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La vraie vie des expat’ en Chine : un guide des aspects les moins reluisants

dimanche 13 avril 2014 à 15:17

Unsavory Elements est une anthologie d'histoires vraies, vécues par des étrangers “en roue libre” en Chine. A travers leurs récits, les auteurs et journalistes qui publient ce livre explorent l'illégalité, et l'éthique, en Chine. Selon les mots du blog China Law Blog : 

Depuis les transactions et dons qui feraient dresser les cheveux sur la tête de ceux qui appliquent la loi américaine sur les ‘pratiques de corruption à l'étranger’ (Foreign Corrupt Practices Act) aux séjours en prison pour trafic de stupéfiants et aux infractions flagrantes aux lois sur la prostitution, il en résulte 300 pages d'études de cas pour les facs de droit et les écoles de commerce, livrés non pas en jargon juridique mais en prose littéraire, et quelle lecture passionnante c'est.

“Les blogs sont les disques vinyl d'Internet”

dimanche 13 avril 2014 à 14:59

Un article du Washington Post aborde ”le déclin du ‘blogestan', la blogosphère iranienne”.

Plusieurs personnes ont retweeté la dernière phrase de l'article :

Les #Blogs sont les disques vinyl d'Internet. Voir @Kamangir @maasalan http://t.co/bd6NKrrTpR …

— fredpetrossian (@fredpetrossian) April 13, 2014

 

Pour lire une étude à ce sujet, cliquer ici.

Cinq femmes de pouvoir à suivre en Inde

samedi 12 avril 2014 à 21:37
Widow of former Prime Minister of India, Rajiv Gandhi and current AICC president, campaigns for the forthcoming Assembly election of the Indian eastern state of Nagaland, which goes to polls on February 23. Image by Caisii Mao. Copyright Demotix (7/2/2014)

Sonia Gandhi, actuelle présidente du Parti du Congrès et veuve de l'ex-Premier Ministre de l'Inde Rajiv Gandhi, en campagne pour les élections législatives dans l'Etat oriental du Nagaland. Photo Caisii Mao. Copyright Demotix (7/2/2014)

[Liens en anglais sauf mention contraire] Si l'Inde s'est tristement distinguée [fr] par les crimes qui y ont été commis contre les femmes, ce pays compte plusieurs femmes dirigeantes qui se sont hissées aux sommets et ont changé le cours de la politique.

Avec les élections générales indiennes – les plus grandes du monde – qui se déroulent en ce moment même, partez à la rencontre des femmes politiques les plus en vue de l'Inde. 

Sonia Gandhi : la reine des abeilles

Née en Italie, Sonia Gandhi [fr] est depuis 1988 à la tête du Parti National du Congrès, l'un des deux principaux partis politiques de l'Inde. Elle est aussi la présidente de la coalition Alliance progressiste unie [fr] depuis sa création après les élections de 2004.

Elle est la veuve du Premier Ministre indien assassiné Rajiv Gandhi, et son fils Rahul Gandhi est celui qui porte l'héritage politique de la famille Gandhi. Rahul Gandhi, numéro deux du Parti du Congrès, participe aussi cette fois à la compétition électorale, contre le candidat du parti de droite Bharatiya Janata Party (BJP) Narendra Modi.

Le magazine Forbes l'a désignée en 2013 neuvième personne la plus puissante du monde. Sa réputation de dirigeante a toutefois été ternie par la multitude d'affaires de corruption dans son parti, comme l'implication de son mari et du parti dans un scandale d'armement [fr] dans les années 1990, lorsque le gouvernement indien avait accepté des dessous de table illégaux pour la vente d'armes par la société suédoise Bofors. Elle a donc été visée par nombre de commentaires de ce genre sur Twitter : 

Les faits sur la fortune de Sonia Gandhi. Où l'a-t-elle trouvée ; sûrement pas avec son salaire de Présidente du Parti du Congrès ?

Jayalalitha : La “mère”

“Amma” ou mère est le surnom pour ses fans de l'ex-vedette de cinéma devenue femme politique Jayalalitha dans l'Etat méridional du Tamil Nadu. Jayalalitha en est le Ministre en chef et dirige le parti politique de cet Etat All India Anna Dravida Munetra Kazhagam (AIADMK) [fr}. M.G. Ramachandran, lui-même acteur adulé et personnalité politique de premier plan au Tamil Nadu l'a fait entrer en politique dans les années 1980.

