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#SomosTodosLorena: Les réactions du gouvernement brésilien à un incident de racisme dans une école

mercredi 3 juin 2015 à 19:14

 

Campanha de apoio a Lorena na página Preta e Acadêmica. (Foto: Facebook Preta e Acadêmica)

“Respectez nos enfants. Lorena doit avoir un espace scolaire sain. Nous sommes tous Lorena” Campagne de soutien à Lorena sur la page Preta e Acadêmica (Noire et Étudiante) Photo: Facebook Preta e Acadêmica)

Lorsque Lorena, sa fille de 12 ans, lui a confié qu'elle était la cible d'insultes racistes à l'école et que la direction ne s'était pas le moins du monde senti concernée, Camila dos Santos Reis est allée vider son cœur sur Facebook. L'histoire, qui se déroule dans une école publique de São Bernardo do Campo, à São Paulo, a été rapportée par Global Voices.

Après avoir couru sur les réseaux sociaux – plus de 75 000 partages et plus de 100 000 likes – le sujet a fini par arriver entre les mains de la Commission des Droits de l'Homme et des Minorités ou Comissão de Direitos Humanos e Minorias (CDHM) de la Chambre des Députés.

Dans une communication signée de la main du président de la commission, le député Paulo Pimenta, la CDHM condamne ces actes de racisme:

A discriminação racial é uma das formas mais odiáveis de violência contra a pessoa. Não é sem razão que a Constituição a define como um crime inafiançável e imprescritível. Quando a vítima é uma criança, o abominável é pouco para adjetivar a conduta.

La discrimination raciale est l'une des formes les plus odieuses de la violence contre la personne humaine. Ce n'est pas sans raison que la Constitution la définit comme un crime non-sujet à caution et imprescriptible. Lorsque la victime est un enfant, il n'y a pas de mot pour décrire tel comportement.

De plus, le texte souligne que l'école ainsi que les agresseurs doivent être interrogés par le Conseil Tutélaire ou Conselho Tutelar:

A escola tem o dever não só de ensinar a igualdade, mas de enfrentar os casos de violação desse princípio quando acontecem no seu seio. Diferente disso é conivência. E, a depender das circunstâncias específicas, pode ser até mesmo crime.

A outra ordem de responsabilidade é dos autores das agressões. A considerar as frases dirigidas à Lorena, seus colegas, se tiverem 12 anos ou mais, praticaram ato infracional análogo a racismo. Um deles chegou a assumir, segundo o que foi divulgado, ser “racista mesmo”: “quando eu quero ser racista eu sou racista, entendeu?”. O sistema de medidas socioeducativas existe justamente para ser aplicado quando um adolescente comete condutas que são reprovadas a ponto de serem tipos penais. E o racismo é um dos atos mais repudiados pelas nossas leis e pela Constituição.

L'école a le devoir, non seulement d'enseigner l'égalité, mais aussi de gérer les cas de violations de ce principe lorsqu'ils se passent en son sein. Sinon, il s'agit de connivence. Et, selon des circonstances spécifiques, cela peut aussi être un délit.

À une autre échelle de responsabilités se trouvent les auteurs des agressions. Si l'on considère les mots adressés à Lorena, ses collègues, s'ils ont 12 ou plus, ont commis des infractions assimilées au racisme. L'un d'eux va même jusqu'à assumer, si l'on en croit ce qui a été publié, le fait d'être “vraiment raciste”: “Quand je veux être raciste je suis raciste, t'as compris?”. Le système de mesures socio-éducatives existe justement dans ce but précis, celui d'être appliqué lorsqu'un adolescent se risque à des conduites réprouvées, au point de tomber sous le coup de lois pénales. Et le racisme est l'un des actes les plus réprouvés par nos lois et par la Constitution.

