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Les agriculteurs colombiens entament une nouvelle semaine de grève

lundi 2 septembre 2013 à 23:32

L'incertitude règne en Colombie après bientôt deux semaines de grève des agriculteurs.

Malgré une avancée des négociations entre le gouvernement et les manifestants, les citoyens ont massivement manifesté le 29 août dans tout le pays, la plupart des manifestations ayant tourné à l'émeute.

Les routes sont toujours bloquées dans certaines parties du pays, bien que vendredi 30 août les manifestants aient publié une déclaration [es] pour faire part de leur décision de lever les blocus et réitérer leur invitation à poursuivre le dialogue avec le gouvernement.

Actuellement, comme le dit Virna Gutierrez, la situation est au point mort:

Le blocus se poursuit à Caquetá. Mes droits sont bafoués. On est comme kidnappés. De nombreux adultes et enfants en subissent les conséquences.

Vous pouvez suivre les compte-rendus et réactions des citoyens sur les mots-clic de Twitter: #ParoAgrario, #MePongoLaRuana (qui fait référence au ruana, un vêtement que portent les paysans Colombiens ), #ParoNacional et #paroagrariocolombia.

Pakistan : La justice devient mobile pour les habitants du Khyber Pakhtunkhwa

lundi 2 septembre 2013 à 21:21

[Tous les liens mènent à des pages en anglais, sauf mention contraire]

On dit que toute justice différée est une justice déniée, et dans la province du Khyber Pakhtunkhwa (KPK) [fr] au nord-ouest du Pakistan, qui est généralement affectée par un trop faible niveau d'éducation et trop de terrorisme, la justice est souvent différée. C'est là que les tribunaux mobiles entrent en jeu. Ces bus peints aux couleurs du drapeau pakistanais ont été lancés dans Peshawar, la capitale du Khyber Pakhtunkhwa, par le gouvernement provincial sous la bannière du parti d'Imran Khan, Pakistan Tehreek-e-Insaaf (PTI), selon Saach TV.

Le tribunal vise ainsi à apporter une justice rapide et non onéreuse à proximité de la population. Le KPK est la province bien connue d'où est originaire la militante adolescente Malala, attenante aux zones tribales visées par les drones [fr] ainsi qu'à l'Afghanistan. La guerre, le terrorisme [fr] et les inondations y sévissent depuis plusieurs années. Des audiences répétées dans des tribunaux engorgés situés loin de chez eux sont une onéreuse affaire pour de nombreux citoyens. Onze de ces tribunaux mobiles pour une justice rapide ont été prévus pour la province avec un soutien financier et technique de la part du Programme des Nations Unies pour le Développement. Ce n'est pas la première fois que des tribunaux mobiles sont introduits au Pakistan. Le Président Asif Ali Zardari a promulgué un décret en 2009 pour créer des tribunaux mobiles afin que la justice soit délivrée rapidement et aux portes des particuliers vivant dans les zones reculées du pays. Néanmoins, les partis d'opposition à cette époque eurent peur que les tribunaux mobiles ne ciblent leurs activistes pendant les manifestations anti-gouvernementales menées par le mouvement des avocats pour rétablir le Président de la Cour Suprême Iftikhar Muhammad Chaudhry, qui fut évincé par l'ancien président du pays, le Général Pervez Musharraf. Mais l'ordonnance d'Asif Ali Zardari sur les tribunaux mobiles fut qualifiée d”inconstitutionnelle’ par les juges, et à l'époque le chef du PTI, Imran Khan, les appela “tribunaux des kangourous” qui, selon lui, auraient supprimé les normes démocratiques. Sous pression, le président et les Parlementaires du Parti du peuple pakistanais (PPPP) abandonnèrent l'idée. Les utilisateurs de médias sociaux ont activement discuté ce nouveau système d'administration de la justice. Nadia Naviwala (@NadiaNavi) a annoncé :

Le premier tribunal mobile du Pakistan a commencé à rendre la justice http://t.co/nEtlH6ujog — Nadia Naviwala (@NadiaNavi) 29 août 2013

Faizan Lakhani (@faizanlakhani) a posté une photo :

Un van du tribunal mobile est garé devant le PDA Building le temps d'une audience à Peshawar. Les tribunaux mobiles en KP ont émis le 1er jugement pic.twitter.com/RvrGn6At1e — Faizan Lakhani (@faizanlakhani) 27 août 2013

L'Express Tribune l'ont qualifiée de “Justice sur Roues”. Dunya TV a rapporté :

The mobile court has been established in a special bus and has been completed with financial assistance provided by United Nations Development Programme (UNDP). Such courts will hold sittings at town, union councils, police stations or other places specified by the high court on rotation basis as may be directed by the district judge.

