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Madagascar, au siècle dernier

dimanche 17 mars 2013 à 20:15

L'histoire de l'Afrique est riche mais souvent mal documentée. Pour pallier à ces lacunes à Madagascar, la société civile a commencé un travail de mémorisation numérique de ses événements historiques.

Avec la même volonté d'honorer et d'archiver l'histoire de Madagascar, deux pages sur facebook archivent des images millésimées des villes et de la population malgache :  Madagascar Hier et Il était une fois Madagascar.

Voici un panorama avec quelques images publiées sur ces pages qui non seulement illustrent un passé pas si lointain mais qui alimentent aussi une nostalgie d'une période plus simple, où la misère et les difficultés de la vie quotidienne semblaient moins flagrantes. Pour visionner d'autres images, visiter les pages facebook de ces archives.

Images d'archives d'Antananarivo, la capitale:

Le Jardin d'Andohalo :

Jardin Andohalo — at Antananarivo sur Madagascar Hier

Jardin d'Andohalo à Antananarivo sur Madagascar Hier

L'Université d'Ankatso :

L'Université d'Anakatso à Antananarivo sur Il était une fois Madagascar

L'Université d'Anakatso à Antananarivo

Le marché ouvert du Zoma

zoma vintage

Le marché ouvert du Zomavia Il était une fois Madagascar

Images d'archives de la ville de Toamasina, sur la côte Est.

Toamasina, rue du commerce

Toamasina, rue du commerce

Jeunes filles Betsimisaraka

 

jeune fille Betsimisaraka

jeune fille Betsimisaraka

 

Images d'archives de la ville de Mahajanga, sur la côte Ouest.

Mahajanga , le bord de mer

Mahajanga , le bord de mer – boulevard Poincaré

Images d'archives de la ville de Fianaratsoa, Sud de Madagascar.

Fianaratsoa

Fianaratsoa, hôtel de ville

Danseurs Antadroys, Sud de Madagascar

Danseurs Antadroy dans le Sud de Madagascar

Danseurs Antadroy dans le Sud de Madagascar

 

Images d'archives de la ville d’ Antsiranana, Nord de Madagascar. 

Le Cap Diégo

 

Antsiranana - Le Cap Diégo

Antsiranana – Le Cap Diégo

 

Imagerie de la guerre coloniale en 1895 à Madagascar

Illustration du Petit Journal sur la guerre coloniale à Madagascar

Illustration du Petit Journal sur la guerre coloniale à Madagascar

 

Ces deux initiatives ainsi que les autres projets qui oeuvrent à la préservation de l'histoire malgache sont à souligner. Ces pages sont aussi alimentées par ses lecteurs avec des images d'autres régions.

 

L'agression contre un migrant indigne une petite ville d'Espagne

dimanche 17 mars 2013 à 17:24

[Les liens renvoient vers des pages en espagnol]

Moulaye Ndiaye, un vendeur ambulant, natif du Sénégal, a été jeté du haut d'un pont la veille de la fête de la Tomatina 2012 [en espagnol] à Buñol, dans la province espagnole de Valence. Moulaye vendait sa marchandise à la fête lorsqu'un jeune homme lui a volé ses lunettes de soleil. Après avoir demandé, en vain, à l'homme de les lui rendre, Moulaye a décidé de s'en aller, et a alors été bousculé et poussé au-dessus d'un pont à plus de six mètres du sol. Le sac à dos qu'il portait et les roseaux qui poussaient à l'endroit de sa chute lui ont sauvé la vie. Il a passé un mois en soins intensifs à l'hôpital de Manises avec des traumatismes divers, plusieurs côtes cassées et un blessure à la colonne vertébrale. L'agression lui a fait perdre la vue de l'oeil droit et une grave blessure au cou et au dos l'empêche depuis de travailler.

Moulaye Ndiaye. Photo by Jesus Cisnes from lasprovincias.es. Published with permission.

Moulaye Ndiaye. Photo de Jesus Cisnes, source : lasprovincias.es. Publiée avec permission.

Sur son blog et son mur Facebook, le Mouvement Contre l'Intolérance sollicite l'aide des témoins de l'attaque, et leur demande de contacter l'association pour empêcher la clôture de l'affaire, la police n'ayant pas réussi à retrouver l'agresseur qui s'est enfui à la faveur de la nuit. Il y a aussi eu une large mobilisation civique toujours en cours, et les habitants de la petite ville de Buñol se disent horrifiés par cette tragédie.

Ángel Galán, coordinateur du Mouvement Contre l'Intolérance, et Salva La Cruz, porte-parole de cear.es,

At the scene of the attack in Buñol. Photo by Sara Serano, used with permission.

