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Egypte : des journalistes pris pour cible

mercredi 14 août 2013 à 15:11

Les journalistes en Egypte sont actuellement dans la ligne de mire de la police, qui préparait la dispersion par la force des manifestants soutenant les Frères musulmans au Caire aujourd'hui, 14 août.

Deux sit-ins des partisans de l'ancien président Morsi, membre de longue date des Frères musulmans, et dont la présidence a été interrompue après un an le 3 juin par des manifestations demandant sa démission et de nouvelles élections, ont été dispersés par la force. Les bilans des morts et blessés de ces dispersions violentes varient selon les sources.

Pendant des semaines, les partisans de Morsi et des Frères musulmans ont campé à Rabaa Al Adawiya, à Nasr City, et sur la place Al Nahda près de l'université du Caire, demandant le retour à la ‘légitimité”, le retour de Morsi en tant que président élu d'Egypte.

Le correspondant de Reuters au Caire, Tom Finn, a tenté de se rendre à Rabaa Al Adawiya pour se rendre compte de la situation. Il a tweeté  :

Je suis en train d'être arrêté.

Il a ajouté :

[Suis] avec deux photographes, les militaires leur ont pris leurs appareils et détruisent toutes leurs photos.

Les soldats parlent calmement, ils disent qu'ils font leur travail, qui est de lutter contre les terroristes et de servir leur pays.

Ils nous ont relâchés

Bel Trew, également dans les environs de  Rabaa, a tweeté :

Des hélicoptères tournent au-dessus de nous. On entend des coups de feu venant de toutes les rues adjacentes. J'entends dire qu'on tire sur les journalistes.

Elle s'est retrouvée au centre des événements :

On vient de nous tirer dessus à la chevrotine alors qu'on essayait de parvenir jusqu'au sit-in de Rabaa, accroupie derrière une voiture.

Elle ajoute:

On nous a tiré dessus à la chevrottine et ai été touchée légèrement (je vais bien). J'ai échappé aux dangers des plombs. Eu de la veine.

Abigail Hauslohner du Washington Post s'est retrouvée dans la même situation.

La police tire des grenades lacrymogènes sur les spectateurs et la presse, ils nous tirent dessus à balles réelles. Nous sommes pris au piège.

Elle a également été menacée par un officier de police :

Un officier de police m'a dit plus tôt que je le ‘provoquais’ en écrivant dans mon carnet de notes, et il dit maintenant : “Si je vous vois encore, je vous tire dans les jambes”.

Dans un tweet plus inquiétant, elle a ajouté :

La batterie de mon iPhone est presque vide. L'alliance anti-coup de Mohamed Soltan frm vient de déclarer à Al Jazeera en anglais qu'il a vu le cameraman atteint par une balle alors qu'il branchait la transmission en direct.

Le journaliste du Caire Samer Al Atrush a échappé au pire :

Hum, je m'en vais. Un type vient de recevoir une balle à 10 mètres seulement de moi

Nous poursuivrons la couverture des événements en Egypte.

Egypte : Evacuation forcée des sit-ins pro-Morsi, et batailles de chiffres autour des victimes

mercredi 14 août 2013 à 12:00

Les forces de l'ordre égyptiennes dispersent en ce moment les deux sit-ins du Caire, avec des chiffrages contradictoires des victimes. Les opérations se déroulent en direct à la télévision. Il s'agit des partisans du président destitué Mohamed Morsi, le cadre supérieur des Frères Musulmans dont le mandat a été abrégé au bout d'un an, le 3 juillet, après les manifestations géantes réclamant sa démission et des élections anticipées.

Depuis plusieurs semaines, les partisans de Morsi et de la Confrérie campaient sur les places Rabaa Al Adawiya, à Nasr City, et Al Nahda, près de l'Université du Caire, pour demander le retour à la “légitimité” ou le rétablissement de M. Morsi à sa place de président régulièrement élu de l'Egypte.

Face à la dispersion brutale ce matin des occupations, concrétisant des semaines de menaces, les Egyptiens appellent à l'arrêt de l'effusion de sang. Et s'affrontent aussi, sur Internet, à coup de chiffres.

Eman Hashim tweete :

La police et l'armée continuent à cogner sur le sit-in de #Rabaa, l'#Egypte maudite par deux puissances du mal qui se combattent.

