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Voici ce qui s’est réellement passé dans l’espace aérien syrien depuis un mois

dimanche 22 mars 2015 à 11:34
Voici ce qui s’est réellement passé dans l’espace aérien syrien depuis un mois

D’après des informations très fiables, la Syrie avait accepté via une tierce partie un arrangement secret permettant l’usage par les avions de combat de la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis de trois corridors aériens dédiés pour bombarder les positions de « Daech», acronyme arabe de l’organisation terroriste dénommé « Etat Islamique  sur son territoire.

Cependant, en janvier 2015, en violation flagrante des arrangements secrets entre les pays de la coalition et la Syrie, des avions de combat israéliens ont utilisé l’un des corridors désignés et pénétré l’espace aérien syrien.
Les avions israéliens avaient procédé au tir de cinq missiles Air-Sol « Popeye » (produits par Rafael Advanced Industries, Lockheed et Turkish Aerospace Industries, connus également sous la désignation AGM-142 Have Nap aux Etats-Unis) contre des cibles précises dans des zones épargnées par la guerre en Syrie. La défense anti-aérienne syrienne a réussi à détruire trois des cinq missiles en plein vol. Les deux autres ont atteint leurs cibles.

Après cet incident, des officiels syriens très furieux ont alors demandé à un grand pays tiers d’aviser les pays de la coalition sur l’existence de certaines zones en Syrie où les avions de la coalition seraient systématiquement abattus. Ces zones incluent la Capitale Damas, l’ensemble du littoral méditerranéen et les zones sous contrôle des forces armées syriennes.

Aussitôt, tous les avions de la coalition participant dans la campagne de bombardements aériens visant les positions de Daesh dans l’Est et le Nord de la Syrie commencèrent à être systématiquement « marqués » ou « illuminés » de manière agressive par les radars de l’armée syrienne ainsi que par ceux, de nouvelle génération, équipant la base de guerre électronique russe sise à Tartous.
L’usage de chasseurs F-22 Raptor au dessus de la Syrie cessa après un incident de ce type. Londres, Paris et Ankara relancent alors leurs campagnes et déclarations hostiles à la Syrie.

Le 14 février 2015, dans une manœuvre inédite et très audacieuse, des chasseurs-bombardiers syriens escortés de chasseurs Mikoyan-Gurevitch MIG-29 pénètrent à très basse altitude l’espace aérien du Liban avant de bifurquer vers le Sud en direction de la frontière israéliennes pour enfin re bifurquer vers l’est et pénétrer en Syrie au dessus du plateau du Golan et prendre de revers les positions rebelles du front d’al-Nosra.

Le 17 mars 2015, un aéronef non-identifié pénètre depuis la Jordanie l’espace aérien syrien. Il est promptement identifié comme étant un drone de type MQ1 B Predator et traqué comme le sont l’ensemble des avions de la coalition. Mais le drone a dévié de son corridor désigné pour se diriger sur Lattaquié en survolant une zone strictement interdite aux aéronefs de la coalition internationale.

Après sommation, le drone a commencé à effectuer des cercles au dessus des environs de Lattaquié. Le commandement de la défense aérienne du territoire ordonna alors à une batterie de missiles Sol-Air de type S-125 NEVA/PECHORA 2M d’abattre le drone. Un seul missile fut tiré. Les débris du Predator tombèrent sur un immeuble civil et furent très rapidement récupérés par une unité spéciale de l’armée syrienne.

La question que posent de nombreux analystes est celle relative au comportement assez singulier du drone. Pourquoi ce dernier a t-il persisté à survoler en cercle une zone où les défenses antiaériennes l’ont illuminé? Quel était le but de cette manœuvre? Quel était l’objectif (humain) de cette mission à Lattaquié? Etait-ce une tentative de pousser les syriens à ouvrir le feu les premiers? Dans quel but? La réponse à la dernière question semble s’inscrire dans le cadre d’un casus belli justifiant l’amorce d’une nouvelle stratégie en préparation.

