LebaneseVoices refuse la violence permanente:

@LebaneseVoices I'm tired of head counting my family every other week to check if they have survived explosions #notamartyr #انا_مش_شهيد #لبنان #Lebanon

J'en ai assez de compter mentalement ma famille semaine après semaine pour vérifier s'ils ont survécu aux explosions #pasunmartyr

Le présentateur de Mashrou3 Leila @hamedleila veut tenir la main de son petit ami sans craindre la police :

Hamed Sinno: I would like to hold my boyfriend's hand without being afraid of the police

Hamed Sinno : J'aimerais tenir mon ami par la main sans avoir peur de la police

Pour beaucoup d'autres :

@leabaroudi 31 Dec I want criminals to be held ACCOUNTABLE #notamartyr pic.twitter.com/qn6pSp7WxY

@leabaroudi:
Je veux que les criminels soient POURSUIVIS #notamartyr pic.twitter.com/qn6pSp7WxY

"I want to raise my kids in Lebanon"@safran3 #notamartyr #Lebanon pic.twitter.com/P9HPYiClN2

“Je veux élever mes enfants au Liban”
@safran3
#notamartyr #Lebanon pic.twitter.com/P9HPYiClN2

 

I want to stop hearing my parents say: "Stay at home, if anything happens we'll blame ourselves" by Ellen Francis

Je ne veux plus entendre mes parents me dire de rester à la maison, s'il arrive quelque chose ils ne se le pardonneront pas. 
Shared by Ellen Francis on Facebook

 #NotaMartyr a une page Facebook sur laquelle on peut voir et lire d'autres déclarations d'internautes.

L'Inde est folle d'or, alors, pourquoi l'actrice Rima Kallingal s'est-elle mariée sans ?

vendredi 3 janvier 2014 à 14:03
Earlier this year price of Gold fell considerably in India prompting people in large number to rush to Shops to buy Gold. Image by Sanjoy Karmakar. Copyright Demotix (18/4/2013)

En début d'année, en Inde, le prix de l'or s'est effondré, poussant les Indiens à se précipiter en masse vers les commerces pour acquérir le métal précieux. Photo Sanjoy Karmakar. Copyright Demotix (18/04/2013)

Le Kerala, état méridional de l’Inde, a une incomparable soif d'or. Surnommé l'an passé “le pays de l'or” par le New York Times [en, comme les liens suivants, sauf mention contaire], cet Etat représente seulement 3% de la population indienne, mais consomme chaque année 20 % de l’or vendu dans tout le pays.  On trouve au Kerala quelques uns des lieux d'exposition d'objets en or parmi les plus grands d'Asie. Ici, les nouveaux-nés  reçoivent rituellement du povere d'or [se prononce"polvere", comme poudre en italien'] et de miel. Les mariées sont habituellement  couvertes d'or de la tête aux pieds.

C'est pour cette raison que l'actrice indienne Rima Kallingal [malayam], originaire du Kerala, a récemment suscité beaucoup de remous quand elle s'est mariée au cours d'une cérémonie simple, sans le précieux métal. Quand  beaucoup d'autres célèbres vedettes ressemblent  souvent à des devantures de marques de joailleries, ce choix portait un message important.

Rima a expliqué ses raisons sur Facebook [malayam] :

