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Mode d'emploi du résistant aprés "Charlie Hebdo"

jeudi 15 janvier 2015 à 19:29
Mode d'emploi du résistant aprés "Charlie Hebdo"

L'heure est grave ! Profitant de l'émotion générée par les attentats de Paris, le pouvoir a aussitôt mis en place un système répressif digne des heures les plus sombres de notre histoire.

Déjà, plusieurs plaisantins ont étés incarcérés sous prétexte d'avoir fait l'apologie d'acte de terrorisme, l'humoriste Dieudonné s'est vu refuser la liberté d'expression accordée à la bande à Charlie et l'on parle désormais de repérer et de traiter "tous ceux qui ne sont pas Charlie", c'est à dire tous ceux qui expriment leur désaccord avec la caste dirigeante au premier rang desquels se situe le lectorat des médias alternatifs.

Vous voilà donc prévenus ! la chasse est ouverte et il sera inutile d'invoquer un quelconque droit à la liberté d'expression. Le cas de l'humoriste Dieudonné démontre que tous les prétextes seront bons et qu'il sera vain de croire en un éventuel examen rationnel des faits qui vous serons reprochés de la part des autorités ni d'espérer une quelconque application du plus élémentaire des droits de l'homme qu'est le droit à la sûreté de sa personne.

Ainsi sur les réseaux, certains comme n'hésitent pas à faire des appels au meurtre envers Dieudonné et Soral

 

Sur les ondes de Europe 1, le chroniqueur Phillipe Tesson déclare que tous les problèmes viennent des musulmans tandis que Benjamin Netanyahu appelle carrément à lutter contre les forces de l'Islam.

D'un point de vue légal, toutes ces déclarations sont passibles de poursuites, pourtant il n'en sera rien. en ce début d'année 2015, il semble bien que l'état de droit a vécu.

Nous nous trouvons à un carrefour de l'Histoire et bientôt une chape de plomb digne des pires régimes autoritaires va s'abattre sur le pays. Confrontés à cet avenir , beaucoup ont décidé de faire acte de résistance en proclamant "Ne pas être Charlie" tout en regrettant bien entendu, les morts et en respectant le deuil des familles des victimes.

Funeste erreur ! C'est tout d'abord faire preuve d'une grande naïveté et se dénoncer soi-même en tant
qu'individu récalcitrant. Cela revient aussi à croire que ceux qui nous dirigent sont des êtres rationnels et que le cas échéant, on pourrait se justifier en dialoguant sur la base de la raison et du Droit.

En réalité, tout démontre que l'on a surtout affaire à une caste de psychopathes qui imitent le comportement humain et qu'à la moindre occasion leur seul objectif sera soit de massacrer soit de réduire en esclavage les humains authentiques.

Ce genre de situation n'est pas inédite dans l'Histoire et de Staline à Pol Pot des millions d'êtres ont payé de leur vie les manigances d'une petite caste de psychopathes.

Dans une optique survivaliste, la meilleure solution sera donc d'adopter l'habillage du décor et de se fondre dans la foule. Aujourd'hui, il faudra par exemple prendre soin de s'habiller avec le T-Shirt "Je suis Charlie", surveiller ses conversations aussi bien sur les réseaux sociaux que dans le monde réel.
  
Il faut savoir que ce sera bientôt la fin de liberté sur l'internet, les sites d'information alternatives seront censurés par le gouvernement sans préavis, ni jugement et leurs animateurs seront impitoyablement pourchassés.

Celui qui voudra résister à la chape de plomb qui s'en vient devra  opérer comme un agent double, cacher le fond de sa pensée et avoir une apparence irréprochable.

Pour la caste dirigeante, l'enjeu est de taille, il s'agit avant tout de pérenniser leur emprise sur le peuple et de maintenir leurs privilèges alors que l'on assiste à la déroute complète du système, les musulmans servant évidement de boucs émissaires. L'autre but de la manœuvre est de faire taire toute opposition à une guerre meurtrière entre les pays occidentaux et la Russie. Ce conflit que désormais tous anticipent a été planifié en dépit du bon sens élémentaire et de l'intérêt des peuples.

