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Petit coup d'état entre amis, en Suede

mercredi 28 janvier 2015 à 16:08
Stefan Löfven, Premier ministre de Suède.

Stefan Löfven, Premier ministre de Suède.

 

La nouvelle n'a pas fait la « une » des médias, et c'est pourtant un des événements les plus inquiétants de ce début de siècle. Le dernier masque de la démocratie représentative, dans sa version postmoderne et corrompue, vient en effet de tomber. 

Cela ne surprendra pas les libéraux, qui savent à quel point l'étatisme électif peut se rapprocher à pas de loup des « vraies » dictatures, et de quoi il est capable lorsqu'il se sent menacé de perdre ses prébendes. On le voit déjà montrer les crocs, à grand renfort d'HADOPI, LPM et autres mesures « anti-terroristes ». Mais en Suède il vient de mordre pour de bon, et saigner peut-être à mort une démocratie déjà bien abîmée par le très politiquement correct « modèle suédois ». 

Les faits sont simples dans leur crudité cynique. Les dernières élections ont vu surgir un parti disons atypique, le mot « populiste » étant, en Suède comme ailleurs, un mot dépourvu de sens (tous les partis courtisent le peuple !). Avec ses 12%, le SD ne pouvait qu'être un parti d'opposition, mais lorsqu'un autre s'est joint à lui pour rejeter le budget, le gouvernement a été mis en minorité, et son budget invalidé : situation classique de « crise gouvernementale ». Dans toute démocratie, cela entraîne la démission du gouvernement, et chez nous ce serait un des cas où la dissolution s'imposerait. C'est si évident que dans un premier temps, le chef du gouvernement suédois, Stefan Löfven, a décidé, et annoncé pour le 22 mars 2015, la tenue de nouvelles élections. 

Jusqu'ici tout va bien, me direz-vous, le peuple va trancher. 

Mais voilà : les sondages se sont mis à dessiner une forte hausse du SD, l'amenant à des niveaux tels que ni l'alliance socialistes-verts, ni le centre-droit, ne puissent espérer gouverner. Craignant de perdre, avec leurs dernières plumes, les places qu'ils occupaient chacun leur tour dans une aimable alternance, ces partis ont décidé de se répartir les postes non plus alternativement mais simultanément, et pour toujours. En tout cas jusqu'en 2022, première date de révision de leur accord. 

Le coup d'État 

Stefan Löfven vient donc de revenir sur sa décision : les élections prévues pour 2015 n'auront pas lieu, et le résultat de celles de 2019 est d'avance neutralisé puisque l'entente des sortants, ou plutôt de ceux qui ne veulent pas sortir, est organisée jusqu'en 2022. La Suède aura donc la « chance » d'être la première démocratie du monde à connaître la composition de son gouvernement avant les élections, et à savoir qu'il restera en place indépendamment de leur résultat. C'est sûr que ça renouvelle le concept de démocratie, tellement même qu'il faudrait trouver un nouveau nom. 

Mais ce nom existe déjà : comment nomme-t-on un événement où les élections annoncées sont brutalement reportées, le pouvoir annonçant que de toute façon il restera en fonction quel qu'en soit le résultat ? Bien sûr, cela n'a pas été proclamé sur fond d'hymne national par un colonel dont la garde prétorienne vient de s'emparer de la télévision : la Suède n'est pas une république bananière. C'est du moins ce que les naïfs croyaient jusqu'ici. Car si la Junte est habillée en civil, et que le parlement fait partie de la farce, c'est quand-même, très exactement, ce qu'on nomme un coup d'État. C'est d'ailleurs ainsi qu'il est vécu de l'intérieur (
cf. I.Carlqvist et L. Hedegaard) :

« L'accord de décembre peut valablement être décrit comme un coup d'État en douceur, qui engage la Suède sur la route de l'autodestruction. 

En apparence, les institutions démocratiques de la Suède semblent intactes, mais à partir de maintenant elles ne sont plus qu'une coquille vide. L'accord de décembre organise ce qu'on pourrait définir comme un système parlementaire à deux faces. Le parlement officiel reste en place, mais dans l'ombre se tapit le parlement réel, constitué des chefs des sept partis du spectre politique traditionnel. Cette officine d'arrière-cour mène ses délibérations en secret, à l'abri de tout regard public. De temps à autre, elle présentera ses décisions au parlement, où la ratification ne sera qu'une formalité. 

