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Japon : Un arbre victime de son succès sur l'île d'Hokkaido

dimanche 17 avril 2016 à 15:42
哲学の木 (Philosopher's Tree, Hokkaido)

(Inscription en haut à droite) : Le site de l'arbre aux philosophes n'existe plus, les touristes n'ont pas respecté les règles de bienséance.(Biei, Hokkaido). Capture d'écran de HTB News official YouTube channel.

(Billet d'origine publié le 27 février 2016) L'abattage d'un peuplier d'Italie par un cultivateur de l'île d'Hokkaido, dans le nord du Japon, a crée une émotion jusqu'au delà des frontières du pays. Ce peuplier était une attraction touristique très populaire dans une zone rurale isolée. Il avait même son propre compte Twitter régulièrement mis à jour.

Le 25 février, les informations nationales japonaises ont fait savoir que le mythique ” arbre aux philosophes” (哲学の木) de Biei, Hokkaido avait été coupé par son propriétaire.

Cet arbre était devenu une attraction de plus en plus touristique ces dernières années. On venait de loin pour le voir et le photographier.

Selon les informations diverses, le cultivateur aurait décidé d'abattre cet arbre cinquantenaire à cause des branches cassées pouvant créer une menace pour les visiteurs. On invoque aussi le fait beaucoup de visiteurs ne se comportaient pas de manière correcte (マーナ違反), et piétinaient les champs qui l'entouraient malgré l'interdiction.Quelqu'un avait même gravé des graffiti sur le tronc de l'arbre.

C'est vraiment triste, le propriétaire du terrain n'avait pas d'autres choix que de couper l'arbre !”A cause du comportement des touristes le cultivateur a décidé d'abattre l'arbre”.

Alors que la plupart des médias n'accusaient pas spécialement les touristes non japonais de ce type de comportement, le  TBS News 23 de Tokyo l'a fait. Un utilisateur de Twitter a posté une capture d'écran sur News 23 :

[titre de News 23 caption] “Depuis trois ou quatre ans, des touristes étrangers ont commencé à piétiner le champ autour de l'arbre pour faire une bonne photo”

[Commentaire de l'utilisateur de Twitter] L'article sur l'arbre aux philosophes… Ce sont ces touristes étrangers…

Le Japon est actuellement en plein boom touristique. En 2015, près de 20 millions de touristes étrangers ont visité le Japon, une augmentation de 50 % par rapport à 2014, et près du double par rapport aux chiffres de 2010. Il y a eu pas mal d'informations dans la presse concernant les “mauvaises manières” des visiteurs étrangers, et une enquête récente a révélé que deux propriétaires sur cinq à Tokyo estiment que les étrangers ne devrait pas utiliser Airbnb.

Interviewé par HTB, le média local d'Hokkaido, le cultivateur propriétaire du terrain n'a pas dit que c'était le comportement des visiteurs qui l'avait poussé à couper son arbre, mais qu'il craignait que ces gens marchant sur ses terres introduisent des maladies.

Hokkaido est en effet renommé pour ses fermes laitières et ces dernières années, les troupeaux dans d'autres régions du pays ont été confrontés à des poussées désastreuses de  fièvre aphteuse, une maladie qui peut être introduite par des visiteurs humains de passage.

Lors de son inteview sur HTB, le cultivateur à clairement affirmé qu'il n'avait pas coupé l'arbre de gaîté de coeur.

Philosopher's Tree

Le propriétaire du champ: ” Je contemplais cet arbre depuis 50 ans, j'ai pleuré quand on l'a coupé.” Capture d'écran de HTB News official YouTube channel.

De touristes se sont également attristés à la nouvelle de l'abattage de l'arbre aux philosophes.

Les commentaires suivants ont été trouvés sur un forum taïwanais de randonneurs :

對當地農家來說 把樹扯倒或許並不是壞事 […] 但是看到這句還是覺得かわいそう そして、今日、重機によって倒されました。

Il n'était peut-être pas mauvais pour ce cultivateur de couper cet arbre [car il n'en pouvait plus]. […] Je n'en suis pas moins désolé de ce qui est arrivé en lisant les mots, ‘Ainsi aujourd'hui une machine a coupé l'arbre.’

Un autre commentateur souligne que le fait de ne pas perturber une exploitation agricole ne relevait que du bon sens :

我是在站馬路的路旁,沒有跨界去拍這一棵樹,利用長焦段鏡頭來拍攝就不會干擾地主了!

J'ai pris une photo de cet arbre du bord de la route. Je n'ai pas posé le pied sur le terrain. En utilisant simplement un zoom, vous n'auriez jamais dérangé le propriétaire de cette exploitation.

Un autre commentateur suggère que les touristes auraient dû s'immerger dans l'atmosphère rurale d'Hokkaïdo au lieu d'essayer de se focaliser uniquement sur le fameux arbre aux philosophes :

美瑛之美並不是在於有什麼XX之木,而在於它的四季自然風光。如果是為了看XX之木而去美瑛,豈不是在回憶的行囊中少裝填了很多東西?

