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« La plupart des maladies sont liées à l'environnement »

jeudi 20 novembre 2014 à 08:49
Dominique Belpomme

Dominique Belpomme

 

Dix ans après l'Appel de Paris, le cancérologue Dominique Belpomme espère faire reconnaître la pollution comme "crime de santé publique". À l'origine du plan cancer sous Chirac, le professeur Dominique Belpomme*, cancérologue de renom, a été le premier à ouvrir une consultation en médecine environnementale et à alerter sur le rôle des champs électromagnétiques dans différentes maladies comme celle d'Alzheimer. En 2004, il s'était entouré de scientifiques et d'écologistes pour lancer l'Appel de Paris. Dix ans après, alors que s'ouvre, ce vendredi à la maison de l'Unesco, le colloque anniversaire, Dominique Belpomme espère faire reconnaître la pollution comme "crime de santé publique". 

Le Point.fr : Il y a dix ans, vous lanciez l'Appel de Paris, une déclaration internationale visant à alerter sur les dangers de la pollution chimique (signée notamment par Claude Levi-Strauss et les Nobel François Jacob, Jean Dausset et Luc Montagnier, Nicolas Hulot...). Qu'est-ce qui a changé depuis ? 

 

Dominique Belpomme : Il y a eu des effets positifs plus ou moins directs, comme le système REACH au niveau européen (un système intégré d'enregistrement, d'évaluation, d'autorisation et de restrictions des substances chimiques, NDLR) ou le Grenelle de l'environnement en France, mais c'est insuffisant face au défi que nous avons à relever, d'autant que le nombre de victimes a considérablement augmenté. Le plus grave, c'est qu'il y a un déni politique quasi complet vis-à-vis des données scientifiques actuelles. La révolution médico-scientifique est faite ; on sait maintenant que la plupart des maladies sont liées à des facteurs environnementaux, et pas uniquement à des facteurs liés aux modes de vie. Mais les savants ne sont plus écoutés par les pouvoirs publics comme au temps de Pasteur... 

Qu'attendez-vous de ce nouveau colloque ? 

Puisque les politiques n'ont pas compris, il faut passer à la morale et au droit. Mon but est de faire reconnaître par la Cour pénale internationale la pollution et la destruction de la nature comme crimes de santé publique. 

Vous dites que trois cancers sur quatre sont liés à l'environnement. Vous faites même un lien entre pollution et autisme... 

On a des malformations congénitales en augmentation considérable. Un enfant sur dix naît aujourd'hui avec une malformation congénitale ou une maladie rare. On est passé d'un facteur de 1 à 1 000 en vingt ans. Le meilleur exemple, c'est en effet l'autisme : un enfant sur 80 naît autiste dans les pays dits développés ; il y a 20 ans, c'était un enfant sur 10 000. Pour l'autisme, on sait maintenant que c'est lié à la pollution chimique (avec les pesticides organo-chlorés et le mercure notamment dans les amalgames dentaires des mères) et à la pollution des champs électromagnétiques. 

Comment êtes-vous sûr que cette augmentation des maladies est liée à la pollution ? 

Nous avons des études épidémiologiques concordantes, et surtout une approche toxicologique qui nous permet de reproduire la maladie en laboratoire (chez l'animal notamment) et de constater les mêmes lésions. Et enfin, une approche biologique. Ce qui nous permet de dire irréfutablement que nous sommes dans des liens de cause à effet concernant les polluants et les maladies actuelles. 

Quelles sont ces nouvelles "maladies de l'environnement" ? 

Le cancer est en augmentation exponentielle, mais aussi le diabète de type II, les allergies (un Français sur trois est allergique)... On vient de démontrer que l'obésité est également une maladie de l'environnement, causée par des polluants chimiques notamment. À cela s'ajoute la maladie d'Alzheimer, qui, selon les prévisions de l'OMS, devrait doubler tous les 10 à 12 ans. 