Les suites de #SomosTodosLorena (Nous Sommes Tous Lorena)

Le ministre de l'éducation Renato Janine Ribeiro avait déjà évoqué le sujet dans son discours du 13 mai, jour anniversaire, au Brésil, de l'abolition de l'esclavage en 1888. Dans le texte publié sur le Portail du Ministère de l'Éducation, le ministre a souligné la nécessité de construire une école “post-raciste” et a rajouté:

Episódios que evidenciam a presença de preconceito racial entre crianças e adolescentes – como o que aconteceu recentemente em uma escola em São Bernardo do Campo (SP) – nos alertam para o desafio de construir uma escola sem o racismo e todas as formas de preconceito. Todos os educadores, de todas as esferas da Federação, devem se sentir responsáveis por erradicar o racismo e o preconceito das nossas escolas. Esse processo deve buscar transformar o ambiente escolar num espaço acolhedor para todos, no qual o processo de aprendizagem seja colaborativo e valorize as diferenças humanas.

Des évènements indiquant l'existence de préjugés raciaux entre enfants et adolescents – comme ceux qui se sont déroulés récemment dans une école à São Bernardo do Campo (SP) – attirent notre attention sur le défi de bâtir une école sans racisme ou toutes autres formes de préjugés. Tous les éducateurs, de toutes les sphères de la Fédération (NdT: le Brésil est une république fédérale), doivent se sentir responsables de l'éradication du racisme et des préjugés de nos écoles. Cette démarche doit avoir pour but de transformer le climat scolaire en un espace accueillant pour tous, dans lequel le processus d'apprentissage est collaboratif et valorise les différences humaines.

Janine Ribeiro s'est aussi exprimé à propos l'épisode sur sa page Facebook personnelle.

Alors que toutes les déclarations officielles du gouvernement reconnaissent la gravité de l'affaire, le Secrétaire d'État à l'Éducation de São Paulo tente de minimiser les évènements. Selon un reportage publié sur le portail IG, il a présenté une autre version selon laquelle Lorena aurait demandé elle-même a changer de classe pour être avec ses amies et que c'est elle qui aurait agressé ses collègues de classe, provoquant ainsi les toubles qui ont fait suite. La mère de l'enfant dément.

Toujours selon le reportage d'IG, la directrice régionale de la Direction de l'Enseignement de  São Bernardo do Campo, Suzana Aparecida Dechechi de Oliveira, aurait classé l'affaire comme étant un “truc d'enfants” et accusé Camila de trop avoir exhibé sa fille (NdT: dans les médias).

Camila a déclaré à Global Voices que Lorena est restée dans la même école mais dans une autre classe. Selon ses dires, bien que sa fille remonte peu à peu la pente, elle continue à voir un psychologue.

Une chaîne de télévision locale de São Bernardo, TV Berno, a annoncé que le Conseil Tutélaire ou Conselho Tutelar devait se prononcer dans les prochains jours.

Espoir et introspection au Cameroun pour l'intronisation du nouveau président au Nigeria voisin

mercredi 3 juin 2015 à 16:44
Former Nigerian President Goodluck Jonathan with newly sworn-in President Muhammadu Buhari during his inauguration ceremony on May 29, 2015. Public Domain photo from the US State Department.

L'ex-président nigérian Goodluck Jonathan avec son successeur nouvellement intronisé Muhammadu Buhari pendant la cérémonie de prestation de serment du 29 mai 2015. Photo du Département d'Etat des Etats-Unis, dans le domaine public.

Le Cameroun et le Nigeria partagent une longue histoire commune, imbriquée et parfois tumultueuse, qui remonte à l'ère de la colonisation britannique, quand le Cameroun britannique était gouverné dans le cadre de la Fédération Nigériane. Lors d'un plébiscite de 1961 organisé par l'ONU, le Southern Cameroons britannique vota son indépendance en s'unissant au Cameroun français, tandis que le Northern Cameroons britannique se prononçait pour son intégration dans la fédération du Nigeria. Aujourd'hui, le Southern Cameroons constitue les régions nord-oues et sud-ouest du Cameroun, alors que le Northern Cameroons a été absorbé en éléments des Etats de Borno, Adamawa et Tabara du Nigeria.