Jayalalitha Jayaram (#anniversaire), la Reine du Tamil Nadu, vêtue en Reine d'Egypte. (Qui reconnaît le film ?)

Jayalalitha a été appelée l'Imelda Marcos de l'Inde lorsqu'une perquisition en 1996 a révélé une cachette de plus de 10.000 saris de soie et plusieurs centaines de kilos d'or et d'argent dans sa maison, et elle a été brièvement emprisonnée en 1997. Pour les élections de 2014, Jayalalitha ou "Puratchi Thalaivi," (leader révolutionnaire), son nom pour ses partisans, a choisi de rejoindre le troisième front [fr], coalition de petits partis se proposant de contrer celles du BJP (droite) et du Congrès.

Mamata Banerjee : La “soeur aînée”

“Didi”, c'est ainsi que Mamata Banerjee est appelée par ses partisans. Elle est le Ministre en chef du Bengal Occidental et à la tête du parti All India Trinamool Congress. Elle s'est fait une renommée dans la politique indienne en devenant la première femme ministre des chemins de fer de l'Inde en 2002. Elle a aussi soutenu les paysans du Nandigram au Bengale Occidental qui s'opposaient aux acquisitions de terres pour la réalisation d'une zone économique spéciale.

Chief Minister of West Bengal Mamata Banerjee campaigns for General Elections at South Tripura. Image by Reporter #24728 Copyright Demotix (1/4/2014)

La Ministre en Chef du Bengale Occidental Mamata Banerjee en campagne dans le Sud Tripura. Photo Reporter #24728. Copyright Demotix (1/4/2014)

“Didi”, qui compte plus de 688.000 partisans sur Facebook, n'échappe pas à la controverse, ne serait-ce que pour ses attaques contre toute critique :

Un mouvement concerté pour étouffer la liberté d'expression en Inde. “Le gouvernement du Bengale Occidental s'apprête à interdire un film critiquant Mamata Banerjee.

Ou parce qu'elle ne respecte pas les règles de la Commission Electorale :

La Commission électorale dit au gouvernement de Mamata de se conformer aux directives, de transférer les fonctionnaires

Mayawati : La “petite soeur”

Mayawati, l'ex-Ministre en chef de l'Uttar Pradesh dans le nord de l'Inde, est un brillant exemple de promotion sociale. Elle est entrée en politique en 1977 et dirige le Bahujan Samaj Party (BSP) [fr]. Bahujan signifie en hindi “diversité” et est supposé désigner les basses castes et les castes défavorisées dans la société indienne.

Les partisans de Mayawati l'adulent, mais on lui a reproché de se faire statufier à travers tout Lucknow, la capitale de l'Etat, et aussi de porter une guirlande de billets d'une valeur de plusieurs millions de roupies. 

Comment oublier la guirlande voyante de Mayawati faite de billets de banque ?

Sushma Swaraj : Simplement elle-même

Sushma Swaraj. Image by Shamik Faraz, Wikimedia Commons

Sushma Swaraj. Photo Shamik Faraz, Wikimedia Commons

Sushma Swaraj préside actuellement l'opposition dans la chambre basse du parlement indien, le Lok Sabha. Elle est membre du Bharatiya Janata Party, le principal parti de droite du pays, et aurait pu être candidate au poste de premier ministre n'eût été Narendra Modi. Elle a plus d'un million d'abonnés sur Twitter.

Mme Swaraj a été la ministre la plus jeune.

Gagnante avec la plus grande part des voix en 2009 : Sushma Swaraj (BJP), 78.8 %, de Vidisha, Madhya Pradesh

Plusieurs autres femmes politiques ont imprimé leur marque sur la politique indienne et sont susceptibles de jouer un rôle décisif dans la formation du prochain gouvernement. On citera Smriti Irani du Bharatiya Janata Party, la dirigeante du Parti Communiste Indien Brinda Karat, et Uma Bharti également du Bharatiya Janata Party.

Karnika Kahen contre l'homme-Dieu

jeudi 10 avril 2014 à 22:54

Cet article a été écrit avec la collaboration d'Inji Pennu. Les liens renvoient vers des pages en anglais.

