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Pourquoi tant de souffrance, Violeta Parra ?

mardi 8 janvier 2013 à 08:43

[Liens en anglais]

Patricio Zamorano a rédigé un poème pour le blog Chileno à propos du film consacré à la chanteuse Violeta Parra :

Comment apprécier le film chilien Violeta se fue a los cielos, réflexions après la première à Washington.

 

Après avoir dressé une liste des nombreuses raisons pour lesquelles le Chili fait souffrir, l’auteur s’adresse à Violeta Parra et lui dit de ne pas s’inquiéter, que ses chansons perdureront, avant de passer en revue ses plus important titres.

Au Cambodge, les victimes de viol sont coupables

lundi 7 janvier 2013 à 19:25

Les mouvements de colère et de protestations qui ont enflammé l'Inde suite au décès d'une jeune femme victime d'un viol en réunion [en français] contrastent fortement avec la situation au Cambodge, où les réactions d'indignation face au viol se font rares.

Les cas de viols sont en effet très peu évoqués, malgré le rapport de l'association pour les droits de l'Homme et le développement au Cambodge (ADHOC) qui a recensé [en anglais] 467 viols en 2011 et 320 en 2012. Les plaintes pour viol étant peu nombreuses, ces chiffres sont certainement en dessous de la vérité.

Selon l'association, les viols sont rarement jugés, puisque l'auteur du crime est souvent en mesure d'offrir une compensation financière à la victime. Le Centre cambodgien pour les droits de l'homme (CCDH) donne [en anglais] une autre explication à cette situation: dans 53 des 250 cas de viols répertoriés entre mai 2010 et mai 2011, c'est un membre de la famille qui en est [en anglais] l'auteur.

carte des cas de viols recensé au Cambodge. Image fournie par le site sithi

Pire encore, des représentants de la loi accusent les victimes d'être responsables de ce qu'elles ont vécu. Évoquant le cas d'une jeune femme handicapée qui avait été violée dans une bananeraie dans la région de Kien Svay, dans la province de Kandal, le préfet de police Pam Sam Eth aurait déclaré [en anglais]:

Il était plus de 9 heures du soir quand elle s'est faite agresser. Elle n'aurait pas du être dehors à une heure aussi tardive.

De tels propos illustrent bien le comportement de certains officiels quand ils sont confrontés à la question des violences sexuelles, et n'encouragent pas les victimes à demander de l'aide auprès des autorités publiques. Malheureusement, ce genre de comportement n'est pas limité à une seule région; il y a de nombreux autres exemples de propos similaires tenus par des représentants du gouvernement. Le secrétaire d'état du Ministère de la condition de la femme aurait soutenu [en anglais] une manifestation rassemblant une centaine de personnes descendues dans la rue pour demander que les femmes khmers s'habillent plus décemment :

Le fait de porter des jupes courtes et des vêtements sexy pousse au viol ; quand les hommes voient une femme un peu trop dévêtue, ils ont aussitôt des pulsions sexuelles.

Image tirée de la vidéo d'equitycam sur « Viol et sanctions légales au Cambodge »'

Mech Dara et Denise Hruby citent, dans le Cambodian Daily, un rapport publié en 2010 par Amnesty International [en anglais] qui sonnait l'alarme sur le nombre croissant de viols au Cambodge.

Dans une société qui cultive impunité et corruption généralisée, les victimes de violences sexuelles au Cambodge se voient souvent refuser le droit à la justice. Elles luttent pour payer les soins médicaux de base et peinent à obtenir aide et secours. Le plus souvent, les représentants de la justice, y compris la police et les tribunaux, organisent des arrangements illégaux en dehors des cours de justice, le plus souvent sous forme de paiement fait à la victime par son agresseur (ou sa famille).