L'arbre aux philosophes n'était pas la seule belle chose à voir à Biei — on peut aussi observer le paysage naturel tout au long des quatre saisons. Si des touristes vont à Biei uniquement pour voir l'arbre, il leur manquera beaucoup de choses qui auraient fait de beaux souvenirs de voyage.

Un utilisateur japonais de Twitter a posté un message touchant destiné au défunt peuplier :

Nous prions avec conviction pour qu'une nouvelle vie jaillisse de cet endroit. ” Adieu, arbre aux philosophes, et merci pour tout”

Le restaurant-squat de Paris qui combat le gaspillage de nourriture en cuisinant les invendus

dimanche 17 avril 2016 à 15:21
From trash to haute cuisine — the ingredients of these servings of white bean and lentil salad with oranges and mint had been headed to the dumpster at a wholesale market before they were salvaged by the staff of Paris' Freegan Pony restaurant. Credit: Adeline Sire

De la benne à la gastronomie : les ingrédients de ces portions de salade de haricots blancs et lentilles, orange et menthe, étaient destinés aux ordures au marché de gros de Rungis avant d'être récupérés par le personnel du restaurant Freegan Pony à Paris. Credit photo Adeline Sire

Cet article d’Adeline Sire est initialement paru sur PRI.org le 8 avril 2016, et est republié ici dans le cadre d'un accord de partage de contenus.

Prenez la ligne de métro 7 jusqu'au bout du 19ème arrondissement de Paris, [sortez Porte de la Villette, NdT]. Traversez une vaste place crasseuse et cherchez un portail métallique sous le pont autoroutier. Vous apercevez le poney peint en vert vif ? Vous êtes arrivé au restaurant Freegan Pony.

Listen to this story on PRI.org »

Ça n'est sûrement pas là que vous dînez d'habitude à Paris. De fait, c'est un squat, installé dans un recoin caverneux, aussi urbain-brut que possible, meublé de longues tables en bois, de canapés et de coussins, avec éclairage tamisé et occasionnellement musique bruyante.

Depuis son ouverture en novembre dernier, le restaurant sert 80 repas quatre soirs par semaine, que l'on paye ce qu'on veut. Le menu est essentiellement composé à partir de produits invendus mais encore propres à la consommation.

Telle est l'idée derrière le nom. Le freeganisme est la pratique consistant à récupérer gratuitement des aliments jetés, mais parfaitement utilisables.

Not Your Average Joseph's: Freegan Pony serves up salvaged food in a squat in an abandoned space under a highway. Credit: Adeline Sire

Pas votre restau habituel : Le Freegan Pony sert de la nourriture récupérée dans ce squat installé dans un espace abandonné sous l'autoroute. Crédit photo : Adeline Sire

“C'est comme ça que je me nourris depuis des années”, dit Aladdin Charni, qui dirige le restaurant sans but lucratif avec une équipe de bénévoles et de cuisiniers rémunérés. “Non par nécessité, mais par convictions politiques. Je trouve que notre façon de consommer et de gaspiller la nourriture esI totalement absurde, comme si elle n'avait pas de valeur”.

De fait, les chercheurs estiment qu'environ un tiers de toute la nourriture que nous produisons n'est pas mangée. Un immense gaspillage de ressources et d'énergie et un gros impact sur le climat par les émissions liées à cette nourriture gâchée.

Charni récolte la plus grosse partie des produits pour son restaurant du gigantesque marché de gros de Rungis en périphérie de Paris. Des tonnes de nourriture arrivée en fin de vie sur les étals du marché sont jetées chaque jour — viande, produits laitiers et de la mer, fruits et légumes. Charni s'intéresse surtout aux fruits et légumes, car le Freegan Pony est strictement végétarien et parfois végan.

Freegan Pony guest Chef Santiago Rosero explains to a volunteer how to prepare a recent evening's dish of lentil risotto, with pickled and roasted vegetables. Credit: Adeline Sire

Le chef invité du Freegan Pony Santiago Rosero montre à une bénévole la préparation d'un récent plat du jour de risotto aux lentilles et légumes marinés et grillés. Crédit photo Adeline Sire

Dans la partie cuisine du Freegan Pony, le chef Santiago Rosero travaillait récemment les ingrédients du jour, commençant part les pommes de terre.

“Je vais faire une soupe épaisse de pommes de terre qui vient de mon pays, l'Equateur, qu'on appelle Locro de Papa”, explique Rosero. “Et l'idée m'est venue de cuisiner les lentilles comme un risotto, avec des légumes marinés et grillés. Quant au dessert, je vois qu'on a des pommes et des bananes, je vais donc essayer d'en tirer quelque chose”. 

A côté de lui, la chef-pâtissière Frances Leech préparait au robot ménager une pâte à gâteau.

