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Des journalistes népalais arrêtés pour un article sur la sexualité des étudiants

samedi 29 juin 2013 à 22:43
Photo de Esteban Cavrico. (CC BY-NC-ND 2.0)

Photo de Esteban Cavrico. (CC BY-NC-ND 2.0)

[Les liens de ce billet renvoient vers des pages web en anglais.]

Trois journalistes népalais ont été arrêtés la semaine dernière pour avoir publié du contenu “indécent et diffamatoire” en ligne. La police les a placés en garde à vue suite à une plainte des responsables de l’université publique Padma Kanya Multiple College portant sur un article, publié par le site nepaliheadlines.com, qui traite de la sexualité des étudiants. Groundviews rapporte que l’article faisait part d’étudiantes utilisant des aubergines comme jouet sexuel.

La cour a placé les journalistes, Sushil Panta, éditeur de nepaliheadlines.com, Puskar Bhattarai et Santosh Bhattarai, en détention préventive durant 7 jours auprès de la police municipale de Kathmandou. Ils ont été libérés le 24 juin.

Les autorités policières ont déclaré que les journalistes pourraient être condamnés pour infraction à l’Electronic Transaction Act de 2008 et à d’autres réglementations relatives à la cybercriminalité. Shreedeep Rayamajhi explique :

Conformément à l’Electronic Transaction Act népalais de 2008, toute personne qui commet un cybercrime est passible d’une amende allant jusqu’à 100 000 roupies népalaises et/ou d’une peine de prison maximum de 5 ans.

Dimanche, le conseil népalais de la presse (PCN), la fédération népalaise des journalistes (FNJ) et le Campus Dllibazaar Kanya ont décidé d’un accord en cinq points pour libérer les journalistes, incluant la prise de mesures immédiates contre les accusés après enquête et le retrait de la plainte par le campus.

L’Association mondiale des conseils de presse (WAPC) a réclamé la libération immédiate des journalistes, considérant que leur arrestation violait la loi et que la réglementation népalaise relative aux médias offrait d’autres possibilités de réaction dans de telles situations. La Fédération népalaise des journalistes (FNJ) a également condamné l’arrestation.

Le Conseil de presse népalais, l’entité gouvernementale chargée de l’application des politiques nationales en matière de médias, a déclaré que si les journalistes avaient enfreint le code de conduite du Conseil, il appartenait à celui-ci, et non à la police, de prendre des mesures contre les accusés. Il a publié un communiqué de presse :

Il n’est pas acceptable que des journalistes soient arrêtés pour la publication d’un article… alors que le contrôle des publications papier et électroniques est confié au Conseil.

Par ailleurs, le Conseil envisage d’inclure les sites d’actualité dans son mandat, car il ne supervise actuellement que les médias traditionnels.

Brésil : Internet, territoire de mobilisation

samedi 29 juin 2013 à 11:14
A faixa "Somos a Rede Social" na manifestação no Rio de Janeiro no dia 17 de junho. Foto de Arthur Bezerra usada com permissão/Facebook

La banderole: “nous sommes les réseaux sociaux” lors de la  manifestation de  Rio de Janeiro le 17  juin. Photo de Arthur Bezerra, avec autorisation /Facebook

Les manifestations qui ont commencé le 13 juin pour une réduction du tarif des transports publics à São Paulo ont pris une ampleur considérable en raison d'Internet. Durant ces événements et à mesure que se constituait un soutien national, des sites, des blogs et des outils nouveaux ont émergé pour soutenir la mobilisation online et offline.

C'est au travers des réseaux sociaux que la plupart des manifestation se sont organisées. Les informations échangées vont des précisions sur le lieu et l'horaire jusqu'à des informations pratiques pour circuler en sécurité dans les rues, pour trouver un abri ou du secours, pour enregistrer en photos ou vidéos ce qui se passait. Des manifestants prodiguaient également des conseils pour savoir comment dénoncer des violences sur tout le territoire brésilien en utilisant les photos et vidéos.

Les outils

La plateforme Ushahidi est utilisée pour une carte interactive rassemblant via le mot-clic #protestosbr tous les témoignages de confrontations et de violences survenues lors de ce que l'on appelle la Révolution du vinaigre.

print screen do mapa colaborativo #protestobr

Capture d'écran de la carte interactive #protestobr

Un site fédérateurNo Movimento (Dans le mouvement) ouvert pendant les événements, publie des photos venant de tout le pays et une liste d'avocats volontaires et disponibles en cas de besoin d'aide juridique. Le blog Brazilian Protests a annonce qu'il allait publier “la vérité” sur les manifestations qui se déroulent au Brésil, en langue anglaise, pour ceux qui ne lisent pas le portugais. Le site Vemprarua.org (Viens dans la rue) cherche à regrouper des informations sur ce qui se passe dans tout le pays et collabore également à la carte interactive de vemprarua.com.