Un conflit avec cette superpuissance nucléaire qu'est la Russie et probablement même la Chine se chiffrera immanquablement en un holocauste de plusieurs centaines de millions de morts. Les technocrates ont pourtant bel et bien planifié cette horreur. À votre avis, 
pourquoi des statistiques montrent qu'en 2025 la population active française aura été amputée de 11 millions de travailleurs ?

Alors que le pays est au bord du gouffre, la caste dirigeante a sorti sa carte maitresse, désormais c'est la peur qui gouverne le cheptel. Tout le travail des chercheurs de vérité qui alertent depuis des années sur les dangers de la mise en place d'un état policier après une série de d'opérations sous faux drapeaux n'aura en fin de compte servi à rien.

Quelques actes terroristes isolés auront réussi à achever les dernières résistances transformant la patrie des droits de l'homme en asile totalitaire. Désormais, plus rien ne se tient entre l'abîme et les moutons de Panurge.

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Au Nigeria, Boko Haram a tué une femme en plein accouchement

jeudi 15 janvier 2015 à 09:35
Au Nigeria, Boko Haram a tué une femme en plein accouchement

Des témoignages horribles qui, selon Amnesty, prouvent que l'offensive de Boko Haram est "la plus grande et la plus destructrice" jamais perpétrée par le groupe.

Les combattants islamistes de Boko Haram ont tué une femme en train d'accoucher au cours de l'offensive la plus "destructrice" de leur six années d'insurrection dans le nord-est du Nigeria, a affirmé jeudi Amnesty International.

Dans un communiqué de presse, l'organisation de défense des droits de l'homme relate le récit d'un témoin de l'attaque de la ville de Baga, sur les rives du lac Tchad. Cette personne, dont le nom n'a pas été révélé, affirme qu'une femme enceinte a été abattue en plein travail, en même temps que plusieurs jeunes enfants. "La moitié du bébé (était) sortie et elle est morte dans cette position", raconte ce témoin cité par Amnesty.

Selon l'organisation, des centaines de personnes, si ce n'est plus, pourraient avoir été tuées dans cette offensive lancée le 3 janvier qui semblait viser les milices civiles d'auto-défense assistant l'armée contre Boko Haram. "Ils ont tué tellement de gens. J'ai peut-être vu 100 personnes tuées à un moment à Baga. J'ai couru dans la brousse. Alors que nous courions, ils mitraillaient et tuaient", décrit aussi un quinquagénaire non-identifié. Une autre femme ajoute: "Il y avait des cadavres partout où je regardais".

 

 

Ces témoignages corroborent les propos de responsables locaux, selon lesquels le bilan des victimes est extrêmement élevé, ainsi que ceux de témoins contactés par l'AFP, qui décrivaient des rues parsemées de cadavres en décomposition.

Un homme échappé de Baga après être resté caché trois jours avait ainsi déclaré avoir "marché sur des cadavres" sur cinq kilomètres dans sa fuite à travers la brousse. Amnesty a également publié jeudi des images satellites de Baga et Doron Baga, à 2,5 kilomètres de distance, qui montrent l'ampleur des ravages. Prises à cinq jours d'écart, la veille de l'attaque et quatre jours après, les photographies aériennes montrent que de nombreuses habitations et commerces ont été rasés.

 

 

Pour Amnesty, les témoignages et images satellites tendent à prouver que l'offensive de Boko Haram est "la plus grande et la plus destructrice" jamais perpétrée par le groupe dans son combat pour établir un califat islamique dans le nord-est du Nigeria.

Plus de 3.700 structures ont été endommagées ou détruites, 620 à Baga et 3.100 à Doron Baga, selon un calcul d'Amnesty, qui a précisé que le chiffre pouvait être en réalité plus élevé. "Ces images détaillées montre les proportions catastrophiques de la dévastation dans deux villes, l'une d'entre elles ayant presque été rayée de la carte en l'espace de quatre jours", a déclaré l'enquêteur d'Amnesty au Nigeria, Daniel Eyre.