Le nouveau système peut aussi être décrit comme une « dictature consensuelle ». Quel qu'il soit, celui qui gouvernera dans les huit prochaines années aura dans la réalité des pouvoirs de type dictatorial : ses budgets, fondements de toute politique, disposent d'avance d'une garantie d'approbation. En plus du budget, les partis de l'union ont annoncé qu'ils rechercheraient l'unanimité sur les questions de défense, sécurité, pensions et énergie. »

Indifférence générale ou complicité ? 

Si cela s'était passé dans n'importe quelle Ukraine ou Zimbabwe ordinaire, la levée de boucliers aurait été unanime. Pas cette fois : à l'exception d'un bref article dans Valeurs Actuelles, aucun « Indignez-vous ! » vengeur. Pire : un « grand journal du soir », le même qui avait applaudi l'entrée des Khmers Rouges dans Phnom-Penh (décidément, on ne se refait pas), n'en a parlé que pour en faire un modèle : « Une fois de plus, la Suède donne l'exemple. Confrontés à la perspective d'une crise politique prolongée, les partis politiques traditionnels, de gauche à droite, ont décidé de s'unir pour permettre au gouvernement de fonctionner en neutralisant la capacité de nuisance parlementaire du parti populiste. » On admirera incidemment un des plus beaux exemples de langue de bois jamais énoncés dans la presse française. Des élus d'opposition qui votent contre le gouvernement, rejettent ses projets de loi, déposent des amendements, bref, des opposants qui s'opposent ? De la « nuisance parlementaire ». Vite, le parti unique, seule garantie d'un parlement sans nuisance ! 

La question n'est pas celle des programmes des uns ou des autres ; elle est celle de l'honnêteté de ceux qui s'affirment démocrates, pour aussitôt s'accorder sur la neutralisation des votes qui ne leur conviennent pas. On est démocrate ou on ne l'est pas, le concept ne se divise pas plus que celui de liberté. 

On justifie parfois les « exceptions » en ressortant la vieille fable : « Hitler a été élu démocratiquement, donc il y a des limites à la démocratie ». C'est historiquement faux, chacun le sait, mais finalement cela aide à mieux voir la connivence entre le fascisme et la démocratie « avec limites ». Car si Hitler n'a jamais eu de majorité dans un cadre pluraliste, la manière dont il s'est imposé est typique : il était minoritaire lorsque Hindenburg l'a nommé chancelier, dans un gouvernement « d'union nationale » où ne siégeaient de son parti que deux autres ministres. Saisissant leur chance, les nazis ont très vite organisé un changement des règles du jeu qui les rendrait aussi indéboulonnables que nos malins Suédois. Même ainsi, après que l'incendie du Reichstag leur eut donné prétexte à supprimer toutes les conditions d'un débat démocratique, ils n'ont cependant atteint que 43,9 %. Hitler n'a donc jamais représenté démocratiquement le peuple allemand (dont on peut critiquer la passivité, mais c'est un autre sujet). Son arrivée au pouvoir n'est pas la preuve d'une « faille » de la démocratie mais le résultat d'une de ces manœuvres de couloirs qu'on habille du joli nom de gouvernement d'union, négation même des choix différenciés de l'électorat. Les grands partis suédois ne font pas autre chose aujourd'hui, tout en jouant la vertu outragée, car désormais le totalitarisme est pleurnichard. À la naissance... 

La menace se rapproche 

Selon le traditionnel clin d'œil, « Toute ressemblance avec une situation française ...», etc. Mais la plaisanterie ne fait pas vraiment rire : le fait est que cette histoire suédoise valide pour de bon, avec une variante mais l'essentiel y est, 
l'intuition de Michel Houellebecq. Qu'on n'aime ou pas ses thèmes et son style, cette sorte d'empathie sociale, cette aptitude à percevoir l'état du monde qui l'entoure, font de lui un prophète qui en vaut bien d'autres (aïe, blasphème !). Nous avons peu de temps devant nous pour en tirer les leçons. 

