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Taïwan: Une campagne contre une position dominante des médias pro-chinois devient mondiale

vendredi 21 décembre 2012 à 20:36

En juillet dernier, le groupe Want Want China Times, une agence de communication basée à Taïwan, a acquis 60% du plus grand fournisseur national de services télévisés par câble. En novembre, l'agence a continué de se développer, acquérant de Next Media Ltd, un groupe de Hong Kong, 32% de l'Apple Daily, le quotidien national le plus vendu.

Selon certains, il apparaît évident que le Président pro-chinois du groupe Want Want China Times, Tsai Eng-Meng, cherche à étendre son influence à Taïwan mais son monopole sur les médias de masse est en train de susciter des craintes parmi les Taïwanais, lesquels sont inquiets de ce que le gouvernement chinois pourrait intervenir dans la politique du pays.

En dépit des manifestations de masse des étudiants contre le monopole des médias ayant fait suite aux dernières acquisitions à Taïwan, le gouvernement local a ignoré les inquiétudes et les demandes des manifestants. A présent, les Taïwanais résidant à l'étranger organisent des protestations sur Internet dans le monde entier.

Yu-Hsi Liu

Yu-Hsi Liu, un économiste, a expliqué pourquoi il est en faveur de la protestation. Photo utilisée sur autorisation.

Yu-Hsi Liu, un économiste, a expliqué pourquoi il soutient la contestation :

Je sais que les ultralibéraux ne sont pas en faveur des lois anti-monopole. A Taïwan, cependant, le mouvement d'opposition au monopole connaît un contexte différent: nous faisons face à une force externe qui menace notre liberté et celle de notre marché. La force de monopole de celle-ci n'est pas la résultante  d'un fonctionnement normal du marché, elle est la résultante d'une recherche de revenus par le KMT, le parti au pouvoir, et le PCC [Parti communiste chinois].  C'est pour cela que nous nous opposons au monopole sur le marché des médias.

Un groupe d'étudiants taïwanais en Egypte a expliqué comment le monopole des médias s'avérait préjudiciable pour l'opinion publique:

兩周前加薩砲火再起,西方主流媒體大多單方面的報導以色列政府所發出的聲明,而輕描淡寫報導以色列軍隊造成慘烈的平民死傷……各大西方媒體的不平衡報導是背後有無數政治和資金操作導致。……再反觀台灣,當我們的媒體被中國資金控制,為財團利益屈服,我們該如何能看見真相?

Una dimostrante a piazza Tiananmen

Une manifestante montrant un slogan de protestation sur la Place Tiananmen. Photo de la page Facebook  ”What's Next”/”Et après?”

Il y a deux semaines, lorsque la guerre dans la bande de Gaza a recommencé, une grande partie des médias occidentaux n'ont fait que rapporter les déclarations du gouvernement israélien et n'ont mentionné que vaguement les terribles dégâts causés par les forces militaires israéliennes […] En ce qui concerne Taïwan, si les finances de nos médias sont contrôlées par la Chine et si ces mêmes médias cèdent aux syndicats, comment connaîtra-t-on la vérité?

Pour manifester contre l'influence du gouvernement chinois, une Taïwanaise a protesté sur la Place Tiananmen, un lieu symbolisant le ressentiment des citoyens et la répression politique en Chine.

Una manifestante in Germania

Une manifestante depuis l'Allemagne. Photo de la page Facebook  ”What's next”/”Et après?”

La note d'une manifestante et internaute  rédigée depuis l'Allemagne résume bien la pensée de tous ceux qui soutiennent ces protestations dans le monde:

趁我現在還能夠說話,言論發表不會被莫名其妙撤掉,趁你現在抓不到我,趁你現在封不住我的嘴,我要大聲說:「不管你是錢賺得不夠多,還是手上握有更多更黑暗的政治利益,長遠來看,這麼做就是出賣了國家的安全,我不願意被你們控制,我不想當個愚民,我只是一個大學生,但我堅持抗議到底。」

Pendant que j'ai encore la possibilité de parler, que mes commentaires ne risquent pas d'être retirés sans raison, que vous ne pouvez pas encore m'arrêter ni m'empêcher de parler, je voudrais le dire à voix haute: si vous faites cela parce vous ne gagnez pas assez ou parce que vous avez des motivations politiques plus secrètes, à long terme, vous vendrez notre sécurité nationale. Je ne veux pas être contrôlée par vous et je ne veux pas devenir une imbécile. Je ne suis qu'une étudiante universitaire mais je continuerai à protester tant que vous ne changerez pas.