Kanika Mishra fait tellement corps avec son art qu'il lui arrive de rêver en dessins. Et certains de ses rêves se retrouvent dans ses oeuvres.

L'art est souvent utilisé pour critiquer l'injustice sociale. A l'aide de dessins humoristiques ou de bandes dessinées, les auteurs peuvent afficher des opinions sérieuses tout en moquant les travers de la société et en traitant de sujets complexes et sensibles. Des dessins sont plus faciles à absorber, à comprendre, à partager.

Kanika Mishra

Kanika Mishra

Si le militantisme par les arts graphiques n'est pas neuve, la présence croissante de femmes dans la bande dessinée l'est. Les artistes féminines de bande dessinée travaillent souvent à s'exprimer à l'encontre des normes sociales perçues. Avec l'avènement d'Internet, des blogs et des médias sociaux, les voix féminines peuvent se faire entendre plus aisément aujourd'hui. Mais pour certaines, les conséquences peuvent être brutales.

Kanika Mishra a subi des représailles quand elle a commencé à dénoncer dans ses dessins les agissements d'un gourou. En Inde, les gourous jouent un rôle significatif dans la vie sociale. Kanika les appelle les “hommes-dieux” auto-proclamés.

Kanika s'en est prise à Asaram Bapu, l'un de ces “hommes-dieux” auto-proclamés, un personnage controversé dont on a rapporté les commentaires sexistes dans une affaire de viol, la participation à un accaparement de terrains et qui a été arrêté pour agression sexuelle sur mineur.

Réponse de Kanika lors d'un entretien par courriel :

L'Inde est un pays où un grand nombre de savants religieux ont découvert de nouvelles vérités de la vie et les ont fait connaître au monde. Ici on croit volontiers quelqu'un qui se dit un homme-Dieu. Asaram est ce genre d'individu qui revêt un habit de saint et exploite les personnes naïves. Il dit au monde de sacrifier argent, vie, famille, épouse pour [le] Gourou…

Kanika dit encore d'Asaram :

Asaram possède des biens valant des millions, possède des centaines de proppriétés immobilières dans différentes villes de l'Inde. Il a son jet privé. La plupart des leaders politiques et de titulaires de postes d'influence en Inde, surtout de droite, le visitent pour recueillir ses bénédictions qui leur donnent accès à une réserve de votes particulière. Il dit qu'il est Dieu et laisse les gens l'adorer comme Dieu ! Son fils prétend la même chose mais tous deux sont maintenant sous les verrous accusés d'avoir violé de nombreuses femmes.

L’affaire de viol qui a fini par coûter sa liberté à Asaram a amené Kanika à dire ce qu'elle pense. Elle a créé un personnage appelé Karnika Kahen qu'elle appelle “une fille ordinaire de l'Inde” avec son nom qui veut dire “Karnika parle”.

Dans sa première apparition de personnage de dessin humoristique, Karnika raillait les croyances simplistes des disciples aveugles du gourou :

Kanika's first cartoon in the Asaram series: Why don't they search him on the moon? I heard that his followers used to see his face in moon on full moon day ;)

“Pourquoi ils ne le cherchent pas dans la lune ? J'ai entendu dire que ses disciples voyaient son visage sur la pleine lune ;)” Premier dessin de Kanika dans la série sur Asaram

Dans un autre épisode, Karnika reprend les dires d'Asaram dans la célèbre affaire de viol collectif à Delhi en 2012 [fr]. Il avait fait remarquer que la victime, “Nirbhaya, était autant coupable que ceux qui l'ont violée, torturée, et tuée.” Selon Kanika,

Asaram a affirmé que la malheureuse victime du viol dans le bus de Delhi aurait dû appeler ces monstres “Bhaipisoyaa” (frères) qui l'ont violée ou elle aurait dû réciter le “mantra du gourou” pour échapper à cette catastrophe.

Lorsqu'Asaram a été pris par la police pour ses crimes de viol, Kanika Mishra a illustré la nouvelle dans un nouveau dessin. Elle a repris ses propos et les a retournés contre le gourou :

Quand les policiers ont attrapé Asaram (…), j'ai fait ce dessin où mon personnage Karnika lui demande pourquoi il n'a pas appellé le policier “Bhaiyaa” (frère) ou récité un “mantra du gourou” pour sauver ses fesses ?

