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“Me & my Shadow” : Protection des données personnelles sur Internet

mercredi 4 septembre 2013 à 23:53

Sauf indication contraire, tous les liens renvoient à des sites en anglais.

Internet, les téléphones mobiles et d'autres nouveaux outils technologiques du genre ont pris une part importante de l'existence humaine. Il ont rendu la communication plus facile et intégré les hommes dans une nouvelle sphère sociale. En s'inscrivant sur des sites internet, en répondant à des enquêtes sur les réseaux sociaux et en partageant des photos sur Instagram, nous alimentons indéniablement une grande base de données et développons notre vie virtuelle. Les gens avec qui nous communiquons, les lieux depuis lesquels nous nous connectons, et ce que nous entrons dans les moteurs de recherche sont sans aucun doute des informations confidentielles. Pourtant, nous ne sommes pas les seuls à en disposer.

Il y a beaucoup d'exemples qui montrent que les données des utilisateurs d'internet sont utilisées. L'un des exemples évident est PRISM, un programme du gouvernement des Etats-Unis dont on entend actuellement beaucoup parler aux informations. Ce cas a été porté en justice et c'est ainsi que les entreprises ont commencé à protéger leurs informations de manière plus intensive. Certaines entreprises ont réussi à sécuriser des informations confidentielles, mais beaucoup d'entre elles ont ordre de l'administration de garder le silence, de nombreux utilisateurs ne sont toujours pas protégés.

Beaucoup cherchent de l'aide auprès du Tactical Technology Collective (Collectif pour les technologies tactiques), un projet qui réunit des professionnels de la technologie, des designers, des programmeurs, des juristes et des militants basés en Europe, en Asie et en Afrique qui réfléchissent ensemble sur les problèmes liés aux droits de l'information. Sur le site internet du groupe, on peut non seulement découvrir quelles informations sont utilisées par des tiers, mais également s'armer d'outils défensifs pour la lutte pour les droits numériques.

Les responsables du collectif préviennent que l'encryptage est une épée à double tranchant. D'un côté, il réduit votre “ombre” en assurant un niveau de protection de base. D'un autre, il peut attirer encore plus l'attention, si vous décidez d'être complètement invisible. C'est pourquoi il est important de bien choisir entre les outils et ressources déjà disponibles en grande quantité. Le site internet “ Me & my Shadow ” (Moi & mon Ombre) a regroupé les meilleurs de ces outils.

Capture d'écran du site “Me & my Shadow”

Le site associe chaque application ou programme à une catégorie, décrit brièvement sa fonction et sa spécificité, et donne le lien vers le site du créateur. “Me & my Shadow” présente une liste de navigateurs internet et étonnemment, son premier choix se porte sur Firefox de Mozilla, créé par une organisation à but non lucratif. Firefox donne la possibilité d'encrypter ses données grâce à des extensions téléchargeables gratuitement. Un détail intéressant : Google Chrome n'est pas particulièrement attentionné pour ses utilisateurs et il n'est pas difficile pour un tiers d'avoir accès aux données liées à un compte Google.

D'après “Me & my Shadow”, le meilleur outil de recherche est “Duck Duck Go“, puisque les données des recherches ne seront pas transmises à des tiers, ce qui n'est pas assuré par Bing ou Google. Par ailleurs, “Me & my Shadow” recommande des programmes de chat vidéo, de gestion de courriels, de travail en groupe, etc. Le site comprend également un catalogue complet d'autres outils utiles, le tout sous un design interactif et agréable.

En plus d'un support technnique, les visiteurs peuvent demander à recevoir des mises à jour sur des informations importantes. Il peuvent trouver comment leurs données risquent d'être utilisées, ce qui est écrit dans les contrats d'utilisateurs et lire des extraits de mémos sur la confidentialité de Facebook, Yahoo et Instagram, et beaucoup d'autres choses.

Le jeu “Data Dealer”, que l'on trouve dans la rubrique “Ressources” du site, est particulièrement intéressant. Les joueurs doivent construire leur propre empire d'informations par tous les moyens nécessaires, légaux ou illégaux, en vendant des informations à des compagnies d'assurances ou des groupes ciblés d'intéressés, tout en se protégeant contre les hackers, les activistes et les médias de masse. Même si c'est tiré par les cheveux, ce jeu présente bien le fonctionnement de cet immense et inébranlable système.

Rédigé par Kirll Alekseev. Le texte original  [ru] se trouve sur le site “Теплицы социальных технологий” (“serres des technologies sociales”).