Cameroun et Nigeria partagent aussi une frontière de 2.000 kilomètres qui coupent en deux de mêmes groupes ethniques. Et aussi de vieilles querelles frontalières, dont la plus notable est celle de la péninsule de Bakassi imbibée de pétrole, finalement réglée quand la Cour Internationale de Justice a tranché en faveur du Cameroun en 2002.

Aujourd'hui, le Nigéria est le premier partenaire commercial du Cameroun, avant la France, l'ancienne puissance coloniale. Qui plus est, au moins deux million de Nigérians vivent au Cameroun (certains disent jusqu'à six millions) tandis qu'un million de Camerounais vivent au Nigeria. Le quotidien gouvernemental Cameroon Tribune décrit les deux pays comme “collés, dos à dos comme des frères siamois”.

Vu cette proximité et cette imbrication historique, on ne s'étonnera pas que les gros événements socio-politiques au Nigeria produisent habituellement des effets sur le Cameroun. Par exemple, la crise dans la région nigériane du Delta déborde régulièrement au Cameroun avec des enlèvements et des attentats contre les postes militaires et les villages frontaliers camerounais.

L'insurrection de Boko Haram est l'exemple le plus flagrant que le Cameroun s'enrhume quand le Nigeria éternue. Ce qui avait débuté comme une rébellion contre le pouvoir nigérian s'est transformé en insurrection régionale à part entière. Le Cameroun a dû déployer plus de 6.500 soldats dans le nord pour repousser les attaques à répétition du groupe djihadiste sur son territoire, dont la plus violente a été celle de février 2015 sur Fotokol, où une centaine de civils ont été massacrés.

Exaspération contre la présidence Jonathan

Les relations entre le Cameroun et le Nigeria se sont tendues pendant les mois précédant l'élection présidentielle, du fait de l'irritation camerounaise contre qui était perçu comme la passivité et la mollesse du Nigeria face à l'insurrection islamiste ; une absence de réactivité catalysatrice d'attaques en hausse de Boko Haram au Cameroun, avec pour effets déplacements de population à grande échelle, perturbations économiques, graves pénuries alimentaires, insécurité généralisée et une crise des réfugiés sans précédent dans le Nord-Cameroun. Le porte-parole de l'armée camerounaise, le Colonel Didier Badjeck se plaignait en janvier :

On en a marre de la situation. Le Nigeria doit prendre ses responsabilités. Nous ne pouvons pas continuer à porter le poids d'une guerre dont nous ne connaissons même pas les tenants et aboutissants.

L'ire largement répandue contre le président Goodluck Jonathan s'exprime sans ambages dans ce tweet du 11 janvier d'un Camerounais furieux [NdT : avec un jeu de mot sur le prénom Goodluck qui veut dire “bonne chance”] :

C'est donc avec un intérêt tout neuf que les Camerounais ont suivi l'élection présidentielle chez leur voisin. Sans surprise, le favori de la plupart était le candidat d'opposition, le général à la retraire Muhammadu Buhari, en raison de son discours sans compromis contre Boko Haram, de sa promesse sans équivoque d'éradiquer le groupe s'il devenait président, et de sa disposition, contrairement au président Jonathan, à reconnaître et apprécier le rôle des pays voisins dans la destruction de la machine de guerre de Boko Haram. Comme il le déclarait dans un sarcasme de campagne électorale contre la présidence Jonathan :

C'est une énorme honte pour le Nigeria. Le Cameroun et le Tchad dépassent maintenant le Nigeria dans la lutte contre l'insurrection. Nous construirons la capacité et le Nigeria devra pouvoir assurer son intégrité territoriale

Ravissement après la victoire de Buhari

Dire que les Camerounais étaient seulement “contents” du résultat du scrutin présidentiel nigérian est en-dessous de la réalité. Des témoins ont décrit :

Des scènes de liesse populaire… dans certaines villes du nord du Cameroun, à l'instar de Kousseri ou Mokolo après l'annonce de la victoire de Muhammadu Buhari.

