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Chapeau melon et jupes colorées : un magazine consacré aux célèbres ‘Cholitas’ de Bolivie

mercredi 24 juin 2015 à 08:34
Cholitas, Bolivia. Imagen en Flickr del usuario Lemurian Grove (CC BY-NC 2.0).

Cholitas, en Bolivie. Image sur le compte Flickr de Lemurian Grove (CC BY-NC 2.0).

Le dictionnaire de l'Académie royale espagnole définit le mot cholo (ou chola précédemment) comme “une personne mestizo de sang européen et indigène.” L'ajout de -ita, diminutif espagnol, a transformé le mot en Cholita, terme affectueux utilisé en Bolivie pour se référer aux femmes aymara qui portent un chapeau melon avec une jupe et un corsage très reconnaissables sous un châle coloré. Leurs cheveux sont tressés en deux longues tresses dans le dos.

A l'origine, le mot était péjoratif et se référait aux femmes autochtones qui arrivaient en ville et y adoptaient le style de vie des mestizos urbains. Aujourd'hui, il signifie les femmes nées à La Paz et qui reviennent à leur identité aymara.

Depuis 2014, Cholita est également le nom d'une revue de mode en Bolivie. On l'a appelée le “Vogue des Andes” et son lectorat cible sont ces femmes autochtones qui s'habillent en vêtements traditionnels et jouent par ailleurs un rôle de plus en plus visible et important dans la société.

La rédactrice en chef Ester Chaym a expliqué dans une interview avec l'agence de presse espagnole EFE en Octobre 2014 que si son magazine parlait uniquement de mode, il serait ennuyeux pour des femmes  “aussi industrieuses, intelligentes et si pleine d'initiatives.”

Selon cet article, qui a été repris par les médias dans tout le monde hispanophone, le magazine est paru en juillet 2014. Ester Chaym expliquait :

Es una revista que plantea el matriarcado como una alternativa para hacer de este mundo un lugar plenamente feliz y próspero, quizás ya es tiempo de turnarse y que sean las mujeres las que tengan el poder.

C'est un magazine qui propose le matriarcat comme alternative, pour faire du monde un endroit totalement heureux et prospère. Peut-être qu'il est temps de changer les choses pour que les femmes soient celles qui détiennent le pouvoir.

Elle a aussi raconté comment elle avait eu l'idée de ce magazine.

Chaym relató que la idea de editar una revista de estas características partió de la espontánea reacción de una niña alemana que, cuando llegó a Bolivia y vio a las mujeres ataviadas con las tradicionales mantas, polleras y sombreros tipo bombín, exclamó: “¡Este país está lleno de princesas!”

Chaym se souvient que l'idée de publier un magazine avec ces caractéristiques lui a été inspirée par la réaction spontanée d'une Allemande. Quand elle est arrivée en Bolivie et a vu les femmes portant le châle, les jupes et le chapeau traditionnel, elle s'est exclamée : “Ce pays est plein de princesses !”

L'équipe de rédaction est constituée de cholitas qui partagent ce qu'elles vivent.

La création de ce magazine a été annoncée sur Twitter.

In Bolivia, the ‘Andean Vogue’ with fashion tips for cholitas is launched.

En Bolivie, le “Vogue des Andes’, avec des conseils de mode pour les ‘cholita’ est lancé.

In Bolivia, the ‘Andean Vogue’ for indigenous women is born.

En Bolivie, le ‘Vogue des Andes’ pour les femmes autochtones est né.

The Para Ti magazine for Bolivian cholitas. I'm going to collect it.

Le magazine “Para Ti” pour les cholitas boliviennes est sorti. Je vais le collectionner.

Andean Vogue… you bastards. #Cholitas

Le Vogue des Andes ?…Fils de P…

Cholitas are now fashion queens: this is the new Bolivian “Vogue”.

Les Cholitas sont maintenant des reines de la mode : voici le nouveau ‘Vogue’ bolivien.