Sur les lieux de l'agression à Buñol. Photo Sara Serano, utilisée avec permission.

se sont efforcés de venir en aide à Moulaye. Dans les notes ci-après, ils analysent le dilemme affronté par les migrants au regard de la récente réforme de la santé qui ne couvre pas les frais pour les migrants sans papiers :

Moulaye tiene 39 años y vive desde hace 6 años en España en situación irregular; lo que hace que con el nuevo decreto Ley 16/2012(BOE 24 de abril de 2012) se le haya intentado cobrar la asistencia sanitaria recibida. Los redactores de este decreto piensen que los inmigrantes irregulares que no pagan impuestos se aprovechan del sistema sanitario.

Moulaye a 39 ans et vit depuis 6 ans en Espagne en situation irrégulière ; ce qui fait qu'avec le nouveau décret-loi 16/2012 (BOE du 24 avril 2012) on a voulu lui facturer les soins qu'il a reçus. Les rédacteurs de ce décret pensent que les migrants sans papiers qui ne payent pas d'impôts tirent profit du système de santé.

Según Medicos del Mundo la reforma es contraria al derecho internacional público y a los tratados suscritos por España.

Para Mónica Garcia de Red acoge ”las personas en situación irregular contribuyen, a través de sus impuestos indirectos al sostenimiento de la sanidad pública.”

Selon Médecins du Monde la réforme est contraire au droit international et aux traités signés par l'Espagne.

Pour Mónica Garcia du Réseau Acoge ”les personnes en situation irrégulière contribuent, à travers leurs impôts indirects au maintien de la santé publique.”

El pasado 23 de febrero de 2013 se anunció la muerte de una mujer boliviana tras ser rechazada dos veces en centros de salud por no tener papeles. Se ha abierto una petición en change.org para pedir explicaciones.

Le 23 février 2013 on a annoncé la mort d'une femme bolivienne après avoir été refoulée deux fois de centres de santé parce qu'elle n'avait pas de papiers. Une pétition a été ouverte sur change.org pour demander des explications.

Selon Caritas, ”une fois de plus nous confirmons que ce ne sont pas seulement les circonstances créées par la crise économique, mais aussi les structures avec lesquelles le systèmes de protection sociale est reconfiguré et consolidé, qui laissent dehors les catégories les plus paupérisées et les plus exclues de la société” :

Moulaye dice que ahora no piensa más que salir adelante. No le guarda rencor a la persona que le agredió. Solo quiere agradecer a los que lo han ayudado: los ciudadanos, las ONGS, el Alcalde de Buñol que le ha pagado el collarín y la faja ortopédica. Dice que quiere que lo ayudan a tener papeles. Según Ángel Galán, coordinador de Movimiento contra la Intolerencia de Valencia, le han dado una residencia provisional por medidas excepcionales, pero sin sentencia firme se le complicará su situación.

Moulaye dit qu'aujourd'hui il ne pense qu'à continuer à vivre. Il ne garde pas de rancoeur à la personne qui l'a agressé. Il veut seulement remercier ceux qui l'ont aidé : les habitants, les ONG, le maire de Buñol qui a payé la minerve et le corset orthopédique. Il dit qu'il veut qu'on l'aide à obtenir des papiers. Selon Ángel Galán, coordinateur du Mouvement Contre l'Intolérance à Valence, on lui a donné un permis de séjour provisoire pour motifs exceptionnels, mais sans décision ferme sa situation va se compliquer.

Lo que es cierto es que la Ley de Extranjeria deja claro que para renovar los permisos de trabajo, como minimo se tiene que cotizar seis meses a la seguridad social o en otros casos excepcionales. Lo que hace que los inmigrantes que se encuentran en paro no van a poder renovar su tarjeta de residencia y volverán a ser ilegales.

Moulaye Ndiaye se desespera sabiendo que puede volver a ser “ilegal” con su discapacidad.

Ce qui est sûr, c'est que la Loi sur les étrangers stipule clairement que pour renouveler un permis de travail, il faut avoir cotisé au minimum six mois à la sécurité sociale, ou en d'autres cas exceptionnels. Ce qui fait que les immigrants qui se trouvent au chômage ne pourront pas renouveler leur carte de séjour et se retrouveront illégaux.

Moulaye Ndiaye désespère à l'idée de pouvoir se retrouver “illégal’ avec son handicap.

#FreeBassel: un an après, l'internaute syrien est toujours en prison

samedi 16 mars 2013 à 21:05

[les liens renvoient vers des pages en anglais]

Il y a un an le 15 mars, Bassel Khartabil, développeur web syrien et défenseur de la technologie ouverte, était arrêté et incarcéré à Damas, où il se trouve toujours. Agé de 31 ans et connu par les défenseurs de la technologie ouverte sous le nom de Bassel Safadi, il a été à l'initiative de Creative Commons en Syrie et a travaillé sur un certain nombre de logiciels open source dont Mozilla Firefox et Fabricatorz.