പ്രിയരെ, നവംബർ ഒന്നാം തിയതി, കേരളപിറവി ദിനത്തിൽ ഞങ്ങൾ വിവാഹിതരാവുന്ന വിവരം സസന്തോഷം അറിയിക്കട്ടെ. ഞങളുടെ മാതാപിതാക്കളുടെയും സുഹൃത്തുക്കളുടെയും സാനിദ്ധ്യത്തിൽ എറണകുളം കാക്കനാട് രെജിസ്ട്രാർ ഓഫീസിൽ ഒരു രജിസ്റ്റർ വിവാഹത്തിൽ ഒതുങ്ങും ചടങ്ങുകൾ. ബന്ധുക്കളേയും, സഹപ്രവർത്തകരെയും, സുഹൃത്തുക്കളേയും, മാധ്യമപ്രവർത്തകരേയും ക്ഷണിച്ച് വിരുന്ന് നൽകേണ്ട നാട്ടുനടപ്പുണ്ട് എങ്കിലും, തല്ക്കാലം ആ ചിലവുകൾ ഒഴിവാക്കി നിങ്ങളുടെ എല്ലാവരുടെയും പേരിൽ വിവാഹ ചിലവുകൾകായുള്ള പണം എറണകുളം സർകാർ ആശുപത്രിയിൽ അർബുദ രോഗത്തോടു മല്ലിടുന്ന സാധാരണക്കാരായ രോഗികളുടെ ചികിത്സക് വേണ്ടി കൊടുക്കുകയാണ്. ഈ തുക ഞങളുടെ രണ്ടുപേരുടെയും സിനിമയിൽ നിന്നുള്ള വരുമാനമാണ്‌. എല്ലാവരുടെയും സ്നേഹത്തിനും പിന്തുണക്കും നന്ദി പറയന്നു. എം പി. പി രാജീവിനോടും, എറണകുളം ജനറൽ ആശുപത്രിയിലെ ഡോക്റെര്മാരോടും, അതോടൊപ്പം ഞങളുടെ മനസറിഞ്ഞ് കൂടെ നിന്ന മാതാപിതാക്കളോടും സുഹൃത്തുക്കളോടും പ്രത്യേകം നന്ദി അറിയിക്കുന്നു.

സ്നേഹത്തോടെ -
റിമ കല്ലിങ്കൽ, ആഷിഖ് അബു

Actress Rima Kallingal. Image via WIkimedia Commons. CC BY-SA

L'actrice Rima Kallingal. Image via Wikimedia Commons. CC BY-SA

Aujourd'hui, si ma grand-mère était vivante, elle aurait été heureuse de me voir mariée, mais en même temps elle aurait été désespérée de ne pas me voir couverte d'or de la tête aux pieds ! Quand j'étais petite, j'ai toujours su que je ne voulais pas porter beaucoup d'or lors de mon mariage… Pour des raisons esthétiques…
Mais en grandissant cette idée s'est affirmée en moi, à d'autres niveaux aussi, et aujourd'hui, en me mariant, je veux profiter de ma merveilleuse vie et de l’incroyable podium que le cinéma m'a donné, pour transmettre mon engagement contre la ‘dot’, un système qui aujourd'hui encore nous enchaîne effrontément et en silence, et pour en informer ces millions de parents qui ont passé leur vie à s'enrichir grâce aux mariages de leurs propres fils !

Aujourd'hui, je ne porterai pas un gramme d'or :)

La longue histoire de l’or du Kerala

L'Histoire  abonde d’ exemples d'adoration de l'or dans bon nombre de civilisations et de cultures. Pharaons, rois, empereurs et aventuriers de la ‘Ruée vers l'or de 1849 en Amérique latine : ils avaient tous une passion pour ce métal précieux.

L'amour indien pour l’or est beaucoup plus qu'un simple investissement. Il recouvre un aspect sentimental, culturel, religieux et socio-politique. L’amour indien pour le  métal jaune remonte à plus de 4000 ans, quand la population de la vallée de l’Indus a pour la première fois utilisée l’or pour en faire des bijoux. Mais il a aussi été un enjeu de survie ; l’or était ce quelque chose qui pouvait être conservé et transmis en héritage, sans interférence bureaucratique. Des millions de personnes en Inde ont investi dans des activités ou des titres en gageant leurs propres bijoux en or.

Le lien qui lie les Indiens à ce métal précieux est très ancré. Sans or, le  destin du peuple indien au cours de l'Histoire aurait pu être pire. C'est pour cette raison que l'histoire de Nirupama, avant l'Indépendance, a encore une signification forte : cette fillette de 9 ans a donné tous ses bijoux en or  à fondre, pour soutenir la lutte pour la liberté contre les Britannique en 1934, quand l’Inde était encore sous domination coloniale.

