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Des phrases pleines de sel saisies au vol dans les rues de Buenos Aires

mardi 30 août 2016 à 03:53
Translation: "I don't wanna be a princess. Princesses can't climb trees." — Girl of about 5 to a young woman, Barrio Atlaya, Isidro Casanova. Saturday. Credit: La Gente Anda Diciendo/Facebook

Traduction : “Je ne veux pas être une princesse. Les pincesses ne peuvent pas grimper aux arbres.” — Petite fille de 5 ans à une jeune femme, Barrio Atalaya, Isidro Casanova. Samedi.
Credit: La Gente Anda Diciendo/Facebook

Cet article de Maria Murriel est paru initialement sur PRI.org le 24 août 2016. Il est publié ici dans le cadre d'un accord de partage de contenu.

Vous êtes assis dans un café à Palermo, un quartier de Buenos Aires. Vous n'entendez pas clairement la conversation des deux personnes à côté, mais vous arrivez à distinguer certaines phrases. Quelque chose comme, “Toi tu as cru que je n'avais rien de mieux à faire que d'être amoureuse de toi.”

Celle-ci a en réalité été entendue dans le métro. Mais lorsque Ezequiel Mandelbaum et Tatiana Goldman se trouvaient dans un café de Palermo, il y a environ 5 ans, ce qu'ils y ont entendu malgré eux était si captivant, hors contexte, qu'ils se sont tus.

Ils ont juste écouté.

Listen to this story on PRI.org »

“On ne comprenait pas vraiment ce qu'ils disaient,” dit Mandelbaum. “Mais c'était très divertissant.”

Nota Bene : Il est quasiment impossible de faire transparaître toute la saveur de ces phrases après traduction. Mais nous essayons de nous en rapprocher le plus possible.

"What confidence we Argentines have to do whatever the flying f-ck pleases us." — Man of about 25 to another. Friday. Credit: La Gente Anda Diciendo/Facebook

“Quelle confiance nous avons, nous les Argentins, de faire ce qui nous chante , et de nous en battre les fesses.” — Homme de 25 ans à un autre. Vendredi.
Credit: La Gente Anda Diciendo/Facebook

Mais ce qui est ressorti de cette journée est plus que divertissant. La Gente Anda Diciendo (“Les Gens disent en marchant”) est un aperçu “anthropologique et espiègle” de la mentalité et du mode de vie argentins — en particulier de la capitale. Mandelbaum et Goldman reccueillent ces phrases de Buenos Aires, qui dévoilent l'humour pince-sans-rire, la franchise et l'attitude désinvolte qu'ont les locaux vis-à-vis de la vie et de l'amour (même les plus petits).

“A Buenos Aires, c'est facile [d'entendre des choses amusantes],” dit Mandelbaum. “Je ne sais pas si c'est parce qu'on parle souvent fort ou parce que nous ne sommes pas prudes. On peut se trouver dans un bus, et parler au gynécologue à plein volume… Les Argentins se font beaucoup psychanalyser, donc il est courant d'entendre quelqu'un en train d'analyser la vie de son conjoint.”

"Will you buy me a toy so I can stop busting balls?" — Boy, approx. 4 years old, to his parents. Friday, 7 p.m. Credit: La Gente Anda Diciendo/Facebook

“Vous m'achetez un jouet comme ça j'arrête de casser les bonbons ?” — Petit garçon, d'à peu près 4 ans, à ses parents. Vendredi, 19h.
Credit: La Gente Anda Diciendo/Facebook

"Yo, can you pay for tits with a credit card?" — 25-year-old woman to another. Bus. 2 pm. Credit: La Gente Anda Diciendo/Facebook

“Eh, tu sais si on peut payer des nichons avec une carte de crédit ?” — Femme de 25 ans à une autre. Bus. 14h.
Credit: La Gente Anda Diciendo/Facebook

"Think of it this way: A baby is like a dog that you can, later, ultimately, teach how to talk." — Man of around 25 to his girlfriend. Transit station. Saturday, 12:40 pm. Credit: La Gente Anda Diciendo/Facebook

“Vois les choses comme ça : Un bébé c'est comme un chien auquel tu peux, au final, apprendre à parler.” — Homme de 25 ans à sa petite amie. Gare. Samedi, 12h40.
Credit: La Gente Anda Diciendo/Facebook

"Excuse me, sir — you've never been pregnant so you don't get to opine." — Woman of about 40 to a 35-year-old man. Wednesday. 10:45 am. Credit: La Gente Anda Diciendo/Facebook

“Excusez-moi monsieur, mais vous n'avez jamais été enceinte, alors c'est pas la peine de donner votre avis.” — Femme d'environ 40 ans à un homme de 35 ans. Mercredi. 10h45.
Credit: La Gente Anda Diciendo/Facebook

A l'origine l'idée était de prendre en note les phrases entendues à travers Buenos Aires et de toutes les réunir dans un livre. Après 9 mois à rassembler des phrases, Mandelbaum et Goldman ont décidé de les poster sur Facebook. Du jour au lendemain, des centaines de personnes se sont mises à les suivre, puis des milliers, et des dizaines de milliers.

