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Démocratie: Hong King replonge dans la violence

lundi 1 décembre 2014 à 08:09
Démocratie: Hong King replonge dans la violence

Quarante personnes ont été arrêtées dimanche à Hong Kong, selon la police, après des nouveaux heurts entre plusieurs centaines de manifestants prodémocratie et les forces de l'ordre.

Plusieurs manifestants ont été blessés dans ces affrontements avec les policiers qui ont utilisé des bombes au poivre pour disperser des étudiants tentant d'encercler le siège du gouvernement. 

La police a procédé à 40 arrestations dans la nuit de dimanche à samedi, a-t-elle indiqué. 

Dans une atmosphère électrique, des protestataires portant des casques de chantier et se protégeant avec des parapluies contre les tirs de bombes au poivre, ont tenté de forcer le cordon policier déployé autour du siège du chef de l'exécutif de Hong Kong Leung Chun-ying. 

Plusieurs milliers de personnes ont également afflué dans le parc Tamar près du Parlement. 

Les organisateurs avaient appelé au rassemblement de dimanche après l'évacuation par la police la semaine dernière, dans le district de Mongkok, de l'un des trois sites occupés par les manifestants prodémocratie à Hong Kong. 

La police avait alors procédé à plus de 140 interpellations. 

Les manifestants ont également tenté dimanche d'occuper la route Lung Wo, l'une des principales voies de communication reliant l'Est et l'Ouest de l'île de Hong Kong, défendue par la police qui considère cette occupation comme illégale. 

 

Source

 

Que cache l’Agenda 21 des Nations-Unies et la transition énergétique de Royal et Hollande?

lundi 1 décembre 2014 à 07:57
Que cache l’Agenda 21 des Nations-Unies et la transition énergétique de Royal et Hollande?

« L’Agenda 21- Développement durable de l’O.N.U. c’est le projet d’actions implémenté dans le monde entier pour répertorier et contrôler toutes les terres, toutes les mers, tous les minéraux, toutes les plantes, tous les animaux, toutes les constructions, tous les moyens de production, toute l’énergie, toute l’instruction, toutes les informations et tous les êtres humains dans le monde. 
C’est un inventaire des stocks ainsi que leur contrôle. » Rosa Koire 

L'argument majeur de l'agenda 21 des Rockefeller: 
"Pourvoir aux besoins du présent sans compromettre les besoins des générations futures." 

Ce qui est quasiment mot pour mot l'une des phrases que le président Hollande vient juste d'employer dans son dernier discours lors de la 3eme conférence environnementale pour la transition énergétique le 27 Novembre 2014 à l'Elysée... 

Je cite : "Le droit pour tous les habitants de la Terre à vivre dans un monde dont le futur n'est pas compromis par l'irresponsabilité du présent" (en terme d'irresponsabilité, je suppose qu'il parle surtout pour lui). 
http://www.sudouest.fr/2014/11/27/climat-francois-hollande-veut-laisser-une-trace-1750234-706.php

 

VS
 
 

U.N. Agenda 21 / Développement durable, des termes inventés par David Rockefeller dans les années 90

Que cache l’Agenda 21 des Nations-Unies et la transition énergétique de Royal et Hollande?
 

Sur l'un des sites qui concernent ce sujet, une phrase est cruciale : "Ce processus marque la naissance d'un nouveau partenariat mondial pour le développement durable." 

Alors que l’appellation « développement durable » nous semble positive, « nouveau partenariat mondial » déclenche nos alarmes…tant mieux car il y a de quoi être alarmé…hélas cela fait déjà 22 ans que les directives territoriales et communales de l’Agenda 21 sont en cours dans les 178 pays qui ont signé cet accord au Sommet de la Terre de Rio en 1992. 

Dernier chaos pour la France créé par ces directives : la restructuration des régions françaises. 
Il n’y a pas un seul domaine de notre quotidien qui échappera à ces directives mondiales. Chaque projet implémenté est un pavé de plus sur la route d’un totalitarisme mondialisé pour les 178 pays signataires. 


Rosa Koire, retraitée, a dirigé les expertises des domaines immobiliers commerciaux pour les transports de l’état californien pendant 28 ans. Témoin privilégiée des diverses utilisations des terrains individuels ou publics, elle expose ouvertement les impacts du développement durable sur les droits des propriétaires et sur les libertés individuelles. 