Une vídéo largement partagée sur les réseaux sociaux en ligne explique “Comment filmer une révolution”.

Etre actifs en lignes c'est être passif hors ligne ?

C'est une mobilisation qui naît dans l'univers virtuel mais qui demande en même temps aux citoyens de descendre dans les rues, comme le fait le hashtag #vemprarua.

La question n'est plus de savoir si la mobilisation en ligne des médias permet de susciter un mouvement de revendication populaire, sa puissance a déjà été démontrée, par exemple lors de la révolution égyptienne en 2011.

Foto da manifestação de São Paulo no dia 13 de junho. Foto amplamente divulgada por blogs e contas de twitter coletada por @NoMovimento na cobertura colaborativa dos protestos em Sao Paulo

Os paulistanos saíram do Facebook e foram para a manifesA questão que parece ser central é que no Brasil, um país com uma grande presença em grande parte das mídias sociais online, está aprendendo a fazer melhor uso do potencial das redes para uma mobilização nacional.

Certains internautes font ce constat avec satisfaction.  L'historien  Fred Coelho, du blog Objeto Sim, Objeto Não, fait ressortir (cité avec autorisation) combien les médias sociaux ont joués un rôle important pendant ces événements :

Aujourd'hui a été un des jours les plus riches en informations de l'histoire de Facebook, au moins en ce qui me concerne. La quantité d'articles, de liens,de vidéos que j'ai collectés sur ce qui s'est passé hier sans même sortir du réseau de Zuckerberg (le créateur de Facebook) a été extraordinaire.

 

 Leonardo Sakamoto souligne sur son blog combien les hommes politiques ont des difficultés à  comprendre comment fonctionnent les outils de mobilisation en ligne :

 Les hommes politiques traditionnels ont des difficultés pour comprendre la manière dont les mouvements de contestation utilisent les outils comme Twitter ou Facebook. Ils croient que ce ne sont que des espaces de promotion personnelle ou au mieux un canal pour faire circuler l'information et atteindre l'électeur potentiel. Il y a aussi ceux qui croient que les réseaux sociaux fonctionnent comme des entités individuelles et non comme des plates formes d’élaborations politique ou les voix dissidentes gagnent en puissance car elles ne sont pas présentes sur les moyens traditionnels de communication”.

 

Il souligne aussi l'usage des médias sociaux comme forme de participation sociale :

Ces technologies de communication ne sont pas des outils pour décrire la réalité mais bien pour la construire et la reconstruire. Lorsqu'une personne est active dans un de ces réseaux, elle ne se contente pas de raconter, elle innove, elle relie, elle modifie, elle vit. Ceci est en train de changer la façon de faire de la politique et les formes de participation sociale. Le pouvoir attribué à des représentants au sein des partis, des syndicats ou des associations tend à diminuer alors que l'intervention directe des individus dans la gestion de leur cité est en train d'augmenter.

Célébration de la fête du soleil au Pérou

vendredi 28 juin 2013 à 16:06

Plus de 64 000 personnes ont fêté l'Inti Raymi, la fête du soleil, dans le parc archéologique de Saksayhuaman situé à environ 15 kilomètres de la ville de Cusco.

Le spectacle de l'Inti Raymi a commencé au temple de Coricancha, l'invocation au soleil, puis s'est poursuivi sur la place principale. Le point culminant du spectacle était la cérémonie elle-même à Saksaywaman.

Aux alentours de 14heures, l'Inca, accompagné de sa femme (appelée coya) et d'un entourage de plus de 200 personnes, est monté sur une plateforme installée au centre du parc, après être passé par dessus les fortifications en pierre. Plusieurs cérémonies ont alors eu lieu, comme le rite de la chicha de jora [es], du feu et du sank’u, le repas principal des andins.

 

Inti Raymi

L'Inti Raymi. Photo de Ayla Zanini sur Flickr (CC BY-NC-ND 2.0).

Le 24 juin marque le solstice d'hiver dans l'hémisphère Sud, c'est à dire, le jour le plus court et la nuit la plus longue de l'année. Pendant la période Inca, le solstice d'hiver marquait le début d'une nouvelle année et d'après l'écrivain et historien du 17ème siècle, Inca Garcilaso de la Vega, c'était la fête principale de l'année.