Le charme de ces phrases est leur mordant, et les situations auxquelles elles font référence. Sélectionner les meilleures pour les ajouter au projet est tout un art.

“Quand on arrive à saisir un morceau de conversation on commence à s'inventer toute une histoire,” raconte Mandelbaum. “[Nous choisissons les] phrases les plus parlantes, celles qui éveillent notre imagination, qui sont drôles.”

Maintenant que ce sont les fans qui soumettent 100 pour cent des phrases, la partie la plus importante de cet art l'est encore plus : elles doivent être entendues puis écrites immédiatement.

"Don't be sad. Sadness grows in the cold." — Passerby to young weeping woman walking. Friday. Credit: La Gente Anda Diciendo/Facebook

“Ne sois pas triste. La tristesse augmente avec le froid.” — Un passant à une jeune femme qui pleurait en marchant. Vendredi.
Credit: La Gente Anda Diciendo/Facebook

"Look, you have to live life with a partner. It's always been hard. The problem is you guys don't try anymore." — Man of about 60 to a man of about 20. Plaza Constitución. Thursday. Credit: La Gente Anda Diciendo/Facebook

“Ecoute, il faut vivre sa vie accompagné. Ca a toujours été difficile. Le problème, c'est que maintenant, vous n'essayez même plus.” — Homme d'environ 60 ans à un autre de 20 ans. Plaza Constitución. Jeudi.
Credit: La Gente Anda Diciendo/Facebook

Ç

 

"Mom, you won't like what I'm gonna tell you, but I have to say it. At school we ate meatloaf and it was better than yours. I still love you, though." — Kid of about 6, walking and recording an audio message on his dad's phone, holding his hand. 4:30 pm. Credit: La Gente Anda Diciendo/Facebook

“Maman, ce que je vais te dire ne va pas te plaire, mais il faut que je te le dise. A l'école on a mangé du pain de viande et il était meilleur que le tien. Mais je t'aime quand même.” — Garçon de 6 ans qui marchait et laissait un message avec le téléphone de son père qui lui donnait la main. 16h30.
Credit: La Gente Anda Diciendo/Facebook

“On [sait lesquels sont inventés] par intuition,” avoue Mandelbaum, qui est un éditeur travaillant dans les relations publiques. “Il faut l'entendre et l'écrire tout de suite. Quand tu essaies de l'écrire plus tard, tu refais malgré toi la phrase dans ta tête.”

Ils ont parcouru l'Amérique de Sud en collectionnant les phrases, avec pour sponsor Motorola, ont publié 2 livres, et ont inspiré des émules dans d'autres villes et pays.

Et ce n'est pas fini : Mandelbaum dit que Goldman et lui espèrent que des écrivains seront inspirés par les fameuses phrases.

Avec des phrases comme celles-ci, ce ne sera pas difficile.

"See that you can? You can do anything in this life." — Mom of about 30, wiping her 9-year-old's boogers. Tuesday. Credit: La Gente Anda Diciendo/Facebook

“Tu vois que tu peux ? Toi tu vas réussir à tout faire dans la vie.” — Mère d'une trentaine d'années, essuyant la morve de son enfant de 9 ans. Mardi.
Credit: La Gente Anda Diciendo/Facebook

L'innovation et la technologie parlent désormais kaqchikel

lundi 29 août 2016 à 23:14

Le risque d'extinction de la langue et des savoirs de la culture kaqchikel : voilà les principaux éléments qui ont conduit Juan Esteban Ajsivinac Sián, médiateur linguistique d'origine maya, à rechercher de nouvelles façons de promouvoir sa langue au moyen de la technologie. Juan, originaire de Patzicía (dans la région de Chimaltenango, au Guatemala), parle le maya cakchiquel (ou kaqchikel). Il s'agit de la langue du peuple kaqchikel, qui se trouve dans la région centre-occidentale du Guatemala, qu'il a placé au centre d'un travail qui associe création technologique et opération de sauvetage de la culture et de ses langues :

Les personnes âgées sont très tristes car leurs connaissances finiront par se perdre à mesure que les plus jeunes cesseront de parler le kaqchikel.

Le kaqchikel appartient au groupe de langues k'iche’, lui-même sous-partie de la famille linguistique maya. Avec environ un demi million de locuteurs, c'est une des principales langues mayas du Guatemala.

Comme la plupart des langues autochtones d'Amérique latine, le kaqchikel est une langue en voie de disparition. Juan Sian souligne que dans de nombreuses communautés mayas du Guatemala, les jeunes ne veulent plus le parler, car ils pensent que le kaqchikel ne leur servira à rien. C'est pourquoi il est nécessaire de les inciter à s'intéresser à nouveau à la langue, ce qui semble possible grâce à la technologie et à Internet.