Et un chauffeur de  taxi de Kousseri d’expliquer :

c’est normal que nous soyons joyeux ! Boko Haram et Goodluck Jonathan sont l’origine de l’insécurité dans l’extrême-nord du Cameroun. Donc, qu’il soit battu aux élections rend les populations de la partie septentrionale du Cameroun heureuses n’est que justice

La satisfaction camerounaise du résultat de l'élection s'est aussi traduite par la promptitude avec laquelle le président Biya a envoyé un message félicitant son “cher frère”, Buhari, pour sa “brillante élection”, et assurant le président élu de “[sa] volonté constante de collaborer avec [lui] pour maintenir et consolider les excellentes et diverses relations existant entre le Cameroun et le Nigeria, ainsi qu'entre nos peuples frères” La journaliste Annie Payep ironise :

Dans ses déclarations d'après élection, M. Buhari a réitéré son engagement pour une approche régionale dans le combat contre Boko Haram.

BUHARI : “Avec la coopération de nos voisins, TCHAD, CAMEROUN, NIGER Boko Haram sera vaincu”.

Exactement ce que les Camerounais voulaient entendre. Comme l’écrit Cameroon Tribune :

La détermination du chef de l’Etat nigérian de faire de l’éradication de Boko Haram une priorité absolue est un motif d’espoir.

Pouce levé pour Jonathan

La conviction quasi unanime que leur pays a été empêtré dans une “guerre par procuration” à cause de l'incompétence du Président Goodluck Jonathan n'a pas empêché les Camerounais de saluer la dignité et la grâce avec lesquelle celui-ci a concédé sa défaite. Ainsi, Henry Junior a écrit dans un commentaire Facebook :

Jonathan s'est distingué dans un pays réputé pour sa production d'hommes enivrés par le pouvoir ; des hommes qui réécriraient les bordereaux de résultats électoraux et s'accrocheraient activement et jalousement au pouvoir !!!

Scribbles from the Den a répondu sur le même fil :

Quels que soient ses échecs en tant que président, et ils sont légion, l'acte singulier de Goodluck Jonathan de reconnaissance de sa défaite a désamorcé une bombe à retardement et sauvé le Nigeria d'une prise de tête inutile et trop coûteuse. Rien que pour ce point, il entrera dans les livres d'histoire.

Nkwebo Denis, le rédacteur en chef adjoint du quotidien Le Jour, s'est borné à tweeter :

Je rends hommage à Goodluck Jonathan. Vive le Nigeria !

Si seulement cela pouvait arriver au Cameroun…

La joie et la fierté des Camerounais après le résultat de l'élection se sont teintées de mélancolie et d'introspection pour la situation politique de leur pays gouverné par le même président depuis 33 ans :

Buhari intronisé président du Nigeria, Paul Biya du Cameroun intronisé plus ancien dictateur du Cameroun

Lema Abeng-Nsah, éditeur du magazine Dunia, a tweeté :

Avec se trente et quelques années de pouvoir dans les rotules, je me demande ce que pense mon Président P Biya de l'exemple de notre voisin

Dans la même veine, Nutella Machiri a tweeté :

Le Nigeria a un nouveau président ! Si ça peut arriver chez eux ça peut aussi arriver au Cameroun ou bien ? 😩

Et le jour de la prestation de serment, KF Wakai a posé la question qui est sur les lèvres de millions de Camerounais :

Les Camerounais pourront-ils un jour dire ces mots à notre roi ? Au revoir Goodluck…

L'avenir en partage

Muhammadu Buhari est entré en fonctions, et les Camerounais espèrent être à l'aube d'une nouvelle ère de coopération surtout dans la guerre contre Boko Haram :

Alors que @MBuhari prend les rênes, espoirs de coopération accrue entre les armées nigériane et camerounaise ici à Kerawa

L'attente est que la coopération s'étende aussi à d'autres domaines. Un éditorial de Cameroon Tribune l’exprime :

Au total, l’ouverture d’une nouvelle ère au Nigeria, suite à l’accession au pouvoir du général Muhammadu Buhari est une nouvelle opportunité à saisir par le Cameroun et le Nigeria pour donner un souffle nouveau à la coopération bilatérale. Condamnés à vivre ensemble, les deux pays doivent regarder dans la même direction et savoir saisir les opportunités qui s’offrent de part et d’autre. Ils ont l’avenir en partage.