Selon le porte-parole des Frères Musulmans Gehad El-Haddad, plus de 250 personnes ont déjà été tuées et plus de 5.000 sont blessées. Il tweete :

250+ morts confirmés. Les médecins disent que les patients les plus grièvement atteints mourront de leurs blessures par balles. plus de 5.000 blessés. le plus grand massacre depuis le #putsch

A screenshot from Al Jazeera Mubasher showing the action in Egypt unfolding live

Capture d'écran d'Al Jazeera Mubasher montrant en temps réel les opérations en Egypte

Ailleurs, les chiffres sont différents :

Selon Ahmed El Ansary, directeur adjoint des services d'urgence : 50 blessés et 4 morts à #Rabaa et #Nahda #Egypte

Mahmoud Faisal remarque, sarcastique :

Al Jazeera: 150 millions de morts et 2 milliards de blessés à Rabaa seulement et les forces centrales de sécurité reçoivent le renfort des Power Rangers et des Tortues Ninja pour disperser les contestataires de Rabaa

Le blogueur égyptien Mahmoud Salem traduit un sentiment général sur ces informations contradictoires :

Le sit-in de Nahda est évacué, à Rabaa c'est en cours, informations contradictoires sur les morts de part et d'autre. Bataille de narration. Je ne crois personne.

Et l'analyste Arabist d'ajouter :

La confrontation avec les Frères Musulmans à ce stade va exacerber les problèmes pré-existants de l'Egypte : l'anarchie au Sinaï, le fanatisme religieux (notamment en Haute-Egypte)

Il y a des répercussions ailleurs. Mariam Kirollos rapporte que les Coptes, les chrétiens d'Egypte, sont attaqués :

Il semble y avoir en ce moment des attaques contre les Coptes à Delga, Minya.

Restez en ligne pour plus d'informations.

Chine : L'application WeChat est espionnée

mardi 13 août 2013 à 21:49

China Digital Times a trouvé un autre cas d'espionnage de l'application de messagerie instantanée sur mobiles, WeChat, qui est la cinquième la plus utilisée au monde. Cette dernière affaire montre que la police chinoise surveille attentivement un groupe de reporters qui échangent des informations.

Brésil : une loi sur la culture de la canne à sucre menace l'Amazonie

mardi 13 août 2013 à 15:48

Le Brésil vient d'ouvrir la porte à la culture de la canne à sucre dans la forêt amazonienne, précisément dans la zone de Cerrado et Pantanal, là où jusqu'à présent cette culture était interdite, ce qui suscite l'inquiétude des experts.

L'objet de la loi 626/2011, [pt, comme tous les liens suivants sauf mention contraire] approuvée par le Sénat Fédéral brésilien le 15 mai dernier, autorise la culture de la canne à sucre dans la zone appelée Amazonie légale, qui inclut les régions mentionnées ci-dessus. [La forêt amazonienne se trouve en grande partie au Brésil et inclut 74% de la dénommée Amazonie légale, créée par le gouvernement en 1966 et qui comprend les Etats Maranhão, Pará, Tocantins, Amapá, Amazonas, Acre, Roraima, Rondoônia et Mato Grosso pour une surface de 4,9 millions de kilomètres carrés, 60% du territoire national N.d.T].

Même si la loi concerne seulement les régions déjà déboisées et 20% des terres en zone rurale, les experts et ONG mettent en garde sur les répercutions futures.


Les frontières de l'Amazonie légale. Carte ide InfoAmazonia.org [en]

La section brésilienne du WWF affirme que ce projet n'apporte ni bénéfices économiques ni environnementaux à la région. Les experts estiment que la monoculture de la canne à sucre créera des déséquilibres dans la biodiversité de l'environnement, mettra en danger la survie des populations indigènes et traditionnelles et impliquera l'exploitation de zones toujours plus vastes de la forêt pour cette culture.

João Humberto Camelini, géographe à l'Université d'Etat de Campinas, analyse la situation dans un entretien avec le site Instituto Humanitas Unisinos:

(…) esta aprovação é um fato lamentável que demonstra o comprometimento com agentes econômicos, sustentado por um discurso totalmente equivocado. É possível alcançar o desenvolvimento de uma região por meio de um planejamento integrado que envolva, entre outros fatores, a instalação de usinas de açúcar e etanol. Porém, a ideia que se propaga erroneamente é que a mera presença de uma usina conduz ao desenvolvimento.

