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Un garde-frontière indien est acquitté du meurtre d'une jeune Bangladaise

vendredi 13 septembre 2013 à 16:43

Au Bengale occidental, un tribunal spécial a jugé [anglais] qu'un garde-frontière indien n'était pas coupable de la mort par balle d'une jeune Bangladaise à la frontière entre l'Inde et le Bangladesh. Cette décision a provoqué une vague de colère au Bangladesh.

Le 6 septembre 2013, la cour a acquitté Amiya Ghosh, agent des forces de sécurité des frontières, des charges de meurtre qui pesaient sur lui. Ghosh était accusé d'avoir tiré sur Felani Khatun, d'origine bangladaise, le 7 janvier 2011 alors qu'elle tentait de traverser, en compagnie de son père, une barrière de fils barbelés à Anantapur, un point de passage de la frontière à Phulbari, un upazila (subdivision administrative) de Kurigram, pour revenir au Bangladesh [anglais]. Mortellement blessée, Khatun est restée suspendue aux fils barbelés, hurlant pendant quatre heures, jusqu'à ce qu'elle finisse par y mourir. Personne n'est venu l'aider.

De nombreuses photographies de son corps emmêlé dans les barbelés ont été publiées au moment du drame. L'acquittement de Ghosh le 6 septembre dernier n'a fait qu'empirer les relations déjà très tendues entre l'Inde et le Bangladesh.

Des étudiants forment une chaîne humaine devant la haute commission indienne dans le quartier de Gulshan à Dhaka pour protester contre le verdict rendu lors du procès pour le meurtre de Felani en Inde. Image par Indrajit Ghosh. Copyright Demotix (9/9/2013)

Des étudiants forment une chaîne humaine devant la haute commission indienne dans le quartier de Gulshan à Dacca pour protester contre le verdict rendu lors du procès pour le meurtre de Felani en Inde. Image par Indrajit Ghosh. Copyright Demotix (9/9/2013)

Le décision de la cour a déclenché de nombreuses réactions de colère [anglais] au Bangladesh, particulièrement sur les réseaux sociaux.

Sur Fabebook, Asfaque Nipun a qualifié cette cour spéciale de farce :

Le verdict est tombé ; “Personne n'a tué Felani!” Quelle mauvaise plaisanterie !

Farjana Jannat (@farjana_neela) a écrit sur Twitter qu'un tel verdict signifiait la mort de la justice :

Personne n'a tué #Felani ni suspendu son corps, tout ça s'est produit tout seul. R.I.P #Justice

Sur son compte Twitter, Subal Sarkar ( @burningNlearnin) explique qu'un tel verdict donnera lieu à de nouvelles tueries par les forces de sécurité aux frontières :

RT@bewahid: Le verdict pour le meurtre de Felani nous dit une chose : que ces meurtres brutaux vont se poursuivre.

Le Bangladesh a 3715 km de frontières communes avec l'Inde. Chaque année, nombreux sont ceux qui essuient les tirs des gardes-frontières indiens, parfois même pour avoir simplement longé la frontière. Selon un reportage de la BBC [bengali], 38 Bangladais ont été tués en 2012 par les forces de sécurité.

Sur Facebook, Shantanu Banik explique pourquoi ces personnes risquent leur vie :

Le Bangladesh est un tout petit pays qui côtoie la puissante Inde. L'immigration illégale et la traversée des frontières n'ont donc rien d'anodin. Chaque jour, des gens ordinaires prennent des risques extraordinaires dans l'espoir de trouver une vie meilleure de l'autre côté de la frontière.
C'est un délit mais un délit mineur. Personne ne mérite d'être confronté à cette politique de tir à vue pratiquée par les forces indiennes de sécurité de frontières. [...]

Des étudiants forment une chaîne humaine dena nt la haute commission indienne pour protester contre le verdict rendu sur le meurtre de Felani en Inde.