La péninsule du Sinaï : Un “Far West” égyptien ?

vendredi 21 décembre 2012 à 20:06

Ce billet fait partie de notre dossier sur les relations internationales et la sécurité.

[les liens renvoient vers des pages en anglais] En avril de cette année, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou a qualifié la péninsule du Sinaï, en Egypte, de « sorte de Far West sauvage », celle-ci ayant servi de base pour des tirs de roquettes sur la station balnéaire d’Eilat. Selon M. Netanyahou, la péninsule est utilisée par des militants islamistes soutenus par l’Iran pour faire entrer illégalement des armes et organiser des attaques contre Israël. En août, 16 gardes-frontières égyptiens ont été tués lors d’une attaque par des militants Islamistes qui ont ensuite traversé la frontière. C’est seulement un des nombreux épisodes d’une série de violents incidents qui se sont produits depuis que le candidat des Frères Musulmans, Mohamed Morsi, a été élu président de l’Egypte en juin dernier.

Depuis la chute du régime de Moubarak, l’Egypte a dû revoir ses relations avec Israël et la Palestine. Les attaques d’août ont exposé un ensemble de vulnérabilités précises de la politique de sécurité égyptienne. Le pays était déjà la proie d’émeutes et d’une violence sectaire défiant la présidence de Morsi, et l’incident frontalier a mis en lumière l’épineuse question de savoir qui contrôle réellement la politique de sécurité nationale du pays.

Est-ce le Président, conjointement avec le Ministre des Affaires Étrangères, ou les services de renseignement, ou l’armée… ou les quatre à la fois ? Auparavant, une implication active de la présidence dans les activités conjointes des forces armées (SCAF) et des agences de renseignement était la règle.

From the series "Sinai's most wanted militants", by Mosa'ab Elshamy. Image used with permission.

Extrait de la série “Les militants les plus recherchés du Sinaï”, par Mosa'ab Elshamy. Photo utilisée avec permission.

En réponse à cette attaque dans le Sinaï, l’Égypte a fermé le poste-frontière de Rafah pour une durée indéterminée, une manœuvre dénoncée par le Hamas à Gaza comme « une punition collective pour tous les Palestiniens… ». L’ex-Ministre des Affaires Étrangères de Moubarak, Amr Moussa, a appelé à la révision des Accords de Camp David et de nombreux observateurs s’expriment en faveur d’un accroissement des relations avec les tribus bédouines ou même d’un redéploiement des forces dans la région du Sinaï. L’idée semble raisonnable, car envoyer des forces égyptiennes dans le Sinaï fait de toute façon partie du traité de Paix Israélo-égyptien.

Ce processus de remilitarisation du Sinaï est une remise en question supplémentaire du rôle crucial – et jusqu’à maintenant, discret – des États-Unis dans la dynamique de la région.

Dans une série de tweets [en arabe], l’analyste égyptien Ezzedine Fishere explique la nécessité de transparence dans cette politique en soulignant qu’une position beaucoup plus tranchée doit être adoptée envers Israël et la Palestine.

Étant donné le contexte complexe et les raisons obscures ayant présidé aux attaques d’août dans le Sinaï, « des théories du complot en tous genres circulent », a affirmé le bloggeur égyptien The Arabist, poursuivant :

… L’Égypte doit agir pour s’imposer de nouveau avec force dans la région : à travers une tolérance zéro envers les groupes criminels et armés, qu’ils soient Bédouins ou étrangers, et à travers une véritable politique de développement, de création d’emplois et d’intégration du Sinaï dans l’économie nationale. Cet objectif difficile et souhaitable depuis longtemps doit être mis en œuvre au plus tôt même si l’usage de la force qui sera probablement partie intégrante de cette stratégie causera certainement des problèmes supplémentaires à court terme.

Présentant le récent photoreportage de Mosa’ab Elshamy [en anglais], le blog This Ongoing War fait remarquer [en anglais] :

À l’évidence, par sa proximité géographique avec Israël, le Sinaï n’est pas un problème uniquement égyptien. Il est surprenant qu’il ne retienne que si peu l’attention des médias.