Lors de ce colloque, vous, avec d'autres scientifiques, souhaitez alerter le grand public sur une pollution invisible et omniprésente en ville : les champs électromagnétiques. 

En plus de la pollution chimique vient s'ajouter maintenant la pollution électromagnétique (émise par les antennes-relais, portables, Wi-Fi..., NDLR). Nous pouvons maintenant affirmer avec une quasi-certitude que les champs électromagnétiques sont néfastes pour la santé. 

On dit qu'il n'y a pas d'études concluantes. L'ex-secrétaire d'État au Numérique Fleur Pellerin a déclaré que la dangerosité des ondes n'était pas "étayée", le ministère de l'Éducation nationale développe le Wi-Fi dans les écoles... 

Nous sommes dans des discours d'opinion ; il y a des milliers d'études ! Le rapportBioInitiative (qui fait la synthèse de 3 000 à 4 000 articles scientifiques) démontre que les champs électromagnétiques présentent un risque cancérigène, que ce soit pour les basses ou les hautes fréquences. Le risque pour un enfant de faire une leucémie est multiplié par deux si cet enfant habite à moins de 600 mètres d'une ligne à haute tension (basses fréquences). Concernant les hautes fréquences (ou radiofréquences, comme les portables et téléphones sur socle, dits DECT), on constate essentiellement des tumeurs cérébrales homolatérales. L'étude Interphone démontre un risque multiplié par cinq de cancers du cerveau chez les sujets de moins de 20 ans. 

Dans vos consultations, vous recevez des patients dits "électro-hypersensibles"... 

J'ai vu le plus grand nombre de malades dans le monde (1 200). Ce sont des gens qui ont abusé six fois sur dix du portable ou du DECT, ou qui ont une véritable addiction à l'ordinateur (en mode Wi-Fi), ou encore qui ont la malchance d'habiter à côté d'un transformateur électrique, d'une ligne à haute tension ou d'un pylône antenne-relais. Les symptômes sont souvent des migraines, acouphènes avec pertes d'équilibre, malaises, eczéma, raideur de la nuque, troubles cognitifs, pertes de mémoire immédiate, absences... Ces gens-là arrivent après un parcours médical impressionnant, ils ont parfois vu trois neurologues avant qu'on ne leur dise : "C'est dans votre tête !" Alors qu'ils sont dans des situations pré-Alzheimer ! J'ai vu un gamin de 15 ans arriver ici au bras de sa mère car il était incapable de s'orienter. Il avait dormi quatre ou cinq ans avec son portable sous l'oreiller ! Les champs électromagnétiques ont un rôle à jouer dans l'Alzheimer, mais aussi, d'après mes travaux, dans certaines scléroses en plaques ou dans la maladie de Parkinson. 

*. Le professeur Dominique Belpomme est cancérologue, président de l'Artac (Association pour la recherche thérapeutique anti-cancéreuse). Il est l'auteur de Ces maladies créées par l'homme (Albin Michel 2004) et Guérir du cancer ou s'en protéger (Fayard, 2005).

 

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Ils peuvent virer Hollande: la loi sur la destitution du président validée

mercredi 19 novembre 2014 à 23:16
Ils peuvent virer Hollande: la loi sur la destitution du président validée

La grosse info du jour que les médias ignorent

La loi encadrant la destitution d'un chef de l'Etat défaillant a été validée mercredi par le Conseil constitutionnel de France, rapporte la presse du pays.

Approuvée par le Conseil constitutionnel, cette loi établit une procédure permettant de destituer le président de la République "en cas de manquement manifestement incompatible avec l'exercice de son mandat".

Le mécanisme doit être enclenché par 10% des sénateurs ou 10% des députés qui signent une résolution. La nouvelle loi met en œuvre une réforme voulue par le président Jacques Chirac qui en a parlé pour la première fois en 2002.

