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Seize personnes dans un mototaxi, dans la campagne indienne

lundi 5 août 2013 à 11:46
Cramming sixteen people in an autorickshaw. Image by Kiruba Shankar.

Comment tasser 16 personnes dans un rickshaw à moteur. Photo de Kiruba Shankar. Utilisation sous License Creative Commons (BY-NC-SA 3.0)

Kiruba Shankar, blogueur, membre de la communauté TED et entrepreneur, raconte comment, dans l'Inde rurale, un rickshaw à moteur construit pour transporter 4 passagers peut en contenir 16 :

C'est mathématique : Trois devant (dont le chauffeur). Quatre sur le siège arrière. Trois sur le petit siège en bois face au siège arrière. Deux qui s'accrochent sur le côté. Et pour finir quatre dans le coffre. Bienvenue au village !

Émouvants ou hystériques, les poèmes de parents deviennent viraux au Japon

dimanche 4 août 2013 à 19:50

[Tous les liens conduisent à des pages en japonais, sauf mention contraire.]

Au Japon, les utilisateurs de Twitter ont dernièrement parsemé leurs tweets d'allusions à l'éducation de leurs enfants. Mais ils ne parlent pas  du fait que les salariés japonais utilisent moins leur congé parental. Ils ne parlent pas non plus de la très débattue loi sur la politique d'éducation sur les plateformes des partis politiques japonais, comme lors de la récente 23ème élection de la Chambre des conseillers [en].

Délaissant la politique, les net citoyens japonais écrivent tout simplement des poèmes, sur ce qu'est être parents et partagent leurs expériences sous le mot-clic #途中から育児の話になるポエム, qui signifie, “Soudain, un poème sur l'éducation d'un enfant”.

parmi les messages publiés sous ce mot-clic, on trouve à la fois les problèmes et les joies d'être parent. Les pères et les mères expriment leur vécu dans différents styles littéraires : parodies de chansons célèbres ou posts plein d'humour et d’auto-ironie. 

Une mère exprime ses pensées pleine d'amour à ses enfants profondément endormis avec un voeux sincère :

Ton visage endormi à côté de moi est si doux. Reste calme s'il te plait et ne te réveille pas avant le matin.

@wandayou_ parle de l'aide qu'apporte un parent à un enfant sans que celui ci ne s'en aperçoive :

Tu peux le faire . Oui, tu peux le faire. Je t'ai donné un petit coup de pouce, encore et encore. Encore et encore, je t'ai tapé dans le dos, et tu souris toujours doucement, jusqu'à ce que j'abandonne et te repose sur le lit…Je le savais!  Tu as fait ton rot.

Ukey propose des vers humoristiques sur la paternité  :

Oh non, s'il te plait / Sois gentil avec moi / n'agrippe pas mon sein comme ça / je suis Papa, je n'ai pas de lait

Green_daram, mère d'un bébé, a écrit sur les petites attentions d'un enfant.

Quelle que soit ma fatigue, tu me souris. Puis tu touches mes cheveux comme pour m'encourager et les enduits de porridge.

D'autres internautes se sont joints à ces parents pour évoquer, pince-sans-rire, les expériences quotidiennes :

S'il te plait ne lache jamais ma main.
Je sais que tu partiras un jour, mais s'il te plait, reste avec moi pour l'instant.
Non, s'il te plait, ne tire pas sur mon bras. S'il te plait, marche avec moi sur la même route.
Ou essayes-tu de te faire écraser ?

Un sentiment au delà des mots. Tout ce que je peux faire est de te serrer contre moi, juste te serrer contre moi.  Comment ce cloporte est-il sorti de la machine à laver ?

Stop. je ne veux rien entendre maintenant. Je ne veux pas entendre ces mots. Tu me regardes, avec des yeux qui sont rarement aussi sérieux. Je sais ce que tu veux dire….c-a-c-a.. Oh zut, il n'y a pas de toilettes par ici.

@fumipol parphrase “ Tristesse souillée” [en], un célèbe poème écrit par le poète et traducteur japonais  Chūya Nakahara [en]:

Tristesse souillée. Nous louons cette maison. S'il te plait ne gribouille pas sur ça.