En novembre 2013, le gouvernement local de la capitale bolivienne La Paz a déclaré la  célèbre cholita “patrimoine immatériel de l'héritage culturel” de la ville.

La nécessité d'un débat sur l'alternance politique en Afrique

mardi 23 juin 2015 à 23:26
Chefs d' états de l’Afrique de l'Est. par Magnus Manske CC-BY-2.0

Chefs d’ états de l’Afrique de l'Est en 2009: Yoweri Museveni – Uganda; Mwai Kibaki- Kenya; Paul Kagame – Rwanda, Jakaya Kikwete-Tanzania, Pierre Nkurunziza- Burundi.  par Magnus Manske CC-BY-2.0

Les Constitutions de plusieurs pays d’Afrique subsaharienne limitent à deux le nombre des mandats présidentiels consécutifs. La raison de ces dispositions est claire : les Constitutions de ces pays sont inspirées de modèles occidentaux – le plus souvent de la Constitution française. En embrassant une loi fondamentale née sur un autre continent, à une autre époque et selon d’autres circonstances, sans chercher à la transposer au contexte où elle a vocation à dire le droit, on prend le risque qu'elle ne soit pas totalement adaptée à la structure et à l'exercice du pouvoir local.

A l'approche d'élections où une alternance politique est pressentie, le débat ressurgit presque systématiquement : doit-on modifier la Constitution afin de permettre au dirigeant en place de briguer un nouveau mandat ? Aujourd'hui, la question se pose ainsi au Rwanda, au Congo ou encore au Burundi. S’il est sain d’engager un débat sur le sujet, on peut regretter que ce débat ne devienne vif qu’en période préélectorale, durant laquelle chacun prêche pour sa paroisse sans hauteur de vue, et parfois même au mépris de ses convictions profondes. Au Congo par exemple, après avoir longtemps fustigé l’actuelle Constitution, l’opposition rejette à présent l’éventualité de son changement, au motif que ce changement pourrait voir Sassou Nguesso briguer un troisième mandat en 2016. L'opposition congolaise se retrouve donc dans la position intenable de défendre un texte qu'elle a toujours combattu, et de dédaigner une nouvelle Constitution, plus démocratique, qu'elle a toujours souhaité… En marge des intrigues électoralistes, il y aurait pourtant matière à conduire une réflexion profonde sur la nécessité de l’alternance obligatoire après deux mandats.

La réalité de la vie politique et de l'exercice du pouvoir en Afrique remonte à des structures apparues pendant la période pré-coloniale. Les royaumes et chefferies qui prédominaient largement en Afrique étaient alors régis par les principes hiérarchiques du clan ou de la famille. L’alternance “à l’africaine” est codifiée par des traditions bien précises qui font que le candidat à l’alternance doit être connu de longue date et, en somme, avoir fait ses preuves avant même d’avoir pu accéder au pouvoir. Faute de quoi il ne sera pas pris au sérieux. Le fort lien communautaire qu’on trouve en Afrique contraste en cela avec le relatif individualisme prévalant en Occident, à l’origine de carrières éclaires, de success stories fulgurantes. Dans de nombreux pays d’Afrique, seul un « grand homme » est en mesure d'en remplacer un autre, ce qui explique la popularité d'hommes restés longtemps au pouvoir lorsque leur exercice a été considéré comme juste. En Europe, ils seraient traités de despotes sans autre forme de procès, quel que soit leur bilan.

Cette conception du pouvoir, si elle paraît folklorique aux occidentaux aujourd’hui, n’a pourtant pas toujours été l’apanage des Africains. Les Constitutions servant de modèles en Afrique sont toutes dérivées de la première Constitution au monde, née aux Etats-Unis en 1787. Ce texte ne prévoyait aucune limitation des mandats présidentiels. Comme le rappelle Yann Gwet pour Jeune Afrique, les pères fondateurs des États-Unis, en particulier Alexander Hamilton, avaient estimé que la limitation des mandats favoriserait des comportements électoralistes, contraires à l’intérêt du pays et à la stabilité du gouvernement. Selon les pères fondateurs, en démocratie, seul le peuple souverain est habilité à limiter le nombre de mandats des présidents. C'est la raison même du vote.