Le tribunal mobile a été établi à bord d'un bus spécial et a été aménagé avec une aide financière fournie par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD). De tels tribunaux tiendront séance dans la mairie, les union councils, les commissariats de police et d'autres lieux spécifiés par la Haute Cour selon un principe de rotation tel que décidé par le juge du district.

WATCH: Pakistan's new mobile court in session. How does day one look like? http://t.co/Ul4SOBucJO #ROL4GOV— UN Development (@UNDP) 29 August 2013

A VOIR : Le nouveau tribunal mobile du Pakistan en session. À quoi ressemble-t-il ? http://t.co/Ul4SOBucJO #ROL4GOV— UN Development (@UNDP) 29 août 2013

Le premier jour, le tribunal mobile a entendu 30 cas à Peshawar. Selon des articles d'actualité, il a libéré des mineurs emprisonnés, écouté des conflits de propriété et imposé de faibles amendes.

Le 1er tribunal mobile du Pakistan a réglé 28 cas sur 30 dans son 1er camp à Hayatabad Peshawar. — Pervaiz Khattak (@Pervaiz_Khattak) 28 août 2013

Les tribunaux mobiles ont reçu un chaleureux accueil dans la province ainsi que dans le reste du Pakistan. Le commentateur et journaliste Wajih Sani (@wajih_sani) a tweeté :

Les tribunaux mobiles à Peshawar, une initiative très postive du Gouvernement du KPK (PTI), doit être appréciée. Geo News couvre cette Nouvelle — Wajih Sani (@wajih_sani) 27 août 2013

@TheNewNormal a partagé une photo publiée par The Express Tribune sur sa page Facebook le jour où les tribunaux mobiles sont entrés en service :

Les tribunaux mobiles ont commencé à travailler…..#KPK pic.twitter.com/EtnnImW7Jd — حسام (@TheNewNormal_) 28 août 2013

Un journaliste professionnel de Peshawar, Musaratullah Jan, a expliqué sur son blog personnel la façon dont les journalistes ont été orientés sur les tribunaux mobiles par le gouvernement KPK. Les opposants du Pakistan Tehreek-e-Insaaf (PTI) comme le Mutahida Qaumi Movement (MQM), ont même loué l'initiative. Syed Ali Raza Abidi (@abidifactor), membre du Muttahida Qaumi Movement à l'Assemblée Nationale du Pakistan et blogueur pour l'Express Tribune, a tweeté :

Le bus du tribunal mobile à KPK est un grand pas fait par le Gouvernement. Mais j'espère qu'ils ont prévu une stratégie pour le sécuriser contre les attaques terroristes. — Syed Ali Raza Abidi (@abidifactor) 27 août 2013

Photo de vignette concédée par l'utilisateur de Twitter Faizan Lakhani

PHOTOS: Les pêcheurs de Cebu, aux Philippines, luttent contre une marée noire

lundi 2 septembre 2013 à 20:28

Sauf indication contraire les liens dirigent vers des sites en anglais.

Il y a deux semaines, un navire de transport a fait naufrage au large des côtes philippines de la province de Cebu, faisant 90 morts, après avoir percuté un cargo. L'impact de la collision se fait encore ressentir aujourd'hui après que 120 000 litres de pétrole ont provoqué une marée noire dans les villes côtières de Talisay, Cordova et Lapu-Lapu.

Outre le fait que 300 hectares de mangroves ont été détériorés, la marée noire a déplacé 3000 pêcheurs et menace l'industrie touristique de la région.

Lizzy Oi a visité un village de pêcheurs à Cordova et partage ce qu'elle a vu:

Voici à quoi ressemble Cordova aujourd'hui après les ravages de la marée noire qui a détruit le gagne-pain des pêcheurs de la municipalité. 80% de la population dépend de la pêche pour subvenir à ses besoins quotidiens et maintenant que tout a disparu à la suite de cette tragédie dont l'homme est responsable, ils semblent avoir perdu l'espoir car ils savent que le problème va durer des mois voire des années.