Cependant, aujourd'hui encore à Cuzco, la date est beaucoup plus qu'un spectacle pour les touristes, la population locale, pour qui l'évènement est un point de référence de leur conscience locale participe massivement et avec enthousiasme.

Explications [es] du site Web Toustodo's Blogà propos du solstice :

Astronómicamente el solsticio es el momento en que el Sol alcanza la máxima declinación Norte (23° 27’) o Sur (-23° 27’) con respecto al ecuador terrestre.

En el hemisferio Norte el Sol alcanza el cenit en el solsticio de invierno al medio día sobre el Trópico de Capricornio, sucede el 20 o 21 de junio. En el hemisferio Sur el Sol alcanza su cenit al medio día sobre el Trópico de Cáncer, el 21 o 22 de junio.

Los solsticios se originan por la inclinación del eje de la Tierra sobre el plano de su órbita.

Astronomiquement parlant, le solstice est le moment où le soleil atteint sa plus haute déclinaison Nord (23° 27’) ou Sud (-23° 27’) par rapport à l'équateur terrestre.

Dans l'hémisphère Nord, le Soleil atteint son zénith pendant le solstice d'hiver à midi au-dessus du Tropique du Capricorne, ce qui se produit autour du 20 ou 21 juin. Dans l'hémisphère Sud, le Soleil atteint son zénith à midi au dessus du Tropique du Cancer le 21 ou le 22 juin.

Les solstices sont dus à l'inclinaison de l'axe de la Terre par rapport au niveau de son orbite.

Le blog Medios Alternativos partage une partie [es] de l'histoire de l'Inti Raymi :

Desde la conquista española, la ceremonia fue suprimida por la Iglesia Católica y la sociedad andina que celebraba la fiesta del sol fue desmembrada. El Inti Raymi fue entonces olvidado, hasta mediados del siglo XX cuando, como expresión de un gran movimiento de revaloración de la cultura nativa en el Perú, fue vuelto a la escena.

[...]

El Inti Raymi en tiempo de los Incas era una ceremonia religiosa, ahora es una representación de teatro, sin embargo esta expresión genera un sentimiento de identidad en el pueblo [...]. La versión está expresada en el idioma original, quechua, con su correspondiente traducción al castellano para facilitar una mejor comprensión.

Après la conquête par les Espagnols, la cérémonie fut interdite par l'Eglise Catholique et la communauté andine qui célébrait la fête du soleil fut dispersée. L'Inti Raymi fut alors oublié jusqu'au milieu du 20ème siècle où la cérémonie fut restaurée comme forme d'expression d'un puissant mouvement visant à revaloriser la culture autochtone au Pérou.

[...]

Pendant la période Inca, l'Inti Raymi était une cérémonie religieuse, maintenant c'est une représentation théâtrale, toutefois, cet évènement donne un sentiment d'identité au peuple [...]. La représentation se déroule dans sa langue d'origine, le quechua, avec la traduction correspondante en espagnol pour une meilleure compréhension.

Sur Twitter, des commentaires à propos de la fête du soleil, comme celui de Kristell PerezAlbela (@Kristellpa) :

@Kristellpa: Quisiera estar en el #IntiRaymi !!

@Kristellpa [es] : J'aimerais être à l’#IntiRaymi !!

SanBlasSpanishSchool (@SanBlasSpanish) s'est exprimé avec enthousiasme :

@SanBlasSpanish : Hier c'était l'Inti Raymi, j'espère que vous avez tous aimé !

Val (@Vientino) a partagé le début de la fête :

@Vientino: Desde el amanecer de ayer se celebró la fiesta del sol, el Inti Raymi, en las estepas y las serranías de los Andes.

@Vientino [es] : La fête du soleil, l’Inti Raymia, a commencé hier à l'aube dans les plaines et les montagnes des Andes.

Anyel (@AnyelZae) a évoqué certains parents qui choisissent un nom associé à cette célébration pour leurs enfants :

@AnyelZae: Pucha aveces los padres estan estresados cuando escogen nombres a sus hijos #intiraymi x ejmplo ..

@AnyelZae [es] : Ça alors, parfois les parents sont stressés au moment de choisir un nom pour leurs enfants, #intiraymi par exemple…

Ralph H (@lopezraulh) a partagé sa façon de célébrer l'évènement depuis l'Argentine :

@lopezraulh: Ayer en el trabajo festejamos el Inti Raymi. Con apacheta [montículo de piedras] y ofrenda.
Así nomas de particulares somos.

