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Cameroun : 1200 soldats nigérians cantonnés à Makari et Gazawa dans la lutte contre Boko Haram

mardi 26 août 2014 à 10:46

 

Abubakar Shekau by Grin160 - GCC BY-SA 3.0

Abubakar Shekau, leader de Boko Haram au Nigéria  by Grin160 – GCC BY-SA 3.0

 ”700 soldats nigerians avec armes et bagages ont trouvé refuge hier soir au Cameroun. Ils ont abandonné le combat contre Boko Haram dans la zone de Banki, frontalière du Mayo – sava ». Selon les autorités administratives locales jointes au téléphone :

Les 700 soldats nigérians sont en ce moment cantonnés à Makari ; 500 autres soldats nigérians équipés d'armes lourdes, disposant de cinq blindés et de 24 véhicules de combat sont stationnés à 30 minutes de la ville de maroua.

Dans une correspondance rédigée en Haoussa, l’Imam Abu Muhammad Ibn Muhammad Abubaka, le chef de la secte islamiste Boko Haram met en garde les autorités camerounaises sur leur implication aux côtés du Nigéria.

L’Imam Abu Muhammad Ibn Muhammad Abubaka a précisé que :

Boko Haram n’a pas de problème avec le Cameroun ; et à cet effet, les autorités camerounaises ne devraient pas se mêler de cette offensive qui les oppose au gouvernement nigérian. Ils n’ont jamais eu de problèmes avec le Cameroun et il ne faudrait pas que le Cameroun s’ingère dans une affaire qui ne le regarde pas.

Depuis la déclaration de guerre du président camerounais Paul Biya contre la secte Boko Haram,il ne se passe plus une semaine sans que le Cameroun n’enregistre une attaque ou plusieurs enlèvements revendiqués par les partisans d’ Abu Muhammad Ibn Muhammad Abubaka.

La Cour constitutionnelle de l'Ouganda invalide la loi homophobe

mardi 26 août 2014 à 06:46
Protest against Uganda anti-gay legislation

Activists John Bosco, (handcuffs) and Bisi Alimi (sign) in prison uniforms protesting in London against anti-gay legislation in Uganda on December 10, 2012. Photo by Reporter#20299. Copyright Demotix

La Cour constitutionnelle de l'Ouganda a annulé la loi homophobe qui sanctionnait les actes homosexuels par la prison à perpétuité, dans certains cas, six mois après qu'elle ait été signée par le Président Yoweri Kaguta Museveni [fr].

La décision de la Cour n'a pas abordé le contenu de la loi, mais uniquement la procédure par laquelle elle a été votée par le parlement. Cela signifie que le projet de loi doit à nouveau être voté par le parlement. L'homosexualité reste illégale en Ouganda.

La loi avait conduit l'Europe [fr] et les Etats-Unis [fr] à réduire leur aide au développement accordé à l'Ouganda.

Elle avait poussé, en mars de cette année, quelques personnalités progressistes ougandaises, dont le professeur Joe Oloka-Onyango [fr], le député Fox Odoi-Oywelowo, le journaliste Andrew Mwenda, le professeur Morris Ogenga Latigo, le Docteur Paul Nsubuga Ssemugoma, des militants LGBT et les membres de l'ONG Sexual minorities Uganda [minorités sexuelles en Ouganda], Jacqueline Kasha Nabagesera [fr], Julian Pepe Onziema [fr] et Frank Mugisha [fr], à porter plainte contre la loi devant la Cour constitutionnelle.

Une assemblée dirigée par le juge en chef adjoint Steven Kavuma [fr] a donné raison aux plaignants le 1er août, reconnaissant que la loi avait été adoptée sans quorum, ce qui la rend nulle. Les juges ont estimé que la Présidente du parlement, Mme Rebecca Kadaga, avait agi inconstitutionnellement.

