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Projet “Inside Out” au Japon : Portraits et Art urbain

vendredi 17 mai 2013 à 22:59

Novembre 2012, un camion faisait le trajet depuis la ville de Kesennuma jusqu'à Fukushima. On pouvait voir un œil géant encollé sur chacun de ses côtés, et à l'arrière une ouverture comme sur la façade des boîtes postales. Le camion, pour le moins original, avait été équipé d'un appareil photo destiné à prendre des portraits, ainsi que d'une imprimante grand format.

雨の中、東北へ向かうトラック

Sous la pluie, le camion en direction du nord-est

Ce camion photomaton fait partie du projet participatif public “Inside Out” engagé par l'artiste français JR. Le projet a été développé de façon à ce que les portraits de gens, photographiés sur les routes aux quatre coins du monde, puissent être exposés en pleine ville. L'objectif affiché étant de faire de l'identité personnelle une œuvre d'art [anglais].

Cette fois-ci, c'est au Japon, dans la région du Tôhoku au nord-est, que se poursuit le projet. Là-bas, où demeurent encore des traces des dégâts causés par le tremblement de terre, près de 400 personnes ont été photographiées, et une partie des portraits a été exposée.

気仙沼魚市場の仲買人のお二人。

Deux courtiers, dans le marché aux poissons de Kesennuma.

気仙沼商店街、ファッションハウスポケットでの展示

Exposition dans une rue commerçante de Kesennuma.

トラックの後部から出てくるポートレイトを携帯で撮影する人々。

Des passants guettant la sortie des portraits devant le camion.

トラックの後ろで元気な笑顔を見せるエプロン姿の女性

Des liens se créent autour du camion.

Conjointement à ce projet dans le nord-est, le Musée privé d'art contemporain Watari-um [japonais] a lancé un appel au soutien sur la plateforme de financement collaboratif (crowdfunding) dénommée CAMPFIRE [japonais]. Cet appel a suscité des réactions favorables, puisque la somme de deux millions de yens a été rassemblée dans les délais impartis.

CAMPFIRE, l'une des principales [japonais] plateformes de financement collaboratif au Japon, a rassemblé en 2012 la somme globale de 92 millions de yens pour le soutien de projets ; avec le financement record d'environ 5,3 millions de yens pour un projet particulier. Tandis que chez Kickstarter, une plateforme de crowdfunding bien connue aux États-Unis, 1 million de dollars a été collecté pour le soutien de 17 projets, avec un montant global d'environ 320 millions de dollars pour l'année 2012 [anglais].

Ainsi, au Japon, le marché du crowdfunding en tant que tel est encore assez réduit, et l'on peut considérer qu'en étant parvenu à rassembler une telle somme, on a passé une première étape vers un dépassement de cette situation. Actuellement, Watari-um lance un appel au financement [japonais] sur cette même plateforme CAMPFIRE pour poursuivre encore le projet à échelle nationale.

Une exposition a débuté en février 2013 au Musée Watari-um situé dans le quartier de Shibuya, à Tôkyô. Les clichés de “Inside Out” pris jusqu'à maintenant – comprenant le projet dans la région du nord-est – ont été disposés en séries chronologiques, et un espace a été installé afin que les visiteurs puissent faire des photographies. Le principe est simple : participer au projet “Inside Out” en réalisant des portraits.

Sur Twitter, le titre de l'exposition “Changer le monde grâce à l'art” a été largement repris ; @toshify qui s'est rendu à l'exposition nous raconte.

@toshify
「JR展_世界はアートで変わっていく」(ワタリウム美術館、6月2日まで)を観た。
人の顔を大写しにしてストリートに掲示する手法で、社会問題を提起するフランス作家。
顔は私的なものという思い込みがあるが、パブリックな場に引き出されると
強烈なメッセージ性を帯びる。作家の言葉も美しい。

Je suis allé voir “l'Expo JR – Changer le monde grâce à l'art” (au Musée Watari-um jusqu'au 2 juin).
Il s'agit d'un artiste français qui cherche à attirer l'attention sur certains problèmes sociaux en affichant dans la rue des portraits en gros plan. Alors que l'on considère d'ordinaire le visage comme quelque chose de privé, exposer ainsi des portraits dans des lieux publics porte un message d'une grande puissance. Par ailleurs, les paroles de l'artiste sont vraiment belles.

東京、ワタリウム美術館の外壁にびっしりと張られた、東北でのプロジェクト参加者ポートレイト

La façade extérieure du Musée Watari-um entièrement recouverte avec les portraits des participants au projet dans la région nord-est.