A quoi pourrait ressembler le Dalaï Lama dans sa réincarnation en ‘blonde mutine’ ?

mercredi 3 juin 2015 à 12:16
This work 'Free Tibet' by Dollydraw is licensed under CC BY-NC.

Cette oeuvre ‘Tibet libre’ de Dollydraw est sous licence CC BY-NC.

Le Dalaï Lama a inspiré des auteurs de bande dessinée à Taïwan et Hong Kong après avoir récemment déclaré qu'il pourrait se réincarner en une « femme blonde mutine » aux traits séduisants, sinon « personne n'y prête vraiment attention.»

Plus sérieusement, l'emblème du bouddhisme a réaffirmé la position qui est la sienne depuis 2004 au journal britannique The Sunday Times, à savoir qu’il pourrait ne pas se réincarner du tout étant donné le projet du gouvernement chinois de s'immiscer dans le processus de réincarnation du 15ème Dalaï Lama.

Dans le bouddhisme tibétain, on pense que l'âme, après la mort biologique, peut commencer une nouvelle vie dans un nouveau corps. L'actuel Dalaï Lama, qui aura 80 ans cette année, est considéré comme le chef politique et spirituel du Tibet, tout comme l'ont été les anciens Dalaï Lama depuis 369 ans, soit l'an 1642. La réincarnation des chefs religieux au Tibet, sous le régime répressif de la Chine depuis 60 ans, est un processus sensible que Pékin manipule afin d'exercer son contrôle sur les Tibétains.

Pour aborder la controverse et apporter leur soutien au Dalaï Lama, des auteurs de bande dessinée de Taïwan et Hong Kong ont créé une page Facebook, la Dalaï Lama blonde. Ils ont dessiné un certain nombre d'images et écrit des histoires sur le futur 15ème Dalaï Lama sous les traits d'une femme blonde. La trame de leurs histoires est souvent celle-ci: «un jour, j'ai eu la révélation que ma soeur/ ma voisine/ la nouvelle étudiante était la 15ème Dalaï Lama.»

This work 'My neighbor is a Lama' by Usagihime is licensed under CC BY-NC.

Cette oeuvre ‘Ma voisine est une Lama’ de Usagihime est sous licence CC BY-NC.

This work 'My little sister was a Lama' by Dollydraw is licensed under CC BY-NC.

Cette oeuvre ‘Ma petite soeur était une Lama’ de Dollydraw est sous licence CC BY-NC.

This work by 'bumping into a wall when walking' is licensed under CC BY-NC.

Cette oeuvre, ‘Rentrer dans un mur en marchant’ est sous licence CC BY-NC.

This work 'I am a Lama...anything strange?' by LISianthus is licensed under CC BY-NC.

Cette oeuvre ‘Je suis une Lama…rien d'étrange?’ de LISianthus est sous licence CC BY-NC.

This work 'The new student is the Dalai Lama!' by Nana (koadenium) is licensed under CC BY-NC.

Cette oeuvre ‘La nouvelle étudiante est la Dalaï Lama!'de Nana (koadenium) est sous licence CC BY-NC.

This work 'How could my sister be the Lama!' by bigGoldfishbowl is licensed under CC BY-NC.

Cette oeuvre ‘Comment ma soeur pourrait-elle être Lama!’ de bigGoldfishbowl est sous licence CC BY-NC.

This work by Mincelot is licensed under CC BY-NC.

Cette oeuvre de Mincelot est sous licence CC BY-NC.

L'actuel Dalaï Lama, Tenzin Gyatso, qui vit en exil en Inde depuis 1959, a laissé entendre à maintes reprises qu'il pourrait ne pas se réincarner. Pékin affirme que « le Dalaï Lama n'a pour l'essentiel pas son mot à dire sur sa possible réincarnation » et que c'est au gouvernement chinois que revient la décision finale. Quant au Karmapa Lama, le troisième plus haut dignitaire religieux en exil du bouddhisme tibétain, il estime que « c'est au Dalaï Lama de décider s'il renaîtra.»