Vers une restitution de la base navale de Guantánamo à Cuba ?

mercredi 4 septembre 2013 à 23:43

L'ancien représentant des États-Unis à Cuba, Michael Parmly, a suggéré [en] au président Barack Obama de rendre la base militaire de Guantánamo aux autorités de l'île, parmi d'autres recommandations présentées dans un rapport de 26 pages auquel l'agence de presse Reuters a eu accès et qui sera publié prochainement lors du Fletcher Forum of World Affairs [en].

Entrada a la provincia de Guantánamo, Cuba. (Foto: Ángel Baldrich)

Entrée de la province de Guantánamo, Cuba. (Photo: Ángel Baldrich)

Pour Parmly, qui a dirigé le bureau des intérêts des États-Unis à la Havane de 2005 à 2008, la négociation d'un accord avec le président cubain Raúl Castro concernant cette base navale pourrait permettre l'établissement de relations directes avec le gouvernement et les citoyens cubains.

Selon la proposition de Parmly, la plupart des prisonniers détenus à Guantánamo pourraient être transférés dans des prisons situées sur le territoire américain tandis que les cas les plus problématiques demeureraient sur l'île.

Pour cet ex-fonctionnaire, cette base navale est une “anomalie historique”:

Il est certain qu'avec les tensions partisanes actuelles [au Congrès], ce sera un combat difficile, mais selon la thèse de ce document, une action audacieuse, similaire à celle du Canal de Panama, est nécessaire dans le cas de Guantánamo.

A São Tomé et Príncipe, une fantastique pharmacopée naturelle

mercredi 4 septembre 2013 à 23:40

[Les liens renvoient à des pages en portugais] Selon un rapport de l'Organisation Mondiale de la Santé, c'est grâce à la médecine traditionnelle que près de 80% de la population des pays en voie de développement accède aux soins de santé primaires. Cet organisme a institué en 2003 la journée du 31 août pour rappeler l'existence de la médecine traditionnelle africaine. A São Tomé et Príncipe le traitement à l'aide de plantes médicinales de maladies variées ou de blessures n'est pas une exception. Le deuxième plus petit pays d'Afrique, après les Seychelles, est considéré comme “l'Eldorado” de nombreux chercheurs internationaux et mondialement reconnu comme un des plus grands “hotspots” africains de la biodiversité comptant au moins 148 espèces de plantes vivant exclusivement en ce lieu.

Compte tenu de cette immense richesse naturelle, on accorde ici une grande importance aux plantes médicinales par rapport aux médicaments industriels, et l'on y étudie leurs utilisations précises.

Roça de S. João, São João de Angolares, São Tomé e Principe. Foto de Maria Cartas no Flickr (CC BY-SA 2.0)

Diversidade na mesa. Roça de S. João, São João de Angolares, São Tomé e Principe. Foto de Maria Cartas no Flickr (CC BY-SA 2.0)

La réalité de l'action thérapeutique des plantes utilisées a déjà été vérifiée par des chercheurs qui ont vécu dans le pays, tel Maria do Céu Madureira, une figure emblématique ces dernières années pour la récolte, l'information et la diffusion (avec les crédits nécessaires), de cette richesse naturelle et intellectuelle présente dans ces îles.

Les faits scientifiques et des formules traditionnelles concernant l'utilisation de multiples plantes ont été publiés dans un livre (pdf) réalisé grâce à la collaboration de chercheurs en pharmacologie et ethnobotanique et intitulé “études ethnopharmacologiques des plantes médicinales de S. Tomé e Príncipe”. Dans un article portant sur les Plantes médicinales et les médecines traditionnelles de S. Tomé e Príncipe” (pdf, 2012), disponibles à la bibliothèque du Centre des études africaines de l'Institut Universitaire de Lisbonne (ISCTE-IUL), Maria do Céu Madureira affirme :

A S. Tomé et Príncipe, un grand nombre de médicaments dérivés des plantes sont utilisés depuis des siècles par la médecine traditionnelle. En réalité, il y a beaucoup d'endroits dans le pays où la présence de la médecine occidentale est pratiquement inexistante… Pour cela la médecine traditionnelle a ici une importance décisive car elle est souvent l'unique possibilité thérapeutique accessible à la population.

