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“My Love” au secours des transports dans la capitale du Mozambique

mardi 17 juin 2014 à 19:36

[Liens en portugais] L'augmentation de la population et de la circulation des véhicules dans la ville de Maputo a entraîné une crise des transports qui s'aggrave de jours en jours, avec en conséquence de longues files d'attente aux heures de pointe.

Le système de transport public est notoirement insuffisant à Maputo. La  TPM – Transports publics de Maputo, entreprise publique qui gère le transport urbain dans la zone métropolitaine de Maputo, n'arrive pas, du fait d'une flotte insuffisante de véhicules, à répondre à la demande dans de nombreux quartiers de la ville.

Pour essayer de pallier ce manque, il existe des semi-collectifs privés que l'on appelle les ” Chapa 100″ ( niveau 100…), mais on a aussi récemment mis en place les “My love” ainsi appelés parce que les personnes qui y montent sont étroitement accolées les unes aux autres….La plupart des ces véhicules ouverts sont en mauvais état, circulent aux heures de pointe, n'ont pas d'horaire fixe, et souvent ne suivent même pas l'itinéraire prévu.

Un blogueur sociologue et diplômé universitaire, Carlos Serra, commente le retour des “My Love” sur la plateforme Olho do Cidadão (les yeux de la ville) :

Numa fila longa em pleno pico de trânsito, a meio de um Sábado, observo uma viatura de caixa aberta apinhada de pessoas. Pensando, todos estes anos depois, tinha alguma expectativa de que viéssemos a melhorar o nosso sistema de transporte urbano. Na realidade, trata-se de um regresso, afinal chegaram a ser as rainhas da estrada no princípio dos anos noventa, antes que um instrumento legal condicionasse o transporte de passageiros a determinadas características básicas, facto que originou a proliferação das carrinhas minibus (as “chapa 100”). Mas hoje, regressaram à estrada e, devido à fantástica capacidade criativa dos moçambicanos, ganharam a designação de “MY LOVE”, porque lá em cima os passageiros viajam bem apertadinhos e agarrados uns aos outros como forma de evitarem cair borda fora.

Au milieu d'une longue file de véhicules, en plein pic de circulation, un samedi, j'observais un exemplaire de ce ” véhicule en plateau”, bondé de personnes. J'espérais, depuis tellement d'années, que nous arriverions à améliorer notre transport public urbain. En fait, il s'agit bel et bien d'une régression ! Ces engins dominaient la rue au début des années quatre-vingt dix, jusqu'à ce que la Loi conditionne l'autorisation de transporter des passagers à des caractéristiques basiques précises des véhicules. Ceci avait fait apparaître les minibus du type “Chapas 100″ . Aujourd'hui, ils sont de retour, ayant gagné, grâce à la fantastique capacité d'adaptation des Mozambicains, le titre de “My love”, là-dessus en effet, les passagers voyagent étroitement serrés et agrippés les uns aux autres pour éviter de passer par-dessus bord.

A longa fila à espera do tranpsorte

La longue file d'attente en attendant un bus.

Un des facteurs qui a provoqué cette insuffisance est l'augmentation très importante de la population de la ville de Maputo. Une étude statistique de la municipalité de Maputo (pdf), effectuée par les autorités municipales, estimait la population de la ville à 1.233.424 habitants contre 1.094.315 en 2007. Cette augmentation vient d'un mouvement migratoire dans la province de Maputo vers des zones en voie d'urbanisation. Selon l’INE (Institut National des statistiques), la population de la province de Maputo a augmenté de 50% entre 1997 et 2007. Le fait que la ville de Maputo concentre la grande majorité des services et des marchés augmente encore le flux des personnes qui doivent entrer et sortir de la capitale chaque jour.

Mettant l'accent sur une série de recommandations visant à résoudre le problème des transports publics et du trafic routier dans la ville de Maputo, un article publié sur le site Mozmaníacos en mars 2013, déclarait que :

Em Fevereiro de 2008 a frota dos Transportes Públicos de Maputo (TPM) contava com apenas 32 autocarros para uma população de 1.7 milhão de habitantes (Maputo e Matola). Actualmente [2013] os TPM contam com 105 autocarros afectos aos transportes colectivos de passageiros na cidade de Maputo para um número cada vez mais crescente de utentes destes serviços.

En février 2008, la flotte des transports public de Maputo (TPM) comptait à peine 32 autobus pour une population de 1,7 millions d'habitants (Maputo et Matola). Actuellement [2013] le TPM dispose de 105 autobus affectés au transport collectif de passagers dans la ville de Maputo, ceci pour un nombre toujours plus croissant d'utilisateurs.