L'armée nigériane, qui a tendance à minimiser les bilans de victimes, a affirmé cette semaine que 150 personnes avaient été tuées, qualifiant de "sensationnalistes" les estimations faisant état de 2.000 morts. Les observateurs jugent qu'il sera presque impossible de connaître le compte exact, alors que l'accès à la ville de Baga et ses alentours est sous contrôle rebelle et donc impossible d'accès. Seize localités ont été brûlées et 20.000 personnes ont dû fuir la région, selon des responsables locaux.

 

 

Selon le Haut commissariat aux réfugiés des Nations Unies, 11.320 personnes ont trouvé refuge au Tchad voisin en quelques jours. "Les meurtres délibérés de civils et la destruction de leurs biens par Boko Haram constituent des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité et appellent une enquête en conséquence", a déclaré Amnesty International.

L'attaque de Baga est survenue à un peu plus d'un mois des élections présidentielle et législatives, qui doivent se tenir le 14 février, et s'inscrit dans une flambée de violence visiblement destinée à perturber la tenue du scrutin.

 

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En chiffres, USA et OTAN sont les plus grands tueurs de journalistes au monde

jeudi 15 janvier 2015 à 09:01
En chiffres, USA et OTAN sont les plus grands tueurs de journalistes au monde

Dans la foulée des attaques terroristes perpétrées par des agents autoproclamés d’Al-Qaïda et ayant coûté la vie à 12 personnes, dont huit journalistes du journal satirique français Charlie Hebdo, l’élite et les médias dominants occidentaux, en exprimant leur compassion et leur indignation, ne font que mettre en lumière leur complaisance envers le terrorisme d’État occidental et israélien.

Avant d’explorer de plus près cette question, il convient de noter que les attentats de Paris comportent des signes indiquant la possibilité d’un attentat sous faux pavillon, par exemple la carte d’identité laissée dans la voiture par un terroriste. Cette hypothèse ne fait toutefois pas l’objet d’une analyse et est exclue d’emblée, complètement ignorée par les médias traditionnels. Par ailleurs, l’un des terroristes présumés, Cherif Kouachi, a déclaré à un média français qu’il avait été financé par l’ancien chef d’Al-Qaïda Anwar Al-Awlaki, un religieux étasunien ayant dîné au Pentagone quelques mois après le 11-Septembre. Selon le lieutenant-colonel étasunien Anthony Shaffer, Al-Awlaki a « travaillé comme agent triple et était un atout du FBI avant le 11-Septembre » (Kurt Nimmo, FBI admet Pentagone convive Al-Awlaki a travaillé pour eux , Infowars 2 août 2012.)

Depuis les attentats meurtriers du 7 janvier 2015, les médias occidentaux, en particulier les médias québécois, clament d’une manière très ethnocentrique que « la planète est en deuil » et pleure la mort des journalistes français. Cet événement tragique doit être condamné, mais il doit être examiné dans un contexte approprié. Dans les pays où la France a bombardé des civils, par le biais de l’OTAN et des invasions militaires menées par les États-Unis, et là où des terroristes soutenus par l’Occident tuent des civils innocents (Libye, Syrie), les populations vivent constamment le deuil de leurs proches. Ces décès ne sont cependant pas signalés. Le monde occidental n’est pas « la planète » et « tout le monde n’est pas Charlie », contrairement à ce que les médias nous portent à croire.

Plusieurs salles de rédaction du réseau public Radio-Canada ont pris des photos tenant des affiches « Je suis Charlie ».

Lors de la dernière attaque contre Gaza, 13 journalistes palestiniens ont été tués par l’armée israélienne. Ces journalistes ont été tués dans le but de supprimer la vérité concernant les atrocités israéliennes. On n’a vu nulle part des journalistes occidentaux tenant des affiches de solidarité.