Le premier enseignement du coup d'État suédois comme du scénario de M. Houellebecq, c'est que les nobles envolées sur la démocratie, les valeurs républicaines, etc., explosent en un quart de seconde lorsque la caste au pouvoir se sent menacée. Le deuxième est que, contre cela, il n'y a aucune défense par le vote : le putsch se fait discrètement, en une nuit de négociations secrètes, et ensuite il est trop tard. Sauf à prendre les armes, ce qui nous amène à la troisième leçon : la seule solution pacifique est préventive et libérale : réduction maximale des pouvoirs de l'État. Au moins les dégâts seront-ils limités si les larrons de la foire aux voix s'entendent, et gageons qu'ils ne se gêneront pas plus ici qu'en Suède. 

Évidemment, le réalisme impose de songer au sevrage progressif des hommes de l'État, que la drogue du pouvoir rend dangereux, surtout à l'approche de l'état de manque. Au fond, c'est une sorte d'assurance-vie que les politiciens suédois ont cherché à se procurer. Mais le moyen qu'ils ont choisi, le coup d'État, fondé sur un déni de réalité et donc gros de catastrophes futures, est celui qui finit toujours mal. Il y aurait un autre moyen, plus élégant : en échange de son renoncement à s'occuper de nos vies, garantir une forme d'existence rémunérée à la classe politique, même lorsqu'elle ne représentera plus rien (j'écris au futur pour ne blesser personne). 

Ce ne serait pas une mauvaise affaire : 
un économiste plein d'humour mais plus sérieux qu'il n'y paraît a récemment montré que payer les plus inutiles des agents de l'État en leur demandant de rester chez eux aurait un bilan positif, sachant bien sûr qu'on n'en recruterait pas de nouveaux, et qu'il s'agirait d'une forme d'extinction en douceur. Car un emploi inutile mais inactif ne coûte que son salaire, tandis qu'un parasite actif coûte en supplément les dégâts qu'il fait tous les jours. C'est dire le gain potentiel dans le cas d'un gouvernement... 

C'est une piste à creuser, je vous la livre pour détendre un peu l'atmosphère pré-dictatoriale qui doucement se met en place. Une bouffée d'optimisme, avant la lutte qui s'annonce difficile mais qui n'est pas encore perdue : la démocratie en Suède vient de mourir, la lucidité de Michel Houellebecq est assez pessimiste, mais je m'efforce de croire, pour le temps qui nous reste, qu'un diagnostic lucide est la première phase d'un traitement réussi. Encore faut-il que le patient sorte du sommeil. Réveillons-nous, la Suède n'est pas loin.

 

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Comment France 24 formate le cerveau des enfants dés leur plus jeune âge

mercredi 28 janvier 2015 à 14:22
Comment France 24 formate le cerveau des enfants dés leur plus jeune âge

 

Sur France 24, une émission pour enfants intitulée "1 jour, une question" est diffusée quotidiennement sur France 24 entre 2 dessins animés. Cependant les sujets abordés n'ont rien à voir avec les préoccupations des enfants puisqu'on y parle entre autres choses de démocratie, du 11 Septembre, de Bachar Al assad et du terrorisme en Syrie.

Toute la propagande qui inonde les médias se trouve résumée en quelques phrases simples que les enfants vont pouvoir absorber sans se poser de questions. Ces futurs citoyens se retrouvent donc dés leur plus jeune âge avec le cerveau formaté par l'idéologie dominante. Ils deviennent imprégnés par une forme de pensée automatique qu'il leur sera très difficile de remettre en question.

Cette émission constitue une preuve flagrante que nous vivons bel et bien dans un cauchemar orwéllien ou la liberté d'expression consiste à reprendre les slogans implantés par les maîtres du discours.

Dans ce contexte, on comprend mieux la volonté du gouvernement de lutter contre les sites d'information alternatives qualifiés de "complotistes".

Une vidéo de l'équipe de "Jusqu'où va t-on descendre ?"

 

Tsipras se tape l'Europe

mercredi 28 janvier 2015 à 09:58
Photo : « Nous ne devons ni accepter ni reconnaître le gouvernement des néo-nazis en Ukraine. »

Photo : « Nous ne devons ni accepter ni reconnaître le gouvernement des néo-nazis en Ukraine. »

 

Suite à la victoire remportée dimanche par le parti de la gauche radicale SYRIZA en Grèce, les moindres faits et gestes de son leader, Alexis Tsipras, ont été particulièrement scrutés par les observateurs internationaux.