Kanika's take on the Delhi gang rape: Why don't you call this police-man "brother" or recite a Guru-mantra as you suggested to the rape victim[?]

“Pourquoi tu n'appelles pas ce policier “Frère” ou tu ne récites pas un mantra du gourou comme tu l'as conseillé à la victime de viol” Réponse de Kanika à propos du viol collectif de Delhi

Pourquoi combattre un gourou, Kanika ?

J'ai voulu faire prendre conscience que cet homme n'est pas un Dieu mais un être humain normal comme nous, et nous ne pouvons même pas le dire normal puisque devant les tribunaux, un avocat a dit aux juges qu'Asaram souffre de pédophilie.

Le travail de Kanika n'est pas passé inaperçu en Inde. India Today, un “magazine politique de premier plan”, et Aaj Tak, “une chaîne nationale d'information”, ont publié le personnage de Karnika Kahen sur leur site web. Les disciples d'Asaram ont riposté par des menaces, du harcèlement, le piratage de ses comptes de médias sociaux et en la terrorisant par de multiples appels anonymes sur son mobile. Effrayée, sa mère lui a conseillé de renoncer. A quoi Kanika a répondu :

J'ai résolu de prendre Ie parti de cette fille de 16 ans qu'Asaram est accusé d'avoir violée. Si elle peut affronter ces monstres et ses disciples aveuglés et le monde entier, pourquoi je ne le pourrais pas ? Et que dirai-je à mes nièces adolescentes et aux autres petites filles à qui j'ai toujours dit d'être sans peur. J'ai donc résolu de faire d'autres dessins sur Asaram et de me moquer encore plus de ses disciples jusqu'à ce que ces sbires d'Asaram cessent de me menacer.

As he is injected with a truth serum, Asaram won't stop revealing secrets: "To hell with this Narco test, he is just not going to stop... How many more secrets he has to reveal?"

“Au diable ce sérum de vérité, il n'en finit plus… Combien de secrets va-t-il encore nous révéler ?”

Pour finir, Kanika a dû porter plainte auprès de la police et de son service d'enquête sur les infractions en rapport avec Internet, ainsi qu'auprès de la Commission Nationale pour les Femmes pour se défendre contre une page de dessins diffamatoires qui l'attaquait sur Facebook [Note : les auteurs du présent article n'ont pas réussi à retrouver la page Facebook qui semble avoir été retirée]. Entre temps, le fils d'Asaram arrêté, raconte Kanika, les menaces n'ont pas tardé à cesser.

Pour Kanika, ses dessins ont servi non seulement à dénoncer les affaies de viols, mais aussi à rendre visible un point de vue féminin.

Nous avons beaucoup de dessinateurs célèbres en Inde, mais ils sont presque tous des hommes et ils représentent en général un homme ordinaire (Aam Admi). Je ne connais pas une seule dessinatrice humoristique en Inde… [mon personnage Karnika] élève la voix sur des questions sociales et politiques variées, mais qui peut mieux qu'une fille comprendre le problème des filles indiennes ? Karnika Kahen est une “fille ordinaire “ ou “femme ordinaire” de l'Inde.

  Découvrez le travail de Kanika Mishra sur Facebook et Twitter @Kanikacart

 

Les manifestants du mouvement #CongressOccupied rejettent la proposition du Président taïwanais

jeudi 10 avril 2014 à 11:51

Les manifestants qui occupent le Parlement taïwanais ont rejeté une proposition de “surveillance” des futurs accords commerciaux avec la Chine avancée par le Président Ma Ying-jeou et son cabinet le 3 avril.

Les militants du mouvement #CongressOccupied ont qualifié le projet de “vide, hypocrite et décevant” car il ne laisse aucune place aux citoyens ni aucun pouvoir au Yuan législatif (parlement) pour participer au processus de négociations ou pour amender l'accord – en d'autres termes, les négociations sur ces accords resteront dans la “boîte noire”. Les manifestants ont défini un mécanisme de surveillance dans leurs revendications.

L'opposition à l'accord de libre-échange sino-taïwanais, qui facilite les échanges commerciaux entre la Chine et Taïwan, n'a pas cessé d'agiter l'île depuis l'occupation du parlement par les manifestants le 18 mars 2014. 500 000 taïwanais ont manifesté contre l'accord commercial le 30 mars.