Ces tweets ont été rassemblés et classés par sujets sur Togetter et Naver,  outils en ligne qui permettent d’élaborer des histoires en agrégeant des citations prises sur les médias sociaux. Les lecteurs ont confié leurs impressions :

Ce recueil de poèmes montre clairement que l'amour pour un mari et l'amour pour un enfant sont vraiment différents. LOL. Si mon mari faisait ça, vraiment, je ne lui pardonnerais jamais.  XD

C'est intéressant. Tous les enfants font la même chose. LOL. Ne le ratez pas ça, vous qui êtes maman !  #途中から育児の話になるポエム, La meilleure sélection est sur Naver.

Proofreading:Keiko Tanaka, L. Finch

Bangladesh : deux femmes arrêtées après leur mariage secret

dimanche 4 août 2013 à 15:45

Tous les liens renvoient à des pages en anglais, sauf mention contraire.

Au Bangladesh, une femme musulmane et une femme hindoue ont été arrêtées après s'être mariées en secret. Il s'agirait du premier mariage homosexuel dans le pays, malgré les lois interdisant une telle union.

Après s'être enfuies de Pirojpur, une ville au sud-ouest du pays, les jeunes femmes de 21 ans et de 16 ans, qui se sont rencontrées alors que la première encadrait la seconde pour ses études, se sont rendues dans la capitale à Dacca pour se marier et vivre ensemble. Mais le père de l'une elles ayant fait une déposition pour recherche d'une personne disparue après la fugue de sa fille, la police les a retrouvées toutes les deux vivant ensemble dans une habitation louée à Dacca peu de temps après.

Au Bangladesh, tout type de relation homosexuelle dont le mariage est illégal et soumis à des peines comme l'emprisonnement ou jusqu'à dix années de travaux d'intérêt général. Les signes publics d'affection entre amis du même sexe sont très communs et ne soulèvent aucune controverse. Cependant, une forte opposition à l'homosexualité découle des traditions religieuses dans ce pays à majorité musulmane. Les communautés homosexuelles existent au Bangladesh mais restent des minorités cachées (voir cet article de Global Voices).

World homosexuality Laws. Click on image to see legend. courtesy Wikimedia Commons. CC BY-SA 3.0

Les lois sur l'homosexualité dans le monde. En rouge, les pays où sont en vigueur les peines d'emprisonnement (jusqu'à la perpétuité) et en marron sombre, des peines de mort. Cliquez sur l'image pour voir la légende. Cédée par Wikimedia Commons. CC BY-SA 3.0.

La nouvelle a fait des vagues sur tous les médias sociaux du Bangladesh et a provoqué la colère de certains.

Mais nombreux sont ceux qui ont bien accueilli ce premier mariage homosexuel au Bangladesh. Golam Rabbani [bn] a écrit sur sa page Facebook :

যে দুটি মেয়ে বিয়ে করেছে তাদের জন্য শুভকামনা রইলো… জীবন সুন্দর… তাদের এ সাহসের জন্য অভিনন্দন তাদেরকে… জয় হোক জীবনের…

Tous mes meilleurs voeux aux deux jeunes femmes pour leur mariage… La vie est belle… Je salue leur courage… Que la vie soit la gagnante…

Le blogueur de la Diaspora Avijit Roy a rédigé sur son blog de nombreux articles scientifiques sur l'homosexualité. Il a loué le courage de ces deux femmes dans une note postée sur Facebook, dans laquelle il mentionne que l'une d'elle était assez hardie pour demander à la police qui l'interrogeait :

একটা ছেলে যদি একটি মেয়েকে ভালো বাসতে পারে, তবে একটা মেয়ে কেন আরেকটা মেয়েকে ভালোবাসতে পারবে না?

Si un homme peut aimer une femme, pourquoi une femme ne le pourrait pas?

Cependant, nombreux sont ceux qui n'ont pu accepter le mariage. Beaucoup de commentaires négatifs ont été observés dans la section des commentaires des articles d'actualité mis en ligne.