 

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Seul contre les Rothschild

mercredi 19 novembre 2014 à 21:49
Seul contre les Rothschild

Par Réseau Internatonal

Pourquoi Raspoutine n’a pas réussi à prévenir la Première Guerre Mondiale

En cette année où l’on commémore le centenaire du début de la Première Guerre Mondiale, on a vu apparaître des publications et des films qui jettent une nouvelle lumière sur les mécanismes qui l’ont déclenchée. On peut citer à cet égard le film « Grigori R. » d’Andreï Malukov.

Grigori Efimovitch Raspoutine, paysan  natif du village de Pokrovskoïe dans le gouvernement de Tobolsk, a exercé une grande influence sur certains membres de la famille impériale à partir de 1905. Il semblerait que nous sachions déjà tout de ce personnage. Cependant une étude plus minutieuse des faits nouvellement découverts montre que sous bien des aspects son image ne correspond pas au stéréotype.

Le  des sodomites

Etudier de près les mythes concernant Raspoutine, tel est le thème de cette . Nous allons tenter de commencer par la fin et nous attaquer à cette idée généralement acceptée selon laquelle, en décembre 1916, il aurait été assassiné par des patriotes russes, fervents défenseurs du trône et qui voulaient préserver l’honneur de la famille du tsar.

Posons-nous une question simple : qui sont les meurtriers ? On connait leurs noms : le prince Ioussoupov, le comte Soumarokov-Elston, héritier d’une très riche et illustre lignée, le grand-duc Dimitri Pavlovitch, l’extravagant député monarchiste à la Douma Pourichkevitch, le  militaire Lazovert, le lieutenant du régiment Preobrajenski Soukhotine et un certain Oswald Rayner, envoyé de la couronne britannique. A première vue tout semble clair mais il convient de creuser plus profondément, et alors on en vient à douter de la pureté des intentions des conjurés.

Ainsi, les deux représentants de la haute société sont connus pour être des adeptes des relations et des amours sexuelles non-traditionnelles. Le fervent monarchiste, membre des Cent-Noirs, avait pu sortir de prison en avril 1918 sur ordre personnel de Dzerjinski (alors chef de la Tchéka, note de trad.) qui se trouvait être aussi un vieil ami d’un autre membre de la conjuration à savoir le Dr Samuel Lazovert. Et enfin l’, ami d’enfance de Felix Ioussoupov, avec lequel il avait étudié à Oxford. Comme le gouvernement britannique l’a reconnu récemment, Sir Rayner avait le titre de capitaine dans les services de renseignements .

Cette étrange association d’homosexuels pro-occidentaux, de provocateurs professionnels et d’agents du renseignement britannique n’aurait-t-elle pas eu un autre but ? Ne représentait-elle pas des forces souhaitant renverser la monarchie russe, concurrence sérieuse pour l’Empire britannique ? Mais alors pourquoi assassiner Raspoutine dont les agissements discréditaient la famille impériale ? Nous reviendrons plus loin sur cette question.

Une puissance rivale trop puissante

Pour le moment, plongeons-nous dans la période précédant la guerre, soit les années 1910-1912. La , mettant à profit son potentiel véritablement illimité (d’après la revue américaine National Geographic), voit son importance politique croître à un rythme accéléré, elle s’enrichit rapidement et se prépare à entrer dans le clan des trois Etats économiquement les plus développés. Elle revendique le titre de superpuissance et cela à juste titre : c’est le troisième pays dans le monde pour le nombre de ses ressortissants, les revenus de sa population augmentent rapidement (la famille d’un ouvrier russe qualifié ne vivait alors pas plus mal que celle de son homologue britannique), la croissance du PIB atteint jusqu’à 12% par an, la monnaie nationale, le rouble, se renforce, des impôts les plus bas du monde associés à un fort développement de l’industrie, à la construction de voies ferrées et à l’augmentation de la production pétrolière. Cela suscitait naturellement l’inquiétude justifiée de compétiteurs envieux, et en premier lieu de la Grande-Bretagne, l’éternelle alliée/ennemie.

