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Sanctions contre la Russie: sept pays de l’UE disent "stop"

samedi 21 mars 2015 à 02:03
Sanctions contre la Russie: sept pays de l’UE disent "stop" Sanctions contre la Russie: sept pays de l’UE disent "stop"

Hongrie, Grèce, Italie, Autriche, Espagne, Chypre, et Slovaquie: ces sept pays ont lancé une fronde au sein de l’UE contre la politique de sanctions systématiques contre la Russie dans le cadre du conflit ukrainien. Des experts interrogés par Sputnik décryptent la position de leurs pays respectifs.

Gabor Stier (journaliste politique, chef du département international du quotidien conservateur hongrois Magyar Nemzet).

 

 

 

La Hongrie pense qu'il ne faut pas se presser d'élargir les sanctions, parce que l'accomplissement des accords de Minsk ne pourra être évalué que d'ici la fin de l'année. Budapest fait partie des pays affichant une attitude prudente envers les sanctions. Selon les estimations des experts hongrois, les sanctions ont déjà fait perdre à la Hongrie 80 millions d'euros en un an. Je pense que le pays ne pourra pas voter contre parce qu'il ne veut pas s'opposer au principe de solidarité européenne ou l'affaiblir. Mais la Hongrie pourrait justifier à Bruxelles son soutien aux pays qui estiment que la politique de sanctions est une impasse. Je pense qu'actuellement les sanctions resteront comme telles, parce que le groupe pro-atlantiste cherche à les durcir, tandis que les "modérés" ne partagent pas cette position et ne permettront pas de le faire. Le sort de ces mesures dépendra de la situation dans l'Est de l'Ukraine, mais on ne pourra réellement parler de changements qu'en fin d'année. Cependant, il est déjà évident que les sanctions ne sont ni dans l'intérêt de la Hongrie, ni de l'Europe.

Docteur Theodoros Tsakiris, analyste, directeur du département de l'énergie du think tank grec ELIAMEP, professeur à l'université de Nicosie.

 

 

 

Je ne pense pas que la Grèce ou Chypre seront capables ni prêtes à insister sur la levée des sanctions de l'UE décrétée contre la Russie en 2014. Il est trop tôt pour parler de leur annulation, d'autant que cela dépasse les limites des capacités diplomatiques des deux pays. Mais il faut que Moscou comprenne que la Grèce et Chypre peuvent et vont s'opposer ensemble avec d'autres États, comme la Hongrie et la Slovaquie, aux tentatives entreprises par la Pologne et les pays baltes de faire escalader les sanctions. Dans ce sens, la Grèce et Chypre peuvent niveler les tendances antirusses les plus radicales dans le cadre du Conseil européen. Cependant, je crois que la situation se normalisera au vu de la mise en œuvre des accords de Minsk. D'ici fin juillet, il deviendra très difficile de maintenir les sanctions.

 

 

 

Orietta Moscatelli, chef de la rédaction d'information diplomatique, chef de projet Nouvelle Europe à l'agence de presse AskaNews, Italie

 

L'Italie ne souhaite pas que l'UE adopte des sanctions supplémentaires et s'oppose à l'extension des mesures actuelles. Premièrement, l'Italie subit les problèmes économiques et commerciaux qui surviennent à cause des sanctions. Rome est en effet le deuxième partenaire commercial européen (derrière l'Allemagne) de la Russie. En 2013, le commerce avec Moscou avait rapporté 30 milliards d'euros à l'économie italienne, sachant qu'en 2014 entre août et décembre nos pertes directes s'élevaient à 1,3 milliard d'euros — sans compter les pertes indirectes suite à la baisse de l'activité touristique. En y ajoutant d'autres domaines importants de coopération — de l'énergie au secteur bancaire — c'est une raison suffisante pour les entreprises de s'opposer aux sanctions. Le gouvernement écoute les entreprises bien plus attentivement aujourd'hui, parce que le pays traverse une longue crise économique douloureuse et que l'industrie italienne est le principal espoir pour en sortir.

 

 

 

Dans le même temps, l'instabilité croît en Méditerranée et la menace terroriste se rapproche de jour en jour de l'Europe. Les autorités italiennes voudraient que l'UE fasse davantage attention à ce qui se passe au sud de ses frontières. Le gouvernement italien est de plus en plus convaincu que la Russie pourrait apporter l'aide nécessaire pour régler la situation en Libye, en Syrie et d'autres régions problématiques. C'est cette conviction qui a poussé le premier ministre Matteo Renzi à se rendre à Moscou le 5 mars dernier.

