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En France, la grande pauvreté persiste

vendredi 17 octobre 2014 à 14:59
En France, la grande pauvreté persiste

Misère

En France, la grande pauvreté persiste

 

La France compte deux millions de personnes vivant avec moins de 651 euros par mois, 3,6 millions de mal-logés et 3,5 millions de bénéficiaires de l'aide alimentaire. La grande pauvreté persiste en France.



Deux millions de personnes vivent aujourd'hui en France avec au maximum 651 euros par mois (22 euros par jour) pour une personne seule au seuil à 40 % du revenu médian, soit en situation de grande pauvreté, selon l'Insee (données 2011). Pour ces personnes, il est quasiment impossible notamment de se loger sans compter sur l'aide d'autrui, de parents ou d'amis. 3,8 millions ne peuvent que se contenter de minima sociaux (plus de 6 millions si l'on comprend les conjoints et les enfants), selon le ministère des affaires sociales (données 2012) [1]. Le RSA socle vaut au 1er septembre 2014 509 euros pour une personne, 1 069 euros pour un couple avec deux enfants. 

Près de 700 000 n'ont pas de domicile personnel, dont plus de 400 000 hébergées de façon contrainte chez des tiers, selon la 
Fondation Abbé Pierre [2] (données 2012). Selon l'Insee, on compte 140 000 sans domicile fixe, dont un peu plus de 10 000 dorment dans la rue (données 2012). 

En 2006, pas moins de 1,8 million de personnes déclaraient à l'Insee ne pas avoir pris un repas complet au moins une journée au cours des deux dernières semaines. 3,5 millions de personnes auraient recours à l'aide alimentaire en 2010 (Banques alimentaires, Restos du cœur, etc.), 
selon le Conseil National de l'Alimentation [3]. 

Au total, même s'il est difficile de donner un chiffre précis, on peut estimer à un peu moins de quatre millions de personnes qui vivent de très faibles revenus (allocataires de minima sociaux) qui ne leur permettent pas d'acheter de la nourriture et des vêtements de façon convenable et qui vivent sous la dépendance d'une institution, d'amis ou de la famille. Plusieurs centaines de milliers vivent dans des conditions de logement très difficiles, 140 000 n'ont pas de domicile. Dans l'un des pays les plus riches au monde, des dizaines de milliers de personnes vivent dans des conditions peu éloignées de celles de pays en développement. Et encore, ces données ne prennent pas en compte la période 2013-2014 où les conditions de vie se sont encore dégradées pour les plus démunis. 

Certes, on est loin des neuf millions de pauvres au seuil de 60 % du niveau de vie médian, chiffre le plus souvent avancé dans le débat public, qui concerne plutôt une population très modeste mais dont une partie vit dans des conditions très éloignées des plus pauvres. On touche là un niveau de pauvreté bien loin des normes de la société française, et qui n'est pas marginal. Cette situation est d'autant plus violente que cette misère s'intègre dans une société où les niveaux de vie sont élevés en moyenne, que les conditions de logement se sont améliorées au cours des dernières décennies et que l'accès à la consommation s'est largement diffusé. 

 

 

© Observatoire des inégalités
Notes : 

[1] Lire en ligne 
Minima sociaux : la hausse du nombre d'allocataires s'accélère en 2012, Drees, Etudes et résultats- n° 883 - juin 2014. 

[2] Lire en ligne 
le rapport 2014 sur le mal-logement de la Fondation Abbé Pierre 

[3] Pour en savoir plus : 
« Aide alimentaire et accès à l'alimentation des populations démunies en France », avis du Conseil National de l'Alimentation, publié en 2012.

 

Obs des inégalités

Après le moustique, un papillon transgénique...

vendredi 17 octobre 2014 à 14:55
Après le moustique, un papillon transgénique...

© David Marquina Reyes

Après le moustique, un papillon transgénique...
 
Le ministère de l'Agriculture des États-Unis (APHIS - USDA) vient de conduire une étude d'impact environnemental suite à la demande, en 2011, de l'entreprise Oxitec, de lâcher dans l'environnement, à titre expérimental, un papillon génétiquement modifié (Plutella xylostella, OX4319), un parasite important des choux, colzas et autres plantes de la famille des Brassicacées. Cette étude est désormais mise en consultation, et quelques ONG (GeneWatch, Center for Food Safety, et d'autres...) dénoncent une étude d'impact globalement incomplète. Après les moustiques transgéniques, les mouches du fruit, voici donc une nouvelle innovation de l'entreprise Oxitec, à l'affiche en ce moment, malgré des évaluations toujours aussi défectueuses et une opacité totale. 