Freegan Pony's menu on a recent night included lentil salad, curried eggplant and banana and orange crumble. Credit: Adeline Sire

Un récent menu de Freegan Pony affichait salade de lentilles, curry d'aubergines et crumble banane-orange. Credit: Adeline Sire

“Je fais des sablés”, dit-elle, “parfumés avec un peu de zeste d'orange et une pincée de poivre. Pour accompagner la compote de pommes que nous avons ici”.

Beaucoup de plats de ce restaurant ont une saveur ethnique, afin de satisfaire aux goûts d'une partie des habitués, des migrants sans logis, que le Freegan Pony invite régulièrement à manger et même à dormir dans son local. La plupart sont des Afghans, tel Sultan Ali Tawakuli, en train de dîner d'un odorant ragoût afghan. L'air était parfumé d'épices.

“Riz et pommes de terre, avec des pois”, dit-il. “C'est bon”.

Le Freegan Pony s'est taillé un domaine spécial parmi les restaurants parisiens, mais n'est pas le seul à aborder la question du gaspillage alimentaire. Une nouvelle loi oblige en France les supermarchés à faire don de leurs invendus alimentaires.

Son créateur Charni indique quant à lui que la plus grande partie du gaspillage provient des grossistes, qui ne sont pas soumis à cette loi. C'est pourquoi le Freegan Pony va au marché de gros, pour récupérer la nourriture qui sans cela serait jetée.

Certes le caractère aléatoire de ce qui est disponible peut créer des défis intéressants. L'expatriée américaine Mardi Hartzog, un des cuisiniers, peut en parler.

“En arrivant un jour, tout ce que nous avions, c'est du chou, et … 50 kg de panais … avec une ribambelle d'oranges”, rit-elle. “Alors ça vous fait commencer à avoir vraiment de l'imagination. Ça a fini esssentiellement en soupe, mais j'ai aussi fait une sauce vraiment chouette avec quelques kakis trop mûrs, alors de temps à autre vous tirez de l'inspiration de choses qui vous paraissaient impossibles.”

Freegan Pony pastry chef Frances Leech shows off shortbread cookies, in process. Credit: Adeline Sire

La chef-pâtissière du Freegan Pony Frances Leech montre sa pâte à sablés en cours de préparation. Crédit photo Adeline Sire

Les restrictions favorisent la créativité, dit Hartzog. Mais de temps en temps, il lui arrive d'avoir suffisamment d'ingrédients pour confectionner un plat vraiment élégant, comme sa dernière composition : une salade de haricots blancs et lentilles aux oranges, fraîches.

“C'était vraiment bon”, dit Hartzog.

A en juger par les pouces levés aux tables, le dîner a eu du succès chez les 80 et quelques clients. Comme la soirée avançait, il flottait même un air de fête avec l'addition de musique à tue-tête.

Certes, malgré toutes ses bonnes intentions, le restaurant Freegan Pony reste illégal, et un tribunal a été saisi par la Ville de Paris d'une demande de fermeture. Aladdin Charni dit cependant espérer qu'une solution pourra être trouvée avec la municipalité.

Quoi qu'il arrive, Charni dit que l'équipe du restaurant trouvera des moyens de poursuivre sa mission de recycler la nourriture gaspillée en gastronomie.

[NdT : Mise à jour du 14 avril pour GV en français : selon le site lapresse.ca citant l'AFP, la Ville de Paris a demandé au collectif de quitter les lieux sans attendre une expulsion par la force. La municipalité dit partager la préoccupation du Freegan Pony pour le zéro-déchet, et espérer la mise en place d'un partenariat. Aladdin Charni, a de son côté indiqué à l'AFP qu'il refuserait un autre lieu sûrement moins adapté.]

Touchants ou comiques, 6 aspects de l'Iran et de la culture persane à voir sur les réseaux sociaux

dimanche 17 avril 2016 à 11:33

Da la charité dans une salle de classe à Nowruz (Nouvel An iranien) à la Maison Blanche, cet article se penche sur des images qui circulent sur internet en ce moment sur l'Iran et la culture persane.

1. Quand la charité commence dans la salle de classe

charity begins in the classroom

Cette vidéo fait dire aux gens Aww joonam (Aw, mignon). Elle raconte l'histoire d'un enseignant qui a promis une paire de chaussures de course à l'élève ayant la meilleure note. « Mais vous avez tous eu de bonnes notes », indique-t-il à la classe. Il suggère qu'ils tirent au sort le nom du gagnant. Les élèves sont invités à écrire le nom choisi sur une feuille de papier.

Il tire du bol le nom de l'élève. C'est le nom de l'élève qui avait le plus besoin de nouvelles chaussures. Lorsque les élèves sortent de la classe, le professeur déplie les feuillets de papier et découvre que tous les élèves ont écrit le même nom.