Il n’est sans doute pas anodin que pour son premier acte officiel, le futur Premier Ministre grec ait choisi de se rendre au champ de tir de Kaisariani, pour rendre hommage aux 200 militants politiques grecs qui y ont été exécutés par les Nazis le 1er mai 1944.

The Guardian :

Dans un geste hautement symbolique, il a déposé une gerbe sur le mémorial de Kaisariani, une banlieue d’Athènes où des centaines de combattants de la résistance communiste ont été exécutés par les Nazis le 1er mai 1944.

Des centaines de partisans, dont beaucoup étaient en larmes, l’ont regardé s’approcher du site. Les commentateurs grecs n’ont pu s’en empêcher : « C’est un nouveau ‘allez vous faire voir’ à l’adresse des Allemands » ».

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Plus tard, Tsipras a rencontré l’ambassadeur russe, Andrey Maslov. Sans doute un autre message voilé à l’attention de l’UE…

http://www.express.be/business/fr/economy/au-cours-de-ses-premieres-heures-en-tant-que-nouveau-dirigeant-de-la-grce-tsipras-a-adresse-2-messages-evocateurs-a-leurope/210888.htm

Face à une tentative de coup d’Etat israélien, la présidente argentine dissout les services secrets

mercredi 28 janvier 2015 à 09:55
Face à une tentative de coup d’Etat israélien, la présidente argentine dissout les services secrets

L’affaire Charliie a montré comme il était facile de désorienter et de mobiliser CONTRE LEURS PROPRES SENTIMENTS* des foules immenses de Français; dans la foulée -mais probablement le complot avait été bricolé bien à l’avance en Israël- les cerveaux du Mossad ont voulu refaire à Buenos Aires le coup ukrainien (lui-même inspiré du programme contre Bachar al Assad): chasser un gouvernement élu et légitime, sous prétexte d’indignation populaire.

La presse main stream unanime a fait descendre dans la rue des foules agitant des pancartes « Je suis Nisman », le procureur suicidé la semaine dernière; il s’agissait de déboulonner le gouvernement en place, de plus en plus ouvertement en guerre contre le sionisme. Mais la présidente se défend avec talent, et contre-attaque habilement.

La présidente argentine multiplie les actes courageux et audacieux. Ne pas oublier qu’elle a su réconcilier la gauche de toute l’Amérique latine avec le pape (et donc les chrétiens du monde entier), dont chaque allocution en faveur des pauvres est une accusation directe à l’oligarchie mondiale, qui ne s’y trompe pas.

Nouvelle étape dans les attaques frontales de la présidente contre le sionisme qui se croyait en pays conquis: la dissolution des services secrets, après en avoir chassé l’agent Jaime Siusso, patron immédiat du procureur Nisman, qui lui obéissait comme un jeune chiot.

Ci-dessous, un excellent dossier émanant de la gauche argentine, montrant le formidable élan de contestation des manigances sionistes en Argentine. voir aussi: « Argentine, le suicide du procureur Nisman ouvre une nouvelle étape », et les nouvelles (en page d’acceuil de ce site): Meir Margalit, héroïque Israélien : AMIA: déconstruction du complot contre la présidente argentine.

* Les millions de Français qui sont descendus dans la rue le 11 janvier le faisaient pour défendre deux idées: la liberté de la presse, et la nation, leur pays, les plus nobles idéaux qui doivent se combiner dans chaque peuple. Avec la publication du numéro posthume de Charlie, ils découvrent qu’on s’est foutu de leur âme, en les associant à la glorification de la pornogfaphie et de la méchanceté pure (contre une sainte comme soeur Emmanuelle, comme jadis les mêmes agents israéliens avaient voulu ruiner la popularité de l’abbé Pierre, et au milieu d’attaques systématiques à la religion chrétienne) et tout cela pour faire passer un max de lois liberticides. Nul doute que ces millions de Français ont maintenant compris la leçon, et compris qui sont les provocateurs qui manipulent leur gouvernement: Netanyahu paradait, ses agents jubilaient.