Amazônia, Rio Urubu. Foto de André Deak no Flickr (Creative Commons BY 2.0)

Amazzonia, fleuve Urubu. Photo  André Deak
sur Flickr (Creative Commons BY 2.0)

Quando uma cultura regulamentada como a cana-de-açúcar recebe autorização formal e incentivos para ocupação, isso implica o uso exclusivo de grandes porções de terras no entorno das usinas, dentro de um raio aproximado de 40 a 50 quilômetros, o que leva à rápida e agressiva substituição das atividades existentes, deslocando-as para áreas inalteradas. Isso gera grandes pressões por desmatamentos clandestinos e de difícil fiscalização.

(…) L'approbation de ce projet de loi prouve l'implication d'acteurs économiques soutenus par un discours totalement faux et est honteuse. On peut obtenir le développement d'une région du Brésil au moyen d'une planification bien pensée qui prévoit, entre autre, aussi l'installation de centrales pour la production du sucre et de l'éthanol. Malheureusement, l'idée s'est propagée faisant croire que la seule présence d'une centrale amène la croissance.

Quand une culture réglementée comme celle de la canne à sucre reçoit des autorisations officielles et des encouragements pour la création d'emplois, la conséquence est l'usage exclusif de grandes parcelles de terres autour des centrales, dans un rayon d'environ 40 ou 50 km qui conduit à la substitution rapide et agressive des activités existantes, qui sont déplacées dans d'autres zones intactes. Ce qui entraîne l'augmentation d'une déforestation clandestine et un contrôle fiscal difficile.

Le projet de loi 626/2011 a été approuvé de manière définitive par le Sénat, ce qui veut dire que seule la Commission pour l'Environnement s'est exprimée à son sujet. Il n'a pas été procédé à un vote du Sénat puisque le projet a été envoyé directement à la Chambre et à la Présidence.

Luiz Bento de Science blogs explique pourquoi :

Somente os senadores Rodrigo Rollemberg (PSB-DF) e Ana Rita (PT-ES) votaram contra. Você está espantado com isso? Eu não. Sabe quem é o presidente da comissão de Meio Ambiente do senado? O digníssimo senador Blairo Maggi, um dos líderes da bancada ruralista e um dos maiores produtores de soja do Brasil. E você achando que o nosso maior problema era o Feliciano…

Seuls les sénateurs Rodrigo Rollemberg (PSB-DF) et Ana Rita (PT-ES) ont voté contre. Vous être surpris ? Moi pas du tout. Vous savez qui est le président de la Commission pour l'Environnement au Sénat ? L'illustre monsieur Blairo Maggi, l'un des dirigeants de l'aménagement rural et l'un des grands producteurs de soja du Brésil. Et quelqu'un pense encore que notre plus grand problème est Feliciano… [Le prédicateur anti-gay élu chef de la Commission pour les Droits de l'Homme]

Cana-de-açucar. Foto de Elza Fiuza no Portal Ecodebate

Canne à sucre. Photo de Elza Fiuza, Agência Brasil,
partagée sur le Portail Ecodebat

Le chercheur en sciences forestières Paulo Barreto, de l'Institut Homme et Environnement de l'Amazonie (Imazon) estime qu'il y aura des pressions économiques pour la production d'éthanol à long terme.

O problema é se o etanol se tornar uma comodity global. Aí seria negativo pois criaria demanda para desmatar mais, mesmo que indiretamente.

Le problème se posera si l'éthanol devient un produit demandé partout dans le monde. Ce serait néfaste en ce qu'il créerait une demande importante de déforestation, même indirectement.

Desmatamento na Amazônia. Foto de Bruno Taitson da WWF-Brasil

Déforestation en Amazonie.
Photo de Bruno Taitson de WWF-Brasil

D'après les données publiées par l'agence Reuters, en mai dernier le Brésil a exporté 139,8 millions de litres d'éthanol, 36,6% de plus par rapport aux 102,3 millions de litres exportés en avril. Le chiffre d'affaires de la vente du combustible s'est élevé à 93,9 millions de dollars en mai, avec une augmentation de 30,6% par rapport aux 71,9 millions de dollars enregistrés en avril. Mais il y a eu une baisse du volume et de la valeur financière par rapport à la même période sur l'année précédente.