Une thèse confortée par la très prévisible reconduction du premier ministre israélien ultra-extrémiste Benyamin Netanyahu après un simulacre d’élection alors qu’Israël se considère en guerre totale avec à leur tête un « dictateur » (dans son acception du temps de la République Romaine) non déclaré.

Les Etats-Unis ont reconnus avoir perdu le contact avec un de leurs drones au dessus de la Syrie. Damas n’a pas commenté cette annonce mais un média officiel a rendu public l’information selon laquelle un drone US a été abattu par la défense antiaérienne syrienne.

Source : tout-sauf-Sarkozy; Alter-Info

http://www.almanar.com.lb/french/adetails.php?eid=226642&cid=18&fromval=1&frid=18&seccatid=37&s1=1

Daesh et la légende de Gilgamesh

dimanche 22 mars 2015 à 09:51
« Je vais présenter au monde celui qui a tout vu, Connu la terre entière, pénétré toutes choses, Et partout exploré tout ce qui est caché »  L’épopée de Gilgamesh

« Je vais présenter au monde celui qui a tout vu, Connu la terre entière, pénétré toutes choses, Et partout exploré tout ce qui est caché » L’épopée de Gilgamesh

Selon la légende, Gilgamesh était un roi terrible, sanguinaire et cruel. Mû par le désir de se mesurer au monde entier, il était impitoyable pour ses adversaires. Ce sadique souverain n’était qu’un vil tyran qui prenait plaisir à opprimer son peuple au point d’abuser de toute nouvelle mariée la nuit de ses noces. Se voulant l’égal des Dieux, Gilgamesh a longtemps poursuivi sa quête vers l’immortalité, mais en vain…

Cette histoire, « aussi vraie que le ciel est peuplé d’oiseaux et que la mer de poissons » [1] nous est parvenue par-delà les âges, sans prendre une seule ride. La plus vieille œuvre littéraire de tous les temps, gravée en caractères cunéiformes sur une douzaine de tablettes en argile.

Tablette de la version ninivite de l’Épopée de Gilgamesh (British Museum)

Ce joyau de la littérature assyrienne et humaine qui date, selon les spécialistes, du 18e siècle av. J.-C., fut découvert en 1853 au milieu d’une collection de près de vingt-cinq mille tablettes d’argile qui constituait la bibliothèque du roi Assurbanipal (7e siècle av. J.-C.). La découverte a été réalisée lors de fouilles dirigées par Hormuzd Rassam, le plus célèbre des archéologues irakiens, sur le site de l’antique Ninive, dans la banlieue de l’actuelle Mossoul. C’est d’ailleurs dans cette ville du nord de l’Irak qu’est né Rassam dans une famille chrétienne de père irakien (né à Mossoul) et de mère syrienne (née à Alep). Avec une telle ascendance, Rassam aurait été un parfait citoyen de Daech (acronyme de « Dawla Islamiya fil Iraq wa Cham ») ou, en français, l’État Islamique en Irak et au Levant, le Levant (ou Cham) correspondant à l’historique « Grande Syrie ». Pour autant, cependant, que les bourreaux de Daech lui aient laissé la vie sauve car il aurait été certainement doublement jugé pour hérésie : de par sa confession chrétienne et, surtout, pour sa passion envers Ishtar, déesse assyrienne.

Hormuzd Rassam (1826-1910)

Les différentes fouilles menées par Hormuzd Rassam ont permis de mettre au jour plusieurs autres trésors du génie humain dont le célèbre « Cylindre de Cyrus » (539 av. J.-C.) qui est considéré comme la « première charte des droits de l’homme ». En 1971, ce document gravé sur un cylindre d’argile a été traduit par l’ONU en chacune de ses six langues officielles [2].