Si les Etats-Unis on adopté de bonne heure la tradition de la limitation à deux mandats présidentiels, c’est que George Washington, usé par l’exercice du pouvoir, a décidé de se retirer au terme de son deuxième mandat. Mais il ne s’agit encore que d’une tradition, ayant vocation à évoluer. La preuve, plus tard, Franklin Roosevelt enchaîne la bagatelle de quatre mandats. Comme l’écrit très justement Yann Gwet, toujours, si Washington avait attendu la fin de son troisième mandat avant de s’estimer trop fatigué pour continuer, peut-être la tradition et, plus tard, la Constitution, auraient-elles retenu le chiffre de trois plutôt que celui de deux.

En 1947, l'opposition Républicaine, majoritaire dans les deux chambres, vote le 22e Amendement à la Constitution qui limite formellement à deux le nombre de mandats présidentiels. Cette décision était avant tout politique, motivée par la crainte de se voir à nouveau exclu du pouvoir pendant plus d'une décennie. Pourtant, si en 1944, le parti républicain ne s’est pas imposé, c'est avant tout parce qu'il n'a su proposer un candidat suffisamment compétent pour pouvoir tenir tête à Roosevelt. Dans ce contexte, l’alternance aurait affaibli le pays, alors engagé dans une guerre planétaire.

Et c'est là qu'apparaît l'inconvénient majeur de l'alternance par principe : la qualité de l'alternative. Un pays est bien portant lorsque les dirigeants successifs sont de grandes qualités. Cela est d'autant plus crucial en Afrique, où le découpage territorial opéré par les colonisateurs pour créer de toutes pièces des Etats a été effectué sans aucune considération pour les ensembles ethniques préexistants. Les Etats ont été dessinés territorialement sans être calqués sur les nations. Les tensions échéantes sont souvent encore présentes, et il apparaît inconscient de compromettre l'équilibre fragile qui régit certains pays – en mettant à leur tête soit un incompétent, soit un homme largement impopulaire au sein d'une partie de la population.

L'Afrique est encore un continent vulnérable. Multinationales, investisseurs étrangers, fondamentalistes religieux, etc, chacun essaie de s’y tailler la part du lion, exploitant sans vergogne ressources et populations. Pourtant, dans bien des cas, même si l'opposition sait qu'elle n'est pas en mesure de présenter de candidat à même d’assurer les intérêts supérieurs du pays contre les spéculateurs en tout genre, elle emploie le levier constitutionnel pour écarter les présidents arrivés au terme de leurs deux mandats. Une manœuvre qui porte bien souvent atteinte à la continuité de l’Etat et, de facto, à la sécurité des populations.

L'idée n'est bien évidemment pas de ne soumettre à aucune limite du nombre de mandats les dirigeants d'Afrique, encore moins d’instaurer des formes de présidences à vie, mais d’adapter les textes aux besoins spécifiques des pays. L’alternance, dès lors qu’elle est constitutionnellement obligatoire, ne peut être considérée autrement que comme une contrainte au sein de pays comptant peu de personnalités à même d’assurer le rôle de chef d’Etat. La véritable gageure n’est donc pas, selon un étrange arbitraire, de limiter à deux le nombre de mandats présidentiels partout en Afrique – pourquoi deux ? – mais de s’assurer de la tenue de scrutins libres, transparents et incontestables. Car si vraiment le peuple ne souhaite pas voir son président réélu une troisième fois, il le manifestera par les urnes – et vice-versa.