Diverses réactions à propos de la “participation” au projet :

@Hiro183
JR展(13回目位)@ワタリウム美術館。なんでこんなに来るかって?
キャンプファイアーで金銭支援をし、この展示に参加しているから。
ARTは参加して意味がある。 http://instagr.am/p/XCA2IOGhOK/

Expo JR (13ème visite) au Musée Watari-um. Pourquoi suis-je venu tant de fois voir cette expo ?
Parce que j'ai participé au projet à travers ma contribution financière sur CAMPFIRE. Participer donne du sens à L'ART. http://instagr.am/p/XCA2IOGhOK/

@hiswii
やっぱワタリウムのJR展、行って撮るだけで参加したって言いづらいよなー。
JRに不足する身体性というのはプロジェクト全体で補足すべきことなんだろうね。

J'ai du mal à me dire que j'ai véritablement participé au projet en étant simplement allé au Musée Watari-um et en m'étant fait photographier. Le projet de JR manque de substance et mériterait des éléments complémentaires.

JR lui-même s'exprime à propos de son projet lors d'une interview sur le site de publication en ligne Blouin Artinfo [anglais] :

(…)Although I helped with the construction and logistics, it’s important for me that the local people manage the truck, the photo booth, and all the operations themselves. It’s meant to be a project by the Japanese, for the Japanese. (…)

(…)Bien que j'ai aidé à la construction et à la logistique, il est important pour moi que les populations locales gèrent elles-mêmes le camion, la cabine photo, ainsi que l'ensemble des opérations. C'est censé être un projet par les Japonais, pour les Japonais. (…)

L'exposition au Musée Watari-um sera ouverte jusqu'au lundi 2 juin 2013.
Vous pouvez trouver des informations sur le projet dans la région du Tôhoku ici, et sur l'exposition au Musée Watari-um ici.

Toutes les photographies apparaissant dans cet article ont été publiées par le Musée Watari-um ; en conformité avec les directives de propriété intellectuelle de CAMPFIRE.

L'Angola menace de suspendre une radio et un journal

vendredi 17 mai 2013 à 22:53

Le ministère de la Communication de l'Angola menace de suspendre la licence de la station de Radio Despertar et du journal Folha 8, une mesure pourtant inconstitutionnelle, au prétexte que ceux-ci encouragent le désordre public. L'annonce a été faite le mercredi 15 mai, selon le site de la radio la Voix de l'Amérique [portugais]. Certains propriétaires de la Radio ont des liens avec le principal parti d'opposition UNITA. En 2012, la police a confisqué des ordinateurs de Folha 8.

Yémen: Frappe d'un drone américain sur Dhamar

vendredi 17 mai 2013 à 22:49

Tous les liens de cet article, sauf mention contraire, renvoient vers des pages en anglais.

Après trois mois d'arrêt des frappes aériennes américaines sur le Yémen, un drone a abattu cinq membres présumés d'Al-Qaïda, le 18 avril 2013. Selon le TBIJ (The Bureau of Investigative Journalism, agence du journalisme d'investigation), la dernière opération américaine du genre au Yémen avait eu lieu le 23 janvier, tuant sept activistes supposés. Deux jours auparavant, le 21 janvier, date de l'investiture du président Obama, trois frappes de drones américains ont touché le pays, provoquant la mort de quatre membres présumés d'Al-Qaïda.

Le 18 avril au soir, le journaliste et militant yéménite Farae Al-Muslimi, originaire du village de Wessab, dans la région de Dhamar, annonçait sur Twitter, la nouvelle de la reprise des frappes :

@almuslimi: An hourish ago while I was enjoying a friendly dinner with my American friends ( some r officials ) , US strike drone targeted my villag …

Il y a environ une heure, on mangeait tranquillement avec des amis américains (dont des officiels), quand un drone américain a pris mon village pour cible…

‏@almuslimi: I was so happy the last three months that US Strike drones were stopped in #Yemen. Didn't know they will relaunch to my village.!

J'étais si heureux ces trois derniers mois de l'arrêt des interventions des drones américains au #Yémen. Je n'imaginais pas qu'elles allaient reprendre sur mon village !

Selon l'agence de presse publique Saba, cette attaque a pris pour cible Hamid Radman Al-Manea, connu sous le nom d'Al-Radmi, et quatre de ses gardes, alors qu'ils rentraient chez lui. Ex-membre de la garde républicaine, une force armée d'élite anciennement dirigée par le fils aîné d'Ali Abdallah Saleh, l'ancien président du Yémen, il était également soupçonné d'entretenir des liens avec Al-Qaïda.