Sun Pontes e Maria do Céu Madureira no primeiro TEDx São Tomé, 20/06/2013. (usada com permissão)

Sun Pontes et Maria do Céu Madureira lors du premier   TEDx São Tomé, 20/06/2013. (utilisation avec autorisation)

Ceux qui possèdent des connaissances approfondies en la matière sont les guérisseurs traditionnels, connus localement sous divers noms comme : “tchiladô ventosa” (Poseur de ventouses), “stlijon mato” (Chirurgien de brousse), “patlela” (Sage-femme traditionnelle). Ces personnes souvent presque centenaires (sauf rares exceptions) sont dépositaires de connaissances qui leur ont été transmises oralement par leurs ancêtres. Elles sont aujourd'hui numériquement en voie d'extinction.

Au début du mois d'août, Global Voices a réalisé un reportage sur le projet ”Soya Kutu” (Histoires courtes) incluant des courts-métrages mettant en scène des médecins traditionnels, des enfants et des jeunes. Ces petites vidéos racontent des histoires autour de diverses plantes traditionnelles et leur usage, en valorisant les références culturelles qui leur sont associées.

Un exemple : le Calulu, le plat le plus typique du pays, utilise un mélange d'herbes médicinales aux effets bénéfiques pour le paludisme, les coliques, les lombalgies, les diarrhées, les maux de tête. C'est ce que montre la vidéo: “Depois do Dia do Bocado” ( Note du traducteur: “Le jour d'après un repas”… littéralement “bocado” c'est une bouchée, mais par analogie c'est aussi bien d'autres choses).

Des étudiants en formation de tourisme ont donné leur point de vue sur l'importance de la médecine traditionnelle pour la société locale dans une étude réalisée dans le cadre d'un cours sur l'histoire du patrimoine.

Nous avons constaté que notre pays est riche de traitements pour beaucoup de maladies, pour tous les maux, depuis les herbes les plus insignifiantes jusqu'aux plus grands arbres.

Sum Alberto, Txiladô-Ventosa. Foto de Maria do Céu Madureira no artigo "Plantas Medicinais e Medicina Tradicional de S. Tomé e Príncipe" (usada com permissão)

Sum Alberto, Txiladô-Ventosa. Photo de Maria do Céu Madureira dans l'article “Plantes médicinales et médecine tradicionnelle de S. Tomé et Príncipe” (avec autorisation)

En insistant sur la crainte d'une perte imminente de ce précieux patrimoine ils affirment que la médecine traditionnelle a une place significative dans la société de ce pays parce que :

(…) Elle fait partie des croyances du peuple… Il y a très longtemps que la population apprécie le traitement et les résultats de la médecine traditionnelle. cette croyance nous a été transmise par nos ancêtres devenant ainsi notre tradition :

«quá cú bé mé nu, dona mu cá fé, ele só çá vede, ele só cá buá dá nom» – ce qu'a vu ma mère, ce qu'a fait ma grand mère est pour moi la vérité et le meilleur pour nous.

Selon eux, cette pratique diminue progressivement dans le pays pour des raisons diverses comme le désintérêt des générations nouvelles, la réticence des plus anciens à transmettre des connaissances aux plus jeunes et la diminution de la crédibilité de la médecine traditionnelle face à la médecine scientifique. Ils insistent donc sur la nécessité de préserver ces connaissances pour qu'elles ne disparaissent pas.

Alors que beaucoup de curieux et des spécialistes étrangers persistent à faire des expéditions à São Tomé et Príncipe à la recherche des “médecins traditionnels” pour qu'eux mêmes partagent leurs connaissances, certains critiquent une appropriation des connaissances traditionnelles au service de l'industrie pharmaceutique. Xavier Muñoz, géographe et président de l’Associação Caué-Amigos de S.Tomé e Príncipe qui a son siège à Barcelone, a écrit [anglais] en 2008:

Les différentes espèces de plantes médicinales qu'hébergent les forêts humides d'Afrique donnent jour après jour de nouveaux principes actifs pharmacologiques aux laboratoires des grandes multinationales qui sont immédiatement brevetés et produits à grande échelle au fil des années.

On peut admettre que les coûts de développement de ces produits soient élevés pour ces entreprises mais ceci ne devrait pas  impliquer une appropriation des droits sur des connaissances qui sont le plus souvent issues du savoir traditionnel local.

Il pense que ces connaissances devraient être valorisées et préservées, de même Brigida Rocha Brito, docteur en études africaines, qui appelle [anglais] à une collaboration entre les savoirs :

 Je déclare également que les médecines traditionnelles doivent être préservées ainsi que les connaissances des plus anciens . Je crois que ceci peut devenir un excellent travail de partenariat entre la recherche scientifique et le savoir traditionnel.