Bassel Khartabil. Photo by Joi. (CC BY 2.0)

Bassel Khartabil. Photo de Joi. (CC BY 2.0)

Pendant des mois, la famille de Bassel n'a eu aucune information sur son sort. En juillet 2012, elle a appris qu'il était détenu sur une base du renseignement militaire du secteur de Kafr Suseh à Damas. Jusqu'à il y a peu, on ne savait pas grand chose sur son état. Des rumeurs de torture, de viol, et autres mauvais traitements sur la base ont fait craindre le pire à sa famille.

Quand la nouvelle de l'emprisonnement de Bassel est devenue publique, les défenseurs de Creative Commons ont lancé une campagne et un site #freebassel, qui sont devenus un espace essentiel de défense et de partage d'informations sur le sort de Bassel. Human Rights Watch, Amnesty International [fr], Global Voices et d'autres sites de défense des droits humains dans le monde entier ont travaillé à faire connaître son cas et à demander sa libération.

En novembre, le magazine Foreign Policy a élu Bassel parmi les 100 premiers penseurs globaux du monde, entraînant un énorme retentissement sur son cas de la part des médias internationaux. Peu de temps après, Bassel a été transféré dans une prison civile dans la banlieue de Damas.

Oussama Al Rifai, l'oncle de Bassel, a dit au Toronto Star qu'il pensait que l'action de la politique étrangère avait été primordiale et avait facilité le transfert de Bassel. “Il était torturé tous les jours, après l'action de la politique étrangère tout a cessé.”

Depuis, il a obtenu un droit de visite et a pu rencontrer sa famille. Sa famille dit que sa santé mentale et physique se sont détériorées à cause de son incarcération.

Le travail de Bassel a eu une énorme influence sur les communautés de la technologie ouverte au Moyen Orient et en Afrique du Nord. @MoNajem, un ami de Bassel à Beyrouth, dit à Global Voices Advocacy que “les activités de Bassel manquent à la communauté arabe. Nous sommes tous les jours inspirés par son travail et sa passion pour un réseau internet ouvert.”

En tant que spécialiste de Creative Commons pour la Syrie, Bassel a également créé des liens très forts avec les innovateurs et défenseurs de droits du monde entier. Joi Ito [fr], ancien Président de Creative Commons et directeur du Laboratoire des Médias du MIT, qui travaillait en étroite collaboration avec Bassel avant son arrestations, s'exprime sur le rôle de Bassel en tant que “ambassadeur” de culture :

Bassel est un ami très cher. Sa contribution à Mozilla et Creative Commons est extrêmement importante. Son travail pour favoriser l'accès à la connaissance et à la technologie dans son pays est une preuve de son amour pour la Syrie. Il a aussi beaucoup fait pour promouvoir la culture syrienne. Il m'a initié aux arts et aux artistes syriens – c'est de là que vient mon amour pour la Syrie.

Donatella della Ratta, coordinatrice régionale de Creative Commons pour le monde arabe, répond à GVA :

[Bassel] manque énormément à nos communautés, et pas seulement en raison de sa contribution de qualité à  l'ouverture et au partage. C'est un homme généreux qui sait ce que travail d'équipe et collaboration signifient. Il me manque personnellement, comme un ami très cher qui a toujours été là pour résoudre les problèmes et aider les autres.

De nombreux commentaires d'amis et collègues de Bassel font également état de son engagement déterminé pour le partage des connaissances et de la culture, et le développement des technologies qui rendent possibles ces échanges. Index on Censorship a récemment annoncé que Bassel avait été sélectionné pour les Digital Freedom Awards [Prix de la Liberté Numérique] de son organisation qui doivent être attribués la semaine prochaine.

Dans une récente tribune dans le Wall Street JournalLawrence Lessig [fr], co-fondateur de Creative Commons et sommité de l'internet ouvert, décrit la “menace” que Bassel fait peser sur le gouvernement syrien :

M. Khartabil n'est pas un homme de parti, qui défend une faction syrienne contre une autre. Il est l'avenir, et se bat contre contre un passé totalitaire… Le gouvernement souhaite fermer les logiciels libres, détruire le mouvement de la culture libre, d'une certaine manière faire ce que seul un régime totalitaire peut faire. La Syrie ne gagnera pas cette bataille à long terme… Elle apprendra aussi que l'avenir ne peut être arrêté, même s'ils réduisent au silence les hommes et les femmes qui le portent.

Global Voices Advocacy demande instamment aux lecteurs de soutenir la campagne #freebassel pour sa libération, en consultant le site internet, en tweetant pour le cas de Bassel (#freebassel), ou en assistant à un événement en son honneur.