 

 

 

Je ne m'attends pas aujourd'hui à ce que Bruxelles adopte une décision foncièrement nouvelle, la question du prolongement des sanctions sera très probablement reportée jusqu'en juillet. L'Italie espère vraiment qu'il sera enfin possible, en juin, de lever les sanctions et de "redémarrer" les relations avec Moscou.

 

Javier Morales, professeur de relations internationales à l'Université européenne de Madrid, expert de la fondation Alternative

 

 

 

Les sanctions adoptées immédiatement après la réunification de la Crimée avec la Russie, puis les mesures de rétorsion décrétées par Moscou, ont été contre-productives pour tout le monde. Après tout, en adoptant ces sanctions, l'UE cherchait à faire changer la position de la Russie vis-à-vis de l'Ukraine, or cela ne s'est pas produit. Nous avons constaté que la Russie maintenait sa politique. En outre, l'UE a été touchée par l'embargo instauré par Moscou sur les importations de produits agroalimentaires. Les sanctions étaient une erreur. Elles n'ont fait que compliquer les négociations pour régler le conflit armé en Ukraine. Les économies de la Russie et de l'UE sont trop interdépendantes pour appliquer de telles mesures.

 

 

 

Nikolas Stelia, politologue grec

 

En ce qui concerne les sanctions, la Grèce reste entre deux feux. Historiquement, Athènes, Chypre et la Russie ont toujours entretenu des relations particulières et amicales. La Grèce fait également partie de l'Europe et de l'UE, et le nouveau gouvernement éprouve de sérieuses difficultés à cause de cette double position. Ces dernières semaines, les relations et la coopération étroite avec la Russie sont constamment à l'ordre du jour. Reste le problème de la dette autour duquel l'Europe, notamment l'Allemagne, ainsi que l'Amérique compliquent sciemment la situation. Alexis Tsipras est donc très limité dans ses mouvements parce que les négociations sur la question critique de la dette sont en cours, et c'est pourquoi le soutien de la Russie, et le renoncement aux sanctions, fait partie des plans du gouvernement mais connaît des difficultés. La nécessité de renoncer aux mesures antirusses est soutenue par Tsipras et par la majorité des Grecs, qui pensent qu'une guerre froide a été engagée contre la Russie, qu'elle est opprimée, et la Grèce ne peut pas soutenir un tel scénario. Mais du point de vue diplomatique et économique, Athènes est coincé.

 

Karl Hartleb, chef du département du commerce extérieur à la Chambre de commerce d'Autriche

 

 

 

Je ne peux pas parler au nom de l'État autrichien. Mais en ce qui concerne la Chambre de commerce je peux dire qu'elle s'est opposée depuis le début à l'adoption de sanctions antirusses. Ces dernières ne peuvent pas contribuer aux solutions politiques, il faut les chercher dans le cadre d'un dialogue politique. Bien évidemment, nous nous opposons à l'élargissement ou au prolongement des sanctions. Nos pays ont de solides liens économiques et de nombreux projets d'investissement. Et on y constate un sérieux déclin à cause de l'incertitude quant à l'avenir. Les sanctions contre la Russie et ses contre-mesures ont évidemment joué un rôle. Elles ont considérablement affecté le marché alimentaire de l'Autriche et les exportations autrichiennes.

 

 

 

Vladimir Batchichine, économiste, professeur à l'université paneuropéenne de Bratislava, Slovaquie

 

Bien que la Slovaquie soit membre de l'UE, elle cherche à mener une politique étrangère relativement indépendante. Le premier ministre n'hésite pas à aller contre les bureaucrates européens en déclarant que les sanctions réciproques décrétées par l'UE et la Russie sont insensées. Tout le monde n'est pas de son avis, la scène politique slovaque est divisée. Certains sont influencés par l'interprétation unilatérale des événements en Ukraine. Les médias se transforment en arme de propagande — c'est toujours le cas quand il y a des belligérants. Mais les politiciens ne doivent pas se baser sur des suppositions, mais sur des faits. Et la meilleure solution pour s'en sortir est diplomatique.