Cordova, Cebu. Photo from Facebook of Lizzy Oi

Cordova, Cebu. Photo page Facebook de Lizzy Oi

Coconut husks used to remove oil. Photo from Facebook of Lizzy Oi

Des écorces de noix de coco sont utilisées pour nettoyer le pétrole. Photo page Facebook de Lizzy Oi

Oil spill also reached Mactan beaches. Photo by @shai_ong

La marée noire a atteint les plages de Mactan. Photo de @shai_ong

Meylou exprime sa sympathie aux personnes touchées par la marée noire:

C'est vraiment tragique. Toutes mes condoléances aux familles qui ont perdu l'un des leurs. C'est terrible pour les villages, les pêcheurs qui ne peuvent pas sortir en mer, les animaux de la mangrove qui sont morts. Il faudra des années à la mangrove pour se reconstituer, mais le nettoyage doit être fait correctement autrement la mangrove disparaîtra:-(. Merci aux bénévoles.

La catastrophe est survenue au plus fort de la saison des ‘fruits’ de la mangrove:

Sadaba: #Cebu#OilSpill (la marée noire) survient au plus fort de la saison des fruits de la mangrove| @santinocdn

Les opérations de nettoyage ont été immédiatement prises en charge par les habitants. Tishiana Mann a remarqué des moyens ingénieux de retirer  le pétrole de l'eau:

Les gens sont très inventifs sur les moyens d'aider à contenir la marée noire: par exemple, des salons de coiffure locaux ont envoyé des cheveux humains, et des entreprises de distribution de noix de coco ont envoyé des monceaux d'écorces de noix de coco pour absorber le pétrole. Certains ont même pensé que l'on pourrait utiliser de la sciure de bois pour absorber le pétrole, mais quand on la jette à la mer elle s'envole avec le vent.

Des dons de cheveux et des coupes de cheveux gratuites ont été mis en place par solidarité avec l'opération de nettoyage. Des citoyens concernés ont également ramassé des plumes de poulets.

Parmi les autres nouvelles importantes… je voulais me faire couper les cheveux pour les donner pour la marée noire de Cebu le week-end dernier. Bouh. C'est très proactif en ce moment.

Les grands magasins ont aussi appelé à donner des bas pour y mettre les cheveux et faire des barrages flottants #oilspill. #Cebu via @originalJGA— Sun.Star Cebu (@sunstarcebu) August 20, 2013

#Cebuseamishap Coupes de cheveux gratuites dans le hall de la mairie de Cebu. Les cheveux humains sont utilisés pour faire des barrages flottants.

Cebu City VM Labella dit que la ville collecte les ‘substances absorbantes’ (cheveux humains, plumes de poulets) pour freiner (la marée noire) #OilSpill

Cependant un scientifique met en garde contre l'utilisation de cheveux qui pourrait aggraver la situation.
Christina Garcia Frasco pense qu'une réglementation maritime plus stricte est nécessaire :

La perte de vies humaines lors de catastrophes maritimes est effrayante. Les dommages causés à l'environnement marin sont considérables. Mais le plus inquiétant c'est que presque rien n'a été fait pour éviter de telles tragédies. Tant que les entreprises maritimes continuent à risquer des vies et prendre des risques en faisant naviguer leurs bateaux sur nos eaux, il est clair que la nécessité d'une réglementation maritime plus sévère et une régulation du trafic maritime sont non seulement imminentes mais aussi indispensables.

Des citoyens américains quittent les USA pour suivre leur conjoint menacé d'expulsion

lundi 2 septembre 2013 à 17:00

Ce billet fait partie de notre série L'Amérique Latine: Parcours de migrants, en collaboration avec le Congrès Nord-Américain sur l'Amérique Latine (NACLA). Plus d'articles et de podcasts à venir.

Se dire oui jusqu'à ce que la mort les sépare n'est pas toujours chose aisée pour les citoyens américains qui épousent des étrangers ayant un passé mouvementé avec les autorités d'immigration.

Comment ils sont arrivés aux Etats-Unis, depuis combien de temps ils sont dans le pays: pour les immigrés, ce sont ces informations qui peuvent faire la différence entre commencer leur vie avec leur nouvelle famille et l'impossibilité de rester légalement. Prenons l'exemple de Leo et Corin. Leo est Brésilien et Corin est une citoyenne des Etats-Unis. Ils se sont rencontrés aux Etats-Unis, où ils sont tombés amoureux et se sont mariés, mais Leo est entré dans le pays ‘sans inspection’ – autrement dit, par le Mexique – il y a moins de 10 ans et a accumulé 6 ans de “présence illégale”, comme l'explique Corin sur son blog Corin in Exile.

