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Reconstruire sa vie après l'exode : le retour difficile des anciens réfugiés birmans

mardi 6 décembre 2016 à 08:04
The warehouse of the Relief and Resettlement Department’s Rangoon office in Mayangone Township, where 17 returnees are being provided temporary shelter. Photo and caption by Hein Htet/The Irrawaddy.

Dix-sept anciens réfugiés de retour en Birmanie ont été temporairement installés dans un entrepôt appartenant au Département du secours et de la réinstallation de Rangoun, dans la commune de Mayangone. Photographie et légende de Hein Htet / The Irrawaddy.

Cet article de Tin Htet Paing a initialement été publié par The Irrawaddy, un site d'informations indépendant basé en Birmanie. Il est reproduit sur Global Voices dans le cadre d'un accord de partage de contenus.

L'article relate l'histoire des réfugiés birmans de retour d'exode, qui peinent souvent à reconstruire leurs vie dans leur pays d'origine. Après des décennies de dictature militaire – au pouvoir de 1962 à 2010 – ce n'est qu'en 2016 que l'armée perd tout contrôle du gouvernement après l'échec de son parti aux élections. Sous le règne de la junte, une guerre civile opposant les forces étatiques aux groupes armés ethniques a fait rage à travers le pays, forçant les résidents à fuir et à chercher refuge auprès des pays voisins.

Si U Aye Lwin, quarante-six ans et ancien réfugié, est revenu en Birmanie, c'est seulement pour permettre à ses six enfants de poursuivre un cursus scolaire normal dans son pays d'origine — le pays qu'il a quitté huit ans auparavant à cause de la crise politique.

Après s'être réfugié dans un camp situé à la frontière entre la Thaïlande et la Birmanie en 2008, il pris la décision de rentrer au pays lorsque le gouvernement de la Ligue Nationale pour la Démocratie [le parti d'Aung San Suu Kyi] est entré en fonction en avril 2016 et a appelé au retour des réfugiés.

U Aye Lwin est l'un des dix-sept anciens réfugiés récemment revenus à Rangoun (la plus grande ville du pays) depuis le camp de Nu Po, situé à la frontière thaïlandaise et faisant l'objet d'un accord entre les gouvernements thaïlandais et birman, l'agence des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR) et l'Organisation internationale pour les migrations (IOM).

Un premier groupe de soixante-cinq réfugiés a été rapatrié en Birmanie via le pont de l'Amitié Myawaddy-Mae Sot à la fin du mois d'octobre 2016. Dix-sept d'entre eux ont demandé à être ramenés chez eux, à Rangoun.

Volontaire, U Aye Lwin savait qu'il devrait gagner de l'argent par tous les moyens afin que ses enfants – âgés de quatre à dix-huit ans – puissent aller à l'école.

Mais tout ne s'est pas passé comme il l'espérait.

Depuis leur arrivée à Rangoun en octobre dernier, les dix-sept réfugiés — répartis en quatre familles — ont été placés dans des abris temporaires dans un entrepôt géré par le Département du secours et de la réinstallation de Rangoun, dans la commune de Mayangone, en attendant que le gouvernement régional mette en place une solution de relogement à long terme.

Ce département, sous la direction du Ministère de la protection sociale, du secours et de la réinstallation, fournit une aide de 3 000 kyats (environ 2,10 euros) à chaque réfugié de retour en Birmanie pour les frais de vie quotidiens. Chaque famille reçoit également une somme de 300 000 kyats (210 euros) de la part du gouvernement birman, tandis que le gouvernement thaïlandais offre 8 300 bahts (215 euros) par adulte et 6 500 bahts (170 euros) par enfant avant leur départ de Thaïlande.

Daw Khin San Yee, âgée de cinquante-neuf ans, est une ancienne prisonnière politique, réfugiée depuis 2009 au camp de Nu Po avec son mari. Toutes ces années, elle a continué à suivre les actualités sur la transition démocratique birmane à la radio et la télévision, les deux seules sources d'informations disponibles dans le camp.

I’ve been willing to return to Myanmar since its government transition [last year]. UNHCR and officials from the Myanmar government came to the camp and told us that we could officially register to return home—in dignity.

J'étais prête à retourner en Birmanie dès l'arrivée du gouvernement de transition [l'an dernier]. Des représentants du Haut-Commissariat pour les réfugiés et du gouvernement birman sont venus au camp nous dire que l'on pouvait officiellement demander à rentrer chez nous, dans la dignité.

