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Les Jamaïcains font la fête au Stade national après l'ultime course de Usain Bolt sur sa terre natale

mercredi 21 juin 2017 à 14:50

C'était un de ces samedis soirs dont les Jamaïcains se souviendront pendant longtemps. Leur compatriote et athlète-vedette Usain Bolt a fait sa dernière course en Jamaïque le 10 Juin, 2017, provoquant des délires de joie, une explosion de vuvuzelas et une atmosphère de fête parmi ses 30.000 fans au stade national de Kingston.

C'était à l'occasion du Grand Prix JN Racers, qui rassembla une myriade d'athlètes olympiques. Son ancien partenaire d'entrainement Yohan Blake était en bonne forme et déclara qu'il était là pour combler le vide laissé par Bolt, lequel prend sa retraite et courra sa dernière compétition internationale aux prochains Championnats du monde IAAF à Londres en août.

La légende du sprint a reçu un accueil digne d'Hollywood avec une garde d'honneur, des membres du gouvernement, des diplomates et des personnalités affluant au stade. Les hommages, les selfies et les vidéos de la course inondèrent les réseaux sociaux. Bolt eut un départ un peu nerveux mais se rattrapa très vite. Ce fut un régal pour les passionnés d'athlétisme :

Regardez un peu avec qui j'ai pris ma photo hier ! Le grand Mo Farah !

Caméra video à la main, le sprinteur britannique et médaillé d'or olympique Mo Farah, lui-même un admirateur de Bolt, était très désireux d'enregistrer la course de l'athlète, au grand amusement des Jamaïcains :

Lol @ Mo Farah en train de courir derrière Usain Bolt et de le filmer

Le principal évenement, que Bolt gagna facilement, fut le 100 mètres. Les amateurs furent comblés :

10,03 secondes ! J'y étais, je l'ai vu. C'est fini ! Toutes les émotions

Certains étaient très émus et nostalgiques :

J'ai pleuré aujourd'hui au Stade National. Je ne peux pas croire que c'est la dernière fois que j'ai pu voir une course de @usainbolt. Nous te remercions!

Le Premier Ministre Andrew Holness et la Ministre des sports Olivia Grange ont profité de la vague d'euphorie qui s'est emparée de l'événement, en accueillant pour l'occasion Sebastian Coe, le Président de l'Association internationale des fédérations d'athlétisme (IAAF) :

Ce matin le Premier Ministre et moi-même avons rencontré Sebastian Coe à Jamaica house.

Selon le journaliste local Abka Fitz-Henley, Coe ne tarit pas d'éloges sur Bolt, qu'il qualifia de Meilleur de tous les temps :

Le chef de l'IAAF Sebastian Coe affirme à Kay Raynor de Reuters que Usain Bolt est sans aucun doute le plus grand athlète de tous les temps.

Le chroniqueur sportif Andre Lowe a commenté sur la contribution de Bolt à l'aspect commercial du sport :

Son ascension a amené et continuera de pousser plus de jeunes Jamaïcains doués vers le sport. En Jamaïque, où ce n'était pas assez pris en considération, l'athlétisme est maintenant perçu comme une affaire lucrative : la brillante réussite de Bolt a provoqué l'effervescence que vit l'industrie locale. Nous sommes encore loin du potentiel du tourisme sportif, mais là encore, Bolt a été un contributeur majeur qui a hissé la crédibilité – et la valeur – du produit touristique sportif jamaïcain.

Le commentateur Brian-Paul Walsh considère que la carrière d'Usain Bolt fut un rayon de lumière dans la paysage local pluôt sombre :

Bien que nous soyons heureux d'assister à l'aboutissement d'une carrière, je m'en voudrais de ne pas contextualiser ces performances spectaculaires avec les autres records nationaux sur lesquels nous ne souhaitons pas insister, comme le taux de criminalité galopant et le dollar qui s'effondre.