Elle poursuit: “La loi sur l'immigration et la nationalité stipule que tout immigrant ‘présent illégalement’ aux Etats-Unis pendant plus d'un an est interdit de territoire pendant 10 ans – même si cette personne est mariée avec un citoyen des Etats-Unis”

Corin et Leo avaient trois possibilités. La première était de faire une demande de “Dispense pour adversité”, auquel cas le conjoint américain doit “prouver que l'absence de son ou sa partenaire lui cause ‘une souffrance extrême'”. Ils n'étaient pas en mesure de le prouver. Leur deuxième option était de rester aux Etats-Unis et d'attendre une réforme des lois sur l'immigration. Enfin, ils pouvaient quitter le pays et recommencer leur vie ailleurs. Une dispense étant inenvisageable, le couple a décidé de quitter le pays et d'aller vivre au Brésil car, selon Corin, ni l'un ni l'autre “ne pouvait supporter le stress de vivre aux Etats-Unis tant que Leo était sans papiers.” Corin et Leo ne sont pas un cas isolé: de nombreuses familles font face à ce genre de situation.

Photo shared on Facebook by Action Family Unity

Photo partagée par Action Family Unity sur Facebook

Comme eux, de nombreuses personnes résidant actuellement hors des Etats-Unis à cause des lois sur l'immigration en vigueur, ont commencé à bloguer pour parler de leur cas et de la vie “en exil”.

The Real Housewife of Ciudad Juarez est sans doute le blog qui a reçu le plus d’attention médiatique, contribuant ainsi à faire connaître ce problème.

Sur sa page de profil, Emily Bonderer Cruz explique qu'elle a commencé à écrire ce blog en 2010, quand elle a déménagé au Mexique parce que son mari “n'avait pas le droit de faire une demande de régularisation aux Etats-Unis jusqu'en 2020″.

Emily raconte les détails de son histoire dans un billet récent intitulé “Mi Casa” (Ma maison):

En 2007, les autorités d'immigration ont accordé à mon mari un délai de départ volontaire. Accordé. C'est drôle comme concept, non? Comme si c'était un cadeau ou je ne sais quoi.

Emily raconte qu'elle est tombée en dépression, ne sachant ni où se trouvait son mari, ni même s'il était toujours en vie, car il était “perdu quelque part dans le système, sans papier, sans numéro de Sécurité sociale, il n'était qu'un fantôme, rien qu'un de ces migrants perdus dans l'entre-deux”. Elle poursuit:

Quand il m'a enfin appelée d'une cabine à Nogales (Mexique), c'était comme si on m'avait ôté un poids immense des épaules. Il était en vie. Il était à nouveau joignable. Les choses allaient s'arranger pour lui. J'ai rassemblé juste assez d'argent pour m'acheter un ticket de bus pour Parral et, pendant un bref instant, tout allait pour le mieux. Je savais qu'il était en sécurité. C'est aussi à ce moment-là que j'ai su que j'avais pris la bonne décision et que c'était bien l'homme de ma vie. C'est là que ma vie a changé pour toujours parce que je savais qu'un jour ou l'autre, les choses allaient changer.

J'allais déménager au Mexique.

Sur la liste des blogs amis d'Emily figurent plusieurs blogs écrits par des familles qui ont quitté les Etats-Unis à cause des lois sur l'immigration. L'un d'eux est Destination Paradise, dans lequel Amy raconte sa vie avec son mari Carlos et leurs deux enfants en Corée du Sud.

Dans un billet intitulé “Why?” (Pourquoi?), Amy explique que Carlos, originaire du Mexique, a été forcé par un membre de sa famille à émigrer aux Etats-Unis étant adolescent. C'est là qu'il est allé au lycée puis à l'université et après une relation de quatre ans et demi, il s'est marié avec Amy, une citoyenne américaine.

Amy explique que Carlos “en avait assez de vivre dans l'ombre aux Etats-Unis” et qu'ils ont décidé d'aller habiter au nord du Mexique.

En octobre 2008, ils ont reçu un courrier du Consulat des Etats-Unis à Ciudad Juarez les informant que Carlos n'était pas éligible pour une demande de visa au titre d'époux d'Amy.

Complication supplémentaire: Carlos ne pouvait pas non plus prétendre à une dispense car après son premier séjour aux Etats-Unis, il avait été reconduit au Mexique et forcé par la suite par un membre de sa famille à retourner aux Etats-Unis “grâce à l'extrait d'acte de naissance d'un parent né aux Etats-Unis au lieu du visa de résident temporaire qu'il avait en sa possession”, raconte Amy. “Selon la loi sur l'immigration – INA 212 A 6 C ii pour être précis – se faire passer indûment pour un citoyen des Etats-Unis conduit à un bannissement à vie sans aucun recours possible.”