Le cylindre de Cyrus (British Museum)

Rassam a été initié à l’assyriologie par l’illustre archéologue anglais Austen Henry Layard dont les importantes recherches à Ninive furent consignées dans « Les ruines de Ninive » (Nineveh and its Remains, 1849), un vrai bestseller en son époque. Notons que ce grand cunéiformiste a fait ressurgir de la nuit des temps Nimrud (l’antique Kalhu), ville située à une trentaine de kilomètres de Mossoul. En plus d’inestimables trésors archéologiques, Layard y découvrit la plus ancienne lentille optique jamais fabriquée de main d’homme. Cette lentille datant d’environ 3000 ans fut examinée par l’éminent physicien écossais David Brewster. Après une minutieuse analyse, le physicien en donna une description détaillée et déclara que l’objet devait être considéré « comme destiné à être utilisé comme une lentille soit pour grossir ou pour concentrer les rayons du soleil […] » [3].

Austen Henry Layard La lentille de Nimrud (British Museum)

 

Que penser alors des actes barbares et « culturicides » de Daech et ses nervis ? Peut-on réellement imaginer la construction d’un quelconque « état » sur les décombres des vestiges archéologiques de son propre peuple ? Ou en coupant des têtes humaines et en brisant celles en pierre ? Ceux-là mêmes qui veulent faire disparaitre l’immense culture assyrienne ne se comportent-t-ils pas pire que le sanguinaire Gilgamesh ? La démolition au bulldozer du site de Nimrud ou à la massue des sculptures du musée de Mossoul est plus qu’un signe d’inculture : c’est la manifestation d’une vision rétrograde de l’être humain et de sa formidable créativité. Il faut se le dire : contrairement à l’édification, la démolition n’est que l’apanage des déprédateurs, des faibles et des insignifiants.

 

Destruction des statues du musée de Mossoul (Février 2015)

Cette folie destructrice qui défie le bon sens est d’autant plus choquante qu’elle se déroule au cœur du croissant fertile, berceau de la civilisation humaine. Tout proche de cette ville de Mossoul d’où étaient importés vers l’Europe ces riches tissus de soie et d’or auxquels Marco-Polo donna le nom de « mousseline » (originaire de Mossoul) [4]. Mossoul où est né l’immense Ziryab (789-857), un des fondateurs de la musique arabo-andalouse qui, tout jeune, émerveilla le calife abbasside Haroun Al-Rachid. Vers 822, sous le règne de son fils le calife Al-Mamoun (786-833), Ziryab se rendit à Cordoue (Andalousie) où il fut accueilli avec honneur par l’émir Abderrahmane II (792-852). Il y créa le premier conservatoire de musique d’Europe, révolutionna le chant, la musique ainsi que la mode, le raffinement et les bonnes manières, contribuant de manière incontestable à l’essor sans précédent de la civilisation arabo-musulmane dans le monde [5].

De qui donc tiennent ces gens qui se sont installés à Mossoul et qui ont poussé l’offense jusqu’à dynamiter la mosquée du prophète Younes (AS), où se trouve la tombe de ce prophète connu de tous les gens du Livre [6] ?

 

Daech fait exploser la tombe du prophète Jonas (AS) à Mossoul (24 juillet 2014)

Nombre d’observateurs relient avec raison ces destructions avec celle des bouddhas de Bamiyan perpétrée en 2001 par les talibans afghans ou celle des mausolées musulmans rasés en 2012 à Tombouctou (Mali) par le mouvement djihasiste Ansar Eddine [7].

Et cela aurait pu être pire. En 2012, sous l’administration du président Morsi issu de la confrérie des Frères musulmans, Morjan Salem Al-Johary, un leader islamiste égyptien, avait demandé « la destruction du Sphinx et des pyramides de Giza » [8].

Entrevue (en arabe) avec Morjan Salem Al-Johary (Novembre 2012)

 

Partie 1

 

Partie 2

Et des questions se posent : pourquoi les vestiges archéologiques pharaoniques sont encore actuellement debout alors que l’Égypte est islamisée depuis le 7e siècle ? Comment se fait-il que tous les dirigeants musulmans qui se sont succédé à la tête de l’Égypte, à commencer par Amr Ibn Al-As, son premier gouverneur, ont préservé cet inestimable patrimoine de l’humanité ?

Pour Al-Johary (et probablement pour tous les djihadistes), la réponse est simple : les vestiges étaient pratiquement couverts de sable et, à l’époque, il n’existait pas de moyens de destruction efficaces (sic !).