Des étudiants forment une chaîne humaine devant la haute commission indienne pour protester contre le verdict rendu sur le meurtre de Felani en Inde. Image par Indrajit Ghosh. Copyright Demotix (9/9/2013)

Le Bangladesh est un marché important pour les produits et les médias indiens. De nombreux internautes ont appelé au boycott des produits indiens. L'écrivain et blogueur Akter Ahmed s'est adressé aux bangladais sur Facebook :

এই রায়ের বিরুদ্ধে আপনার ক্ষুদ্ধ প্রতিক্রিয়া এবং অনুভূতিকে সম্মান জানিয়ে বলছি- সম্ভব হলে টিভিটা একটু বন্ধ করেন, ‘কৌন বনেগা ক্রোড়পতি'র অমিতাভ বচ্চনের দরাজ গলার সামনে আপনার কথাগুলো বেশ অস্পষ্ট এবং বেমানান লাগছে!

En accord avec vos réactions et sentiments de colère, je vous le demande, s'il vous plaît, éteignez votre téléviseur. La voix d'Amitabh Bachchan's (un acteur indien qui présente la version indienne de “Qui veut gagner des millions ?”] à la télévision étouffe la vôtre.

Mais sur son compte Facebook, Muquit Muhammad n'adhère pas à cette idée :

ফেলানী হত্যার রায়ের সাথে ভারতীয় টিভি অনুষ্ঠান পছন্দ করার সম্পর্ক কি? ঐদেশের টিভি অনুষ্ঠান পছন্দ করি বলে আমার দেশের মানুষকে তাদের মেরে ফেলা যেমন জাস্টিফাইড না, তেমনি এই কুবিচারের প্রতিবাদে ঐদেশের টিভি অনুষ্ঠান বর্জনও কোনো যৌক্তিক প্রতিবাদ না|

En quoi le procès Felani est-il lié à un programme télé indien ? Au même titre qu'il n'est pas justifié de nous tuer parce que nous apprécions leurs programmes audiovisuels, il n'est pas logique de boycotter leur émissions sous prétexte qu'un mauvais verdict a été rendu.

Un événement Facebook a été créé pour organiser un sit-in devant la haute commission indienne au Bangladesh. La haute commission a demandé [anglais] à ce que l'on attende l'issue finale de ce procès. Selon un porte-parole, “une autorité compétente pourrait revenir sur le verdict”. Mais la cour spéciale ne permet pas à la famille de la victime de faire appel.

Le Chili, 40 ans après

vendredi 13 septembre 2013 à 16:29

Solentiname, donne depuis le Costa Rica sur son blog Anchas Alamedas une réflexion approfondie à  l'occasion du quarantième anniversaire du coup d'état au Chili.

Aujourd'hui ça fait quarante ans. On commémore aujourd'hui pas seulement l'anniversaire d'un coup d'état, mais aussi la mort d'un rêve fusillé, des milliers de prisonniers disparus, des milliers de familles exilées. Personne ne sait exactement, quarante ans après, combien ils étaient. Quarante ans après, si on prononce encore le nom de Salvator Allende, la colère monte, des larmes de douleur et de colère [...]

Je ne peux pas, même si je le voulais, juger ces juges et ces avocats. Je regarde autour de moi et je me demande, de tout ceux que je connais, qui aurait risqué sa vie, celle de sa femme, de ses enfants pour tenter de sauver celle d'un prisonnier disparu [...]

J'ai connu un homme qui s'enorgueillit de n'avoir jamais trahi un ami. Il avait 23 ans en 1973 lorsqu'il faisait la queue sous une couverture dans ce stade où il savait qu'on allait le torturer, il se répétait intérieurement que tout ce qui comptait c'était de ne pas trahir la cause [...] Maintenant quand on me parle de quelqu'un qui a accepté de parler, je baisse les yeux et me dis que je ne pourrais pas l'accuser moi non plus, car il y a des situations limites, et la seule chose que je puisse faire pour ce compagnon, c'est l'embrasser, lui dire que cela ne compte plus, le laisser pleurer un moment pour qu'il cesse de se haïr [...]

Crowdsourcing pour un dictionnaire en ligne du patois jamaïcain

jeudi 12 septembre 2013 à 22:13

On ne se représente pas la Jamaïque comme une société bilingue, mais les blogueurs locaux, eux, nous assurent qu'elle l'est [anglais]. L'anglais et le patois ou patwa, comme on l'écrit souvent, sont largement parlés, mais le créole jamaïcain transmis principalement par la tradition orale, est beaucoup moins respecté. Ni ses locuteurs, même si le patois est la première et, dans certains cas, la seule langue de nombreux Jamaïcains.