Les premiers mois de la présidence Morsi ont été marqués par une répression de la liberté d’expression [en français] largement critiquée et le licenciement de responsables militaires jusque-là tout puissants, faisant du Président un « nouveau dictateur » pour de nombreux observateurs [en français]. Le silence des médias a-t-il des motifs politiques, au nom de « l’équilibre entre la sécurité et les libertés civiles » ? Alors que ce qui se produit au Sinaï reste largement ignoré par la presse et que les structures du pouvoir en Égypte demeurent fragiles, difficile d’estimer à quel point ce « Far West » est « sauvage ».

Le photographe égyptien Mosa'ab Elshamy a réalisé quelques séries de photographies sur le Sinaï, montrant non seulement les militants du Sinaï, mais aussi les trésors archéologiques de la région.

ISN logoCe billet et ses traductions en espagnol, en arabe et en français ont été commandés par l’International Security Network (ISN) dans le cadre d’un partenariat destiné à faire entendre les points de vue de citoyens sur les questions de relations internationales et de sécurité dans le monde entier.  Ce billet a été publié à l’origine sur le blog de l’ISN, d’autres articles peuvent être lus ici

Chine : Levée surprise de la censure de “V pour Vendetta”

vendredi 21 décembre 2012 à 19:28

V pour Vendetta, un thriller produit en 2005 dépeignant une société dystopique dans un futur proche, jusqu'alors censuré en Chine, a été diffusé sur la chaîne 6 de la China Central Television Station (CCTV) le 14 décembre 2012. Beaucoup s'étonnent de cette diffusion, en particulier à cause du masque de V, que les activistes du monde entier ont érigé en symbole de résistance à l'oppression du pouvoir.

Diffusion d'un film politiquement incorrect

Cette vidéo mise en ligne sur Youtube par loveforchina nous montre comment les activistes ont utilisé le film pour dénoncer la situation des droits humains en Chine :

C'est pourquoi la décision de la CCTV est rapidement devenue un sujet brûlant sur la plateforme de micro-blogging chinoise Sina Weibo. Un huati [lien en chinois], fil de discussions thématique, a même été mis en place sur la plateforme, recueillant en très peu de temps plus de 3469 discussions.

Trumpet Micro News (喇叭微新聞 met en évidence [en chinois] ce fil de discussion pris d'assaut:

V occupant les locaux de la China Central Television. Image photoshoppée de l'utilisateur Twitter Kunshou.

NOW!CCTV6正在播出《v字别动队》(又名《V字仇杀队》)。应该算是大陆首播了!

NOW! CCTV6 diffuse V pour Vendetta. Ce doit être la première fois que ce film est autorisé en Chine continentale !

La nouvelle a attiré de nombreux internautes qui se sont joints à la discussion :

橐橐:禁播才心里有鬼,放开后发现其实也没什么大不了,也许中国不要中共的领导也不会有什么啦,一切都是猜测。

橐橐:La censure signifie que le coeur [des autorités] abrite un fantôme. Une fois la censure levée, tout redevient normal. Peut-être que la Chine n'a pas vraiment besoin du Parti Communiste au pouvoir, mais bien sûr ce ne sont que des spéculations.

叶孤城蝶恋花:知道CCTV6播V确实是激动了半天,感觉天朝还是有希望的,就是没想通怎么要改成个别动队,求解释

叶孤城蝶恋花:Je suis tellement excité que CCTV 6 diffuse V, j'ai l'impression que tout espoir n'est pas perdu pour l'Empire après tout. Mais je ne comprends pas pourquoi ils ont changé le nom du film de “V Revanche meurtrière” (V字仇殺隊)à “V Commando spécial”(V字別動隊) . Quelqu'un pourrait-il m'expliquer ?

Vers une atténuation de la censure ?

En dehors du titre, le contenu du film n'a pas été modifié, comme le souligne le China Digital Times. LosAngels Angel met en évidence [en chinois] le fait que l'Administration d'Etat de la Radio, du Film et de la Télévision (SARF) est directement responsable du contenu de la chaîne CCTV 6, ce qui explique les implications politiques de ce geste :

2月14日晚,大陆央视电影频道首次播放了禁片《V字别动队》,该举动引发了了网友们的热议,很多人甚至在怀疑自己的眼睛或者是电影频道的编审们睡过了头。不过,据圈内人介绍,央视电影频道名义上属央视,但该频道播出与制作分离,行政上由国家广电总局负责,

Le 14 décembre au soir, la CCTV a diffusé pour la première fois le film autrefois censuré V pour Vendetta. Cette décision a enflammé les réseaux sociaux, certains internautes n'arrivant pas à y croire tandis que d'autres affirmaient que les opérateurs de la chaîne [en charge des contrôles] s'étaient endormis. Pourtant, bien qu'au sein de la chaîne l'on affirme que la production et la gestion des films de la CCTV sont deux administrations distinctes, c'est bien la SARF qui en est directement responsable.