Ce qui est pratiquement faux dans la mesure où même si certains vestiges étaient enfouis sous le sable, les plus imposants ont toujours été visibles, même partiellement. D’ailleurs, les premières fouilles des pyramides sont attribuées au calife Al-Mamoun dont les ouvriers réussissent à pratiquer, en 820, la première ouverture de la grande pyramide de Khéops encore utilisée de nos jours [9].

L’entrée “Al-Mamoun” de la pyramide de Khéops (Giza, Égypte)

Ajoutons à cela que l’historien, médecin et philosophe arabe Abd Al-Latif Al-Baghdadi (1162-1231) fit une description détaillée des vestiges pharaoniques. Dans son ouvrage « Relation de l’Égypte », considéré comme une des premières œuvres d’égyptologie, il donna moult détails sur la tête du Sphinx, son corps étant à l’époque enseveli sous le sable [10].

Okasha El Daly, professeur d’archéologie à l’Université Collège de Londres, précise au sujet d’Abd Al-Latif, qu’il était bien conscient de la valeur de monuments anciens pour étudier le passé et qu’il exprima son admiration à l’égard des dirigeants musulmans pour la préservation et la protection des artefacts et des monuments préislamiques [11].

 

 

De son côté, l’historien égyptien Ahmed Al-Makrizi (1364-1442) explique que la mutilation visible actuellement sur le visage du Sphinx est due à un fanatique soufi du nom de Mohammed Saim Al-Dahr. Cet incident a été daté par Al-Makrizi vers 780 de l’hégire, c’est-à-dire entre le 30 avril 1378 et le 18 avril 1379 [12]. Selon un récit rapporté par l’historien et islamologue allemand Ulrich Haarmann, Al-Dahr fut lynché par les habitants des environs, courroucés par son acte sordide. Ils l’enterrèrent par la suite près du monument qu’il avait saccagé [13].

Cette histoire confirme que non seulement il était possible de détruire les vestiges archéologiques, mais aussi que la population locale ne permettait pas qu’on vandalise impunément ce patrimoine historique.

En plus d’Abd Al-Latif et Al-Makrizi, d’autres historien arabes se sont intéressés aux trésors de l’archéologie égyptienne et en ont donné des descriptions détaillées non sans une pointe d’émerveillement. Citons, par exemple, Al-Idrissi (mort en 1251) qui a étudié les pyramides de manière systématique et qui a minutieusement décrit l’intérieur de la grande pyramide quatre siècles avant l’astronome anglais John Greaves (1602-1652), qui ne la présenta à l’Occident qu’en 1646, dans son célèbre livre « Pyramidographia » [14].

Et pour contredire les illuminés de Daech, les dynamiteurs talibans, les démolisseurs d’Ansar Eddine et les djihadistes de l’engeance d’Al-Johary, Al-Idrisi mentionna que non seulement les Sahabas (compagnons du prophète Mohamed – SAWS) ne se sont pas attaqués aux monuments pharaoniques mais qu’ils appréciaient se reposer sous leurs ombres [15].

Il faut reconnaître aussi, qu’à travers les siècles, l’ombre des pyramides n’a pas corrompu l’islamité de l’Égypte, bien au contraire. Le « don du Nil » compte actuellement des milliers de mosquées et, surtout, la plus prestigieuse des institutions académiques dédiées aux sciences islamiques du Monde, l’université Al-Azhar du Caire (fondée au 10esiècle).

Parmi les innombrables et éminentes personnalités formées par cette vénérable institution, il est intéressant de citer le « doyen de la littérature arabe », Taha Hussein. Aveugle dès son plus jeune âge, il est considéré comme un des plus importants intellectuels arabes du 20e siècle. Après avoir été écarté de son poste comme doyen de la faculté des Lettres de l’université du Caire, il y revint en 1936 porté triomphalement à son bureau par des étudiants nationalistes. Opposés à son retour, des étudiants islamistes scandèrent des slogans belliqueux le traitant de « doyen aveugle ». Il leur répondit : « Je remercie Allah de m’avoir créé aveugle de sorte que je ne vois pas vos horribles faces » [16].