C’est au cours de disputes légales à n’en plus finir qu’elle découvre la source du chaos créé par des suites de plans de restructuration des terres dans les communes de sa région et partout ailleurs dans le monde : U.N. Agenda 21. Une sorte de nouvel ordre mondial pour le 21ème siècle. 
Son livre « Behind The Green Mask : U.N. Agenda 21 » (Derrière le Masque de l’Écologie : L’Agenda 21 de l’ONU) est discuté sur de nombreuses tribunes, il n’est pas encore traduit. 

Elle écrit sur son site : 
« On pourrait croire à de la S.F ou à une théorie conspirationniste mais ça n’est pas le cas. 

L’Agenda 21- Développement durable de l’O.N.U. c’est le projet d’actions implémenté dans le monde entier pour répertorier et contrôler toutes les terres, toutes les mers, tous les minéraux, toutes les plantes, tous les animaux, toutes les constructions, tous les moyens de production, toute l’énergie, toute l’instruction, toutes les informations et tous les êtres humains dans le monde. 
C’est un inventaire des stocks ainsi que leur contrôle. » 

Je me souviens qu’au début de la crise des subprimes, j’avais entendu David Icke dire qu’ils ne voulaient pas les maisons mais les terrains … 


Nulle part nous n’entendrons ou ne verrons l’appellation « Agenda 21 » c’est le terme qui réveille la vigilance pour le citoyen curieux, alors que « développement durable », c’est rassurant pour tous…* 


Établi lors de la Conférence des Nations Unies sur l'Environnement et le Développement en 1992 à Rio De Janeiro au Brésil (Sommet de la Terre), l'Agenda 21 est un guide de mise en œuvre du développement durable pour le 21ème siècle. Les nations qui se sont engagées pour sa mise en place doivent l'appliquer aux niveaux national, régional et local. L'Agenda 21 est structuré en 4 sections et 40 chapitres. 


Rosa Koire est interviewée pour le show Veritas, Je trouve son discours très éclairant sur ce qui se passe pour nous aujourd’hui, sa vue d’ensemble lève le voile sur plein de domaines et on comprend beaucoup mieux que tout se tient, tout d’un coup tout ce qui cloche est logique et "normal" pour les décideurs de ce plan. 

Extraits 

« Les textes de L’agenda 21 sont présents dans tous les projets généraux des villes et des régions. Nous sommes nombreux à appuyer l’ONU dans ses efforts de paix et nous sommes peu à savoir que les Nations-Unies ont des règlementations très spécifiques pour l’utilisation des terres, règlementations suivies dans chaque ville, chaque région et chaque état dans le monde. Ce projet s’appelle Agenda 21-développement durable et il est basé sur le communautarisme. Nous entendons parler du développement durable mais rarement de l’Agenda 21. 
Nous devons comprendre ce qu’est la mondialisation…c’est la standardisation de tous les systèmes (transports, distribution des ressources, l’éducation etc. donc l’harmonisation est nécessaire entre tous ceux-ci afin de mondialiser le tout. 


Tous les accords de libre échange (NAFTA, TTIP, TISA,) font partie du noyau de l’agenda 21. En 1955 ou 56 c’est l’Union Européenne qui a commencé avec l’accord sur l’acier et le charbon, aujourd’hui 28 pays ont donné leur souveraineté à la Commission Européenne. 
Le TTP (Trans Pacific Partnership) est au départ un projet secret mis en route il y a une dizaine d’années entre les US et 11 pays du Pacifique, l’équivalent pour l’Europe étant le pacte transatlantique 

Ces projets sont fondamentalement toujours les mêmes, le dessein est de transcender les lois nationales avec les accords internationaux afin d’harmoniser toutes les lois. Les projets ou directives existent dans le monde entier et leur but est de mondialiser. 
En 1995 le conseiller à la présidence Agnew Brezinski déclara : Vous ne pouvez pas avoir une mondialisation globale en une seule étape, vous devez régionaliser.. et les accords sont là pour ça : établir des régions dont les frontières extérieures s’accorderont avec les frontières nationales qui elles-mêmes s’accorderont avec les directives internationales. 