À la source de son inspiration se trouve une visite en Espagne. À l'occasion d'une visite chez des amis, Juan a observé le processus de revitalisation de la culture basque à travers sa langue, l’euskara. Il a été très impressionné par cette possibilité de récupérer une langue presque éteinte grâce à la documentation et à la technologie.

Convaincu qu'une utilisation adaptée de ces outils peut favoriser la diffusion des langues indigènes, Juan a commencé à faire entrer sa langue dans le cyberespace. En premier lieu, il a traduit en kaqchikel le site web de Futuros Colectivos, une initiative qui regroupe plusieurs organisations effectuant du bénévolat en faveur du développement local au Guatemala.

Sa deuxième expérience lui est venue de la fondation Buca’ bok, qui se consacre à la santé communautaire au Guatemala : elle lui a proposé de traduire un plug-in qui permette d'obtenir l'interface de Facebook en kaqchikel. Pour ceux qui travaillent dans cette fondation, la maîtrise de la langue est fondamentale car c'est ce qui permet aux médecins de soigner la population monolingue de la région qui n'a pas accès aux services de santé, en majorité composée de personnes d'un âge avancé.

fbPM

Comme ce réseau social est largement utilisé, la version en kaqchikel a servi à la fondation à entraîner son personnel à utiliser la langue. Cette version est maintenant ouverte et disponible sur la page de Wuqu’ Kawoq. La réaction des utilisateurs lorsqu'ils ont vu leur langue sur les plateformes en ligne, inspiratrice, a constitué le point de départ d'autres innovations.

La troisième et peut-être principale réussite de Juan, c'est l'élaboration d'une plateforme web qui héberge le vocabulaire kaqchikel. Sur ce site, on peut trouver tout le vocabulaire existant de la langue. De plus, la plateforme propose une option permettant d'en agrandir la base de données. Si l'utilisateur ne trouve pas le mot qu'il cherche, il peut contacter les administrateurs de la page grâce à un formulaire et recevoir une réponse sous quelques heures. Le glossaire élaboré par Juan se trouve actuellement hébergé par l'Académie de langues mayas du Guatemala, institution gouvernementale en charge des actions de consolidation des langues autochtones du Guatemala.

Juan Sian vient de terminer la localisation de Firefox pour ordinateur et de Firefox pour Android. Les deux versions sont maintenant officielles et la navigation sur l'interface en kaqchikel est possible sur ordinateur de bureau comme sur dispositif mobile. Le kaqchikel est ainsi une des deux langues indigènes d'Amérique latine qui peut être téléchargée sur le portail de Firefox. Pour effectuer ce travail, Juan a dû traduire les près de 52 000 lignes qui constituent la localisation du navigateur.

ffkaq

Un des principaux obstacles que Juan a rencontré au moment de faire entrer sa langue dans le monde des nouvelles technologies de l'information, c'est le choix de termes informatiques en kaqchikel. À l'aide de bases de données et de glossaires de la langue existants, Juan a traduit certains mots et en a créé d'autres quand il ne les trouvait pas. Ainsi le terme « ordinateur » devient-il « Kematz'ib » en kaqchikel, ce qui signifie « tissu de lettres ou de signes ».

Parmi ses projets, Juan prépare la réunion de tous les glossaires et bases de données existants du kaqchikel pour disposer d'un système unique permettant la standardisation et la normalisation de la langue. L'objectif est de tout rassembler en une base de données unique.

C'est ainsi que le travail de Juan Esteban Ajsivinac Sián va continuer à promouvoir l'utilisation de sa langue dans le cyberespace, car comme le savent bien les locuteurs du maya :

Parler une langue ne sert pas uniquement à communiquer ; cela implique [aussi] toute une série de connaissances que nous perdrons si nous ne faisons rien pour les conserver.

« Si l'Afrique était une école » : quand l'Afrique rit d'elle-même sur les réseaux sociaux

lundi 29 août 2016 à 22:16
A photo shared on Twitter by different users such as @ColloTheBoy showing why all dormitories would be located in South Africa.

« Si l'Afrique était une école, tous les dortoirs seraient en Afrique du Sud… » Le mème « South Africa: Bed & Breakfast » a été partagé par de nombreux utilisateurs sur Twitter, dont @ColloTheBoy

Un an après #IfAfricaWasABar (« Si l'Afrique était un bar »), la twittosphère africaine s'est à nouveau prise au jeu, et personne n'est épargné : l'Afrique, ses pays et ses dirigeants sont au cœur d'un déferlement de sarcasme et de plaisanteries cinglantes sur les réseaux sociaux.

Cette fois-ci, les internautes s'emparent du hashtag #IfAfricaWasASchool (« Si l'Afrique était une école ») pour comparer avec beaucoup d'humour et d'autodérision l'Afrique à une cour de récréation.

Florilège des meilleures trouvailles de la twittosphère.