En février 2013, le mémorial de Taha Hussein fut vandalisé dans la ville d’Al-Minya, et son buste a été arraché de son socle. Le forfait a été naturellement attribué aux islamistes égyptiens auprès de qui il n’a jamais été en odeur de sainteté, même de nos jours [17].

Le mémorial de Taha Hussein à Al-Minya (Égypte)
Avant
Après

Après s’être mesuré à toutes les forces de la nature, Gilgamesh se rendit à l’évidence de son inéluctable mortalité. Lui qui se voulait l’égal des Dieux, comprit que pour atteindre la gloire éternelle, il fallait réaliser de grandes œuvres humaines. Ainsi, à force de chercher l’immortalité, Gilgamesh trouva finalement la sagesse.

Il est clair qu’aucun mémorial ne sera jamais érigé à la mémoire des coupeurs de têtes et des fossoyeurs de l’Histoire comme Daech et consorts car, contrairement à Gilgamesh à la fin de son périple, ils se sont cantonnés dans des recoins de l’humanité, trop éloignés de la sagesse, de la vérité et de la sapience.

Leur seule contribution sera probablement de remplacer le mot « vandalisme » par « daechisme ».

Il va sans dire que le « daechisme » n’a pas pu apparaître et se développer comme une tumeur maligne à croissance fulgurante sans le soutien, l’aide et la connivence de certains pays occidentaux et arabes, ainsi que ceux voisins de la Syrie et de l’Irak.

Mais ça, c’est une autre histoire…

Ahmed Bensaada

Références

    1. Jean Massin, « Don Juan », Éditions Complexe, Bruxelles (1993), p. 85
    2. Jacques Poulain, Hans-Jörg Sandkühler, Fathi Triki, « Justice, droit et justification : perspectives transculturelles », Éditions Peter Lang (2010), p.146
    3. Sir Austen Henry Layard, « Discoveries Among the Ruins of Nineveh and Babylon », Édition Harper & brothers (1871), p.167
    4.  Philippe Menard, « Marco Polo, Le Devisement du Monde », Tome 1, Librairie Droz (2001), p.197
    5. FSTC Limited, « Ziryab, the Musician, Astronomer, Fashion Designer and Gastronome », Muslim Heritage, http://www.muslimheritage.com/article/ziryab-musician-astronomer-fashion-designer-and-gastronome
    6. Nasma Réda, « Le patrimoine irakien crie au secours », Al-Ahram Hebdo, 13 août 2014,http://hebdo.ahram.org.eg/NewsContent/1037/32/97/6601/Le-patrimoine-iraqien-crie-au-secours.aspx
    7. Le Monde, « Mali : les islamistes rasent trois mausolées près de Tombouctou », 18 octobre 2012, http://www.lemonde.fr/afrique/article/2012/10/18/mali-nouvelle-destruction-de-mausolees-par-les-islamistes-a-tombouctou_1777726_3212.html
    8. Cavan Sieczkowski, « Murgan Salem al-Gohary, Egyptian Jihadist, Wants Pyramids And Sphinx Destroyed », The Huffington Post , 13 novembre 2012, http://www.huffingtonpost.com/2012/11/13/pyramids-sphinx-destruction-murgan-salem-al-gohary-egyptian-jihadist_n_2121446.html?utm_hp_ref=religion
    9. Giza Pyramid, « A Picture Tour of the Great Pyramid of Giza », http://www.gizapyramid.com/newtour2.htm
    10. Abd Al-Latif Al-Baghdadi, « Relation de l’Égypte », Traduction française, Imprimerie impériale, Paris (1810), pp.179-180
    11. Okasha El Daly, « Egyptology: The Missing Millennium: Ancient Egypt in Medieval Arabic Writings », Éditions Routledge (2004), p. 10
    12. Al-Makrizi, « Description topographique et historique de l’Égypte », Traduction française, Éditions Ernest Leroux, Paris (1895), pp.352-353
    13. Ulrich Haarmann, « Regional Sentiment in Medieval Islamic Egypt », The University of London’s Bulletin of the School of Oriental and African Studies (BSOAS), vol.43 (1980) p.55-66, http://journals.cambridge.org/action/displayAbstract?fromPage=online&aid=4120372
    14. Peter J. Ucko et T. C. Champion, « The Wisdom of Egypt: Changing Visions Through the Ages », Éditions Cavendish, Londres (2003), pp. 44-45
    15. Caleb Heart Iyer Elfenbein, « Differentiating Islam: Colonialism, Sayyid Qutb, and Religious Transformation in Modern Egypt », Éditions ProQuest, Ann Harbor (2008), p.126
    16. Djaber Asfour, « Un feuilleton qui mérite le respect (2) », Al-Ahram, 19 septembre 2011, http://digital.ahram.org.eg/articles.aspx?Serial=639076&eid=444
    17. Nevine El-Aref, « Is nothing sacred now? », Al-Ahram Weekly, 21 février 2013, http://weekly.ahram.org.eg/News/1533/17/Is-nothing-sacred-now-.aspx