 

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Les vaches fournissant McDonald's ne tiennent pas debout

samedi 21 mars 2015 à 01:59
Les vaches fournissant McDonald's ne tiennent pas debout

Des vaches qui tiennent à peine sur leurs pattes avant de s'effondrer à terre. Des employés qui tirent plusieurs fois sur les animaux pour les achever. Ces images choc ont été diffusées à la télévision américaine lundi 21 août dans l'émission d'informations de la chaîne ABC, World News with Diane Sawyer. Une chaîne d'abattoirs californienne, Central Valley Meat Company, a été infiltrée en juillet et en août 2012 par un enquêteur d'une société de défense des animaux. La vidéo, visible en bas d'article, montre des actes de cruauté envers les animaux ainsi que leur mauvaise santé.

McDonald's et les écoliers américains
Peu avant la diffusion, In-N-Out Burgers, une chaîne de burgers américaine, avait déjà annoncé qu'elle avait résilié son contrat avec l'abattoir, qui fournit 20 à 30% de sa viande de bœuf. Mais ce n'est pas le client le plus célèbre de cet abattoir. McDonald's et l'USDA, le ministère de l'Agriculture américain, comptent parmi les plus gros clients de l'exploitant.

Outre les mauvais traitements qui leur sont infligées, certaines vaches sont amenées à l'abattoir alors qu'elles ne parviennent pas à marcher. Or, c'est interdit par la loi américaine, de crainte que l'animal malade ne soit en réalité contaminé par l'ESB, la maladie de la vache folle. L'affaire rappelle d'ailleurs le cas de vache folle détectée dans la même ville en Californie en avril 2012 et qui n'était "qu'un cas isolé", selon le ministère de l'Agriculture américain.

"Rien qui pourrait compromettre la sécurité alimentaire"
Si McDonald's a immédiatement interrompu son contrat avec Central Valley Meat, la viande d'ores et déjà achetée sera commercialisée (lien en anglais). L'USDA, de son côté, a dénoncé le traitement inacceptable des bovins mais a souligné qu'il n'y avait "rien qui pourrait compromettre la sécurité alimentaire". L'USDA aurait acheté l'an passé 15,7% de sa viande bovine à cet abattoir. Le ministère américain fournit les cantines du pays, certaines réserves indiennes et des banques alimentaires communautaires.

Central Valley Meat prend ces révélations très au sérieux et promet de corriger ces dysfonctionnements aussi vite que possible. Mais, rappelle le président de Central Valley Meat, Brian Coelho, ces révélations sont "surprenantes et inquiétantes parce que ces abattoirs sont sous contrôle permanent des inspecteurs de l'USDA." Le ministère ne s'est pour l'instant pas expliqué sur ce grave défaut de vigilance.

 

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Le glyphosate, pesticide le plus répandu au monde, classé cancérogène par l'OMS

vendredi 20 mars 2015 à 22:51
Le glyphosate, pesticide le plus répandu au monde, classé cancérogène par l'OMS

L'agence du cancer de l'Organisation mondiale de la santé (IARC), basée à Lyon, dans le Rhône, a classé, vendredi 20 mars, cinq pesticides comme cancérogènes « probables » ou « possibles » pour l'homme.

 

L'herbicide glyphosate, l'un des plus utilisés dans le monde, et les insecticides malathion et diazinon entrent ainsi dans cette première catégorie. Les insecticides tetrachlorvinphos et parathion, qui font déjà l'objet d'interdictions ou de restrictions dans de nombreux pays, entrent dans la deuxième catégorie.

L'usage du glyphosate a augmenté

 

Le glyphosate est l'herbicide dont la production est la plus importante en volume. Outre l'agriculture, où son usage a fortement augmenté, il est également utilisé dans les forêts et par les particuliers dans leurs jardins. Il a été retrouvé dans l'air, dans l'eau et dans la nourriture, selon l'IARC. La population générale est notamment exposée lorsqu'elle habite à côté de zones traitées. Les niveaux observés sont toutefois « généralement bas ».

 

Pour ce qui est des risques cancérogènes du glyphosate et des insecticides malathion et diazinon, l'IARC note qu'il existe des « preuves limitées » chez l'homme en ce qui concerne les lymphomes non hodgkiniens, des cancers du sang. Pour le malathion, l'agence cite également le cancer de la prostate, et pour le diazinon, celui du poumon.