Les membres de la communauté LGBTI [fr] ont salué la décision du tribunal sur les réseaux sociaux. Le directeur exécutif de l'ONG Sexual Minorities Uganda Frank Mugisha a tweeté peu après l'annulation de la loi :

Toujours en humeur de célébrer, juste réussi à sortir du tribunal en sécurité au milieu d'une foule de journalistes et de groupes anti-gay – la loi homophobe UG annulée

@poniesinjudah a félicité la communauté LGBTI ougandaise :

Félicitations! C'est super ! Quelqu'un a dit qu'il devrait y avoir des cartes de vœux pour cela. J'en ai donc faite une pic.twitter.com/Vz8zdB6YNT

@Sambannz a relevé  qu'il n'est pas simple pour certains de célébrer en public :

Ce moment où ton père te voit à la télévision parmi ceux qui célébrent la cause, la Cour a annulé la loi contre l'homosexualité

Cependant, tous les Ougandais ne se réjouissent bien sûr pas. Le pasteur Martin Sempa [fr], qui soutenait la loi, a tweeté en réaction:

Profondément affligé par la décision du tribunal en faveur des homosexuels financés par les Euro-Americains. Nos ancêtres africains sont affligés

Andrew Kazibwe est aussi contre la décision des juges:

2main journée noire annoncée, les Ougandais doivent porter du noir pour montrer leur chagrin.

Ceux qui sont contre cette décision de justice continuent de promettre de ne pas abandonner leur combat jusqu'à ce que la loi soit pleinement adoptée. Le député David Bahati [fr] de la circonscription Ndorwa Ouest a promis qu'il allait la représenter.

L'homosexualité est illégale dans 38 pays africains et elle peut être punie de mort en Mauritanie, au Soudan et au nord du Nigeria.

La destruction instantanée d'une tour d'habitation à Gaza par l'armée israélienne, racontée en tweets par les voisins

lundi 25 août 2014 à 23:29

[Liens en anglais] Israël a bombardé le 23 août une tour d'appartements dans un quartier aisé de Gaza, blessant 22 civils, dont 11 enfants. Le bâtiment de 12 étages, Al Zafer 4, a été détruit jusqu'au sol.

Le gouvernement israélien a affirmé que les missiles visaient une salle d'opérations du Hamas dans l'immeuble, mais sans expliquer pourquoi la tour entière devait être détruite. Comme l'a souligné le New York Times, les Forces de défense israéliennes (FDI) avaient déjà visé des immeubles d'appartements, mais ceci était la première démolition d'une tour d'habitation entière.

Israël a usé de sa tristement célèbre de ‘knock on roof’ [coup de semonce sur le toit avec un obus non chargé]. La police de Gaza a indiqué qu’“un missile d'avertissement avait été tiré cinq minutes avant et que certains résidents ont pu se précipiter à temps hors de l'immeuble. Vingt-deux personnes n'en ont pas moins été blessées, dont onze enfants et cinq femmes, selon les responsables d'hôpitaux de Gaza.” La méthode du coup de semonce a été condamnée par Philip Luther d’Amnesty International, qui a déclaré qu’“en aucun cas tirer un missile sur une maison civile ne peut constituer un ‘avertissement’ efficace.’”

Maher Abu Sedo, qui habite à proximité, a dit à Associated Press : “Les gens ont commencé à crier ‘Dieu est grand', et les femmes et les enfants hurlaient. C'est de la folie. L'Etat d'Israël est devenu fou. En moins d'une minute, 44 se sont retrouvées sans abri … Elles ont tout perdu, leur maison, leur argent, leurs souvenirs et leur sécurité.”

Blogueurs et journalistes de Gaza ont aussitôt décrit les événements sur les médias sociaux.

Lara Abu Ramadan, une habitante de Al Zafer 2, en face de Al Zafer 4, a tweeté ce qu'elle a vécu :

Nous avons évacué notre immeuble et tout le monde dans la rue en train de fuir !

Quelques instants plus tard :

Ils ont bombardé l'immeuble à côté du nôtre avec un missile de drone et deux F16 !!!

Asia Mathkour, fille du propriétaire des Résidences Al Zafer, était chez elle en face de Al Zafer 4. Après le coup de semonce, une trentaine de personnes de Al Zafer 4 s'étaient réfugiées dans son appartement. Quand les FDI ont téléphoné pour demander si tout le monde avait évacué l'imeuble, la mère d'Asia Mathkour a répondu que oui. A sa question “quel appartement vous visez pour que nous sachions où nous cacher ?”, l'officier israélien a répondu “nous bombardons tout l'immeuble.” Asia Mathkour a donné son témoignage à Global Voices Online ici.