@lopezraulh [es] : Hier, au travail, nous avons célébré l'Inti Raymi avec l'apacheta [monticule de pierres] et une offrande.
Voilà à quel point on est particuliers.

Enfin, ronaldchamat (@ronaldchamat) se souvient de son plaisir d'avoir vécu l'Inti Raymi :

@ronaldchamat: Hace 5 años estuve presente en el #IntiRaymi, qué privilegio haber estado en ese lugar en ese preciso instante http://elcomercio.pe/actualidad/159…

@ronaldchamat [es] : Il y a cinq ans, j'étais à l’#IntiRaymi, quel privilège d'avoir été là à ce moment précis http://elcomercio.pe/actualidad/159…

Radioteca, une audiothèque libre et ouverte

vendredi 28 juin 2013 à 08:01

Trouver le bon hébergement pour vos contenus audios en ligne peut s'avérer un défi de taille face à l'ampleur de l'offre et des fonctions disponibles. Les producteurs de contenus audio peuvent toutefois trouver un intérêt dans un hébergement où partager et utiliser librement leurs contenus par un réseau régional de stations de radio donnant accès à une audience plus large.

Pendant six ans, le portail audio Radioteca a ouvert ses portes à tous ceux qui le souhaitaient, et notamment les stations radio locales, les podcasteurs amateurs ainsi que les organisations communautaires qui ont pu ainsi transférer librement leurs contenus. Radioteca peut également s'enorgueillir de faciliter une communauté qui s'est constituée autour des principes de partage et d'échange des connaissances et de l'information.

radioteca1

Principale condition pour pouvoir participer à la communauté : toutes les créations doivent être diffusées sous une licence Attribution-ShareAlike 3.0 Unported Creative Commons, permettant aux membres de la communauté et aux visiteurs d'utiliser les contenus publiés tant que la paternité et les contenus sont partagés dans les mêmes conditions.

Radioteca compte actuellement près de 6 300 utilisateurs enregistrés, qui ont déjà publié plus de 20 000 morceaux audio sur la plateforme. On trouve sur le site des contenus organisés par catégorie, comme les droits humains, le genre et la sexualité, la santé et la culture notamment. Ces contenus peuvent être de brèves annonces de services publics ou encore des épisodes entiers de programmes radiophoniques. Les membres de la communauté peuvent publier un simple clip audio de 80 Mo maximum, sans limite concernant le nombre de clips audio réalisés. La plateforme héberge en outre des ressources audio sur la formation à la production et la diffusion radiophonique, les technologies utilisées pour la radio ainsi que d'autres questions relatives à la recherche.

L'éventail des sujets ne se limite pas aux catégories listées. Radioteca veille toutefois à ce que tous les contenus publiés respectent les droits humains et la diversité culturelle et n'accepte pas les réalisations audio faisant l'apologie de la discrimination, du racisme, du sexisme ou de l'homophobie. De même, les contenus audio de type propagande politique ou prosélytisme religieux ne sont pas autorisés.

Après s'être enregistrés, les utilisateurs on accès à leur page de profil, qui contient toutes les réalisations audio publiées et pouvant ainsi être intégrées sur des sites tiers. Radioteca fournit donc un service de diffusion payante et d'assistance permettant d'assister les stations de radio en ligne pour les membres attendent des fonctionnalités supplémentaires allant au-delà de ce que les services gratuits peuvent offrir.

Le site est administré par l'organisation Radialistas – Apasionadas y Apasionado, basée à Quito, Equateur, et par Código Sur. Réalisé prioritairement en espagnol, le site, dont la majorité des utilisateurs sont basés en Amérique latine et en Espagne, est ouvert à toutes les régions du monde.

Snowden échappe aux Etats-Unis, Hong Kong invoque une erreur de nom

vendredi 28 juin 2013 à 07:56

Avoir laissé Edward Snowden, qui a révélé au grand jour les programmes américains de surveillance téléphonique et Internet, quitter Hong Kong et embarquer à bord d'un avion pour Moscou ne serait dû, entre autres, qu'à une histoire de deuxième prénom.

Le 25 juin 2013, le Secrétaire à la justice de Hong Kong explique que les autorités ont autorisé Snowden à quitter la ville deux jours plus tôt face à l'absence de réponse des Etats-Unis quant aux charges retenues contre lui ainsi qu'aux allégations de Snowden sur les cyber-attaques américaines menées à l'encontre de Hong Kong.