L'été à Londres : où aller, que faire ? Les adresses des blogueurs de Global Voices

mardi 23 juin 2015 à 22:59
Kew gardens - London CC-BY-20

Kew gardens, Londres – Photo CC-BY-20

Les vacances d'été approchent à grand pas et nous vous invitons à l’évasion, virtuellement et plus si affinités. Les collaborateurs de Global Voices sont très ‘mobiles’ et vivent ou ont vécu un peu partout, en France comme en Chine ou au Mexique.  Cet été, nous vous faisons profiter de leurs lieux préférés de leur ville actuelle. Nous commençons cette série avec Abdelmadjid, qui vit à Londres.  C'est parti pour trois quatre lieux conseillés, parmi de nombreux autres, des choix qui leur sont propres mais toujours avec un regard bien ouvert sur le reste du monde.  

Le Barbican Centre

Le Barbican Centre est le jardin secret d'une City bétonnée et peu (pas!) exposée au soleil. Le Centre est entouré de barres d'immeubles: ne vous arrêtez pas à son apparence. Entrez-y ! Et découvrez l'un des lieux de Londres les plus riches pour la culture et les arts: concerts, cinéma, théâtre, expositions, activités. En traversant le Centre, on accède à la terrasse du Barbican, encore peu fréquentée. Autour d'un immense plan d'eau et de fontaines, elle offre de nombreux espaces où s'asseoir, et dispose également d'un café.

Barbican Centre, Silk St, London EC2Y 8DS

Terrasse du Barbican Centre - Sejma Prodanovic - Flickr

Terrasse du Barbican Centre – Sejma Prodanovic – Flickr

Manzes Pie Shop

L. Manze pie shop - photo by Paul Hudson under CC lience

L. Manze pie shop – photo by Paul Hudson under CC licence

Londres est en proie à un phénomène de spéculation immobilière dévastateur. De nombreux quartiers tentent néanmoins de préserver leur histoire et leur identité. A l'Est de la ville, “Manzes”, un “pie shop” typique, n'a pas changé de décoration depuis la dernière réfection, en 1929. Manzes propose le plat populaire par excellence: le pie – à la viande, à l'anguille. Une atmosphère unique, et des prix abordables.

Manzes, 76 High St London E17 7LD, 

The Shadwell Basin

Construits il y a près de deux siècles, les docks de Shadwell accueillaient les cargaisons de tout l'Empire. Ils ont été détruits pendant la Seconde Guerre mondiale, puis laissés dans un état d'abandon complet, comme la majorité de la zone des docks, jusqu'au milieu des années 80. Un programme de rénovation permet alors le repeuplement de l'espace qui n'a malheureusement pas échappé à la gentrification qui touche toute la ville. Le bassin intérieur est cependant un endroit idéal pour une promenade, un café ou même un peu de sport. Canoë-kayak, voile, aviron, et même escalade, de nombreuses activités sont proposées tout au long de l’année et il se dit même que le bassin est ouvert à la baignade en été.

The Shadwell Basin - Reading Tom under CC licence

The Shadwell Basin – Photo Reading Tom sous licence CC 

Shadwell Basin, 3-4 Shadwell Pierhead London E1W 3TD, 

Edgware Road

Ce n'est pas un cliché: Londres est l'une des villes les plus cosmopolites au monde. A l'occasion du mois de ramadan, qui cette année commence avec l’été, chaque communauté musulmane de la ville (Proche et Moyen-Orient, sous-continent indien, Extrême-Orient) fête la rupture du jeune à sa façon.

Sur Edgware Road, à partir du moment de la rupture du jeûne, les terrasses se remplissent pour toute la nuit. Chicha, thé, musique, l’atmosphère est unique, entre un soir d’été dans un pays du Moyen-Orient et l'ambiance affairée d'une rue du centre de Londres, et le choix de cafés et de restaurants large.