Alors que les conditions socio-économiques se dégradent, les progrès de Bolt se sont accélérés, le propulsant avec sa nation au centre des nouvelles mondiales du sprint au moment où notre réputation d'arnaqueurs grandit aussi. Dans la nuit où les coeurs battaient en attendant la finale du 100 mètres au Stade national, plusieurs ménages pleuraient des pertes tragiques au sein de leurs familles pendant la folie meurtrière de cette semaine. Tandis que les personnalités étaient rassemblées dans la loge officielle pour prendre des clichés du meilleur de tous les temps, leurs pantins commettaient des larcins dans des communautés juste derrière les lumières scintillantes.

Au milieu de circonstances accablantes avec peu de choses autour de nous pour nous donner de l'espoir, nous sommes chanceux d'avoir vécu cette période et d'avoir vu l'un d'entre nous défier brillamment le sort et se hisser au meilleur de lui-même.

L'ancienne école de Bolt dans la campagne de Trelawny lui a fièrement rendu hommage :

En pleine euphorie du phénomène Bolt, un record du monde a été pulvérisé dans les 200 mètres par le sud africain Wayde van Niekerk. La pléiade d'athlètes présents reflète le statut grandissant du sprint en Jamaïque, largement attribuable à Bolt, et l'événement a été amplement couvert par la presse internationale :

“Un moment sacré”. Usain Bolt a gagné son dernier 100 m en Jamaïque dimanche.

Un photographe professionnel local prit cette image magnifique :

Et Ricardo Makyn, du Gleaner, captura cette perle :

Usain Bolt met sa casquette avant sa course spectaculaire de 100m au Grand Prix Racers.

Toutefois, tout le monde n'a pas été impressionné par la couverture de l'événement par la presse locale. L'universitaire Damien King estima que certains “se faisaient de l'argent” :

Le Gleaner consacre toute sa page de couverture et sa page 2 à une PUBLICITE présentée comme de l'information. Et pour un produit qu'il vend lui-même. Sans pudeur.

Bolt confia que le décès de son ami proche, l'ancien athlète jamaïcain Germaine Mason, dans un accident de moto à Kingston en avril 2017, occupait son esprit. Mais une fois la course terminée, il était temps de se relâcher et de faire la fete, avec Bolt affichant son amour pour la danse :

Usain Bolt montre ses talents de danseur ! Il gagne avec le “Balancement d'épaule”

Bien que presque toutes les lumières furent éteintes, Bolt continua à féter :

Bolt dit de ne pas arrêter la musique… il va payer pour la lumière. Il est en train de vivre le meilleur moment de sa vie.

Des feux d'artifices mirent fin à la cérémonie :

Une personnalité des médias commenta :

Personne n'a quitté le stade !!! Les Jamaïcains lui rendent le même amour et respect

Alors quelle est la prochaine étape pour le légendaire Usain ? Il n'a pas dit grand chose de ses futurs plans, hormis le fait qu'il va apparaître comme joueur de foot dans un jeu vidéo :

La dernière course professionnelle de Bolt aura lieu aux Championnats mondiaux de l'IAAF à Londres en août prochain, mais son exemple continuera d'inspirer les Jamaïcains de tous les milieux. Pour le journaliste de télévision Cliff Hughes :

Le garçon de Trelawny devenu la légende @usainbolt est un exemple concret de ce que nous pouvons accomplir comme une grande nation et un grand peuple. Soyons ambitieux.

Plus tard dans la soirée, l'intéressé lui même tweeta, simplement :

Merci la Jamaïque !

La chenille légionnaire d’automne ravage l'agriculture de plusieurs pays africains

mercredi 21 juin 2017 à 11:09
La chenille légionnaire, destructrice de plantations dans plusieurs pays africains. Photo crédit wikipedia.org


La chenille légionnaire, destructrice de plantations dans plusieurs pays africains. Photo crédit wikipedia.org CC-BY-20

Alors que les économies africaines émergent de la crise économique mondiale de la dernière décennie, une menace pouvant ralentir cette croissance se profile pour le secteur  agricole de nombreux de ces pays. En effet, la “chenille légionnaire d’automne”, (Spodoptera frugiperda) (ou FAW, de l’anglais Fall Armyworm) originaire des Amériques, a envahi plusieurs pays du continent.