 

Cet article a été publié par le quotidien algérien “Reporters“, le jeudi 19 mars 2015 (pp. 12-13)

Source

Alerte à l’ADN : les scientifiques manipulateurs de gènes saisis de vertige face à leurs propres recherches

dimanche 22 mars 2015 à 09:37
Alerte à l’ADN : les scientifiques manipulateurs de gènes saisis de vertige face à leurs propres recherches

Inquiet des dérives que la manipulation du génome humain pourrait entraîner, un grand groupe, appartenant au monde de la bioscience, demande à ce que soit établi un moratoire interdisant la fécondation à partir de cellules ayant déjà fait l'objet d'expérimentations. Au-delà, c'est toute la question d'un monde régit par l'eugénisme, qui transparaît

  • Dans la célèbre revue scientifique Nature, une entreprise spécialisée dans la bioscience appelle à l'interdiction des manipulations sur les cellules humaines reproductrices.
  • Cette technologie qui permet de modifier le génome d'un être humain est désormais facilement accessible pour un faible coût.
  • Modifier le "code" d'un individu reste, encore, un tabou que les scientifiques n'osent pas franchir, mais les barières morales évoluent rapidement avec les années.
  • Le transhumanisme, idéologie selon laquelle l'homme s'améliorera physiquement grâce à la science, est en plein développement, faisant resurgir le spectre d'une société scientiste et eugéniste.

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Atlantico : Les dirigeants de Sangamo Biosciences, un groupe industriel spécialisé dans les biosciences, ont appelé, dans une tribune (à lire ici) publiée dans le journal Nature, à ce que soit établi un moratoire contre la manipulation des cellules humaines reproductrices. Selon eux, ce processus serait dangereux et contraire à toute éthique. Quels sont les dangers de ces manipulations ?

Laurent Alexandre : Il faut bien comprendre que le coût des enzymes qui permettent de modifier nos chromosomes a été divisé par 10.000 en 7 ans. Ces enzymes coûtent aujourd'hui 12 dollars à fabriquer. Autrement dit, un étudiant en 3e année peut le faire sur sa paillasse entre le déjeuner et le goûter. A l'horizon 2020, ce sera aussi simple que de rédiger un texte sous Word. C'est d'ailleurs pour cela que l'on parle "de gene editing".

La technologie permettant de modifier l'ADN dans nos cellules est donc en train de devenir banale. Elle permet de modifier les cellules adultes, mais aussi embryonnaires, et c'est dans ce cas que la manipulation peut devenir héréditaire. Tant que l'on se contente d'intervenir sur un gène dans une cellule musculaire adulte, cela n'a aucun impact sur l'hérédité. Modifier un embryon, cela a de toutes autres implications. Les auteurs de cette tribune ne disent pas qu'il ne faut pas guérir des maladies, bien au contraire. Ils rappellent qu'il ne faut pas toucher à l'embryon, car cela reviendrait, in fine, à changer l'espèce humaine.

