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Brésil : un documentaire en mémoire des expulsions du Pinheirinho

jeudi 27 février 2014 à 09:39

 

Capture d'écran du site du documentaire somostodosofilme.com

Capture d'écran du site du documentaire SomosTodosOFilme.com. Entre les photos des habitants de la communauté Pinheirinho, on distingue les mots injustice, souffrance, douleur, violence, honte, révolte.

(Article d'origine publié le 23 janvier 2013 en portugais. Sauf mentions contraires, les liens mènent vers des contenus en portugais.)

Deux ans après la violente expulsion des habitants du “Pinheirinho”, communauté de la ville de São José dos Campos, dans l'état de São Paulo, le grand public peut désormais assister au court-métrage documentaire “Somos Todos“ ["Nous sommes tous Pinheirinho”], sorti officiellement. Le film est disponible en ligne, et recueille les témoignages de victimes de cet épisode (connu sous le nom du “Massacre du Pinheirinho” – en français) et de militants soutenant cette cause :

Eram seis horas da manhã, em janeiro de 2012, quando oito mil pessoas, assustadas, começaram a chorar. Pinheirinho dali em diante não seria mais o lar que construíram há cerca de oito anos. Somos Todos dá rosto aos Pinheirenses e voz a dor de quem até hoje espera solução para uma reintegração de posse repleta de contradições judiciais e humanas.

Un jour de janvier 2012, à six heures du matin, huit milles personnes, effrayées, se mettent à pleurer. A compter de ce jour, Pinheirinho ne sera plus jamais le foyer qu'elles ont construit il y a près de huit ans. [Le court-métrage] “Somos Todos” donne un visage aux habitants de la communauté de Pinheirinho et donne à entendre la douleur de ceux qui, jusqu'à aujourd'hui, attendent une solutions pour récupérer leurs biens, selon un processus chargé de contradictions judiciares et humaines.

“Somos Todos” est sorti à Recife un an après l'expulsion, soit en janvierr 2013, et a déjà reçu des prix dans plusieurs festivals, notamment lors de celui de Visões Periféricas [Visions périphériques] à Rio de Janeiro, dans la catégories des “frontières imaginaires”, et le prix decerné par le jury de Porta Curta [site dédié aux courts-métrages brésiliens]. On peut ainsi voir le documentaire en version complète sur Youtube ou sur le site du projet.

Voici une présentation synthétique du documentaire d'après la description fournie par ses réalisateurs et producteurs, Bruna Monteiro e Nathália Dielú :

Sobre nós, muito mudou depois do Pinheirinho. Crescemos tanto depois de ouvir os pinheirenses, depois de sentí-los. Hoje, olhamos para o lado com muito mais força, muito mais vontade de transformar. Olhamos também para as nossas lutas pessoais de um jeito diferente, mais maduro. As casas do Pinheirinho foram destruídas. Os sonhos dos Pinheirenses, não. E para que haveríamos de nos emudecer, se os sonhos, tão grandes, transformam a vida, o mundo? Nós, Bruna Monteiro e Nathália Dielú, escrevemos cada um dos textos que vocês acabaram de ler. Nós, fizemos as entrevistas nos abrigos, na associação. Nós seguimos nessa direção pelo simples e enorme desejo de fazê-lo nos acompanhar. Não só no Pinheirinho de São José dos Campos, mas nos tantos que estão muito perto dos nossos olhos. Nós só conseguimos porque pessoas especiais nos ajudaram nessa missão. Esse site é resultado de um sonho, o de inspirar pessoas, o de lembrar o Pinheirinho como um episódio triste, que não pode ser abandonado. Nem por você, nem por nós.

Beaucoup de choses ont changé pour nous depuis [notre documentaire sur] le Pinheirinho. Nous avons tant grandi après avoir entendu les habitants de la communauté et ressenti ce qu'ils éprouvent. Nous regardons aujourd'hui les choses autour de nous avec beaucoup plus de force et beaucoup plus de volonté de les transformer. Notre regard sur nos luttes personnelles est différent, plus mûr. Les maisons du Pinheirinho ont été démolies, mais pas les rêves de ses habitants. Pourquoi devrions-nous donc nous murer dans le silence si les rêves, aussi grands soient-ils, permettent de transformer la vie et le monde ? Nous, Bruna Monteiro et Nathália Dielú, ont écrit chacun des textes que vous venez de lire. Nous avons conduit tous deux les entretiens dans les abris et dans [le local] de l'association. Nous poursuivons dans cette direction en raison de notre simple et profond désir que continuent de nous accompagner non seulement ceux de Pinheirinho de São José dos Campos, mais tous les autres qui nous entourent. Nous ne sommes parvenus [à réaliser ce documentaire] que parce que des êtes d'exception nous ont aidé dans cette mission. Ce site est le résultat d'un rêve : celui d'inspirer d'autres personnes, celui de se souvenir du Pinheirinho comme d'un épisode malheureux, que ni vous, ni nous, ne devons laisser tomber.