2. Si Michael Jackson était iranien

Et si Michael Jackson était né en Iran ? Comment serait sa célèbre chanson « Thriller » ? À quoi ressemblerait la danse emblématique du clip inspiré des films d'horreur ? Le clip YouTube ci-dessus offre un aperçu pince-sans-rire.

3. Quand les panneaux stop ont des accents perses

Estop, shared by the Facebook Page Beyond the Shahs of Sunset

Estop, partagé par la page Facebook ‘Beyond the Shahs of Sunset’

La langue est difficile. Je ne réussirai jamais à faire sortir correctement de ma bouche le mot persan pour grenouille –قورباغه–. Ma mauvaise prononciation est infiniment drôle pour les persophones de langue maternelle. Beaucoup d'entre eux ont des difficultés à prononcer les mots qui commencent par S. Ils disent eh avant le S.

Bien que la photo ci-dessus soit celle d'un ouvrier du bâtiment aux États-Unis (le casque avec « Kiewit », une entreprise de construction basée dans le Nebraska, le trahit), la blague est toujours valable.

4. Norouz (Nouvel An iranien) qui n'en finit pas

« Notre diversité a été & sera toujours notre plus grande source de puissance » —@FLOTUS: https://t.co/dMv2EXhDQN #Nowruz pic.twitter.com/nDRu8bu12K

— La Maison Blanche (@WhiteHouse) 6 avril 2016

Les vacances de Norouz durent deux semaines. La dernière journée est traditionnellement célébrée avec un pique-nique. Le dernier jour des vacances de Norouz (1er avril), Michelle Obama, l'épouse du président des États-Unis Barack Obama, a organisé une fête à la Maison Blanche. Une des participantes, Azadeh Pourzand, a écrit sur Facebook :

Azadeh Pourzand at the White House for Nowruz celebrations.

Azadeh Pourzand à la Maison Blanche pour les célébrations de Norouz.

I had the absolute honor of attending the Norooz celebration today at the White House. While there, I felt that there is a strange sense of love and dignity in forced immigration, losing a home, friends and family members you loved very much, and making a fragile new little home from scratch. I am proud to be Iranian. I am proud to be American. And above all, I am proud to have been a child refugee once, and later an immigrant.

J'ai eu l'honneur absolu d'assister à la célébration de Norouz aujourd'hui à la Maison Blanche. J'y ai ressenti un étrange sentiment d'amour et de dignité dans l'immigration forcée, à perdre une maison, des amis et des membres de la famille qu'on adore, pour recréer un fragile petit foyer à partir de rien. Je suis fière d'être Iranienne. Je suis fière d'être Américaine. Et par-dessus tout, je suis fière d'avoir été une enfant réfugiée et plus tard une immigrante.

5. Quand le hijab n'est pas forcé

Iranian family shares photo with My Stealthy Freedom campaign

Une famille iranienne partage une photo avec la campagne My Stealthy Freedom.

Le mouvement en ligne Ma Liberté Furtive, qui montre des femmes iraniennes enlever leur foulard en public en Iran pour protester contre les lois nationales du port obligatoire du hijab, vient encore de faire l'actualité. Récemment, les hôtesses de l'air d'Air France ont exigé le droit de refuser de voler vers l'Iran en raison de lois discriminatoires (voir post GV : La loi iranienne du foulard refusée par le personnel féminin d'Air France). Le personnel féminin a communiqué ses raisons sur la Page de Facebook de Ma Liberté Furtive. En conséquence, le groupe a lancé une campagne incitant les femmes étrangères visitant l'Iran à prendre une photo d'elles-mêmes sans foulard. Sur les médias sociaux, certains ont accusé la campagne d'« ingérence étrangère ». D'autres trouvent le soutien des femmes étrangères positif.

Une famille iranienne a partagé la photo ci-dessus avec la campagne de Ma Liberté Furtive. C'était une réponse à une précédente photo montrant juste le père et la fille, dans laquelle le père a expliqué, dans la légende, que c'était la prérogative de sa fille de s'habiller comment elle veut :

In this photo my wife is also free to choose how to dress, just as is my daughter. My wife acts by taking the conditions into her own consideration. For me and my family the inner decency is very important. First human beings and then an all inclusive law is of importance. We don’t like, nor promote promiscuity. We believe that decency is not determined by whether or not a woman wears the hijab.

Sur cette photo, ma femme est également libre de choisir comment s'habiller, tout comme ma fille. Ma femme agit selon sa propre considération des faits. Pour moi et ma famille, la décence intérieure est très importante. Les êtres humains en premier puis une loi inclusive, voilà ce qui compte. Nous n'aimons ni n'encourageons la promiscuité. Nous croyons que la décence n'est pas déterminée par le fait qu'une femme porte ou non le hijab.

Une seule personne commentant la photo précédente demande si le père avait déjà fait la guerre. Le père a répondu :

People who are dogmatic and have a closed mind consider only very religious and practicing Muslims virtuous. But people like me went to war only for the love of Iran and didn’t take any advantage of the situation. And now I fight against those who want to drag Iran into regression. With the hopes for the day when we can all be fellow countrymen regardless of our thoughts and beliefs and can have a higher tolerance for each other.

