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La Russie a-t-elle trouvé l’antidote à la force d’intervention rapide de l’OTAN ?

mardi 10 février 2015 à 11:44
La Russie a-t-elle trouvé l’antidote à la force d’intervention rapide de l’OTAN ?

Lors du sommet de l’OTAN au pays de Galles à l’été 2014, les États-Unis ont proposé, et les États membres ont accepté, la création d’une force de réaction rapide en Europe. En début 2015, cette décision a pris forme avec la déclaration faite par le Lieutenant général Ben Hodges, commandant des forces armées américaines en Europe, selon laquelle une force expéditionnaire américaine composée de 150-160 chars M1 et véhicules blindés M2, et 24 pièces d’artillerie automotrices, sera déployée en Allemagne, à la frontière avec la Russie et dans les pays baltes.

 http://ACS-RSS.ro/index.php/arhiva-Glasul/Item/118-pentagonul-a-luat-Decizia-de-a-consolida-Militar-Europa-de-est

Pour être en mesure d’arrêter une éventuelle offensive de l’OTAN, avec le pivot de cette brigade américaine qui a une formidable puissance de feu, la Russie a fait un geste surprenant. Le secret des Russes se trouve dans l’efficacité maximale de la projection de ses forces sur de grandes distances en quelques heures. La Russie s’appuie sur l’effet de surprise de l’adversaire, effet qui ne peut être réalisé en utilisant les encombrants chars T-90, mais en augmentant la mobilité et la puissance de feu de ses troupes aéroportées. Au cours de l’année 2015 l’armée sera fortement dotée de deux types de blindés BTR-MD Rakushka et BMD-4M, conçus pour être parachutés de l’avion IL-76, de manière à envelopper l’adversaire, pour créer des brèches profondes et le morceler.

Le BTR-MD Rakushka est un blindé à chenilles pesant 13 t, capable de se déplacer à 70 km/h, et de forcer des cours d’eau pour transporter en toute sécurité un groupe d’intervention de 13 parachutistes ou 2 t de munitions. L’armement se compose d’une mitrailleuse CKN Cal. 7,62 mm et d’un lance-grenade automatique cal 30 mm.

Pour l’appui de feu de la BTR-MD Rakushka, les parachutistes disposent d’un autre blindé de 13 t, BMD-4 M. L’armement du BMD-4 M est plus complexe que celui d’un char, étant composé d’un canon de 100 mm monté sur la tourelle et d’un lanceur de projectiles classiques et de missiles antichars guidés par faisceau laser (9 M 117 Bastion). La tourelle dispose également d’un autre canon de 30 mm qui a une cadence de tir de 300/minute et quatre rampes de lancement de missiles antichars guidés.

En dehors du BMD-4 M, les forces russes sont équipées en 2005 avec les chars légers Sprut-SD (masse 18 t), armés d’un Canon de 125 mm qui peut lancer des missiles antichars guidés par laser 9 M 119 Svir. L’avion Il-76 peut parachuter deux de ces chars à chaque sortie.

La 106ème Division aéroportée de Toula est en train de se doter de véhicules blindés sur roues (6 x 6 et 4×4) de type UAMZ 5313-Kolun (capacité 16 personnes) et UAMZ 4901-Toros.

Pour une précision maximum de feu, les Russes ont décidé d’introduire l’achat massif de moyens modernes de reconnaissance. Il s’agissait d’antennes mobiles, capables de créer une carte numérique en temps réel avec les coordonnées GPS des éléments du dispositif de l’ennemi, en particulier l’artillerie classique et mobile, ainsi que les mouvements des chars. Les données peuvent ensuite être transmises à leur propre artillerie jusqu’à une distance de 50 km.

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Le nouveau système de reconnaissance de l’artillerie automoteur « PRP-4 A Argus » a été obtenue par un montage du radar IL120-1 sur un véhicule de combat d’infanterie BMP-1, à la place de la tourelle. Le système est muni d’un équipement optique de vision nocturne, couplé à deux télémètres laser périscopiques 1D 14-1, l’un placé à l’avant et l’autre à l’arrière. L’équipage se compose d’un commandant, le pilote, un opérateur du système de reconnaissance avec le radar et un opérateur sur les capteurs électro-optiques. Les deux opérateurs des capteurs sont équipés d’écrans multifonctions KL-85cu tactiles reliés aux satellites de télécommunications militaires russes.