Venezuela : Internet s'éteint à Táchira

jeudi 27 février 2014 à 09:30

Après seize jours de manifestations à travers le Vénézuela, Internet s'est éteint dans l'état du Táchira, pendant près de 36 heures. Les utilisateurs de Twitter et les sites d'informations ont rapporté que l'électricité semblait avoir été coupée également dans la région. Le 21 février, le journal vénézuélien El Universal a twitté : 

10:59 pm Les voisins de l'état du Táchira déclarent avoir passé les 24 dernières heures sans service Internet de CANTV.

Moises Maldonado, un ingénieur du Táchira, a twitté :

Dans le Táchira nous n'avions ni Internet, ni eau, ni lumière, ni nourriture, ni essence, ni transport [en commun], ni commerce. Mais on a des couilles, c'est ce dont le Vénézuela a besoin maintenant. 

C'est dans le Táchira que les manifestations ont commencé. Les répressions violentes des manifestants ont été particulièrement sévères dans l'état et beaucoup ont déclaré avoir vu des hélicoptères militaires voler au-dessus de leurs têtes. Noticiero24 a twitté : 

TÁCHIRA : zone militarisée sans internet http://t.co/81M2oHarsj les survols reprennent et les barricades sont maintenues. 

Les pannes d'Internet de cette ampleur sont sans précédent au Vénézuela. Mais ce n'est pas le cas du blocage du Net. Durant les six derniers mois, alors que l'inflation s'est envolée, dépassant les 50%, les sites d'évaluation en monnaies étrangères ont été beaucoup bloqués. Depuis que les manifestations se sont amplifiées la semaine dernière, des centaines de blogs et de site web couvrant les informations et les questions politiques ont été déclarés bloqués, à la fois sur Twitter et sur Herdict, une plate-forme de crowd-sourcing. Pendant plus d'une semaine, les utilisateurs du pays ont relevé des difficultés pour accéder à Twitter et une baisse brutale de la qualité de connexion à Internet. 

Au cours de cet incident plus récent, certains citoyens ont expliqué que le blocage ne concernait que le fournisseur CANTV gérés par le gouvernement mais qu'ils étaient capables de d'accéder à Internet via des connections mobiles. Mais d'autres  se disaient qu'ils étaient aussi incapables d'aller en ligne en utilisant d'autres fournisseurs. La journaliste Lorena Arráiz a twitté : 

Cela fait maintenant 24 heures que nous n'avons pas internet par ABA. 

Après deux jours de black out, le service est revenu. Le ministre des Sciences et des Technologies Manuel Fernández s'est excusé pour l'interruption, disant qu'il y avait eu des “problèmes dans le nord du Táchira et à San Cristóbal,” provoqués par de nombreux “incendies dans la ville”. 

Séances de photos de mariage « made in China »

mercredi 26 février 2014 à 20:58

En Chine, pour la plupart des couples organisant leur mariage, la séance de photos occupe une place très importante.  Ces séances, qui supposent généralement plusieurs tenues et décors différents, peuvent coûter jusqu’à 15 000 USD.

ChinaFile présente le travail du photographe Guillaume Herbaut : des clichés de futurs mariés prenant la pause ou se reposant entre deux séances photo. Plus que la joie et le bonheur du mariage, Guillaume Herbaut voit dans cette tradition une aliénation et un sentiment de solitude

La médaille d'or olympique ‘volée’ à Yu-Na Kim provoque un mème Photoshop

mercredi 26 février 2014 à 09:51

[Tous les liens sont en anglais, sauf indication contraire]

Messages, réactions incrédules et malédictions de la part d'internautes (pas seulement sud-coréens): des mouvements de colère ont éclaté lorsque la patineuse russe Adelina Sotnikova a remporté l'or olympique face à la légende Yu-Na Kim, la patineuse coréenne, à l'issue du programme libre féminin.

Immédiatement après l'annonce des résultats, le couronnement de Sotnikova a été contesté, un officiel affirmant même que la compétition a été truquée. Ces nouvelles se sont répandues lorsque la constitution du panel de juges pour le programme libre – composé de quatre juges d'Europe de l'Est (Russie, Ukraine, Estonie et Slovaquie) – fut rendue publique. La juge russe est ainsi célèbre pour être l'épouse du directeur général et ancien président de la Fédération Russe de Patinage Artistique, tandis que le juge ukrainien a, par le passé, été suspendu un an pour avoir organisé un échange de votes.

