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Une météorite provoque une frayeur mais aucun dégât au Nicaragua

dimanche 14 septembre 2014 à 11:53
Meteorito El Chaco. Imagen en Flickr del usuario  Scheihing Edgardo (CC BY 2.0).

Meteorite, Image  surFlickr de Scheihing Edgardo (CC BY 2.0).

Une forte explosion a secoué la partie nord de la capitale du Nicaragua, Managua, aux environs de minuit le samedi 6 septembre 2014. La raison ? L'impact d'une météorite. Personne n'a été blessé, et il n'y a eu aucun dégât.

La déflagration  a effrayé les familles vivant alentours. Certaines ont fui leurs maisons, craignant un tremblement de terre.

Une météorite a frappé la capitale du Nicaragua.

Une météorite a frappé la capitale du Nicaragua.

The impact of a meteorite causes an explosion in Managua.

L'impact de la météorite a provoqué une déflagration à Managua.

Les bibliothèques pour les peuples indigènes : un espace de construction sociale

dimanche 14 septembre 2014 à 11:40
bib-mex

Bibliothèque UNAM, Mexico. Photo par Esparta sur flickr, utilisée sous licence Creative Commons Attribution 2.0 Generic (CC BY 2.0).

“C'est une chose que les livres satisfassent un désir de curiosité chez les usagers, et c'est une chose tout à fait différente que le patrimoine représente l'identité de la communauté à laquelle ils appartiennent”. Le bibliothécaire argentin Daniel Canosa s'interroge sur le rôle et la fonction des bibliothèques locales. Il écrit dans red latinoamericana Infotecarios [réseau latinoaméricain des infothécaires] :

Las bibliotecas indígenas, [deberían] generar conocimiento desde la participación local y comunitaria, ofrecer un modo de entendimiento, que es a la vez una manera de construir identidad. El tema es si lo que ofrece la biblioteca representa lo que cada comunidad sabe y conoce, si lo que construye el bibliotecario con su comunidad permite una genuina afinidad con la memoria histórica del pueblo. No se tratan de ideas nuevas, pero es necesario avanzar interpelando las mismas.
[...]
Si las bibliotecas difunden la producción de la gente de su lugar de pertenencia, entonces no sólo las elites tendrán presencia en el mundo de la información.

Les bibliothèques indigènes [devraient] susciter la connaissance sur la base d'une participation locale et communautaire, offrir un mode de compréhension qui constitue en même temps une forme de construction de l'identité. La question est de savoir si ce que la bibliothèque offre représente les savoirs et les connaissances de chaque communauté, si ce que le bibliothécaire construit avec sa communauté permet une véritable affinité avec la mémoire historique du peuple. Ces idées ne sont pas nouvelles mais une remise à plat de ces idées est nécessaire si on veut les promouvoir.
[...]
Si les bibliothèques diffusent la production des gens du lieu auquel ils appartiennent, le simple fait d'exister dans le monde de l'information ne sera plus réservé aux élites.

L'auteur souligne le fait qu'en brûlant des bibliothèques comme cela a pu se faire autrefois, on effaçait la mémoire du peuple et, par voie de conséquence, son identité. Il souligne par ailleurs le travail réalisé par la Biblioteca Básica de los Pueblos Indígenas de Colombia [bibliothèque de base des peuples indigènes de Colombie], s'interroge sur les publications de l'éditeur Editorial Ecuatoriana Abya Yala et présente un exemple d'”inclusion sociale” avec la Cooperativa Eloísa Cartonera d'Argentine.

Pour en savoir plus sur la bibliothécologie et la documentation, visitez le blog personnel de Daniel Canosa ou contactez-le sur LinkedIn.

Le billet passé en revue a participé au quatorzième #LunesDeBlogsGV [Lundi des blogs GV] du 4 août 2014.

Un groupe d'étudiants de Kyoto souhaitent juste que le Japon, la Chine et la Corée soient ‘Happy’

dimanche 14 septembre 2014 à 11:35
Video of "Japan China Korea Happy"

Une copie d'écran de la vidéo “Japon Chine Corée Happy” postée sur YouTube le 18 juillet 2014

S'inspirant de la vidéo “Happy” du chanteur américain Pharrell Williams, un groupe d'étudiants de Kyoto, au Japon, s'adressent aux jeunes en Chine et en Corée avec un message de paix et d'amitié, ce que les gouvernements des trois nations peinent à réaliser.

Sumireko Tomita, qui a joué le rôle de chef de file idans la réalisation de la vidéo “Japon Chine Corée Happy” a décidé de promouvoir l'amitié au sein des pays de l'Asie de l'Est après avoir été témoin de remarques racistes, xénophobes à l'encontre d'habitants des quartiers coréens d'Osaka sur le chemin de l'école, selon le The Huffington Post Japan [japonais, jp]. La vidéo, qui a été téléchargée sur YouTube à la mi-juillet, a été vue plus de 161 000 fois.