Le plan est une approche globale mise en œuvre localement c’est pourquoi vous n’entendez pas parler de l’Agenda 21, cependant vos infos quotidiennes locales en sont truffées et les gens dans le monde entier en sont affectés. C’est une combinaison de la Chine communiste, de l’ancienne URSS et de l’Allemagne nazie, une sorte de communautarisme. 
On peut toujours penser que j’ai un discours conspirationniste mais après Snowden on ne peut plus penser ainsi. 

Un autre but du plan est de regrouper les populations dans des méga cités où ils peuvent être contrôlés. Les lois et les règlements des grandes villes sont faits internationalement pour faciliter la création des mégapoles (toutes les mêmes) dans le monde entier. 

Afin de vous inciter à quitter les zones rurales de nouveaux projets y sont implantés ce qui rend les développements individuels prévus difficiles ou impossibles à réaliser. Ça peut être l’arrêt des bus scolaires, la fermeture d’écoles ou d’hôpitaux etc. 

Cela est en cours partout dans le pays mais comme ça se passe de commune en commune les citoyens ne réalisent pas que c’est un plan mondial, c’est le même partout. Les gens qui l’implémentent en installant les projets sont vos voisins. Les projets sont présentés de façon à ce que vous trouviez tout cela très bien et l’idée principale est de faire que les gens pensent que ce sont leurs idées. Les changements apparaissent prometteurs au départ, comme de nouveaux trottoirs ou lampadaires etc. puis vous verrez que les lampes sont souvent hors d’usage, que les arbres peu entretenus de vos parcs meurent, que les routes défoncées ne sont plus remises en état…parce qu’il n’y a pas d’argent. 
Ces plans furent conçus pour bousiller l’économie des villes et créer des mégapoles à la place. Les écoles locales fermeront peu à peu ainsi que les petites entreprises de quartier. La chute de l’économie est faite pour détruire la stabilité financière de la classe moyenne. 

Le mantra « développement durable » ne cesse de nous dire que nous usons la nature, nous devons nous limiter pour les ressources, nous devons prendre les transports en commun et toutes ces restrictions sont faisables dans les villes. 
Ce plan est satisfaisant pour ceux qui se sentent concernés par l’écologie et qui ne veulent pas polluer. C’est très bien mais vivre en grande banlieue ou en rural sera limité, vous aurez à payer des taxes supplémentaires pour pouvoir conduire votre voiture, les écoles seront loin, etc. l’idée principale est d’avoir les populations dans les méga-régions. 

Les multinationales, les vraiment gros comme Exxon ou Monsanto, Kraft, veulent le moins d’obstacles possibles pour le transport de leurs marchandises sur les 5 continents et ces lois leur sont favorables. Ces entreprises mastodontes veulent aussi que les 7 milliards d’êtres humains puissent acheter leurs produits, pas seulement les pays riches et elles ne veulent pas payer des salaires élevés. Elles veulent aussi mettre fin à la compétition et posséder les innovations, c’est pourquoi elles donnent beaucoup d’argent aux universités, les jeunes cerveaux traitent leurs problèmes et elles se garantissent la possession des innovations. 

Ces grandes multinationales veulent aussi ouvrir de nouveaux marchés. En étant nivelés par le bas les pays les plus développés consommeront moins mais les pays en développement seront tirés vers le haut pour les nouveaux marchés (Inde, Brésil, Russie, Chine). Les économies de ces pays seront développées et les nôtres continueront de s’abaisser. Souvenons-nous que c’est un plan mondial et que tout cela (l’essor des pays pauvres) est un bonus majeur pour les multinationales. 

Des entreprises mondiales comme par exemple Monsanto sont plus puissantes que les régions, communes et gouvernements, elles peuvent diriger les évènements dans le monde entier. Ce que fait Monsanto (qui est membre du Conseil pour le développement durable) en interdisant la récupération naturelle des semences est un exemple de l’implémentation mondiale du plan. 
……………………… 

Ce plan sera totalement implémenté, c’est un projet totalitaire extrêmement restreint. Ces changements sont mis en œuvre pour contrôler tous les aspects de nos vies et pour nous désorienter. L’éducation actuelle est programmée en tant que système de livraison de pensée unique pour le plan. 