Aux yeux de nombreux internautes, il s'agit clairement d'un vol fait au détriment de la reine sud-coréenne du patinage artistique. Approche proactive de la part de certains internautes: une pétition en ligne demande le réexamen des notes, requête qui a reçu 1,9 million de signatures en moins de deux jours. D'autres ont préféré l'humour, propageant des images parodiant la chute d'une patineuse russe [coréen] (en l'occurrence Julia Lipnitskaia) en la mettant en scène dans différents lieux. 

Je crois que je l'ai déjà vue dans une compétition de breakdance.

[Fausse demande de correction] J'ai entendu dire que cette femme est une danseuse d'Exo [groupe de k-pop], s'il vous plaît supprimez ce faux message.

Plusieurs plaisantins évoquent une possible vengeance lors des Jeux Olympiques de 2018, organisés par la ville sud-coréenne de Pyeongchang [français]:

Il y a tellement de tweets hilarants concernant ce résultat. L'un d'entre eux dit, “Attendez jusqu'à ce que nous organisions les Jeux Olympiques à Pyeongchang. Vous verrez Lee Sang-hwa [célèbre patineuse de vitesse de Corée du Sud (français)] remporter une médaille d'or en patinage artistique. Un autre tweete, “Truquage ? Nous avons plus d'un tour dans notre sac. Personne d'autre que notre service de renseignement et nos procureurs pourront juger les Jeux Olympiques de Pyeongchang” [en référence à l'ingérence de l'agence d'espionnage dans le scandale des élections présidentielles].

 

Avant-première des Jeux Olympiques de Pyeongchang. [L'image photoshopée montre un danseur traditionnel faisant du patinage artistique] lol.lol.

 

La véritable championne de la compétition féminine de patinage artistique est… lui.

Netizen Report : édition consacrée à la lutte contre la surveillance #TheDayWeFightBack

mercredi 26 février 2014 à 09:41
Images from February 11, from top left: a mural by War Design art collective in Bogota, Colombia; a public protest in Manila, Philippines (photo by ; a public rally in San Francisco, US (photo by Ellery Biddle); an anti-surveillance cartoon by Egyptian cartoonist Doaa Eladl.

De gauche à droite, en haut: graffiti du collectif War Design art de Bogota, Colombie; manifestation à Manille, aux Philippines (photo @leannejazul) ; défilé à  San Francisco, US (photo Ellery Biddle); dessin anti-surveillance de l'artiste égyptien  Doaa Eladl.

Sonia Roubini, Bojan Perkov, Hae-in Lim, Ellery Roberts Biddle et Sarah Myers ont contribué à ce bulletin.

Le Netizen Report de Global Voices Advocacy présente un résumé des défis à relever, des victoires et des tendances émergentes en matière de libertés numériques dans le monde. Cette édition s’intéresse tout d’abord au mouvement de lutte contre la surveillance de masse organisé lundi 11 février sous le nom #thedaywefightback. Les citoyens sont descendus dans la rue et ont occupé le Web, au moyen de campagnes en ligne, en appelant leurs élus, en organisant des hackatons et des manifestations publiques. En outre, plus de 244 000 personnes ont signé les Treize principes concernant la surveillance des communications internationales, demandant aux gouvernements du monde entier de respecter les normes internationales relatives aux droits de l’homme concernant la confidentialité en ligne.

Le 11 février a également donné lieu à d’intéressantes discussions sur les différentes formes que prend la surveillance et sur les répercussions qu’elle a sur les citoyens aux quatre coins du monde. Sur Global Voices Advocacy, l’activiste et spécialiste yéménite Walid Al-Saqaf et la chercheuse irano-canadienne Mahsa Alimardani ont rédigé chacun un article pour différents pays du Moyen-Orient, où la surveillance est généralement habituelle, aussi bien en ligne que dans la vie quotidienne. À propos des groupes occidentaux de défense des libertés numériques qui concentrent désormais leurs efforts pour lutter contre la surveillance, Walid Al-Saqaf commente :

I cannot accept the idea that the fight has now moved to the area of surveillance and away from free speech. While this may be the case where censorship is limited or non-existent, it is certainly not applicable to many countries living under authoritarian rule.

Je ne peux pas me résoudre à accepter que la lutte se concentre désormais sur les questions de surveillance, laissant de côté la liberté d’expression. Si cela peut être compréhensible dans les régions où la censure est moindre ou inexistante, ce n’est pas possible dans de nombreux pays qui possèdent un régime autoritaire.

Liberté d‘expression : la Turquie utilise l’image d’une femme victime de violences dans une campagne contre les libertés numériques

La police antiémeute turque a fait usage de gaz lacrymogène et de canons à eau il y a un peu plus d’une semaine pour disperser plus de 2 000 manifestants qui protestaient contre la nouvelle législation relative à Internet. Les propositions de loi, approuvées le 6 février, obligent les fournisseurs d’accès à rendre les données concernant les internautes disponibles aux autorités et permettent à l’organisme en charge des télécommunications de bloquer l’accès à des sites, le tout sans autorisation administrative préalable.