Oxitec, une entreprise britannique liée à Syngenta, a développé une technologie brevetée, qui entraîne chez les insectes génétiquement modifiés, une descendance incapables de se reproduire. Il s'agit de la technologie du lâcher d'insectes porteur d'une létalité dominante (RIDL, Release of Insects carrying a Dominant Lethal). Autrement dit, les insectes adultes transmettent un gène de létalité à leur descendance qui ne peut donc pas se développer. Mais, Oxitec a mis au point plusieurs technologies RIDL. La première est déjà connue de nos lecteurs : elle a été autorisée au Brésil dans la lutte contre la dengue, avec des millions de moustiques mâles transgéniques disséminés dans l'état de Bahia [1]. Concernant ce papillon, qui pourrait être lâché prochainement dans l'état de New York, la technologie est sensiblement différente : le transgène introduit chez les mâles engendre une létalité uniquement pour les larves femelles. Et donc les larves mâles issus d'un papillon transgénique et d'une autre souche sauvage, peuvent atteindre l'âge adulte. Argument mis en avant par Oxitec : cette technologie est plus efficace car la seconde génération de mâles transgéniques (les larves mâles qui donc ont pu se développer) peuvent à nouveau s'accoupler avec des femelles sauvages. Ceci devrait donc en théorie réduire le nombre de lâchers nécessaires [2]. Ce papillon possède aussi le transgène DsRed qui code pour la fluorescence. Ceci est censé aider à suivre les populations d'insectes transgéniques... 

Une évaluation incomplète 

GeneWatch, une ONG particulièrement vigilante sur le dossier des insectes transgéniques, s'est procuré l'étude d'impact environnemental réalisée par l'USDA, et met en exergue « plusieurs préoccupations sérieuses » qui ont été négligées dans cette évaluation. Tout d'abord, l'ONG note que pour fonctionner, la proportion de mâles GM devrait être de 10 pour une femelle sauvage. Une proportion encore plus importante que celle nécessaire pour que le moustique transgénique d'Oxitecpuisse espérer combattre la transmission du virus de la dengue. 

Un des risques est que ces plantes de la famille des Brassicacées, contaminées par ces larves génétiquement modifiées mortes, soient consommées par de nombreuses espèces, dont les humains, intentionnellement ou non. Or, il n'y a aucune donnée dans le dossier concernant le devenir de ces larves dans la chaîne alimentaire. En revanche, il existe des études qui montrent que la protéine exprimée par ce papillon GM peut avoir des effets nocifs sur les souris [3], notamment au niveau neurologique. 

Un autre risque, non spécifique à ce papillon, est le fait que la disparition, complète ou partielle, de ce parasite laissera la place à d'autres. Le même raisonnement avait été mis en exergue dans le cas du moustique : si Aedes aegypti disparaissait réellement, ne serait-ce pas l'occasion pour le moustique tigre (Aedes albopictus) d'occuper des niches écologiques qui, jusque là, ne lui convenaient pas ? 

Un troisième risque, lui aussi déjà mis en avant dans le cadre du moustique transgénique, est lié à l'utilisation d'un antibiotique utilisé pour élever les papillons GM en laboratoire. En effet Oxitec utilise la tétracycline pour annihiler, en laboratoire, la technologie RIDL. Ceci, estime GeneWatch, pourrait encore augmenter la résistance aux antibiotiques via les bactéries intestinales, alors que ce phénomène prend des proportions tout à fait inquiétantes au niveau mondial. L'OMS soulignait cette année, dans un nouveau rapport [4] que « cette grave menace n'est plus une prévision, mais bien une réalité dans chaque région du monde, et que tout un chacun, quels que soient son âge et son pays, peut être touché ». L'USDA et les autres agences d'évaluation devraient donc réellement se pencher sur cet aspect. Mais cela rend aussi potentiellement inopérant ces papillons : comme pour les moustiques d'Oxitec, si ce papillon rencontre cet antibiotique dans l'environnement, il peut « perdre » sa létalité et donc engendrer une descendance transgénique active. Ainsi, plusieurs ONG étasuniennes demandent que soient conduites des études et un protocole strict pour que soient détruites les cultures contaminées avec les larves de ce papillon GM afin d'éviter la contamination de la chaîne alimentaire. 

