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Öcalan, clé des négociations des Kurdes avec la Turquie ?

mercredi 21 novembre 2012 à 12:04

(Billet d'origine publié le 18 novembre)

[liens en anglais] Des centaines de prisonniers politiques kurdes mènent depuis 67 jours une grève de la faim en Turquie. Alors que leur santé continue à se dégrader, les personnalités politiques du monde extérieur ont froncé un ou deux sourcils. Il y a eu de nombreuses manifestations de solidarité à travers l'Europe, et des grèves de la faim de 24 heures d'hommes politiques kurdes ont été déclarées en leur soutien. Ils réclament la fin de l'isolement pour le fondateur du Parti des Travailleurs du Kurdistan (le PKK) Abdullah Öcalan, et l'autorisation de l'usage de la langue kurde dans l'espace public sans discrimination. Aucune de ces revendications n'a été satisfaite, mais une déclaration d'Öcalan a créé la surprise en appelant à la cessation des grèves de la faim, aux dires de son frère Mehmet Öcalan.

Un appel qui n'a rien changé à la montée des tensions entre les Kurdes et l'Etat turc. Des manifestations se déroulaient déjà dans la ville kurde de Diyarbakir. La police a riposté (comme d'habitude) en tirant des lacrymogènes à partir de ses véhicules blindés.

Ivan Watson de CNN décrit la tension actuelle à Diyarbakir dans son récent article ici, et y donne la parole à plusieurs éminentes personnalités kurdes de la ville.

Au long de la manifestation, les forces de police ont parcouru Diyarbakir en répétant au mégaphone que Öcalan a déclaré la fin des grèves de la faim. Certains en ont déduit que Öcalan garde son utilité pour résoudre la question kurde.

Des dirigeants kurdes comme Jalal Talabani et Massoud Barzani ont indiqué que Öcalan jouera un rôle-clé dans les négociations entre les rebelles kurdes et l'Etat turc. Pourtant, Öcalan est à l'isolement total, et il y a peu, ses avocats se sont vu restreindre leur droit de visite. Si beaucoup refusent la moindre critique contre Öcalan, il faut souligner que les circonstances dans lesquelles celui-ci a fait ces déclarations restent inconnues, et posent la question générale de son rôle de leader. Ses propos voulaient-ils alléger la pression politique sur la Turquie malgré l'absence de suite aux revendications, ou pense-t-il sincèrement que les prisonniers politiques ne devraient pas recourir aux grèves de la faim ?

Zeynep Erdim tweete :

@zeynep_erdim: Les témoins à #Diyarbakir #Amed disent que les véhicules de police annoncent “Ocalan a demandé de mettre fin à #KurdishHungerStrike (grève de la faim Kurdes,” tout en patrouillant. Surréaliste !

La déclaration n'a pas toujours été accueillie positivement ni n'a convaincu tout le monde, car aucune des revendications n'a été satisfaite, et elle soulève des interrogations sur Öcalan et notamment pourquoi il n'a pas demandé aux grévistes de la faim d'arrêter leur mouvement dès le départ. Les dommages à la santé de centaines de prisonniers politiques en grève de la faim pourraient être irréversibles.

Lawen Azad demande :

@LawenAzad: Pourquoi ? Aucune des revendications n'a été satisfaite que l'on sache. A quoi bon les 67 jours de grève de la faim ?

D'autres ont vu l'appel d'un meilleur oeil, mais une chose est sûre : l'actualité divise la communauté des internautes.

Kamal Chomani écrit :

@KamalChomani: L'appel d'Ocalan à arrêter la grève de la faim mérite d'être soutenu. Pourquoi des gens devraient mourir quand Erdogan s'en fiche ? la lutte continue, c'est ce qui importe.

Et Heballo note :

@Hevallo: Les grévistes de la faim savaient qu'Ocalan dirait stop et ils ont forcé l'Etat à prouver son influence [celle d'Ocalan] sur le mouvement !

Un article sur la fortune du Premier ministre chinois a-t-il affaibli les réformistes ?

mercredi 21 novembre 2012 à 10:33

Cet article fait partie de notre dossier central Relations internationales et sécurité.