Sur Twitter, même les experts de l'environnement critiquent la décision du Sénat. Le géographe Gustavo (@Guveronesi) a écrit :

@Guveronesi: Rumo a virarmos um imenso canavial. “Comissão aprova plantio de cana na Amazônia Legal” http://www.oeco.org.br/salada-verde/2

@Guveronesi: Nous allons devenir une gigantesque plantation de canne. La commission a approuvé les plantations de cannes à sucre dans les zones de l'Amazonie légale. http://www.oeco.org.br/salada-verde/2

L'ancienne sénatrice Marina Silva (‏@silva_marina) a commenté :

@silva_marina: Liberação da cana na Amazônia não tem lógica. outro retrocesso ambiental fruto d barganha política. Meu artigo de hj http://migre.me/eAB9S/

@silva_marina: La libéralisation de la culture de la canne à sucre en Amazonie n'est pas logique. Un autre pas en arrière pour l'environnement, du aux intérêts politiques. Mon article d'aujourd'hui: http://migre.me/eAB9S/

L'écrivain @freibetto a souligné :

@freibetto: Plantar cana ou soja na Amazônia é decretar o fim da floresta e o início de futuro deserto do Saara no norte do Brasil.

@freibetto: Planter la canne à sucre ou du soja en Amazonie signifie décréter la fin de la forêt et le début d'un prochain désert du Sahara au Brésil.

Certains cherchent à mobiliser la société par l'intermédiaire de pétitions en ligne contre la déforestation en Amazonie. Créée par Action B. Brasil, la pétition contre la monoculture de la canne à sucre a recueilli plus de 126 000 signatures qui vont s'ajouter à d'autres en faveur de la sauvegarde du patrimoine naturel. La pétition avec le plus de soutiens a pour slogan “Sauver l'Amazonie !” et a déjà recueilli plus de 2,2 millions de signatures.

La mousson entraine inondations et glissements de terrain au Kerala, en Inde

mardi 13 août 2013 à 12:36

[Les liens conduisent à des pages en anglais, sauf mention contraire]

Les fortes précipitations s'abattant sur l'Etat du sud-ouest de l'Inde, le Kerala, et les glissements de terrains consécutifs ont fait au moins 15 morts alors que la région affronte la pire saison de la mousson depuis des décennies.

La pluie, qui a commencé à tomber le 4 août 2013, a entraîné une inondation sans précédent durant trois jours, causant une perte évaluée à 19.53 crore (3.22 millions de dollars US). La mousson a endommagé l'autoroute de l'aéroport international de Kochi, l'obligeant à fermer durant des jours et annuler 126 vols.

Le Kerala affronte l'une de ses pires moussons des dernières années, avec des crues subites et les glissements de terrain représentant une vraie menace. Les inondations et glissements de terrain dans le nord de l'Inde ont tué plus de 1000 personnes au cours de l'été.

La saison de la mousson, qui continue de faire des ravages au Kerala cette année, est habituellement une période importante et bénéfique pour l'Etat. Le Kerala a été désigné une fois par le magazine National Geographic comme une destination à voir parmi ses 50 destinations à visiter, principalement pour ses coins reculés pittoresques et les moussons. La saison de la mousson du Kerala est très prisée depuis quelques temps par les touristes pour son charme particulier, les pluies modifiant les paysages.

Les Keralites ont toujours été bien accueillies. Une abondante littérature, des images et chansons sur la pluie célèbrent la mousson dans cette culture. L'électricité et l'agriculture du Kerala sont fortement dépendantes des pluies de la mousson. On trouve même des groupes Facebook créés par des Keralites dédiés à la pluie.

In South Kerla an unidentified man sitting on a car submerged in flood water

Dans le sud du Kerla un homme est assis sur une voiture submergées par l'eau de la crue. Image de Aji Jayachandran. Copyright Demotix (6/8/2013)

Mais cette année est différente. Débutant en juin, les deux mois de pluies continues ne se sont pas arrêtées. Les barrages se remplissent vite et sont déjà pleins à ras bord et les vannes devraient être ouvertes pour écrêter la crue, ce qui suscite la panique parmi les gens qui ont jusqu'à présent vécu une vie sereine près des rivières et des lacs. L'un des plus grands barrages, le barrage Idukki, a n'a plus que 18 pieds de marge avant que la cote d'alerte soit atteinte et que les vannes ne s'ouvrent.

