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Suspense à Madagascar pendant l'élection présidentielle

vendredi 25 octobre 2013 à 23:09

Le jour des élections est enfin arrivé à Madagascar. La présidentielle a été reportée trois fois rien que cette année, dans un pays précipité par le coup d'Etat de 2009 parmi les parias internationaux. La BBC [anglais] résume parfaitement les événements des quatre dernières années qui ont conduit à cette situation électorale pas vraiment satisfaisante : 

Le scrutin sera géré par la Commission électorale nationale indépendante, un organisme électoral indépendant financé par les Nations Unies.

Aucune date ferme n'a été fixée pour l'annonce des résultats, mais si aucun candidat n'obtient plus de 50 % des suffrages exprimés, un second tour aura lieu le 20 décembre, en même temps que les élections parlementaires.

La Cenit indique qu'il y a 7.697.382 électeurs enregistrés et 20.115 bureaux de vote à Madagascar, un pays grand comme la France à la population peu dense.

Depuis ce matin, les électeurs font la queue pour glisser leur bulletin dans l'urne et choisir leur futur Président parmi 33 candidats, un nombre sans précédent.

Citoyenne Malgache est parmi les impatients de voter.

Donc dès 6h30, j’étais présente sur les lieux de vote. Il y avait déjà du monde, et c’était calme. Des responsables m’ont gentiment orienté vers le bureau où je pouvais vérifier si mon nom figurait sur la liste. Des centaines de cartes y attendaient que leur propriétaire vienne les réclamer. Une responsable parcourt le listing des 4 bureaux de vote pour chercher mon nom.  Elle me demande si je veux faire le miala nenina et appelle un autre responsable qui reconsulte consciencieusement les 4 listes avant de me demander si j’avais reçu la carte bleue. Une dame au regard inquisiteur me pose la question : Avez-vous voté lors du referendum ? La réponse est non.

Bref, on me dit de venir m’inscrire au bureau du Fokontany dès lundi pour pouvoir voter au 2ème tour. Mais il n’est pas encore sûr que j’aurai encore envie de voter à ce moment là.

Allons-enfants de la patrie, le jour de vote est arrivé. Mais ce n’est pas encore aujourd’hui que j’aurai le droit de m’exprimer. Pour moi, aujourd’hui n’aura été qu’un bâillon de plus. Et aussi un pont de plus que je vais pour une fois apprécier.

Sur le terrain, les électeurs twittent sur les irrégularités.

Tahina tweets a picture of the single ballot:

Le bulletin de vote unique. Plus petit que je ne pensais

Sur le HuffingtonPost, Jason Pack, chercheur en histoire de l'Afrique à l'université de Cambridge et président de Libya-Analysis.com, doute des résultats. 

Les Malgaches vont, croit-on, choisir qui leur fera traverser ces temps troublés. Parce que ce choix sera probablement à peine plus qu'une farce électorale, la communauté internationale devra elle aussi faire un choix. Sera-ce de fermer les yeux sur les manipulations électorales et les “irrégularités” endémiques tout en s'auto-congratulant dans les cercles diplomatiques pour avoir guidé le retour de Madagascar à la démocratie ? Ou d'envoyer le message que les gouvernements qui arrivent au pouvoir en brisant les règles essentielles de la démocratie ne sont pas récompensés par de l'aide et la reconnaissance diplomatique ?

Malheureusement, le plus probable est que la réalité à Madagascar sera une fois de plus assombrie par une caricature.

Concluons avec ce tweet humoristique par lequel Faly Kizitina (“grognon heureux”) se demande si les observateurs électoraux de la SADC travaillent vraiment d'arrache-pied (300 observateurs de la SADC sont déployés à Madagascar). 

Un observateur des élections pas vraiment au travail dans un des bureaux de vote les plus importants

Etre insulté par Poutine, une marque d'honneur

vendredi 25 octobre 2013 à 20:44
Vladimir Putin meets with United Russia officials, 3 October 2013, Kremlin press service, public domain.

Vladimir Poutine rencontre la direction de Russie Unie, le 3 octobre 2013, service de presse du Kremlin, domaine public.