Daw Khin San Yee, 59, is a former political prisoner and was a refugee, along with her husband, at the Nu Po camp in 2009. Photo and caption by Hein Htet/The Irrawaddy.

Daw Khin San Yee, cinquante-neuf ans, est une ancienne prisonnière politique réfugiée depuis 2009 au camp de Nu Po, avec son mari. Photographie et légende de Hein Htet / The Irrawaddy.

Les quatre familles rencontrées par The Irrawaddy ont dit que leur retour volontaire était dû au fait que la NLD se trouvait désormais au pouvoir.

Le gouvernement régional de Rangoun a mis à disposition des anciens réfugiés des logements à bas-coût de l'ordre de 9,8 millions de kyats (environ 7 000 euros) dans la zone industrielle de Shwe Linn Ban, dans la commune de Hlaing Tharyar. Il leur est demandé d'en payer 30% dès l'installation, le paiement du solde s'échelonnant sur les huit années suivantes.

Malgré l'échelonnement des versements, les familles refusent d'acheter les logements, qu'elles ne peuvent tout simplement pas s'offrir. Le prix des locations à Rangoun a quasiment triplé en moins de dix ans. Interrogés sur leur situation avant leur départ de Birmanie, Daw Khin San Yee et U Aye Lwin ont tous deux indiqué à The Irrawaddy qu'ils n'avaient jamais pu se permettre d'acheter un appartement et qu'ils étaient forcés de louer. Daw Khin San Yee explique :

We returned from a refugee camp. We didn’t come back bringing heaps of money. How are we supposed to pay 3 million kyats [US$2,200]?

Nous revenons d'un camp de réfugiés. Nous ne sommes pas rentrés avec des tonnes d'argent. Comment sommes-nous censés payer 3 millions de kyats [près de 2 150 euros] ?

U Thant Zin Maung, âgé de quarante-sept ans, est rentré en Birmanie pour permettre à sa femme de bénéficier d'un traitement médical traditionnel et ainsi soigner l'atrophie musculaire qui paralyse ses jambes et l'empêche de marcher. Il est prêt à accepter n'importe quel travail pour se permettre d'hospitaliser sa femme et d'envoyer ses deux enfants à l'école, une fois qu'il aura trouvé une solution de logement à long terme pour sa famille.

U Win Shwe, directeur du Département du secours et de la réinstallation à Rangoun, a déclaré à The Irrawaddy que son département avait fait remonter au gouvernement régional la situation actuelle et attendait leur retour sur une solution éventuelle. Selon lui, le gouvernement rencontre encore des difficultés à proposer des logements abordables à ces « squatters » illégaux de la ville.

We can’t provide [free] accommodation to everyone who returns. It’s impossible to do that given that there are also people who are in worse trouble. Myanmar is not rich enough that it can give housing for free. There are also hundreds of thousands of refugees living in border camps, hoping to come back. If Yangon’s government were to provide free housing to returnees, others in the future would also look to return to Yangon, and the situation would get out of hand. They have returned to Burma [as Myanmar is also known] and are no longer refugees. They shouldn’t be given privileges under the title ‘refugee’.

Nous ne pouvons pas fournir de logement [gratuitement] à tous ceux qui reviennent. C'est impossible, car il y a des gens dans des situations bien pires. La Birmanie n'est pas riche au point de pouvoir fournir des logements gratuits. Des centaines de milliers de réfugiés vivent dans des camps à nos frontières et espèrent rentrer chez eux également. Si le gouvernement de Rangoun logeait gratuitement ceux qui reviennent, d'autres à l'avenir chercheraient également à venir à Rangoun, et la situation deviendrait incontrôlable. Ils sont revenus en Birmanie et ne sont désormais plus des réfugiés. Ils ne devraient pas bénéficier de privilèges réservés aux réfugiés.

Le responsable a également ajouté que chaque gouvernement régional garantissait aux anciens réfugiés de retour au pays les aides et les droits dont bénéficie chaque citoyen.

Mg Aung San Suu Kyaw, 14, Mg Kaung Myat Kyaw, 10), and Mg Zin Ko Win, 4, are seen at the warehouse of the Relief and Resettlement Department’s Yangon office in Mayangone Township. Photo and caption by Hein Htet/The Irrawaddy.