Le Kerala a reçu 40 pour cent de pluies en excès au cours des deux derniers mois seulement ce qui a  plongé l'Etat dans le désarroi. Le journal The Hindu relate que près de 2 100 personnes ont été déplacées vers 36 camps humanitaire depuis que l'inondation a touché les environs de Thiruvalla taluk. L'agriculture a été durement touchée par les pluies : l'extraction du caoutchouc n'a pas pu être réalisée et des rizières fraîchement plantées ont été  emportées par les inondations.

Les utilisateurs de médias sociaux ont mené une veille sur les inondations et  la mousson en publiant des photos d'habitations, et donnant des infos sur les mesures de sécurité, ainsi que sur les dégâts.

Renuka, qui vit à Alwaye où l'inondation est importante, a publié plusieurs photos d'elle sur son compte Google Plus pour montrer la hauteur atteinte par la rivière Periyar en raison des pluies. Elle vit au bord de la rivière et s'inquiète de ce que quelques semaines de plus de pluie pourrait entraîner.

Women and children watching the rising waterline. Image courtesy: Renuka Arun, used with permission. https://plus.google.com/u/0/113471416255727012804

Des femmes et des enfants regardant la montée du niveau de l'eau. Image provenant de Google+ par Renuka Arun, utilisée avec autorisation.

Sapta Varnangal commentait au sujet de la situation à Muvattupuzha :

J'ai entendu que la maison de ma mère à muvattupuzha près des rives de la rivière est sous l'eau. Cela n'arrive pas durant les moussons ordinaires.

People who live in the opposite shore observing the rising river. Image courtesy: Renuka Arun, used with permission. https://plus.google.com/u/0/113471416255727012804

Personnes vivant sur la rive opposée observant la montée de la rivière. Image provenant de Google+ par Renuka Arun, utilisée avec autorisation.

Idukki a affronté le pire des pluies, et subi des glissements de terrain qui ont fait de nombreuses victimes. Harish Vasudevan écrivait sur son compte Facebook que les glissements de terrain auraient pu être évités, si l'environnement avait été  respecté, au lieu  d'accorder des permis à toutes sortes de bâtiments :

ഇടുക്കിയിലെ രാഷ്ട്രീയ നേതൃത്വമോ സാധാരണ മനുഷ്യരോ സർക്കാരോ ഇതുകൊണ്ടും പഠിക്കാൻ പോകുന്നില്ല. ഇടനാട്ടിൽ നടപ്പാക്കുന്ന ‘വികസനം’ അപ്പടി മലനാട്ടിലും നടപ്പാക്കുന്നതിന്റെ ഫലം തോരാമഴയിൽ മണ്ണിടിച്ചിലായും വരും. മലനാട്ടിൽ മണ്ണ് ഇളക്കുന്നതിനും ഖനനത്തിനും എതിരെ നടപടി വേണമെന്ന് ഗാഡ്ഗിൽ കമ്മിറ്റി റിപ്പോർട്ട് പറഞ്ഞപ്പോൾ ആ റിപ്പോർട്ട് കത്തിച്ച ബിഷപ്പിനും പള്ളിക്കാര്ക്കും, റിപ്പോർട്ട്നെ എതിർത്ത സർക്കാരിനും പ്രതിപക്ഷത്തിനും ഇപ്പോൾ നാട്ടുകാരോട് മറുപടി പറയാനുള്ള ബാധ്യതയുണ്ട്.

Ni le pouvoir politique à Idukkis ni les gens ne vont tirer les leçons des dommages actuels, liés à la pluie. Les projets immobiliers qui conviennent à d'autres types de terre sont réalisés à Idukki ,qui a une consistance de terre différente. Il en résulte des glissements de terrain et des destructions lorsqu'il pleut. Le Comité Gadgil a publié un rapport demandant que l'exploitation de la terre soit arrêtée. Les gens vivant à Idukki, dont les prêtres des églises du lieu et le gouvernement, ont rejeté ce rapport. Mais désormais ils doivent prendre leurs responsabilités devant le public.