"My Love" circulam em todo lado, até em zonas sub-urbanas

Les ”My Love” circulent partout, jusque dans les zones péri-urbaines.

Pour améliorer cette situation de manque de mobilité, le conseil municipal de la ville de Maputo envisage un projet de voie réservée (BRT, transit de bus rapides) qui fonctionnerait à partir de 2016 sur la route nationale numéro 1, principale voie d'accès à la capitale, pour mieux gérer l'organisation du transport public.

À espera de um espaço no transporte

Attente d'une place dans un moyen de transport.

La ville  de Maputo a été le siège de grèves en 2008 et 2010 en rapport avec l'augmentation du prix des transports à la mise en service des “chapa 100”, et l'augmentation du prix des produits de première nécessité et du combustible. Depuis janvier 2014, on enregistre de constantes paralysies des transports semi-collectifs. Les conducteurs exigent une amélioration de l'état des chaussées et des points d'accès, et un réajustement des trafics qu'ils considèrent insoutenables dans la réalité actuelle. Une publication sur Facebook de la revue en ligne CanalMoz insiste sur certaines plaintes :

Os transportadores dizem que o mau estado da via está a contribuir para a degradação dos carros. Os automobilistas questionam para onde vai o dinheiro que é pago ao município em taxas, se as estradas estão esburacadas. Em adição a isso queixam-se também pelo facto de o Governo ter priorizado a inspecção de viaturas para recolher dinheiro, no lugar de reparar as estradas.

Les transporteurs rendent le mauvais état des chaussées responsable de la dégradation des véhicules. Les automobilistes se demandent où va l'argent qu'ils donnent en taxes locales alors que les rues restent pleines de trous. Ils se plaignent également du fait que le gouvernement ait donné la priorité au contrôle des véhicules ” pour récupérer de l'argent” au lieu de s'attacher à réparer les rues..

Dans l'immédiat, la société civile de Maputo prépare la création d'un “autorité métropolitaine des transport à Maputo” prévue dans le Plan directeur (pdf) pour la mobilité et les transport dans la région métropolitaine de Maputo (2013-2035).

L'ONG RUth (Rede Uthende), une initiative visant à influencer le processus politique en ce qui concerne les centres urbains et la question des transports, a lancé récemment une campagne pour une meilleure mobilité et qualité de vie dans le “Grand Maputo” et une Déclaration du citoyen (pdf) qui plaide pour la création de cette “Autorité des transports”. Cette organisation a participé aux manifestations de la journée internationale des travailleursJe ne t'aime plus, ‘My Love'!

Toutes les photographies associées à cet article sont l'œuvre de l'auteur de celui-ci.

Ayons pitié des pauvres, parlons des bonnes nouvelles !

mardi 17 juin 2014 à 16:10
CC BY AdamCohn

Les experts en communication des ONG danoises commencent à valoriser les images comme celle-ci, mais celles qui cherchent à lever des fonds se limitent souvent aux récits de détresse et de désastre. Image d'Adam Cohn (CC BY-NC-ND 2.0)

Vous les avez déjà vu auparavant : un enfant en guenilles, le regard vide, des mouches autour de ses yeux ; une mère impuissante, embrassant un enfant émacié. Il peut être douloureux de regarder ces images, elles peuvent nous convaincre de faire quelque chose, mais les images comme celles-ci ne montrent qu'un aspect de la réalité. 

Les responsables de la communication doivent toujours sélectionner un point de vue, évidemment, et je reconnais que les images tristes font parties de la réalité. Mais qu'en est-il de l'autre côté, le côté qui montre les ressources, le potentiel, le développement ? En Amérique Latine, par exemple, les femmes sont plus nombreuses à être inscrites à l'université que les hommes. En Afrique, la mortalité infantile diminue. Depuis 1990, 2.1 milliards de personnes ont eu accès à l'eau et entre 1999 et 2011 le nombre de filles allant à l'école en Afghanistan est passé de 15 000 à 2,2 millions (Source : ONU).

Ce sont des chiffres fiables qui parlent de faits incroyables – mais bénéficient-ils d'autant d'attention que les histoires de détresse et de désastres ? Je ne dit pas que notre travail est terminé et que nous avons atteint l'objectif convoité d'un monde plus équitable et juste. Mon sentiment, c'est que les histoires réellement constructives sont rarement racontées et les images positives sont rarement mises en avant. 

