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Première grève générale au Paraguay depuis 20 ans

mercredi 9 avril 2014 à 17:34
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“26/03 Grève Générale” indique une affiche sur les réseaux sociaux. Agriculteurs, étudiants et salariés rejettent la politique de Cartes. Crédit photo : page Facebook “Festival por la Huelga General”.

Le 26 mars 2014 a marqué un jour historique pour le Paraguay. Le pays a vécu sa première grève générale depuis 20 ans. Unis par la même cause, salariés, agriculteurs, syndicats d'enseignants et étudiants ont imposé à Horacio Cartes sa première mise à l'épreuve en tant que président seulement huit mois après sa prise de fonction.

La récente approbation de la loi sur le partenariat public/privé, les violences subies par les agriculteurs, et l'augmentation du prix des tickets des bus publics sont quelques unes des raisons qui ont poussé les citoyens à descendre dans la rue afin d'exprimer leurs revendications. Bien qu'il ait tenté d'empêcher la grève imminente en augmentant de 10 % les revenus les plus bas, Cartes n'a pas réussi à contenir le mécontentement grandissant de la population. Certains le voient comme un néolibéral fervent qui, avec la politique qu'il mène, ne fera que causer davantage de tort aux plus défavorisés.

Les revendications sont diverses, mais elles convergent toutes vers des problématiques de justice et de protection sociale. Les salariés réclament un contrôle sur les prix des produits alimentaires de base, une augmentation de 25 % des revenus les plus bas, et le respect des droits syndicaux. Les agriculteurs, quant à eux, exigaient la tant attendue réforme agraire et la fin de la répression qu'ils subissent au quotidien du fait de leur opposition au modèle de monoculture dans la production. Depuis le début de l'ère ‘démocratique', 130 personnes ont été tuées suite à des conflits concernant des terres en zones rurales. Les agriculteurs exigaient également la libération immédiate de cinq d'entre eux menant une grève de la faim. Malgré l'absence de solides preuves de leur culpabilité, les agriculteurs en grève de la faim sont accusés d'avoir participé au meurtre de onze fermiers et de six policiers durant une procédure d'expulsion de terrain en 2012 à Curuguaty.

Les enseignants, les lycéens et les étudiants se sont également ralliés au mouvement. Les premiers se mobilisaient pour une éducation gratuite et de qualité. Les autres réclamaient une meilleure supervision et distribution des ressources allouées à l'éducation, une réduction du prix des tickets de bus et la suppression des frais d'inscription universitaire.

Les Paraguayens ont utilisé le hashtag #26M pour tweeter au sujet de la grève.

Au même moment, les artistes ont exprimé leur solidarité avec les grévistes en organisant un festival musical et en envoyant des messages de soutien :

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“Nous chantons car nous croyons en la population” indique une phrase tirée des messages de soutien rassemblés par les artistes, en faveur de la grève générale. Crédit photo : Page Facebook “Festival por la Huelga General”

Le président Cartes et ses alliés proches ont exprimé leur désapprobation, indiquant que la grève nuirait à l'image du Paraguay sur la scène internationale au moment où il a le plus besoin d'investissements étrangers directs. En outre, ils ont affirmé que la grève générale avait été “politisée”, faisant allusion au rôle qu'y jouent des partis de l'opposition tels que Frente Guasu.

Leurs considérations ont, cependant, été très largement désavouées par la population. Les allégations du ministre de l'Intérieur selon lesquelles il existe des plans pour déstabiliser le gouvernement se sont révélées sans fondement jusqu'à présent. Sa preuve la plus irréfutable (l'enregistrement de la conversation en ligne d'inconnus discutant de la façon de provoquer le chaos durant la grève, et même de reconstituer un sanglant “Marzo Paraguayo” [mois de mars ensanglanté au Paraguay]) a été abandonnée lorsque les personnes impliquées dans la conversation se sont manifestées afin d'expliquer que l'enregistrement avait été préparé et ensuite édité.

Dans son article hebdomadaire pour le journal Ultima Hora [es], le journaliste Luis Bareiro résumait son opinion concernant la réaction du gouvernement au sujet de la grève :

No sé si es su esencia de patrón, pero hasta ahora lo único que mostró Cartes con relación a la huelga es irritación y una notable torpeza”

“Je ne sais pas si cela tient à sa nature de patron, mais jusque là Cartes n'a fait que manifester agacement et une certaine maladresse au sujet de la grève.”