Les personnes qui sont dogmatiques et ont un esprit fermé considèrent comme seuls vertueux les musulmans très religieux et pieux. Mais les gens comme moi ont fait la guerre seulement par amour pour l'Iran et n'ont pas profité de la situation. Et maintenant je me bats contre ceux qui veulent faire glisser l'Iran dans la régression. Avec l'espoir pour le jour où nous pourrons tous être compatriotes indépendamment de nos pensées et de nos croyances et avoir une plus grande tolérance mutuelle.

6. Quand les robots jouent au foot

Une vidéo de AJ+ montre un concours de robots à Téhéran, où les machines se sont mesurées au football, en recherche et sauvetage et aux travaux ménagers. Des femmes ingénieurs étaient parmi les concurrents et « ont montré leurs talents », chose remarquable compte tenu de la culture conservatrice de l'Iran et que le domaine de l'ingénierie est généralement dominé par les hommes, selon le reportage.

Si vous avez connaissance d'informations relatives à l'Iran que vous aimeriez voir sur Global Voices, tweetez-les à l'auteur sur @ETori.

Au Costa Rica, les innocents des Panama Papers

dimanche 17 avril 2016 à 11:07

Le 1er avril 2016, une série de publications connues sous le nom de Panama Papers ont été divulguées dans de nombreuses régions du monde. Des quantités de noms, des quantités d'avocats et, par dessus tout, beaucoup de questions. Au Costa Rica, l'investigation journalistique des Panama Papers était dirigée par Amelia Rueda et ses équipes de Databasear.com et Semanario Universidad, le site d'information de l'Université du Costa Rica.

Que sont les Panama Papers? Une vidéo d'Amelia Rueda explique tout

L'une des principales questions soulevée par les Panama Papers est la raison d'être des comptes ou sociétés offshore. Les réponses varient, mais l'explication la plus fréquente est que ce sont des mécanismes utilisés pour éviter de payer ses impôts. Dans certains pays, les charges fiscales vont croissant : les gouvernements, à court de solvabilité économique, continuent de créer des taxes qui affectent les dépôts bancaires et, dans un sens, pénalisent ceux qui ont le plus d'argent. Ensuite, il y a ceux qui préfèrent tout simplement de ne pas diminuer leur richesse en respectant les exigences fiscales de leur pays. Afin de «protéger» leur fortunes, ces derniers cherchent des pays où les facilités fiscales sont telles que leurs actifs ne peuvent être saisis et où ils ne sont pas tenus de payer de lourdes taxes sur leurs avoirs. L'instabilité politique fait également partie des facteurs souvent cités : si un pays est politiquement instable, les citoyens seront amenés à retirer leur argent des banques locales.

Dans la couverture des Panama Papers au Costa Rica et à travers le monde, des titres tendancieux comme «Apprenez comment les riches échappent aux impôts”, ont contribué à loger toutes les personnes aisées à la même enseigne, alors que tous les riches ne sont pas des évadés fiscaux. Les publications ont également énuméré les entreprises ayant des comptes offshore au Panama, même si la démarche de certains était légale et sans intention aucune de se soustraire à une quelconque responsabilité fiscale. Bon nombre des personnes mentionnées dans les articles de presse n'ont aucun lien avec des actes de fraude, pourtant leurs noms restent dans l'œil du cyclone, scrutés et cloués au pilori sur les médias sociaux.

Cristian Cambronero (@cambronero), journaliste et blogueur populaire au Costa Rica, a critiqué la publication de telles informations sans recherche en amont de réactions des personnes citées. “La publication des noms sans distinction ni avertissement est totalement irresponsable,” a-t-il tweeté.

Je suis d'accord avec @eduardoulibarr1 publier les noms sans distinction ni avertissement est totalement irresponsable

Le désir de transparence autour de la question de l'évasion fiscale est tout à fait compréhensible. Néanmoins, la question qui se pose est de savoir si des personnes innocentes sont lésées à l'issue de ce processus. Des hommes d'affaires et des avocats à l'éthique irréprochable sont-ils injustement attaqués ? Les journalistes à l'origine de ces révélations doivent être extrêmement prudents et responsables : ils doivent  minitieusement valider toutes les sources avant de publier le nom d'une personne dans ce monde où l'information demeure éternellement. Comme Mari Carmen (@marcar71) le defend, seules des enquêtes ultérieures vont distinguer les coupables des innocents.

Le plus important dans ces #PanamaPapers ce sont les investigations à venir qui vont déterminer qui a commis des délits et qui ne l'a pas fait.

Un éditorial du journal La Nación a critiqué Semanario Universidad pour non filtrage de l'information et publication suggestive de données :  toutes les personnes mentionnées sont coupables.