Un autre habitant du quartier, Zaid Bakri, a tweeté sur le raid “pour que le monde sache” :

Je tweete non stop parce que je veux que le monde sache ce qui s'est passé

Dans une série de tweets frénétiques, il a décrit le chaos et l'horreur que sa famille et lui ont vécus quand ils ont été contraints de fuir leur logement, à côté de la tour détruite :

Aux infos, zafer 2 et zafer 5 immeubles abd noor vont être bombardés ces immeubles forment LITTÉRALEMENT un cercle autour de chez moi

Ziad détaille :

Maman est tombée par terre, je tweete et je tremble

Quand le raid a eu lieu maman était par terre et est restée silencieuse deux minutes entières… j'ai cru qu nous l'avions perdue

La plupart de ceux qui ont quitté l'immeuble zafer 4 n'ont rien emporté et certains se sont évanouis pendant l'évacuation

Rentré chez lui hier, Ziad a décrit l'état des lieux comme “catastrophique.” Il partage cette photo de la tour détruite, vue de son balcon :

Image du bâtiment détruit depuis mon balcon

Dima Eleiwa a publié une image avant-après de la destruction :

(Les avions mlitaires israéliens viennent de frapper la tour Al-Zafer 4, 13 étages aplatis ! Incroyable.)
Photos avant et après pour Al-Zafer 4 ! Dieu. C'en est trop, vraiment trop.

Mohamad Suliman évoque le coût humain de ce raid.

Treize étages viennent d'être rasés au sol. Quarante-quatre appartements détruits. Quarante-quatre familles déplacées.

Le journaliste basé à Gaza Dan Cohen a tweeté quelques images des zones dévastées :

Tout ce qui reste de 44 foyers à Zafer 4.

5 minutes avant la destruction de Zafer 4, Mohammed Shawa a aidé les habitants âgés à échapper à une mort certaine.

La famille d'Assad a perdu son foyer, plusieurs cousins sont donc venus aider à fouiller les décombres pour récupérer des objets

Quelques instants auparavant, les Israéliens avaient momentanément pris le contrôle de la télévision Al Aqsa [du Hamas] pour diffuser ce message : “Population de Gaza, la guerre n'est pas encore finie. Vous êtes prévenus.”

Traduction de la menace aux Gazaouis, diffusée via une prise de contrôle de la télévision al Aqsa

Lors de l'écriture de cet article, le bilan des morts à Gaza s'élevait à 2.110, dont 567 enfants et 75 familles. 72 % des Palestiniens tués dans cette offensive sont des civils, selon le Bureau de Coordination des Affaires Humanitaires [de l'ONU] dans les territoires occupés palestiniens. Le bilan des morts côté Israël était de 68, dont un enfant. Le pourcentage de civils israélient tués est de 5%, la très grande majorité des morts sont des soldats des FDI.

Voir le dossier détaillé de Global Voices (en anglais)

Behind the Wheel : un film sur les femmes d'émigrés restées seules au Tadjikistan

lundi 25 août 2014 à 18:46
Behind the Wheel won Best Student Film at the Women's Voices Now festival in July (Image by Elise Laker)

Behind the Wheel a remporté le Prix du meilleur film d'étudiant du Festival Women's Voices Now . Photo  Elise Laker.

Behind the Wheel, un court métrage de la réalisatrice britannique Elise Laker présente les vies difficiles des femmes et familles laissées derrière par le flot apparemment incessant des hommes qui migrent du Tadjikistan vers la Russie. Actuellement, le film rencontre un bon accueil dans les festivals dans toute l'Europe et a remporté le 30 juillet le Prix du meilleur film d'étudiant du Festival Women's Voices Now.