Avant les décapitations de James Foley et Steven Sotloff, des dizaines de journalistes ont été tués en Syrie par des terroristes armés, entraînés et financés par des pays de l’OTAN et leurs alliés antidémocratiques comme l’Arabie saoudite. Des centaines de civils ont également été décapités bien avant eux, environ 200 dans un seul village, selon un rapport de Human Rights Watch. (Voir Julie Lévesque, L’État islamique: un groupe terroriste « prodémocratie » appuyé par les États-Unis et formé pour décapiter, Mondialisation.ca, 19 septembre, 2014.)

L’indignation a cependant été réservée aux journalistes occidentaux décapités.

La guerre en Syrie a été très meurtrière pour les journalistes : 153 morts, selon certaines estimations, et ce grâce au terrorisme appuyé par l’OTAN. Là encore, aucun journaliste occidental brandissant des pancartes de compassion pour les journalistes syriens en vue.

Le pays le plus meurtrier dans le monde pour les journalistes a toutefois été l’Irak durant l’occupation des États-Unis. Selon le Comité de protection des journalistes (CPJ):

La guerre menée par les États-Unis en Irak a coûté la vie d’un nombre record de journalistes et a remis en question certaines perceptions répandues sur les risques de la couverture des conflits. Par exemple, plus de journalistes ont été tués dans des assassinats ciblés en Irak que dans des circonstances liées au combat [...]

Selon des recherches du CPJ, au moins 150 journalistes et 54 travailleurs de soutien ont été tués en Irak à la suite de l’invasion étasunienne, de mars 2003 à la fin déclarée de la guerre en décembre 2011.

Les décès en Irak dépassent de loin tout autre bilan documenté pour la presse en temps de guerre. Le CPJ, fondé en 1981, a enregistré la mort de 58 journalistes au cours de la guerre civile algérienne de 1993 à 1996, 54 autres décès dans la guerre civile non déclarée en Colombie, qui a commencé en 1986, et 36 décès dans le conflit des Balkans de 1991 à 1995 [...]

Des insurgés de tous acabits ont été responsables de la mort de 110 journalistes et de 47 travailleurs des médias en Irak. Les actions des forces étasuniennes, incluant des tirs provenant de points de contrôle et des frappes aériennes, ont entraîné la mort de 16 journalistes et de six travailleurs des médias. (Frank Smyth, Iraq war and news media: A look inside the death toll, Committee to Protect Journalists, 18 mars 2013)

Les chiffres du Tribunal BRussells concernant les meurtres de journalistes en Irak sont beaucoup plus élevés:

Selon les statistiques du Tribunal BRussells, au moins 404 professionnels des médias ont été tués en Irak depuis l’invasion étasunienne en 2003, parmi eux 374 Irakiens. L’impunité en Irak est bien pire que n’importe où ailleurs dans le monde. (Dirk Adriaensens, The Killing of Journalists in Iraq, BRussells Tribunal, 4 janvier 2014)

Parmi les morts, deux journalistes – un Irakien, Yasser Salihee, et un Étasunien, Steven Vincent – lesquels enquêtaient sur les escadrons de la mort soutenus par les États-Unis en Irak.

Le 24 juin, Yasser Salihee, un correspondant spécial irakien pour l’agence de nouvelles Knight Ridder, a été tué d’une seule balle à la tête alors qu’il approchait d’un point de contrôle mis en place près de son domicile dans l’ouest de Bagdad par les troupes étasuniennes et irakiennes. Le coup aurait été tiré par un tireur d’élite américain. Selon des témoins oculaires, aucun coup de semonce n’a été tiré.

L’armée étasunienne a annoncé qu’elle mène une enquête sur le meurtre de Salihee. Cependant Knight Ridder a déjà déclaré qu’il n’y a aucune raison de croire que la fusillade était liée a son travail. Au contraire, sa dernière affectation donne des raisons de soupçonner qu’elle l’était.

