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Christophe Colomb n'aurait pas découvert l'Amérique

mardi 30 septembre 2014 à 16:31
Christophe Colomb n'aurait pas découvert l'Amérique

Marco Polo vrai découvreur de l'Amérique ?

Christophe Colomb n'aurait pas découvert l'Amérique

 

Conservée à la Bibliothèque du Congrès, à Washington, une carte dessinée sur une peau de mouton suggère que l’Amérique a été découverte par l’explorateur italien Marco Polo, 200 ans avant Christophe Colomb.


Et si l'Histoire se trompait depuis 500 ans ? Une nouvelle étude menée sur une ancienne carte conservée par la Bibliothèque du Congrès à Washington, suggère que Marco Polo a été le premier à découvrir l’Amérique. L’événement aurait eu lieu au XIIIe siècle, environ 200 ans avant la découverte historique du "Nouveau Monde" par Christophe Colomb en 1492.

La véracité de ces conclusions est appuyée par une série de résultats attestant notamment que le document parle de l’explorateur italien. Sur la carte est en effet représenté le blason de Marco Polo à coté d’une représentation du détroit de Béring séparant la Sibérie de l’Alaska. Si le document s’avère authentique, cela voudrait dire que le navigateur a bel et bien découvert la côte ouest de l’Amérique.

Une carte découverte en 1930

La carte sur laquelle a porté l’étude a été dessinée sur un peau de mouton. Elle a été recueillie par la Bibliothèque du Congrès dans les années 1930 après avoir été retrouvée parmi 14 documents dans une malle appartenant à un citoyen américain d'origine italienne. Examinés pour la première fois en profondeur, ces documents semblent avoir été rédigés par Bellala, l'une des trois filles de Marco Polo.

Ils racontent la rencontre entre son père et un commerçant syrien de la péninsule du Kamtchatka, à l'extrême orient du continent asiatique. Selon le récit, les deux hommes et leur équipage auraient traversé ensemble le détroit de Béring et se seraient ainsi retrouvés en Amérique du Nord. Sur ces terres, Marco Polo aurait découvert un peuple portant des peaux de phoque, se nourrissant de poisson et vivant dans des abris "sous terre".

Autant d'éléments qui ajoutent une certaine véracité à la théorie. "Cela signifierait qu'un Italien a appris l'existence de la côte ouest de l'Amérique du nord ou en a entendu parler par des Arabes ou des Chinois", a expliqué Benjamin B. Olshin, historien et auteur du livre The Mysteries of the Marco Polo Maps.

L'authenticité du document encore à confirmer

Il reste toutefois quelques zones d’ombre à éclairer avant de réécrire l’histoire. En effet, certains doutes subsistent encore quant à l'authenticité de ces 14 documents et pour cause, Marco Polo n'a jamais mentionné lui-même ce périple ni la région dans ses récits de voyages. Une omission qui peut être justifiée par ses derniers mots prononcés à l’aube de sa mort :  "Je n'ai pas écrit la moitié de ce que j'ai vu".

Il est cependant plus difficile d’expliquer la date des documents. Selon les analyses au carbone, ceux-ci dateraient du XIVème ou XVème siècle. Ainsi, même s’ils sont authentiques il ne s’agit pas de l’original mais d’une copie plus récente. Quoi qu’il en soit, les documents restent tout de même antérieur à la découverte officielle du détroit de Béring attribuée en 1728 au navigateur danois Vitus Bering.

http://www.maxisciences.com/marco-polo/et-si-christophe-colomb-n-039-etait-pas-le-premier-a-avoir-decouvert-l-039-amerique_art33557.html

Bonne nouvelle: une molécule qu'on trouve dans le houblon rend plus intelligent

mardi 30 septembre 2014 à 13:38
Bonne nouvelle: une molécule qu'on trouve dans le houblon rend plus intelligent

Mauvaise nouvelle, il faudrait ingérer 2.000 litres de bière par jour pour en ressentir les effets.

 

Alors que la célèbre fête de la bière se déroule à Munich du 20 septembre au 5 octobre, les articles sur les méfaits et les bienfaits de la boisson refleurissent. Le site Quartz profite de l’occasion pour nous faire découvrir le xanthohumol, un composé organique qu’on ne trouve que dans le houblon et qui est connu pour ses vertus antioxydantes etanticancéreuses, mais également pour son action bénéfique sur les capacités cognitives.

