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Testet - « J’ai vu les gendarmes emporter le corps de Rémi Fraisse »

dimanche 2 novembre 2014 à 09:22
Testet - « J’ai vu les gendarmes emporter le corps de Rémi Fraisse »

Les gendarmes ont-ils tenté d'étouffer l'affaire ?

Testet - « J’ai vu les gendarmes emporter le corps de Rémi Fraisse »

 

 

Reporterre a reçu un témoignage précisant l’action des gendarmes mobiles durant la nuit fatale du 25 au 26 octobre. Une nouvelle pièce à verser au dossier de la recherche de la vérité.


Reporterre a reçu le témoignage que nous publions aujourd’hui. Nous n’en connaissons pas l’auteur, mais l’origine du message nous laisse à penser qu’il est fiable. Ce récit apporte des éléments nouveaux sur ce qui s’est passé dans la nuit qui a vu le trépas de Rémi Fraisse au Testet.


« Dans la nuit de samedi à dimanche [26 octobre], je me trouvais tout près du chantier, dans un endroit surplombant les affrontements entre des opposants du barrage du Testet et les gendarmes mobiles (GM). Dans l’obscurité, seuls les phares de trois véhicules des forces de l’ordre et quelques-uns de leurs spots éclairaient la zone où ils étaient retranchés.

Vers 2 heures, j’ai vu l’explosion d’une grenade explosive à environ trente mètres du portail où se situait le camp des gendarmes mobiles, positionnés sur le parking du chantier. C’est la seule explosion que j’ai vu aussi près de la position des GM - les autres grenades explosives ayant jusqu’alors été tirées sur des groupes de manifestants bien plus loin de leur position.

Quelques instants après, les gendarmes ont tiré d’importantes salves de gaz lacrymogène absolument partout autour des manifestants. Dans la densité des gaz, des projecteurs ont été braqués sur la zone où avait eu lieu l’explosion. Un groupe de GM est sorti du périmètre grillagé du chantier pour la première et unique fois de la nuit et a rapidement avancé sur une dizaine de mètre jusqu’au lieu de l’explosion de la grenade. Ils se sont rapidement repliés. Les deux derniers GM portaient un corps inerte par les bras et les jambes.

Ce mouvement des flics m’a surpris car jusqu’à ce moment là, quand des manifestants étaient blessés devant le portail, les GM autorisaient 2 personnes à venir les récupérer.

Les affrontements se sont poursuivis.

Une dizaine de minutes s’est écoulée et j’ai aperçu alors un gyrophare bleu ; c’était les pompiers. Ils sont arrivés sur la zone derrière les fourgons des GMs. Et d’un coup, c’était le blackout. Les projecteurs lumineux ont été éteints et tout le chantier a été plongé dans le noir pendant environ 20 secondes.

Puis la lumière est revenue et les pompiers sont repartis.

Les affrontements se sont ensuite poursuivis jusqu’à tard dans la nuit. »

 

Source: Reporterre

Près de 30% des Franciliens ont déjà consulté leur médecin pour cause de pollution

dimanche 2 novembre 2014 à 09:17
Près de 30% des Franciliens ont déjà consulté leur médecin pour cause de pollution

Métro boulot bobo

Près de 30% des Franciliens ont déjà consulté leur médecin pour cause de pollution

 

 

29% des habitants d’Ile-de-France ont été amenés à consulter un médecin pour eux ou pour des proches pour cause de pollution. C’est ce que révêle un sondage Ifop paru cette semaine. Si on extrapole les résultats de cette enquête, commandée par Airparif, cela représente 2,8 millions de personnes de 15 ans et plus, précise l’agence de surveillance de la qualité de l’air de la région parisienne. Ce sondage - présenté à un mois de la Conférence environnementale qui doit aborder notamment les liens entre santé et environnement en France- montre que, d’une manière générale, la qualité de l’air est devenu un véritable motif de préoccupation pour les Franciliens: 83% y trouvent l'air de mauvaise qualité, un chiffre en augmentation de 18 points en six ans. L'inquiétude porte d'abord sur les gaz d'échappement, jugés "préoccupants" pour 91% des personnes interrogées, suivis des rejets gazeux des usines (88%), ou encore l'utilisation des pesticides (87%). Les plus sévères à cet égard sont les habitants qui vivent dans les Hauts-de-Seine où ils sont 94% à trouver mauvais l'air qu'ils respirent, contre 74% dans le Val-d'Oise.