Sur YouTube, la vidéo est ainsi décrite :

“Japan-China-Korea HAPPY” was made by Japanese university students wishing for the peace between the three countries. These three countries may have sensitive historical relations, but younger generations are willing to work on to fix and have better relations for the better future. The ‘HAPPY’ music video makes people smile and happy. That's why we made this video with young people from the three countries. This video was mainly filmed in Japan, but also some clips were filmed in South Korea and China. We hope that this video helps to spread smiles and encourages ever bettering futures for these three countries.

“Japon-Chine-Corée HAPPY” a été réalisée par des étudiants japonais qui souhaitent la paix entre les trois pays. Si les relations historiques entre ces trois pays peuvent être épineuses, les jeunes générations désirent travailler pour arranger les choses et avoir de meilleures relations pour un meilleur futur. La vidéo musicale 'HAPPY’ fait sourire les gens et les rend heureux. C'est pourquoi nous avons réalisé cette vidéo avec des jeunes des trois pays. Cette vidéo a été majoritairement tournée au Japon, mais certains clips ont été filmés en Corée du Sud et en Chine. Nous espérons que cette vidéo aide à répandre des sourires et participe même à améliorer le futur de ces trois pays.

Parmi les ressortissants étrangers vivant au Japon, les Coréens représentent l'ethnie la plus nombreuse à travers tout le Japon, mais Osaka et Kyoto présentent des taux de résidents coréens particulièrement élevés comparés à ceux des autres préfectures. Destination de voyage ayant attiré plus d'un million d'étrangers [jp] l'année dernière, Kyoto ne veut certainement pas encourager le racisme et la xénophobie. 

La vidéo a été réalisée avec l'aide d'étudiants étrangers. Plus d'une centaines d'étudiants ont participé à la production de la vidéo, dont ceux étudiant à Kyoto ainsi que des expatriés.

Muwa Yamada, un Japonais expatrié à New York, a laissé ce commentaire après avoir regardé la vidéo :

Those college kids showing us that we have a constructive positive way to deal with the many issues we have. I think the bottom line is that we're all breathing the same air.

Ces jeunes étudiants nous montrent que nous possédons une manière constructive et positive de régler nos nombreux problèmes. Je pense que l'essentiel est que nous respirons tous le même air.

Cela fait plus de deux ans que les représentants des gouvernements du Japon, de la Corée du Sud et de la Chine ont organisé des entretiens de haut niveau (et ils ont finalement rompu le silence [anglais, en] cette semaine lors des négociations entre vice-ministres à Séoul pour améliorer leurs relations). Les relations entre les trois pays ont été tendues à cause de différends concernant des territoires [en] et l’histoire [en]. Le Japon et la Chine se disputent pour savoir à qui appartiennent les îles Senkaku [français, fr] (la Chine les appellent Diaoyu, et Taïwan, Tiaoyutai), et le Japon et la Corée du Sud ont un contentieux identique à propos de la possession des îlots Takeshima [en] (la Corée les nomme Dokdo). Les manifestations anti-Japon et anti-Corée ont également donné mutuellement une mauvaise impression de l'autre.

Un autre utilisateur de YouTube, “矢神悠希”[YAGAMI Haruki], a souligné que les jeunes peuvent faire la différence :

みんな政府からの影響ですぎでしょ。
若い世代がhappyになれば、”政府の”友好関係も変わるんじゃない?
それを変えようとせずいがみ合うだけなら解決はないと思う。
自分達でやる前に否定はよくないな。

Il semble que tout le monde soit excessivement influencé par son gouvernement.
Une fois que la jeune génération sera heureuse, les relations entre ces gouvernements changeront.
Si vous continuez à grogner l'un contre l'autre, il n'y aura pas de solution.
Désapprouver la vidéo sans agir [pour de meilleures façons de changer les relations] n'est pas bon.

La vidéo promouvant l'amitié à travers les trois pays a aussi été la cible de critiques et parfois l'objet de commentaires haineux. La plupart des ces commentaires font tomber l'humeur joyeuse en rappelant les problèmes historiques et diplomatiques entre les nations.

Des Moore, un utilisateur de YouTube dont le profil dit qu'il ou elle est né(e) en Amérique mais a grandi au Japon, a répliqué, disant que politiser l'affaire est insensé :

日中韓の一般市民レベルの交流を促進してる動画なのに、外交問題や歴史問題を持ち出してる人は何事? 本質を見失ってるような。向こうの国で普通に生きてる人は、そんな反日に燃えた人でもないだろうよ。こっちにニュースとして届いてるってことは、そういった活動は向こうの目から見てもイレギュラーな事態ってことだし、全員が全員反日じゃないっつうの。肩の力抜けよみんな。

Qu'est-ce qui cloche avec ces personnes qui portent des problèmes diplomatiques et historiques sur la table, quand la vidéo promeut seulement des échanges civils entre le Japon, la Corée et la Chine ? La plupart des gens vivant en Corée et en Chine doivent vivre une vie normale, et tous ne sont pas énergiquement contre le Japon. Le fait que des manifestations anti-Japon fassent les gros titres signifie que de telles activités sont inhabituelles et non normales, et que tout le monde n'est pas contre le Japon. Relax, les gars.  