Des chercheurs de l’université de l’Oregon annoncent dans la publication web avancéed’une étude qui paraîtra sur papier en décembre qu’en nourrissant des souris avec des suppléments diététiques contenant de ce fameux xanthohumol, ils ont découvert que ce régime améliorait la mémoire spatiale et les capacités cognitives. En clair, que le xanthohumol contribue à rendre plus intelligent: mais cet effet n’a été observé que chez les plus jeunes du groupe.

«Ce que cette étude semble en partie suggérer, résume un de ses coauteurs sur le site de l’universitéc’est qu’il est important de commencer tôt dans la vie pour obtenir les bénéfices complets d’une alimentation saine.»

Mais le xanthohumol n’étant présent sous sa forme naturelle que dans le houblon, faut-il pour autant lancer une grande campagne de santé publique en incitant au binge drinking adolescent lors de la fête de la bière de Munich? Sans doute pas, puisque l’auteur de l’étude explique qu’«un humain devrait boire 2.000 litres de bière par jour pour atteindre les niveaux de xanthohumol utilisés dans cette recherche». Ce qui fait beaucoup, même en période de festival. 

 

http://www.slate.fr/story/92753/molecule-houblon-intelligent

La dette de la France crève officiellement le plafond des 2000 milliards d'euros

mardi 30 septembre 2014 à 13:24
La dette de la France crève officiellement le plafond des 2000 milliards d'euros

On est les champions...

La dette de la France crève officiellement le plafond des 2000 milliards d'euros 

 

La dette publique de la France a augmenté de 28,7 milliards d'euros au deuxième trimestre pour atteindre 2.023,7 milliards fin juin, soit 95,1% du PIB, selon les statistiques publiées mardi par l'Insee. Le ratio de dette sur PIB a ainsi augmenté de 1,1 point par rapport à la fin du premier trimestre. La dette de l'Etat a augmenté de 35,2 milliards d'euros sur le trimestre pour s'élever à 1.612,6 milliards, précise l'Insee dans un communiqué.

Outre la dette de l'Etat, la dette publique au sens de Maastricht inclut celles des administrations de sécurité sociale (212,4 milliards fin juin), des administrations publiques locales (179,0 milliards) et des organismes divers d'administration centrale (20,1 milliards). La dette nette des administrations publiques s'élevait à 1.813,9 milliards d'euros fin juin, soit 85,3% du PIB, contre 84,3% à la fin du premier trimestre, en progression de 23,7 milliards sur trois mois, ajoute l'Insee.

A la veille de la présentation du projet de budget 2015 de l'Etat au conseil des ministres, l'entourage du ministre des Finances, Michel Sapin, assure que “a politique du gouvernement doit permettre de stopper la croissance de la dette avec l'assainissement des comptes publics grâce à des économies d'une part, et une stratégie de croissance d'autre part, avec le CICE et le pacte de responsabilité et de solidarité”.

 

Reuters - Les Echos

La dette de la France crève officiellement le plafond des 2000 milliards d'euros

Le Tribunal citoyen Russell annonce Israël coupable de crime contre l'humanité

mardi 30 septembre 2014 à 11:54
Le Tribunal citoyen Russell annonce Israël coupable de crime contre l'humanité

Israël coupable

Le Tribunal citoyen Russell annonce Israël coupable de crime contre l'humanité

 

Coordinateur du Tribunal Russell sur la Palestine de 2008 à 2013, Frank Barat rapporte pour Mediapart les conclusions de la session extraordinaire de ce tribunal citoyen qui s'est tenue les 24 et 25 septembre derniers à Bruxelles, pour examiner la récente opération Bordure protectrice conduite par Israël dans la bande de Gaza.


 

Le 8 juillet 2014, le gouvernement israélien, par l'intermédiaire de son premier ministre Benjamin Netanyahu, donne ordre à son armée de lancer l'opération « Bordure Protectrice ». Utilisant le meurtre de trois jeunes colons israéliens commis un mois plus tôt comme prétexte et annonçant que le but de cette opération était de mettre fin aux tirs de roquettes du Hamas, Israël s'en va-t-en guerre.

Pour la troisième fois en six ans, une offensive de grande envergure contre la bande de Gaza se met en marche.