“El tesoro de información, en manos más hábiles, probablemente permitiría correr el velo de operaciones ilícitas con gran provecho para la opinión pública. Pero el Semanario no hizo distinciones y, junto a algún caso donde la ilegalidad salta a la vista, incluyó una pléyade de nombres y empresas, sembrando duda sobre todas ellas.”

“Ce trésor d'informations”, écrit La Nación, “dans des mains plus capables aurait probablement permis la levée du voile sur ces opérations illégales, à l'avantage du public. Mais Semanario ne fait aucune distinction, et à côté des cas qui étaient clairement illégaux, a inclus une multitude de noms et entreprises, semant le doute sur tous “.

Suite à la diffusion de ces informations, certaines personnalités au Costa Rica sont sorties de leur réserve pour nier les allégations et se défendre, expliquant pourquoi leurs noms sont apparus dans certains articles de presse. Parmi eux se trouvent María Luisa Avila, ancien ministre de la Santé, et Leonel Baruch, ancien ministre des Finances.

María Luisa Avila (@maluavi) a nié avoir de l'argent caché au Panama. “La société à laquelle je suis liée n'est pas remise en question,” a-t'elle tweeté le 4 Avril.

#Live @Maluavi: “Je n'ai pas d'argent au #Panama. La société à laquelle je suis liée n'est pas remise en question”.

Leonel Baruch, par ailleurs président du médias CRHoy.com, a publié un communiqué de presse dans lequel il demande à Semanario Universidad de clarifier la vraie raison pour laquelle son nom apparaît dans les documents divulgués. “Mon nom est mentionné,” Baruch a écrit dans son communiqué de presse, “parce que j'ai été informé de la vente d'une entreprise qui a fait l'objet d'une enquête quand j'étais ministre des Finances”.

Plusieurs célébrités de par le monde sont également montées au créneau pour clarifier leur situation. L'une des plus connues est la star du football Lionel Messi, dont la famille a déclaré que la société mentionnée dans les documents faisait partie d'une “structure mise en place par le précédent conseiller financier de Messi et dont les conséquences fiscales ont déjà été normalisées». Cette société est désormais inactive.

Ces exemples confirment le rôle important des journalistes dans la formation de l'opinion publique, voire de l'histoire. Dans les prochains mois, de nouvelles informations seront certainement divulguées. Certaines d'entre elles pourront être acceptées telles quelles ; d'autres auront besoin d'explication juridique. Ceux qui se sentent offensés d'être cités doivent prendre la parole et expliquer pourquoi leurs noms sont liés aux publications. S'ils sont complètement innocents, le temps et les autorités de chaque pays le révèleront. Pour certains innocents cependant, il est probable qu'ils ne soient pas en mesure de totalement blanchir leurs noms auprès de l'opinion publique. Et là réside tout le problème.

«Je ne veux pas être brûlée vive» : Un médecin raconte le bombardement américain qui a détruit l’hôpital de MSF en Afghanistan

dimanche 17 avril 2016 à 00:43
Un homme blessé dans un accident de la route reçoit des soins au centre de traumatologie de Médecins Sans Frontières (MSF) à Kunduz. Andrew Quilty/Oculi. Autorisation d'utiliser.

Un homme blessé dans un accident de la route reçoit des soins au centre de traumatologie de Médecins Sans Frontières (MSF) à Kunduz. Andrew Quilty/Oculi. Reproduction autorisée.

L’article suivant a été compilé par Global Voices avec les données fournies par Médecins Sans Frontières (MSF). Médecins Sans Frontière (MSF) est une organisation indépendante d’aide médicale et humanitaire œuvrant à l’international, qui fournit de l’aide d’urgence aux personnes affectées par les conflits armés, épidémies, carastrophes naturelles et exclues des soins de santé. MSF travaille activement dans plus de 70 pays à travers le monde.
Le texte ci-dessous provient de la Dr Evangeline Cua, une chirurgienne philippine qui travaillait pour Médecins Sans Frontières au Centre de Traumatologie de Kunduz en Afghanistan. Elle était en service dans les semaines précédentes et durant la journée où l'établissement a été anéanti par les tirs aériens de l’armée américaine, le 3 octobre. Six mois se sont maintenant écoulés depuis l'événement.

Nous étions comme deux poules sans têtes courant dans l'obscurité la plus totale — moi et le chirurgien qui m’assistait durant une opération. Les infirmiers(ères) qui étaient avec nous quelques instants plus tôt se précipitaient maintenant à l’extérieur du bâtiment, bravant la volée de tirs en provenance du ciel. Je toussais, à moitié étouffée par la poussière tourbillonnante dans la pièce. Derrière mon masque chirurgical, ma bouche était pleine de poussière, comme si quelqu’un me forçait à manger du sable. Je pouvais entendre le souffle de chacune de mes respirations laborieuses. Une épaisse fumée noire provenant d’une autre pièce obstruait la majeure partie de notre vision.

Dr. Evangeline Cua of MSF. Photo by MSF.