Le fait que les enquêtes et les poursuites judiciaires soient rarement efficaces est une blessure supplémentaire pour les victimes qui vivent souvent dans la peur de voir que leur agresseur est libre de les attaquer à nouveau. A cela s'ajoute la souffrance psychologique et la perte de dignité. L'échec des autorités, y compris celui du système judiciaire, est flagrant et devient une prolongement du crime commis au départ.

On trouve un autre exemple de ce type de discours discriminatoire dans la proposition [en anglais] faite en 2009 par le gouverneur de Phnom Penh d'interdire à toutes les jeunes filles âgées de moins de 16 ans de sortir seules après 21 heures. Il pense que les jeunes filles sont susceptibles d'aller dans des discothèques, des karaokés ou d'autres lieux de ce genre, dont l'entrée devrait être, selon lui, exclusivement réservée à un public adulte. Puis il insiste sur le fait que cette proposition a pour but de promouvoir la bonne morale auprès de tous. Quoiqu'il en soit, ce couvre-feu réservé aux filles a été critiqué par de nombreuses personnes qui préfèrent voir les autorités locales appliquer et renforcer la loi plutôt que de rendre les victimes responsables.

Le fait de vouloir culpabiliser les femmes victimes de viol les met en danger et au cours de cette étude, le CCDH n'a rencontré aucun cas de viol impliquant une victime masculine ou un agresseur de sexe féminin. Voilà qui contredit le slogan [en anglais] du gouvernement : « les femmes sont la colonne vertébrale du pays ».

Etat-Unis : plébiscite pour un chat sur Facebook

lundi 7 janvier 2013 à 17:22
Campanha no Facebook para adotar um gato

“‘Ma soeur et moi aimerions beaucoup avoir un chat. Papa nous a promis qu'on en aurait un si 1000 personnes aiment cette photo!”

 

 

(more…)

Conversation en Syrie : “Hier, j'ai déserté l'armée d'Assad”

lundi 7 janvier 2013 à 16:37

Dans le cadre de notre collaboration avec Syria Deeply [anglais], nous publions une série d'articles qui donnent la parole à des civils syriens pris entre deux feux, ainsi que des opinions d'auteurs du monde entier sur le conflit.

Ci-dessous, nous publions une conversation entre News Deeply et une jeune homme de 20 ans qui a déserté la base militaire de l'Armée Syrienne de Sulas et rejoint les rebelles. À sa demande, nous ne dévoilerons pas son nom dans cet article.

Nous nous sommes rencontrés dans une maison utilisée par l'Armée Syrienne Libre au creux des montagnes du Jebel Turkman, dans la province de Lattaquié. Tandis que des bombes font tinter les fenêtres, il nous éclaire sur l'état d'esprit complexe partagé par de nombreux soldats de Bachar al-Assad : des jeunes hommes forcés à participer à des missions militaires obligatoires, et attendant désespérément de rejoindre l'opposition.

“C'est la première fois que je vois un journaliste ou un Américain” dit-il timidement. “J'ai été dans l'Armée syrienne pendant un an. Dès le début, j'ai voulu déserter — quand j'ai vu l'Armée Syrienne Libre grossir. Avant que je la rejoigne, je pensais que la révolution allait finir et qu'Assad gagnerait.”

Il dit qu'un garde shabiha [voyou du régime] est assigné à chaque nouveau soldat, pour s'assurer qu'il ne déserte pas. Ceci après une récente vague de désertions qui a apparemment effrité la confiance en l'armée.

“Les soldats, ils ont peur de l'Armée Syrienne Libre. Un grand nombre d'entre eux voudraient déserter, mais les shabiha restent avec nous, ils nous observent comme des gardes de sécurité afin que nous ne partions pas.”

La destruction de Douma, Damas. Photo de Shaam News Network

Les jeune soldats en parlent à peine entre eux.

“Je ne parlerais de ça qu'avec ma famille. Je ne pourrais pas en parler avec les autres, bien que nous voulons tous partir. Ma famille est à Damas, et ils sont tous avec la révolution. Ils sont contents que j'aie quitté l'armée.”