Edgware Road (entre les stations Edgware Road et Marble Arch)

Le gouvernement zambien veut acheter des fourgons de police à 500 000 dollars pièce

mardi 23 juin 2015 à 12:04
A Zambian police van carrying riot police chasing rioting students at one of the public colleges in Lusaka. Photo used with the permission of Lusaka Times.

Un fourgon de Police Zambien transportant la police anti-émeute à la poursuite d'étudiants manifestant violemment dans une des universités publiques de Lusaka. Photo utilisée avec l'autorisation de Lusaka Times.

Pour de nombreux Zambiens, les nouvelles du jour sur la chaîne de télévision publique Zambia National Broadcasting Corporation (ZNBC) le 14 juin 2015, et relatives à l'intention du gouvernement de dépenser la somme colossale de 190 millions de dollars US pour l'acquisition d'un parc de véhicules destiné aux forces de sécurité était une information de type ‘des gouvernants aux gouvernés’.

Le ministre de l'intérieur Davis Mwila, qui a été cité dans le reportage, a révélé que l'achat de ces véhicules était destiné à la police zambienne, la commission de lutte contre la drogue, le service pénitentiaire et le département de l'immigration.

Un utilisateur Facebook, Kaluba Chilaisha, ne s'est pas contenté de faire le calcul. Il a également lié la somme à un prêt provenant de la Chine et que les autorités ont annoncé à la nation il y a peu de temps. Il a écrit :

Je suis en train de regarder les infos du soir sur la ZNBC et je viens d'apprendre que le gouvernement allait dépenser 192 millons de $ pour 400 véhicules destinés aux forces de sécurité. Il doit y avoir une erreur de calcul, 480 000 $ par véhicule ? De quel type de voitures s'agit-il et d'où proviennent-elles ?

Dans un commentaire sous le même post, Chilaisha a écrit:

Non mais sans rire! Il y a des rumeurs relatives à un emprunt de 192 millions de $ qui s'y associent !

Quelques fils Twitter ont également réagi face à cette histoire.

@muchimc1 a posé les questions suivantes:

Namushi ‏espère que le présentateur du journal télévisé a fait une erreur :

Le  quotidien privé le plus populaire de Zambie, The Post, a révélé l'emprunt de 192 millions de $ US qui avait été caché au départ, en citant une lettre entre le Secrétaire du Cabinet et le Secrétaire du Trésor :

Le Cabinet lors de sa 8ème réunion qui s'est tenue le 27 april 2015, a accepté la recommandation de votre ministre d'approuver une souscription de prêt auprès de Poly Technologies Incorporated de Chine s'élevant à 192.924.047 de dollars US, afin de soutenir la mise en oeuvre de l'approvisionnement, de la livraison, de l'installation et de la mise en service de l'équipement de protection pour les forces de police, le Département de l'Immigration, le Service Pénitentiaire et la Commission de Lutte contre la Drogue.

Fait intéressant, le gouvernement a uniquement révélé un emprunt de 14 millions de dollars US provenant de la Chine destiné soi-disant à améliorer l'eau et l'assainissement dans l'une des provinces les plus rurales de Zambie, ce que l'une des personnalités, un opposant politique, le président Charles Milupi d'Alliance for Democracy and Development (ADD) (Alliance Démocratique pour la Démocratie et le Progrès) a contesté :

Je suis un dirigeant et en tant qu'expert, je peux m'exprimer sur ce sujet. Lorsque j'ai creusé un forage pour mon village, j'ai dépensé la somme 3.500 $ US qui comprenait le forage, une pompe manuelle, le transport et tout. Maintenant, lorsque vous faites convenablement le calcul, vous vous rendrez compte que le Gouvernement promet de creuser 4 000 forages dans chacun des 100 villages. C'est absolument ridicule.

La révélation de l'emprunt par les médias a mis en colère le Président Edgar Lungu, qui occupe également la fonction de ministre de la Défense, et qui a sommé la police d’enquêter sur la source de l'information et de traîner les coupables en justice.