Et bien entendu, ces mâles transgéniques, nous précise Oxitec, seront aussi vigoureux que les papillons sauvages... ce qui n'était pas le cas, on l'apprend à cette occasion, avec les insectes rendus stériles par irradiation. Ce qui est intéressant, c'est qu'à chaque nouvelle étape technologique, le concepteur, pour mieux « vendre » sa trouvaille, se voit dans l'obligation de dénoncer la technologie précédente. En l'occurrence, ici l'irradiation. 

En conclusion GeneWatch souligne qu'il n'existe aucun cadre réglementaire spécifique concernant les lâchers d'insectes génétiquement modifiés. Et que les insectes posent de gros problèmes de dispersion... Les insectes GM sont censés mourir avec les premiers gels hivernaux, mais il est évident que certains trouveront refuge dans des milieux plus cléments où ils survivront (intérieurs, zones tempérées après transport dans des camions...). 

L'humanitaire cacherait-il le phytosanitaire ? 

Avec ce papillon transgénique, cependant, nous changeons de logique : il ne s'agit plus, comme avec le moustique GM, d'aider les pays pauvres à lutter contre la dengue, mais de lutter contre des parasites des cultures industrielles. C'est comme si les entreprises de biotech avait développé un riz doré (à objectif « humanitaire ») avant le soja Roundup Ready (à objectif de production commerciale)... La stratégie de communication de l'entreprise semble avoir bénéficié des quinze dernières années de polémiques... 

Avec des dégâts occasionnés par ce papillon estimés à quatre ou cinq milliards de dollars, les agriculteurs pourront croire à un nouveau miracle technologique... Et être prêts à payer pour tenter de survivre. Le marché semble plus juteux que celui des malades de la dengue... D'autant plus que ce petit papillon est le premier parasite à avoir développé une résistance à quatre protéines Bt, produite par des plantes transgéniques (PGM), d'après une étude du Professeur Tabaschnik [5].Oxitec ne pouvait pas vraiment l'ignorer, notamment du fait de son alliance avecSyngenta qui a développé de telles plantes transgéniques Bt. L'insecte GM viendra-t-il pallier les faiblesses des PGM ? 

Notes : 

[1] Inf'OGM
« BRESIL - Le moustique OGM autorisé et bientôt commercialisé, malgré une évaluation laxiste », Christophe NOISETTE, 14 avril 2014 

[2] Oxitec a aussi mis au point un « female specific RIDL » moustique, mais il n'a jamais été expérimenté. Pour Helen Wallace, de GeneWatch, interrogée parInf'OGM, « il n'est pas évident de savoir si c'est pour des raisons techniques ou si c'est que l'entreprise estime que c'est plus controversé, du fait que des mâles transgéniques peuvent survivre pour plusieurs générations ». Ainsi, ce moustique GM se rapproche d'une stratégie dite de bioconfinement, comme l'est le gène Terminator. Or le lobby des biotechnologies tente d'obtenir que les OGM stériles n'aient plus besoin d'évaluation environnementale car ils ne se reproduisent pas. 

[3] Han HJ, Allen CC, Buchovecky CM, et al. (2012) Strain background influences neurotoxicity and behavioral abnormalities in mice expressing the tetracycline transactivator. J Neurosci. 32(31):10574 - 10586 
Sisson TH, Hansen JM, Shah M, Hanson KE, Du M, Ling T et al. (2006) Expression of the Reverse Tetracycline- Transactivator Gene Causes Emphysema-Like Changes in Mice. American Journal of Respiratory Cell and Molecular Biology, 34(5), 552 - 560 

[4] 
http://www.who.int/mediacentre/news/releases/2014/amr-report/fr/ 

[5] 
http://www.pnas.org/content/94/5/1640.full.pdf
 
Par Info ogm

« Les chemins de Damas » : comment l'Elysée a manipulé les rapports sur les armes chimiques

vendredi 17 octobre 2014 à 14:51
« Les chemins de Damas » : comment l'Elysée a manipulé les rapports sur les armes chimiques