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Redacción: Leandro Albani, Facundo Guillén, Ana Guillermina Roca, Antonela Di Candia, Marina Pérez Damil, Waldemar Sarli, Gladys Quiroga

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Marioupol : le régime ukrainien se lance dans une vaste opération d’intoxication

mercredi 28 janvier 2015 à 09:44
Marioupol : le régime ukrainien se lance dans une vaste opération d’intoxication

Les Forces Armées de Novorossia ont repoussé l’assaut de l’armée ukrainienne sur l’aéroport de Donetsk le 18 janvier et sont passées à une contre-offensive de grande envergure sur toute la ligne de front. Le gouvernement ukrainien a réagi comme à l’accoutumée à ce nouvel échec militaire en accusant les troupes russes d’être intervenues directement dans le conflit. Depuis le forum économique de Davos, le président Porochenko affabulait sur la présence de 9000 soldats russes soutenus par 500 tanks et pièces d’artilleries, faisant suite à une longue liste d’invasion armées russes fantômes jamais confirmées par les centaines d’observateurs de l’OSCE chargés de contrôler la ligne de front. A ce sujet, le président de l’assemblée parlementaire de l’OSCE affirmait « qu’avant de faire des déclarations retentissantes, il fallait tenir compte de la guerre de l’information en cours », ce qui sonnait comme une accusation ouverte de mythomanie à l’encontre du gouvernement ukrainien.

Le 23 janvier, le gouverneur de Donetsk Pavel Goubarev, commentait la progression de la contre-offensive générale des Forces Armées de Novorossia : « Les FAN sont passées à l’offensive sur pratiquement toute la ligne de front. Nos forces attaquent Avdeïevka, Marioupol, Debaltsevo, Mariinka. Les FAU retirent leurs troupes de Dzerjinsk. Nous menons une offensive sur Krymskoïe, Popasnaïa et Troitskoïe. Un chaudron est en train de se former. En même temps nous effectuons des pilonnages intensifs des positions des FAU sur toute la ligne de front, hormis Stanitsa (des mortiers y travaillent). »

Le premier ministre Zakarchenko déclarait également :

« La RPD n’engagera plus de négociations avec Kiev pour mettre en place une quelconque trêve. Maintenant, on observera comment Kiev va réagir. Kiev n’a pas encore réalisé que nous sommes capables d’engager une offensive sur 3 axes simultanément. Plus aucune trêve, aucune rotation. Il n’y aura que des échanges de prisonniers puisque nous devons sortir nos gars de la captivité. Nous allons combattre les punitifs jusqu’à ce que nous arrivions sur les frontières de la région de Donetsk. Si je vois des menaces pour la terre de Donetsk depuis n’importe quelle agglomération, j’éliminerai cette menace là-bas aussi”.

Cette décision d’une offensive destinée à repousser les forces armées ukrainiennes sur les frontières administratives des anciennes oblasts de Donetsk et Lougansk fait suite à une longue série de pilonnages meurtriers des quartiers résidentiels civils par l’armée ukrainienne et plus particulièrement les bataillons de la garde nationale. Elle répond à un objectif de sécurisation des populations civiles qui sont victimes de bombardements systématiques et gratuits de la part de certaines unités ukrainiennes, composées en grande partie de volontaires de la mouvance néo-nazie.

La ville de Donetsk a été bombardée quasiment chaque semaine depuis la signature des accords de Minsk qui interdisaient précisément les bombardements des zones résidentielles.

La porte-parole de la diplomatie américaine Jennifer Paski, estimait début novembre que le nombre de morts depuis la signature du mémorandum de Minsk était supérieur à 200 et l’OSCE relevait plus de 2400 violations du cessez-le-feu.

Le 18 janvier, 30 civils, dont des enfants, étaient tués par des bombardements aériens sur la ville de Gorlovka. Selon le chef adjoint de l’état-major, les avions, des SU-24 :« n’ont visé aucune cible militaire. Ils larguaient tout simplement les bombes sur la ville. »

Le 22 janvier, un tir d’obus de l’armée ukrainienne sur un arrêt de trolley à Donetsk a fait 13 nouvelles victimes civiles…

Suite à la contre-offensive des FAN, l’armée ukrainienne se trouve en très fâcheuse posture et a reculé sur l’ensemble de la ligne de front. En ce moment même, 8000 soldats ukrainiens sont encerclés dans un « chaudron » près de la ville de Debaltsevo.