Il n'a jamais voulu tuer des rebelles, qu'il soutenait secrètement, et dit que certains soldats de l'armée ont adopté des tactiques visant à éviter de causer des lésions sérieuses.

“Je ne le ferai jamais [tirer pour tuer]…Je tirerai en l'air, je tirerai sur n'importe quoi, sauf sur les combattants. Beaucoup font ça - les gars qui surveillent ne s'en aperçoivent pas.

“Les officiers ont le pouvoir et continuent de dire “nous gagnerons, nous rentrerons chez nous [après avoir gagné]”. Mais les combattants, eux, savent que ça approche.”

Il a passé la plupart de son temps dans l'armée à Idlib, et a été stationné dans les montagnes de Lattaquié ces deux derniers mois. Pendant ce temps-là, dit-il, “Je n'ai jamais eu de vacances. Je ne suis jamais allé en ville.”

Avant qu'il ne soit amené à l'intérieur de la maison pour notre entretien, je m'étais inquiété de ma sécurité en sa présence. Comment le chef du bataillon de l'ASL qui nous a présentés pouvait-il garantir que son nouveau combattant n'était pas en fait un agent double, communiquant au régime des informations sur nous ? “J'ai discuté avec son père à Damas” me dit le chef. Essayant de me rassurer, il dit qu'étant donné la sécurité en vigueur sur la base du régime, et la configuration du terrain, seuls les hommes les plus déterminés réussissent à s'échapper. Il dit : “c'est très très difficile de déserter.”

Brésil: Le trafic d'êtres humains à fins d'exploitation sexuelle en prime time

lundi 7 janvier 2013 à 10:09

Dans le premier article [Fr] de cette série, nous esquissions les grandes lignes que suivait la politique abolitionniste européenne de la prostitution sur le continent.  Nous avions mis l'accent sur la situation actuelle en France où, comme au Brésil, ni la criminalisation ni la réglementation de la prostitution ne sont défendues avec unanimité, même dans certains cercles féministes ou de professionnelles du sexe. 

Le 6 décembre 2012, à Bordeaux, un couple de proxénètes qui organisait la prostitution de jeunes Brésiliennes dans des hôtels de cette ville française, a été condamné à trois ans de prison [fr]. Les 13 jeunes filles qui exerçaient leur activité en subissant une certaine pression financière (NdT: sur le rendement) et dont avait, de plus, pris soin de confisquer les documents d'identité, avaient été recrutées par des ressortissants brésiliens résidant en Espagne. Des clients, complices dans la location des chambres, ont été condamnés à des peines allant de 3 à 4 mois avec sursis.

Au Brésil, où la nouvelle est passée totalement inaperçue, le gouvernement et la presse essaient d'attirer l'attention sur l'importance du phénomène du trafic humain à fins d'exploitation sexuelle.

Une étude [en portugais, comme tous les liens suivant] du ministère de la Justice publiée début octobre 2012, réalisée avec le concours du Secrétariat National de la Justice brésilienne (SNJ), et du Bureau des Nations Unies contre les Drogues et le Crime (UNODC) ainsi que des gouvernements de plusieurs pays, a révélé qu'entre 2005 et 2011, au moins 337 personnes, des femmes dans leur majorité, avaient été poussées à quitter le Brésil et contraintes à la prostitution en Europe. Les états du Pernambouc, de la Bahia et du Mato Grosso do Sul comptent le plus de victimes. Les principales destinations européennes sont la Suisse (127 victimes), l'Espagne (104) et la Hollande (71). Dans ces pays, la prostitution est autorisée et réglementée comme n'importe quel travail.

Selon cette étude, les victimes ont entre 10 et 29 ans, sont célibataires et ont un niveau d'éducation et de revenus assez bas. Le recrutement et le trafic sont principalement gérés par des femmes, tandis que les hommes sont responsables du contrôle de l'activité.