© Photo : AFP/Getty Images-Louai Beshara
Nicolas Sarkozy reçoit Bachar Al Assad à Paris, le 9 décembre 2010

© Photo : AFP/Getty Images-Louai Beshara
Nicolas Sarkozy reçoit Bachar Al Assad à Paris, le 9 décembre 2010

« Les chemins de Damas » : comment l'Elysée a manipulé les rapports sur les armes chimiques

 

 

Le livre français, les chemins de Damas, publié il y a quelques jours, provoque un scandale en révélant des éléments secrets sur la manière dont la présidence française a forcé le corps diplomatique et les services secrets français à se soumettre à la décision politique de renverser Assad, ainsi qu'à manipuler les rapports sur les armes chimiques et la réelle puissance du régime syrien. 
 
 
Un livre publié à Paris il y a quelques jours [le 9 octobre 2014] intitulé Les chemins de Damas, Le dossier noir de la relation franco-syrienne, écrit par les journalistes français Georges Malbrunot et Christian Chesnot, donne de précieuses informations sur les coulisses de la relation entre Paris et Damas au cours des 40 dernières années. Ce livre d'investigation contient des informations et des interviews avec des personnalités étroitement impliquées dans le dossier syrien, des années 1980 à nos jours. 

En passant des sommets présidentiels aux confrontations politiques et meurtrières, ainsi que des tensions diplomatiques aux périodes de lune de miel et à la coordination secrète des deux capitales, le livre s'attaque aux dossiers noirs et autres événements cachés, qui caractérisent la relation décrite comme quasi-schizophrène entre les deux pays. 

Selon le synopsis qu'en propose l'éditeur Robert Laffont, le livre, Les chemins de Damas, montre que les présidents français successifs ont agi avec la Syrie « souvent de manière émotionnelle, avec précipitation ou avec improvisation, ce qui a conduit à l'impasse que nous observons aujourd'hui (dans les relations) ». 

Les auteurs relatent un incident qui a suivi immédiatement l'assassinat de l'ancien Premier ministre Rafik Hariri : « Au moment même où Jacques Chirac, après l'assassinat de son ami Rafik Hariri, voulait « faire rendre gorge » à Bashar al-Assad, la France livrait deux hélicoptères Dauphin à Assad, dans le plus grand secret, et fournissait à son entourage un système pour sécuriser leurs communications ». 

Quant aux présidents Nicolas Sarkozy et François Hollande, « ils ont fait tour à tour les mêmes erreurs par méconnaissance de la réelle capacité de survie du régime syrien », concluent les auteurs. 

La presse française a publié quelques extraits du livre, notamment Le Point du 9 octobre. Le magazine a écrit que le livre était exceptionnel, et a publié des morceaux du livre qui contiennent des détails importants sur les discussions se tenant sur la crise syrienne dans les couloirs du ministère des Affaires étrangères, de l'Élysée, des services secrets et des services de sécurité français. 

Une bagarre au ministère des Affaires étrangères 

Un chapitre du livre intitulé Bagarre au Quai d'Orsay fait état d'une violente querelle sur la Syrie qui s'est produite dans un bureau du ministère des Affaires étrangères, à Paris au printemps 2011. A cette époque, Alain Juppé était le ministre des Affaires étrangères de la France. La bagarre a eu lieu dans le bureau d'Hervé Ladsous, le chef de cabinet du ministre des Affaires étrangères, entre Eric Chevallier, l'ambassadeur de France à Damas, et Nicolas Galey, le conseiller du président (Nicolas Sarkozy à l'époque) pour le Moyen-Orient. Etaient aussi présents Patrice Paoli, directeur du département du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord (aujourd'hui ambassadeur de France au Liban), et Joseph Maila, directeur de la prospective au ministère des Affaires étrangères, ainsi que des diplomates en charge des affaires syriennes. 

La conviction de l'ambassadeur Chevallier était la suivante : « Le régime d'Assad ne tombera pas, Assad est fort  » et il se maintiendra au pouvoir. C'est ce qu'il avait écrit dans ses dépêches diplomatiques, depuis Damas, raison pour laquelle il avait été rappelé à Paris. Chevallier a redit aux personnes présentes à cette réunion qu'il était « proche du terrain », qu'il avait « visité diverses régions de la Syrie et qu'il n'avait pas le sentiment que le régime en place était en train de s'effondrer ». 