Dans ce contexte de déroute militaire, les bombardements sur Marioupol ayant tué 30 civils et attribués au Forces Armées de Novorossia, tombent comme une aubaine pour un gouvernement aux abois. L’armée ukrainienne a ainsi immédiatement déclarée qu’il s’agissait de « « tirs rebelles au lance-roquettes multiples Grad sur le faubourg Est de Marioupol » en enchaînant sur le fait que : «  Les rebelles n’ont pas besoin de la paix, ils exécutent les ordres du Kremlin pour une escalade de la situation dans le Donbass ».

Ces affirmations, qu’aucune action du même type des Forces Armées de Novorossia par le passé ne peut confirmer, ont immédiatement été reprises par la presse européenne et ont donné lieu à une offensive sur le terrain diplomatique. Le président ukrainien a immédiatement convoqué une réunion du Conseil de Sécurité des Nations Unies afin d’accentuer la pression sur Moscou et d’obtenir un engagement plus poussé de l’OTAN dans le conflit.

Le ministre de la défense Stepan Poltorak a ainsi déclaré : « De la région de Louhansk jusqu’à Marioupol, partout des groupes armés illégaux, épaulés par des unités russes, sont passés à l’offensive » tentant une fois de plus de faire porter la responsabilité de l’échec de l’armée ukrainienne à un engagement russe direct sur le terrain.

Ironie de l’histoire, le Conseil de sécurité nationale et de défense ukrainien a chargé le gouvernement de saisir la Cour pénale internationale pour crimes contre l’humanité perpétrés dans le Donbass. Selon la radio La Voix de la Russie, les autorités ukrainiennes demanderont également à la CPI de reconnaître les « républiques populaires » de Donetsk et de Lougansk comme des organisations terroristes…

Pour mémoire, les bombardements au phosphore, et les charniers découverts par les Forces Armées de Novorossia dans les territoire repris à l’armée ukrainienne en septembre n’ont fait l’objet jusqu’à présent d’aucune enquête internationale et n’ont suscité en occident qu’un silence médiatique assourdissant…

Les condamnations diplomatiques internationales se sont déchaînées alors que jusque-là les bombardements de civils à répétition de la part des forces armées ukrainiennes n’avaient pas éveillé le moindre intérêt ni la plus petite protestation. La représentante de la diplomatie de l’Union Européenne, Federica Mogherini, a immédiatement réagi en affirmant : « Cette escalade va inévitablement provoquer une grave détérioration des relations entre l’UE et la Russie » ce qui laisse augurer une aggravation du régime de sanctions contre la Russie, malgré l’absence de preuve d’une quelconque présence militaire russe dans le Donbass depuis le début du conflit.

A cet effet, les ministres des affaires étrangères de l’UE doivent se réunir lundi 26 janvier en urgence, afin de « coordonner les démarches ultérieures destinées à assurer la sécurité de l’Ukraine et à intensifier la pression sur la Russie » selon le président Ukrainien.

Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon a également condamné l’attaque et accusé les insurgés de violer les accords de Minsk alors qu’il s’était jusque-là abstenu de condamner les innombrables violations du cessez-le-feu et les bombardements de civils de la part de l’armée ukrainienne. Le communiqué publié par le service de presse de l’ONU stipule que : « Le secrétaire général reproche aux leaders des insurgés d’avoir renoncé à respecter le régime de cessez-le-feu et d’avoir fait des déclarations provocatrices revendiquant de nouveaux territoires. »

Le président américain Barack Obama s’est également exprimé, en reportant encore une fois la responsabilité sur la Russie, dans une rhétorique de diabolisation maintenant bien rodée qui montre une fois encore quelle est la véritable cible de ce conflit initié par les Etats-Unis avec le coup d’état du Maïdan. Le président américain s’est donc déclaré « vivement préoccupés par la dernière rupture en date du cessez-le-feu et l’agression que mènent les séparatistes avec le soutien russe, du matériel russe, un financement russe, un entraînement russe et des soldats russes ». On remarquera que le mot « russe » est répété cinq fois, au cas où des simples d’esprits auraient des difficultés à comprendre le message…

Cette offensive diplomatique a trouvé dans les déclarations des observateurs de l’OSCE présents sur place une formidable caution morale et un gage supplémentaire de crédibilité. L’organisation a en effet a en effet rédigé une note dans laquelle elle conclut que « les tirs avaient été effectués depuis des positions contrôlées par les rebelles. Les roquettes sont tombées à 400 mètres d’un check-point de l’armée ukrainienne. »

Si l’éventualité d’une responsabilité des Forces Armées de Novorossia ne peut pas être écartée par principe et reste plausible, les déclarations de différents responsables de l’état-major indépendantiste remettent cependant en cause les déclarations des observateurs de l’OSCE.