Danemark : De grands résultats, peu de connaissance. Chaque année, DR, la radio-télévision nationale danoise [en] et une douzaine d'ONG danoises organisent une collecte de fond nationale. Le slogan de l'édition de cette année était “Quand les mamans sont absentes”, consacrée aux orphelins, les photos de presse [da] représentant soit les présentateurs de l'émission et des enfants heureux, soit des enfants aux regards sérieux et aux yeux larmoyants. Depuis 2007, les Danois ont investi plus de 500 millions de couronnes (90,5 millions de dollars) dans des projets de développement en Afrique. C'est beaucoup et ça fait une différence. Mais qu'en est-il de l'image des pays en développement que nous reproduisons chaque année : ne faisons-nous pas la promotion d'une image déséquilibrée entre le Nord miséricordieux et le Sud désarmé et ébranlé ?

Le Danemark a une longue tradition de travail solidaire, d'aide bilatérale et multilatérale proposée par des experts et des organisations reconnues qui naviguent dans l'océan complexe qu'est l'aide au développement. C'est pour cela que voir une image aussi simpliste diffusée lors d'une collecte de fond nationale m'ennuie : Quelqu'un a besoin d'aide -> Aidons le -> Nous avons aidé -> On se sent bien. Il faut reconnaître que c'est un travail remarquable de collecte de fond, mais le récit sous-jacent sape l'objectif. La triste vérité c'est que ce type de récit est largement répandu à travers le monde. Un récent rapport présenté par DANIDA [Agence de développement international du Danemark] montre que 65% des Danois soutiennent l'aide au développement. En même temps, 64% pense que le nombre de personnes vivant sous le seuil de pauvreté dans le monde reste identique à celui d'il y a vingt ans, et que seulement 3 enfants sur 10 dans le monde vont à l'école. En réalité, 9 enfant sur 10 sont scolarisés et durant les vingt dernières années, le nombre de personnes vivant sous le seuil de pauvreté dans le monde a diminué de 700 millions. Pour faire simple, il y a eu des progrès majeurs dans bien des domaines mais apparemment les danois n'ont pas eu vent de ces informations. 

Les bonnes nouvelles en augmentation ! En 2010, une initiative a été lancée. Elle a pour objectif de communiquer les résultats positifs provenant des pays en développement pour une prise de conscience parmi les danois en créant un contre-poids aux nombreuses histoires de catastrophes. L'initiative s'appelle World's Best News (Les meilleures bonnes nouvelles) et utilise comme point de départ, les Objectifs du Millénaire des Nations Unies. Le projet a été initialisé par DANIDA et l'ONU, en collaboration avec 90 ONG danoises et 90 entreprises. Une association vraiment unique avec l'objectif non-conventionnel de diffuser des bonnes nouvelles. 

Pour tout vous dire, je travaille pour World's Best News et mon opinion sur cette initiative est donc biaisée, mais je voudrais partager avec vous ceci : il se passe quelque chose dans le monde des ONG. De plus en plus d'ONG prennent contact avec World's Best News pour avoir des conseils sur la façon d'élaborer leur communication et leurs campagnes de façon plus constructives. World's Best News n'est pas le seul intervenant. En 2012, le rédacteur en chef Ulrik Haagerup a publié un livre intitulé “Constructive News: A Confrontation with the Negative Worldview of the Press” (Information constructive : confrontation avec la vision du monde négative de la presse). Une provocation évidente vis à vis des médias. Haagerup montre du doigt le pouvoir de la presse et encourage les journalistes à exercer leur pouvoir avec grand soin ainsi qu'à pratiquer un journalisme critique et constructif. Un an plus tôt, en 2011, l'ancienne productrice déléguée et reporter, Cathrine Gyldensted, avait publié son rapport de master de l'Université de Pennsylvanie en ligne. Son étude montre que la consommation et la production d'informations classiques ont, toutes deux, un impact émotif négatif considérable sur les journalistes ainsi que sur leurs lecteurs, et qu'une présentation positive pourrait être à la base d'un énorme changement potentiel dans les médias d'actualités. L'autre découverte importante c'est que trop de négativité crée l'apathie. Pour obtenir une réponse et une réaction de nos lecteurs, Cathrine Gyldensted conclut que nous devons montrer une porte de sortie, une solution envisageable : une étincelle d'espoir.