Le blogueur et utilisateur de Twitter Mehedi Akram (@mehdiakram) parle d'invasion de la culture occidentale :

Un mariage entre deux femmes! http://t.co/aX2o5V2D5R Que verrai-je encore jour après jour ? Voici donc la domination de la culture occidentale :D

D'autres sont allés plus loin. L'année dernière, le Dr. Muhammad Yunus, un économiste et lauréat bangladais du Prix Nobel, et 3 autres titulaires du Prix Nobel de la Paix, ont publié un communiqué appelant à la légalisation de l'homosexualité. Après l'annonce du mariage homosexuel entre ces deux femmes, l'”Ulama Masayekh Sanghati Parishad”, une association de religieux musulmans, a accusé le Dr. Yunus de promouvoir le mariage homosexuel au Bangladesh et a appelé  à son arrestation et sa condamnation [bn]. Ils ont aussi appelé à le boycotter socialement et ont programmé une occupation du Yunus Center.

D'autres ont fait preuve de tolérance. Un commentateur du nom de Notum a déclaré sur le blogpost de Kanij [bn], sur la plateforme bangla Somewhereinblog.net qui couvre les faits d'actualité :

সমকামিতাকে আমি ভালো মনে করি না… কিন্তু এটা তাদের ব্যক্তিগত ব্যাপার… তাই তাতে আমি নাক গলাবো না…

Je ne soutiens pas l'homosexualité… mais ceci est leur vie privée… Je ne m'impliquerai donc pas dans ce sujet…

Le photoblogueur Pranabesh Das (liens indisponible) a écrit sur Facebook au sujet de l'arrestation de ces deux femmes et sur la mauvaise publicité qu'elles doivent subir :

Elles sont juste malchanceuses d'être nées dans le mauvais pays à un mauvais moment.

Ceci est de l'Amour. Image de MOKOtheCRazy. CC BY-NC-ND

Le blogueur et étudiant en droit Rayhan Rashid [bn] reconnaît qu'il s'agit là d'un exemple unique au Bangladesh, remarquable pour quatre raisons :

(১) যে সমাজে নারীর নিজের কোনো পছন্দ অপছন্দ থাকতে নেই, সেখানে তারা নিজেদের পছন্দকেই প্রাধান্য দিয়েছেন;
(২) তারা দু'জন ভিন্ন ধর্মের, একজন তো আবার সংখ্যালঘু ধর্মের। কিন্ত তাদের সম্পর্কের কাছে সে দেয়াল দাঁড়াতে পারেনি;
(৩) ধর্মীয় গোঁড়ামীর দেশে সম-লিঙ্গের সম্পর্কের সাহস দেখিয়ে নিজের মতো করে ঘর বেঁধেছেন;
(৪) দেশের আইনে ফৌজদারী অপরাধ জেনেও নিজেদের বিবেক, পছন্দ এবং সম্পর্কের সাথে কোনো ধরনের আপোষ করেননি দু'জন।

  1. Dans une société dominée par les hommes où les demandes des femmes sont ignorées, ces dernières viennent d'exposer leurs propres envies.
  2. Les deux femmes sont de religion différente, dont l'une provient d'une minorité religieuse. Mais ces différences n'ont pas arrêté leur relation.
  3. Dans une société religieuse très conservatrice, elle ont démontré leur courage par leur relation homosexuelle et ont commencé leur vie commune en suivant leur choix.
  4. Ces deux femmes n'ont pas trahi leurs sentiments, leurs choix et leur relation bien que l'homosexualité soit pénalisé dans le pays.

Le blogueur Vaskor Abedin [bn] a trouvé qu'il y avait surtout des voix masculines dans le débat :

[...] গতকাল দুই নারীর সমকামী সম্পর্কের খবর নিয়া নিউজ পোর্টাল আর সোশ্যাল নেটওয়ার্কিং সাইটগুলিতে যেমন প্রতিক্রিয়া হইলো তাতে পুরুষালি জাজমেন্টের সেক্সিস্ট উত্তাপটা বেশ টের পাইলাম [...]