Les organisations de la société civile affirmaient que s'il y a bien une personne qui fait honte au Paraguay sur la scène internationale, c'est Monsieur Cartes lui-même. Au cours du même weekend, les quotidiens brésilien Gazeta do Povo [pt] et colombien El Tiempo [es] avaient publié une série de rapports d'enquête qui mettent en cause la responsabilité du Président dans le trafic de cigarettes à grande échelle présent dans toute l'Amérique Latine. Selon les rapports, ce trafic profite aux organisations criminelles et même à la guérilla des FARC à des fins de blanchiment d'argent.

(…) Ce qui est clair pour le moment, c'est que le Président se trouve entre l'enclume et le marteau aussi bien dans son pays qu'au niveau international, et il devra reconsidérer sa stratégie s'il souhaite un environnement stable pour le reste de sa présidence.

 

Après 80 ans d'attente, le Niger inaugure sa première gare

mercredi 9 avril 2014 à 17:14

Le 7 avril, le Niger a inauguré dans la capitale Niamey sa première gare ferroviaire. Les autorités avaient prévu la construction de cette gare il y a 80 ans, mais le projet n'avait jamais vu le jour. Ce premier pas devrait précéder la construction de voies ferrées entre le Niger, le Benin, le Burkina Faso et la Côte d'Ivoire. A Niamey, sur Twitter, Tanoussou a posté une photo de la gare : 

 

PHOTOS : Pique-niquer sous les cerisiers en fleurs au Japon

mercredi 9 avril 2014 à 16:55

Les cerisiers refleurissent. Contempler la fleur délicate est un prétexte saisonnier au Japon pour se retrouver entre amis, familles et collègues et savourer un pique-nique et des bières sous la splendeur des sakura en fleurs.

Promenade virtuelle de hanami [花見], l'activité de “regarder les fleurs”, grâce à cette série de photos (sous licence Creative Commons) :

Walking underneath the full bloom of sakura can feel like walking through a floral tunnel. Photo taken April 5, 2014 by Flickr user coniferconifer. CC BY 2.0

Se promener sous les sakura en fleurs, c'est comme traverser un tunnel floral. Photo prise le 5 avril 2014 par l'utilisateur de Flickr coniferconifer. CC BY 2.0

Cherry blossoms at Chidorigafuchi park near Kudanshita station in Tokyo. Photo by Manish Prabhune. The complete photo essay with travel directions can be found at website&nbsp;<a title="http://en.japantravel.com/photos/chidorigafuchi-cherry-blossoms-tokyo" href="http://en.japantravel.com/photos/chidorigafuchi-cherry-blossoms-tokyo" target="_blank">JapanTravel</a>.&nbsp;CC Attribution license

Cerisiers en fleurs au parc Chidorigafuchi près de la gare de Kudanshita à Tokyo. Photo de Manish Prabhune. Le portfolio photographique complet avec conseils pour s'y rendre se trouve sur le site web JapanTravel. Licence CC Attribution

People eat underneath the cherry blossoms. Photo taken in Yawata, Kyoto on April 1, 2014 by Flickr user <a title="http://www.japanexperterna.se/" href="http://www.japanexperterna.se/" target="_blank">Japanexperterna</a>. CC BY-SA 2.0

Des gens mangent sous les cerisiers en fleurs. Photo prise à Yawata, Kyoto le 1er avril 2014 par l'utilisateur de Flickr Japanexperterna. CC BY-SA 2.0

A cherry petal accidentally fell into a drink. Photo taken April 5, 2014 by Shogo Nozaki. CC BY-NC 2.0

Un pétale de cerise est tombé par hasard dans une boisson. Photo prise le 5 avril 2014 par Shogo Nozaki. CC BY-NC 2.0

People lay out a tarp at Akashi Castle park. Photo taken April 3, 2014 by Flickr user Manuel Cansaya Jauregi. CC BY-SA 2.0

Des gens étendent une bâche au parc du château d'Akashi. Photo prise le 3 avril 2014 par l'utilisateur de Flickr Manuel Cansaya Jauregi. CC BY-SA 2.0