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L’équipement combiné avec les capteurs a un domaine de reconnaissance sur 360 ° à l’horizontale et +/-5 ° à la verticale, ce qui permet la détermination des coordonnées de l’ennemi, des véhicules blindés et de l’artillerie jusqu’à la distance de 20-25 km, et des groupes de soldats isolés jusqu’à 7 km. Pour brouiller les missiles antichars guidés par rayon laser lancés contre lui, le PRP-4 A Argus est équipé d’un émetteur laser stroboscopique 1PN125 et des grenades 3VD35 qui produisent un rideau d’aérosol. Le système PRP-4 A Argus a été testé en polygone et a été réalisé par la Russie, combiné avec l’obusier 2S19 MSTA-S. cal 152 mm, et avec le lanceur de projectiles réactifs thermobariques comportant 30 tuyaux de Cal. 220 mm TOS-1, prouvant une compatibilité totale.

RSZO-Buratino

Valentin Vasilescu

Traduction Avic – Réseau International

Pesticides: Les abeilles forcées à butiner trop jeunes, provoqueraient le déclin des ruches

mardi 10 février 2015 à 11:38
Pesticides: Les abeilles forcées à butiner trop jeunes, provoqueraient le déclin des ruches

 

Les insecticides ou parasites qui affectent les abeilles adultes forcent les plus jeunes à aller butiner trop précocement ce qui provoque la mort d'un grand nombre d'entre elles et serait un facteur majeur de la disparition soudaine des populations des ruches.

Selon de nouveaux travaux sur ce phénomène encore mystérieux, le fait que les jeunes abeilles soient obligées d'aller butiner de manière trop précoce pour pallier l'insuffisance du nombre d'insectes adultes pourrait entraîner un effondrement de la structure sociale des ruches, expliquent les chercheurs. Leur étude paraît lundi dans les Comptes rendus de l'académie américaine des sciences (PNAS) datés du 9 au 13 février.

 

Les jeunes abeilles doivent prendre le relais plus tôt

De précédentes recherches avaient déjà montré que de telles situations, avec des insectes adultes victimes d'insecticides ou de parasites, contraignaient les jeunes abeilles à aller butiner plus tôt que la normale. Cette nouvelle étude visait à en déterminer les effets physiologiques sur ces insectes et les conséquences sur les colonies. Normalement, les abeilles commencent à butiner à deux ou trois semaines. Mais quand les ruches sont affaiblies par des maladies, un manque de nourriture ou d'autres facteurs qui tuent les abeilles adultes, les jeunes doivent prendre le relais plus tôt.

 

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Les apiculteurs en colère après le rejet d'un texte sur les insecticides

L'Union nationale de l'apiculture française (UNAF) a exprimé lundi sa "colère" après le rejet par le Sénat d'une résolution demandant au gouvernement d'agir au niveau européen pour interdire les insecticides néonicotinoïdes, accusés de décimer les colonies d'abeilles. L'UNAF "s'indigne une fois de plus face à l'inaction volontaire de l'Etat à porter secours à l'apiculture française en extrême difficulté", écrit l'organisation professionnelle dans un communiqué.

Rappelant que "de très nombreuses études scientifiques démontrent pourtant les liens entre la mortalité accrue des abeilles et les insecticides néonicotinoïdes", elle "appelle le gouvernement à interdire sans attendre les pesticides néonicotinoïdes responsables du déclin mondial des colonies d'abeilles." En France, "2014 a été une année noire pour l'apiculture avec une production nationale qui a été la plus faible de notre histoire ! Environ 10 000 tonnes contre 32 000 en 1995", souligne l'UNAF. "A l'exception de l'Ouest et de la Bretagne, qui semblent quelque peu épargnés, dans toutes les régions de France et en particulier dans les grandes régions de production, les récoltes ont affiché une baisse de 50 à 80%", précise-t-elle.

 

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"Risques graves"

La proposition de loi, déposée en juin par le sénateur écologiste Joël Labbé et le député PS Germinal Peiro et rejetée le 4 février par le Sénat, demandait au gouvernement français d'agir au niveau européen pour interdire les insecticides néonicotinoïdes "tant que les risques graves pour la santé humaine, animale et l'environnement ne seront pas écartés". Dans sa "feuille de route" écologiste, présentée le 4 février, le gouvernement a assuré que la France mènerait "au niveau européen une action volontariste" concernant ces insecticides qui font l'objet d'un moratoire partiel dans l'UE s'achevant en juillet.