Mg Aung San Suu Kyaw, quatorze ans, Mg Kaung Myat Kyaw, dix ans, et Mg Zin Ko Win, quatre ans, dans l'entrepôt du Département du secours et de la réinstallation de Rangoun, dans la commune de Mayangone. Photo et légende de Hein Htet/The Irrawaddy.

U Soe Aung, secrétaire permanent et porte-parole du Ministère de la protection sociale, du secours et de la réinstallation, a déclaré à The Irrawaddy que le gouvernement faisait tout ce qui était en son pouvoir pour apporter son aide aux anciens réfugiés et leur trouver des opportunités d'emploi.

Le ministre régional pour la protection sociale à Rangoun U Naing Ngan Linn s'est rendu dans les abris provisoires mis en place pour accueillir les anciens réfugiés et a ensuite déclaré aux journalistes que le gouvernement avait la « responsabilité » de mettre en place des solutions de logement à long-terme pour les nouveaux arrivants.

Selon Daw Khin San Yee, les anciens réfugiés ne demandent pas à ce que les logements de Shwe Linn Ban soient gratuits, mais réclament seulement un endroit où ils pourront se permettre de recommencer à vivre une vie normale. Cet avis est largement partagé par les anciens réfugiés, qui ne souhaitent pas dépendre uniquement de dons : ils sont prêts à travailler.

U Thant Zin Maung confie que pour beaucoup d'anciens réfugiés, la situation est loin d'être celle qu'ils attendaient.

Ma Thiri Suu Kyi, 16, is seen together with her little brother Mg Zin Ko Win. She decided not to continue going to school in Yangon because she’s embarrassed to be in the 7th grade with students much younger than her. Photo and caption by Hein Htet/The Irrawaddy.

Ma Thiri Suu Kyi, seize ans, avec son petit frère Mg Zin Ko Win. Elle a décidé de ne plus retourner à l'école à Rangoun, gênée de se retrouver en classe de quatrième avec des élèves bien plus jeunes qu'elle. Photographie et légende de Hein Htet / The Irrawaddy.

Ma Thiri Suu Kyi joue nerveusement avec ses mains, sans lever les yeux. Assise devant un entrepôt à Rangoun, elle raconte qu'elle avait l'habitude de jouer avec ses amis dans le camp de réfugiés en Thaïlande.

« Je ne voulais pas revenir en Birmanie » dit-elle, ajoutant qu'elle ne sait plus que faire de sa vie.

Elle avait huit ans lorsque son père U Aye Lwin et elle ont quitté le pays pour la Thaïlande en 2008, et elle se souvient à peine de ce à quoi ressemblait la Birmanie de l'époque. Au camp de Nu Po, elle était en classe de quatrième et pensait pouvoir continuer l'école une fois rentrée. Mais plus maintenant.

« Ce n’est pas normal pour quelqu’un de mon âge de se retrouver en quatrième » dit-elle. « Je suis obligée d’étudier avec des plus jeunes, je n’ai pas envie de continuer à aller à l’école ici » poursuit-elle, en désignant son petit frère de dix ans.

VIDEO : Comment les chats japonais restent-ils au chaud en hiver ? Avec les « Kotatsus », tout comme les humains.

lundi 5 décembre 2016 à 22:32
japanese cats in kotatsus

A cat in a ‘kotatsu.’ From the Kagoneko YouTube channel.

L'hiver vient d'arriver au Japon. Jeudi 24 novembre, Tokyo a connu ses premières chutes de neige en novembre depuis 54 ans. La neige est peut-être inattendue, mais elle annonce le début d'une saison désagréable au Japon : l'hiver.

Alors que les fortes chaleurs estivales restent supportables grâce à un air conditionné omniprésent, les mois rigoureux de l'hiver peuvent être très durs au Japon. C'est parce que le chauffage central n'y est pas aussi répandu que dans les autres pays développés. A la place, de nombreuses personnes comptent sur des chauffages d'appoint au kérosène pour se réchauffer, ainsi que sur un objet que l’on appelle un kotatsu, une table basse en bois recouverte d’une lourde couverture et chauffée par un appareil en dessous.

Le mot kotatsu évoque des images de confort et de chaleur, et pas seulement pour les humains. Les chats domestiques aussi adorent le kotatsu, et on les retrouve souvent en train de somnoler sous la table, dans la couverture, tout près du chauffage électrique.