Jean-Louis Serre : Le danger principal réside dans l'utilisation de cellules manipulées dans une procédure de fécondation. Les manipulations de cellules souches, de cellules germinales, de gamètes et d'embryons existent déjà en recherche fondamentale, mais dans un cadre bien défini. Si les gamètes étaient utilisés après manipulation à des fins de fécondation, cela pourrait soit mener à pas grand-chose, car une fois touchées, les cellules reproductrices peuvent ne pas se développer, soit à une sorte de monstre. Mais il est impossible de donner un ordre de probabilité, puisque c'est une chose que nous ne faisons pas.

Quelles sont les manipulations du génome qui ne présentent pas de risques pour le patient et sa descendance, et quelles sont celles qui sont totalement à bannir ?

Laurent Alexandre : Il est inimaginable qu'on n'en vienne pas à toucher au génome. Si un enfant a une myopathie, par exemple, ses parents voudront bien entendu le guérir, mais s'ils ont aussi la possibilité de corriger cela par avance pour leur descendance, pourquoi s'en priveraient-ils ? Ils exigeront que les modifications touchent aussi les testicules et les ovaires des futurs enfants encore au stade de l'embryon.

En outre il est illusoire de penser que l'on pourra empêcher les Chinois de pratiquer le "gene editing". Bien que les dangers existent, ce sera un moratoire de plus qui ne sera pas respecté. Il en est allé de même avec la conférence d'Asilomar en 1975, à l'issue de laquelle tous les généticiens présents s'étaient engagés à ne pas manipuler les bactéries. Cette résolution n'a pas tenu 15 jours. Au début des années 80, on disait la même chose sur la fécondation in vitro. Si les scientifiques n'ont pas respecté leurs engagements, c'est parce qu'ils se rendaient bien compte que les autres ne le feraient pas non plus, et qu'ils se mettraient ainsi en retard. C'est comme si aujourd'hui la communauté scientifique se retenait d'aller plus loin dans l'intelligence artificielle. Personne ne respecterait cet engagement.

Jean-Louis Serre : Pour l'instant, il n'a jamais été question de procéder à des manipulations génétiques en amont de la fécondation, ni d'en faire sur des cellules reproductrices. Cela fait partie des principes éthiques qui s'appliquent à l'ensemble des chercheurs. Mais chaque pays a son cadre réglementaire, et certains n'en ont pas du tout.

En Europe, en Amérique du Nord et quelques autres pays dits "occidentaux", la manipulation des gènes chromosomiques préalablement à une fécondation est soumise à des peines pénales.

En outre, la manipulation suivie d'une fécondation ne revêt aucun intérêt scientifique. C'est une idée qui sert seulement à faire parler.

Où situer la frontière entre intervention médicale, et intervention pour "améliorer" l'humain ?

Laurent Alexandre : Cette frontière est impossible à situer, car l'histoire a montré que nos barrières éthiques sont très changeantes. Ce qui paraît monstrueux aujourd'hui paraitra normal en 2050. Dois-je rappeler que la pilule était perçue comme une monstruosité, ou que la fécondation in vitro révulsait les Américains ? Tout cela est devenu civilisationnel. Nous nous trouvons sur un toboggan transgressif de notre nature biologique, le dernier exemple significatif en date étant celui de ce bébé anglais avec deux mères biologiques et un père.

Jean-Louis Serre : La thérapie génique ne vise pas à manipuler les cellules sexuelles, mais à réparer. Autrement, on procède à un dépistage prénatal. On nous dira que si l'on pouvait faire des modifications dans le génome du futur bébé, cela éviterait des interruptions de grossesse, mais en réalité ce serait encore pire, avec le risque de créer des monstres. Les discours que l'on entend sur la possibilité de changer le génome, d'améliorer l'humain et de le rendre immortel relève de l'idéologie scientiste, et non rien à voir avec la science. Ces idées sont sous-tendues par l'idéologie du surhomme, à la connotation profondément fasciste.

Comment comprendre cette prise de position de la part d'une entreprise privée qui, ce faisant, perd des possibilités de développement ?