Grandpa Wen’s Nightmare, by Hexie Farm (蟹农场)

Le cauchemar de grand-père Wen, par Hexie Farm (蟹农场) (publié avec autorisation)

La marmite politique chinoise s'est mise à bouillir frénétiquement dans la perspective du 18ème Congrès national du Parti communiste chinois et de la passation de pouvoir qui a eu lieu à Pékin le 14 novembre 2012. Beaucoup voient dans la composition du nouveau Comité permanent du Bureau politique la défaite du président sortant Hu Jintao, qui n'a pas réussi à faire promouvoir ses alliés réformistes. Qui plus est, Hu a cédé plus tôt que prévu la présidence de la Commission militaire centrale. Les conservateurs chinois ont-ils été plus forts qu'on ne s'y attendait, ou est-ce les réformistes qui se sont trouvés affaiblis ?

Deux semaines seulement avant l’ouverture du congrès, le 26 octobre 2012, le New York Times publiait un article [lien en anglais] révélant que les membres de la famille de Wen Jiabao avaient amassé une fortune de 2,7 milliards de dollars US en se servant de l'influence du Premier ministre et les liens étroits existant entre la politique et les affaires en Chine.

La politique chinoise étant déjà fortement déstabilisée, l’article du New York Times a suscité un nombre très important de réactions sur Sina Weibo, le site de médias sociaux chinois censé être un reflet raisonnable de l'opinion publique chinoise. Des commentaires exprimant à la fois surprise et déception ont inondé la Toile mais beaucoup de messages témoignant d'un soutien inconditionnel à Wen Jiabao ont également été publiés, a déclaré Rachel Lu sur Tea Leaf Nation [lien en anglais].

La machine de censure chinoise étant toujours prête à mettre fin à toute « perturbation de l’harmonie », l'accès aux versions anglaise et chinoise du site internet du New York Times a été bloqué dans les heures suivant la publication de l'article. Cependant, les internautes chinois sont très créatifs lorsqu'il s’agit de passer outre la Grande Muraille du web chinois. Ils utilisaient déjà le nom de code “Sparte” (qui a une prononciation similaire à « 18ème Congrès » en chinois) afin d'accéder à l'article. Sur Quartz, Lily Kuo raconte comment les internautes chinois ont réussi à contourner la censure pour lire l'article et discuter de ce sujet. Kuo a écrit :

Les blogueurs chinois ont eu recours à divers homonymes pour désigner le New York Times afin de contourner la censure. Ils ont par exemple utilisé l'homonyme « Twisted Waist Times » (扭腰时报 en chinois, le journal de la taille tordue, en français) qui se prononce comme le nom du journal en chinois et qui a déjà été bloqué à son tour. Mais « Cattle Times » (Le Times du bétail), un autre homonyme, semble avoir tenu le coup pour l'instant.

 

Certains ont associé l’article et sa date de publication à ce qui est sans doute le plus grand scandale politique des derniers mois : la chute du politicien de premier plan, Bo Xilai. Malgré les efforts du Parti pour présenter cela comme un exemple de la lutte contre la corruption, beaucoup l’ont perçue comme un signe clair de conflit interne. Bo Xilai est considéré comme un représentant de la faction conservatrice du Parti (ce qui correspond à la gauche en Chine), opposée aux réformistes représentés par le maintenant ex-Premier ministre Wen Jiabao.

Dans son billet publié sur Tea Leaf Nation, Lu a rassemblé quelques-uns des commentaires allant dans ce sens :

“Dans quel camp le New York Times se range-t-il ? A-t-il été payé par les partisans de Mao ?” a demandé un internaute. “Tous les joueurs réalisent leurs dernières manoeuvres pour positionner leurs pions, c'est ce que je pense du gros titre du New York Times d'aujourd'hui. » a commenté un autre. Certains croient que le journal est un pion dans la lutte pour le pouvoir : “Cette fois, le New York Times ne comprend vraiment pas la Chine. Il se laisse manipuler comme une marionnette.” Un autre utilisateur a publié : “Les informations ont sans doute été données au New York Times par les hommes de gauche au pouvoir en Chine et la droite l’a bien mérité.”