Le président a fait pression sur le parti au pouvoir pour qu'il vote l'accord dès que possible. Il a également refusé la tenue d'une consultation publique citoyenne[zh] et a traité de criminel le mouvement d'occupation.

A man holding an angry bird. 'We do not have guns or bombs. All we have is anger. Is this why the government does not care about us?' Photo from GJ!!Taiwan. CC: NC.

Dessin détourné de Banksy. “Nous n'avons ni fusils ni bombes. Nous n'avons que notre colère. Est-ce pour cette raison que le gouvernement ne fait pas attention à nous ?” Photo de GJ!!Taiwan. CC: NC.

April Chuang, un blogueur politique réputé, critique le parlement, connu sous le nom de Yuan législatif, et traite le projet de [chinois, zh] “Réglementation pour la NON surveillance des accords commerciaux.”

我敢打賭,到時候真正通過的監督條例頂多把立法院拉進來,還是一部不折不扣的不監督條例。

J'imagine que la version finale de cette réglementation devra prendre en compte l'engagement du Yuan législatif à un moment ou à un autre, mais cela restera une réglementation sans mécanisme de contrôle.

Le fait que le Président Ma refuse de donner au Parlement la possibilité d'amender l'accord a soulevé le doute et beaucoup se demandent s'il n'a pas cédé devant le principe de la Chine continentale du “pays unique”. Selon une idée largement partagée dans les milieux politiques taïwanais, la Chine n'autorise pas le parlement taïwanais à amender les accords commerciaux car elle ne reconnaît pas Taïwan en tant que pays doté d'un parlement.

Les internautes ont exprimé leur mécontentement sur PTT [zh], le système de messagerie électronique le plus répandu à Taïwan. Certains estiment que l'impossibilité du parlement à contrôler les négociations commerciales portera atteinte à la constitution et à la souveraineté de Taïwan. Satyrs05 écrit par exemple:

這不是賣台約,什麼才是賣台約

Si cet accord ne vend pas Taïwan, quelle sorte d'accord vendra Taïwan ?

Le journaliste Lee Chih-Te fait remarquer sur Facebook [zh] que le Président Ma a refusé de reconnaître, lors de sa conférence de presse, la souveraineté de Taïwan:

對於「服貿能不能退回重談」這個問題,馬政府的標準答案是:「傷害國際信用,使得以後我們談……人家都會懷疑」。[...]在周六的記者會上,連我在內我記得三次有人提出「為什麼不能重開談判」的問題,馬英九不是刻意畫錯重點,就是背誦標準答案。但馬英九和他的團隊始終沒有發現,這是人家一直在做球,做球讓你這個政府至少在措詞上保留由台灣主動發動兩岸服貿協議重談的可能性,再不會的話,我替你們造個句:「重談在國際上不是沒有先例,例如…(這些例如請中經院李淳教授去找一些),但這會讓兩岸關係付出重大代價。我們目前並不考慮重談。」

拜託馬政府,不管你想不想重談,求求你們改一下標準答案。不要讓自己成為中南海認證的兒皇帝。這是我的噩夢,我相信也是你的。

Quand on lui a demandé si on pouvait rejeter l'accord actuel et le renégocier, le Président Ma a répondu que “une telle action compromettrait notre crédibilité et ferait douter de nous pour des négociations ultérieures.” [...] Lors de la conférence de presse de samedi, je me souviens que nous étions trois journalistes à demander au Président Ma pourquoi nous ne pouvions pas renégocier. Le Président Ma n'a pas répondu à notre question ou a donné une réponse convenue. L'administration Ma n'a jamais compris qu'on leur donnait une chance de dire clairement que Taïwan peut se réserver le droit de reconsidérer l'accord. S'ils ne peuvent pas le faire, je peux leur souffler ce qu'ils doivent dire, “Il y a des exemples d'autres pays qui ont repris des négociations, par exemple…, mais cela compromettrait sérieusement les relations commerciales, et nous n'envisageons pas la possibilité de nouvelles négociations.”

Président Ma je vous en conjure. Que vous souhaitiez ou non renégocier, s'il vous plaît modifiez votre réponse. Ne devenez pas un empereur impuissant contrôlé par Pékin. C'est à mes yeux un cauchemar. Et je pense qu'il en est de même pour vous.