Dirigeants africains

Sur Jacob Zuma, le président sud-africain :

Si l'Afrique était une école, il serait cet élève qui ne rate jamais un jour d'école, mais qui rate tous les examens

Le rand est la monnaie sud-africaine. Jacob Zuma est dépourvu de toute formation scolaire.

Sur Yoweri Museveni, le président ougandais :

« Maman, je n'aime pas cette école, ils ne veulent plus que je sois président de classe »

Président de l'Ouganda depuis 1986, Museveni a remporté avec plus de 60% des voix un cinquième mandat contesté en février 2016. L'opposition politique ougandaise estime que les élections étaient truquées, et les observateurs internationaux ainsi que les organisations de défense des droits humains ont également critiqué le processus électoral. Beaucoup de figures de l'opposition ont été assignées à résidence durant plusieurs mois. Les autorités ont également bloqué l'accès aux réseaux sociaux à plusieurs reprises, une mesure marquant pour beaucoup la volonté du pouvoir d'empêcher tout débat.

A propos du Président du Nigéria, Muhammad Buhari :

Si l'Afrique était une école, Buhari serait ce délégué de classe qui prend du plaisir à dénoncer les élèves perturbateurs.

Dans les écoles primaires nigérianes, au sein de chaque classe est nommé un délégué dont la tâche est, entre autres, de faire la liste de ses camarades ayant chahuté en l'absence du professeur. Cette liste est ensuite rendue au professeur, et les élèves perturbateurs sont punis.

A propos du président du Zimbabwe, Robert Mugabe :

Si l'Afrique était une école, voici ce que Mugabe répondrait chaque fois qu'on lui demande de quitter ses fonctions de proviseur

Robert Mugabe, âgé de 92 ans, occupe ses fonctions présidentielles depuis 1987.

Les pays africains

A propos de l’Égypte :

Si l'Afrique était une école, l’Égypte serait cet élève à la peau claire qui ne se mêle jamais aux autres car il se croit meilleur que tout le monde et voudrait être scolarisé dans le privé

Si l'Afrique était une école, l’Égypte serait cet enfant qui déteste ses parents pour l'avoir inscrit à une école dans laquelle il ne s'intègre pas

Bien qu'une partie du pays s'étende sur le continent asiatique, le territoire de l’Égypte se situe majoritairement en Afrique. Pourtant, beaucoup d’Égyptiens ne se considèrent pas comme des Africains.

A propos de la Zambie :

Si l'Afrique était une école, la Zambie serait cet élève pieux qui pense que tout peut être résolu par une prière.
« Il y a un serpent dans la classe, courez ! »
Zambie : « Prions »

Les dirigeants zambiens ont tendance à lancer de grands appels à la prière pour résoudre des problèmes tels que les coupures d'électricité, la violence électorale ou encore la dépréciation de la monnaie locale. En octobre dernier, face aux difficultés rencontrées par le pays, le président Edgar Lungu a lancé un appel national à la prière et au jeûne pour demander à Dieu d'intervenir en leur faveur. Il est inscrit dans la Constitution zambienne que le pays est une nation chrétienne.

Sur le Zimbabwe :

Si l'Afrique était une école, le Zimbabwe serait cet élève qui paie ses frais de scolarité avec des morceaux de bois

Le Zimbabwe prévoit d’imprimer sa propre version du dollar américain pour mettre un terme à une pénurie de liquidités au sein du pays. Harare avait introduit le dollar américain après avoir abandonné sa propre monnaie en 2009 à cause d'une inflation record.

A propos de Madagascar :

Si l'Afrique était une école, Madagascar serait le camarade de classe que personne n'invite aux goûters d'anniversaire parce qu'il vit en dehors de la ville

L'île de Madagascar se situe à environ 400 kilomètres au large des côtes orientales du Sud de l'Afrique.

A propos du Kenya :

Si l'Afrique était une école, voici à quoi ressemblerait la grand-mère du Kenya le jour de la fête du sport, au cas où son petit-fils arrive en dernier à la course d'endurance

Depuis des décennies, les coureurs kényans dominent les compétitions de course de fond.

A propos de l'Afrique du Sud :

Si l'Afrique était une école, l'Afrique du Sud serait cet étudiant qui commence toutes ses histoires comme ça : « Mec, la soirée d'hier était folle ! Tu te souviens de cette fille qui … »

Si l'Afrique était une école, tous les dortoirs seraient en Afrique du Sud 😁😁

Si l'Afrique était une école, tout le monde voudrait être ami avec l'Afrique du Sud.. juste pour pouvoir être invité aux soirées pyjama… à Cape Town

Sur l’Éthiopie :

Chaque fois que l’Éthiopie rappelle aux autres enfants pour la 1000ème fois qu'elle n'a jamais été colonisée

L’Éthiopie et le Liberia sont les deux seuls pays d'Afrique à n'avoir jamais été colonisés.

Le continent africain

D'autres twittos ont préféré railler l'Afrique en général :

Si l'Afrique était une école, voici le genre de questions auxquelles il faudrait répondre dans un cours typique :
– « Un jour notre pays aura éliminé toute corruption » De quel temps s'agit-il ?
– Du futur de l'impossible !