D'autres admirent quand même Wen Jiabao car il est le plus ancien et le plus virulent des représentants chinois osant demander des réformes ouvertement. “Ce n'est pas grave si ces informations sont vraies. De toute manière, je ne m’attends pas à trouver de hauts responsables n’ayant rien à cacher au sein du PCC [Parti Communiste Chinois]. J'espère seulement que les libéraux et les réformistes vont commencer de véritables réformes politiques”, a écrit un internaute.

 

S'il ne fait guère de doute que le journaliste du New York Times, David Barboza, a effectué beaucoup de recherches dans de complexes dossiers d'entreprises, la possibilité que quelqu'un l’ait aidé ne peut pas être exclue. Cela ne saurait amoindrir son travail, mais pourrait contribuer à expliquer la domination de l'aile conservatrice autrefois dirigée par Bo Xilai sur le nouveau cycle de la politique chinoise qui commence.

 

ISN logoCe billet et ses traductions en espagnol, arabe et français ont été réalisés pour le compte du Réseau international de sécurité (International Security Network) (ISN), dans le cadre d'un partenariat visant à donner la parole aux citoyens sur des questions liées aux relations internationales et à la sécurité dans le monde. Initialement, ce billet a été publié sur le blog de l'ISN. D'autres articles similaires sont disponibles ici.

Mapa76 : Montrer les abus de la dictature en Argentine grâce au journalisme de données

mardi 20 novembre 2012 à 22:58

En Argentine, le journalisme de données joue un rôle fondamental dans les enquêtes journalistiques sur le présent et le passé du pays.

Paula Gonzalo de Periodismo Ciudadano [en espagnol] souligne le travail de la journaliste Sandra Crucianelli en la matière et présente le projet Mapa 76, une carte qui permet de géolocaliser et de compiler les informations concernant les victimes d’atteintes aux droits de l’homme pendant la dictature qui dirigea le pays de 1976 à 1983.

Nous proposons ci-dessous une traduction de l’article de Paula Gonzalo, protégé par une licence 3.0 Unported de Creative Commons (CC BU 3.0)

 

Mapa 76

Mapa 76

Avec la révolution technologique en cours et le développement de nouveaux outils et formes de participation citoyenne, nous vivons actuellement une époque à la richesse incroyable pour le journalisme et la communication. Le journalisme de données est une autre de ces nouveautés qui contribue à l’élaboration d’une nouvelle façon de comprendre le journalisme d’investigation.

Basée en Argentine, Sandra Crucianelli [en anglais], Fellow du Knight International Journalism, nous explique comment le journalisme de données, la collaboration citoyenne et les nouvelles technologies peuvent joindre leurs forces pour travailler en faveur de la transparence aux côtés d’organes d’information reconnus tels que La Nación [en espagnol], un des principaux journaux du pays.

Sandra Crucianelli dirige [en anglais] une équipe de journalistes d’investigation qui se consacre au suivi des ressources fiscales destinées aux services publics du pays. Elle participe en particulier à la formation d’une équipe de journalistes spécialisés dans le journalisme de données capable d’extraire et d’analyser ce type d’information pour réaliser par la suite des reportages d’investigation « [invitant] le public à répondre et à participer ».

Sandra Crucianelli participe également à la section locale de Hacks/Hackers en créant de nouvelles applications qui permettent la collecte et la visualisation de données. Parmi ces projets, Mapa76 est une carte sur laquelle [on peut] géolocaliser des informations concernant ce que l’on a appelé la « guerre sale » et qui compile des renseignements sur les victimes d’atteintes aux droits de l’homme pendant la dictature militaire en Argentine (1976/83).

Elle nous présente ce projet sur son site internet :

Mapa76 es un software de investigación periodística dedicado a la extracción automática de datos, análisis semántico y la estructuración de la información recopilada con el propósito de mostrar relaciones de manera visual e interactiva (líneas de tiempo, mapas interactivos y árboles de conexiones -treemap-) en la información relacionada con los juicios de la última dictadura militar y los juicios en curso. Esta herramienta debe permitir que el investigador pueda seleccionar y cruzar datos de diversas fuentes documentales para generar historias e identificar relaciones difíciles de encontrar y/o comprender por métodos tradicionales.