Pour Nelson Joseph, un résident de Idukki, les glissements de terrains ne sont pas dus à l'urbanisation :

Nelson Joseph താങ്കൾ പറഞ്ഞു വരുന്നത് ഇടുക്കിയിൽ ഉരുൾ പൊട്ടുന്നത്, അവിടെ നടത്തുന്ന വികസന പ്രവർത്തനങ്ങൾ കൊണ്ട് ആണെന്നാണോ? ഞാൻ ഒരു ഇടുക്കികാരൻ ആണ്. അറിയാൻ മേലഞ്ഞിട്ടു ചോദിക്കുവ എന്ത് മണ്ണാങ്കട്ട വികസനം ആണ് അവിടെ നടത്തിയിട്ടുള്ളത്? ഇപ്പോൾ ഉരുൾ പൊട്ടിയ സ്ഥലങ്ങളിൽ ഒരു തരത്തിലുള്ള, വികസനങ്ങളും ഇല്ല. മൂന്നാറിലേക്കു ഉള്ള ഒരു വഴി മാത്രം ആണ് അവിടെ മനുഷ്യ നിർമ്മിതം ആയുള്ള വല്ല്യ സംഭവം. ഈ വഴികൾ വരുന്നതിനു മുൻപ്, എന്തിന് മനുഷ്യർ അങ്ങോട്ട് കടന്നു ചെല്ലുന്നതിനു മുൻപേ അവിടെ ഉരുൾ പൊട്ടൽ ഉണ്ടായിട്ടുണ്ട്. അത് എന്ത് വികസനത്തിന്റെ പേരില് ആണ്? പരസ്ഥിതി വാദം ഒക്കെ നല്ലത് തന്നെ. പക്ഷെ ഇങ്ങനെ ഒരു ദുരിതം വരുമ്പോൾ വസ്തുതകൾ മനസ്സിലാക്കാതെ, വെറുതെ എല്ലാം വികസനത്തിന്റെ പ്രശ്നം എന്ന് പറയുന്നത് ശരിയായ പ്രശ്നങ്ങൾ ചര്ച്ച ചെയ്യുന്നതിനെ വഴി തിരിച്ചുവിടുന്നതിന് വേണ്ടി ആണോ എന്ന് പോലും സംശയിക്കുന്നു. ഗാഡ്ഗിൽ റിപ്പോർട്ട് പ്രാക്ടിക്കൽ അല്ല.

Qui a dit que c'est à cause du développement qu'Idukki se trouve face à une telle situation ? Je viens d'Idukki et je voudrais savoir quels développements ont été réalisés dans cette région ? Il n'y au eu aucun développement d'infrastructures. Il y a  une simple route allant jusqu'à Munnar où le glissement de terrain s'est produit. Même avant que les gens ne commencent à habiter là-bas, il y a eu des glissements de terrain. La défense de l'environnement et tout, d'accord, mais pas quand une telle catastrophe s'est produite et pas sans des faits avérés ou une investigation sérieuse. Le rapport Gadgil n'est pas factuel.

Prasanth Gulfu, résident d'Alwaye, publie un message sur sa page Facebook avec des numéros d'appels d'urgence si la situation empire :

En cas d'urgence s'il vous plaît, donnez l'alerte, comme nous sommes près de la rivière. Soyons tous au fait de la situation et restons prudents. Appelez 9946732042

Des vidéos sur YouTube montrent les inondations, telle cette vidéo téléchargée par Real High Definition :

Twitter a accueilli une discussion intéressante à propos de la mousson, comme celle-ci.

L'ingénieur Hafiz Rasheed (@hfz_r) blâmait la déforestation et le changement climatique :

L'écrivain, journaliste et enseignante Anna MM Vetticad (@annavetticad) a évoqué ses vacances au Kerala quand durant ces inondations, les gens se déplaçaient en bateau :

Kuttanad, India. 26th June 2013 -- A boat as pictured here is floating on the road submerged in flood water.

Un bateau flottant sur la route submergée par l'eau de la crue à Kuttanad, au Kerala. Photo Aji Jayachandran. Copyright Demotix (26/6/2013)

Mohan Kannan (@mohankan) a donné des nouvelles depuis Muvattupuzha :

Le journaliste Nidheesh MK (@ReporterNid) relatait qu'Aluva a été submergée par les inondations :