Le Dr Evangeline Cua de MSF. Photo par MSF.

Le feu caressait le toit d’un côté du bâtiment, dansant et étincelant dans l’obscurité, touchant presque aux branches des arbres à proximité. L’USI brûlait. À l’extérieur, la seule chose qui trahissait le silence était le bourdonnement constant venu d’en haut. Un avion ? Une frappe aérienne ? Pourquoi l’hôpital ? Pourquoi nous ? Et puis, sans avertissement, une autre déflagration puissante et assourdissante secoua le bâtiment. Le plafond s’est ensuite écrasé sur nous et les dernières lumières qui résistaient encore se sont éteintes, nous amenant ainsi dans le noir le plus total. J’ai hurlé de terreur quand des câbles me clouèrent au sol. C’est la dernière chose dont je peux me souvenir.

Je suis revenue à moi désorientée et en sanglot. Cela fait maintenant plusieurs mois que je suis de retour d’Afghanistan et, à l’exception d’une cicatrice s’effaçant lentement sur mon genou droit, cet incident atroce au Centre Traumatologique de Kunduz était presque oublié, supprimé de la mémoire. Les comptes rendus, les consultations avec des psychiatres, les techniques de méditation, page après page d’entrées de journal pour me délivrer des horreurs de cette nuit……tout cela fut balayé quand des souvenirs se précipitèrent dans un cauchemar déclenché par un feu d’artifice.

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La mission de la Dr Cua avec MSF à Kunduz s’était principalement déroulée sans incident avant une intensification des combats entre les troupes gouvernementales et les talibans, ce qui a entraîné ces derniers à prendre brièvement la ville stratégique du nord vers la fin de septembre de l’année dernière.

Cela a déclenché un crescendo de violence qui a conduit au bombardement de l’hôpital dans lequel elle travaillait par des avions de combat américains. Des 14 années de guerre menées par Washington dans ce pays, il s’agit d'un des pires incidents entraînant la mort de civils.

Un total de 42 personnes ont péri durant l’attaque, ce que le gouvernement des États-Unis a appelé une «erreur évitable». L’hôpital jouait un rôle important dans la ville, fournissant de l’aide médicale gratuite pour tous ceux qui en avaient besoin.

Ci-dessous, la Dr Cua remémore à quel point l'hôpital était submergé de patients le jour où la frappe a eu lieu, travaillant sans relâche pour sauver les habitants de la région qui s'étaient retrouvés pris entre les feux des talibans et du gouvernement.

Ce jour, au moins 24 patients ont perdu la vie, avec à leur côté 14 employés de MSF et 4 accompagnateurs. MSF décrit la cause de leur mort comme étant des «frappes aériennes précises et répétées de l’armée américaine».

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Une douzaine de personnes se trouvaient au sol. Plus encore étaient couchées sur les civières rangées des deux côtés de la salle d’urgence. Des femmes étaient vêtues de shalwar kameez couverts de sang, l’une d’entre elles était enceinte, une autre fixait le plafond d’un regard vide ; des hommes portaient des vêtements ensanglantés et en lambeaux, un jeune enfant gémissait de douleur, une flaque de sang à l'emplacement de sa jambe. 

J’e sursautai quand un vieil homme ridé avec une longue barbe et des yeux pleins de bonté m’arrêta et, étonnamment pour un homme afghan, tenta de toucher mon bras. Avec une voix suppliante, il me demanda dans un anglais boiteux, «Docteure, je vous en prie. Mon fils est à l’extérieur. Pouvez-vous l’examiner ? C'est un homme bon, docteure. Mon plus jeune fils.» Il me disait ces mots avec fierté, un soupçon de sourire au visage. Je parvins à étouffer un cri en l'apercevant — l’homme sur la civière près du mur. Une grande blessure béante se trouvait sur sa poitrine, qui me laissait entrevoir son poumon partiellement à découvert. Un regard vitreux s’était déjà emparé de ses yeux et son pouls n’était plus palpable. Tentant de faire quelque chose, n’importe quoi, j’ai ajusté sa perfusion intraveineuse. J’ai ensuite recouvert doucement sa poitrine d’une compresse et, d’une voix cassante, demandé au vieil homme de m’excuser et que j’allais demander à une des infirmières de s’occuper de son fils. 

Le regard reconnaissant dans ses yeux, comme si j’avais donné une deuxième chance de vivre à son fils, va me hanter à tout jamais.

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MSF considère ce qui arriva par la suite comme un crime de guerre, car l’hôpital entièrement opérationnel était sous la protection des lois humanitaires internationales.

Peu de temps après que le début du bombardement accidentel du centre, MSF est entré en contact avec le gouvernement américain pour les avertir qu’un raid aérien était en cours sur l’hôpital.

Dans le rapport d’une enquête gouvernementale publiée en novembre, le commandant des forces américaines en Afghanistan, le général John Campbell, fait référence à l'échec de l’armée à répondre immédiatement à l’alerte comme étant une «erreur humaine».