Al-Muslimi a rajouté :

@almuslimi: Al-radmi was away from wessab for years. last year he came back and became social figure known for solving social problems btwn ppl. #Drone

Al-Radmi n'habitait plus à Wessab depuis des années. Revenu l'an dernier, il était devenu un acteur local majeur, connu pour résoudre les problèmes entre habitants. #Drone

@almuslimi: Al-radmi was in continues contact with government officials, he prayed Maghrib wth th Gen secretary of the Local council tonight 1/2 #Drone

Al-Radmi fréquentait beaucoup les agents publics : il venait de faire la prière du soir avec le secrétaire général de l'assemblée locale 1/2 #Drone

@almuslimi: the car of th local council gen secretary was exactly behind Al-radmi's car as thy both were coming from place thy solved problem in. #Drone

La voiture du secrétaire général de l'assemblée locale se trouvait juste derrière celle d'Al-Radmi car ils revenaient ensemble d'un endroit où ils étaient allés résoudre un problème. #Drone

De nombreux Yéménites se sont demandé pourquoi les “membres présumés” d'organisations terroristes sont toujours tués par des drones américains : puisque l'on savait où se trouvaient les suspects, pourquoi les forces de police yéménites ne les ont pas plutôt capturés pour être ensuite interrogés et faire l'objet d'un procès s'ils étaient coupables ? Pourquoi Obama a-t-il une “liste de personnes à abattre” plutôt qu'une “liste de personnes à arrêter et interroger”? Quelle raison peut bien justifier leur exécution extrajudiciaire ? Les prétendus suspects complotaient-ils réellement contre les États-Unis ou avaient-ils des ennemis au Yémen ou en Arabie Saoudite qui souhaitaient leur mort ?

C'est ce qu'Al-Muslimi a suggéré dans certains de ses tweets :

@almuslimi: There was nothing easier than arresting Al-radmi if he is wanted. He was ACTUALLY with governmental official at the moment he was droned.!

Il n'y avait rien de plus facile qu'arrêter Al-Radmi s'il était recherché. En fait, il était avec des responsables publics au moment où il a été bombardé !

@almuslimi: 3- Al-radmi was in a continues meetings with local council leadership and attended their meetings to solve problems and raise peoples needs

3- Al-Radmi passait son temps à rencontrer les dirigeants locaux et participait à leurs réunions pour résoudre les problèmes des gens et parler de leurs besoins

‏@almuslimi:5- No one ever [knew} even the security leaders, th governor, or anyone he was in the killing list.! a security source jst told me in the phone:1/2

5- Personne, ni même les chefs de la sécurité ou le gouverneur, n'a jamais su qu'il était sur la liste des personnes à tuer ! Une source des renseignements m'a dit au téléphone : 1/2

@almuslimi: " i wld have arrested him myself wn i jst saw him less than a week ago or even sent my weakest soldier to do so". 2/2 #Yemen #Drones

"j'aurais pu l'arrêter moi-même quand on s'est vus il y a moins d'une semaine, ou même envoyer le plus faible de mes soldats pour le faire". 2/2 #Yemen #Drones

Al-Muslimi, comme beaucoup de Yéménites qui sont déjà allés aux États-Unis ou qui y ont étudié a été bouleversé en apprenant que son pays était la cible de nouvelles frappes américaines, et cette fois, dans son paisible village. Il a déclaré sur Tweeter :

@almuslimi
Wessab, my village, is no doubt th most peaceful ppls and one of th poorest areas in Yemen. congrats, u jst made violence attractive to them

Wessab, mon village, a sans nul doute les habitants les plus paisibles mais aussi parmi les plus pauvres du Yémen. Bravo, vous venez de leur donner des envies de violence

@almuslimi: #USA taught me English 1 day & took my life frm super miserable 2 very promising. 2day, it droned my village. The most divided feeling ever

les #USA m'ont appris l'anglais un jour et ont apporté des perspectives engageantes à ma vie auparavant misérable. Aujourd'hui, ils ont attaqué mon village. Que de sentiments opposés !

‏@almuslimi: I never thought perhaps at the moment i was cheering the glass with my close american buddy in Sana'a, his govt was droning my village.!

Je n'aurais jamais pensé qu'au moment même où je trinquais avec mon cher ami américain à Sana'a, son gouvernement était en train d'envoyer un drone sur mon village !

A protester in the US holding a sign condemning President Obama's policies, including the use of predator drones.