Las cifras oficiales de desaparecidos durante la última dictadura militar argentina (1976-1983) ascienden a 13.000, pero las organizaciones de derechos humanos afirman que son 30.000.

Mapa76 est un logiciel d'investigation journalistique dédié à l’extraction automatique de données, à l’analyse sémantique et à la structuration des informations collectées afin de montrer d’une façon visuelle et interactive (chronologies, cartes interactives et arbres de connexion –treemap-) les relations entre les informations liées aux procès de la dernière dictature militaire et celles liées aux procès en cours. Cet outil doit permettre à l’enquêteur de sélectionner et de croiser les données de différentes sources documentaires pour générer des histoires et identifier des liens difficiles à trouver et/ou à comprendre au moyen de méthodes traditionnelles.Les chiffres officiels du nombre de disparus pendant la dernière dictature militaire en Argentine (1976-1983) s’élèvent à 13 000, mais les organisations des droits de l’homme affirment qu’il y en a 30.000.

Dans cette vidéo enregistrée dans les Archives Nationales de la Mémoire [en espagnol], à l'ancienne École de Mécanique de l'Armée (ESMA) — lieu qui abrita le plus important centre clandestin de détention,de torture et d'assassinat – l'équipe de Mapa76 nous explique le fonctionnement de Mapa76 pour visualiser le contenu d'une base de données fournie par la Comisión Nacional sobre Personas Desaparecidas (CONADEP - Commission Nationale sur les Personnes Disparues).

Femmes afro-brésiliennes, cheveux crépus et conscience noire

mardi 20 novembre 2012 à 22:48

” On peut se lâcher les cheveux pour aller à l'école, mais je n'aime pas. Ils deviennent tout secs et ça fait moche. Mes cheveux sont moches”. C'est une petite fille qui s'exprime ainsi dans le web-documentaire Raíz Forte [Racine forte-en portugais comme les liens suivants] sur la relation que les femmes noires du Brésil entretiennent avec leur chevelure à tous les âges.

D'après la description du projet sur la page Facebook, le but est de “créer un débat sur la relation aux cheveux, en tant que forme d'appartenance et comme expression de l'ascendance africaine”.

Alors qu'au Brésil on commémore en ce 20 novembre le Jour de la conscience noire, nous vous invitons à découvrir ce film, dont les commentaires à la première personne créent un lien fort entre les différents témoignages et montrent bien les préjugés dont souffrent la société et les femmes noires elles-mêmes.

Le documentaire est composé de trois épisodes. Le premier aborde les rituels de manipulation des cheveux crépus durant l'enfance de la femme noire. Le deuxième montre comment les jeunes femmes se positionnent face aux différentes options possibles durant l'adolescence. Le troisième et dernier épisode présente les expériences les plus marquantes des personnages par rapport à leurs cheveux crépus, de l'enfance à l'âge adulte.

 

Dans une interview au blog Meninas Black Power [Jeunes filles Black Power], Charlene Bicalho,  créatrice  du documentaire Raíz Forte, partage sa propre expérience capillaire.

D'après Charlene, ses “racines” ont été niées dès l'enfance et jusqu'à l'âge adulte, passant par touts les camouflages possibles, comme les tresses et “le lissage comme réponse absolue au problème”, le cheveu devenu fragile à force de manipulations et puis la dépendance aux traitements chimiques hors de prix. A 26 ans elle entre dans un processus qui lui a permis de  porter un regard neuf sur ses cheveux. Le résultat? Charlene raconte :

Charlene Bicalho

Charlene Bicalho

j'ai commencé à être abordée par les femmes noires dans les milieux que je fréquentais qui me demandaient ce que je faisais pour avoir une chevelure comme ça. Plus mes cheveux poussaient et plus on m'abordait.

Ça a commencé à me remuer parce que je me reconnaissais dans ces femmes, j'ai vu en elles les cheveux que j'avais eus auparavant. J'ai alors commencé à penser à un projet social pour pouvoir parler de ces thématiques et montrer aux femmes qu'il existe des alternatives pour traiter les cheveux, différentes de celles qu'on se transmet en famille. De ces réflexions est né le projet RAIZ FORTE!