Les militants de Greenpeace embastillés à Mourmansk sont peut-être les plus malchanceux dans le scandale qui entoure en ce moment les forages russes dans l'Arctique, mais ils ne sont pas les seuls à souffrir. Sergueï Medvedev, un professeur médaillé de l'Ecole Supérieure d'Economie de Moscou, vient de s'attirer les foudres de plusieurs responsables politiques russes (dont Vladimir Poutine), en suggérant dans une discussion sur Facebook que la Russie devrait permettre un contrôle de la région par la communauté internationale.

A une réunion publique du 3 octobre 2013 avec des responsables du parti Russie Unie, un participant s'adressant à Poutine commença à expliquer qu'un “certain professeur russe” avait proposé que la Russie renonce à sa souveraineté sur l'Arctique. Avant que l'homme puisse terminer, Poutine chuchota de façon audible [russe], “L'imbécile !” L'auditoire d'applaudir le propos de Poutine. (Curieusement, la transcription officielle [russe] sur le site internet du Kremlin enregistre une expression plus policée : “quelqu'un [a dû] faire une blague.”) Dans une riposte sur Facebook qu'il a par la suite supprimée [russe], Sergueï Medvedev a déclaré “[prendre] une insulte personnelle de Poutine comme une marque d'honneur.”

On ne sait si Poutine savait ou non sur le moment que son insulte visait le Professeur Medvedev, mais sa remarque n'en a pas moins alimenté un nouveau tour de débat public sur le sort de l'Arctique russe, que les utilisateurs ont étiqueté du mot-clic “#придурокизвшэ” (#imbécile de l'école supérieure d'économie).

L'Ecole supérieure d'économie, où enseigne Sergueï Medvedev, est connue comme l'une des institutions les plus libérales et indépendantes de la Russie, et est tenue en grand respect par les universitaires occidentaux. L'enseignement de M. Medvedev s'apparente étroitement avec ses idées audacieuses sur l'Arctique. De fait, ses récentes publications de chercheur comprennent des travaux sur “connaissance et éducation, biens publics mondiaux, “la tension entre souveraineté et interdépendance”, et “la sécurité, bien public mondial.” Il anime aussi un programme éducatif sur la télévision “Kultura,” et intervient régulièrement dans la presse russe. Sur Facebook, il a près de 2.000 abonnés.

L'un d'eux, Andreï Gorbounov, l'a interpellé [russe] ainsi :

То, что тебя Путин назвал придурком, это не оскорбление, это твоя суть….

Que Poutine t'appelle un imbécile, ça n'est pas une insulte, c'est ce que tu es…

Un autre utilisateur de Facebook, Sergueï Demidov, a laissé entendre [russe] que le professeur Medvedev aurait dû être conscient des risques de propos aussi politiques :

сук на котором сидят, даже дурак сомневается рубить… АРКТИКА – это в первую очередь ПОЛИТИКА [...].

même un idiot sait qu'il ne faut pas scier la branche sur laquelle on est assis… L'ARCTIQUE, c'est en premier lieu de la POLITIQUE [...].

Katya Bychkova, dont le profil Facebook indique qu'elle est une ancienne élève de l'Ecole Supérieure d'Economie, a offert [russe] des paroles de soutien à son possible ancien professeur :

Сергей, если после всего этого придется уйти из вышки, это будет полный для нее провал.

Sergueï, si après tout ça vous devez quitter Vychka [le surnom de l'ESE], ce sera un échec total pour elle.

Sergei Medvedev, explains his Arctic comments to Russia's Public Chamber, 5 October 2013, YouTube screenshot.

Sergueï Medvedev explique ses propos sur l'Arctique devant la Chambre Publique de Russie, le 5 octobre 2013, capture d'écran YouTube.

Ecrivant sur LiveJournal, le populaire blogueur russe Andreï Malgin a moqué l'affirmation de Poutine que l'Arctique est “une partie intégrante de la Fédération de Russie.” (Si les propos de Poutine peuvent être compris comme une revendication territoriale sur l'entièreté de la zone, ils masquent un débat international non tranché sur les limites extérieures précises du plateau continental de la Russie. Malgin, ne s'embarrassant pas des subtilités de la dispute sur l'Arctique, a publié une carte du nord du cercle polaire montrant que la région chevauche le Canada, le Danemark, la Norvège et les U.S.A. Il a joint [russe] cette prière narquoise :

“Расскажите кто-нибудь Путину, что Арктика выглядит следующим образом:”

“Que quelqu'un dise à Poutine que l'Arctique ressemble à ceci.”