La FAW a d'abord été détectée en Afrique centrale et occidentale au début de 2016 (Sao Tomé-et-Principe, Nigeria, Bénin et Togo) ensuite dans les premiers mois de 2017 en Angola, au Botswana, au Burundi, en Côte d'Ivoire, en République démocratique du Congo, en Éthiopie, au Ghana , Kenya, Malawi, Mozambique, Namibie, Niger, Rwanda, Sierra Leone, Afrique du Sud, Tanzanie, Ouganda, Zambie et Zimbabwe. La progression continue.

Le site afrique7.com présente cette chenille:

Appelée “chenille légionnaire d’automne” et originaire d’Amérique, cette larve a été récemment introduite en Afrique, et a déjà fait des ravages dans les champs de céréales et particulièrement du maïs en Zambie, au Zimbabwe, en Afrique du Sud et au Ghana. Le Malawi, le Mozambique et la Namibie seraient également affectés, selon l’ONU.

Ces chenilles dévorent le maïs, le blé, le millet et le riz, des aliments de base en Afrique australe, une région déjà frappée par l’une des pires sécheresses de ces dernières années.

Selon le Centre international pour l’agriculture et les biosciences (CABI), ces chenilles [se] “propagent rapidement sur le continent africain”, et c’est la « première fois que cette espèce cause de telles destructions de champs » sur le continent.

Dans les pays affectés par l'invasion de la chenille, les dégâts sont déjà terribles. Ainsi, au Zimbabwe où la FAO a tenu une réunion d'urgence d'experts provenant de 13 pays pour adopter une stratégie de lutte contre cette calamité, la journaliste locale Sally Nyakanyanga rapporte que:

Spodoptera frugiperda est un ennemi redoutable. Les pesticides ne sont efficaces que lorsque les larves sont très petites et qu’elles n’ont pas encore causé de dommages visibles sur les plantes cultivées. Après cela, il n’y a pas de solution miracle. Cet insecte nuisible peut entraîner jusqu’à plus de 70 pour cent de pertes de récoltes.

Sally Nyakanyanga poursuit en présentant le cas de ce fermier qui a essayé de lutter contre cette chenille en utilisant les produits phytosanitaires qu'il utilisait dans le passé pour lutter contre les chenilles légionnaires autochtones. Mais c'est une espèce différente et pour qui ces produits sont inefficaces:

Vavariro Mashamba, 51 ans, a une ferme dans le district de Karoi, au centre-nord du Zimbabwe. Il espérait récolter dix tonnes de maïs sur chacun de ses 20 hectares de terre mis en culture. Mais lorsqu’il a vu des trous irréguliers sur le feuillage de ses plantes et des chiures semblables à de la sciure près des verticilles et des feuilles supérieures, il a compris qu’il avait un problème…

“Au début, j’ai cru que c’était des chenilles légionnaires d’Afrique (Spodoptera exempta) qui attaquaient mes plantes. J’ai acheté du carbaryl, un pesticide, et j’en ai pulvérisé sur les plantes. Ça n’a rien changé. Au contraire, les vers ont continué à se multiplier dans mon champ », a-t-il dit à IRIN. Des experts du ministère de l’Agriculture ont visité sa ferme, mais il était trop tard pour éliminer les légionnaires d’automne (le mot “automne” renvoie aux habitudes alimentaires de cette chenille: en Amérique, d’où elle est originaire, c’est à la fin de l’été et au début de l’automne qu’elle cause le plus de dommages.