L'histoire de l'or du Kerala a débuté avec les Romains, qui troquaient les métaux contre les épices. De nos jours, au Kerala, plus de 200 000 personnes travaillent dans l’orfèvrerie et cet Etat compterait plus de 5000 revendeurs d'or.

La preuve la plus évidente de cette obsession pou l’or peut être constatée dans les mariages où les femmes portent tant d'or que son poids peut rendre difficile de se déplacer avec aisance. C'est une situation qui est aujourd'hui devenue commune.

‘La dot ne concerne pas seulement l’or’

La dot (c'est-à-dire la somme donnée par la famille de la mariée à l'époux et à sa famille) a beau être interdite, elle n'est pas rare au Kerala. Les ornements en or portés le jour de leur mariage par les mariées ne font cependant pas systématiquement partie de cette dot  Au vu de l’augmentation de la violence et des morts liés aux litiges provoqués par la dot au cours de la dernière décennie en Inde, cette tradition est devenu un sujet de préoccupation.

De nombreux utilisateurs des réseaux sociaux indiens ont exulté en découvrant la décision prise par l’actrice Rima Kallingal de ne pas porter d'or lors de son mariage,  et son message contre le système de la dot.
Siya Siyaa, une résidente de Dubaï, a affirmé vouloir essayer de transmettre les mêmes valeurs que Kallingal à ses filles :

Reema je t'adore… si cela avait été aujourd'hui (mon mariage), j'aurais aimé prendre la même décision… aujourd'hui je peux seulement tenter d'inculquer ces idées à mes enfants… :)

L'utilisateur Blogan s'est demandé sur son blogue [malayam, comme les passages suivants, sauf mention contraire] pourquoi les médias n'avaient pas accordé beaucoup d'attention à l'actrice  :

ഒരു ജനതയുടെ സ്വര്‍ണ്ണ ഭ്രമത്തെ ഒരു പെണ്ണ് സ്വന്തം വിവാഹം കൊണ്ട് വെല്ലുവിളിച്ചപ്പോള്‍ അത് ചര്‍ച്ച ചെയ്യാന്‍, ഇരുണ്ട ‘സ്വര്‍ണ്ണ മനസ്സുകളിലേക്ക്’ ഒരു നുറുങ്ങുവെട്ടമെങ്കിലും പകരാന്‍ അവസരം വന്നപ്പോള്‍ ‘സാമൂഹ്യ പ്രതിബദ്ധത’ മുഖ മുദ്രയാക്കി എഴുതിച്ചേര്‍ത്ത മാധ്യമ പന്നന്‍മാരൊന്നും മുന്നോട്ട് വന്നില്ല , 

അരക്ക് താഴേക്ക് അഭിരമിക്കാന്‍ ഒന്നുമില്ലാത്ത സ്ത്രീവിഷയങ്ങള്‍ ആര്‍ക്കുവേണം?
സഞ്ചരിക്കുന്ന ജ്വല്ലറികളായിക്കൊണ്ട് കല്യാണ മണ്ഡപത്തിലേക്ക് കയറിയ ചില നടിമാരുടെ വിവാഹങ്ങള്‍ ഇതേ മാധ്യമങ്ങള്‍ ആര്‍ഭാടമാക്കിയിരുന്നു എന്നുകൂടി ഓര്‍ക്കുക. 

Une culture obnubilée par l’or devrait se sentir embarrassée par l'indifférence devant la prise de position de Rima,  les médias ne se sont jamais intéressés à la question, alors qu”habituellement, ils bavent sur chaque mariage somptueux de gens riches et célèbres. Dans un contexte où chaque cas d'exploitation sexuelle est abordé de manière extrême, aucune attention n'a été consacrée  à une initiative aussi importante de la part d'une femme.