 

La relation entre les préjugés, les femmes noires et les cheveux crépus est traitée dans différents secteurs de la société et des médias.

Dans l'article ”Bombril c'est de la paille de fer. Les cheveux crépus, c'est autre chose” paru sur le site Jezebel, Livia Deodato critique la relation entre cet objet et sa propre chevelure :

Puis, alors qu'on pense que tout ce mal-être est resté là-bas dans les années 80,  on voit Bombril [entreprise dont le produit principal est de la paille de fer, associée de manière péjorative aux cheveux crépus], conscient de l'association préjudiciable créée autour de sa marque, qui lance un concours pour découvrir la nouvelle meilleure chanteuse du Brésil dans l'émission de Raul Gil: Mulheres que Brilham [femmes qui brillent], dont le logo est l'ombre de profil d'une femme aux cheveux crépus.

(le concours, qui a duré de juin à octobre 2012, a désigné comme gagnantes les chanteuses Bruna et Keyla, remarquablement blondes et non afro-brésiliennes).

Le blog Cabelo Crespo é Cabelo bom [ les cheveux crépus sont de bons cheveux] de la journaliste Mariangela Miguel, poursuit le même objectif que le documentaire: montrer que les cheveux crépus sont aussi bons que les cheveux lisses :

Quand les cheveux ne poussent que vers le haut, comment expliquer à une jeune fille de 13 ans qu'elle ne peut même pas rêver aux cheveux “Chanel”? A qui la faute? A ces mauvais cheveux.

J'ai cru à ça pendant des années. Aujourd'hui, après plusieurs expériences (je vais vous raconter chacune d'entre elles), j'en suis arrivée à la conclusion suivante: si mes cheveux étaient réellement mauvais, ils n'auraient jamais supporté autant de sèche-cheveux, de fers à lisser et de produits chimiques.

Luísa Diogo, ex-Primeira Ministra de Moçambique, no documentário "Mulheres Africanas - A Rede Invisível"

Luísa Diogo, ex-Premier Ministre du Mozambique dans le documentaire “Femmes africaines- un réseau invisible“, présentant la trajectoire de luttes et de conquêtes historiques de la femmes africaine dans différents pays du continent africain. (Cliquez pour voir l'extrait)

“Ce phénomène par lequel passent les chevelures des femmes, principalement les noires, ne concerne pas que les brésiliennes”, indique le blog Colherada Cultural :

Aux Etats-Unis, la question est tellement présente que c'est devenu le sujet d'un documentaire amusant appelé “Good Hair” (ou “bon cheveu”) (…) [qui] montre comment agit l'industrie des produits capillaires dédiés aux Noirs, et l'absence quasi totale de personnalités noires qui assument leurs cheveux crépus.

Dans le monde de la musique également la question est abordée. La jeune psychologue Jessica Sandim nous en donne l'exemple en partageant sur son blog “I am not my hair“, de la chanteuse nord-américaine India Arie, et la dédicace à:

nous qui, toujours, I mean, TOUJOURS TOUTE LA VIE, entrons en conflit à propos de nos cheveux, notre identité, nos goûts et la “maudite dictature de la société”…

Et pour toi aussi qui adores critiquer tout ce qui est différent.

La chanson fait l'apologie du refus des stéréotypes imposés par la société, et a été partagée sur la blogosphère comme “chant libérateur” comme le décrit l'auteur du Diário de Bordo, Bordado a Bordô, comme “chant de celui qui y est arrivé, chant d'hommage à une trajectoire”.

Achetez les produits chypriotes

mardi 20 novembre 2012 à 22:38

Constantinos Christofides, recteur de l'Université de Chypre lance [grec] sur le site web de ladite insitution une campagne pour inciter à l'achat des produits chypriotes.  Alors que le pays traverse une grave crise économique, l'Université de Chypre soutient des initiatives contre le chômage et contribue activement à la cause en initiant cette campagne destinée à promouvoir les produits locaux.