Airparif tient cependant à relativiser la perception des Franciliens. Les habitants d'Ile-de-France sont 64% à penser que la situation s'est dégradée ces dernières années, ce qui n’est, semble-t-il, pessimiste : "Bien que toujours préoccupante, avec environ 3 millions de Franciliens toujours exposés à un air qui ne respecte pas la règlementation,(...) en 10 ans, la situation s'est néanmoins nettement améliorée", assure l’Agence.

Sondage réalisé sur un échantillon de 501 personnes, représentatif de la population francilienne âgée de 15 ans et plus, interrogées par questionnaire auto-administré en ligne du 9 au 14 octobre 2014.

Source : Legeneraliste.fr

 http://www.legeneraliste.fr/actualites/article/2014/11/01/pres-de-30-des-franciliens-ont-deja-consulte-leur-medecin-pour-cause-de-pollution_253726#sthash.w9i1XhEk.dpuf

Malala offre sa prime de 100 000 dollars aux écoliers de Gaza

samedi 1 novembre 2014 à 18:53
Malala offre sa prime de 100 000 dollars aux écoliers de Gaza

La bonne action

Malala offre sa prime de 100 000 dollars aux écoliers de Gaza

 

 

Malala Yousafzai, militante des droits de l’enfant et Prix Nobel de la Paix, a annoncé mercredi qu’elle allait verser le montant du prix des Enfants du monde qui vient de lui être décerné à la reconstruction des écoles de Gaza.

 

La jeune Pakistanaise a reçu son prix ce mercredi à Mariefred, au sud de Stockholm, ainsi qu’une récompense de 100 000 dollars.

 

« Cet argent va être consacré dans sa totalité à la reconstruction d’écoles pour les enfants à Gaza, je pense que cela va assurément aider ces enfants à poursuivre leur scolarité, à obtenir un enseignement de qualité », a dit la jeune Pakistanaise de 17 ans, lors d’une conférence de presse à l’occasion de la remise du prix des Enfants du monde.

 

« Nous savons déjà à quel point les enfants ont souffert des conflits et de la guerre à Gaza, ces enfants ont besoin de notre soutien maintenant, parce qu’ils vivent des situations difficiles », a-t-elle ajouté. L’argent sera versé via l’UNRWA, l’agence onusienne pour l’aide aux réfugiés palestiniens, et devrait participer à la reconstruction de 65 écoles.

 

Le prix des Enfants du monde a été fondé en 2000. C’est une formation annuelle destinée aux enfants du monde entier lors de laquelle ils suivent un programme éducatif leur apprenant leurs droits. Le programme s’achève par un vote mondial (enfants de 110 pays) lors duquel les participants élisent leur lauréat. Malala est la première enfant, à l’exception d’Anne Frank, primée à titre posthume, à recevoir le prix qui a déjà honoré Nelson Mandela, Graca Machel et Kofi Annan.

 

« Des millions d’enfants ont voté pour récompenser Malala et lui accorder le prix des Enfants du monde », a annoncé l’organisation du même nom dans un communiqué de presse. « Personne n’a jamais reçu le prix Nobel de la paix et le prix des Enfants du monde -souvent appelé le prix Nobel des enfants par la presse- la même année. Nelson Mandela est la seule personne a avoir reçu les deux récompenses, mais avec douze années d’intervalle », est-il expliqué.