Un blogueur, sous le pseudonyme de Film Critic, a écrit :

കല്യാണ ദിവസം തിരഞ്ഞെടുക്കുന്ന കാര്യം തൊട്ട് ആഷിക് – റീമ ജോടികള്‍ മലയാളിത്തവും , ലാളിത്യവും ഒരുപോലെ കാത്തുസൂക്ഷിച്ചു . എല്ലാ മതസ്ഥരും രഹസ്യമായി നാളും , മുഹൂര്‍ത്തവും നോക്കുന്ന ഇക്കാലത്ത് , മലയാളിത്തവും , കേരളീയതയും വാചകക്കസര്‍ത്തുകള്‍ മാത്രമാകുന്ന ഇക്കാലത്ത് , കേരളപ്പിറവി ദിനത്തില്‍ മുഹൂര്‍ത്തത്തിന്‍റെ തീട്ടൂരങ്ങളില്ലാതെ രണ്ടു റോസാപുഷ്പാലംകൃതമായ മാലകള്‍ പരസ്പരം അണിയിച്ച് ലളിതമായി അവര്‍ വിവാഹിതരായപ്പോള്‍ കാലാകാലങ്ങളായി നിലനില്‍ക്കുന്ന പല മാമൂലുകളും തകര്‍ന്നു വീണു .

Je suis très perplexe devant Rima et  [son mari] Ashig, mais ils ont été vraiment cohérents. Ils ont organisé une cérémonie simple, avec seulement des guirlandes de roses, ce qui est quelque chose de très positif. 

Indian Bride's typical Jewellery made of Gold. Image by Flickr user Lokendra Nath Roy-Chowdhury. CC BY-NC-SA

Un collier typique de mariage indien. Image de Lokendra Nath Roy-Chowdhury, sur Flickr. CC BY-NC-SA

Tous les internautes n'ont pas été aussi impressionnés par les commentaires de l’actrice.

Resmi Vava, une étudiante chercheuse de l’ IISER-P, a écrit sur son compte Google Plus :

സ്ത്രീധനമെന്നാല്‍ സ്വര്‍ണ്ണമെന്നു നിസ്സാര‌വത്കരിക്കുന്നതിനോടു യോജിപ്പില്ല എങ്കിലും..

La dot ne concerne pas que l'or, ce n'est rien d'autre qu'une simplification excessive du sujet, et j'ai quelques désaccords  à ce sujet. Cependant, son opinion est intéressante.

Sreebitha P. V., assistante auprès de l’Université Centrale de Karnataka, a exprimé une position intéressante [en], sur le site Round Table India :

Ce ne sont quand même pas des raisons esthétiques qui vont m'empêcher de porter de l'or. Il y a simplement un cadre socio-économique dans lequel je suis née.

En fait, c'est très facile pour les femmes de la caste supérieure et des classes privilégiées comme Rima de prendre la décision de ne pas porter d'or à leur propre mariage et de contribuer ainsi à des milliers d'autres causes charitables. Que dire alors des gens appartenant à la caste E sous-développée [Ndt : au sens de 'classe rétrogradée', en anglais 'OBC, acronyme de Other Backward Class'] ou des intouchables qui n'ont pas la possibilité de porter de l'or mais qui le désirent, surtout dans le contexte socioculturel du Kerala, où l’or représente son propre statut social ! Et que disons-nous aux personnes de la classe défavorisée ou aux intouchables qui pensent que c'est leur droit d'acquérir ce statut en portant de l'or ? Que dire des personnes de la classe rétrogradée ou des Paria, qui croient désespérément pouvoir faire face au patriarcat de caste en portant de l'or ?

Sreebitha fait aussi référence à la “Kallumala samaram” (la ‘révolte des colliers de pierres précieuses’) qui eut lieu à Kanjaveli, près de Kollam, au Kerala, où les femmes de la caste la plus basse (Pulaya) durent lutter contre la caste la plus élevée pour avoir le droit de porter de l'or et des pierres précieuses [en].

Les Indiens luttent encore contre une gouvernance médiocre et contre l'absence d'un filet de sécurité financière, les zones rurales sont encore privées d'un bon réseau bancaire : dans ce contexte, un investissement qui peut aussi être porté et qui renferme en lui l'opportunité de s'élever dans l'échelle sociale, aura toujours leur faveur, et ce sera l'or.