Laurent Alexandre : Les acteurs de la Silicon Valley réfléchissent à dans 1.000 ans, alors que  les politiques ne voient pas plus loin que 15 jours. Google réfléchit à l'immortalité, quand le président de la République pense à sa prochaine cote de popularité. Dans ces conditions rien d'étonnant à ce que les entreprises du futur réfléchissent à l'éthique. Ce sont elles qui font de la politique aujourd'hui, et qui dessinent les frontières éthiques.

Cela ne revient-il pas, finalement, à s'interdire de faire une chose dont on ignore totalement les éventuelles conséquences ? La sécurité de notre avenir se fait-elle au prix de l'ignorance de ce qui nous arriverait si nous nous laissions aller à certaines expérimentations ?

Laurent Alexandre : Il pourrait y avoir des effets secondaires. On pourrait notamment abîmer des portions de chromosomes involontairement, un peu comme lorsqu'un chasseur touche un promeneur alors qu'il visait du gibier. Les techniques ne feront que s'améliorer, les gens seront rendus plus forts, plus intelligents… Les limites de "l'enhancement" (amélioration) sont impossibles à déterminer. C'est l'ambition du transhumanisme : optimiser l'intelligence, le physique, et tuer la mort. On a déjà commencé à éliminer ce qu'on ne désire pas : par exemple, 97 % des fœtus identifiés comme trisomiques sont avortés. A l'avenir, la possibilité sera donnée aux parents de choisir les caractéristiques de leur bébé, à la carte. Les souris sont une première étape.

Jean-Louis Serre : On ne peut pas faire n'importe quoi au prétexte qu'en ne le faisant pas, on s'interdirait la connaissance. Cette dernière est une démarche scientifique qui répond à des questions. On se donne les moyens pour, mais dans un cadre. Les nazis ont essayé d'accoupler une femme avec un chien, cela n'a pas marché bien entendu, mais cela pourrait être imaginé avec un chimpanzé ou un gorille… Faire avec l'homme ce qu'on a pu faire entre le cheval et l'âne, ou avec le lion et le tigre, reviendrait à transgresser des tabous fondateurs de l'humanité au sens le plus profond. Nous autres scientifiques avons des questions à nous poser, et nous savons que nous avons des moyens d'y répondre sans pour autant transgresser nos valeurs.

Quels garde-fous existent déjà, et à l'inverse, quels vides juridiques, des entreprises ou même des Etats peu scrupuleux, pourraient-ils exploiter ?

Laurent Alexandre : La législation sera contournée au niveau international, car la Chine est très permissive, par exemple. Les Chinois sont "ultra-eugénistes", et face aux avancées qu'ils auront réalisées, alors que nous nous serons bridés, nous nous retrouverons désemparés. Nous pourrions devenir une colonie chinoise.

Vu la baisse des coûts, le transhumanisme est bien parti pour se démocratiser aussi vite que le téléphone portable. Ce n'est pas forcément souhaitable, mais c'est ce vers quoi notre monde se dirige. En réalité, les transhumanistes ont déjà gagné.

Propos recueillis par Gilles Boutin

Source

 

Documentaire : Aliments irradiés, mauvaises ondes dans nos assiettes

dimanche 22 mars 2015 à 09:31
Documentaire : Aliments irradiés, mauvaises ondes dans nos assiettes

 

C’est l’un des secrets les mieux gardés de l’agroalimentaire. Nuggets, crevettes, épices… certains aliments sont irradiés. Officiellement, c’est pour notre bien : la radioactivité élimine les bactéries. Cependant, elle aurait peut-être des effets secondaires sur notre santé. Cette enquête braque le projecteur sur l’une des pratiques les plus opaques de l’agroalimentaire.

Source: Sott.net

Météorite: explosion au dessus de la Russie (vidéo)

samedi 21 mars 2015 à 22:00
Météorite: explosion au dessus de la Russie (vidéo)

Une dash cam capture un flash lumineux au-dessus de l'horizon de Stavropol en Russie.