Une vidéo décrivant le processus a été réalisée par les journalistes Rafael Marcante, Juliet Manfrin, Vagner Krazt, Margareth Andrade et Thiago Correia :

C'est le cadre qui a été choisi par la réalisatrice Gloria Perez pour la télénovela “Salve Jorge”. Programmée à 21 heures, donc en prime time elle tente d'attirer l'attention (NdT: du public) sur le trafic international d'êtres humains et souhaite donner plus de visibilité aux victimes. Gloria Perez déclare:

O tráfico de pessoas é um problema mundial e uma das formas mais rentáveis da criminalidade. Ainda assim, tem permanecido invisível e é tido como lenda urbana.

Le trafic de personnes est un problème mondial et l'une des formes les plus rentables que recouvre la criminalité. Mais même dans ces conditions, il reste toujours invisible et passe pour une légende urbaine.

Dans un article intitulé “L’hypocrisie alimente le trafic de femmes“, le journaliste Bruno Astuto commente :

Existem duas realidades no tráfico de mulheres para fins de exploração sexual. Na primeira, são moças enganadas por uma esperta rede de traficantes, que lhes promete empregos de garçonete, balconista ou dançarina no exterior […]. A outra realidade é a das moças que partem para o exterior sabendo que vão se prostituir.[…] Com Salve Jorge, esse silêncio será rompido, expondo à sociedade brasileira um crime que acontece tão ordinariamente sob suas narinas, mas que, pela hipocrisia com que se abordam a prostituição e a exploração sexual no país, foi colocado para baixo do tapete como se ele não existisse ou como ele se fosse descaramento de mulher da vida.

Il y a deux réalités dans le trafic de femmes à fins d'exploitation sexuelle. Dans la première, il s'agit de jeunes filles trompées par un réseau de trafiquants sournois, qui leur promettent des emplois de serveuses, de vendeuses ou de danseuses à l'étranger […]. L'autre réalité et celle des jeunes filles qui partent à l'étranger en sachant qu'elles vont se prostituer.[…] Avec Salve Jorge, le silence va être rompu, exposant ainsi à la société brésilienne un crime qui se passe si naturellement sous leur nez, mais qui, à cause de l'hypocrisie avec laquelle on a l'habitude de traiter la prostitution et l'exploitation sexuelle dans ce pays, a été mis sous l'éteignoir comme s'il n'existait pas ou comme s'il ne concernait que les femmes de mauvaise vie.

Légiférer pour contrecarrer le trafic d'êtres humains

Fin octobre a eu lieu au Tribunal Régional Fédéral de la 3è Région, à São Paulo, le deuxième Symposium International pour la déclaration de guerre au trafic des personnes.

Campanha do CNJ brasileiro

Campagne du CNJ brésilien: “Vous n'en avez peut-être jamais entendu parler, mais le trafic de personnes est l'une des activités criminelles les plus lucratives. Elle parvient à générer 32 milliards de Dollars par an”.

Le président de la Commission d'Accès à la Justice et à la Citoyenneté du CNJ (Conseil National de Justice), le conseiller Ney Freitas a attiré l'attention sur le manque d'efficacité des institutions brésiliennes dans le combat contre le trafic de personnes :

É necessário motivar a operação legislativa para que seja proposta uma norma mais severa que sancione com mais gravidade esse tipo de crime.

Il faut engager une procédure législative en vue de proposer une norme plus dure qui sanctionne avec une plus grande sévérité ce type de crime.

La législation brésilienne ne prévoit que la sanction du trafic des femmes à fins d'exploitation sexuelle. La loi ne considère de manière explicite, ni les hommes ni les enfants, comme elle ignore toute exploitation dans d'autres types d'activités. La Sénatrice Lidice da Mata (du Parti Socialiste Brésilien de l'état de Bahia) a rédigé une proposition de loi visant à pénaliser le trafic d'être humains sous toutes ses formes. Une pétition datée du 18 octobre attend encore le soutien populaire pour que cette loi soit votée et approuvée.