Sans vouloir dire que nous devrions aller vers l'extrême en ne parlant que des informations positives – ça, ce serait aussi peu efficace – mais des informations nuancées, équilibrées et constructives. Ceci nous ramène au monde des ONG. Les équipes de communication des ONG danoises montrent de plus en plus d'intérêt pour une communication constructive, les collecteurs de fond, en revanche, en montre généralement peu. Une amie, collectrice de fonds, m'a dit ce que les chiffres lui racontaient : ils récoltent plus d'argent avec des campagnes montrant des enfants en guenilles que celles où les sujets photographiés sont mieux habillés. Cependant, à en croire les recherches de Cathrine Gyldensted, trop de guenilles finiront pas créer de l'apathie et l'apathie est peu propice aux donations sur le long terme. L'espoir, d'un autre côté, motive les gens. 

Je crois que ce n'est qu'une question de temps avant que les lecteurs et les donateurs accordent de l'importance aux récits constructifs. C'est un cercle vertueux, quelqu'un doit être à l'avant-poste pour lancer la machine.  

Bénin: Changement climatique et vulnérabilité des populations villageoises

mardi 17 juin 2014 à 15:10

Dans un billet publié sur washjournalists.wordpress.com Alain TOSSOUNON du Bénin, membre du Réseau ouest africain de journalistes pour l'eau et l'assainissement, rapporte à propos du rapport d’Evaluation des besoins post catastrophes produit par le gouvernement et le Système des Nations Unies en 2011, qui avait causé la mort de plusieurs personnes et provoqué des dégâts estimés à près de 78,3 milliards de FCFA (près de 160 millions USD):

Aujourd’hui, “dès la tombée de la pluie, j’ai peur et je suis inquiète”, confie Élisabeth Kpossou, une habitante du village. C’est le même sentiment chez sa voisine et amie, Alice Codjo.

Pourtant, il y a encore quelques années, les inondations cycliques faisaient partie de la vie de ces paisibles communautés. Et loin d’être une fatalité, elles en avaient fait une opportunité en profitant de la fertilité du sol après le retrait des eaux pour obtenir de bons rendements des cultures. Depuis peu, cette époque est révolue et actuellement, “tout a changé”, raconte le chef de village, Samuel Boton qui, nous apprend que “maintenant, les inondations sont plus ravageuses”…..

En effet, à l’instar de ces deux villages de la commune d’Adjohoun comptant 56 455 habitants, c’est le pays tout entier qui a été durement frappé par cette catastrophe. Sur l’ensemble du pays, le bilan était lourd et les dégâts importants. On a dénombré 46 morts avec plus de la moitié des communes sinistrées (55 communes sinistrées sur les 77 que compte le Bénin). Au total, 21 communes étaient sévèrement affectées, 680.000 personnes touchées et de vastes superficies de champs englouties par les eaux. Sans oublier les maladies hydriques telles que les diarrhées et vomissements, les affections cutanées, les affections gastro-intestinales et respiratoires et les maladies endémiques comme le paludisme qui ont durement affecté les populations.

Chine : déménager pour déjouer les injustices du concours d'entrée à l'Unversité

mardi 17 juin 2014 à 13:10
A protest in Shanghai back in 2012 against the opening up of the city's Gaokao to non-Shanghai residents. Photo from Chen Wei Bin's blog.

Manifestation à Shanghai en 2012 contre l'ouverture du gaokao de la ville aux résidents non Shanghaiens. Photo de Chen Wei Bin's blog.

 C'est à nouveau l'heure du gaokao. Chaque année au cours du mois de juin, depuis 1978, des millions de jeunes Chinois passent le redoutable concours national d'entrée dans l'enseignement supérieur. S'y joue l'espoir d'intégrer une université et par là même de gravir l'échelle sociale de la façon reconnue comme la plus méritoire. 

Les étudiants se préparent en enchainant les heures de travail, parfois jusqu'à cumuler d'épuisantes nuits blanches. Les parents font ce qu'ils peuvent, certains de façon plus originale que d'autres

Le test est supposé donner à tous les étudiants une chance égale d'accéder à l'enseignement supérieur quel que puisse être leur niveau ou lieu de vie. Mais les inégalités entre chaque zone d'examen restent problématiques. Le souci principal tient au système de quotas qui avantage les étudiants originaires de certaines régions de Chine au détriment d'autres. De là des potentiels abus consistant à déménager dans les territoires les plus favorables.  