C'est Chishimba Kambwili, le Ministre de l'Information et de la Diffusion, également le porte-parole du Chef du Gouvernement, qui a directement ordonné à l'Inspecteur général de la Police d’enquêter sur les fuites :

J'ordonne à l'inspecteur général de la police, avec effet immédiat, de porter un vif intérêt à cette fuite de document et de traîner les coupables en justice. Même si le Gouvernement a discuté de cet emprunt, il est totalement inconcevable que cela soit révélé au grand jour étant donné que certains de ces problèmes sont extrêmement inquiétants d'un point de vue sécuritaire, et il n'est absolument pas possible que le Gouvernement le divulgue au grand public. Et à ces gens se trouvant au ministère de la finance, au Trésor ou au bureau du secrétaire du cabinet qui divulguent des documents confidentiels, nous voulons leur dire que leurs jours sont comptés et qu'ils ne peuvent blâmer personne. Ils doivent assumer les conséquences de leurs actes.

Un lecteur du Lusaka Times a désigné la manière dont le Gouvernement Zambien est dirigé comme ‘entreprise criminelle’, en écrivant:

La Zambie est une véritable entreprise criminelle. Cette situation est politiquement déplacée, économiquement injustifiable, socialement immorale et intellectuellement inacceptable pour la Zambie, où l'intégralité du Cabinet peut emprunter et garder l'argent pour lui sans informer les contribuables. En fait, c'est le Cabinet qui devrait faire l'objet d'une enquête et être arrêté.

Malgré l'ordre du président Lungu et de son ministre Kambwili que la police mène une enquête sur les responsables de la fuite, personne n'a été arrêté à ce jour.

Le Ministère de l’Éducation du Pérou officialise les alphabets de 24 langues originaires

lundi 22 juin 2015 à 19:23
Alumnos nivel inicial. Comunidad asháninka de Pamaquiari. Foto en Flicker del usuario  Global Humanitaria (CC BY-NC-ND 2.0).

Elèves de première année de jardin d'enfant, communauté asháninka de Pamaquiari. Photo sur Flickr de l'utilisateur Global Humanitaria (CC BY-NC-ND 2.0).

Le Ministère de l’Éducation du Pérou a officialisé  les alphabets de 24 langues originaires, suite à un travail technique développé par le ministère en lien avec les peuples originaires. Les instruments ont été approuvés par consensus et ils serviront à la préservation et l’utilisation de ces langues de manière écrite, comme orale.

De ese modo, los 24 alfabetos deberán ser usados por las entidades públicas cuando tengan que emitir información escrita dirigida a esos grupos étnicos, en concordancia con lo dispuesto también por la Ley 29735 que regula el uso, preservación, desarrollo, recuperación, fomento y difusión de las lenguas originarias del Perú.
[…]
De esa manera, se respeta el derecho de los niños y adolescentes a recibir educación en su lengua materna. Está comprobado que así aprenden mejor porque se sienten más motivados y porque se respeta su identidad cultural, fortaleciéndose su autoestima.

De cette façon, les 24 alphabets devront être utilisés par les pouvoirs publics lors de l’émission d’informations écrites destinées à ces groupes ethniques, en accord avec les dispositions de la Loi 29735 qui régule l’usage, la préservation, le développement, la récupération, la promotion et la diffusion des langues originaires du Pérou.
[…]
De cette manière, le droit des enfants et adolescents à recevoir une éducation dans leur langue maternelle sera respecté. Il est assuré qu’ainsi ils apprennent mieux puisqu’ils se sentent plus motivés et parce que leur identité culturelle est respectée, renforçant ainsi leur estime de soi.

Comme il se doit, la nouvelle a été reprise sur Twitter :

Le ministère de l'éducation officialise l'utilisation des alphabets de 24 langues originaires par toutes les entités publiques

Le Pérou reconnaît 24 alphabets autochtones.