La journaliste Priscila Siqueira lutte contre l'exploitation sexuelle des femmes, soulignant l'importance du traumatisme des victimes :

A mulher escravizada é reduzida a uma mercadoria. Ela precisa de ajuda para se reestruturar e de alternativas para se profissionalizar, ter uma ocupação e não voltar para a malha do tráfico.

La femme esclave est réduite à une marchandise. Elle a besoin d'aide pour se restructurer et d'alternatives pour se professionnaliser, avoir une occupation et ne pas retomber dans les filets du trafic.

A propos de la Journée internationale contre l'exploitation sexuelle et le trafic de femmes et d'enfants, le 23 septembre, le blog  a écrit :

Frente a uma tragédia exposta (digna de ser lembrada em calendário), com raízes tão profundas, devemos denunciar essa situação criminosa e altamente violadora de direitos e exigir dos órgãos responsáveis pela promoção e efetivação dos Direitos Humanos a maior seriedade no combate a esse tipo de crime. Mas, além disso, denunciar essa estrutura social que coisifica seres humanos e explora inclusive sua dignidade.

Face à une tragédie exposée (digne d'être citée dans le calendrier), dont les racines sont si profonde, on doit dénoncer cette situation criminelle et grandement violatrice des droits de l'homme et exiger, des organisations responsables de la promotion et l'effectivité des droits de l'homme, plus de sérieux dans le combat contre ce type de crimes. Mais en allant plus loin que ça, dénoncer cette structure sociale qui chosifie les êtres humains et exploite jusqu'à leur dignité.

Au Brésil, les recherches qui ne font aucune distinction entre l'exploitation sexuelle d'enfants et d'adolescents, le trafic de femmes adultes et la prostitution volontaire à l'étranger, sont vivement critiquées.  Le Professeur d'Anthropologie de l'UFRJ (Université Fédérale de Rio de Janeiro) Thaddeus Gregory Blanchette a vivement critiqué cette vision populaire de “trafiquée type” sur le Blog Bule Voador: Il est impossible d'affirmer que toutes les brésiliennes vivant à l'étranger en situation de prostitution soient des victimes du trafic.
Initiatives de prévention en-ligne

L'Agence Ford Models a mis en ligne une vidéo, inspirée du fascicule “Recommandations pour un emploi à l'étranger”, du Ministère des Relations Extérieures:

La blogueuse Daniela Alves actualise tous les jours les données sur le trafic de la vie humaine, dans l'espoir d'être un lieu de rencontre, de réflexions et d'informations entre ceux qui travaillent dans la prévention et le combat contre le trafic d'êtres humains.

L'ONG Brésilienne Reporter Brasil coordonne le programme “Esclave, même pas en rêve!”, qui a pour mission de diffuser les connaissances sur le trafic de personnes. Bénéficiant du soutien du Ministère Public du Travail dans le Mato Grosso, l'ONG a publié une brochure [pdf] permettant  d'aborder le problème du trafic de personnes en milieu scolaire.

Imagem da campanha do CNJ no Facebook

Image de la campagne du  CNJ sur Facebook

Le projet The Bridge a publié sur sa page Facebook des informations sur le N° spécial du central de SOS femmes (Allo 180, appel anonyme et gratuit) qui reçoit des dénonciations de violence, telles que le trafic de femmes, et donne des conseils et des informations sur les droits :

Levantamento da Secretaria de Políticas para as Mulheres (SPM) indica que, de janeiro a outubro deste ano [2012], o Ligue 180 recebeu 62 ligações procedentes sobre [o tráfico internacional de mulheres], das quais 34% vindas da Espanha, 34% da Itália e 24% de Portugal.

Une étude du Secrétariat aux Politiques pour les Femmes (SPM) indique que, de janvier à octobre de cette année [2012], Le N° spécial “Allo 180″ a reçu 62 appels en relation [avec le trafic international de femmes], dont 34% venaient de l'Espagne, 34% de l'Italie et 24% du Portugal.