« Arrêtez de dire des bêtises ! », l'a interrompu Galey, le représentant de Sarkozy. « Il ne faut pas s'en tenir aux faits, il faut voir plus loin que le bout de son nez », a-t-il ajouté. La remarque de Galey était d'une « hostilité sans précédent », selon une des personnes présentes. Même Ladsous « a été choqué de la détermination de Galey », quand il est apparu que Galey « n'était pas venu pour prendre part aux délibérations, mais pour remplir une mission spécifique : imposer l'idée que la chute d'Assad était inévitable », et faire comprendre à tout le monde qu'aucune opinion divergente ne serait tolérée dans le corps diplomatique français. 

Mais Chevallier a défendu sa position, qui différait de celle que l'Élysée voulait imposer. Il a dit qu'il avait rencontré l'opposition syrienne régulièrement, « mais qu'il continuait à penser que le régime avait la capacité de survivre et qu'il avait des soutiens étrangers ». « On se moque de vos informations ! », a réitéré Galey, ce à quoi l'ambassadeur a répondu : « Vous voulez que j'écrive autre chose, mais mon travail comme ambassadeur est de continuer à dire ce que j'ai écrit, c'est-à-dire ce qui est réellement arrivé  ». « Vos informations ne nous intéressent pas. Bashar al-Assad doit tomber et il tombera  », a rétorqué Galey d'une voix coupante. La querelle s'est alors envenimée, ce qui a forcé Ladsous à intervenir plusieurs fois pour mettre fin à cette bataille verbale

Un rapport étrange sur les attaques aux armes chimiques en Syrie 

Une autre section du livre traite des actions du président François Hollande, en août 2013, quand il a ordonné la déclassification du document de synthèse des rapports de la Sécurité extérieure et du Renseignement militaire sur les attaques aux armes chimiques dans la région de Ghouta, près de Damas, au moment où il tentait de rallier un soutien international en faveur d'une frappe pour punir ceux qui empoisonnaient des innocents. Le livre révèle que la conclusion du rapport conjoint avait été élaguée par le conseiller spécial du ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, d'une manière qui, d'une certaine façon, faisait du tort aux informateurs. 

Dans leurs rapports, les informateurs avaient soulevé plusieurs questions concernant des événements qu'ils n'avaient pas pu vérifier, comme l'utilisation de gaz sarin. Une des hypothèses faite par les informateurs dans leurs rapports était la suivante : « Il est possible que des bombardements classiques de l'armée syrienne sur un laboratoire clandestin des rebelles ait provoqué une fuite de gaz ». Mais cette conclusion a été purement et simplement coupée du texte du rapport final. 

Nous avons fait des erreurs en ce qui concerne la Russie 

Claude Guéant, l'ancien ministre de l'Intérieur et Secrétaire général sous Sarkozy, dit que la manière dont Juppé a traité la Russie est une grave erreur. Il souligne que la Russie n'aurait pas dû être marginalisée, mais qu'au contraire, on aurait dû en tirer partie. Il a ajouté : « Si nous avions mis de côté notre égoïsme, notre prestige et notre amour du pouvoir, et dit aux Russes qu'ils étaient les plus à même de concourir à trouver une solution en Syrie, ils auraient été heureux d'apporter un soutien positif. Ils étaient les seuls à pouvoir faire quelque chose ». 

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Couverture du livre Les Chemins de Damas
Le livre traite aussi de la fragile relation entre les diplomates français et les services secrets et du conflit entre le Renseignement Intérieur et le Renseignement extérieur, sur la question syrienne. L'antipathie entre les deux agences a commencé au début de la crise syrienne et s'est prolongée même après que les deux agences se sont installées à Amman. Les rapports venant des deux agences semblaient contradictoires en 2011. Un diplomate qui était en contact avec les deux agences a expliqué que toutes les deux étaient convaincues qu'Assad ne tomberait pas rapidement, mais que le Renseignement intérieur a vite noté le rôle des salafistes et des djihadistes dans la rébellion, tandis que le Renseignement extérieur continuait d'envoyer des rapports diabolisant le régime de Assad. 