Si l'Afrique était une école, les États-Unis et la Chine se battraient en permanence pour la financer

Si l'Afrique était une école…
Étudiant blanc en échange : vous pouvez m'apprendre à parler Africain ?
Tous : …

Si l'Afrique était une école, les autres écoles nous voleraient nos livres et se demanderaient ensuite pourquoi nous ne sommes pas diplômés

Si l'Afrique était une école, les cours commenceraient à 8h mais tout le monde arriverait à 11h

Si l'Afrique était une école, ce serait l'un des privilèges d'être chargé de la discipline.

L'Union Africaine n'a pas non plus été épargnée :

Quand tu annonces aux étudiants que l'Union Africaine est capable de résoudre les problèmes du campus

Un drapeau portoricain repeint en noir

lundi 29 août 2016 à 15:39
The famous door in Old San Juan now has the Puerto Rican flag painted in black and white, as a sign of mourning and resistance. There is also a small altar. Photo by Marina I. Pineda Shokooh, used with permission.

Le drapeau portoricain de ce célèbre portail du vieux San Juan a été repeint en noir et blanc en signe de deuil et de résistance. Sur le seuil, un petit autel. Crédit photo : Marina I. Pineda Shokooh.

Pour de nombreux Portoricains, le drapeau national est un orgueil et une marque d'appartenance identitaire, avant tout en raison du statut colonial de l'île dans lequel la maintient le gouvernement des Etats-Unis. Il symbolise maintenant, depuis une modification graphique, le ‘deuil’ qui frappe l'île depuis que le gouvernement américain lui a imposé une commission fédérale de contrôle budgétaire dont les pouvoirs s'exercent sur tout le territoire autonome.

Un groupe d'artistes a décidé de repeindre en noir une célèbre fresque, qui représentait à l'origine le drapeau portoricain (bleu, rouge et blanc) pour protester contre l'adoption de cette loi de contrôle, de gestion et de stabilité économique de Porto Rico, plus connue sous le nom de PROMESA en anglais (Puerto Rico Oversight, Management, and Economic Stability Act). Approuvée par le Congrès américain et promulguée par le Président Barack Obama, cette loi est présentée comme la solution pour gérer la dette de Porto Rico, supérieure à 70 milliards de dollars.

Mais PROMESA remet sérieusement en cause l'autonomie politique de l'île. Les mesures prévues qui incluent notamment l'augmentation du salaire horaire minimum à 4,24 dollars (soit près de trois dollars de moins qu'aux Etats-Unis) ont poussé des Portoricains à se mobiliser et à organiser des manifestations et des mouvements de désobéissance civile.

La fresque se trouve sur la façade d'une maison abandonnée de la rue San José dans le Vieux San Juan, et avant son nouvel habillage, elle était souvent prise en photo-souvenir autant par les locaux que par les touristes. La porte est encadrée par des lithographies d'artistes portoricains connus, réalisées par le Collectif Grabadores por Grabadores.

Quelques internautes n'ont pas tardé à protester contre ce changement de couleur et à le taxer d'acte de vandalisme. Comme l'auteur de ce commentaire : “On a repeint le drapeau de la porte de San José. Des volontaires pour lui rendre ses couleurs originales ?”.

Le “drapeau en deuil” a rapidement suscité ce slogan sarcastique “Pero que no me pinten la bandera” (Touche pas à mon drapeau !) qui circulait parmi les Portoricains qui jugent ridicules ces jérémiades pour un drapeau repeint. La nouvelle fresque n'a pas tardé se transformer en symbole de résistance et de désobéissance civile, de nombreux internautes lui ayant apporté leur soutien sur les réseaux sociaux.

Artistas Solidarixs y en Resistencia, le groupe d'artistes qui avait repeint le drapeau, a publié une lettre ouverte dans la revue en ligne 80grados pour expliquer son geste :

L'art est un mode d'expression souvent utilisé dans le passé pour transmettre des idées, susciter la réflexion, transformer et (re)créer la réalité. Les symboles patriotiques sont là pour renforcer l'identité et les valeurs du peuple. A l'origine, le drapeau du Costa Rica était le symbole de la lutte contre l'occupation coloniale et, pendant de nombreuses années, le hisser était un délit. Ce n'est qu'en 1952, sur décision de la loi coloniale ELA (qui fait de Porto Rico un Etat libre associé), qu'il a été officiellement adopté. Actuellement, le triangle représente les trois pouvoirs du gouvernement : l'exécutif, le législatif et le judiciaire. Les trois bandes rouges représentent le sang qui donne vie à ces pouvoirs.

Les lois, les dirigeants et les tribunaux, jusqu'à présent, n'ont pas servi les intérêts du peuple. Remplacer les couleurs par du noir (qui signifie l'absence de LUMIERE) donne une nouvelle lecture. Notre proposition est la RESISTANCE. Elle n'est en rien pessimiste, bien au contraire. Elle sonne le glas des pouvoirs tels que nous les connaissons. Et l'espoir est bien présent matérialisé par les bandes blanches qui symbolisent la liberté et la capacité de chacun à réclamer et faire valoir ses droits.