People sleep on a tarp. It's common to see people napping under the cherry blossoms after so much drinking. Photo taken April 3, 2014 by Flickr user James Hadfield. CC BY-NC-SA 2.0

Des gens dorment sur une bâche. On voit souvent des gens faire la sieste sous les cerisiers en fleurs après bu plus que de raison. Photo prise le 3 avril 2014 par l'utilisateur de Flickr James Hadfield. CC BY-NC-SA 2.0

A dog enjoys the outdoors. Taking your puppy to a park where cherry blossoms are in bloom will make for great photo ops. Photo taken April 6, 2014 at National Show Memorial Park by Flickr user luckyno3. CC BY-NC 2.0

Un chien goûte les joies du plein-air. Emmener son chiot dans un parc où les cerisiers sont en fleurs permet de superbes prises de vues. Photo prise le 6 avril 2014 au National Show Memorial Park par l'utilisateur de Flickr luckyno3. CC BY-NC 2.0

Flickr user y.ganden spotted a Japanese Bush Warbler in the blooming sakura trees. CC BY-NC 2.0

L'utilisateur de Flickr y.ganden a surpris un bouscarle du Japon dans un sakura en fleur. CC BY-NC 2.0

Strong winds and spring showers down cherry blossom petals. Photo taken by Flickr user coniferconifer. CC BY 2.0

Rafales de vents et averses printanières font tomber les pétales de fleurs de cerisiers. Photo prise par l'utilisateur de Flickr coniferconifer. CC BY 2.0

Falling petal is also beatiful. Photo by flickr user y.ganden.(CC BY-NC 2.0)

Un chemin jonché de pétales de fleurs de cerisiers. Photo de l'utilisateur de flickr y.ganden. CC BY-NC 2.0

L’industrie de la prise d'otages s’installe au Cameroun

mercredi 9 avril 2014 à 00:49

Le blog Matango Club revient sur l‘enlèvement de deux prêtres italiens et une religieuse canadienne dans l'extrême nord du Cameroun dans la nuit du vendredi 4 au samedi 5 avril 2014 :

 Pour l’histoire, les kidnappings de ce genre ne datent pas d’aujourd’hui. Rappelons que  dernièrement, le rapt du prêtre français Georges Vandenbeusch, 42 ans, a fait beaucoup de bruit. Il avait été kidnappé un 14 novembre 2013 dans son monastère, la paroisse de Nguetchewe, près de Koza, dans le nord du pays, à 700 kilomètres de la capitale Yaoundé, une zone considérée comme très dangereuse. Avant lui, le 19 février 2013, la famille Moulin-Fournier avait elle aussi été enlevée. Ces deux derniers kidnapping avaient connu un tapage médiatique international à tel point que les soupçons qui pesaient sur le groupe islamique Boko Haram ont fini par être confirmés par le chef Abubakar Shekau, leader du groupuscule depuis 2009.

Tout juste après la libération de la famille Moulin-Fournier, la presse camerounaise et beaucoup d’opinion diverses soupçonnaient le gouvernement camerounais d’avoir donné une rançon au groupe islamique Boko Haram pour la libération des Blancs français. Ces soupçons se sont encore renforcés lorsque la même France a encore eu maille à partir avec le kidnapping du prêtre Georges qui a été libéré quelque semaines après. Ces séries de rapts et de libérations à n’en plus finir font penser que c’est devenu un marché tant du côté du Nigeria que du  Cameroun.

Roms : la France, la République Tchèque et la Grèce sous les critiques

mardi 8 avril 2014 à 23:44
A l'occasion de la Journée Internationale des Roms, qui a lieu chaque année le 8 avril, Amnesty International, dans un communiqué intitulé “Face à une spirale de violences, les Roms d’Europe réclament justice et protection”, critique particulièrement la France, la République Tchèque et la Grèce :
Les gouvernements, dans toute l’Europe, manquent à leur devoir envers les Roms de multiples façons. Les discriminations, les expulsions forcées et l'accès à une éducation de moindre qualité sont la norme dans de nombreux pays.
 

Une page Facebook est consacrée à l’Exposition Dignité Strasbourg qui montre en photos les liens entre dignité, droits humains et pauvreté.