Traduit par Dominique Muselet pour vineyardsaker.fr

9 signes provenant des marchés financiers qui montrent l’imminence d’un krach

vendredi 17 octobre 2014 à 14:43
9 signes provenant des marchés financiers qui montrent l’imminence d’un krach

Par The economic collapse

9 signes provenant des marchés financiers qui montrent l’imminence d’un krach

 

 

Et si le marché boursier était à la veille d’un krach ? Nous espérons que non, et il y a déjà eu quelques fausses alarmes ces dernières années. Cependant, nous vivons sans l’ombre d’un doute l’une des plus grosses bulles financières de l’histoire américaine et les marchés boursiers sont prêts à connaitre une correction de grande ampleur. Cela ne veut pas dire qu’elle va forcément se produire maintenant, mais nous commençons à voir des signes menaçants que nous n’avions pas observé depuis très longtemps. De nombreux schémas que nous avions vu émerger juste avant l’explosion de la bulle des dotcom et juste avant la crise financière de 2008 sont en train de se dessiner à nouveau.

Heureusement, nous avons encore un petit peu de temps avant que les marchés ne s’effondrent.

Voici les 9 signes provenant des marchés financiers que nous n’avions pas observé depuis des années :

1 Avant la fermeture de la bourse lundi, nous avons observé les trois jours de baisse consécutifs les plus importants depuis 2011.

2 Lundi, le Standars and Poors est descendu en dessous de sa moyenne des 200 derniers jours mobiles pour la première fois depuis 2 ans. La dernière fois que cela est arrivé c’était après une série de hausses records et le S&P avait perdu 22%.

3 Cette semaine, le ratio des options à l’achat et à la vente s’est situé plus haut qu’il ne l’était lors de la faillite de Lehman Brothers en 2008. Cela signifie qu’il y a une peur généralisée à Wall Street.

4 Tout le monde regarde l’indice VIX en ce moment (ndt, le VIX est un indice de « volatilité » qui calcule la moyenne des options passées à la vente et à l’achat sur le S&P, plus il est élevé, plus cela indique que le « marché » est nerveux). Selon le Journal d’Economie Politique, le VIX a atteint son plus haut niveau depuis l’apogée de la crise de la dette en Europe. C’est un autre indicateur de la peur qui règne à Wall Street.

5 Les cours du pétrole s’effondrent. Cela s’était aussi produit en 2008 juste avant le déclenchement de la crise financière. Actuellement le cours est à son plus bas depuis plus de 2 ans.

6 Comme l’analyste Chris Kimble l’a fait remarqué, la courbe du Dow Jones a formé une figure dite « Doji Star », qui annonce un krach majeur. Nous avions aussi observé cette figure en 2007. Cela pourrait-il être une indication que nous sommes à la veille d’un énorme krach du marché boursier comme en 2008 ?

7 Les marchés canadiens font actuellement pire que les marchés américains. Ils ont actuellement chuté de plus de 10% depuis leur plus haut.

8 Les marchés européens connaissent également un mois difficile. La bourse allemande, par exemple, a perdu 10% depuis Juillet et il y a des inquiétudes grandissantes sur la santé de l’économie allemande.

9 Les riches thésaurisent massivement du cash et des métaux précieux. Un article d’un journal britannique relève que les ventes de lingots ont augmenté de 243% cette année.

Alors quelle sera la suite ?

Certains experts affirment que c’est le bon moment pour acheter des actions à un prix avantageux. USA Today a par exemple publié un article ayant pour titre : « Est-ce le moment « d’acheter la peur » ? Un expert de Wall Street répond par l’affirmative. »

Certains autres experts, cependant, pensent qu’il s’agit d’un tournant majeur à la baisse sur les marchés financiers.

Ecoutons ce qu’a dit récemment Abigail Doolittle pour CNBC :

« L’analyste stratégique Abigail Doolittle est maintenant persuadée d’un krach des marchés, indiquant qu’un récent mouvement de « l’indice de la peur » à Wall Street a lancé ce scénario.

Doolittle, la fondatrice du centre sur la recherche théorique sur les pics de marché, a précédemment publié des avertissements suggérant une correction pire que celle à laquelle on s’attendait. La possibilité à long terme est une chute de 60% du S&P.

Plus tôt en Août, Doolittle avertissait de la conjonction du pic dans l’indice de volatilité du CBOE et du basculement critique de la note des bons du trésor à 10 ans. Elle a également remarqué une forte hausse du VIX alliée à des achats de lingots.

Les deux sont des indices de troubles à venir, a t-elle dit. »

Alors, qu’en pensez-vous ?Allons-nous assister à un krach majeur et à une autre crise financière ?