Même le Global Times, organe de presse contrôlé par l'Etat, a souligné la réaction des internautes sur les sites de microblogging et a recueilli quelques commentaires critiques:

南扉:能不能放,不是由老百姓说了算。制度不改革,老百姓只能旁观是明君还是昏君

南扉:Que le film puisse être diffusé ou pas ne relève pas d'une décision du peuple. S'il n'y a pas de réforme du système, le peuple ne peut que statuer si le roi est bon ou mauvais.

我愛壹玖捌柒:该上船的早已经上去了,谁还管你电视放什么电影,既然这样,把那部三个小时的《天安门》也放一下吧。

我愛壹玖捌柒:Ceux qui ont décidé de partir ne sont déjà plus là et tout le monde se fout de quels films sont diffusés. Pourquoi ne pas montrer le film de trois heures : Tiananmen ?

Cupid_Yes:干脆把局域网也开放点?

Cupid_Yes:Pourquoi ne pas également assouplir le Grand Firewall de Chine (censure de l'Internet) ?

静静的粉玫瑰:真心希望这是一个好的信号。其实中国一直是一个有深厚文化底蕴的国度,非常怀念春秋战国时期百家争鸣,各种思想家争相涌现的时代。解放思想,文化多元,这个国家才有希望,才会让脚踏实地地人们学会仰望星空。

静静的粉玫瑰:J'espère vraiment que c'est bon signe. La Chine est une nation à la culture très riche. Je regrette la période des Printemps et Automnes et des Royaumes combattants, lorsque les nombreuses écoles de pensée s'affrontaient. Un pays n'a d'espoir que lorsqu'il libère la pensée et les différentes cultures. Ce n'est que là que les peuples peuvent enfin observer en paix le ciel étoilé, s'appuyant sur une base stable.

Les blogueurs ont rapidement repris la nouvelle. Brendon Connelly a lui aussi été surpris par cette diffusion:

Je ne sais pas combien de millions de personnes ont vu cette histoire d'insurgé masqué à la tête d'une révolution contre le régime corrompu, et nous ne pouvons que deviner l'impact culturel qu'il pourrait avoir - ou ne pas avoir. Très bientôt, peut-être, tous ces masques V bon marché ne seront plus seulement fabriqués en Chine.

Les choses auraient-elles donc commencé à changer à la télévision chinoise ? Xi Jinping a pris ses fonctions en tant que Secrétaire Général du Parti Communiste Chinois le 15 novembre, serait-ce le début d'une politique plus libérale ?

… à moins que le cas V ne soit unique. Le temps nous le dira.

Caraïbe : Que s'est-il passé en 2012 (première partie)

vendredi 21 décembre 2012 à 12:50

Cette année, les événements de la blogosphère caribéenne abondaient curieusement de grèves de la faim. En janvier 2012, le prisonnier d'opinion cubain, Wilman Villar Mendoza, est décédé suite à une grève de la faim qu'il avait débutée deux mois plus tôt. Le 5 décembre 2012, le militant écologique trinidadien Dr. Wayne Kublalsingh mettait un terme à une grève de la faim de 21 jours après avoir reçu la garantie que le gouvernement, le Highway Re-Route Movement et d'autres groupes associatifs mèneraient une étude indépendante sur la portion d'autoroute à laquelle son groupe de pression s'opposait. Ce recours aux grèves de la faim en dit long sur la frustration de nombreux citoyens caribéens de ne pas pouvoir se faire entendre. Jetons ici un coup d'oeil rétrospectif - pays par pays - sur les questions régionales qui ont généré de sérieux débats sur Internet…

Les Bahamas

Les élections étaient le sujet brûlant de la blogosphère bahaméenne cette année, les internautes se sont exprimés ici et , après l'annonce des résultats. Le pays s'est doté d'un nouveau gouvernement : le Parti Libéral Progressif  (PLP), qui était précédemment dans l'opposition, a été propulsé au pouvoir grâce à ce que les blogueurs ont qualifié de “victoire écrasante”.