 

Malala milite depuis l’âge de 11 ans. Rescapée des balles des talibans, elle a refusé de se laisser intimider et poursuit sa lutte pour l’éducation et la tolérance. Elle est la plus jeune récipiendaire du Prix Nobel de la Paix, qu’elle recevra à Oslo le 10 décembre, conjointement à Kailash Satyarthi, colauréat du prix."


Source :
 
http://www.humanite.fr/malala-offre-sa-recompense-aux-ecoles-de-gaza-556144#sthash.NgUyPnza.dpuf

ExxonMobil abandonne ses déchets plastique dans la Seine

samedi 1 novembre 2014 à 13:37
ExxonMobil abandonne ses déchets plastique dans la Seine

EM pas écologiste

ExxonMobil mis en cause dans une pollution de la Seine par du plastique

 

 

L'association Robin des Bois a porté plainte pour "délit de pollution des eaux" et "abandon de déchets". Le groupe pétrolier ExxonMobil a été épinglé dans un reportage de France 2, intitulé Piège de plastique et diffusé mardi 7 octobre 2014. L'association pour la protection de l'homme et de l'environnement, Robin des Bois, accuse, dans ce documentaire, le complexe industriel de Port-Jérôme, près du Havre, spécialisé dans la fabrication des granules de plastique, nécessaires à la fabrication de multiples objets, de « laisser s'échapper dans la nature », des tonnes de quantité de ces micro-éléments. Des quantités phénoménales qui viendraient polluer les rivages et eaux de l'estuaire de la Seine. 


Robin des Bois a d'ailleurs porté plainte contre X, auprès du procureur de la République du Havre, pour « délit de pollution des eaux » et « abandon de déchets ». Dans son viseur, le pétrolier ExxonMobil de Port-Jérôme, mais aussi quatre autres entreprises voisines. 

De l'usine à la Seine 

Ces granules de polyéthylène et de polypropylène, fabriqués à base de pétrole brut, ne mesurent que quelques millimètres de diamètre. Ils sont utilisés dans la conception de nombreux objets et équipements. Ceux qui sortent du complexe industriel de Port-Jérôme, servent, eux, dans l'automobile, l'électroménager et l'emballage. Ces granules sont conditionnés dans de gigantesques balles (de plastique) que les transporteurs acheminent, par les routes, jusqu'aux entreprises bénéficiaires. Dans Piège de plastique, Charlotte Nithart, la représentante de Robin des bois, démontre que ces micro-particules sortent aisément des murs de l'industriel et se répandent jusqu'aux rives de la Seine. 

L'équivalent de 74 000 bouteilles de plastique 

L'association de protection de l'homme et de l'environnement a même effectué un comptage, pendant plusieurs mois, au pied d'une conduite d'eau extérieure, implantée aux abords du complexe, au cours de l'année 2013. « 2,2 tonnes de granules sont passés par cette buse et partis dans la Seine. C'est l'équivalent de 74 000 bouteilles d'eau minérale ! », dénonce la jeune militante agacée par ce laxisme. Interrogé par la journaliste de France 2, Exxon Mobil aurait rejeté la faute sur les transporteurs, « pas suffisamment vigilants ». 

Le reportage souligne qu'une fois dans l'eau, ces micro-particules absorbent et libèrent des produits chimiques qui viennent contaminer oiseaux et poissons. « 600 espèces sont victimes, aujourd'hui, des déchets marins », déplore l'association en attente, désormais, d'un retour de la justice. 

 

 

Rémi Fraisse, tué pour l'exemple ?

samedi 1 novembre 2014 à 10:51
Rémi Fraisse, tué pour l'exemple ?

Assassinat ?

Rémi Fraisse, tué pour l'exemple ?