Parmi les cinq raisons évoquées, les papiers fournis par le Département de la Justice des Etats-Unis ne préciseraient pas si le “J” d'Edward J. Snowden est l'initiale de “James” ou de “Joseph”.

Alors que les Etats-Unis se déclarent “profondément déçus” par la décision des autorités hongkongaises de laisser Snowden s'échapper, et ce “malgré une requête valide des Etats-Unis d'arrêter Snowden en vue de son extradition”, Rimsky Yuen, à la tête du Département de la Justice de Hong Kong, insiste sur la fait que Snowden a quitté la ville en toute légalité. Yuen explique que la justice hongkongaise a cherché à clarifier certains points de l'affaire auprès du Département de la Justice américain, notamment le nom complet et le numéro de passeport de Snowden, le détail des chefs d'accusation et les preuves sur lesquelles s'appuyait le dossier.

Lors d'une conférence de presse [en chinois], Yuen a annoncé aux journalistes que le Département de la Justice de Hong Kong avait demandé à son homologue américain de clarifier quels délits inclus dans les accords d'extradition étaient concernés dans l'affaire Snowden, et en particulier les accusations de “divulgation non-autorisée de renseignements militaires” et “divulgation non-autorisée de renseignements liés à l'intelligence stratégique”.

5 additional information needed from the U.S to process provincial warrant of arrest, said Yuen, the secretary of Hong Kong Department of Justice.

Les cinq éléments manquant au dossier que les Etats-Unis doivent fournir afin d'obtenir un mandat d'arrêt, selon Yuen, secrétaire à la Justice de Hong Kong. Image du site House News. Usage non-commercial.

Hong Kong a également requis des autorités américaines qu'elles fournissent des éléments probants afin d'obtenir un mandat d'arrestation provisoire de Snowden.

Enfin, les papiers fournis par la justice américaine ne précisent ni le numéro de passeport de Snowden ni à quel prénom se réfère le “J” d'Edward J. Snowden. Selon les documents diplomatiques fournis par les Etats-Unis, le “J” serait l'initiale de “James”, tandis que les informations dont dispose le Département de l'Immigration de Hong Kong assure que c'est un “Edward Joseph Snowden” qui a traversé la frontière.

Hong Kong avait également demandé aux Etats-Unis d'expliquer les allégations faites par Snowden selon lesquelles la National Security Agency aurait hacké le réseau informatique hongkongais, information cruciale afin de déterminer si l'affaire Snowden s'inscrit dans un cadre politique. En effet, les accords d'extradition entre Hong Kong et les Etats-Unis ne couvrent pas les infractions à caractère politique.

Sur Twitter, nombreux sont ceux qui se réjouissent de la tactique hongkongaise :

@richard_lopes: Love that. The US government sloppiness is becoming a trademark :-).

@richard_lopes: J'adore. La négligence du gouvernement américain devient une vraie marque de fabrique :-).

@vruz: If you think about it, that ambiguity is serious. You really don't want to catch the wrong person.

@vruz: Si on y pense, l'ambiguïté existe bel et bien. Il ne faudrait pas arrêter la mauvaise personne.

@AndreaPira: Like a Simpson episod[e] about the J in Homer J Simpson

@AndreaPira: Ça me rappelle un épisode des Simpsons sur le “J” de Homer J. SImpson

@Hill_AK: It's a magical, mystical, rule of law. It only works when you say the special words!

@Hill_AK: C'est un Etat de droit magique, mystique. Ça ne marche que lorsqu'on prononce le mot magique !

@ShubhajitRoy: Kickass excuse :-)

@ShubhajitRoy: Super excuse :-)

@JimMoore1963: Ha! Failed due to arrogant hegemonic assumption that how they do things is how the rest of world does it.

@JimMoore1963: Ha! Échec dû à leur arrogance hégémonique qui considère que leurs méthodes sont celles du reste du monde.

@cuneytgurcan: come on! J stands for Justice there, who does not know that?

@cuneytgurcan: Mais enfin ! J est l'initiale de Justice, qui ne sait pas ça ?

Sur Reddit, l'internaute LegalAction cite Winston Churchill pour commenter la décision de Hong Kong :

“Diplomacy is the art of telling people to go to hell in such a way that they ask for directions.”

“La diplomatie, c'est l'art d'envoyer les gens au diable de telle manière qu'ils en demandent le chemin.”