Les forages dans l'Arctique, vieille question environnementale et  baril de poudre dans les débats sur la souveraineté, sont-ils sur le point de changer la culture universitaire de la Russie ? Les fermes réactions à la remarque insultante de Poutine contre l'opinion de Sergueï Medvedev étaient probablement inspirées par les inquiétudes sur la liberté des chercheurs. Le pétrole de l'Arctique sera-t-il le combustible d'une nouvelle campagne de patriotisme pour étouffer les centres de réflexion indépendants de Russie ?

Hong Kong : Un immeuble bancaire aux couleurs de l'arc-en-ciel

vendredi 25 octobre 2013 à 19:08
HSBC building, a financial landmark in the center of Hong Kong changed its lighting scheme to rainbow colors to publicly show support for their LGBT workers.

L'immeuble de HSBC, point de repère financier dans le centre de Hong Kong, a changé son système d'éclairage en un arc-en-ciel de lumières pour montrer publiquement son soutien à ses employés LGBT. Voir sur Hong Wrong

Espagne : Un automobiliste condamné à Valence pour refus de parler castillan

vendredi 25 octobre 2013 à 19:05

Carles Mateu, un homme qui a refusé de parler castillan durant un banal contrôle routier à Valence, a été condamné à six mois de prison et au retrait de son permis de conduire pour avoir désobéi aux autorités policières.

CarlesMateu

“NOUS SOMMES TOUS DES CARLES MATEU / Un groupe soutenant le conducteur condamné à 6 mois de prison à Valence”. Affiche du groupe de soutien de Carles Mateu dans la ville d'Alemenara. (Castelló). 

En décembre 2012, Mateu a été arrêté par la Guardia Civil, la force de police militaire, lors d'un contrôle routier à Castelló (Valencia). Mais il a été retenu pendant trois heures par deux agents, qui l'ont accusé d'avoir refusé de se soumettre à un test d'alcoolémie et de non-port de la ceinture de sécurité ainsi que du gilet jaune réfléchissant. Mateu clame pourtant le contraire: ces rapports seraient mensongers et les agents l'auraient sanctionné pour avoir parlé en valencien, un dialecte catalan, et refusé de s'exprimer en castillan.

La langue valencienne possède un statut officiel dans la région avec le castillan, comme c'est également le cas en Catalogne et dans les îles Baléares. Selon La Veu del País Valencià, un média en ligne, Mateu a eu le sentiment que les agents ont affiché des signes de “mépris” envers lui et sa langue, utilisant des phrases telles que “parle-moi en castillan, nous sommes en Espagne”. 

Mateu a été acquitté en janvier 2013, mais le procureur de la République a fait appel et le jugement a été révoqué. Dans le même temps, son action à l'encontre des fausses accusations des agents de police a été rejetée. Le nouveau verdict, prononcé le 20 septembre dernier, le condamne à six mois de prison et à la suspension de son permis de conduire pendant un an et un jour.

De victime à coupable

L'affaire a suscité un grand intérêt, tant civil que politique, parmi les territoires de langue catalane, que beaucoup considèrent comme un énième cas de discrimination linguistique, similaire à ceux rapportés au festival de musique Arenal Sound l'été dernier. Dans une interview donnée au journal catalan El Punt Avui, Mateu explique:

He de dir que vaig reaccionar com qualsevol persona a qui intenten furtar el seu dret a la lliure expressió i vaig reaccionar –ho dic sincerament i amb el cor a la mà– per sota de la pressió a què els dos agents em van sotmetre.

Je dirai que j'ai réagi comme n'importe quelle personne dont le droit d'expression aurait été bafoué, et j'ai réagi – je le dis sincèrement, la main sur le cœur – j'étais sous pression et soumis à ces deux agents.

CarlesMateu2

“MOI AUSSI, JE POSSEDE LE DEFAUT DE PARLER VALENCIEN.” Image partagée sur Twitter par Alícia (@marclia), professeur de Catalan à l'université de Valence.