Mais un changement est en cours. L’Unité de langue jamaïcaine à l'université des Indes occidentales lutte pour que l'élimination de la discrimination fondée sur la langue soit incluse dans la Charte des droits du pays ; le projet Bible en patois, malgré ses détracteurs, force les gens à reconsidérer la façon dont ils se perçoivent eux-mêmes et voient les autres à travers le langage. Et maintenant, le photographe et développeur de bases de données Varun Baker (qui est aussi le fils de la blogueuse Annie Paul) a lancé un site Web, Patwa.org, afin d'utiliser la technologie pour aider à susciter un sentiment d'identité et de fierté dans la langue autochtone de la Jamaïque …

Global Voices: Qu'est-ce qui vous a motivé à réaliser ce projet ?

Varun Baker: La motivation initiale de ce projet était de construire le premier dictionnaire audio en ligne pour le Patois – la langue jamaïcaine. Je voulais créer les meilleurs outils pour enregistrer et partager la langue jamaïcaine, et également pour renforcer l'identité culturelle dans les Caraïbes par le développement du dialogue autour de la manière dont nous reconnaissons le Patois en Jamaïque. Il est intéressant de voir si la technologie peut aider à créer des artefacts tangibles du patrimoine culturel immatériel de la langue jamaïcaine.

GV: Pouvez-vous décrire le processus utilisé et les étapes de sa réalisation (ou au moins sa mise en ligne) ?

VB: Un week-end il y a deux ans de cela, j'ai construit le premier prototype du dictionnaire audio en ligne en utilisant un système libre de gestion de contenus appelé  Drupal. Après avoir obtenu une liste de mots, il me fallait des enregistrements audio qui correspondent à chaque mot afin que les gens puissent entendre comment ils sont utilisés dans une phrase. Le studio Grafton Music Studios, ici, à Kingston, a aimablement accepté de me laisser utiliser ses installations pour enregistrer l'audio pour le projet. Le technicien de son et ami personnel Wipa Demus a également accepté de m'aider dans ce projet et, ensemble, nous avons essayé d'obtenir des extraits audio pour 600 mots en lisant les mots à Demus et en lui demandant de “rapper en freestyle”une phrase utilisant chaque mot. Je me suis retrouvé avec environ 450  fichiers mp3 utilisables ensuite je les ai tous téléchargés sur le site.

Récemment, j'ai voulu faciliter la participation des gens au projet en ajoutant des mots qui pourraient ne pas être encore dans le dictionnaire. Avec tant de personnes sur Facebook, j'ai décidé de construire une application Facebook qui permette aux gens d'ajouter des mots au dictionnaire directement en ligne grâce à un simple formulaire web.

Varun Baker, creator of patwa.org

Varun Baker, créateur de patwa.org. Photo courtoisie de Varun Baker.

GV: Quelle technologie utilisez-vous ?

VB: J'ai utilisé Drupal pour le site et le logiciel d'édition audio open source appelé Audacity pour éditer les fichiers audio.

GV: Existe-t-il des projets similaires à votre connaissance ?

VB: Eh bien en termes d'ajout audio à des dictionnaires en ligne, dictionary.com a des fichiers audio associés à ses mots. Pour contribuer à l'identité caribéenne, je pense que wiwords.com est un super projet. J'aime la façon dont ils utilisent des images ajoutées au contenu du dictionnaire. Aujourd'hui un grand nombre de médias papier se déplacent en ligne et Internet offre de nouvelles façons passionnantes de mixage de contenus qui étaient traditionnellement limitées à l'usage du papier.

Aussi, pour donner un peu plus de contexte, dans la décennie précédant l'indépendance de la Jamaïque d'avec la Grande-Bretagne en 1962, le linguiste jamaïcain Frederick Cassidy fut le premier à utiliser un appareil d'enregistrement audio pour documenter de manière fiable l'utilisation de la langue jamaïcaine. Il fut rédacteur en chef du Dictionnaire de l'American Regional English (DARE).