Ces chercheurs ont attaché des émetteurs radio qui ont permis de suivre les mouvements de milliers d'abeilles durant toute leur vie. Ils ont constaté que celles commençant à butiner très jeunes mouraient plus souvent que les autres lors de leurs premiers vols hors de la ruche.

"Le fait que les jeunes abeilles quittent la ruche plus tôt pour aller chercher du nectar et du pollen est probablement une adaptation à la réduction du nombre d'abeilles butineuses plus vieilles. Et si le taux de mortalité accru persiste trop longtemps, l'équilibre de la population de la ruche peut être compromis avec une accélération du nombre d'abeilles qui périssent et ce avec des conséquences catastrophiques", explique Clint Perry, de la faculté de biologie et de chimie de l'Université Queen Mary à Londres, l'un des principaux co-auteurs de cette étude. "Nos résultats, basés sur un modèle mathématique, suggèrent que de traquer l'âge des abeilles quand elles commencent à butiner pourrait être un bon indicateur de la santé de toute la ruche", ajoute-t-il.

Reproduction des plantes à fleurs

Selon ce scientifique, "ces travaux apportent un éclairage sur les raisons de l'effondrement soudain de certaines colonies d'abeilles, ce qui pourrait aider dans la recherche de moyens pour empêcher ce phénomène", ajoute-t-il. Le syndrome d'effondrement soudain des colonies frappe depuis le début des années 2000 de nombreuses ruches surtout en Europe et aux Etats-Unis, avec dans ce pays des pertes de populations de 30 % à 90 %.

Les abeilles domestiques et sauvages ainsi que les autres pollinisateurs, qui permettent d'assurer la reproduction de 70 à 80 % des plantes à fleurs, sont essentiels pour l'alimentation humaine. Plus de 70 % des cultures, dont quasiment tous les fruits, légumes, oléagineux et protéagineux, épices, café et cacao, en dépendent très fortement. La Maison Blanche avait ordonné en juin 2014 aux agences fédérales de réexaminer les effets des agents chimiques sur les abeilles et les autres pollinisateurs.

 

Source

Un procès verbal rédigé aux frères Kouachi devant Charlie Hebdo à l'été 2014 ?!

mardi 10 février 2015 à 11:14
Un procès verbal rédigé aux frères Kouachi devant Charlie Hebdo à l'été 2014 ?!

Des têtes devraient tomber

 

Le Canard Enchainé de la semaine dernière, daté du 14 janvier 2015, contient une information explosive qui n’a pas, à notre connaissance, été reprise par quel que média que ce soit. Je viens de le relire pour bien me persuader que je n’avais pas halluciné.

Elle aurait du faire la ‘une’ de tous les journaux, pendant une semaine.

Ainsi, peu de temps après que la surveillance de Charlie Hebdo ait été allégée, à l’été dernier, deux individus sont remarqués dans le quartier et posent des questions sur le siège de l’hebdomadaire. Ils sont tellement menaçants qu’un journaliste d’une agence de presse voisine relève le numéro d’immatriculation de leur véhicule et va le signaler au commissariat du 11èmearrondissement. Selon le journaliste, Didier HASSOUX, un procès-verbal est rédigé.

Selon lui toujours, il est vraisemblable qu’il s’agissait des frère KOUACHI, dont on sait qu’ils étaient déjà en tête de liste des potentiels terroristes.

Si c’est vrai, c’est une bombe, susceptible de mettre un coup de machette dans la concorde nationale et dans l’affection inédite des français pour les forces de l’Ordre.

Car, si ce fait s’avère exact, alors les responsabilités policières seraient écrasantes car l’on comprend bien que si un journaliste a trouvé leur comportement tellement inquiétant – alors même qu’au même moment le premier ministre se répandait sur la menace terroriste – il ne fait pas débat que le commissariat d’arrondissement, pourtant sensibilisé aux risques liés à l’implantation de Charlie Hebdo sur  son territoire, aurait du faire remonter le renseignement. S’il l’a fait, cela ne change rien car les responsabilités ne feront que se déplacer vers le haut.

 Je rêve ou c’est une information capitale puisqu’elle démontrerait que l’attentat aurait pu être évité dans l’état actuel de notre législation ?

En tout cas, elle mériterait d’être étayée, vérifiée, documentée et en tout cas relayée.

Donc, plutôt que de faire des lois « exceptionnelles pas d’exception », selon une terminologie trop subtile pour signifier quelque chose, l’administration ferait mieux de remplir sa mission et d’appliquer les lois existantes.