L'avocat de Mateu a expliqué au journal numérique VilaWeb que le conflit linguistique est désormais considéré comme une stratégie que Mateu a utilisé pour éviter l'alcootest, le faisant passer de victime à coupable.

Nous sommes tous des Carles Mateu

Les démonstrations de solidarité se sont multipliées sur le net. La page Facebook Jo També Sóc Carles Mateu (moi aussi, je suis Carles Mateu), reçoit les messages de soutien.

Sur Twitter, de nombreux internautes ont exprimé leur mécontentement grâce au mot-clé #TotSomCarlesMateu (Nous sommes tous des Carles Mateu). Antoni Manyanós (@amanyanos), professeur d'histoire-géographie, déclare:

Valence, un endroit où le régime espagnol peut vous envoyer en prison pour avoir parlé valencien avec la Guardia Civil 

La journaliste valencienne Amàlia Garrigós (@AmaliaGarrigos) a encouragé ses abonnés à signer une pétition sur Change.org, qui réclame des agents de sécurité parlant catalan:

Un conducteur valencien condamné pour avoir parlé sa propre langue. Signerez-vous cette pétition? Je viens de le faire !

De plus, un groupe soutenant Mateu s'est constitué dans sa ville d’Almenara, et une pétition sur Change.org a rassemblé plus de 11 500 signatures demandant l'annulation de la condamnation.

Des réactions politiques

Le cas de Carles Mateu est arrivé au Parlement Espagnol grâce à Joan Baldoví de la Coalició Compromís (coalition Compromis-Q), et Joan Tardà, de la Esquerra Republicana de Catalunya (Gauche Républicaine de Catalogne, ERC). Baldoví a déclaré qu'il serait “barbare” d'envoyer un citoyen en prison pour avoir parlé sa propre langue, tandis que Tardà a formulé de nombreuses questions au Ministère de l'Intérieur.

Ramon Tremosa, un membre du Parlement Européen représentant le parti catalan de droite modérée au pouvoir, Convergència i Unió, a rapporté ce cas à la Commission Européenne avec le soutien des partis ERC et ICV-EUIA:

Maintenant nous sollicitons la Commission Européenne concernant la condamnation à l'encontre de Carles Mateu pour avoir parlé catalan. Soussigné: @ciu @Esquerra_ERC i @icveuia #WeAreAllCarlesMateu

Accroître la sensibilisation pour arrêter le conflit linguistique

Josep Escribano, président d’El Tempir, une association civique pour la langue, a encouragé les gens à rapporter les cas de discrimination linguistique afin de générer une pression sociale. 

Escribano assure que la suprématie de la langue castillane a, au fil du temps, permis aux gens parlant le catalan d'intérioriser leurs préjugés envers leur propre langue, qu'ils déprécient. Mais il demeure optimiste :

Cada vegada més, la gent que és ferma i que té una lleialtat lingüística, que s'estima el país i que s'estima la llengua, està fent un pas endavant i ho denuncia.

De plus en plus, les gens qui sont fermes et ont une loyauté linguistique, qui aiment la nation catalane et sa langue font un pas en avant en rapportant les cas de discrimination.

En rendant public ces cas de discrimination linguistique, les citoyens reçoivent le soutien des entités défendant la langue et la communauté, ce qui facilite la normalisation linguistique et les droits linguistiques universels de l'utilisation du catalan.

Mozambique : 20 années de paix sont en danger

vendredi 25 octobre 2013 à 18:47
Nevoeiro matinal na Gorongosa. Foto de Bart Wursten no Flickr (CC BY-NC-SA 2.0)

Brouillard matinal sur le Gorongosa. Photo de Bart Wursten sur Flickr (CC BY-NC-SA 2.0)

Le 21 octobre 2013, les forces armées de Mozambique ont lancé une attaque dans la province de Gorongosa au centre du pays contre la base où se trouvait depuis plus d'un an le leader de l'opposition et ex-leader de la guérilla Afonso Dhlakama. Après une série d'attaques attribuées à la Renamo contre les forces de sécurité, quelques unes même sur l'autoroute nationale et des négociations manquées à Maputo entre le gouvernement et la Renamo  [Résistance Nationale du Mozambique], transformée en parti politique depuis la fin de la guerre civile en 1992), les forces armées du Mozambique avaient encerclé la base de la Renamo ces dernières semaines.