Cette démarche se veut une invitation à réfléchir et à prendre les mesures nécessaires pour lutter contre l'effondrement des systèmes éducatif et sanitaire, la privatisation et la destruction de nos ressources naturelles, le statut colonial, les attaques contre les travailleurs, le remboursement d'une dette abyssale, les contraintes imposées par un régime non démocratique, notamment l'asphyxie de la politique culturelle. Cette action est la démonstration qu'il existe une communauté artistique qui ne reste pas les bras croisés, disposée à lutter contre les agressions, les contraintes imposées par un gouvernement totalitaire et ses politiques d'austérité, dont la plus récente, la Commission de contrôle budgétaire (PROMESA). Porto Rico est sur le pied de guerre. Intensifions cet amour qui nous unit et nous rassemble en pratiquant le respect, la solidarité, la tolérance, l'union, la communication et le travail en commun.

Ce “drapeau noir” a été repris par de nombreux artistes pour protester contre la Commission fédérale de contrôle budgétaire imposée par les Etats-Unis. Campamento Contra la Junta, un mouvement d'étudiants et de militants, s'en est servi sur les réseaux sociaux pour faire connaître le lieu de son campement permanent près du Tribunal fédéral des Etats-Unis.

Un acte de défi et de désobéissance civile

L'art de rue est devenu une des formes de contestation favorites du mouvement et d'autres activistes politiques, et, chaque semaine, de nouvelles fresques voient le jour depuis qu'Obama a prévu de promulguer la loi PROMESA :

Photo of mural artwork by local artists. From Campamento Contra la Junta's public Facebook page. https://www.facebook.com/CampamentoContraLaJunta/posts/105741

Photo d'une oeuvre murale de Jesús Delgado Burgos, artiste local, empruntée à la page Facebook du Campamento Contra la Junta. Avec son aimable autorisation.

Completed mural by local artists. Picture from Campamento Contra la Junta's public Facebook page.

Photo d'une oeuvre murale de Jesús Delgado Burgos, artiste local, empruntée à la page Facebook du Campamento Contra la Junta. Avec leur aimable autorisation.

 

Grito de Lares "black flag" in Santurce. Photo by Spear Torres. Used

“Drapeau noir” du Grito de Lares à Santurce avec la machete, symbole de lutte et de défi. Lares, à Porto Rico, est la ville emblématique du mouvement pour l'indépendance de l'île. Photo de Spear Torres. Avec son aimable autoristion.

Récemment, le Campamento Contra la Junta a organisé plusieurs manifestations contre l'utilisation du Naled, un insecticide ayant des effets nocifs sur la santé utilisé pour combattre le zika. Le mouvement a aussi réussi à inciter des Portoricains résidant à l'étranger à participer à son combat, comme par exemple le Comité Boricua en la Diáspora qui a organisé à East Harlem à New York un débat public sur la lutte de Porto Rico pour son indépendance. Bien que la date de prise de fonction de cette commission de contrôle ne soit pas encore fixée, les militants portoricains trouvent des moyens d'expression créatifs et artistiques pour manifester leur opposition et leur résistance.

Un marathonien éthiopien défie le pouvoir sur la ligne d'arrivée olympique

lundi 29 août 2016 à 00:04
Students mourning at Haromaya University. Photo shared widely on social media.

Le geste de défi des étudiants de l'Université Haromaya au gouvernement en décembre 2015. Photo partagée sur les réseaux sociaux.

[Tous les liens sont en anglais, sauf mention contraire]

Défiant les règles olympiques et malgré le risque de susciter la colère du gouvernement de son pays, le coureur éthiopien Feyisa Lilesa a effectué un geste politique en soutien à l’ethnie Oromo après avoir terminé le marathon des Jeux Olympiques au Brésil, lors du dernier week-end de compétition.

Lilesa [français], médaille d’argent, forma un X de ses bras croisés en franchissant la ligne d’arrivée, et réitéra son geste sur le podium. Ce signe est utilisé par les Oromos et leurs partisans dans les manifestations contre la répression du gouvernement éthiopien.

Le Comité International Olympique interdit pourtant les protestations politiques.Tommie Smith et John Carlos, deux athlètes noirs américains, ont ainsi été exclus après avoir effectué un salut du Black Power lors des Jeux de 1968.

Lilesa, qui a confié aux journalistes qu’il serait probablement tué s’il rentrait en Ethiopie, prévoit de demander l’asile au Brésil, aux Etats-Unis ou au Kenya.

L’ethnie Oromo manifeste depuis novembre 2015. Les rassemblements ont débuté dans la région administrative d’Oroma, l’une des plus grandes d’Ethiopie, lorsque des étudiants demandèrent au gouvernement de renoncer à son plan d’expansion d’Addis Abeba, la capitale, vers les terres agricoles de la région d’Oroma. Les étudiants soutiennent que cette expansion controversée aurait pour but des expulsions massives de fermiers, principalement issus de l’ethnie Oromo.