Selon le premier ministre de la RPD Alexandre  Zakhartchenko les accusations suite au bombardement de Marioupol constituent une tentative de l’armée ukrainienne de « faire porter le chapeau » aux forces indépendantistes: « Jusqu’aujourd’hui nous n’avons pas mené de combats activement aux alentours de Marioupol. Nous ménageons nos forces. Mais maintenant que Kiev a voulu nous faire porter le chapeau pour le tir erroné de ses “Grads” depuis Berdianskoïe sur les habitations, j’ai donné l’ordre de submerger les positions de l’armée ukrainienne situées à l’est de Marioupol ».

Selon le vice-commandant des forces de la RPD Edouard Bassourine, le drame de Marioupol est imputable à une bavure de l’armée ukrainienne et « a été le résultat d’un mauvais alignement sur l’objectif. »

De plus, les Forces Armées de Novorossia n’auraient selon lui pas de système Grad déployé dans cette zone. Il relate très précisément les événements ayant conduit à cette bavure de l’armée ukrainienne : « Les forces du régime ont intensifié les tirs de leur artillerie sur les positions des forces républicains sans procéder au préalable à la reconnaissance des objectifs. Aujourd’hui, aux alentours de 14h15, après avoir pris la colonne du 18e bataillon de la 28e brigade ukrainienne mécanisée qui effectuait un mouvement dans la zone du bourg de Vinogradovo sur la périphérie est de Marioupol pour les forces républicaines, l’ennemi a ouvert le feu sur elle. D’après les données provenant de nos services de renseignement, 15 personnes ont été tuées ou blessées du côté de l’armée ukrainienne. Une BMP et un camion ont été détruits. En plus, suite à un alignement erroné sur l’objectif des obus explosifs brisants ont atteint un quartier résidentiel de Marioupol faisant plus de 10 morts parmi les civils (par la suite, le bilans s’est alourdi jusqu’à 27 victimes selon RT) Le pilonnage a été réalisé du côté du bourg Berdianskoïe sur la périphérie ouest de Marioupol, où un important dispositif de l’artillerie ennemie est concentré en zone de l’aéroport de Marioupol, notamment des divisions des MLRS «Grad».

Les explications d’Edouard Bassourine cadrent malheureusement avec l’incompétence dont à fait preuve jusqu’à présent l’armée ukrainienne et qui explique également le fait que bien que très supérieure en nombre et en équipement par rapport aux forces indépendantistes, elle se soit avérée incapable de leur reprendre l’aéroport de Donetsk et se trouve maintenant obligée d’abandonner un grand nombre de ses positions…

La presse occidentale, cependant, s’est empressée de se faire l’écho des accusations du gouvernement ukrainien et de relayer ce qui s’apparente une fois encore dans ce conflit à de la propagande de guerre. Pour la chaîne internationale francophone France 24, les séparatistes sont ainsi des « meurtriers », qualificatif que vous aurez beaucoup de mal à retrouver à propos des bombardements de Donetsk qui ont du reste été largement passés sous silence :

 

En bon élève, Euronews associe directement la Russie au « bain de sang » de Marioupol, autant gagner du temps et ne pas s’embarrasser de subtilités inutiles :

 

Ne doutons pas que les médias suivent en cela les consignes diffusées par l’OTAN par le biais d’un document informel circulant dans les chancelleries européennes et visant à contrer « la campagne médiatique russe » dont l’objectif serait de « discréditer les narratives européennes, éroder le support aux gouvernements légitimes, désorienter les populations et les hommes politiques »  et révélé il y a quelques semaines par le site UEobserver… Le document appelait notamment à « influencer la compréhension et les attitudes des auditoires clefs. Et pas seulement à augmenter notre visibilité. »

Effectuons maintenant une rapide étude comparative sur Google actualités. La requête « bombardements Marioupol » renvoie 119000 résultats.

 

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