Le projet s’effectue comme il a été prévu. Ce n’est pas une théorie conspirationniste, c’est un fait conspirationniste signé par votre gouvernement, implémenté avec les finances de votre région et de votre commune, avec la participation financière du ministère des transports, avec les fonds alloués au développement durable. Toutes ces organisations y participent ainsi qu’une bonne partie de nos impôts 

Un projet de développement qui pourvoie aux besoins du présent sans compromettre les besoins des générations futures... 

Ce qui est quasiment mot pour mot l'une des phrases que le président Hollande à employé dans son dernier discours lors de la 3eme conférence environnementale et de la transition énergétique le 27 Novembre 2014 à l'Elysée. Je cite : "Le droit pour tous les habitants de la Terre à vivre dans un monde dont le futur n'est pas compromis par l'irresponsabilité du présent" (en terme d'irresponsabilité, je suppose qu'il parle surtout pour lui). 
http://www.sudouest.fr/2014/11/27/climat-francois-hollande-veut-laisser-une-trace-1750234-706.php


Détruire la classe moyenne pour accélérer la relocalisation vers les "smart cities" 

Pour atteindre la durabilité telle que décrite par l’ONU, les pays les plus riches doivent être nivelés par le bas en faveur des pays les moins aisés donc les lois doivent s’harmoniser, les frontières doivent laisser circuler les produits et les personnes, les gens le font déjà, s’ils travaillent pour une grosse boite et que celle-ci déménage, ils déménagent aussi. Le changement d’école n’est plus un problème puisque les programmes s’harmonisent également. " [ndt :dixit Brezinsky..tout à la fois] 

Le but de tout cela est à terme de vider les campagnes et de relocaliser le maximum de personnes dans de gigantesques centres urbains écologiques appelés "smart cities" ou villes intelligentes reliées à la "smart grid", le réseau intelligent des compagnies énergétiques (ERDF, Lyonnaise des eaux, etc.), truffés d'antennes et d'appareils émettant des ondes électromagnétiques cancérigènes (voir documentaire France 3 "Mauvaises ondes"). 

L'arnaque du compteur intelligent EDF 
part 1 : https://www.youtube.com/watch?v=kQakE4q10Gw 
Part 2 : https://www.youtube.com/watch?v=1mUna-ABDVY 

Une des stratégies utilisée pour vider les campagnes est d'augmenter progressivement les taxes foncières des zones rurales, et d'appauvrir les agriculteurs, les éleveurs et tous les petits producteurs fermiers en employant la "stratégie de l'édredon", c'est à dire en supprimant leur aides, en les accablant de contraintes et en dévalorisant leurs produits pour ainsi les mettre à genoux et les forcer à vendre leur propriétés et terres pour une bouchée de pain... 
Explosion des impôts fonciers : la France assassinée : http://www.egaliteetreconciliation.fr/Explosion-des-impots-fonciers-la-France-assassinee-29206.html 

Tout cela pour permettre au final à des multinationales comme Monsanto, spécialisées dans les OGM, de s'approprier les terres rurales afin de prendre en charge toute l'agriculture française. 

Quand Manuel Valls fait la promotion des OGM : www.youtube.com/watch?v=z3S6yvnVOsI 

A suivre... 

Rosa Koire sur Veritas Radio : www.youtube.com/watch?v=Uzl1hjkJVzk#ws (video en anglais) 

Le site de Rosa Koire : 
http://www.rosakoire-bgm.com/ 
Elle 
milite contre l’implémentation des projets agenda 21 dans sa ville. 

* Edit 
J'ai rayé cette phrase car elle s'adresse aux américains qui utilisent surtout le terme "développement durable" sans trop parler d'Agenda 21. Par contre en France toutes les villes et entreprises parlent d"Agenda 21" pour parler de leurs projets respectifs liés au développement durable. Je ne sens aucune suspicion de complot dans les quelques textes que j'ai lu en français, au contraire, comme Rosa Koire le dit si bien, les projets semblent très bien et encourageants, pour exemple voici le lien pour la ville d'Asnières : 
http://www.asnieres-sur-seine.fr/Cadre-de-vie/Developpement-durable/L-agenda-21, c'est une commune presque parisienne. Qu'en est-il des projets agenda 21 d'une petite ville, sans parler d'un village, à la campagne ? 

Portail principal de l'agenda 21 en France : 
http://www.agenda21france.org/ 

Sujets connexes : 
L'arnaque du réchauffement climatique : 

https://www.youtube.com/watch?v=pVwMWOMpHZg 
https://www.youtube.com/watch?v=G7JO8qcdHZw 
https://www.youtube.com/watch?v=wJDsqxyTuHM 
https://www.youtube.com/watch?v=zCgTyiQsm2s

 

Lu ici

Stonehenge occupé 5 000 ans plus tôt qu’on ne le pensait

dimanche 30 novembre 2014 à 18:12
Stonehenge occupé 5 000 ans plus tôt qu’on ne le pensait

De récentes fouilles ont révélé que la zone de Stonehenge était occupée 3000 avant sa construction.
La fouille archéologique, à environ 1.5km des pierres, a révélé que des gens étaient installés là en 7500 avant JC.

Les résultats, révélés par des bénévoles et un petit budget, sont de 5000 ans plus tôt qu’on ne le pensait précédemment.

Le Dr Josh Pollard, de l’Université de Southampton, a déclaré que l’équipe avait « trouvé la communauté qui a mis en place le premier monument à Stonehenge« .

La « tâche aveugle » archéologique.

Le projet à petite échelle a été menée par l’archéologue David Jacques, de l’Université ouverte. 

La première photographie aérienne de Stonehenge prise en 1906

La première photographie aérienne de Stonehenge prise en 1906

Il a d’abord repéré le site d’Amesbury sur des photographies aériennes, en tant qu’étudiant. Les photographies, provenant d’une archive de l’Université de Cambridge, ont montré un site connu, le camp de Vespasien, à seulement 1.5km de Stonehenge.

Il était supposé avoir été complètement aménagé au 18ème siècle, mais M. Jacques a réalisé que ce n’était pas le cas et à décidé d’enquêter: « Le paysage tout entier est plein de monuments préhistoriques et cette découverte est extraordinaire dans le sens où elle était, depuis tout ce temps, une tache aveugle archéologique. Mais en 1999, un groupe d’amis étudiants et moi-même avons commencé à fouiller ce domaine d’Amesbury.

Le site, qui contient une source naturelle, est la source d’eau douce la plus proche deStonehenge.

Et M. Jacques, en supposant qu’elle a pu servir d’approvisionnement en eau, a estimé qu’il pourrait y avoir un ancien site archéologie attendant d’être découvert.

« Mon idée était que là où l’on trouve des animaux sauvages, on a tendance à trouver des gens, probablement des groupes de chasseurs cueilleurs chasseurs.«  Et il avait raison.

Au cours des sept dernières années, le site a révélé les plus anciennes installations semi-permanente dans la zone de Stonehenge, de 7.500 à 4.700 avant JC.

Et la datation au carbone des matériaux trouvés sur le site montre que des gens étaient là au cours de chaque millénaire: «Ici, nous sommes dans un petit coin en bas d’une colline où coule une rivière ,et il y a eu probablement plus de gens qui y sont venus au cours de la période mésolithique qu’au cours des période suivantes», at-il dit.

La partie visible de l’iceberg.

Bien que ce soit un projet au financement limité, il suscite déjà l’intérêt d’autres archéologues de premier plan.

Le professeur Peter Rowley-Conwy, de l’Université de Durham, a ainsi déclaré: « Le site a le potentiel pour devenir l’un des sites mésolithiques les plus importants en Europe du nord-ouest.« 

Et le Dr Pollard, du projet Stonehenge Riverside, a déclaré « que la probabilité de démontrer qu’il y avait des visites répétées dans cette zone du 9e au 5e millénaire avant J.-C. » était significative. « Je pense qu’il a trouvé la partie visible de l’iceberg en termes d’activité Mésolithique en se concentrant sur l’Avon, qui est aujourd’hui Amesbury« , a-t-il dit.

Source:

Un « message » des États-Unis à la France, à la manière du « Parrain »

dimanche 30 novembre 2014 à 18:06
Un « message » des États-Unis à la France, à la manière du « Parrain »

 

Dans mes deux articles précédents, « Un accident bizarre qui en rappelle un autre » et « Un embarras TOTAL », j’ai souligné les ressemblances entre les circonstances de la disparition d’Enrico Mattei, le PDG de la pétrolière nationale italienne ENI au début des années 1960, et celle de Christophe de Margerie, le PDG de TOTAL, survenue il y a un peu plus d’un mois à l’aéroport Vnoukovo de Moscou.

J’ai également démontré que les États-Unis étaient à l’origine de la première, et qu’il existait d’excellentes raisons de croire qu’ils étaient aussi à l’origine de la seconde. En effet, autant Mattei que de Margerie constituaient des menaces claires à leurs intérêts pétroliers et financiers, en plus de défier ouvertement leur hégémonie mondiale, et la menace posée par de Margerie était sans doute encore beaucoup plus existentielle que celle qu’avait posée Mattei, comme nous allons le voir un peu plus bas.

Mon intérêt pour cette affaire s’explique à la fois par les connaissances que j’ai acquises au cours de ma carrière au service de deux grandes multinationales du pétrole, ESSO (maintenant connue sous le nom d’Exxon Mobil), et Texaco (aujourd’hui intégrée à Chevron), et par celui que j’ai développé pour l’Empire Desmarais, à la tête du grand conglomérat financier canadien Power Corporation, associé au groupe belge Frère, les deux étant d’importants actionnaires de TOTAL par le truchement d’une structure suisse de coparticipation, Pargesa SA, constituée par leurs soins.

Au Québec, comme j’ai eu l’occasion de le démontrer dans deux ouvrages récents, Desmarais : la Dépossession tranquille, et Henri-Paul Rousseau, le siphonneur de la Caisse de dépôt parus respectivement à Montréal aux Éditions Michel Brûlé en 2012 et 2014, les visées de l’Empire Desmarais sur ces principaux leviers de développement que sont Hydro-Québec et la Caisse de dépôt et de placement sont carrément prédatrices et spoliatrices.

L’intérêt soulevé par mon second article (repris sur plus d’une vingtaine de sites dont vous trouverez les liens à la fin de celui-ci), et notamment en Europe, m’a convaincu de pousser plus loin mon enquête, en m’intéressant non pas tant aux circonstances de l’accident/attentat – aucun nouvel élément n’a été rapporté depuis deux ou trois semaines – qu’à la conjoncture géopolitique internationale dans laquelle il est survenu, à la place qu’y occupe le pétrole, au rôle qu’y joue TOTAL, et à celui qu’y jouait son PDG Christophe de Margerie jusqu’à son décès.

La conjoncture géopolitique actuelle est l’une des plus tendues depuis la fin de la guerre froide. Alors que les États-Unis croyaient être parvenus, au tournant des années 1990, avec la chute du mur de Berlin et la dislocation de l’URSS, à asseoir leur domination sur le monde, les voici aux prises avec une concurrence nouvelle animée non plus par la recherche d’une confrontation entre deux idéologies (capitalisme et communisme), mais plutôt par la vision pluripolaire des puissances émergentes (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) réunies dans le BRICS, et opposées à toute forme d’inféodation, politique, économique ou culturelle.

À cette menace politique se rajoute le spectre d’un important déclin économique qui ne ferait qu’amplifier la première. En effet, s’étant rendus compte au début des années 1980 que leur structure de coûts de production était de moins en moins concurrentielle, les États-Unis poursuivent depuis lors une politique de libéralisation systématique des échanges commerciaux internationaux dont les effets les plus pervers ont été la désindustrialisation de leur économie et un appauvrissement collectif qui se manifeste dans la disparition rapide de leur classe moyenne.

Les bénéfices escomptés de la financiarisation de leur économie ne sont pas au rendez-vous. Non seulement alimente-t-elle une multiplication de bulles spéculatives qui finissent toutes par éclater éventuellement, mais il n’existe aucun mécanisme de redistribution de la maigre richesse qu’elle crée, et le fossé des inégalités sociales en train de se creuser constitue une menace sérieuse à leur stabilité politique à moyen et long terme.

L’absence de croissance économique réelle se reflète dans leur degré d’endettement qui se situe désormais parmi les pires du monde développé, et ils sont de plus en plus tentés par des aventures militaires hasardeuses dont ils pensent qu’ils pourraient sortir à la fois vainqueurs sur le plan politique, et renforcés sur le plan économique. 
Leur situation se complique dès qu’on y introduit la donnée pétrole dont ils ont longtemps contrôlé le marché.

Au début des années 1970, contraints par l’essoufflement budgétaire causé par leur engagement au Vietnam de renoncer à l’obligation qu’ils avaient acceptée, à la fin de la Deuxième Guerre mondiale, de garantir la convertibilité de leur dollar en or au taux fixe de 35 $ l’once dans le but de relancer l’économie internationale qu’ils étaient bien placés pour dominer, et désireux d’asseoir leur hégémonie économique sur des bases encore plus solides, ils concluent une entente avec la monarchie régnante en Arabie Saoudite en vertu de laquelle celle-ci, devenue le plus important producteur de pétrole, s’engagera à exiger le paiement de toutes ses livraisons en dollars US, en contrepartie d’une garantie par les États-Unis de la défendre contre toute agression militaire.

C’est le début du règne du pétrodollar. L’or noir se substitue très rapidement à l’or métal comme référence dans toutes les transactions internationales, et les deux parties à cette entente vont en profiter immensément pendant une quarantaine d’années.

Au cours de la dernière année, certains événements sont survenus, certains connus, d’autres non, qui ont amené l’Arabie Saoudite à remettre en question son soutien jusque là indéfectible aux États-Unis et au dollar US. Le résultat se reflète ces jours-ci dans la baisse du cours du pétrole. Au moment d’écrire ces lignes, il a perdu près de 40 % de sa valeur depuis juin dernier. Vendredi, et, aujourd’hui le cours du WTI est passé sous la barre des 65 $ $ US alors que le Brent se situe légèrement au-dessus de 70 $.

Un analyste américain allait même jusqu’à prédire ces jours derniers qu’il pourrait même descendre jusqu’à 35 $ l’an prochain si les pays membres de l’OPEP ne parvenaient pas à s’entendre sur une réduction de leurs quotas de production.

Combinés à la remise en question du statut du dollar comme monnaie de réserve mondiale depuis quelques années et aux gestes concrets posés en ce sens par la Russie, la Chine, l’Iran, et quelques autres depuis un an, il est clair que ces événements marquent pour les États-Unis le commencement de la fin de leur hégémonie mondiale. Ils ont toutefois tellement à y perdre qu’ils vont tenter par tous les moyens de maintenir leur emprise, et l’Affaire de Margerie constitue une bonne indication des moyens qu’ils sont prêts à prendre pour éviter le sort qui les attend.

En effet, de Margerie était le PDG de TOTAL, seule entreprise non américaine avec BP à figurer au nombre des « majors » de l’industrie. BP est une entreprise britannique qui a perdu le peu d’indépendance qui lui restait dans la foulée de l’explosion survenue à l’été 2010 sur la plate-forme Deep Horizon dans le Golfe du Mexique, et de la catastrophe environnementale qui s’est ensuivie. Sous haute surveillance des autorités américaines en raison de l’importance des dommages encore non liquidés, l’entreprise est désormais dirigée par un Américain.

En raison de son histoire très complexe et des fusions dont elle est issue, TOTAL fait bande à part. Très tôt, elle a été présente au Moyen-Orient, notamment en Irak, en Afrique du Nord, et en Afrique Équatoriale. Très tôt, son intérêt stratégique pour la France l’a amené à développer un réseau parallèle de renseignement qui a très bien servi les intérêts de la France, ce qui l’a mise à l’abri des remontrances de l’État lorsqu’elle s’engageait dans des coups fourrés, comme ce fut le cas en Iran, en Irak et en Libye au cours des dernières années.

Ainsi, on apprenait encore ces derniers jours que TOTAL avait accepté de verser 400 millions $ US en guise de pénalité pour avoir enfreint l’embargo des États-Unis contre l’Iran au début des années 2000, au détriment de l’américaine Conoco. Voici comment Libération présentait les faits dans son édition du 26 novembre :

Total sera jugé pour « corruption » en marge de contrats en Iran

Le groupe français Total sera jugé en correctionnelle pour « corruption d’agents publics étrangers » en marge de contrats pétroliers et gaziers conclus en Iran dans les années 1990.

Son ancien PDG, Christophe de Margerie, avait également été renvoyé pour ce même chef le 15 octobre, a indiqué mardi à l’AFP une source judiciaire, confirmant une information de Charlie Hebdo. Mais les poursuites le concernant se sont terminées avec son décès quelques jours plus tard à Moscou.