 

 

Dans le concert des réactions qui ont suivi la mort de Rémi Fraisse, une question a brillé par son absence : celle de la légitimité de l'emploi de grenades offensives, capables d'infliger des blessures mortelles, par des gendarmes contre des manifestants désarmés et pacifiques. Que personne ne s'offusque de l'usage d'une arme de guerre en temps de paix contre des opposants politiques en dit long sur la banalisation de la répression policière, y compris dans ses aspects les plus violents. Le traité de Lisbonne qui légalise le meurtre de manifestants n'avait, il est vrai, suscité pas davantage de réactions. Aujourd'hui, le pouvoir politique peut tuer légalement, le ministre de l'Intérieur a lui-même concédé qu'il ne s'agissait pas d'une bavure. Mais le meurtre pour l'exemple est un choix politique risqué : loin de faire reculer la contestation, il peut au contraire l'amplifier. Ce drame en rappelle inévitablement un autre, celui du manifestant Malik Oussekine battu à mort par la police le 6 décembre 1986. Son décès avait alors contribué à précipiter la défaite du gouvernement de l'époque : politique (le projet de loi Devaquet avait été ajourné) puis électoral (Mitterrand avait été largement (ré)élu en 1988, mettant un terme au gouvernement de cohabitation). Si les deux « drames » ne sont pas totalement comparables - dans le cas de Malik Oussekine il s'agissait véritablement d'une bavure - la sanction politique pourrait bien être à nouveau au rendez-vous...

Les commentaires politiques du « drame » de Sivens ne ménagent aucune surprise : le FN, la FNSEA et la droite mettent en cause les écologistes et les casseurs, la gauche temporise, la gauche de la gauche réclame la démission du ministre de l'Intérieur. Cette dernière option serait en effet le minimum mais c'est oublier que Cazeneuve, à qui Manuel Valls a d'ailleurs apporté tout son soutien, assume totalement cet acte - le gendarme ayant lancé la grenade n'a même pas été suspendu - et a au passage interdit toute manifestation de soutien au jeune manifestant tué. Il n'a, de fait, aucune intention de partir. Et pour cause... 



 

La mort de Rémi Fraisse, âgé de 21 ans, marque sans doute un tournant dans les politiques de répression de la contestation sociale. L'oligarchie au pouvoir en France et ailleurs en Europe est de plus en plus fragilisée par une opposition grandissante aux politiques qu'elle tente d'imposer par la force. Comment faire pour contraindre la majorité à des conditions de vie de plus en plus dégradées pour le seul bénéfice d'une minorité ? Le (feu) Traité constitutionnel européen puis le traité de Lisbonne lui donnent des nouvelles armes pour briser la résistance des peuples : le droit d'infliger purement et simplement la mort aux émeutiers : « La mort n'est pas considérée comme infligée en violation de cet article dans les cas où elle résulterait d'un recours à la force rendu absolument nécessaire : pour assurer la défense de toute personne contre la violence illégale ; pour effectuer une arrestation régulière ou pour empêcher l'évasion d'une personne régulièrement détenue ; pour réprimer, conformément à la loi, une émeute ou une insurrection » (article 2 - 2 de la Convention européenne des droits de l'homme) et « Un Etat peut prévoir dans sa législation la peine de mort pour des actes commis en temps de guerre ou de danger imminent de guerre ; une telle peine ne sera appliquée que dans les cas prévus par cette législation et conformément à ses dispositions » (article 2 du protocole n°6 annexé à la CEDH).

De ce point de vue, le meurtre de Rémi Fraisse pourrait constituer une expérience destinée à tester la réaction de la population vis-à-vis de ces nouvelles méthodes de répression qui relèvent davantage de la politique des dictatures que celle des « démocraties » occidentales. Il s'agirait véritablement d'un tournant. La complaisancedes médias dominants et de l'ensemble des responsables politiques (extrême-gauche exclue), leur soutien de principe au gouvernement et à son ministre de l'Interieur, montre qu'elles ont toutes les chances de devenir la norme dans un avenir proche.

 

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