Les grands médias internationaux, dans une écrasante majorité, au moins durant les premiers jours, mettent eux aussi le fusil à l'épaule. Très peu d'entre eux, pour ne pas dire aucun, rappellent le contexte politique et historique dans lequel s'inscrit cette offensive. On ne parle pas de l'occupation israélienne en place depuis 1967 malgré des dizaines de résolutions des Nations Unies appelant à sa fin. On ne rappelle pas que les roquettes du Hamas et des factions palestiniennes étaient quasiment inexistantes depuis des mois avant qu'Israël, suite au kidnapping des trois colons israéliens, utilise ce prétexte pour ravager la Cisjordanie pendant plus de 3 semaines, dans leur prétendue recherche du corps des trois colons. Arrestations en masse de membres du Hamas, re-arrestations de prisonniers palestiniens venant tout juste d'être relâchés, répression terrible sur les manifestants palestiniens, causant la mort de plusieurs mineurs, re-occupation de Ramallah, démolitions de maisons et siège de la ville de Hebron.

Si le mot « prétexte » est utilisé plus haut, c'est que le gouvernement israélien savait, depuis le début, que les trois jeunes colons avaient été assassinés le jour même de leur enlèvement. La plupart des grands médias, aussi, était au courant. Comme le gouvernement, ils avaient eu accès à un enregistrement qui ne laissait place au doute :  les trois adolescents israéliens avaient perdu la vie le 12 juin 2014. Mais eux aussi ont préféré jouer le jeu. Quelques semaines plus tard, le porte-parole de la police israélienne, Micky Rosenfeld, déclare même  que « le directoire du Hamas n'est pas impliqué dans l'enlèvement et le meurtre des trois israéliens » (voir ici). Enfin, le blocus de Gaza, en place depuis l'élection du Hamas en 2006, n'est jamais mentionné dans les médias. Un blocus qui va pourtant à l'encontre du droit international et des conventions de Genève. Un blocus illégal faisant office de punition collective et enfermant les palestiniens dans une prison à ciel ouvert. Israël, malgré le retrait de ses soldats et l'évacuation de ses colons de Gaza en 2005, occupe encore ce petit bout de territoire puisqu'il en contrôle le registre de la population (les entrées et les sorties), les « frontières » (Rafah étant contrôlée par l'Egypte), ainsi que l'espace aérien et maritime. En droit international, la présence physique n'est pas nécessaire pour qu'il y ait « occupation ».

Le 9 juillet 2014, le président de la république française, Francois Hollande, exprime lui aussi son soutien inconditionnel à Benjamin Netanyahu. Il déclare lui avoir assuré par téléphone « la solidarité de la France face aux tirs de roquettes », que « la France condamne fermement les agressions contre Israël » et qu'il « appartient au gouvernement israélien de prendre toutes les mesures pour protéger sa population face aux menaces ». 

Francois Hollande est au plus bas dans les sondages, il veut donner l'image d'un président fort, va t'en guerre, même si ce n'est pas la sienne, et tient un discours plus proche de George W. Bush que d'un président « socialiste ». Pense-t-il rallier ainsi les Français derrière lui et Israël ?

S'il le croit, il se trompe. Le président français parle de « France » dans son message à Netanyahu. Mais quelle France ? La France, son peuple, est dehors, dans la rue, par milliers, centaines de milliers, jour après jour. Malgré les interdictions de manifester (les seules en place au monde à ce moment-là), malgré la répression des forces de police et malgré les arrestations, des foules de plus en plus nombreuses prennent les rues pour crier leur dégoût face aux actions de l'armée israélienne et leur colère devant le soutien complice de l'Etat français. Et c'est le monde entier qui est secoué par une même vague de protestation. Pendant les 50 jours de cette opération, les peuples se soulèvent aux quatre coins du globe pour appeler à la fin de l'agression israélienne sur Gaza.

Une attaque qui dans les faits tourne au massacre. La bande de Gaza et son 1,8 million d'habitants n'ont pas subi telle violence depuis 1967.

Cet été, 700 tonnes de munitions se sont abattues sur une population enfermée, qui ne peut s'enfuir et ne reçoit, malgré ses appels au secours, aucune aide. Les chiffres sont effrayants (2 188 Palestiniens ont perdu la vie dont 1 658 civils ; plus de 11 231 Palestiniens furent gravement blessés ; plus de 18 000 maisons furent détruites entièrement ou en partie). Mais cela reste des chiffres. La réalité est encore plus terrible. Aujourd'hui à Gaza, un enfant de 8 ans a déjà connu 4 guerres. Aujourd'hui à Gaza, ce sont 370 000 enfants qui ont besoin de soutien psychologique (l'équivalent, proportionnellement à la population, de 12 millions enfants en France). 