Les Anglais, toujours jaloux devant les succès des autres et passés maîtres dans l’organisation de provocations et d’intrigues politiques, ne restaient pas les bras croisés. La lutte contre l’influence croissante de la Russie est devenue l’un des objectifs du MI-6, le meilleur service de renseignements au monde, créé au début du XXe siècle à l’initiative d’un groupe de banquiers anglais sous la houlette du clan des Rothschild.

Le puzzle des Balkans

Après le traité de Portsmouth qui a mis fin à la guerre russo-japonaise et par lequel les Anglais ont pris soin de sauvegarder leurs intérêts en Extrème-Orient, leur attention s’est portée sur les Balkans. On considérait cette péninsule comme très instable principalement à cause de la politique qu’y avait menée la Grande-Bretagne. Ici, après le Congrès de  (1878) qui avait été préparé à , on a vu naître un foyer de problèmes graves et de revendications territoriales réciproques. Les Britanniques se proposaient de faire éclater dans les Balkans une nouvelle guerre dans laquelle ils pensaient pouvoir entraîner la Russie.

Vers le début du XXe siècle, la situation était devenue très compliquée dans la péninsule. Un Empire ottoman affaibli qui avait profité du soutien de la couronne britannique utilisait ses dernières forces pour maintenir ses possessions européennes que revendiquaient la Bulgarie, la Serbie, le Monténégro et la Grèce. Ces Etats étaient traditionnellement protégés par la Russie qui considérait les Balkans comme sa zone d’influence. La monarchie des Habsbourg qui avait des intérêts territoriaux précis dans la région observait tout cela avec circonspection. Tout cela créait des conditions susceptibles de déboucher sur un conflit armé.

La Russie est intervenue plus d’une fois pour défendre par les armes les populations orthodoxes des Balkans. Cependant, après sa victoire éclatante sur les Turcs dans la guerre de 1877-1878, le gouvernement russe s’est mis à craindre davantage le renforcement de l’influence austro-hongroise dans la région. Au printemps de 1912, des diplomates russes ont pris l’initiative de créer « la Ligue balkanique » comme contrepoids. Cependant des processus intensifs de renaissance nationale étaient en cours dans la région et la politique interne des gouvernements se réorientait afin de résoudre au plus vite les problèmes territoriaux qui s’étaient accumulés, notamment à la suite de l’affaiblissement de l’Empire ottoman. Les Grecs tentaient de créer « La Grande Idée » (qui devait réunir tous les Grecs dans un seul état avec Constantinople pour capitale, Note du trad.), leurs voisins au NE une Grande Bulgarie et les Serbes souhaitaient étendre au maximum leurs frontières, du Danube à l’Adriatique. Tout cela a débouché sur deux guerres balkaniques dans lesquelles non seulement le parti panslave mais aussi les nationalistes serbes secrètement liés à leurs « frères » anglais, de même que la France et la Grande-Bretagne, ont essayé d’entraîner la Russie, en dépit du fait que le Foreign Office prétendait officiellement ne pas s’intéresser à la question.

Mais cela n’a pas réussi. Et qui sait, la première guerre mondiale aurait pu commencer deux ans plus tôt s’il n’y avait eu … Grigori Raspoutine. C’est précisément lui qui, lors de quelques rencontres personnelles, a convaincu Nicolas II de ne pas s’engager dans le conflit dans les Balkans.

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Grigori Raspoutine, contrairement à l’opinion courante, n’avait pas une influence absolue sur le tsar. Personnage assez faible, Nicolas était, en bien des choses, inébranlable voire obstiné. Il savait garder les distances nécessaires avec les gens et disposait d’informations dignes de foi sur Raspoutine.

Celui-ci avait été mis sous surveillance sur ordre personnel du tsar. A plusieurs reprises une commission spéciale s’était rendue au village de Pokrovskoïe, pays de Raspoutine, pour y enquêter sur son passé et vérifier notamment s’il était membre de la secte des khlysts, ce qui en fait ne put être confirmé. Ce qui permet de dire que l’empereur connaissait assez bien l’individu qu’il avait admis dans sa famille et directement auprès de son héritier.