Les menaces de guerre s'alourdissent sur la Syrie

mercredi 4 septembre 2013 à 23:19
"The Revolutionaries of Manbij" - Aleppo. Photo by dona bozzi. Copyright Demotix, July 23, 2013.

“Les révolutionnaires de Manbij” à Alep, Syrie. Photo Dona Bozzi. Copyright Demotix, 23 juillet 2013.

Les tambours de guerre se font plus bruyants avec les préparatifs des Etats-Unis de raids aériens “punitifs” sur la Syrie. Et chaque internaute de se prendre désormais pour un expert de ce pays.

Le Palestinien Iyad El-Baghdadi remarque :

Incroyable, non ? comme toutes les consciences s'éveillent soudain aux affreuses souffrances des gens de Syrie

La Syrienne Mohja Khaf se dit opposée à la guerre. Ses arguments :

Mon axe ce sont les femmes et hommes de la révolution syrienne de base. Les frappes américaines n'aideront pas leur lutte légitime pour une Syrie libre, démocratique

Les frappes des USA ne sont pas la panacée qui chassera le Boucher de Syrie et apportera le salut

La frappe américaine n'est pas une réponse miraculeuse à la crise humanitaire syrienne, elle signifie plus de souffrances des civils. #Syrie

Et de préciser :

Que personne ne nie les abominables massacres de civils Syriens par assad, quoi qu'on pense des frappes américaines imminentes #Syrie

Mohja Kahf nous rappelle :

Quelle que soit votre position sur les frappes US [sur la] #Syrie, NE CONTESTEZ PAS que les jeunes Syriens sont descendus dans les rues en une vraie RÉVOLUTION populaire. Bon Dieu.

Amal Hanano, de Syrie aussi, ajoute :

Rappel : des milliers de Syriens ont été tués pour avoir scandé “le peuple veut la chute du régime”.

Le Syrien Maysaloon s'étonne des différences de critères selon les pays :

Saud al Faisal dit que l'utilisation de gaz toxiques par Assad ne peut être tolérée. Bizarrement ils n'ont pas été gênés quand Saddam en a usé #l'hôpital qui se moque de la charité

Et Dima Khatib de mettre les points sur les i [arabe] :

Ce n'est pas parce qu'on ne fait pas confiance aux Américains qu'on soutient le régime Assad. Arrêtez le terrorisme intellectuel et la destruction de l'autre au nom du combat pour la liberté

Michael Hanna pense qu'une guerre contre la Syrie pourrait durer des années :

Si on veut un débat sérieux sur la Syrie, il faut commencer par comprendre que cette guerre, telle qu'elle se présente, durera des années.

Depuis Bahreïn, l'écrivain Ali Al Saeed tweete :

Le message d'Obama aux dictateurs malfaisants dans le monde : ça va bien de massacrer votre peuple tant que vous ne le faites pas avec des armes chimiques. #Syrie #Assad

Dans un tweet précédent, il s'interroge :

En quoi tuer 100.000 et déplacer 2 millions de personnes, ça va, mais en gazer 1.000 exige une frappe militaire ?

A Amman, la capitale jordanienne, Ali Dahmash a vu une manifestation anti-guerre devant l'ambassade des Etats-Unis :

Viens de passer près de l'ambassade US à Amman il y avait quelques centaines de personnes manifestant pacifiquement contre la décision d'Obama de bombarder la Syrie

Le commentateur Marc Lynch ajoute :

Le plus triste dans la marche vers la guerre de l'administration Obama contre la Syrie c'est de les voir propager les mêmes arguments qu'ils ont mis deux ans à asséner effectivement.

Tandis que le commentateur émirati Sultan Al Qassemi demande :

Pourquoi les Etats du Golfe (128 milliards de dollars d'achats d'armes aux USA en 2010) et la Turquie (2ème plus grande armée de l'Otan) sous-traitent-ils leur guerre de Syrie aux Etats-Unis ?

Il n'y a pas de honte à avouer son désarroi, dit Ms. Entropy, depuis l'Egypte :

A la différence de nombreux experts improvisés de la Syrie, ce que je connais de la situation suffit tout juste à comprendre mon ignorance – assez en elle-même pour me briser le coeur.

Chine : Une superstition rurale entraîne des actes horribles sur les nouveau-nés filles

mercredi 4 septembre 2013 à 17:51

Dans des zones rurales de Chine, une croyance dit qu'en plantant des aiguilles dans le corps d'un nouveau-né fille, un garçon naîtra par la suite. Off-beat a raconté deux horribles histoires récentes.