 

Source Article du 20 janvier

Retour de la planète X ? La galaxie X aurait été découverte

mardi 10 février 2015 à 10:24
Cette modélisation réalisée en 2007 par des astrophysiciens de l'Université de Stanford illustre la présence de matière noire (taches brillantes) qui serait contenue dans les galaxies satellites de notre Voie Lactée. Crédits : Université de Stanford

Cette modélisation réalisée en 2007 par des astrophysiciens de l'Université de Stanford illustre la présence de matière noire (taches brillantes) qui serait contenue dans les galaxies satellites de notre Voie Lactée. Crédits : Université de Stanford

Selon des astronomes américains, une galaxie naine majoritairement constituée de matière noire graviterait en toute discrétion autour de notre galaxie la Voie Lactée. Prédite en 2009 par ces mêmes chercheurs, l'existence de cette galaxie aurait été désormais officiellement été localisée, à 300 000 années-lumière de la Terre.

Il y a quelques mois on s'en souvient, des chercheurs prédisaient l'existence d'une planète massive dans notre système solaire, jusqu'ici non détectée car trop froide, et se signalant seulement par son effet gravitationnel sur les gros corps situés à proximité (lire sur le Journal de la Science "Une planète géante se cache-t-elle dans le système solaire ?"). Plus récemment en janvier 2015, d'autres chercheurs prédisaient la présence d'au moins deux nouvelles planètes dans notre système solaire, également non détectées à l'heure actuelle (lire "Deux planètes inconnues se cachent-elles dans le système solaire ?").

Autant de travaux s'inscrivant dans la lignée d'une vieille hypothèse surnomée "théorie de la planète X", postulant qu'un ou plusieurs corps massifs non identifiés à l'heure actuelle existeraient au sein de notre système solaire, révélant leur présence par l'influence gravitationnelle exercée sur les corps environnants.

Aujourd'hui, c'est grosso modo la même histoire qui se répète, sauf qu'il ne s'agit pas ici de planètes... mais de galaxies.

De quoi s'agit-il ? En 2009, une étude menée par l'astrophysicienne Sukanya Cakrabarti (Institut de Technologie de Rochester, États-Unis) prédisait l'existence d'une galaxie naine jusqu'ici non détectée, qui serait située juste à côté de notre galaxie (accéder à une synthèse de cette étude et des travaux ultérieurs menés par cette équipe sur ce sujet : "New technique could pinpoint Galaxy X"). Une galaxie essentiellement constituée de matière noire, cette hypothétique forme de matière indétectable car n'émettant aucun rayonnement, dont l'existence était à l'époque postulée par les chercheurs de l'Institut de Technologie de Rochester en raison de "rides" repérées dans la partie externe de notre galaxie. Des rides dont ces scientifiques faisaient l'hypothèse qu'elles étaient causée par l'influence gravitationnelle de cette galaxie.

Or aujourd'hui, ces mêmes chercheurs de l'Institut de Technologie de Rochester pensent avoir découvert cette fameuse "galaxie X", jusqu'ici demeurée cachée aux yeux des télescopes. Des travaux publiés le 5 février 2015 dans la revue Astrophysical Journal Letters.

Qu'ont découvert Sukanya Cakrabarti et ses collègues ? En analysant les données recueillies par les installations de l'Observatoire européen austral, ces astronomes ont découvert l'existence de quatre jeunes étoiles situées à 300 000 années-lumière de la Terre, et dont ils pensent qu'elle appartient à cette galaxie naine dont ils avaient postulé l'existence en 2009 : "J'ai décidé de regarder si nous pouvions trouver cet objet. Il s'agissait d'une prédiction difficile à tester car l'endroit était proche du plan de notre galaxie, par conséquent difficile à observer à l'aide d'un télescope optique. Ces jeunes étoiles sont probablement la signature de cette galaxie qui avait été prédite. Elles ne peuvent pas appartenir à notre galaxie car le disque de la Voie Lactée s'achève à 48 000 années-lumière", explique Sukanya Cakrabarti dans un communiqué publié par l'Institut de Technologie de Rochester.

Cette galaxie naine invisible aux yeux des télescopes optiques, mais détectable par les yeux infrarouge du télescope VISTA de l'Observatoire européen austral, serait majoritairement constituée de matière noire, cette forme de matière indétectable dont les récents travaux de la mission Planck ont montré qu'elle constituerait pas moins de 25.9% du contenu de l'univers (lire sur le Journal de la Science "Planck révèle de nouveaux secrets sur l'enfance de l'Univers"), ce qui contribuerait à expliquer pourquoi sa détection aurait été si difficile.