Il est donc évident qu’il ne pouvait ignorer les bruits qui courraient sur le sosie de Raspoutine, ses pratiques et ses aventures qui faisaient la une de la presse de l’époque, appartenant tout comme aujourd’hui à des groupe d’oligarques mus par la cupidité. Par exemple, à la suite d’un des articles les plus connus relatant avec pittoresque les bamboches de Raspoutine, le tsar avait personnellement chargé le général Andrianov, gouverneur de Pervoprestolni, de faire une enquête approfondie qui avait établi qu’en fait Grigori Raspoutine ne se trouvait pas à Zlatoglavni à ce moment-là.

D’autres témoins oculaires ont écrit au sujet du sosie, entre autre une personnalité aussi connue que Mikhael Rodzianko, président de la Douma, tandis que le comte Dmitri Grabbe aurait rencontré Raspoutine… après son assassinat.

Il est temps de conclure

Mais revenons aux Balkans. « Je me rappelle d’un cas seulement », écrit Fräulein Vyroubov, proche de la famille impériale et qui connaissait bien Raspoutine, « où Grigori Efimovitch a véritablement exercé une influence sur la politique étrangère de la Russie. C’était en 1912 lorsque le grand-duc Nicolas Nicolaïevitch et son épouse cherchaient à pousser le souverain à s’engager dans la guerre balkanique. Raspoutine se jeta aussitôt aux pieds du tsar et le supplia de n’en rien faire, déclarant que les ennemis de la Russie n’attendaient que cela et qu’il en résulterait immanquablement un grand malheur pour le pays». Cette déclaration a été pleinement confirmée par le comte Serge Witte que l’on ne saurait ranger parmi les admirateurs de Raspoutine.

En témoigne aussi une lettre de la tsarine à Nicolas II écrite le 1er novembre 1915 en pleine première guerre mondiale : « Notre ami s’est toujours opposé à la guerre et disait que les Balkans ne valaient pas la peine que le monde entier se batte pour cette péninsule ».

Suivant le conseil de Raspoutine, le souverain s’était alors refusé à entraîner la Russie dans la guerre. Le tout s’est limité à des manœuvres diplomatiques pour réprimer les ambitions des Bulgares et des Serbes. C’est ainsi qu’un simple moujik né sur les rives de la Toura en Sibérie s’est dressé sur le chemin des fauteurs de guerre des bords de la Tamise. Dès lors, Raspoutine devint persona non grata pour le renseignement britannique. Londres décida d’éliminer le moujik qui avait rendu à la Russie un service qu’elle n’avait pas su estimer à sa juste valeur.

Le 12 juillet 1914, Raspoutine fut victime d’un attentat à Pokrovskoïe, le lendemain de son retour de Saint-Pétersbourg. Il fut transporté à l’hôpital dans un état grave et ce n’est qu’un peu plus de deux semaines après qu’il apprit que la guerre avait commencé. Hélas, parmi les sujets qui entouraient alors Nicolas II, il ne s’était trouvé personne capable d’empêcher le conflit qui devait se révéler fatal pour la Russie. Raspoutine, véritable patriote et pacifiste, demeurait alors loin de la cour.

Qui était donc cette Khionia Goussova, auteur d’un acte terroriste qui en fin de compte a permis de déclencher la guerre la plus meurtrière jusque-là ? Reconnue comme aliénée au cours de l’enquête, elle fut internée dans une clinique psychiatrique mais en fut libérée dans le mois qui suivit la révolution de février, sur ordre personnel de Kérenski, lequel entretenait des liens étroits avec la Grande-Bretagne.