Nasser Wedaddy a participé à la recherche et à la rédaction de ce billet.

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Enquête : les droits sexuels sur Internet

samedi 16 mars 2013 à 20:46

L'Association pour le Progrès des Communications lance un appel aux militants des droits sexuels : elle leur propose de compléter un questionnaire en ligne sur la manière dont la régulation d'Internet les affecte.

Vidéo : Brutalité policière lors du Mardi Gras Gay et Lesbien de Sydney

samedi 16 mars 2013 à 20:43

(Les liens renvoient vers des pages en anglais)

Une vidéo filmée lors de l'emblématique Mardi Gras gay et lesbien de Sydney le 2 mars 2013 impliquant un participant, Jamie Jackson, a soulevé des allégations de brutalité policière. Il y a eu plus d'1,6 millions de vues durant la première semaine de diffusion. La vidéo, tournée par le photographe de presse de la parade montre Jamie jeté au sol et frappé à coups de pied par un policier.

L'événement célèbre le mouvement LGBTQI : Lesbiennes, Gay, Bisexuels, Transgenre, Queer et Intersexuées.

Chaque année, des dizaines de milliers de personnes participent à ce défilé et aux festivités et les spectateurs se comptent en centaines de milliers.

Sydney's gay and lesbian community celebrate Mardi Gras 2013

La communauté gay et lesbienne célèbre Mardi Gras 2013
Photo d'Andrew Hill, copyright © Demotix (2 March 2013)

Le réseau socialiste Solidarity s'interroge pour savoir jusqu'où est allée la campagne contre l'homophobie :

La police et certains médias utilisent une nouvelle vidéo montrant une altercation entre Jamie et la police ayant eu lieu auparavant pour justifier la violence qu'ils ont utilisée ensuite. Mais rien ne justifie le fait de jeter un homme au sol et cogner sa tête contre le bitume. La nouvelle vidéo n'explique pas non plus pourquoi la police avait arrêté Jamie au début. Il aurait injurié la police, une infraction considérée comme tellement ridicule qu'elle est souvent rejetée au tribunal. L'infraction pour laquelle il est accusé a eu lieu après qu'il a été appréhendé.

Kate a publié un des premiers twitts et posté la vidéo sur son compte :

‏@kateausburn:Que se passe-t-il avec @nswpolice ? Un flic agresse un jeune homme lors de Mardi Gras, + disant au gens de ne pas filmer ? Honteux.

Mark Colvin, journaliste à ABC Radio National et membre influent de la communauté twitter, a observé :

@Colvinius: Intéressant de voir comment les réseaux sociaux et une vidéo filmée avec un smartphone mettent la police sur le grill.

En réalité la profession juridique essayait également d'utiliser le pouvoir des réseaux sociaux. Chris Murphy, l'avocat de l'homme arrêté, a également fait appel au public de son côté :

‏@chrismurphys: Mon étude représente désormais Jamie Jackson. Si vous êtes un témoin ou si vous avez des informations, envoyez les à l'adresse elp@murphyslawyers.com #MardiGras

Deux événements ont rapidement été organisés en réponse à la vidéo. L'un était une manifestation le mardi 7 mars qui a attiré des centaines de participants. L'autre était un forum communautaire organisé via twitter par le parlementaire local Alex Greenwich :

‏@AlexGreenwich: Avez-vous rencontré des problèmes avec la police lors du Mardi Gras ? Rejoignez le forum Ma communauté et la Police jeudi prochain http://www.eventbrite.com/event/56269162…#nswpol

Il y a également eu des soutiens à la police avec des allégations de résistance de la part de Jamie Jackson lors de son arrestation. Il y a une vidéo supplémentaire dans ce reportage.

L'article du blog de Nathan Lee a un commentaire détaillé, qui conclut :

J'espère que tout ça sera désormais laissé à l'enquête et le procès par les médias sociaux peut remiser pour un temps son indignation.

Leanne Michele soutenait également la police :

‏@cutiepie33346: J'ai passé une soirée incroyable à Mardi Gras, c'est vraiment dommage que la fête ait été ternie par un incident. Je n'ai que des éloges à faire pour la policiers du NSW qui étaient très bien.

Le mardi gras de Sydney a commencé en 1978 avec des affrontements. Comme le rappelle le site officiel :

Le premier défilé eu lieu le samedi 24 Juin 1978 à 22h et affronta des violences policières inattendu.

Il y a fort à parier que le contingent de la police défilant dans la parade était heureux de ne pas être concerné par ces problèmes.

Sydney Mardi Gras police contingent 2013

Le contingent de la police de Sydney défilant à Mardi Gras 2013
Image courtesy: Zsoolt – flickr, licence CC NonCommercial 2.0 Generic