La Chine est officiellement athée, mais cela n'a jamais empêché Pékin d'intervenir dans les questions religieuses au Tibet. La réincarnation du 11ème Panchen Lama [fr], le deuxième plus haut dirigeant du bouddhisme tibétain, en est un exemple. En 1995, le Dalaï Lama a reconnu la réincarnation du Panchen Lama, puis Pékin l'a arrêté et remplacé par un jeune garçon de son choix.

A en juger par les précédents du gouvernement chinois dans la manipulation du processus de réincarnation, les passionnés de bande dessinée devraient peut-être préférer au final la « blonde mutine » à tout autre candidat.

Articles de GV liés:

Une carte de la répression contre les journalistes cambodgiens

mercredi 3 juin 2015 à 12:10

harassment_of_media_cambodia

Le Centre cambodgien pour les droits de l'homme a lancé un portail pour documenter les violations des droits de l'homme que les journalistes cambodgiens ont subies. La Constitution du Cambodge garantit la liberté d'expression, mais les journalistes sont toujours harcelés et tués, en particulier ceux qui signalent des abus commis par les fonctionnaires locaux et les entreprises ayant des liens avec les dirigeants.

journalists_killed_in_cambodia

Équateur : des logiciels libres pour les radios en langues indigènes

mercredi 3 juin 2015 à 12:07

Illustration d'une réalisation grâce à une bourse de Rising Voices

Capture d'écran du site de Radio Jitari Kichwa

Capture d'écran du site de Radio Jitari Kichwa

Écrit par Jonathan Finlay, La Wambra Radio.

Depuis que nous avons lancé la radio en ligne, nous avons reçu des messages de nombreuses régions à travers le monde, ce qui nous rend très heureux.

Tels étaient les mots de Marlon, très enthousiaste, directeur de la station de radio La Voz de la NAE, l'une des stations de radio qui diffusent en ligne depuis son propre site web dans la région amazonienne de l'Equateur. Tout cela grâce au projet “Shuar and Achuar: our stories, our language on the web” (Shuar et Achuar: nos histoires, notre langue sur le web).

Au cours de ce processus, les autochtones de quatre radios communautaires ont pris part au projet, y compris Radio Voz de Arutam, Radio Voz de la Nae, Radio Voz de las Cascadas et Radio Jatari Kichwa. Tout cela découle de la nécessité des communautés équatoriennes Shuar, Achuar et Kichwa d'aller au-delà des frontières traditionnelles de diffusion de leurs langues, de sorte que leurs voix puissent être entendues dans le monde entier en utilisant l'Internet. Ce besoin a trouvé une réponse en 2014 à l'invitation par Rising Voices, quand La Wambra radio a bénéficié d'un don.

Ce processus a commencé en novembre 2013 comme un espace de partage de la technique, de l'information et des connaissances en communication des stations de radio communautaires, afin que les locuteurs de ces langues puissent être la voix des mouvements, organisations et collectifs de gauche, pour construire un réseau large et auto-géré. En bref, de construire un espace collectif pour les collectifs par les collectifs.

Pour les stations La Libre et La Wambra Radio, le processus voulait dire l'autonomisation de la communication de la communauté locale, ainsi que le partage des technologies libres et alternatives par l'accompagnement et le transfert de connaissances. En particulier, ces technologies comprennent la mise en œuvre de logiciels libres sur deux serveurs que notre collectif gère actuellement.

Les deux serveurs fonctionnent avec GNU/Linux [fr] et fournissent ces services:

Le processus se poursuit et les quatre radios communautaires sont disponibles en ligne:  La Voz de la NAELa Voz de ArutamLa Voz de las Cascadas et Radio Jatari Kichwa.

Chaque station de radio met à jour son processus d'ajout de contenus qui reflète sa vision du monde, son processus d'organisation, de la musique de sa propre nation et dans sa propre langue, ce qui a été une grande contribution pour l'autonomisation des stations de radio communautaire des groupes autochtones de l'Amazonie équatorienne.