Un manifestant aux USA avec une pancarte condamnant la politique du président Obama, notamment l'utilisation des drones Predator.

La politique anti-terroriste américaine actuelle, qui s'appuie sur des frappes de drones, inadaptée, a fait l'objet de nombreuses critiques et manifestations de grande ampleur aux États-Unis début avril.  Au Yémen, il est certain qu'elle suscite une animosité accrue envers le gouvernement américain, y compris parmi les jeunes qui y ont étudié, comme Al-Muslimi, lequel a écrit un article percutant à ce sujet.

This policy, instituted by President Barack Obama, has allegedly resulted in the deaths of hundreds of innocent Yemenis, and unfortunately it does not differentiate among militants, ordinary Yemenis and US radio reporters.
Since the policy took effect, AQAP has been successful as never before. Those who have lost relatives to drone fire make up a whole new generation of AQAP recruits.
The drones have made it difficult, shameful and even dangerous to say "America can be befriended", or "America is not an enemy".

Cette politique, instituée par le président Barack Obama, serait à l'origine de la mort de centaines de Yéménites innocents, et elle ne sait malheureusement pas distinguer les militants des Yéménites ordinaires ou des radio-correspondants américains.

Depuis que cette politique est appliquée, AQAP [Al-Qaïda dans la péninsule arabique] est plus populaire que jamais. Ceux qui ont perdu des proches tués par des drones forment une toute nouvelle génération de recrues pour AQAP. Avec les drones, il est devenu difficile, honteux voire dangereux de dire “on peut être ami avec l'Amérique” ou “l'Amérique n'est pas notre ennemi”.

Le président du Yémen, Abd Rabu Mansour Hadi, a exprimé son approbation des frappes en septembre dernier, lors d'une visite aux États-Unis.

Des habitants de Shanghaï manifestent contre une usine de batteries au lithium

vendredi 17 mai 2013 à 19:21

Des centaines d'habitants de Shanghai ont défilé à la périphérie de la ville le 11 mai 2013 pour s'opposer au projet d'une usine de batteries de lithium. Il s'agit de la seconde contestation dans le pays en une semaine contre un risque de pollution.

Cette semaine, Global Voices a relevé [fr] une manifestation similaire dans une ville de l'ouest, Kunming, où des milliers de personnes se sont rassemblées pour protester contre une usine chimique que le gouvernement local projette de construire.

Plusieurs milliers de kilomètres à l'est, dans le district de Songjiang, dans le coeur de la capitalie financière de la Chine, Shanghai, des manifestants en colère sont sortis durant un weekend avec des pancartes à la main, et un objectif à l'esprit : se débarrasser de tout projet d'usine qui pourrait nuire à leur santé.

Les habitants s'inquiètent d'une pollution aux métaux lourds que pourrait créer l'usine de lithium dans une zone qui fournit la plus grande partie de son eau potable à la ville de 200 millions d'habitants.

Les images circulant sur l'équivalent chinois de Twitter, Sina Weibo, montraient la présence de policiers en uniforme et de nombreux protestataires, poings dressés et scandant des slogans.

Residents marched along a street on the outskirts of Shanghai on May11, 2013 to oppose plans for a lithium battery plant. (Image from Sina Weibo)

Les habitants manifestent à la périphérie de Shanghai le 11 mai 2013 pour s'opposer à un projet d'usine de batteries au lithium (Photo sur Sina Weibo)

Avant la manifestation de samedi à Shanghai, l'activisme en ligne avait déjà commencé à se cristalliser à la fin du mois dernier, aboutissant à des contestations sporadiques dans la ville. Une vidéo sur Youtube supposément tournée le 1er mai 2013 montrait un large déploiement de la police essayant de disperser les gens qui s'étaient rassemblés dans la rue. Un agent de police criait dans le haut-parleur : “Il est illégal de manifester”.

Des décennies de croissance économique à vitesse grand V en Chine ont produit une  nouvelle classe moyenne, mais la santé publique est chancelante. Une étude de l'Institut des conséquences sanitaires et plusieurs autres organisations partenaires, dont l'Organisation mondiale de la santé, ont découvert que 1,2 millions de décès prématurés en 2010 en Chine étaient liés à la pollution de l'air.

L'aggravation des problèmes environnementaux dans le pays a poussé la classe moyenne chinoise aisée et familière de l'Internet à se faire plus entendre sur la pollution  grâce aux média sociaux en plein essor sur lesquels ils expriment leurs griefs, malgré la censure fréquente en ligne.