Sa présence a été signalée en Guinée aussi, bien qu'il y a une semaine, elle ne figurait pas dans la liste de la FAO des pays atteints. Ousmane Koumanthio Tounkara signale, après avoir parlé avec Abdoulaye Kaloga Diallo, l’agent de protection des végétaux, écrit:

Des chenilles légionnaires particulièrement voraces sévissent dans la préfecture de Mali depuis les derniers jours du mois de mai et auraient touché 21 villages de la commune rurale de Yembering où elles s’en sont prises à la flore sauvage.

Bilan à mi parcours 250 hectares de verdure grignotés par les indésirables visiteuses. Dans la fulgurance de cette catastrophique invasion les services en charge de la protection des végétaux pensent que l’ arrêt des pluies en est pour quelque chose.

La riposte n’est pas en cours car aucun moyen d’y faire face n’est à portée de main,d’où la mise de l’accent sur la sensibilisation.

Pour Abdourahamane Barry, du site collectif Guinéenews, la situation est encore pire car ce fléau aurait déjà causé la mort du bétail pour certains paysans de la région:

Après les préfectures de Mali, Tougué, Labé et Koubia, des chenilles, ces hôtes indésirables atteignent désormais Dondé, un district relevant de la sous-préfecture de Parawol, préfecture de Lélouma. Ces chenilles ravageuses qui grignotent tout ou presque sur leur passage.

Joint au  téléphone par la Rédaction locale de Guinéenews, le chef service régional de protection des végétaux, a confirmé la présence des chenilles.

« Il y a bel et bien des chenilles dans les cinq préfectures de la région administrative de Labé. Ce sont des insectes qui nuisent aux cultures. Il faut souligner qu’elles ont fini de dévaster la végétation spontanée. Actuellement, elles se dirigent vers les villages où il ya encore de la verdure. Donc, elles dévorent tout sur leur passage. Toutes les plantes sont touchées », a expliqué Alpha Oumar Bah.

Dans certaines localités, au-delà de la végétation, des chèvres ont été victimes de ces chenilles à Diogoma, sous-préfecture de Sannoun dans la préfecture de Labé. Onze chèvres sont mortes pour avoir brouté des feuilles sur lesquelles étaient posées des chenilles.

Le fait est que cette larve est déjà d'une nuisance extrême et dévore tout sur son passage. Devenue papillon, elle peut voler plus de 100 km  et se reproduit à grande vitesse. Dans une région du monde qui présentait déjà une vulnérabilité alimentaire patente, il est difficile de mesurer les conséquences néfastes que cette invasion produira.

 

“Ma culture et mon identité”, par le styliste timorais Rui de Carvalho

mardi 20 juin 2017 à 19:07
Imagem publicada na pagina Rui Collection, utilizada com permissao.

Image publiée sur la page Facebook Rui Collection, utilisée avec autorisation.

Depuis l’indépendance du Timor Oriental, la promotion des arts à travers la culture et les traditions du pays est devenue un véritable pari pour une partie de la jeunesse qui expose fièrement son identité timoraise au monde entier. L’évolution de l’industrie textile s’exprime ainsi parfaitement dans le « Tais » [anglais], un tissu artisanal unique fabriqué par des femmes issues de la ruralité.

Ainsi est né le styliste Rui Madeira de Carvalho, originaire de Díli, qui a réussi à se démarquer de sa communauté grâce à son travail dans la haute couture. Son désir de promouvoir la culture et les coutumes du Timor Oriental à travers les vêtements et les accessoires a été vivement apprécié par sa communauté.

Dans un entretien accordé à Global Voices (GV), Rui de Carvalho explique :

Hau nia objectivo atu preserva no promove tais no turismo ba mundo tomak. alen de ne atu hadia mos ekonomia no desenvolve feto nebe mak halo tais iha area rural. depois hakarak halo tais sai nusa marka nbe mak ho identidade timor nian dunik.