Comme rapporté dans le blog japonais Fundo, le vlog Kagoneko sur YouTube (かご猫 Blog, le blog « Chat en boîte » ) capte ces scènes typiquement japonaises de chaleur et de confort. Le vlog publie régulièrement des vidéos de chats japonais, dont des chats blottis sous des kotatsus.

Les chats cherchent aussi un endroit chaud devant le chauffage au kérosène et le blog Nekobako immortalise ces moments à la perfection :

Suivez les parutions régulières du vlog Nekokago.

En Macédoine, une tradition installée : le calendrier Twitter de nus pour la prévention du VIH/SIDA

lundi 5 décembre 2016 à 11:55
Twitter Calendar for 2016. Photographs by Zvonko Plavevski and Dimitar Petrovski, published under CC BY-NC-ND 4.0 license.

Le calendrier Twitter 2016. Photos de Zvonko Plavevski et Dimitar Petrovski, publiées sous licence CC BY-NC-ND 4.0.

Le nouveau calendrier caritatif de bienfaisance, illustré de photos artistiques d'usagers macédoniens de Twitter, a été lancé à Skopje le 1er décembre 2016 dans le cadre d'un gala de sensibilisation à la prévention du VIH/SIDA.

Ce calendrier est le fruit de l'enthousiasme de bénévoles, huit femmes et deux hommes, qui ont posé pour les deux photographes, Zvonko Plavevski (@Giotto_mkd) et Dimitar Petrovski (@Dmee82).

Plavevski a fait il y a quelques mois un appel public sous le hashtag désormais familier #ТвитерКалендар (Calendrier Twitter), puis a organisé les séances de prises de vue et l'impression avec l'aide d'amis qui ont contribué en travail et argent à couvrir les frais.

Le vernissage, qui promouvait la réduction des risques face aux maladies sexuellement transmissibles, s'est déroulé lors de la Journée mondiale de lutte contre le SIDA :

Cool les mecs, aujourd'hui on est le 1er décembre, Journée mondiale de lutte contre le SIDA. Faites le test, protégez-vous, ne discriminez pas. Et évidemment, retweetez en soutien !

L'assistance à la réception a été nombreuse et incluait des dignitaires de la communauté internationale en résidence à Skopje — tels que l'ambassadeur des Pays-Bas — actifs sur les réseaux sociaux :

Bonne initiative : le calendrier Twitter 2017 en Macédoine pour la Journée Mondiale de Lutte contre le SIDA

Le premier calendrier Twitter est paru en 2013 à l'initiative de @IlinaBookbooks, et sensibilisait au cancer du sein. L’édition 2014, avec des photos de @ref, promouvait l'éducation sexuelle. Après une pause pour 2015, Plavevski a rallumé la tradition, et l’édition 2016 du calendrrier était née.

Malgré les efforts du gouvernement pour remodeler la Macédoine en société conservatrice et patriarcale, et ses remarques pudibondes sur le calendrier de l'année dernière, les réactions prédominantes sur les médias sociaux paraissent des plus positives et encourageantes.

Pour Plavevsk le photographe, la confection du calendrier est d'abord un défi stimulant, tant professionnel qu'artistique. Son confrère Petrovski, qui avait participé à la réalisation de la première édition, a également déclaré son enthousiasme :

J'aimerais faire des photos de Calendrier Twitter chaque mois :)

Boychenn, modèle de la photo de juillet 2013, était présente au lancement et a ensuite tweeté qu'elle envisageait de poser pour le #TwitterCalendar de l'an prochain :

#TwiterCalendar et protégez-vous du VIH.

Comme pour toutes les incarnations précédentes du Calendrier Twitter, les photos de l'édition 2016 sont publiées sous licence Creative Commons Attribution NonCommercial NoDerivatives license (CC BY-NC-ND 4.0).