Cela signifie que le gouvernement ne peut parfois pas regarder ailleurs face à la pression montante de l'opinion publique.

Dans un geste pour apaiser les habitants en colère, le gouvernement du district de Songjiang a publié une note sur son compte officiel Weibo le 29 avril, annonçant qu'il avait décidé de supprimer toute activité de production dans l'usine, malgré l'annonce faite plus tôt que l'usine serait “sans danger”.

De nombreux internautes, cependant, demeurent sceptiques. Certains considèrent cela comme une tactique du gouvernement pour gagner du temps.

“Wojiao Qinshou Buru” de Shanghai a écrit [zh] sur Weibo :

 #国轩电池厂#什么叫取消生产环节?真当人傻阿?

#usine de batterie de Guoxuan# Qu'est-ce que ça signifie de supprimer la production ? Vous pensez qu'on est idiots ?

“Mimi Dingdong”, qui a déménagé à Shanghai il y a cinq ans, exprimait [chinous] sa colère face à l'indifférence du gouvernement :

 五年前我为了家庭梦来到这里–上海松江,印象里一直认为上海是个国际化城市,公开公正,只要 凭着自己的努力一定可以在这里开始属于自己的美好生活,我努力了,终于实现在上海买一套属于自己的房子,可是天意弄人,房子还没交,得知松江引进了国轩, 看着老老小小的民众奔走,政府却无动于衷,特失望!

Je suis arrivée ici il y a cinq ans pour réaliser un rêve de famille : Songjiang à Shanghai ; de mon point de vue, Shanghai a toujours été une ville internationale connue pour son impartialité et son équité. Tant que les gens travaillent dur, ils auront une belle vie, j'ai travaillé dur, et j'ai acheté un appartement à Shanghai, mais malheureusement, on a eu connaissance du projet Guoxuan, même si nous n'avons pas encore l'appartement. Des jeunes et personnes âgées sont descendus dans la rue, mais le gouvernement a seulement fermé les yeux, je suis vraiment déçue !

“C Zongzhuang Huoxing” décrit [zh] la manifestation :

 “国轩滚蛋,还我绿色松江”今天的松江中山路有数千人在呐喊。真不知道区政府和市政府的领导们听到有何感想。把这么一个毒的厂弄到上海,这是对上海千千万万人民于不顾。这要影响上海几代儿孙啊!

“Guoxuan, pars d'ici, rend-moi mon Songjiang vert” chantaient des milliers de personnes sur la rue Zhongshan à Songjiang, je ne sais pas comment l'administration du district et de la ville réagira après avoir entendu ça. Construire une usine si toxique à Shanghai c'est négliger les intérêts de millions de personnes à Shanghai. Cela aurait des répercutions sur les générations de nos petits-enfants !

“Gigi Xiaoxiniu” appelait à [zh] plus d'action de la part de chaque citoyen de Shanghai :

大家转起来,国轩滚出上海,滚出松江!

S'il vous plaît relayez, tout le monde, Guoxuan, pars de Shanghai, pars de Songjiang !

“Nununi” invoque [zh] l'histoire de se famille comme raison de protéger cet espace :

这是我曾祖母和曾外婆小时候生长的地方,经历改朝换代历史冲刷,依旧宁静美丽。我要捍卫它,尽我的绵薄之力! 作为土生土长的松江人,大家团结起来,抵制污染,让任何有潜在污染的企业从这片净土上滚出去! ——回应今天看到的松江区关于国轩电池厂的新闻发布

C'est là que ma grand-mère et ma mère ont passé leur enfance, le temps a passé mais il conserve sa beauté et son calme. Je ferai de mon mieux pour le protéger ! Comme les résidents de Songjiang, nous devons nous unir, et bannir la pollution, nous devons nous débarrasser de toutes les entreprises qui pourraient polluer !—Ma réponse au communiqué de presse paru aujourd'hui sur Batteries Guoxuan dans le district de Songjiang.

Haïti : le “complexe industriel du Sauveur Blanc”

vendredi 17 mai 2013 à 17:44

Le blog kiskeácity [en anglais] renvoie à une lettre qui “fait écho à de nombreux problèmes que les Haïtiens rencontrent  avec le complexe industriel du Sauveur Blanc… et son armée de 3 000 ONG, 12 000 troupes de l'ONU, d'innombrables porte-paroles pour Haïti, accapareurs de la religion, de la culture et de la musique ancestrales de Haïti, et d'autres soi-disant ‘alliés’ qui réduisent au silence les Haïtiens pour leur bénéfice, en utilisant leurs voix.”