Mon but est de préserver et faire la promotion du « tais » et du tourisme dans le monde entier, mais aussi de contribuer à l’économie du pays et d’aider les femmes qui conçoivent ce tais, dans les campagnes. Je souhaiterais tant que le tais soit reconnu comme une marque et le symbole de l’identité du Timor Oriental.

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Image publiée sur la page Facebook Facebook Rui Collection, utilisée avec autorisation.

Rui de Carvalho révèle que deux magasins ont déjà ouverts à Díli, le premier dans la rue Nicolau Lobato Acait, où s’achètent accessoires, bagages et chaussures, et le second dans la rue Belarmino Lobo, à Bemori, où sont vendus les vêtements.

Interrogé sur la possibilité d’étendre son commerce en proposant la vente de ses produits en ligne sur le marché international, Rui déplore la faiblesse des voies d’acheminement du Timor Oriental qui rendent difficile voire impossible l’expédition des commandes. Cependant, une fois qu’il existera une meilleure ouverture en ce sens, un magasin en ligne pourra éventuellement voir le jour, comme le souligne Rui :

Online seidauk fan tamba hare ba transporta ba  rai liur sei susar. maibe iha dili laran deit bele.

La vente en ligne n’est pas encore une option, en raison des problèmes d’expédition. Pour l’instant, nous ne vendons qu’à Díli.

La page Facebook Rui Collection répertorie les différents événements marquants de l’histoire récente du Timor Oriental, sur lesquels est apposée la signature de Rui de Carvalho. Dernier exemple en date : l’uniforme des athlètes olympiques qui ont représenté le pays aux Jeux Olympiques de Rio de Janeiro, en 2016. D’autres personnalités timoraises ont également été habillées par le créateur, comme l’athlète Domingos Correia Carceres, qui a pris part à une compétition de culturisme en Australie, ou encore de petits artistes ayant participé à un concours international de musique, l’Académie d’Asie en Indonésie. De cette façon, la marque Rui Collection prouve qu’elle est loin d’être inconnue du grand public timorais, qu’il s’agisse de sa moyenne gamme ou de sa haute gamme.

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Image publiée dans la revue Media Timor. Disponible au public.

Le 8 décembre 2016, à Díli, a été organisé le premier défilé de mode de Rui de Carvalho, intitulé « Beauté du Timor Oriental, ma Culture et mon Identité », et constitué de tais originaux, en partenariat avec le Ministère du Tourisme, des Arts et de la Culture du Timor Oriental. Il a ainsi vu la participation de mannequins de renom, tels que l’Indonésienne Kimmy Jayanti [anglais] et la Philippine Sirenne Sutton.

À Hong Kong, des militants demandent aux restaurants de retirer la soupe d’ailerons de requin de leur carte

mardi 20 juin 2017 à 18:49

Manifestation contre la consommation d'ailerons de requin, devant un restaurant Maxim's. Photo par PH Yang. Utilisation non-commerciale avec autorisation.

Le 10 juin dernier, plusieurs dizaines de militants manifestaient devant le principal restaurant de la chaîne Maxim's Group chaîne Maxim’s à Hong Kong afin de protester contre la présence de soupe d’ailerons de requin sur ses menus.

Les manifestants, qui comptaient parmi eux plusieurs enfants, portaient des déguisements de requins dépourvus d’ailerons et tachés de peinture rouge, et scandaient : « Si on arrête d’acheter, on pourra aussi cesser le massacre ». Des photos de leur manifestation ont été publiées sur Twitter.

Super de voir des gens de tous âges à la manifestation sur les ailerons de requins #protection

Les manifestants disent à la direction de Maxims de CESSER DE VENDRE DES AILERONS DE REQUIN. C'est cruel et INSOUTENABLE !

Manifestation pacifique sur les ailerons de requin #EnDanger #Jaimelesrequins

La ville de Hong Kong est la capitale mondiale du commerce d’ailerons de requin, et représente à elle seule environ la moitié du marché annuel. Rien que pour satisfaire la demande de soupe d’ailerons de requin pour les banquets chinois, il faut trancher chaque année les ailerons de 73 millions de requins. Actuellement près d’un quart des espèces de requins et de raies sont menacées d’extinction.

Tandis qu’une enquête de 2015 indiquait que 94 % des personnes interrogées ne souhaitaient pas consommer d’espèces menacées, les restaurants locaux refusent quant à eux de retirer ce mets raffiné de leurs menus. Dans la plupart des cas, les consommateurs qui se marient ou organisent un banquet se retrouvent forcés de choisir des menus fixes qui comprennent généralement de la soupe d’ailerons de requin. L’enquête de la Hong Kong Shark Foundation, qui portait sur 375 restaurants chinois de la ville, a révélé que 98 % d’entre eux proposaient de la soupe d’ailerons de requin pour le menu du Nouvel An chinois 2016.

Maxim’s figure parmi les plus grandes chaînes de restaurants à Hong Kong et a ouvert plus de 980 établissements à Hong Kong, en Chine, au Vietnam et au Cambodge. La majorité des grands restaurants chinois de la chaîne basés à Hong Kong servent de la soupe d’ailerons de requin.

Une pétition demandant au groupe de restaurants d’arrêter la vente de soupe aux ailerons de requin explique les motifs de la manifestation :

La société n’a pas répondu aux demandes de retrait de la soupe aux ailerons de requin de ses menus, ignorant ainsi la volonté de nombreux citoyens de Hong Kong, qui sont opposés à cette tradition cruelle et non soutenable.
Maxim’s affirme ne servir que de la soupe aux ailerons de requins bleus mais, selon certaines données scientifiques récentes, les populations mondiales de requins bleus sont en train d’être décimées par la surpêche.
Le groupe Maxim’s va-t-il attendre l’extinction des requins bleus avant d’admettre qu’il existe un problème?
Pour sauver les requins et l’environnement marin, Maxim’s se doit d’agir pour mettre un terme à cette pratique en retirant immédiatement les ailerons de sa carte et en particulier de ses menus. Tout comme les consommateurs de Hong Kong ont la responsabilité de cesser de manger des ailerons de requin, les groupes comme Maxim’s ont une responsabilité égale d'arrêter d’en vendre.

WildAid Hong Kong, l’organisation de défense des droits des animaux à l’origine des manifestations contre les ailerons de requin, avance également qu’il est facile d'obtenir “sur demande” dans les restaurants de Hong Kong des espèces menacées de requins, comme les requins-baleines, les requins-pèlerins et les requins-soyeux, répertoriées dans l’Annexe II de la Convention sur le commerce international des espèces menacées d’extinction (CITES).

Hong Kong est signataire de la CITES et, selon cette convention, les espèces menacées mentionnées dans l’Annexe II doivent être contrôlées dans le « but d’éviter une exploitation incompatible avec leur survie ».

Sur sa page Facebook, l’organisation précise :

Bien que la direction de Maxim’s prétende ne servir que du requin bleu dans ses restaurants, des enregistrements en caméra cachée montrent que la chaîne offre en privé d’autres espèces plus ‹ exotiques ›. Celles-ci sont habituellement proposées par le personnel des restaurants, sans l’aval de la direction, pour satisfaire leur clientèle la plus exigeante. Le laxisme et le manque de transparence sont endémiques dans tout le secteur de la restauration chinoise de Hong Kong et l’opacité dans la chaîne d’approvisionnement est problématique dans le commerce des ailerons de requin, notoirement infesté par le crime organisé.

Que va devenir la relation USA-Australie après les sarcasmes de Malcolm Turnbull visant ‘Le Donald’ ?

lundi 19 juin 2017 à 22:28
Malcolm Turnbull mocks Donald Trump at Midwinter Ball

“Nous gagnons dans les sondages. Pas les sondages bidon, les vrais. Ils sont si faciles à gagner. J'ai ce Russe… Malcolm Turnbull rit de Donald Trump au Midwinter Ball – Image : Parodie de la vidéo de 9News par l'auteur.