Avec l'aide de leur avocat, Amy et Carlos ont tenté de trouver une solution pendant trois ans et demi, pendant lesquels ils ont été séparés. Enfin, en 2011, Amy et Carlos ont quitté leurs pays respectifs et se sont dirigés vers la Corée du Sud. Amy évoque le fait que les récents projets de réforme “semblent tendre vers une prise en compte plus fine des cas particuliers où le migrant était un mineur au moment des faits, et cela paraît prometteur pour [sa] famille.”

En février de cette année, Amy a aussi écrit un billet émouvant sur leur statut et la façon dont cela est lié à la réforme actuelle de la loi sur l'immigration. Ce texte intitulé “Let no man divide what God has put together” (Qu'aucun homme ne sépare ce que Dieu a rassemblé) comprend un lien vers une pétition sur Change.org, demandant au Président Obama de “ramener chez elles les familles américaines en exil”:

Les citoyens américains ayant épousé des immigrants interdits de territoire ont 3 alternatives: vivre séparément, quitter le pays sans aucun filet de sécurité et tenter de ‘revenir dans le rang’ ou vivre illégalement avec leur conjoint aux Etats-Unis. Nous ne devrions pas être contraints de faire ces choix.

Cette pétition a été lancée par Action for Family Unity (Act4Fams) (Action pour l'unité des familles), un groupe de bénévoles qui tente d'attirer l'attention sur ce problème. La page Facebook du groupe, qui relate d'autres histoires comme celle d'Amy et Carlos, fournit des informations sur les changements récents des lois sur l'immigration qui pourraient concerner les familles dans le même cas que celles de Corin, d'Amy et d'Emily.

Sur la blogosphère, on trouve aussi des histoires de familles qui ont réussi à retourner aux Etats-Unis après des années de bataille dans un cadre juridique très sévère. Pour Giselle Stern Hernández et son mari mexicain, “justice a été faite” en juin 2013, 12 ans après la deuxième expulsion de son mari.

Giselle, auteure et actrice mexicano-américaine, tient le blog The Deportee’s Wife qui “explore les thèmes traversant la vie de l'épouse d'un homme expulsé à travers un prisme multimédia et intersectionnel.” Giselle donne aussi des représentations d'un one-woman show portant le même titre que son blog aux Etats-Unis et au Mexique. Voici la bande-annonce de ce spectacle:

Mais si la réforme des lois sur l'immigration est approuvée, de nombreuses familles n'auront pas à attendre aussi longtemps que Giselle et son mari pour trouver une solution à leurs problèmes d'immigration et vivre ensemble aux Etats-Unis.

En début d'année, le Centre pour l'Intégrité Publique a estimé que la proposition de loi sur l'immigration soumise au Sénat,

réclamait une plus grande latitude à accorder aux juges et aux autres représentants des auorités d'immigration pour prendre en considération la peine et les souffrances causées par la séparation avec un être cher pour les citoyens américains et les immigrés en situation régulière. [...] La proposition de loi prévoit la possibilité pour le juge en charge du dossier – à l'exception de quelques cas de délits ou crimes – de s'opposer à l'expulsion ou à l'exclusion forcée de l'immigrant si cela va à l'encontre de l'intérêt public ou entraînerait des difficultés pour le conjoint citoyen ou résident permanent ou les enfants de l'immigrant.

Les familles affectées par les lois sur l'immigration en vigueur actuellement ont créé une communauté de soutien en ligne à travers les blogs et les réseaux sociaux. Ces personnes attirent en même temps l'attention sur leur situation et font pression sur le législateur pour que leurs familles soient prises en compte dans la réforme tant attendue des lois sur l'immigration aux Etats-Unis.

Une vidéo pour le mariage pour tous au Brésil

lundi 2 septembre 2013 à 16:58

Liberdade na Rede blog partage [pt] un petit documentaire de la journaliste brésilienne Alicia Peres sur le droit au mariage pour tous, Meninas (Filles). Le documentaire montre différents moments de la vie de Priscila et Juliana:

São menos de cinco minutos, com a música de Hermeto Pascoal e imagens que registram esta forma de amar e ser feliz, ainda considerada “diferente“.

Ce sont moins de cinq minutes, avec la musique d'Hermeto Pascoal et des images qui gravent cette façon d'aimer et d'être heureux, encore considérée comme “différente“.

A visionner ici avec les sous-titres en anglais: