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La Russie lance un nouveau système de paiement pour contourner le réseau Swift

samedi 15 novembre 2014 à 10:25
La Russie lance un nouveau système de paiement pour contourner le réseau Swift

Independance day

La Russie lance un nouveau système de paiement pour contourner le réseau Swift

 

De nombreux observateurs se sont réjouis à propos de ce qu’ils décrivent comme des efforts pour briser l’hégémonie du dollar, par exemple l’effort commun des pays dits du BRICS pour créer une banque de développement. Mais, autant c’est important de disposer d’une série d’entités de financement internationales, en particulier d’entités axées sur les activités qui (en théorie) accroissent les avantages collectifs de s’appuyer sur une monnaie de réserve…. autant il ne suffit pas de lancer de nouvelles institutions de financement utiles pour briser la domination du dollar.

Bien que l’abus par les US de leur position d’émetteur de la monnaie de réserve soit clairement perçu, aucun concurrent n’attend dans les coulisses [pour prendre leur place]. La zone euro a raté l’occasion, par son incapacité à assainir des banques encore plus malades qu’aux États-Unis, et en créant de mauvaises conditions, par son adhésion à des politiques d’austérité destructrices. La Chine a clairement le potentiel pour destituer les États-Unis à long terme, mais elle n’est pas disposée à encourir les déficits commerciaux nécessaires, car cela signifie exporter de la demande et donc des emplois. Et aucun pays n’a encore fait la transition d’une position d’exportateur vers une situation économique tirée par la consommation. Une crise ou un malaise prolongé retarderaient également la Chine dans ses efforts pour déloger les États-Unis de leur position de devise dominante.

Mais même si  les pays que les États-Unis tentent de punir, en utilisant leur influence sur le système des paiements internationaux, ne seront pas en mesure de se débarrasser du dollar avant longtemps, cela ne signifie pas qu’ils ne trouveront pas d’échappatoires à plus court terme. La Russie est devenue l’ennemi numéro un de l’Amérique et la cible de sanctions économiques de plus en plus strictes, apparemment pour avoir pêché en intercédant en Syrie (alors que le Congrès est fermement opposé à une action militaire), pour s’être opposée avec succès au coup d’État soutenu par les USA en Ukraine, pour avoir collaboré avec l’Iran, et pour avoir hébergé Edward Snowden. Les sanctions qui font vraiment mal sont celles qui visent les banques russes ayant des expositions en devises étrangères, ainsi que celles ayant utilisé les marchés de capitaux étrangers pour émettre de la dette et des titres.

La Russie a annoncé aujourd’hui [12 novembre] qu’elle prévoit de lancer un nouveau système de paiements, de sorte qu’elle n’aura plus besoin d’utiliser le système de paiements Swift (Society for Worldwide Interbank Financial Telecommunication) .

De Russia Today [1] :

« La Russie entend avoir son propre système interbancaire international opérationnel en mai 2015. La Banque centrale de Russie dit qu’elle doit accélérer les préparatifs pour sa version de Swift en cas de « défis » possibles de l’Ouest.

« Compte tenu des défis, la Banque centrale de Russie crée son propre système de transmission de messagerie financière … Il est temps de se presser, donc dans les prochains mois, nous aurons terminé  certaines tâches. L’ensemble du projet de transmission de messages financiers sera achevé en mai 2015″, a déclaré Ramilya Kanafina, chef adjoint du département national du système de paiement à la Banque centrale de Russie .

Les appels à ne plus utiliser le système Swift dans les banques russes ont commencé à être plus pressants, à mesure que les relations entre la Russie et l’Occident se sont détériorées, après les sanctions. Jusqu’à présent, les responsables de Swift disent que, malgré la pression de certains pays occidentaux à rejoindre les sanctions anti-russes, il n’ont pas l’intention de le faire…

Swift est actuellement l’une des principales connexions de la Russie au système bancaire international, et pourrait, s’il est désactivé, nuire à l’économie russe à court terme. Globalement, ce réseau transmet des ordres de transactions d’une valeur supérieure  à 6 000 milliards de dollars, et implique plus de 10 000 institutions financières dans 210 pays. Selon le statut de Swift, le système a des groupes nationaux de membres et d’ utilisateurs dans chaque pays. En Russie, c’est ROSSwift,  la deuxième plus grande association mondiale Swift après les États-Unis. »

Je me réjouis des commentaires de lecteurs, mais je crois qu’il y a deux questions ici.

La première question est que, même si Swift est encore ouvert pour les affaires avec la Russie, il pourrait être coupé à une date ultérieure. Il ne peut pas avoir échappé à l’attention de Moscou que la Banque centrale d’Iran et la plupart des autres grandes banques de ce pays ont été interdits d’accès à Swift en 2012. Du Wall Street Journal [2] :

« L’Union européenne a déclaré qu’elle interdisait tout type de transactions avec les entreprises financières iraniennes sur la liste noire, mais les décideurs américains ont clairement déclaré qu’ils allaient maintenir la pression pour une action plus large.

La Société Swift, basée en Belgique et utilisée par la plupart des grandes banques du monde, a déclaré qu’elle se conformerait à l’ordre de l’Union européenne.

L’interdiction s’applique uniquement aux banques iraniennes que l’Union européenne a mises sur une liste noire de sanctions. Elle concerne la Banque centrale d’Iran et plus d’une douzaine d’autres firmes.

Le Congrès américain, quant à lui, demande l’arrêt des transactions avec toutes les banques iraniennes, et menace de sanctions contre l’administration et les dirigeants de Swift, s’ils ne coupent pas tous les liens avec le secteur financier de l’Iran. Les législateurs américains affirment que l’Iran est en train de transférer le financement de son programme nucléaire sur des banques non sanctionnées. »

La seconde question est que la création d’un canal de paiements Swift extérieur peut permettre à la Russie de mettre en place un système financier pour ceux qui ne veulent pas être soumis aux diktats américains.Les banques qui ont fait des affaires avec l’Iran, à la fois avant et après les sanctions de Swift, ont été frappées par des sanctions de blanchiment d’argent. Les paiements étaient des paiements en dollars et ont été compensés dans les succursales des banques à New York, les soumettant ainsi à la loi américaine. Toutes les transactions en dollars entre les banques sont réglées à la fin de la journée à New York. Les systèmes de paiement interbancaires dépendent en définitive du filet de sécurité de la banque centrale, et de nombreuses transactions importantes passent par Fedwire, le système interbancaire de la Fed. Donc, il n’y a aucun moyen technique de contourner ce problème, au moins maintenant. Benjamin Lawsky, le surintendant des services financiers de New York, a menacé de retirer sa licence à la succursale de New York au première mécréant qu’il rencontrerait.

Les régulateurs fédéraux et britanniques ont été outrés par son comportement [3], mais les régulateurs fédéraux ont rapidement reconnu que Lawsky leur avait fait une énorme faveur. Il a considérablement fait monter les enchères, quand ils ont poursuivi les banques étrangères qui défiaient les États-Unis en faisant des affaires, grâce à des systèmes de paiement des États-Unis, avec les pays étrangers sur la liste noire. En 2012, Lawsky a imposé une amende de 340 millions de dollars à la banque Standard Chartered, à quoi se sont ajoutées des amendes fédérales pour un montant supplémentaire de 327 millions de dollars. Aussi stupéfiant que ce montant pouvait être jugé à l’époque, il pâlit à côté de 8,9 milliards de dollars d’amendes exigées de BNP Paribas [4], en plus des accusations criminelles. (Lawsky a également frappé Standard Chartered d’une amende de 300 millions de dollars [5] en août pour la poursuite de ses comportements non conformes).

Mais de nombreuses banques étrangères, et même des organismes de réglementation étrangers, ont été indignés par l’ampleur des amendes imposées aux États-Unis pour blanchiment d’argent, (comme c’est le cas dans l’utilisation du système de paiements des États-Unis pour effectuer des transactions avec les contreparties interdites). Journaux et hommes politiques français hurlaient sur la pénalité de 8,9 milliards de dollars contre BNP Paribas. Si le système de paiement russe fonctionne (comme il sera censé être à l’épreuve de la NSA, vous pouvez être certain que les États-Unis utiliseront leurs meilleurs talents de piratage contre lui), il permettra aux banques comme BNP Paribas et Standard Chartered de traiter avec l’Iran. Cela leur ferait probablement un plaisir immense d’obtenir un peu de revanche sur les États-Unis de cette façon là.

En outre, il y a certainement des entreprises en Europe qui ne sont pas ravies de devoir se conformer aux sanctions de l’Union européenne contre la Russie, quand ces sanctions mettent en péril leurs activités. On ne sait pas clairement combien d’entre elles seraient prêtes à défier les sanctions, mais le traitement des transactions grâce à un système de paiement sous contrôle russe serait beaucoup moins sensible à la détection que via Swift.

En d’autres termes, cette mesure se présente comme une arme pour réduire l’efficacité de l’utilisation de la domination du dollar dans les paiements. Que les Russes puissent lancer un système suffisamment robuste rapidement est une question ouverte, mais c’est une mesure défensive judicieuse et potentiellement une mesure offensive. Ce système peut avoir des ramifications à long terme, si d’autres pays mécontents des États-Unis décident de l’employer pour des raisons pratiques ou politiques. Restez à l’écoute.


Traduit par Jean-Jacques pour vineyardsaker.fr

Notes

[1] Russia to launch alternative to Swift (RT,anglais, 11/11/2014)

[2] Swift to Cut Ties With Iran Banks After UE Ban (The Wall Street Journal, anglais, 15/03/2012)

[3]Les régulateurs…outrés par son comportement (naked capitalism,anglais,10/08/2012)

[4] pénalité de $ 8,9 milliards contre BNP Paribas (naked capitalism, anglais, 12/07/2014)

[5] Standard Chartered frappé d’une amende de 300 millions de dollars ( naked capitalism, anglais, 13/11/2014)

Source : Russia to Launch New Payments System to Circumvent Swift Network (nakedcapitalism.com, anglais, 12/11/2014)

 

Source

Les catastrophes naturelles ont fait 22 millions de déplacés dans le monde

samedi 15 novembre 2014 à 09:18
Les catastrophes naturelles ont fait 22 millions de déplacés dans le monde

Bouge de là, bou bou bou bouge de là

Les catastrophes naturelles ont fait 22 millions de déplacés dans le monde

 

 

D'après le dernier rapport de l’Internal Displacement Monitoring Center (IDMC), en 2013, les catastrophes naturelles ont contraint 22 millions de personnes à abandonner leur habitation et à devenir des déplacés. Plus de 600 catastrophes naturelles, comme les inondations, les glissements de terrain, les feux de forêt, les typhons ou encore les séismes ont entraîné des mouvements de population d’ampleur.

Parmi les 600 événements recensés, 37 ont forcé plus de 100 000 personnes à quitter leur maison,. Le typhon Haiyan aux Philippines a forcé plus de 4,1 millions de personnes à fuir. Au Japon, le typhon Man-yi a déplacé 260,000 personnes tandis que les tornades en Oklahoma ont déplacé 218,500 autres personnes. Pour la France, ce sont 6952 personnes qui ont dû fuir de chez eux à cause d’une catastrophe. Contrairement aux réfugiés qui quittent leur pays, les déplacés restent dans leur pays.

C’est en Asie que l’on trouve 87 % des déplacés (soit 19 millions de personnes) par les catastrophes. Le nombre de personnes exposées aux catastrophes naturelles a plus que doublé ces 40 dernières années en raison de l’augmentation de la population et de sa concentration dans les villes. Le rapport souligne cependant des progrès dans la gestion des risques : « l’amélioration de la préparation avec la mise en place de systèmes d’alerte et d’évacuation d’urgence signifient que plus de personnes survient aux désastres. Toutefois, de nombreux survivants sont des déplacés ».

« La majorité des désastres sont davantage d’origine humaine que naturelle », estime Alfredo Zamudio qui dirige l’IDMC. Il refuse tout fatalisme : « Une meilleure panification urbaine, des défenses contre les inondations et l’élaboration de normes de construction permettraient d’atténuer leur impact ».

L’Internal Displacement Monitoring Center publie un rapport sur les déplacés à cause des catastrophes naturelles tous les 5 ans. Il sort juste avant la réunion des Nations-Unies sur le climat organisé en septembre à New York. La question de la création d’un statut de réfugié climatique, qui n’existe pas encore, revient souvent dans les discussions. Même si elles sont contestées, certaines projections estimaient à 50 millions le nombre de réfugiés climatiques dans les années à venir.

 

Source : Good Planet, IDMC

Lu ici

 

La plus ancienne copie du Coran découverte en Allemagne

samedi 15 novembre 2014 à 09:09
La plus ancienne copie du Coran découverte en Allemagne

Exceptionnel

La plus ancienne copie du Coran découverte en Allemagne

 

La plus ancienne copie du Coran, datant de l’an 40 de l’Hégire, a été découverte en Allemagne par des scientifiques de l'Université de Tübingen. Le livre a rejoint la bibliothèque de l'université en 1864 quand cet établissement a acheté une partie de la collection privée de livres du consul prussien Johann Gottfried Fitz Stein. Les chercheurs pensent que le manuscrit a été écrit 20 à 40 ans après le voyage du prophète Mohammed (PBSL) en 622 après J.C.

Au début,  ils estimaient que cette copie datait du 8ème ou 9ème  siècle. Mais après un examen des échantillons du manuscrit, dans le cadre d'un projet de recherche scientifique qui veut retracer l'histoire de l'écriture du Coran, les chercheurs ont réussi à prouver que la copie date du début du 7ème siècle. Selon le porte-parole de l'université, la copie est écrite en écriture coufique, l'une des plus anciennes de la langue arabe. 

 

Source

Le FBI a tenté de "suicider" Martin Luther King

samedi 15 novembre 2014 à 09:00
Le FBI a tenté de "suicider" Martin Luther King

Méthode non obsolette

Quand le FBI tentait de pousser Martin Luther King au suicide avec une lettre anonyme

 

Une lettre haineuse envoyée par le FBI à Martin Luther King en 1964, a étépubliée mercredi 11 novembre dans son intégralité par le New York Times. La lettre anonyme, tapée à la machine à écrire, menaçait de révéler les infidélités du pasteur. Particulièrement virulente, elle traitait le pasteur de « complet imposteur », de « boulet », ou encore de « diable ».

 

La lettre avait été rédigée de telle manière qu'elle était censée faire croirequ'elle avait été envoyée par un militant du mouvement des droits civiques, faisant notamment référence à « nous, les Noirs ». Le Sénat américain avait confirmé dans les années 1970 que cette lettre anonyme émanait en réalité du FBI.

 

« ÉCOUTE-TOI, DÉGOÛTANT, ANIMAL ANORMAL »

 

Selon le New York Times, la lettre avait été écrite par William Sullivan, un adjoint du dirigeant de l'époque, John Edgar Hoover, et envoyée au pasteur accompagnée d'un enregistrement audio prouvant qu'il avait une liaison extraconjugale. « Ecoute-toi, dégoûtant, animal anormal », lui enjoint notamment cette lettre.

 

« Tu as été enregistré, tous tes actes d'adultère, tes orgies sexuelles, depuis longtemps. Ce n'est ici qu'un petit échantillon. » « Tu ne peux pas croire en Dieu et agir comme tu le fais »accuse encore la lettre. Elle se poursuit sur une incitation claire au suicide : « Il ne te reste plus qu'une chose à faire, tu sais ce que c'est. » 

 

Ce document historique met en lumière combien le FBI était devenu paranoïaque sous la férule de J. Edgar Hoover, dont le nom a été choisi pourbaptiser le grand bâtiment abritant aujourd'hui les locaux du FBI à Washington. Hoover estimait que Martin Luther King était influencé par les communistes et, en retour, MLK accusait Hoover de ne pas pouvoir mettre fin aux violences contre les Noirs dans les Etats ségrégationnistes du Sud.

L'année précédente, en 1963, Martin Luther King avait prononcé son plus célèbre discours I have a dream, à Washington, à l'occasion d'un immense rassemblement. Cette grande marche avait ouvert la voie au Civil Rights Act, en 1964, qui avait rendu hors la loi les principales discriminations raciales. Martin Luther King a été assassiné le 4 avril 1968 à Memphis à l'âge de 39 ans.

 

Source

Horreur à Rakka, capitale de l'Emirat Islamique

samedi 15 novembre 2014 à 08:53
Horreur à Rakka, capitale de l'Emirat Islamique

L'armée arabe syrienne devant les juges

Horreur à Rakka, capitale de l'Emirat Islamique

 

C'était le 8 novembre 2014 à Rakka, la capitale de l’« Émirat islamique ». Un « tribunal islamiste », composé d’un Tunisien et d’un Libyen, « jugeait » trois officiers de l’Armée arabe syrienne.

Les trois hommes avaient été vendus à l’Émirat islamique par une tribu qui avait feint de leur offrir l’hospitalité, lors d’une bataille autour d’un champ gazier.

Ils étaient accusés de servir un président alaouite, donc hérétique [1], et d’être de ce fait co-responsables des bombardements de l’Armée de l’air syrienne qui ont tué des combattants de l’Émirat islamique et des membres de leurs familles.

Les juges les ont condamnés à mort en tant qu’alaouites, alors que deux d’entre eux étaient sunnites [2]. Ils ont décidé de ne pas exécuter la sentence d’une balle dans la tête, ni par égorgement, mais ont demandé à la foule de les piétiner.

Plusieurs milliers d’habitants de Rakka assistaient à ce « procès islamique ».

La foule a piétiné les officiers jusqu’à ce que leurs corps ne soient plus que de la pâte. Puis, des combattants de l’Émirat islamique ont traîné leurs cadavres à moto dans la ville.

Rakka était jadis une ville paisible, célèbre pour ses festivals de littérature et de théâtre. En 2012, elle fut vendue à Al-Qaïda par des fonctionnaires locaux. Puis, elle passa sous le contrôle de l’Émirat islamique qui en fit sa capitale. Les jihadistes quittèrent la ville quelques jours avant les bombardements états-uniens, mais ils la réinvestirent juste après. Désormais, la prière y est obligatoire cinq fois par jour et les femmes ne peuvent plus circuler si elles ne sont pas voilées et accompagnées par un membre de leur famille.

Que s’est-il passé, durant ces deux dernières années, dans la tête de ses habitants pour qu’ils se livrent aujourd’hui à un tel crime ?

La Syrie est sous le choc. C’est la première fois depuis le début de la guerre qu’une foule composée de Syriens —et pas de jihadistes étrangers— tue ainsi des soldats syriens.

En réalité, les habitants de Rakka qui ont participé à ces exécutions, y compris les mineurs, sont devenus des toxicomanes. Depuis deux ans, les jihadistes leur offrent des exemplaires du Coran et des sucreries. Celles-ci contiennent de la poudre de Captagon (Fénétylline chlorhydrate) [3]. Cette amphétamine, mêlée à du haschich, constitue la base du traitement des jihadistes. Au bout de deux ans, une partie de la population est devenue suffisamment intoxiquée pour participer activement à ce crime.

[1] Les alaouites sont les fidèles d’une religion néo-platonicienne qui se convertirent à l’islam chiite. Ils ont conservé certaines croyances de leur religion initiale, dont la réincarnation. Ils étaient considérés comme musulmans jusqu’aux années 80 au cours desquelles des prêcheurs wahhabites les déclarèrent hérétiques en tant que chiites. La particularité de leur théologie est d’affirmer que la foi prime sur les rites, en conséquence, ils ne participent que rarement à des prières collectives. Au XXe siècle, trois fatwas ont été édictées par des autorités musulmanes, sunnites et chiites, reconnaissant le caractère musulman des alaouites (le Grand mufti de Jérusalem Hajj Amin el-Huseyni en 1926, l’ayatollah Hassan Mahdi al-Shirazi en 1972, et al-Sayyed Mussa el-Sadr en 1973).

[2] Contrairement à ce que prétend la propagande atlantiste et du Golfe, environ 70 % des troupes syriennes sont sunnites. Simplement parce que l’Armée arabe syrienne n’est aucunement l’« Armée de Bachar », mais une armée de conscription dans laquelle servent indistinctement les jeunes gens de toutes les communautés religieuses.

[3] « Le Captagon®, arme principale des jihadistes », Réseau Voltaire, 2 avril 2014.

 

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