Comment s’est déroulée l’intrigue qui a engagé la Russie dans la guerre mondiale constitue un autre thème. Le problème est qu’il n’est pas possible de renouveler cette question sans « l’éclairage » anglais au sujet de l’organisation maçonnique ultra-nationaliste « Jeune Bosnie » dont un membre, Gavrilo Princip, avait assassiné l’archiduc François-Ferdinand, héritier du trône austro-hongrois et qui, en fait, éprouvait de la sympathie pour la Russie…

« Si je ne suis plus là, vous ne survivrez pas »

Revenons maintenant à la question posée au début de cet article. Il est plus facile d’y répondre si on considère que, en sortant de l’hôpital, Raspoutine a continué à être patriote et monarchiste, aspirant à la paix et la prospérité pour sa patrie. De la sorte, il entravait le jeu de l’élite pro-occidentale et des libéraux qui avaient trahi la Russie, signant du même coup son arrêt de mort.

Une des plus fameuses prophéties qu’il avait adressée à la famille régnante était : « Tant que je vivrai, il ne vous arrivera rien, ni à vous tous ni à la monarchie. Mais si je ne suis plus là, vous ne survivrez pas ». Deux mois après l’assassinat brutal de Raspoutine, la seconde partie du plan secret, soit le complot des généraux, entra en action, à la suite de quoi la Russie devint une république. Un an et demi plus tard, le souverain et sa famille ainsi que les sujets qui lui étaient restés fidèles furent mis à mort avec non moins de brutalité. S’il y a ou non une troisième partie à ce plan funeste pour anéantir la Russie, l’histoire ne le dit pas. Pour le moment.

Roman Ilioushchenko

http://vpk-news.ru/articles/22629

via : http://politikus.ru/articles/35450-odin-protiv-rotshildov.html

Traduit par Danielle Millioud pour Réseau International

Le président de la Catalogne poursuivi en justice pour le vote sur l'indépendance

mercredi 19 novembre 2014 à 16:56
Le président de la Catalogne poursuivi en justice pour le vote sur l'indépendance

Coup de pressio

Le bras de fer entre Barcelone et Madrid continue. Interdit de référendum sur l'autodétermination de la Catalogne, le président de l'exécutif catalan, Artur Mas, est aujourd'hui poursuivi pour avoir organisé un vote symbolique, a annoncé mercredi 19 novembre le parquet espagnol.

 

Artur Mas avait maintenu cette consultation informelle malgré son interdiction par le Tribunal constitutionnel espagnol.

 

La consultation, organisée le dimanche 9 novembre en remplacement d'un véritable référendum, jugé illégal par la justice espagnole, avait rassemblé 2,3 millions de votants environ, dont 80 % avaient exprimé leur choix pour l'indépendance.

 

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L'armée condamnée à vendre puis à relouer ses navires et ses avions

mercredi 19 novembre 2014 à 16:29
L'armée condamnée à vendre puis à relouer ses navires et ses avions

Le ministre de la Défense travaille sur la création de sociétés de leasing de matériel militaire, comme l’A400M ou les frégates FREMM. Ce projet ambitieux a mis le feu à Bercy et contraint l’Elysée à trancher.

La France va-t-elle bientôt revendre ses frégates et autres avions de transport A400M pour les relouer immédiatement ? Incongru il y a quelques années, le scénario de ces sociétés de leasing militaires, annoncé début octobre par le ministère de la défense, est en train de prendre forme. Jean-Yves Le Drian a mis un coup d’accélérateur sur la création de sociétés de projets, ou SPV (Special Purpose Vehicle), dont le capital serait abondé par des cessions de participations de l’Etat. Leur mise en place est envisagée dès mi-2015.

Derrière ce montage un rien baroque, l’idée est simple : faire entrer au plus vite les 2,1 milliards d’euros de ressources exceptionnelles (REX) qui manquent à l’appel pour boucler le budget de défense 2015 (31,4 milliards d’euros). L’hôtel de Brienne avait longtemps compté sur la vente de la bande de fréquences dite des 700 Mhz, la "fréquence en or" aujourd’hui propriété des armées, pour atteindre ce chiffre, mais le calendrier de mise aux enchères ne permettra pas de boucler l’affaire en 2015. Il fallait donc dégainer une autre idée, un "financement innovant" en novlangue ministérielle, sous peine de devoir gérer un trou béant dans le budget militaire dès 2015.