Où alors s’agit-il juste d’une nouvelle fausse alarme ?

Source : The Economic Collapse

Traduction Ender pour les moutons enragés

 

 

 

 

Le virus Ebola mute

vendredi 17 octobre 2014 à 14:40
Le virus Ebola mute

Il en existe 300 variétés

Le virus Ebola mute

 

 

Le virus provoquant la fièvre Ebola a commencé à muter. Il a déjà plus de 300 variétés. Les chercheurs estiment que ces mutations contribuent à la propagation rapide de la maladie et empêchent le développement d'un vaccin universel. Le chef de la mission d'urgence des Nations Unies pour la lutte contre l'épidémie de la fièvre Ebola Anthony Banbury a avoué que dans la bataille menée par l'humanité contre Ebola le virus prenait en attendant le dessus.

Le virus évolue rapidement. A l'heure actuelle ses six espèces sont connues dont chacune engendre ses propres variétés. Il est difficile de dire exactement combien elles sont à l'heure actuelle, signale le professeur de l'Institut de virologie Ivanovski Alexandre Boutenko :

« Outre le virus Ebola proprement dit identifié pour la première fois au Zaïre (actuellement République démocratique du Congo) en 1976 il existe ses sous-types. Il y a notamment le virus Soudan, le virus Côte d'Ivoire ou le virus Ouganda. Il existe en plus le virus Reston identifié aux Etats-Unis et en Italie. Plus tard on a appris qu'un virus circulait activement dans la nature des Philippines et de l'Indonésie, mais il n'était pas pathogène. Le dernier sous-type d'Ebola a été identifié en Espagne. Ainsi nous avons un groupe de virus hétérogènes qui diffèrent du prototype. Cette diversité démontre que l'évolution est en cours. Cela signifie que les mutations auront lieu obligatoirement ».

Le pire c'est que chaque sous-type du virus exige un vaccin spécial. Ainsi des vaccins contre les virus Zaïre et Soudan existent depuis longtemps. Mais ils sont efficaces uniquement contre la souche qui leur a servi de base. Cela veut dire que le vaccin contre Ebola Zaïre n'est pas efficace contre les autres sous-types d'Ebola.

Le vaccin doit être complexe. Les spécialistes du monde entier s'en occupent à l'heure actuelle. On constate des progrès, mais il faut encore de six à douze mois pour qu'il puisse être largement utilisé. La Chine a décidé récemment d'envoyer dans les pays d'Afrique de l'Ouest son vaccin expérimental JK-05. Il a été développé par l'Académie de la médecine militaire pour les besoins de l'armée chinoise dans des circonstances extraordinaires et les médecins sont prêts à le tester sur eux-mêmes en cas de contamination. Cependant sa large utilisation n'est pas autorisée.

Entre-temps l'épidémie gagne en ampleur. Aux Etats-Unis le deuxième cas a été recensé sur le territoire américain. Dans les deux cas il s'agit des médecins qui ont soigné le Libérien Thomas Duncan décédé au Texas à la fin de la semaine dernière.

Le problème est dans le fait que les premiers symptômes ressemblent à une grippe ou à une fièvre : fatigue, fièvre, mal de gorge. Quelques jours plus tard ils sont suivis de vomissements, de diarrhée, d'une éruption cutanée, d'hémorragies internes et externes. Avec ces symptômes il est facile de diagnostiquer la maladie et d'isoler le malade, mais souvent il est trop tard. Aux Etats-Unis on recherche actuellement 130 personnes qui ont pris le même avion que l'infirmière qui se sentait déjà mal mais ne soupçonnait pas d'être contaminée par Ebola. Elle est actuellement hospitalisée et accuse les chefs de l'hôpital dans lequel elle a eu un contact avec un malade d'Ebola de ne pas avoir reçu de leur part des moyens de protection individuelle requis. Un groupe médical créé d'urgence tente d'établir combien de personnes elle pouvait infecter.

Au total, l'OMS a déjà recensé près de 9 000 cas. Si l'épidémie n'est pas arrêtée dans un proche avenir, à la fin de l'année le nombre de nouveaux cas pourra dépasser les 10 000 par semaine.
Lire la suite: http://french.ruvr.ru/2014_10_16/Le-virus-Ebola-mute-1023/