Voyage au Mexique : à la découverte des merveilleux sites d'Oaxaca

lundi 5 décembre 2016 à 09:55
Ancien monastaire de Santiago Apóstol à Cuilapan de Guerrero . Photo prise par © N. Saum, n.saum@yahoo.com.mx

Ancien monastaire de Santiago Apóstol à Cuilapan de Guerrero . Photo prise par © N. Saum, n.saum@yahoo.com.mx

La ville d'Oaxaca, prononcez « oua-ha-ca », est localisée entre Mexico au nord-ouest, Acapulco à l'ouest et le Chiapas à l'est. Elle est surtout prisée pour sa merveilleuse cité zapotèque de Monte Alban. Le temps d'un séjour au Mexique, l'on y vit une expérience authentique. Retrouvez dans l'article suivant un petit aperçu sur la beauté et les merveilles de la ville d'Oaxaca.

Pourquoi visiter Oaxaca ?

Oaxaca est une étape très intéressante à réaliser durant un voyage au Mexique. Elle est localisée à environ 1 500 mètres d'altitude. Cette ville indienne est connue pour être le berceau de civilisations millénaires. Les traditions y sont encore bien préservées et populaires. Riche en histoire, Oaxaca reflète son passé colonial afin d'envoûter les visiteurs. Son héritage historique se reflète dans son centre historique qui dévoile de nombreux monuments baroques, et dans ces alentours où se trouvent les vestiges des cités mixtèques et zapotèques.

L'art tient également une place importante dans la culture de l’État. Un grand nombre de galeries d'art et de musée sont accessibles, et exposent des œuvres anciennes ou relevant de l'art contemporain. Une fois dans cette ville, vous plongerez dans un univers à part. Comme si le temps s'était bien arrêté. Vous sortirez des sentiers battus. Le dépaysement sera donc au rendez-vous. Pour pouvoir apprécier cette ville et ses environs, ci-dessous quelques sites que vous devriez absolument inclure dans votre itinéraire de découverte.

Séjour au Mexique à la découverte des merveilles d'Oaxaca

La ville d'Oaxaca propose une réelle aventure lors d'une escapade au Mexique. Les sites suivants vous dévoileront d'ailleurs les richesses et l'authenticité de la ville.

Exploration du centre historique

Oaxaca est une ville coloniale disposant d'un charme indien inégalable. En déambulant dans son centre historique, vous remarquerez plusieurs empreintes de la civilisation espagnole. Il y a les demeures coloniales, les églises baroques et surtout la « cantera verde », une pierre au teint gris-vert ornant les nombreux bâtiments de la ville. On peut également citer le « zocalo », un quartier typique où se déroulent souvent des événements festifs. D'autres sites comme le Palacio del Gobierno et la Cathédrale méritent également d'être visités.

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Mexique – Oaxaca – Catedral Metropolitana crédit : By Rodolfo Garcia Photography – Own work, CC BY-SA 3.0

Visiter les marchés Benito Juarez et 20 de Noviembre

Si vous voulez réellement découvrir la culture régionale, il est idéal de vous rendre aux marchés de la ville. Si vous passez par le marché Juarez, l'artisanat local sera au rendez-vous, dont les tapis, les poteries en argile, les ponchos, les figurines de monstres et divers autres articles de souvenirs. Après avoir exploré les stands de souvenirs, rejoignez le marché 20 de Noviembre. Vous pourrez y expérimenter les spécialités locales, telles que tlayudas qui sont des grandes tortillas recouvertes de haricots noirs, le poulet au mole qui est un repas traditionnel de fête composé d'épices et de cacao, le tejate qui est une boisson à base de cacao et de maïs. Si vous voulez encore découvrir d'autres marchés, le Mercado de Abastos vous attend.

Mexique - Oaxaca - Mercado 20 de Noviembre crédit : MaloMalverde

Mexique – Oaxaca – Mercado 20 de Noviembre
crédit : MaloMalverde

Rendez-vous à la Cité de Monte Alban

La cité de Monte Alban est une ancienne cité zapotèque. Elle est localisée au sommet de la colline du Jaguar à 2 000 mètres d'altitude. Un petit tour dans ce site archéologique vous offrira une vue imprenable sur la vallée et sur les montagnes des environs. Vous pourrez l'atteindre en 30 minutes depuis la ville. Ce site est composé de divers bâtiments qui furent un centre cérémoniel. On y trouve également un musée, où vous trouverez une collection d'objets ancienne.

Si vous avez encore le temps d'explorer cette magnifique cité, vous pourrez également visiter la vallée de Tlacolula à l'est d'Oaxaca.