[...] Dans tous les débats de la journée d'hier au sujet du mariage homosexuel, sur les médias traditionnels ou sociaux, j'ai ressenti comme un ton sexiste de mâle dominant. [...]

Quelques jours auparavant, un leader islamiste a comparé les femmes à du tamarin (“tetul” en bangla) lors de son sermon, que les hommes salivaient en les regardant et qu'elles devaient donc rester à la maison. Un réalisateur renommé, Mostofa Sarwar Faruki, a mentionné ceci sur Facebook:

Si cette information est vraie, nous avons ici le premier couple officiel lesbien de Bangladesh. Dans un pays où le Hujur (homme religieux) Tetul prêche que les filles ne doivent pas fréquenter les garçons, comment sera considéré une telle fréquentation fille-fille? Impatient de connaître les prochains épisodes.

 

De nombreuses personnes ont qualifié les média d'irresponsables pour avoir révélé les identités et les images des jeunes femmes, redoutant que cela pourrait mettre leur vie en danger et les écarter de la société. Shaugat Ali Sagor a écrit [bn] :

যারা নাগরিকের ‘প্রাইভেসি’ ‘প্রাইভেসি’ বলে গলা ফাটান, তারা কি … [সমকামী তরুণী] আর … [সমকামী তরুণী] এর ‘প্রাইভেসি'কেও সম্মান দিতে প্রস্তুত। নাগরিক হিসেবে তাদেরও তো ‘প্রাইভেসি’ আছে। নাকি?

A tous ceux qui pleurent en parlant de la “vie privée”… Respecteront-ils la vie privée du couple? Elles aussi ont droit à leur vie privée en tant que citoyennes du pays, n'est-ce pas?

Le journaliste et écrivain Anisul Haque a exprimé son indignation suite à la publication des identités et des adresses de deux jeunes femmes dans son commentaire sur le post de Mostofa Sarwar Faruki :

[...] J'ai peur que nous dépassions les limites, nous violons leur droit à la vie privée en publiant leur photo, leur nom, leur adresse. Pourront-elles vivre dans cette société après cette information? Les journalistes ont-ils le droit de détruire la vie d'un citoyen?

Boys of Bangladesh, un groupe LGBT, a fourni de nouvelles informations sur les deux femmes sur sa page Facebook :

MISE A JOUR sur [les deux femmes] : Comme vous le savez déjà, [la jeune fille de 21 ans] est actuellement en garde à vue et [la jeune fille de 16 ans] est retournée au sein de sa famille. [La femme de 21 ans] a été arrêtée pour détournement et trafic de mineurs. [...] La protection des deux jeunes femmes impliquées est une préoccupation immédiate. Deuxièmement, déposer plainte avec le Conseil de Presse pour avoir rendu publique leur identité, du moins celle de la mineure. Nous essayons aussi d'organiser une réunion urgente pour formuler une réponse stratégique concernant les difficultés immédiates et, sur un plus long terme, pour la reconnaissance officielle du sentiment et des relations homosexuels.

‘Rewire', un livre du co-fondateur de Global Voices Ethan Zuckerman

dimanche 4 août 2013 à 11:19

Dans son essai Rewire, le chercheur et activiste Ethan Zuckerman, co-fondateur de Global Vocies, analyse pourquoi le potentiel de communication attaché à la technologie ne conduit pas obligatoirement au renforcement du lien entre humains. Pour ceux qui s'intéressent à une perspective plus large, Ethan Zuckerman réfléchit dans cet ouvrage aux défis et au chemin déjà parcouru dans la mise en relation sur Internet des personnes, par-delà leurs différences culturelles.

Les fleuves du Bangladesh disparaissent

dimanche 4 août 2013 à 00:24

Lors de la naissance du Bangladesh en 1971, le pays comptait approximativement 24.000 km de fleuves et affluents. Après quatre décennies, de nombreux fleuves meurent du fait principalement de la gestion unilatérale des eaux et des barrages construits par le grand voisin en amont l'Inde. Wahidul Islam de Poltalk relève le problème et ses conséquences.