Après l'attaque du 21 octobre, un porte-parole de la Renamo a déclaré qu'il s'agissait d'une tentative d'assassinat contre Dhlakama mettant fin à l'accord général de paix, signé il y a 20 ans, en 1992, à Rome. La Renamo a annoncé que Dhlakama s'était enfui dans la brousse et l'on raconte qu'il aurait déclaré être dans l'incapacité totale de contrôler désormais les réactions de ceux qui le soutiennent face aux attaques du gouvernement.

La Renamo et l'Etat du Mozambique (dirigé depuis l'indépendance par le Frelimo) se sont disputé le pouvoir pendant une longue et sanglante guerre civile alimentée par les stratégies de la guerre froide et des rivalités locales anciennes. Quand la Renamo est sortie de la brousse en acceptant de devenir un parti d'opposition et de s'intégrer à une démocratie multipartite, elle n'a cependant pas entretenu une relation harmonieuse avec le gouvernement. Elle a tenté de créer des problèmes lors de diverses élections mais elle a accepté de siéger au Parlement en tant que principal parti d'opposition.

Le conflit qui se développe cette année est lié à l'approche des élections municipales [en anglais] (boycottées par la Renamo) et aux découvertes successives de grandes réserves d'hydrocarbures sur la “Costa dos Indios” du Mozambique (en fait dans le canal du Mozambique entre ce pays et Madagascar, comme l'a relaté Global Voices).

Des réactions devant cette escalade de violences n'ont pas tardé à se manifester, beaucoup d'entre elles provenant d'une génération qui est apparue après la guerre civile dans le pays. Sur Twitter, ils sont nombreux à se joindre au chœur des “Non à la guerre”

Non aux “anciens combattants” au “pouvoir”.

Nous ne voulons pas la guerre ici.

Priez pour mon pays le #Mozambique. A ceux qui veulent la guerre, sachez que NOUS DISONS NON à la guerre. #Paix # Espérance

Des commentaires sur le mur Facebook du journal @Verdade insistent sur le fait que c'est le peuple qui  ”fait les frais” du conflit alors que les leaders semblent demeurer “très décontractés“.

Pas mal de jeunes comparent en plaisantant Dhlakama à “Ben Laden”.

La déclaration non confirmée et apparemment fausse de Afonso Dhlakama sur Twitter assurant qu'il “ était vivant et dans un lieu sûr“, a provoqué une série de réponse sarcastiques et irrespectueuses.

Un blogueur de longue date au Mozambique  JPT écrit :

Quand je consulte mon téléphone, il est plein de messages alarmants, de craintes d'une escalade…La paix, ce bien suprême, est en danger.

La majorité se montre extrêmement préoccupée par l'incertitude de l'avenir. Fransisco Moises écrit le commentaire suivant sur le blog : “Mozambique pour tous” :

A ce que je vois, l'accord de Rome est rompu. Tout est possible maintenant, s'emparer d'un camp et le détruire ne veut pas dire gagner la guerre. Ceux qui sont dans la brousse peuvent maintenant lancer la guérilla sans le contrôle de Dhlakama qui était un obstacle pour ceux qui voulaient se lancer dans l'action violente.

Tous ne critiquent pourtant pas l'action du gouvernement. Sur le même blog, dans un autre commentaire, Antonio Vasco écrit:

Il était temps !
Des bases militaires ou para-miltaires du Renamo en Mozambique ?
Mais la Renamo n'est-elle pas un parti politique ?
Si la disparition du leader de la Renamo devient permanente peut-être celle-ci pourra se transformer réellement en un parti politique.
C'est une bonne nouvelle ! Si cela est nécessaire, que les forces de sécurité et les militaires du Mozambique détruisent toutes les paillotes de cette base ! C'est une bonne, une très bonne nouvelle !

Et pendant ce temps là, le Président Armando Guebuza en est toujours à son idée de “présidence ouverte”, y compris dans la province même où ont eu lieu les attaques à moins d'un mois des élections municipales prévues pour le 20 novembre.