Cuba

Qu'un embargo économique soit en place depuis un demi-siècle semble presque incroyable, mais c'est une réalité qui fut au coeur des discussions des blogueurs cubains lors du 50e anniversaire de l'embargo des Etats-Unis contre l'île. L'aspect plus intéressant ? La différence de perspective entre les Cubains qui vivent à Cuba et ceux de la diaspora.

La visite du Pape à Cuba en mars a également provoqué la fureur de la blogosphère cubaine. Nombreux voyaient dans le voyage du pontife un soutien au régime Castro, en dépit de la situation douteuse des droits de l'homme. La colère des blogueurs a été attisée par l'incapacité du pontife de rencontrer des groupes d'opposition locaux et le summum a été atteint lorsque l'Archevêque de La Havane a demandé à ce que les manifestants réclamant la libération des prisonniers politiques et la fin de la persécution des opposants du régime soient chassés d'une église. Les déclarations ultérieures de l'Archevêque n'ont pas calmé les esprits.

Pope Benedict XVI; CC image by Catholic Church (England and Wales)

En mai, les blogueurs cubains se sont penchés sur la visite de Mariela Castro aux Etats-Unis en sa qualité de directrice du Centro Nacional de Educación Sexual (Centre National pour l'Education Sexuelle) ainsi que sur l'état des droits de l'homme sur l'île, après qu'une demande d'information a été formulée par le comité de l'ONU contre la torture, suite à des allégations de violation des droits de l'homme sur l'île. La liberté de la presse a également été suivie de près.

Sur une note plus optimiste, les blogueurs se sont enthousiasmés pour le Click Festival de Cuba, qui avait pour thème Internet, la société cubaine et le rôle que la technologie peut jouer dans l'avenir du pays.

 

Caraïbe francophone

L'un des plus grand sujet de débat sur la blogosphère haïtienne cette année fut le procès de Jean-Claude Duvalier. Fin janvier 2012, le magistrat instructeur chargé d'enquêter sur des plaintes de violations des droits de l'homme du dictateur “Baby Doc” chassé du pouvoir, a conclu que “le délai de prescription était échu” pour ces violations des droits de l'homme, mais pas pour le détournement de fonds publics de Duvalier. Les Haïtiens - ceux de l'île, comme ceux de la diaspora - ont vu les chefs d'accusation contre leur ancien dictateur se volatiliser et celui-ci comparaître devant les tribunaux pour finalement ne recevoir qu'un blâme pour corruption.

Wyclef Jean; CC image by jdlasica

En août, l'île fut frappée par la tempête tropicale Isaac et, deux mois plus tard, par une tempête d'une toute autre nature, lorsque Yélé Haiti, l'organisation caritative de l'artiste et militant Wyclef Jean, fut confrontée à diverses allégation de malversations financières. Le même mois, Mère Nature frappa à nouveau Haïti sous la forme de l'ouragan Sandy.

Les questions d'ethnicité, d'identité nationale, de religion et d'immigration furent à nouveau soulevées par des blogueurs de Martinique et de Guadeloupe, après quelques déclarations politiques controversées et la tenue du concours de beauté “Miss France Black”. Un des articles les plus controversés de l'année vient de Martinique et concerne des rumeurs selon lesquelles le film américain “Think Like A Man” ne sortirait pas dans les cinémas français, ce qui a soulevé également des questions de race et d'ethnicité. Le débat s'est poursuivi sur l'élection présidentielle française ; la question était de savoir si le nouveau gouvernement de François Hollande  - il avait promis qu'il serait composé d'autant d'hommes que de femmes et d'origines ethniques et culturelles variées - nommerait ses ministres en fonction de leurs compétences ou de leur ethnie.

Dans la deuxième partie de cet article, nous aborderons ce qui s'est passé cette année en Guyane, en Jamaïque et à Trinidad et Tobago.

Les photos utilisées dans cet article :
- Photo du Pape Benoît XVI par L'église catholique (Angleterre et Pays de Galles), CC BY-NC-SA 2.0
- Photo de Wyclef Jean par jdlasica, CC BY-NC 2.0

Portraits des minorités des Balkans

vendredi 21 décembre 2012 à 11:17
Face the Balkans subjects of stories

Capture d'écran du site  Face the Balkans

Quinze jeunes journalistes de six pays différents ont réalisé une série d'articles personnels sur des représentants des minorités (au sens large) de Bosnie Herzégovine, Kosovo, Serbie,et Macédoine. Leurs articles sont disponibles en  anglais, allemand, et français sur le site Face the Balkans.