Le gouvernement affirma pour sa part que ce projet visait seulement à faciliter le développement des infrastructures telles que le transport, les services publics et les centres de loisirs.

Bien que le gouvernement ait abandonné le projet d’expansion d’Addis-Abeba, les manifestants exigent des actions en faveur de leur autonomie, leur liberté et leur identité. Les étudiants veulent notamment que l’Oromo devienne une langue fédérale. Ce dialecte, pratiqué par l’ethnie Oromo, représente la langue la plus parlée en Ethiopie, et le quatrième dialecte le plus utilisé en Afrique.

Les régions d’Oroma et d’Amhara sont confrontées à la domination de l’ethnie Tigré dans la politique éthiopienne. Bien que cette dernière ne représente que 6% de la population, elle possède un pouvoir immense dans le pays. L’ethnie Oromo, dont 34% des habitants sont issus, soit la plus importante ethnie d’Ethiopie, et celle des Amharas, qui représente 27% des citoyens, ne détiennent en comparaison que peu de positions-clés dans le gouvernement.

La dissidence, aussi bien physique que virtuelle, n’est pas tolérée en Ethiopie. Début août, les forces de sécurité ont tiré à balles réelles sur les manifestants pour les disperser [français], dans diverses régions administratives dont celles d’Oroma et d’Amhara, tuant 100 contestataires, selon les sites d’information et les comptes rendus sur les réseaux sociaux.

Le 25 avril 2014, neuf blogueurs et journalistes ont été arrêtés [français] en Ethiopie, accusés « d’incitation au trouble à l’ordre public via les réseaux sociaux » et d’avoir « reçu du soutien de la part d’un gouvernement étranger ». Les détenus travaillaient tous pour Zone9, un blog collectif qui promeut le débat politique et la discussion.

Les 8 et 9 juillet 2015, quelques jours avant la visite historique de Barack Obama [français] dans le pays, cinq des neuf  blogueurs ont été libérés [français] de la prison de Kilinto, à Addis-Abeba. Le 16 octobre, les quatre blogueurs restants – Befeqadu Hailu, Natnael Feleke, Atnaf Berhane and Abel Wabela – ont été acquittés des charges de terrorisme [français] retenus contre eux. Trois d’entre eux ont été libérés le 19 octobre, tandis que Befeqadu Hailu a été libéré sous caution le 21 octobre, en attendant le verdict concernant les charges d’incitation à la violence.

Puis en mai 2016, la Haute Cour Fédérale d’Ethiopie a condamné [français] le jeune blogueur et activiste Zelalem Workagegnehu à cinq ans et quatre mois de prison pour « soutien au terrorisme » en raison d’un lien présumé avec le mouvement Ginbot7, un parti politique luttant pour la démocratie et considéré comme une « organisation terroriste » par le gouvernement éthiopien en 2010. Zelalam est un défenseur des droits de l’Homme et un chercheur qui contribuait régulièrement au site de la diaspora DeBirhan.

“Honte à vous, ignoble gouvernement d'Ethiopie !”

Après que Lilesa eut fait les gros titres en raison de son geste, un utilisateur de Facebook a observé que les Jeux Olympiques ont dévoilé deux choses à propos de la situation politique en Ethiopie : la répression et le favoritisme.

Les Jeux Olympiques de Rio ont révélé deux aspects du brutal gouvernement éthiopien. Cet homme, arrivé 59ème sur 59 participants, a montré à quel point le gouvernement éthiopien était corrompu. Ce perdant a été envoyé aux Jeux grâce son père corrompu. Puis le médaillé d’argent du marathon a reproduit le geste symbole des manifestants Oromos sous les yeux du monde entier, leur dévoilant les protestations sans interruption qui ont lieu en Ethiopie face au brutal gouvernement du pays. Voici un bon mélange de politique et de Jeux Olympiques. Honte à vous, ignoble gouvernement d’Ethiopie !

Robel Kiros Habte, nageur éthiopien en surpoids ayant pris part aux JO, s'est ridiculisé en arrivant dernier lors des séries du 100m nage libre. Quelques-uns de ses compatriotes ont affirmé que le nageur avait intégré l’équipe olympique grâce à sa tribu et son affiliation politique.

Après avoir appris la décision de Lilesa de ne pas rentrer chez lui en raison des craintes pesant sur sa vie, des internautes éthiopiens ont récolté 54.433 dollars en moins de 24 heures afin de l’aider à demander l’asile.

Le gouvernement éthiopien a officiellement annoncé que le coureur ne sera pas poursuivi malgré son geste de protestation, mais qu'il lui « sera réservé un accueil héroïque, ainsi qu’aux membres de l’équipe ».