Pour contextualiser ces nouveaux travaux, il nous faut signaler ici  que de nombreux astronomes font depuis longtemps l'hypothèse que les grandes galaxies sont entourées de petites galaxies naines analogues à celle qui aurait été détectée par Sukanya Cakrabarti et ses collègues. Majoritairement consituées de matière noire dont par définition échappant à toute détection directe, leur influence gravitationnelle n'en serait pas moins considérable. Sur ce point, se reporter à l'image ci-dessus, produite en 2007 par des astronomes de l'Université de Harvard (États-Unis).

Ces nouveaux travaux ont été publiés le 5 février 2015 dans la revue Astrophysical Journal Letters, sous le titre " Clustered Cepheid Variables 90 kiloparsec from the Galactic Center".

 

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Big brother: Votre télévision vous enregistre à votre insu

mardi 10 février 2015 à 09:59
Big brother: Votre télévision vous enregistre à votre insu

 

Contrôlées par la voix, les télés connectées de Samsung enregistrent, une fois allumées, l'ensemble de vos conversations avant de les envoyer à une tierce entreprise.

 

Quoi de plus simple que de parler à votre télévision pour changer de chaîne, monter le son ou enregistrer une émission ? Cependant le problème devient orwellien lorsque vous ne savez pas qui peut écouter les conversations que vous tenez dans le confort de votre salon.

Selon les propres termes et conditions de la dernière TV connectée de Samsung, il se pourrait que vos conversations soient revendues à une troisième partie sans que vous ne le sachiez. «Soyez conscients que, si les mots que vous prononcez (à portée de la télévision) incluent des données sensibles ou personnelles, ces dernières seront, avec l’ensemble des autres données, enregistrées et transmises à un tiers par le biais du dispositif de reconnaissance vocale.»

Le principe est simple. La fonction de reconnaissance vocale de Samsung ne peut être utilisée que pour les commandes préétablies pour la télévision ainsi que pour des recherches. Et, lorsqu’il est allumé, une petite icône représentant un microphone s’affiche à l’écran pour signaler que le poste est à l’écoute. Mais si d’aventure vous oubliez que cette fonction est allumée et que vous tenez une conversation dans le champ d’action du micro, Samsung l’enregistrera avant de la sauvegarder sur un serveur et de partager les données avec une tierce entreprise.

Cette fameuse «tierce partie» pourrait être la compagnie Nuance, une entreprise de reconnaissance vocale fournissant sa technologie en la matière à Samsung. Contactée par le Guardian, l’entreprise coréenne explique «prendre très au sérieux la vie privée de ces consommateurs» et estime fournir «de nombreuses options pour que les clients puissent choisir de se retirer ou non de ce service». De plus, «ils peuvent facilement savoir si le système de reconnaissance vocale est en marche grâce à l’icône prévue à cet effet».


Pour Samsung, il s’agit donc d’un faux problème. Une partie de leur déclaration a pourtant de quoi dérouter. L’entreprise annonce ne vendre aucune information à une tierce partie avant de se contredire dans la phrase suivante : «Samsung does not retain voice data or sell it to third parties. If a consumer consents and uses the voice recognition feature, voice data is provided to a third party during a requested voice command search.» Soit : «Samsung ne garde ou ne vend aucune donnée vocale à une tierce partie. Si les consommateurs consentent et utilisent le système de reconnaissance vocale, les données seront fournies à une tierce partie lors du procédé impliquant une commande vocale.»

Parker Higgins, activiste d’Electronic Frontier Foundation (ONG auteur de la déclaration d’indépendance du cyberespace), relève dans un tweet l’inquiétante ressemblance entre les termes et conditions de Samsung et 1984 de George Orwell.

«Le télécran recevait et transmettait simultanément. Il captait tous les sons émis par Winston au-dessus d’un chuchotement très bas. De plus, tant que Winston demeurait dans le champ de vision de la plaque de métal, il pouvait être vu aussi bien qu’entendu. Naturellement, il n’y avait pas moyen de savoir si, à un moment donné, on était surveillé. Combien de fois, et suivant quel plan, la police de la pensée se branchait-elle sur une ligne individuelle quelconque, personne ne pouvait le savoir.» Le futur aurait donc seulement trente ans de retard sur le monde d’Orwell…

 

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