Le fait que l’avion militaire AC-130 ayant effectué la frappe se soit trompé entre l’hôpital et un bâtiment abritant des forces talibanes n’est en aucun cas une consolation, autant pour les familles des victimes que pour les survivants de la tragédie.

Le père de Shaista, une petite fille de trois ans qui a perdu une jambe dans les violences précédant l’explosion et la seule patiente à avoir réchappé des soins intensifs en vie, dit que l’attaque est «impardonnable», comparant l’excuse de Washington à «un coup de poing au visage, après lequel on s’excuse»

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Les choses qui revenaient dans tous mes cauchemars étaient le son rugissant et les panneaux de bois qui s’écrasaient sur nous. Et des cris. Les miens. Ensuite, moi qui trébuche, atterrissant sur le plancher.

«Lève-toi! Allez».

Je me suis tranquillement soulevée, grimaçant de douleur, essayant de le voir dans le noir. C’est alors que j’ai aperçu le toit incliné reconnaissable. Le sous-sol ! Dieu soit loué.

Nous avons couru et sauté dans la brèche. À notre horreur et grande déception, nous nous sommes retrouvés à l’intérieur de l’échappement de la fenêtre du sous-sol. Nous étions entourés d'épaisses parois de béton à environ sept mètres en dessous du sol, lequel n’était recouvert que d’une mince feuille de toit plus haut. Un gouffre. Un cul de sac. Le véritable sous-sol se trouve de l’autre côté du mur !

Nous avons alors remarqué une fenêtre crachant du feu juste au-dessus d’où nous étions. Sans aucune hésitation, il s’est hissé en haut du mur. Arrivé en haut, il a sauté hors de la fosse pour ensuite courir à l’extérieur. J’étais laissée dans le noir . . . Seule.

J’étais déjà prise de panique. J’étais en colère. Je voulais m’en prendre à quelqu’un, n’importe qui. Je voulais mettre mon poing au visage de quelqu’un. Je détestais les deux parties impliquées dans cette guerre stupide. Je voulais qu’ils voient tous les dommages qu’ils avaient causés aux civils, pour ensuite les laisser imaginer qu’il s’agissait de leurs familles. Laissez-nous par la suite voir s’ils continueraient cette guerre insensée.

J’étais aussi effrayée. Je ne veux pas être brûlée vive. Les larmes affluèrent en un torrent, apportant toute ma frustration à la surface.

Et alors, étonnamment, le calme et la clarté étaient de retour. J’étais redevenue une chirurgienne. J’ai vu une petite pièce d’acier qui dépassait du côté droit. Elle était chaude, mais je n’ai pas lâché prise et en quelques minutes j’étais sortie du trou. Avec un soupir de soulagement, j’ai vu mon collègue étendu sur le sol près du jardin de roses, il attendait, un grand sourire au visage quand il m’aperçut. Lorsque le vacarme des tirs aux alentours a finalement cessé, nous avons commencé à ramper vers un bâtiment situé à plusieurs mètres d’où nous étions. À mi-chemin, une silhouette est sortie du noir. La peur m’agrippa. Je n’avais pas survécu au feu seulement pour me faire enlever ! Non, par pitié. 

C’est à ce moment que l’homme vêtu d’une tenue traditionnelle afghane prononça les mots que je n'oublierai jamais, «Suivez-moi, il y a un abri par ici.»

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Six mois après la frappe aérienne, il n'y a pas d'hôpital en fonction pour remplacer celui de Kunduz, lequel fut en service durant cinq ans, en plus d’être le seul de son genre dans tout le nord-est de l’Afghanistan.

MSF n’a toujours pas pris de décision par rapport à une réouverture éventuelle de l’hôpital de traumatologie dans la ville. Nous devons d’abord obtenir une assurance de toutes les parties impliqués dans le conflit que notre personnel, nos patients et les établissements de santé seront en sécurité contre les attaques.

Nous devons être certains que le travail de nos médecins, infirmiers(ères) et autres personnels sera entièrement respecté dans Kunduz et dans tous les autres endroits où nous travaillons en Afghanistan.

Nous demandons des assurances comme quoi nous pouvons travailler selon nos principes fondamentaux et conformément aux lois humanitaires internationales : c’est-à-dire que nous puissions soigner en sécurité tout individu qui en a besoin, peu importe qui il est, ou du côté duquel il combat.

Notre capacité à faire fonctionner des hôpitaux sur la ligne de front en Afghanistan et dans d’autres zones de conflits ailleurs dépend de la réaffirmation de ces principes fondamentaux.

Dans l’esprit de l’engagement de notre communauté quant à la protection des droits universels de la personne, Global Voices a travaillé aux côtés de MSF pour produire cette version révisée du témoignage de la Dr Cua et de la déclaration de MSF sur les frappes aériennes, ainsi que leur impact à long terme sur les habitants de Kunduz.