Endalk, un défenseur éthiopien de la liberté d’expression en exil, et auteur sur Global Voices, a réagi aux déclarations du gouvernement:

Le gouvernement éthiopien dit “rentrez à la maison pour que nous puissions vous torturer”, rien d'autre

Et poursuit :

Le gouvernement éthiopien affirme que Feyisa Lilesa sera accueilli en héros mais refuse de diffuser les images de sa protestation

Pendant que le porte-parole du gouvernement éthiopien félicitait Lilesa, la télévision d’Etat ne retransmettait pas les images de son passage sur la ligne d’arrivée.

“Une génération muselée qui appelle à la liberté”

Jeffrey Smith, un activiste des droits de l’Homme, a déclaré que le geste antigouvernemental de Lilesa constituait un « moment profondément courageux »:

Feyisa Lilesa a mis sa vie en jeu pour mettre en lumière le régime brutal et meurtrier d'Ethiopie. Un moment profondément courageux.

Le journaliste rindépendant Mohammed Ademo a loué Lilesa :

Feyisa Lilesa s'est servi du plus grand podium de sa vie pour mettre en avant une génération muselée qui appelle à la liberté. Un message qui se passe de mots.

En réponse à ceux qui affirment qu’il devrait revenir en Ethiopie, Gebreslassie Kiros écrit sur Facebook :

It is up to him to decide what he wants to do. We have thousands of feyisa and thosands of feyisas might be also produced. Hence, what is best is allowing feyisa wherever he needs to live…

C’est à lui de décider de ce qu’il veut faire. Nous avons des milliers et des milliers de Feyisa qui peuvent apparaître. Par conséquent, le mieux est de permettre à Feyisa de vivre là où il se sent le mieux

Ken Smith a également souligné :

this nation has had its share of wars and genocides…but they still produce tremendous Olympians…especially marathoners. He deserves to be respected for this sign of protest…humanity needs more like him..

Cette nation a eu sa part de guerres et de génocides… mais ils produisent encore et toujours d’incroyables Olympiens… surtout des marathoniens. Il mérite d’être respecté pour son signe de protestation… l’humanité aurait besoin de plus de ses semblables

Hani Teshe a écrit :

there is a genocide going on in Ethiopia .. the world must know what's going on in Ethiopia.

Il y a un génocide actuellement en Ethiopie… le monde doit savoir ce qui se passe en Ethiopie.

Et Nardos Kefle d’observer:

Best moment from Rio De Jenero Olympic. Respect for Feyisa Lilesa, Ethiopian Olympic Silver medal winner in Men’s Marathon. If the 42.195 kilometres (26.219 miles, or 26 miles 385 yards) didn’t kill you the Ethiopian government, [the Tigrayan People's Liberation Front] can’t kill you.

Le meilleur moment des Jeux Olympiques de Rio de Janeiro. Respect à Feyisa Lilesa, médaillé d’argent du marathon. Si les 42,195 kilomètres n’ont pas tué le gouvernement éthiopien, le Front Populaire de Libération du Tigré ne peut pas vous tuer.

“Pas une scène pour exprimer ses vues personnelles”

Tout le monde ne soutient pas Lilesa. Sur Facebook, Nicola Dotto affirma que les Jeux Olympiques ne sont pas une scène pour exprimer ses vues personnelles :

any and all Olympic athlete who shows any sign of political or religous protest in any form should be stripped of they're medal if they won,,these are world SPORTING EVENTS,not a stage for personal views…

Tout athlète olympique qui manifeste un signe politique ou religieux de quelque façon que ce soit, devrait être destitué de sa médaille, ce sont des EVENEMENTS SPORTIFS, non une scène pour exprimer ses vues personnelles.

Lina Aya a également soutenu que cet événement n’est pas une « vitrine politique » :

The olympic isnt a political show case. You want to make difference you seat down in your country & create a solution. To Go out on olympic & lying and asking & a visa in a different country is a against the olympic law.

Les Jeux Olympiques ne sont pas une vitrine politique. Si vous voulez provoquer un changement, asseyez-vous dans votre pays et trouvez une solution. Aller aux JO et mentir et demander un visa pour se rendre dans un autre pays est contraire aux règles olympiques

Gebremeskel Tesfay Kidanu, un étudiant éthiopien, souhaiterait que Lilesa revienne en Ethiopie afin de s’excuser :

His act was dirty, & guilty. But, still we expect you to come to your homeland and saying excuse to the Ethiopian people that you ignored unknowingly.

Son acte était déloyal et coupable. Mais nous espérons encore que vous reviendrez dans votre patrie et présenterez des excuses au peuple éthiopien que vous avez ignoré sans vous en apercevoir.

Il est intéressant de relever que le 7 août dernier, bien avant que Lilesa n’effectue son geste, un utilisateur de Twitter, Ashe, déclarait espérer qu’un athlète accomplirait un geste solidaire envers les manifestations des Oromos :

J'espère qu'un éminent sportif olympique choisira d'accomplir un geste en solidarité avec la contestation.