Au cours du mois passé, Salihee avait recueilli des preuves que les forces irakiennes soutenues par les USA ont mené des exécutions extra-judiciaires de membres présumés et de partisans de la résistance anti-occupation. Son enquête était basée sur un reportage du magazine New York Times en mai et détaillant comment l’armée étasunienne avait constitué les commandos de la police du ministère irakien de l’Intérieur, appelés la Brigade des Loups, en prenant pour modèle les escadrons de la mort déployés au Salvador dans les années 1980 pour écraser l’insurrection de la gauche. (James Cogan, Journalist killed after investigating US-backed death squads in Iraq, World Socialist Web Site, 1er juillet, 2005)

Le journaliste américain Steven Vincent a été enlevé et assassiné le 2 août à Bassorah, la ville irakienne du sud où il travaillait comme auteur et blogueur à la pige. Les soupçons de ce meurtre, le premier d’un journaliste étasunien en Irak, pèsent non pas sur Al-Qaïda ou les insurgés sunnites, mais sur la police de l’administration à majorité chiite installée à Bassorah avec le soutien des forces d’occupation étasuniennes et britanniques. (Patrick Martin, US journalist who exposed Shiite death squads murdered in Basra, World Socialist Web Site, 5 août 2005)

Pour des raisons inconnues, le journaliste irakien Yasser Salihee, n’a pas été inclus dans la liste du CPJ.

Le Tribunal BRussells rapporte en outre que de nombreux décès ne sont pas signalés par le CPJ et Reporters sans frontières. L’explication reflète le contraire de ce qui se passe avec la couverture biaisée et émotive des meurtres de Charlie Hebdo, à savoir la dédramatisation de la mort des journalistes irakiens.

Depuis l’invasion de 2003, les grands médias ont constamment cherché à minimiser le nombre de mortalités. Il s’agit d’un fait bien établi et le meurtre des professionnels des médias ne fait pas exception. Il est évident que les groupes occidentaux de défense des droits des journaliste hésitent à dire exactement combien de leurs collègues ont perdu la vie sous l’occupation impitoyable des États-Unis et de la Grande-Bretagne, une occupation qui perdure. Ces groupes réduisent alors les critères d’inclusion dans leurs listes. Cette attitude est inacceptable, surtout parce qu’il est question de collègues professionnels [...]

 

L’Irak était le pays le plus meurtrier pour les professionnels des médias en 2003, 2004, 2005, 2006, 2007, 2008, 2010, 2011 et 2013 (Adriaensens, op. cit.)

Presque 400 journalistes irakiens morts et pourtant nos compatissants professionnels des médias n’ont jamais affiché leur solidarité.

Julie Lévesque

Journaliste

Article initialement publié en anglais: Mourning Charlie Hebdo Journalists, While Ignoring that US-NATO State-Sponsored Terrorism is the “Number One Killer” of Journalists, 10 janvier 2015

 

Lu ici

La carte des "zones interdites" aux non-musulman dans Paris, selon Fox News

jeudi 15 janvier 2015 à 08:08
La carte des "zones interdites" aux non-musulman dans Paris, selon Fox News

Pour un "expert" de la chaîne américaine Fox News, la France compte des "zones interdites" aux non-musulmans, notamment en plein Paris.

Sachez-le : certaines zones de Paris ressemblent à Bagdad. C’est en tout cas ce qu’affirme un "expert" interrogé par la chaîne américaine Fox News, qui n’en est pas à une inexactitude près. Cette fois, c’est tout de même un peu gros : il y aurait, jusqu’en plein Paris, des "zones interdites" aux non-musulmans, où le recrutement pour les filières djihadistes se ferait de façon "ouverte".

751 "zones interdites". L’auteur de cette fine analyse s’appelle Nolan Peterson. La chaîne le présente tantôt comme un "journaliste et un vétéran" de l’armée, censé "très bien connaître" la France, tantôt carrément comme un "analyste en sécurité nationale". A l’antenne de Fox News, il a évoqué les "751 zones interdites" aux non-musulmans que compterait la France – qui correspondent en réalité aux "Zones urbaines sensibles" définies par le gouvernement dans sa politique de la Ville.