GV: Combien de temps a-t-il fallu pour rassembler un échantillons audio assez grand pour tout mettre en ligne ?

VB: Nous avons enregistré tout en une seule nuit, c'était une très très longue séance et j'ai beaucoup de respect pour les techniciens d'enregistrement qui, comme moi, n'ont pas de problème à travailler toute la nuit jusqu'au lendemain matin. Modifier l'audio en petits clips a pris un certain temps,en y passant quelques heures par jour, j'ai fini en une semaine. Cela fait, il fallait juste quelques heures pour leur importation sur la plate-forme en ligne.

GV: Pourquoi avez-vous choisi Wippa Demus pour la voix des échantillons ?

VB: C'est un ami et j'ai toujours pensé qu'il a la voix d'un personnage. Si j'étais un dessinateur, j'aurais certainement fait une version dessin animé de Demus.

GV: Quelle est la quantité de trafic le site a reçu à ce jour, et combien de soumissions ?

VB: Le site reçoit actuellement environ 1500 visites par mois. Il n'y avait eu aucune soumission jusqu'à la mise en service de l'application Facebook en mars. Environ 10 soumissions documentées provenant des lecteurs ont été ajoutées au dictionnaire jusqu'à présent, j'ai l'impression que c'est encore trop tôt.

GV: Quels sont vos plans futurs pour Patwa.org ?

VB: Eh bien, cela a toujours été un projet de week-end pour moi. Je voudrais passer plus de temps là-dessus, améliorer le référencement, et continuer à construire des outils liés au Patwa. Le site est un travail constamment en cours donc j'espère avoir une version améliorée bientôt. Ce serait cool d'ajouter également la possibilité pour les autres d'enregistrer leurs propres clips audio en Patwa et de les partager à travers le site web. Je tiens également à améliorer la qualité du contenu par la consultation d'un lexicographe pour construire un dictionnaire amélioré.

Cuba se pare de jaune

jeudi 12 septembre 2013 à 22:12
Cartel tomado del blog El Microwave.

Image tirée du blog El Microwave.

Le blogueur Rafael González décrit en espagnol comment La Havane s’est vêtue de jaune, ce 12 septembre 2013, pour réclamer la libération de Los Cinco [espagnol], cinq Cubains arrêtés il y a 15 ans pour s’être infiltrés dans des groupes terroristes à Miami. Quatre d’entre eux sont toujours détenus aux États-Unis.

Si hier n’avait pas été l’anniversaire de mon meilleur ami, peut-être que je ne m'en serais pas rendu compte, mais aujourd’hui il était impossible d’échapper à cette déferlante jaune. La Havane s’est transormée en une fourmilière jaune, comme si un pot de peinture géant s’était renversé sur toute ma ville. Partout, sur les grilles, les toits, les habits, les poteaux électriques, les antennes des voitures, il y a un peu de jaune. Du jaune dans les endroits logiques et les plus impensables, du jaune dedans et dehors. Un beau jaune, même pour quelqu’un comme moi qui n’aime habituellement pas cette couleur. Un jaune qui respire l’espoir, le retour, l’hallucination collective. Voilà ce que je souhaitais pour Cuba, une journée comme celle-ci. Je ne voulais ni galas, ni marches, ni rassemblements. Je souhaitais une explosion de détails jaunes, petits, uniques, personnels. Voilà, comme je l’ai déjà dit ailleurs, ce qui nous mène sur une voie permettant de faire des Cinco quelque chose de plus qu’un chiffre, de les convertir en un symbole de don de soi, désintéressé, et d’amour.

En Chine, être retwitté 500 fois peut vous valoir 3 ans de prison

jeudi 12 septembre 2013 à 21:42

Sauf indication contraire, les liens dirigent vers des sites en anglais.

La Chine a intensifié la répression contre les rumeurs en ligne en créant [zh-chinois] un cadre judiciaire permettant de poursuivre les coupables. Les internautes qui partageront de fausses informations, diffamatoires ou portant atteinte à l'intérêt national, seront passibles d'une peine de trois ans de prison si leurs posts sont vus 5.000 fois ou transférés 500 fois, selon une interprétation judiciaire publiée le 9 septembre 2013.