Objectif : renflouer les caisses

Jean-Yves Le Drian a donc sorti de son chapeau le projet de leasing de matériel. Pas totalement une nouveauté : l’idée avait déjà été évoquée en 2003 par la ministre de la défense de l’époque, Michèle Alliot-Marie, qui avait étudié des solutions de leasing de frégates multi-missions (FREMM). Le scénario des SPV, jugé trop risqué à l’époque, avait été à nouveau étudié il y an au ministère de la défense, où le cabinet Earth Avocats de Yves-René Guillou l’avait présenté en détail.

L’intérêt ? La société de projet rachète des équipements à l’armée, une substantielle et immédiate rentrée d’argent à la clé ; puis la société reloue immédiatement le matériel aux forces, ce qui permet de lisser la dépense, avec des loyers annuels relativement modestes. Le ministère assure voir dans ce dispositif  l’arme fatale, au-delà des 2,1 milliards à trouver en 2015, pour combler tous les besoins de ressources exceptionnelles d’ici à 2017, soit 5,5 milliards d’euros. Le leasing serait réservé à des équipements à vocation logistique (avions de transports A400M, CASA C-235 etc), ou des matériels non directement exposés au combat (hélicoptères de patrouille maritime, voire frégates…), ce qui exclurait les chasseurs Rafale, les sous-marins nucléaires ou les missiles.

Sapin est contre, Macron est pour

Le problème, c’est que l’idée est loin de faire l’unanimité. Le chantier des SPV a même mis le feu à Bercy, où le ministre des Finances Michel Sapin et une bonne partie de ses équipes freinent des quatre fers sur le sujet, quand le ministre de l’Economie, Emmanuel Macron, y est favorable. Les opposants s’appuient sur un rapport conjoint de la DGA, du Contrôle général des armées et de l’inspection des Finances, remis en juillet à Brienne et à Bercy et dévoilé par Challenges le 13 novembre, qui jugeait le projet de SPV aléatoire, complexe et coûteux, et assurait que le montage serait comptabilisé en dette publique, mais aussi que les frais de gestion et d’assurance risqueraient de déraper.

Selon nos informations, François Hollande a sifflé la fin de la récréation : une lettre du secrétaire général de l’Elysée Jean-Pierre Jouyet a explicitement chargé Emmanuel Macron de prendre en main, aux côtés deJean-Yves le Drian, la mise en place des SPV. Une procédure rare qui met sur la touche -en théorie- Michel Sapin et ses équipes, au grand soulagement de l’hôtel de Brienne.

L'Etat-major pas vraiment enthousiaste

Pas de quoi faire taire les sceptiques. Interrogé par Les Echos le 10 novembre sur le fait que ces sociétés de projet relèveraient de l’ "usine à gaz", le chef d’état-major des armées Pierre de Villiers avait simplement répondu "oui", tout en reconnaissant qu’il "faut avoir un esprit novateur, de défricheur". D’autres sont plus explicites: "Ce projet de SPV, véritables ovnis juridiques, relève de la cavalerie financière, dénonce le député UMP Pierre Lellouche. On touche au cœur des attributions régaliennes de l’Etat, avec un montage qui peut aboutir à une explosion des coûts."

L’hôtel de Brienne assure au contraire que la période est propice, vu le faible coût de l’argent, et que le contrôle des matériels restera du domaine de l’Etat, via la DGA. L’autre argument, c’est qu’à 150 millions l’A400M et 605 millions la FREMM, l’argent rentre vite, et quasiment sans douleur, dans les caisses de la défense. "Il n’y a pas d’autre solution pour rassembler les ressources exceptionnelles nécessaires en 2015, assure Jean-Yves Le Drian dans le numéro de Challenges mis en vente ce jeudi 20 novembre. Les sociétés de projet permettront de préserver le plan de charge des industriels, et pourront éventuellement servir à des offres à l’export basées sur le leasing de matériels."

 

Source et fin