"Je suis allé en Afghanistan, en Irak, au Cachemire… c’est à cela que me font penser ces zones interdites", assure l’"expert", qui dit y avoir vu "de jeunes hommes portant des t-shirts à l’effigie de Ben Laden". Un article sur le site Foxnews.com enfonce le clou : "dans certaines de ces zones, la loi islamique supplante la loi française sur des questions de propriété, d’adultère et de divorce".

>> LIRE AUSSI - Attentats : deux frères au cœur de l'enquête

Ménilmontant, nouveau Bagdad ? Où se situent donc ces "zones interdites", "pays dans le pays, où la police ne va pas" ? Nolan Peterson l’assure, carte à l’appui : "cela choquerait un grand nombre d’Américains de savoir qu’à 10 minutes de taxi de la tour Eiffel, on peut se retrouver dans des rues qui ressemblent à Bagdad". Et là, stupeur, sur la carte de Paris diffusée par Fox News, plusieurs quartiers sont encerclés de rouge : la Goutte d’Or, Ménilmontant ou encore la porte Saint-Denis.

Cette analyse aberrante en a fait sursauter plus d’un, à commencer par Sened Dhab, qui s’est fendu d’un long texte en anglais sur le site Medium, dans lequel il explique avoir "vécu et travaillé dans tous ces quartiers. Tous". "Comme toute grande ville, Paris a des quartiers plus difficiles", soutient-il, tout en démontrant, quartier par quartier, à quel point Fox News se trompe.

Porte Saint-Denis ? On y trouve certains des restaurants les plus branchés de la capitale. Belleville et Ménilmontant ? "On y trouve des magasins juifs et musulmans, des boucheries, des épiceries", ainsi que certains "des bars et des salles de concert les plus connus de Paris". La Goutte d’Or ? "Des artistes, des banquiers et des publicitaires y vivent et sont parfaitement heureux de l’aspect cosmopolite" de leur quartier.

Birmingham épinglée aussi. Nolan Peterson n’est pas le seul à s’être illustré ces derniers jours sur Fox News. L’"expert" en terrorisme de la chaîne, Steve Emerson, s’est attiré les foudres de la Grande-Bretagne en assurant la semaine dernière que la ville de Birmingham était, elle aussi, une "zone interdite" aux non-musulmans. L’accusation a fait réagir les internautes, qui ont posté de nombreux détournements parodiques sur les réseaux sociaux.

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"Cette bretelle d'autoroute a été dessinée sur le modèle des arabesques dans l'art islamique".

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"Ce minaret domine le ciel de Birmingham".

L’"analyse" a aussi valu à son auteur de se faire traiter d’"idiot complet" par David Cameron, le Premier ministre britannique, qui a déclaré : "quand j’ai entendu cela, je me suis étranglé avec mon porridge et j’ai cru que c’était le 1er avril".

 

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Autorisation des cultures d'OGM facilitée par le Parlement européen : les entreprises gagnent

jeudi 15 janvier 2015 à 07:39
Autorisation des cultures d'OGM facilitée par le Parlement européen : les entreprises gagnent

Les députés européens ont adopté mercredi une directive facilitant les autorisations de cultures transgéniques. Elles ne seront plus décidées au niveau communautaire, mais par chaque État. Et les entreprises pourront attaquer les interdictions. 

C'en est fini de la directive 2001/18 qui présidait depuis quatorze ans à l'autorisation de tout nouvel organisme génétiquement modifié (OGM) et dont les difficultés d'application bloquaient de facto les cultures transgéniques en Europe - le seul OGM cultivé dans l'Union est le maïs MON 810, autorisé en 1998 dans le cadre d'un précédent texte européen. Les députés européens ont en effet voté mercredi 13 janvier à Strasbourg à une très large majorité (480 voix contre 159) 
une nouvelle directive dont on peut craindre qu'elle soit beaucoup plus favorable aux OGMs. 