La nouvelle directive, publiée par la Cour Suprême du Peuple, définit les critères qui permettent de poursuivre et condamner les coupables. Font partie de ces critères : être responsable d'un incident populaire, troubler l'ordre public, inciter à la haine ethnique et religieuse, porter atteinte à l'image de l'Etat.

Selon le Xinhua news, Shen Yang, professeur à l'Université de Wuhan spécialisé dans les affaires de microblogging, a accueilli favorablement cette interprétation judiciaire en arguant qu'elle aiderait à nettoyer le Net.

Au cours des derniers mois, la Chine a arrêté un certain nombre de suspects. Cette évolution est la conséquence de la nouvelle politique du contrôle en ligne du Président Xi Jinping. En juillet 2013, le chanteur Wu Hongfei a été arrêté sous prétexte d'avoir menacé sur Sina Weibo de bombarder un bâtiment officiel. Liu Hu, un journaliste chinois, a lui aussi été arrêté par la police de Pékin au mois d'août pour avoir créé et diffusé des rumeurs en ligne.

Etant donné la facilité d'utilisation des médias sociaux, il va falloir être très attentif à ce que l'on met en ligne, car quiconque aura une dent contre quelqu'un pourra envoyer un message ciblé qui dépassera les limites admises. De nombreux internautes ont exprimé leur colère envers la nouvelle politique.

CCTV reported that people will face defamation charges if the online rumors they create are viewed by at least 5,000 Internet users or retweeted 500 times.

La chaîne chinoise CCTV a fait savoir que toute personne  ayant créé des rumeurs en ligne vues par au moins 5000 internautes ou retwittées 500 fois ou plus pourra être accusée de diffamation

Dunan Guandian“ [zh-chinois] écrit:

一个人的同一个行为,他是不是个罪犯,决定权掌握在其他网民手中,别人不转他就是良民,别人转多了他就是个罪犯。

Savoir si quelqu'un est coupable d'un crime est entre les mains des autres internautes. S'ils ne le retwittent pas c'est un bon citoyen, s'ils le retwittent il est coupable.

Shen biji“ [zh-chinois] plaisante:

本人刚注册了500个小号,谁要惹我,就找他敏感贴,往死里转

Je viens de créer 500 comptes, et si quelqu'un m'ennuie, je me vengerai en transférant ses tweets sensibles.

La nouvelle politique a aussi provoqué des inquiétudes sur la liberté d'expression en Chine.

Yangfan qu yuanhang” [zh-chinois] écrit:

从“谣言转发500条入刑”事件中看不到新政府有什么要改革的苗头,只要看要对民众禁言的冲动;

Je ne vois dans cette mesure ne donne aucun signe de réforme de la part du gouvernement, mais plutôt un mouvement vers le contrôle de la liberté de parole des citoyens.

EyeOfShaka” [zh-chinois] écrit:

一个不允许负面的ZF本身必然是专制,“谣言”转发500就可入刑,简直是滑稽加无耻,这无疑是告诉所有的百姓“你们必须保证说的是真理,要么我就可以给你转500,然后拿谣言的大帽子压死你”,潜在的意思就是都老实点,不然我就治你。

Une politique qui n'autorise aucune contradiction n'est que tyrannie. “Des rumeurs” transférées 500 fois peuvent vous valoir la prison, c'est tout simplement ridicule. Cela revient à dire “Soyez sûr que ce que vous dites est la vérité, sinon je peux transférer votre message 500 fois et vous écraser sous prétexte de propagation de rumeurs.” Sous-entendu, si vous ne vous tenez pas bien je vais vous punir.

Le Professeur Chen Wanying de l'Université de Hong Kong fait le commentaire suivant [zh-chinois]:

法律也是需要的,要营造一种气氛,一方面打击谣言,但是也要给民众有讲话的空间,大家来探索,不然你不利于创新,不利于国家的发展。

Il est nécessaire d'avoir une loi pour lutter contre les rumeurs, mais il faut aussi créer un espace où les gens puissent s'exprimer et explorer, sinon cette mesure ne sera pas propice à l'innovation et au développement national.