Voici une courte présentation du film, qui est sorti en 2013 :

Chaque année, des centaines de milliers d'émigrés quittent le Tadjikistan à la recherche de travail. L'argent qu'ils envoient au pays occupe une énorme place dans l'économie. En fait, le Tadjikistan est le pays qui depend le plus des envois d'argent de l'étranger dans le monde. La grande majorité des émigrés sont des hommes, ce qui signifie que la population du Tadjikistan se féminise toujours plus. Alors qu'arrive-t-il aux femmes qui sont laissées au pays ? Behind the Wheels suit les tourments moraux et émotionnels de Nigora, une femme d'une minorité ouzbeque dont l'existence traditionnelle de mère au foyer est bouleversée quand son mari cesse d'envoyer assez d'argent, et qu'elle découvre qu'il a une liaison. Incapable de compter sur son mari, Nigora défie les traditions et commence à travailler en réparant des pneus. 

Le film ne dure que vingt minutes, mais le portrait de Nigora et de sa famille est à la fois bouleversant et encourageant. Il peut être regardé ci-dessous (partagé par citizen.tv).

Un reportage photo de Ksenia Diodorova, présenté par RFE/RL, propose un autre angle sur la vie des familles affectée par l'émigration.

‘Nous sommes tous pétrifiés’ : une femme de Gaza raconte l'attaque israélienne qui a mis à la rue des dizaines d'habitants

lundi 25 août 2014 à 18:25
Photo by  Asia Mathkour, the daughter of the owner of Al Zafer Company, of the destroyed residential tower in Gaza City. Used with permission.

Photo d'Asia Mathkour, fille du propriétaire de la société Al Zafer qui gère l'immeuble d'habitation détruit à Gaza. Avec son autorisation.

[Les liens dirigent vers des pages en anglais.]

Israël a bombardé une tour d'habitations samedi dans un quartier chic de Gaza, blessant 22 civils dont 11 enfants. La tour de 12 étages, Al-Zafer 4, a complètement été détruite.

Asia Mathkour, la fille du propriétaire de la société Al Zafer, qui gère 14 immeubles dont celui qui a été détruit, était chez elle à 20 mètres de la tour Al-Zafer 4 quand l'attaque a eu lieu. Global Voices l'a interrogée sur ce qui s'est produit.

Elle raconte que vers 18h30 elle a remarqué que les occupants de la tour Al-Zafer 4  étaient évacués:

Les femmes et les enfants criaient et hurlaient, et disaient qu'ils avaient reçu l'ordre d'évacuer. Des familles ont tout de suite quitté le lieu pour chercher un endroit sûr où se réfugier et nous en avons hébergé certains. Il y avait près de 30 personnes chez nous, en majorité des personnes âgées, des femmes et des enfants. On était tous terrifiés. Ils avaient tous quitté leurs appartements sans prendre le temps de ramasser quelques affaires.

Un homme a reçu un appel de l'Armée de Défense d'Israël pour lui signaler qu'une vieille femme handicapée était au 7ème étage et pour lui demander d'aller la chercher. Au même moment je courrais dans la maison pour aider les gens à se mettre à l'abri dans la cave, le lieu le plus sûr. En réalité personne ne pensait que l'immeuble allait être détruit. Tout le monde croyait que l'Armée de Défense d'Israël allait sans doute viser quelques appartements de l'immeuble, puisque c'est de cette manière qu'elle avait procédé sur d'autres immeubles

Au bout d'une demi-heure le toit de l'immeuble était touché par un drone. On pensait que c'était fini. Quelques instants plus tard, l'Armée de Défense d'Israël appelait une habitante qui était avec nous dans l'appartement. Elle était trop bouleversée pour répondre et c'est ma mère qui a pris l'appel. Ils demandaient si tout le monde avait évacué la tour Al-Zafer 4 et ma mère répondit par l'affirmative et leur demanda “quel appartement visez-vous pour que l'on sache où se cacher?”. Ils répondirent : “on bombarde tout l'immeuble.”