Comme si sa position n’était pas encore assez claire, le gouvernement turc a lancé récemment une campagne de publicité présentant une femme avec un visage tuméfié et une légende suggérant que les internautes disposant d’une trop grande liberté en ligne, pourraient en abuser.

Violence : un journaliste azéri établi en Turquie en exil suite à des tweets

Mahir Zeynalov, journaliste pour le Today's Zaman, a été interdit d’entrée en Turquie après avoir publié plusieurs tweets considérés comme critiques envers des personnalités d’État de premier rang. Il a choisi de retourner en Azerbaïdjan, son pays d’origine, lorsque les autorités ont menacé de l’expulser en application d’un article de la loi 5651 qui autorise la déportation des étrangers dont la résidence en Turquie est considérée préjudiciable à la sécurité publique et aux exigences politiques et administratives.

Au Venezuela, les autorités chargées des télécommunications menacent d’infliger des amendes aux médias locaux qui couvrent les manifestations étudiantes. Ce mouvement de protestation [es] contre divers problèmes, allant de l’état des résidences universitaires aux réformes politiques nationales, s’est intensifié au cours des dernières semaines suite à l’arrestation de plusieurs étudiants pour « association » à des activités criminelles. Depuis Caracas, Marianne Diaz, collaboratrice de Global Voices et avocate, explique :

As opposition leaders summon rallies around the country, people are expected to turn to social media to learn about the development of the demonstrations, which likely will not be reported on any public or mainstream news platforms.

Alors que les leaders de l’opposition appellent à des rassemblements à travers tout le pays, les citoyens vont probablement se tourner vers les réseaux sociaux pour s’informer sur l’évolution de la situation, qui ne sera probablement pas couverte par les médias traditionnels.

Trois blogueurs kazakhs ont été condamnés à dix jours de prison pour « délits mineurs d’hooliganisme » après avoir été exclus d’un déjeuner de blogueurs organisé par le maire d’Almaty, la capitale kazakhe. L’événement a divisé la communauté de blogueurs de la ville. Certains, dont les trois personnes condamnées, ont décrit les invités comme étant corrompus et soumis.

En Indonésie, Benny Handoko, bien connu sur Twitter, a été déclaré coupable de diffamation et condamné à une année de prison avec sursis après avoir traité un ancien membre du Parti de la justice et de la prospérité d’escroc dans une série de tweets.

Secteur Internet : Facebook contre groupes de l’opposition syrienne

La récente décision prise par Facebook de supprimer les pages appartenant à l’opposition syrienne a porté un coup aux activistes qui utilisaient le réseau social pour communiquer et rapporter les horreurs de la guerre. Certains soupçonnent les défenseurs du régime de tirer profit de la possibilité offerte aux utilisateurs du site de dénoncer les pages qui, selon eux, enfreignent les conditions d’utilisation du service. S’il est possible que certaines pages présentant des images choquantes soient contraires à ces conditions, certaines personnes considèrent que la politique de Facebook devrait s’adapter à ce type de situation exceptionnelle où le réseau sert de plateforme centrale d’information et de documentation.

Twitter a publié son quatrième rapport de transparence, concernant la seconde moitié de l’année 2013. Le document indique une augmentation de 22 % des demandes de données d’utilisateurs par rapport à l’édition précédente. La société a reçu 1410 demandes de 46 pays. La plupart proviennent des États-Unis (59 %) et du Japon (15 %), viennent ensuite la France et le Royaume-Uni. Twitter n’a pas révélé toutes les informations concernant les requêtes faites par le gouvernement étasunien dans le cadre des lois  relatives à la sécurité nationale, y compris la FISA (Foreign Intelligence Surveillance Act).

Activisme en ligne : faire vivre #Euromaidan malgré le froid

En Ukraine, les activistes ont déployé de nombreux efforts pour soutenir le mouvement Euromaidan, au moyen de projets en ligne, d’information sur les réseaux sociaux et de projets artistiques. Les informations sont disponibles sur la page consacrée aux relations publiques du mouvement et sur le site Kraplya.com [uk].

L’European Digital Rights, une association regroupant 35 organisations européennes de défense des libertés numériques, a lancé Wepromise.eu, un site qui appelle les candidats politiques à signer une « Charte des droits numériques » promettant de respecter une série de principes à ce sujet s’ils sont élus. En échange, les électeurs s’engagent à voter pour les candidats qui signent la charte.

Actualité positive

La campagne The Web We Want a lancé un concours de BD pour soutenir la journée #TheDayWeFightBack. Le gagnant est Francisco Jaiver « Frankiano » Cardozo Baudry, un Paraguayéen de 17 ans, et sa création Do Not Fear, I care about you, qui montre les conséquences de la surveillance sur différents aspects de la vie des jeunes internautes d’aujourd’hui.

Publications et études

 

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