Avec un système de répartition des quotas propres à chaque province, les locaux ne voient pas d'un très bon oeil l'augmentation de la concurrence provoquée par les mouvements migratoires des parents d'élèves. En janvier 2014, une figure importante des droits civiques chinois, Xu Zhiyong, a été condamnée à quatre ans de prison pour “outrage à l'ordre public” après avoir aidé des “parents migrants” à organiser une manifestation en 2012 sans l'autorisation des administrations pékinoises en charge de l'éducation, réclamant que leur enfant puisse passer son concours à Pekin. 

A cette époque néanmoins, se déroulaient dans les principales villes du pays des contre-manifestations s'opposant à l'idée de protéger cette chasse gardée des résidents locaux. Les règles avaient fini par être assouplies de sorte à autoriser quelques étudiants d'autres provinces à passer le concours loin de leur domicile officiel, Pékin faisant alors figure d'exception. 

Ce sujet d'inégalités fait l'objet d'une vidéo récemment téléchargée par Feideshou (飛碟說). Ce dernier, producteur de vidéos en ligne indépendant, l'a postée sur la principale plateforme de vidéos chinoise, Youku. Cette explication en vidéo de l'injustice du système a été visionnée plus d'un million de fois et a donné lieu à plus de 1400 commentaires. Vous pouvez consulter ci-dessous la copie de sauvegarde postée sur Youtube par Feideshou ainsi que les sous-titres traduits par Global Voices : 

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Dans la partie consacrée aux commentaires, le débat est toujours vif quant à l'équité du gaokao. “Personne ne peut critiquer” (誰都說不得) estime que l'injustice est partie intégrante de nos vies et doit être acceptée : 

是不咋公平,各地的大学主要是对本地的考生比较优惠。在大学眼里,高考600分和高考550分的学生,素质都差不多,并没天才到哪儿去。能跟上学校教学就可以了,对当地学生优惠下,挺现实的。不公平就是这么个现实,沿海城市人均收入远高于内地,大家伙能做的,不也只有去北上广深打工吗?教育现状不会改变,只有自己努力,考验总是全国统一考试和录取了吧。

Cela est injuste. Tous les universités favorisent actuellement les étudiants locaux. Pour ces dernières, qu'un étudiant obtienne 600 ou 550 points revient au même. Il n'y pas de récompense du talent. Ils acceptent les étudiants dès lors qu'ils s'avèrent capables de suivre le programme enseigné. Le fait de favoriser les locaux n'est pas tant affaire de justice qu'une question pratique. La question de l'injustice fait partie de la réalité des choses. Dans les régions littorales, les revenus sont plus élevés que dans les terres. Les gens s'en accommodent en déménageant afin de trouver du travail à Shenzhen et dans le Guangdong. Le système académique ne va pas changer. Chacun doit trouver sa propre manière d'accéder à l'université.

Le système d'examen américain pourrait être plus équitable que son équivalent communiste chinois : on doit à oceanswimmer la remarque sarcastique suivante  : 

考美国的SAT不分北京户口 河南户口 美国大学择优录取 遗憾的是 高考公平只能体现在考美国的大学 呵呵 北上广考生暂时得到了巨大好处 可长远来看 天朝损失了的一种精神

Le SAT américain ne fait pas la différence entre un Pékinois et un résident de Henan. Les universités américaines sélectionnent les meilleurs étudiants. Le plus triste dans cela c'est que le caractère supposément équitable du gaokao se reflète seulement au travers du système éducatif américain. Haha. Ceux qui ont déménagé au Nord afin de passer le gaokao ont profité des lacunes du dispositif. Au long cours, l'Empire du Milieu perd ainsi son esprit d'équité.

Festival Ghana – Brésil à Natal pour animer le football

lundi 16 juin 2014 à 22:31

Fabio Santana, Observateur de France 24 à Natal (Brésil), a écrit un billet sur mondial2014.mondoblog.org à propos des supporters du Ghana, accompagné d'une vidéo sur Youtube qui a déjà enregistré plus de 10 400 visites:

L’équipe de Ghana est arrivée à Natal dans le  samedi 15 juin, pour son premier match de Coupe du monde 2014, où elle affrontera ce soir à minuit (19 heures heure locale) l’équipe des Etats-Unis au stade Arena des Dunas.

Même à 4000 kilomètres de chez eux, les Ghanéens ne seront pas seuls. Environ 700 d’entre eux sont arrivés à Natal pour supporter leur équipe. Hier après midi, ils ont remporté tous les suffrages en matière de bonne humeur à Natal. Ils étaient une bonne dizaine a célébrer leur équipe dans le plus grand centre-commercial de Natal, une mise en bouche avant le match de ce soir.