Sa performance a fait le tour des médias : le Premier Ministre australien Malcolm Turnbull s'est récemment moqué de Donald Trump dans un numéro comique lors du Bal de la mi-hiver à Canberra. Cet événement est l'équivalent australien du Dîner des correspondants de la Maison Blanche, boudé par Trump cette année, sauf que son déroulement est supposé être confidentiel.

Les débuts de la relation de couple [Trump-Turnbull] ont été cahoteux. La conversation téléphonique qu'ils ont eue fin janvier a été rien moins qu'harmonieuse, avec un Trump extrêmement critique de l'accord de relocalisation de réfugiés négocié avec l'administration Obama. Il aurait dit au Premier Ministre australien que c'était “son pire coup de téléphone de loin” avec un dirigeant dans le monde, avant de tweeter :

Vous croyez ça ? L'administration Obama a accepté de prendre des milliers d'immigrés illégaux à l'Australie. Pourquoi ? Je vais étudier cet accord stupide !

Son administration a finalement accepté d'appliquer l'accord. Les demandeurs d'asile sont actuellement évalués avec une extrême minutie.

C'est le journaliste politique australien chevronné Laurie Oakes qui est à l'origine de la fuite de l'enregistrement audio de la parodie. Il a défendu qu'il ne s'était pas senti tenu par le “en-off traditionnel” puisqu'il n'a pas assisté à l'événement et qu'il trouve inappropriée cette prohibition. Katharine Murphy du Guardian approuve :

[‘Turnbull riait de lui-même autant que de Trump… Un premier ministre prononçant un discours devant un millier de personnes a-t-il vraiment besoin d'être protégé comme une source ? Sérieusement ?’]

Si la tribune de la presse continue à approuver que les discours du bal de mi-hiver soient en off, la qualité baisse sacrément.

Cette vidéo a été postée sur le page Facebook de 9News :

9News est l'employeur d'Oakes. Les commentaires se comptent en centaines, qu'ils soutiennent ou critiquent tant Turnbull que Laurie Oakes.

Le numéro de Turnbull était composé d'imitations du président, y compris dans la gestuelle. Politicususa a résumé le script :

“Le Donald et moi … on gagne et gagne dans les sondages. On n'en finit pas de gagner. On gagne comme on n'a jamais gagné jusque là. On gagne dans les sondages. Oui. Pas dans les sondages bidon. C'est dans ceux-là qu'on ne gagne pas. On gagne dans les vrais sondages. Vous savez les sondages internet. Ils sont si faciles à gagner. Je le sais, vous le savez ? Je le sais pas qu'un peu. Ils sont si faciles à gagner. J”ai ce Russe..”

La réaction des médias sociaux a été mitigée. @tom_clift a collationné les réactions sur Twitter pour le site de culture pop australienne Junkee :

[sous le titre : ‘Pas mal d'Américains ne savent pas faire la différence entre large d'esprit et libéral’]

Les Australiens ne peuvent pas s'empêcher de troller les supporters de Trump enragés par la mise en boîte de Malcolm Turnbull

John Wren, un twittos anonyme, a été l'un des nombreux Australiens à ironiser sur Twitter à propos de l'ignorance supposée des Américains en géographie :

Trump apprend l'imitation de Turnbull, rompt toutes relations avec l'Autriche

Les commentaires positifs sur Turnbull n'ont pas manqué, comme celui d'Alex :

Malcolm Turnbull paraît tellement plus humain depuis qu'il a asticoté Donald Trump

Ce n'était peut-être qu'une tempête dans une flûte de champagne, puisque le Donald semble ne pas avoir mordu à l'hameçon, à en croire l'ambassade américaine à Canberra :

L'ambassade des USA à Canberra n'est pas offensée par les moqueries de Malcolm Turnbull contre Trump