Dite « de renationalisation des procédures d'autorisation des OGMs », la nouvelle directive est pourtant en apparence plus sévère que sa devancière car elle prétend « faciliter » les interdictions nationales. Auparavant en effet, pour interdire la culture d'une variété transgénique autorisée en Europe, un pays devait démontrer au moyen « de nouvelles preuves scientifiques » que ces plantes présentaient un risque pour la santé humaine ou animale et décréter un moratoire. En France, les moratoires étaient régulièrement déboutés par le Conseil d'État. Désormais, d'autres raisons pourront être invoquées, comme « des objectifs de politiques agricoles, environnementales, publiques » ou simplement « des impacts socio-économiques ». 

Mais, et c'est là que le bât blesse pour les opposants aux OGMs, ces raisons devront avoir été négociées au préalable entre l'État qui veut interdire l'OGM sur son territoire et l'entreprise de biotechnologie qui fait la demande d'autorisation. « Pour la première fois en Europe, quelque soit le domaine concerné, des États devront demander une autorisation à des entreprises pour pouvoir interdire un de leur produit sur leur territoire. C'est inacceptable ! », s'insurge José Bové, député Verts-ALE.

La nouvelle directive accorde une place démesurée aux entreprises de biotechnologies. « Ce n'est plus l'EFSA (Autorité européenne de Santé des Aliments), la Commission ou le Conseil qui décidera de la culture d'un OGM ou d'un groupe d'OGM sur un territoire donné, mais les entreprises semencières elles-mêmes », dénonce l'eurodéputé.

De surcroît, le manque de clarté du texte ouvre la porte à des attaques des entreprises semencières contre les interdictions nationales, par exemple pour distorsion de concurrence dans le marché intérieur, atteinte aux règles de l'OMC (Organisation mondiale du commerce) ou encore devant des tribunaux arbitraux tels que prévu dans le traité TTIP ou le CETA (accord de commerce entre le Canada et l'Union européenne). « Quel sera le poids juridique des raisons autres que « scientifiques » mises en avant par un État pour interdire un OGM sur son territoire ? », s'interroge-t-il. 

Ce n'est pas tout. La nouvelle directive placera les États membres dans une situation « schizophrénique » quand une demande d'autorisation d'un nouvel OGM leur sera présentée. « Comment pourront-ils faire valoir leur opposition à l'autorisation au niveau européen alors qu'ils disposeront des outils pour prendre une décision au niveau national ? », s'interroge Eric Meunier, d'Inf'OGM. Et ne risque-t-on pas d'assister à d'autres marchandages et arrangements dans les coulisses du Parlement où les négociations ne sont pas toujours de la plus grande transparence ? 

Avec cette nouvelle directive, la Commission Juncker fait aboutir un projet muri de longue date. « C'est l'ex-commissaire européen John Dalli, sous l'ère Barroso, qui est à l'initiative de cette nouvelle directive. Sous couvert de la possibilité donnée aux États d'interdire les cultures sur leur sol, l'objectif est de débloquer politiquement la situation et de donner aux OGMs un élan nouveau en Europe », analyse Eric Meunier. 

Les semenciers, par la voix de Marc Richard-Molard, délégué permanent de Initiatives Biotechnologies Végétales (IBV est la plate-forme qui fédère l'interprofession semencière et les organisations professionnelles impliquées dans le développement des semences « performantes et innovantes ») ne cachent pas leur satisfaction : « A cause du dissensus permanent qui existait au sein du Conseil des chefs d'État, la directive 2001-18 n'avait permis la mise sur le marché d'aucun OGM (à part de manière très brève l'Amflora). Cette situation n'était pas satisfaisante pour les pays européens favorables à la culture des OGM, la Grande-Bretagne ou les Pays-Bas notamment, mais le nouveau texte va changer les choses », dit-il à Reporterre. 

Citée par le journal The Guardian, Sarah Cundy, la directrice de la politique britannique en matière d'OGM, s'est déjà déclarée en faveur d'une mise en culture rapide d'OGMs dans son pays. « Nous espérons voir le maïs 1507 être autorisé très rapidement désormais. La nouvelle directive devrait permettre aussi le développement de nouvelles semences innovantes beaucoup plus rapidement que par le passé », s'est-elle félicitée dès que le résultat du vote a été connu. Les pro-OGM ont malheureusement remporté hier une bataille importante.

 

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