 

La liberté d'expression sur internet recule en Russie et en Ukraine et progresse en Biélorussie

samedi 3 décembre 2016 à 21:58
Russian Prime Minister Dmitry Medvedev. Source: Wikimedia Commons

Le Premier ministre de la Fédération de Russie Dmitri Medvedev. Source: Wikimedia Commons

Le rapport annuel de Freedom House sur « La liberté sur internet », sorti en novembre, dresse le tableau inquiétant d'une dégradation dans les régions russophones du globe. La Russie, la Biélorussie et les Républiques centrasiatiques, y compris le Kazakhstan et l'Ouzbékistan, sont classées comme « non libres », et l'Ukraine « partiellement libre ». A l'exception de la Biélorussie, tous ces pays ont vu régresser leur position dans le classement mondial par rapport à l'année précédente.

Le rapport se base sur un système de points mesurant les obstacles à l'accès aux données et la limitation des contenus internet, ainsi que les violations constatées des droits des utilisateurs tels que définis par la doctrine internationale des droits de l'homme, mais aussi par les critères méthodologiques élaborés par l'ONG. Freedom House est basée aux Etats-Unis et financée principalement par des agences gouvernementales américaines.

La Russie a reculé dans le classement en raison de l'introduction de nouvelles restrictions juridiques pour les internautes, comme la série de lois « Yarovaya », qui limite considérablement la liberté sur internet au nom de la lutte contre le terrorisme. Le « paquet Yarovaya » oblige les développeurs à fournir un accès «backdoor» aux autorités et introduit des restrictions à l'activité religieuse de certaines confessions. Il durcit aussi la peine maximale pour la « justification » du terrorisme sur internet. Cette loi crée un précédent pour des mesures légales plus coercitives à l'encontre des utilisateurs des réseaux sociaux. Freedom House note aussi une hausse des cyberattaques et du recours à la violence physique contre les activistes du net.

Bien qu'en Russie le taux de pénétration internet [en anglais] soit élevé, Freedom House et d'autres observateurs s'inquiètent de l'importance du fournisseur d'accès Rostelecom, appartenant à l'Etat, dans le secteur des télécommunications. Mais le contrôle gouvernemental de l'internet n'est pas forcément perçu en Russie comme une mauvaise chose : selon une enquête d'opinion menée il y a quelques mois par le centre moscovite Levada, 60% des sondés affirment qu'il faut une censure de l'internet en Russie.

Le recul de l'Ukraine dans le classement en matière de liberté sur internet est lié aux événements en rapport avec la guerre dans le Donbass. Comme en Russie, les autorités ukrainiennes criminalisent [en anglais] les discours « extrémistes » sur internet, qui consistent généralement à critiquer le rôle de Kiev dans le conflit ou à approuver les séparatistes pro-russes de l'est du pays. La réciproque est vraie en ce qui concerne les autorités des républiques sécessionnistes de Donetsk et de Lougansk, qui s'efforcent de bloquer les contenus liés à l'identité culturelle ukrainienne ou au soutien de l'effort de guerre de Kiev.

Le gouvernement n'est pas seul en cause : il y a quelques mois, des nationalistes ukrainiens ont divulgué les données personnelles de milliers de journalistes qui couvrent le conflit dans l'est du pays.

Depuis 2012, l’#Ukraine a perdu 11 places dans le classement des cyberlibertés.

En positif, les activistes se sont servis de la toile comme d'une plateforme pour lutter contre la diffusion de la désinformation propagée par le Kremlin et coordonner les initiatives de la société civile.

La situation de la liberté sur internet s'améliore en Biélorussie, bien que le pays reste classé comme « non libre ». La pénétration d'internet et le débit ont augmenté, permettant un meilleur accès aux médias en ligne et à la couverture des événements politiques sur les réseaux sociaux.

Malgré cela, des politiques répressives continuent à entraver la liberté d'expression sur l'internet biélorusse. Les journalistes, les blogueurs et les simples internautes sont toujours dans le viseur des autorités. De nouvelles lois et mesures techniques ont été adoptées récemment pour favoriser la surveillance des utilisateurs par le gouvernement biélorusse et les poursuites judiciaires : les fournisseurs d'accès ont l'obligation de conserver pendant un an l'historique des sites visités et, depuis 2011, la technologie DPI (Deep Packet Inspection) est utilisée pour filtrer les contenus. Comme en Russie, le gouvernement utilise des logiciels espions ou malveillants pour surveiller ce que font les gens sur internet.