Lire aussi (édition abonnés) : Pesticides : risques avérés de cancers, infertilité, malformations

 

Les risques ont été évalués en se basant notamment sur des études d'exposition agricole menées aux Etats-Unis, au Canada et en Suède, ainsi que sur des animaux en laboratoire.


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Les États-Unis et la Grande-Bretagne arment les bataillons néo-nazis de la Garde Nationale ukrainienne

vendredi 20 mars 2015 à 21:29
Les États-Unis et la Grande-Bretagne arment les bataillons néo-nazis de la Garde Nationale ukrainienne

Les accords de Minsk 2 ont été signés il y a deux mois à peine, mais les USA et la Grande-Bretagne continuent à promouvoir un processus d’escalade militaire en Ukraine.

Le congrès US avait approuvé en décembre 2014 l’augmentation de l’aide militaire à l’Ukraine, comprenant pour la première fois la fourniture d’armes létales. Des livraisons de matériel militaire ont déjà eu lieu, comme des radars anti-mortier ou des lunettes de vision nocturne, et les USA ont prévu d’acheminer dans le courant du mois de mars des drones Raven, 30 véhicules blindés ainsi que 200 Jeep Humvees à destination de l’armée ukrainienne.

Début mars, la Grande-Bretagne annonçait également l’envoi de matériel militaire « non létal », pour un montant d’1,3 millions de dollars, afin d’aider le pays à se défendre contre « l’agression de la Russie » selon le ministre anglais de la défense Michael Falon. 75 militaires britanniques sont également arrivés en Ukraine afin de commencer une mission d’entraînement de leurs homologues ukrainiens, sans qu’on sache plus précisément quelles unités de l’armée de Kiev vont bénéficier de la formation britannique. Les États-Unis ont également envoyé 300 instructeurs militaires pour une mission de formation dans la région de Lvov, qui durera jusqu’au 31 octobre prochain.

Les déclarations faites par le président ukrainien Piotr Porochenko sur son site Internet, rapportées par Sputnik News, permettent d’en savoir un peu plus sur les unités ukrainiennes qui vont bénéficier de la formation des instructeurs US : il s’agira dans un premier temps de 780 membres de la Garde Nationale ukrainienne, sans toutefois que leur bataillon d’appartenance soit précisé. Il faut souligner à ce sujet que la Garde Nationale est composée en grande partie d’extrémistes néo-nazis et que certains bataillons, comme le tristement célèbre bataillon Azov, accusé de crimes de guerres, arborent ouvertement des symboles nazis et se réclament de l’idéologie raciste suprématiste, comme cela a été rapporté notamment par The Telegraph. Washington semble donc avoir fait le choix de former des combattants néo-nazis dans le cadre de son programme de soutien militaire à l’Ukraine.

Plus généralement, l’importance des bataillons de la Garde Nationale dans le déroulement des opérations militaires pose la question du financement des groupes néo-nazis dans le cadre des programmes d’assistance financiers de l’Ukraine.

Ainsi, le nouveau prêt du FMI d’un montant de plus de 17 milliards de dollars, sera utilisé par le gouvernement ukrainien principalement pour acheter des armes, selon le quotidien allemandDeutsche Wirtschafts Nachrichten, qui prévoit de porter le budget militaire à 5,2 % du PIB soit 3,8 milliards d’euros. La majeure partie du matériel sera fournie par le groupe américain Network Technologies Corporation. Selon le quotidien allemand, la nationalité américaine de la nouvelle ministre des finances ukrainienne, qui est également une ancienne fonctionnaire du département d’état US, Madame Natalie Jaresko, serait à l’origine du choix de ce fournisseur… Il faut noter que les crédits octroyés par l’Union Européenne sont également susceptibles de servir à l’achat d’armement à destination des bataillons de la Garde Nationale. La commission doit notamment soumettre au parlement européen le 25 mars le déblocage d’un nouveau prêt à l’Ukraine pour un montant de 1,8 milliards d’euros.

Dans le même temps, les chefs d’état de l’Union Européenne ont approuvé jeudi le prolongement des sanctions contre la Russie jusqu’au 31 décembre 2015 et conditionné leur levée à « la mise en œuvre complète des accords de Minsk » alors que la Russie n’a pourtant pas de prise directe sur leur application, et encore moins pour ce qui concerne la partie ukrainienne.