Ma mère était bouleversée. Elle demanda pourquoi il visait tout l'immeuble. Ils répondirent simplement ‘salam salam’ (‘paix, paix', une manière de dire au revoir) et raccrochèrent. Dans la minute qui a suivi on a entendu exploser deux énormes bombes. On était sous le choc. Mon frère est allé vérifier ce qui se passait et est redescendu immédiatement pour nous dire que l'immeuble avait disparu. Je me précipitai dans les escaliers pour voir ce qu'il s'était passé. Je n'en croyais pas mes yeux. Je me ruai dans ma chambre pour prendre des photos.

Après avoir assisté à tout cela et à la vue de l'immeuble en ruines, j'ai eu une crise d'angoisse. Je suis retournée au sous-sol et j'ai eu l'impression que personne n'avait encore réalisé ce qui c'était passé. Un homme est sorti pour voir et est revenu en criant “tout a disparu!”.

Peu de temps après une ambulance de la Croix rouge est arrivée. Ils nous ont demandé à tous d'évacuer la maison et la zone, en nous disant que la tour Al-Zafer 1, l'immeuble à côté du nôtre, était lui aussi menacé! On a évacué aussi vite que possible n'emportant qu'un sac à main  et nos passeports. Je ne peux pas expliquer ce que nous avons ressenti à ce moment-là. Ce fut sans aucun doute la pire nuit que mes voisins et moi ayons vécue.

Mathkour tweete ce qu'elle a vu :

L'incident et l'expérience les pires qu'il m'ait été donné de vivre ! 45 familles sans abri ! #GazaUnderAttack

 

On ne reconnaît plus le quartier, tout est détruit!

Elle conteste l'explication de l'Armée de Défense d'Israël qui prétend qu'il y avait un centre d'opérations du Hamas dans l'immeuble. “C'est un mensonge,” dit-elle. “Il y a un habitant au dernier étage qui est pour le Hamas, mais l'immeuble n'a jamais abrité de centre d'opérations du Hamas. En fait, la plupart des habitants qui vivaient dans l'immeuble font partie du Fatah.”

Le hamas et le Fatah sont des factions politiques rivales à Gaza.

Mathkour s'interroge ensuite sur les intentions de l'Armée de Défense d'Israël:

Même si l'on accepte leur explication sur le fait qu'un appartement était utilisé par le Hamas, pourquoi bombarder et détruire l'immeuble entier ? L'Armée de Défense d'Israël n'a jamais détruit des immeubles d'habitation civils pour la simple raison que des membres du Hamas y habitaient. On pensait que l'Armée de Défense d'Israël visait des cibles spécifiques et ne détruisait pas des immeubles entiers. Quel que soit la raison qu'ils invoquent aucune ne justifie la destruction d'un immeuble qui abrite 44 familles. Elles sont toutes à la rue maintenant.

Elle propose une triste théorie sur les raisons du bombardement de l'immeuble par l'Armée de Défense d'Israël:

La construction de l'immeuble était très résistante. Il est tout simplement impossible qu'une bombe puisse le détruire. On pense tous que l'intention d'Israël était d'essayer de nouvelles armes sur nous. C'est la seule raison de ce bombardement! Parce qu'une seule bombe qui explose deux fois et détruit un immeuble d'habitation de 12 étages, c'est un tout autre niveau de crime de guerre et de folie. On n'a jamais vu une telle bombe!

L'expérience a laissé le quartier sous le choc, dit-elle. “J'habite en face de l'immeuble que je voyais tous les jours,” dit-elle. “On est tous pétrifiés. Nous sommes sous le choc. On n'arrive pas à croire que l'immeuble ait disparu. Imaginez ce que ressentent les habitants! Ils n'ont plus rien.”

A l'heure où cet article est écrit, on compte 2.110 morts à Gaza, dont 567 enfants et 75 familles. 72% des palestiniens tués dans l'offensive sont des civils, selon les Nations Unies. Le nombre de morts israéliens s'élève à 68, dont 1 enfant. Le pourcentage de civils israéliens tués est de 5%, et une majorité des tués fait partie de l'Armée de Défense d'Israël.

Suivez l'information sur notre dossier: #Gaza

Remerciements à  Nalan Al Sarraj qui m'a mis en contact avec Mme. Mathkour. Vous trouverez les précédentes contributions de Nalan à GV ici.