Que faire ? Comment réagir ? Comment soutenir et accompagner les gens qui manifestent ? Est-il suffisant d'envoyer des lettres ? Des pétitions ? De twitter ? Au Royaume-Uni et en Australie, certains activistes vont plus loin et occupent, pour la mettre hors d'état de nuire, l'entreprise israélienne de fabrication d'arme Elbit System ; aux Etats-unis, d'autres empêchent un bateau israélien de débarquer.

Les membres du Tribunal Russell, quant à eux, décident de se réunir de nouveau et d'organiser une session extraordinaire de ce tribunal des peuples sur les crimes de guerre israéliens à Gaza. Le tribunal sera le premier forum public à réunir témoins, experts juridiques, journalistes, universitaires et activistes pour parler de Gaza. La première enquête sur ce qui s'est vraiment passé sur place. Pour se souvenir. Pour ne pas oublier. Et surtout pour empêcher que cela se reproduise. Le tribunal, comme à son habitude, se veut pionnier. Il parlera, lors de cette session, du crime de génocide et de celui d'incitation au génocide. Pour ceux qui disent que le tribunal est un simulacre de procès, ou qu'il est un exercice symbolique seulement, il est bon de rappeler qu' Israël n'a jamais respecté les décisions des Nations Unies ni celles de la cour internationale de justice en 2004. Celles-ci n'ayant d'ailleurs pas été respectées non plus par les parties tierces (Etats, institutions, multinationales). Pour Israël, le droit international ne veut rien dire, il n'est rien. Devant le manque d'actions concrètes des Etats, il incombe donc au peuple de se faire « Jury ».

Durant toute une journée les témoins se succèdent pour parler de ce qu'ils ont vu sur place. Les membres du jury, Ken Loach, Vandana Shiva, Roger Waters, Michael Mansfield, Paul Laverty, Radhia Nasraoui, Christiane Hessel, Ronnie Kasrils, John Dugard, Richard Falk et Ahdaf Soueif écoutent, prennent des notes et questionnent, interrogent. La salle, remplie de personnes venant du monde entier, reste sans voix devant les mots et les images. Ceux qui se pensent immunisés à l'horreur et l'indignation, parce qu'ils en ont trop vu ou en savent trop, se trompent. L'intensité de la violence de l'opération « Bordure protectrice » dépasse les limites de l'entendement, de la raison. Eran Efrati, ex-soldat israélien raconte en détails l'assassinat de Salem Shamaly par un sniper. Mohammed Omer, journaliste palestinien de Gaza, relate des exécutions sommaires de civils. Ivan Karakashian, évoque l'impact psychologique de ce massacre sur les enfants et du fait qu'Israël à pour habitude d'utiliser certains d'entre eux comme boucliers humains. Mads Gilbert, chirurgien norvégien et héroïque, nous explique que 17 des 32 hôpitaux de Gaza furent détruits. David Sheen, journaliste israélien, dresse un portrait effrayant, preuves à l'appui, d'une société israélienne, qui, soutenant cette guerre à 95%, va de plus en plus loin dans la déshumanisation des Palestiniens, appelant, de manière fréquente et sans fard, à l'extermination de ce peuple.

Le lendemain, après une longue nuit de délibération, le jury délivre son verdict : lors de l'opération « Bordure protectrice », Israël s'est rendu coupable de crimes de guerre (homicides intentionnels, destructions de biens non justifiées, attaques intentionnelles contre la population civile, les hôpitaux, les lieux de culte les écoles, …), de crimes contre l'humanité (meurtres, persécutions et exterminations) et du crime d'incitation au génocide.

Les membres du jury ajoutent même qu'ils ont « sincèrement peur que dans un contexte d’impunité et d’absence de sanctions pour des crimes graves et répétés, les leçons du Rwanda et d’autres atrocités de masse restent lettre morte. »

Que les choses soient claires : c'est à nous, le peuple, les « sans-dents », d'écrire l'histoire car personne ne le fera pour nous.

Suivez les travaux du Tribunal Russell sur Facebook et Twitter.