Le président de la RPD Alexandre Zakhartchenko, dans une lettre ouverte adressée à François Hollande et Angela Merkel, a dénoncé la mauvaise volonté évidente des autorités ukrainiennes de respecter le calendrier définit dans les accords de Minsk. Il pointe notamment le retard pris par le parlement ukrainien dans l’adoption du décret d’application sur le statut spécifique du Donbass, et dénonce également la persistance du blocus économique et financier, en violation des accords.

Sur le plan militaire, l’armée ukrainienne ne semble pas respecter non plus le calendrier de retrait des armements lourds et entretien l’opacité sur leurs emplacements.

Le renforcement de la formation militaire et de l’armement des forces ukrainiennes par l’axe Londres-Washington, conjugué à la mauvaise volonté évidente du gouvernement Porochenko de mettre en œuvre les accords de Minsk laisse donc craindre une reprise du conflit à la fin du printemps ou au début de l’été, dont la Russie et les indépendantistes seront évidemment tenus pour responsables, la trêve n’ayant servi qu’à la préparation opérationnelle d’une nouvelle offensive…

 Guillaume Borel 

Source : Arrêt sur info

« AG extraordinaire » : Hyper Cacher a bien été vendu la veille de la prise d’otages

vendredi 20 mars 2015 à 21:13
« AG extraordinaire » : Hyper Cacher a bien été vendu la veille de la prise d’otages

Exclusif. Panamza s’est procuré le procès-verbal de « l’assemblée générale extraordinaire » -organisée la veille de l’attentat- au cours de laquelle le patron d’Hyper Cacher a cédé son entreprise.

C’est confirmé.

Le 30 janvier, Panamza était le premier média francophone à dévoiler une information troublante, relative auxmystérieux attentats de Paris et basée sur un article -passé sous silence par la presse hexagonale- du New York Post : Michel Edmond Mimoun Emsalem, président et actionnaire unique (depuis 2010) du magasin Hyper Cacher – dans lequel s’est déroulée l’attaque terroriste imputée à Amedy Coulibaly – avait vendu son entreprise un jour avant.

Précisément : « le 8 janvier, à 9 heures », lors d’une « assemblée générale extraordinaire ». Ces précisions inédites sont extraites d’un document officiel que s’est procuré Panamza (moyennant paiement d’une dizaine d’euros) auprès du tribunal de commerce de Paris : le procès-verbal de la réunion, déposé le vendredi 13 mars.

Deux jours plus tard, le dimanche 15 mars, le magasin réouvrait ses portes en présence de Bernard Cazeneuve, ministre de l’Intérieur, et de Laurent Mimoun, un homme vaguement présenté par le site Actualité juive comme l’un des « repreneurs, peu avant le drame ».

Détail singulier que révèle le PV : on y apprend que l’AG extraordinaire a été convoquée « quinze jours » auparavant via un courrier adressé par Michel Emsalem à … Michel Emsalem. Associé unique de l’entreprise, l’homme était à la fois président de l’AG, gérant de l’Hyper Cacher et président de la holding ME Invest, alors détentrice du magasin (comme le précise le PV).

Autre élément d’information atypique dans l’affaire : le dernier salarié embauché par Michel Emsalem pour diriger son magasin de la Porte de Vincennes est également celui qui a fait savoir, le premier, sa décision de ne plus y revenir. Selon Le Parisien, Patrice Oualid -présent dans l’épicerie depuis seulement quatre jours- prépare dorénavant son exil en Israël.

Quant à Emsalem, bientôt installé à New-York, le mystère demeure sur la nature et l’envergure exacte de ses réseaux. Une chose est pourtant assurée : son épouse Dinah fait partie d’un maillage singulier. Cadre dirigeante (en charge des opérations nord-américaines) du groupe français de mode SMPC, elle travaille ainsi pour le compte d’un actionnaire principal inattendu : un puissant fonds d’investissement dénommé KKR. Fondé et présidé par deux richissimescousins juifs américains (Henry Kravis et George Roberts), ce groupe financier a réussi, à l’instar de ses illustres prédécesseurs, à embaucher en 2013 -au sein de sa gouvernance- une personnalité dotée d’une connaissance intime des services secrets occidentaux : David Petraeus, ancien directeur de la CIA.

http://www.panamza.com/190315-hypercacher-pv