Le forum de la Coopération Économique pour l'Asie-Pacifique [fr] (APEC) à Pékin et le sommet de l'ASEAN [fr] au Myanmar pour les pays de l'Asie du Sud-Est plus la Chine, la Corée et le Japon en novembre prochain, pourraient être l'opportunité pour ces gouvernements de dégeler leurs relations.

Rédigé avec l'aide de Aparna Ray et L. Finch

La mode “Happy” gagne le Sikkim dans l'Himalaya indien

dimanche 14 septembre 2014 à 11:22
Capture d’écran de la vidéo Happy Sikkim mise en ligne par Sushmita Pakhrin

Capture d’écran de la vidéo Happy Sikkim mise en ligne par Sushmita Pakhrin

La chanson “Happy”, écrite, produite et interprétée par l’artiste américain Pharrell Williams, est devenue un phénomène viral qui a, en quelques mois, gagné la planète entière. En témoignent les innombrables vidéos réalisées puis mises en ligne. Mieux vaut tard que jamais,  Sushmita Pakhrin, de Lens Craft Production, a tourné une version spécial Sikkim, Etat isolé du nord-est de l’Inde situé dans l’Himalaya.

La vidéo a été mise en ligne sur YouTube le 28 août 2014 et a été saluée pour la qualité de sa réalisation.

Sushmita Pakhrin a eu ce commentaire lors d’une interview publiée sur le site d’information Sikkim Now [en anglais] :

Nous avons tenté de montrer la beauté des paysages du Sikkim avec la complicité d’artistes reconnus et de jeunes talents locaux.

Aux Bermudes, les victimes de violences domestiques n'ont plus de refuge

samedi 13 septembre 2014 à 18:56
A note to victims of domestic abuse; photo by The Waiting Room / Domestic Violence Tableau, used under a CC BY-NC-SA 2.0 license.

Un message laissé par une victime de violences domestiques. ‘Fais le pour toi même, tu le vaux. Fais le pour le bébé, pour les enfants, demande de l'aide, pars maintenant'.  Photo de The Waiting Room / Domestic Violence Tableau. Sous licence CC BY-NC-SA 2.0.

La seule maison d'accueil pour les victimes de violences domestiques aux Bermudes a été contrainte de fermer ses portes à cause du manque de financement pour son fonctionnement. 

Selon le site d'actualités The Royal Gazette [en], le refuge a accueilli 31 femmes et enfants l'année derniere. Le manque de dons et les coupes dans les subventions gouvernementales ont contribué à cette situation critique. 

Cette situation est perturbante au vu des statistiques du pays sur la violence domestique. Un rapport de 2013 du Conseil de la santé des Bermudes [en] montre, entre autres, qu'un adulte sur huit a été victime de violences domestiques et que les femmes et les enfants sont les cibles habituelles ; ainsi une femme bermudienne sur cinq sera victime d'abus. 

Un autre rapport [en], bien que plus ancien, suggérait que l'incidence des abus domestiques atteignait 7 % entre 2006 et 2011. Les statistiques les plus récentes du pays sur la criminalité [en]  ne catégorisent pas les différents types de crimes et délits, mais de manière générale, il apparaît que les aggressions sexuelles et les violences contre les mineurs ont brusquement augmenté, suggérant une augmentation de la violence domestique. 

La fermeture du refuge a poussé le blogueur catch-a-fire [en] à écrire sur ce que signifie cette fermeture pour le pays, particulièrement suite à un incident au cours duquel une célèbre avocate spécialisée dans les divorces a été attaquée [en] à l'intérieur de la Cour Suprême par l'ex-mari d'une de ses clientes. L'avocate a été soignée à l'hôpital pour des blessures aux visage :

Les Bermudes n'ont désormais plus de refuge pour les femmes qui fuient la violence domestique.

Ce fait montre à lui seul et de façon triste la facon dont les Bermudes condamne ces personnes et la mauvaise définition des priorités en matière de dépenses. Pour une île aussi fortunée, il est choquant de ne pas pouvoir trouver un service aussi important. De cette façon, nous condamnons les femmes et les enfants (qui constituent la majorité des victimes de violences domestiques) à des abus et, potentiellement, à courir le risque d'être assassinés. 

Comme l'a mis en évidence Catch-A-Fire, les violences domestiques sont des crimes sous-declarés qui n'affectent pas uniquement les victimes. Les enfants ont un risque très élevé d'être toxicomanes et violents par la suite et les femmes souffrent souvent de problèmes de santé à long terme, ce qui implique des “coûts plus élevés pour nous en matière de soins” :

La maison d'accueil gérée par le Centre de lutte contre les violences n'est pas la solution miracle pour mettre un terme à la violence domestique, mais c'est un élément clef pour la lutte contre ce fléau et pour contribuer à rompre le cycle des abus.