Site internet : http://www.russelltribunalonpalestine.com/en/ 

http://blogs.mediapart.fr/edition/les-invites-de-mediapart/article/290914/pour-le-tribunal-russel-israel-coupable-de-crimes-contre-lhumanite

Liberia: "Des hôpitaux sont fermés car le personnel est mort"

mardi 30 septembre 2014 à 11:23
Liberia: "Des hôpitaux sont fermés car le personnel est mort"

Le Liberia en plein chaos

Liberia: "Des hôpitaux sont fermés car le personnel est mort"

 

  • Système de santé effondré, Etat ne valant guère mieux, forces de sécurité malades et mal équipées, économie en panne: Ebola mène le Liberia, pays le plus touché par l'épidémie sévissant en Afrique de l'Ouest, au bord de l'explosion sociale.

 

Le ministre de l'Information Lewis Brown a affirmé la semaine dernière que le pays, déstabilisé par les répercussions de l'épidémie, risquait de replonger dans la guerre civile, alors qu'il n'était pas encore remis des deux précédentes (1989-2003), qui avaient fait s'effondrer l'Etat et tué un quart de million de personnes.

Sans aller jusqu'à parler de guerre, de nombreux observateurs évoquent également un risque élevé de troubles.

"Nous avons beaucoup de souci à nous faire. S'il y a des milliers ou des dizaines de milliers de morts supplémentaires, cela aura un effet très déstabilisant", estime Sean Casey, directeur des opérations anti-Ebola au Liberia pour l'ONG International Medical Corps (IMC).

"Les risques d'explosion sociale sont très grands. Il y a la peur, la frustration, la colère devant l'impuissance du gouvernement, et la déstabilisation économique associée", abonde un autre humanitaire sous couvert d'anonymat.

Monrovia, la capitale de plus d'un million d'habitants, à l'urbanisation anarchique et aux inégalités criantes, est prête à s'enflammer à tout moment. La police est intervenue tôt samedi pour un cadavre gisant dans la rue - la victime d'un meurtre.

Une petite foule se rassemble, puis arrive une camionnette siglée "Ebola", appelée par précaution. Tout de suite, les cris fusent, des pierres visent les policiers, une brève échauffourée s'ensuit. Au moins six hommes ont été arrêtés.

La police a assuré enquêter sur les affirmations d'habitants accusant des policiers d'avoir tué un homme qui violait le couvre-feu nocturne à Monrovia.

L'ambiance est également électrique devant certains centres de traitement d'Ebola, dont les soignants sont stigmatisés, et où se rassemblent quotidiennement des proches de malades laissés sans nouvelles.

"Nous supplions la communauté internationale de trouver une solution avant que tout explose ici!", hurle Kevin Kassah, un jeune homme, au milieu d'une foule furieuse.

Les squelettiques forces de sécurité n'interviennent pas. Car les effectifs commencent à manquer: plusieurs commissariats ont fermé après la mort de policiers atteints d'Ebola, et un camp militaire situé en lisière de Monrovia a signalé une trentaine de soldats malades, selon une source diplomatique.

Relais à l'ONU et aux ONG

Le système de santé, embryonnaire avant la crise (une cinquantaine de médecins et un millier d'infirmiers pour 4,3 millions d'habitants) a sombré le premier, perdant 89 personnels de santé, sur 184 contaminés, selon l'Organisation mondiale de la Santé (OMS).

"De nombreux hôpitaux sont fermés aujourd'hui parce que le personnel est mort", indique Sean Casey. Même Bernice Dahn, plus haut responsable médical du pays, a été placée en quarantaine pour 21 jours (durée maximale d'incubation du virus) après le décès de son adjoint, mort d'Ebola.

L'OMS et les ONG ont pris le relais d'autorités défaillantes, centralisant leur action dans un nouvel organisme cogéré avec l'Etat, l'"Ebola Operation Center", mais manquent cruellement de bras.

La semaine dernière, recevant une aide de 52 millions de dollars (près de 41 millions d'euros) de la Banque mondiale, le gouvernement libérien s'en est aussitôt déchargé de la gestion sur les agences de l'ONU, pour l'entretien et la construction de centres de traitement d'Ebola.

Autre signe de déliquescence du pouvoir et du niveau de tension, un secrétaire d'Etat du ministère des Finances a insulté et frappé la semaine dernière une policière chargée de la circulation, entraînant son limogeage par la présidente Ellen Johnson Sirleaf.

Tous les secteurs de la société sont touchés par la crise.

Les écoles sont fermées indéfiniment depuis des mois et le chômage explose à mesure que l'économie, formelle ou informelle, s'enraye.

Et, dans les rues de Monrovia, la faim s'installe.


AFP

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