Cette enquête ancienne porte sur un peu plus de 30 millions de dollars qui auraient été versés à partir d’octobre 2000 en marge de deux contrats du géant français en lien avec l’Iran dans les années 1990, sur fond d’embargo américain.

Le principal contrat, d’une valeur de 2 milliards de dollars, avait été conclu le 28 septembre 1997 avec la société pétrolière nationale iranienne NIOC et concernait l’exploitation – par une coentreprise réunissant Total, le russe Gazprom et le malaisien Petronas – d’une partie du champ gazier de South Pars au large de l’Iran, dans le Golfe. Washington avait menacé les pétroliers de sanctions pour ces investissements.

Le second contrat visé par l’enquête avait été conclu le 14 juillet 1997 entre Total et la société Baston Limited. Il était lié à un important accord conclu deux ans plus tôt, le 13 juillet 1995, pour l’exploitation des champs pétroliers iraniens de Sirri A et E, également dans le Golfe.

Total avait alors bénéficié du retrait de l’Américain Conoco, contraint de céder la place après que l’administration Clinton eut décrété un embargo total sur l’Iran.

Dans l’enquête ouverte en France fin 2006, Christophe de Margerie avait été mis en examen en 2007 par l’ancien juge d’instruction Philippe Courroye pour « corruption d’agents publics étrangers » et « abus de biens sociaux ». M. de Margerie était à l’époque des faits directeur pour le Moyen-Orient du géant français.

- « Réels problèmes juridiques » –

Les juges d’instruction ont finalement ordonné en octobre le renvoi en correctionnelle de Total et de Christophe de Margerie pour les faits de « corruption d’agents publics étrangers », selon la source. Ils n’ont pas retenu l’abus de biens sociaux contre le patron du groupe.

Christophe de Margerie a péri dans la nuit du 20 au 21 octobre quand son Falcon a percuté un chasse-neige au décollage à l’aéroport Vnoukovo de Moscou.

Deux intermédiaires iraniens sont également renvoyés pour complicité : l’homme d’affaires et lobbyiste Bijan Dadfar, qui travaillait pour Baston Limited, et Abbas Yazdi, un consultant pétrolier.

Interrogé sur cette affaire en juin 2013, alors que le parquet de Paris venait de requérir son renvoi et celui de Total, Christophe de Margerie avait réfuté les accusations de versement « de pots-de-vin » ou de « rétrocommissions » : « ce que nous avons fait dans les années 90 était effectivement conforme à la loi », avait-il déclaré au Grand Jury RTL/Le Figaro/LCI.

Sollicité par l’AFP, l’avocat de Total, Me Daniel Soulez-Larivière, a estimé mardi que ce dossier posait « de réels problèmes juridiques ».

D’une part parce que les contrats sont antérieurs à l’entrée en vigueur en France en 2000 de la convention de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) prohibant la corruption d’agents publics étrangers.

D’autre part parce que, visé par des poursuites aux Etats-Unis pour ces contrats, Total a accepté en 2013 de transiger pour clore la procédure, moyennant le versement de près de 400 millions de dollars. Or, selon la règle dite du « non bis in idem », nul ne peut être poursuivi ou puni plusieurs fois pour les mêmes faits, relève l’avocat.

Première entreprise de l’Hexagone par les bénéfices et deuxième par la capitalisation boursière, Total avait bénéficié en juillet 2013 d’une relaxe dans le procès « pétrole contre nourriture ». Mais le parquet a fait appel de cette décision.

L’invocation de la règle « non bis idem idem » paraît un argument bien faiblard à l’avocat québécois que je suis dans la mesure où les faits reprochés à TOTAL tombent sous le coup des lois de deux pays différents, qu’ils ne sont pas de même nature dans les deux pays, et qu’aux États-Unis, un règlement négocié est intervenu sans qu’un jugement de culpabilité n’ait été prononcé. Mais bon, je ne prétends pas connaître le droit français.

En ce qui concerne les faits survenus en Irak, il s’agit de malversations survenues entre 1996 et 2002 dans le cadre du programme humanitaire Pétrole contre nourriture mis sur pied par l’ONU dans la foulée de l’embargo du Conseil de sécurité contre l’Irak . Voici comment Le Figaro rapportait les faits le 2 août 2011 :

« Pétrole contre nourriture » : Pasqua et Total seront jugés

En dépit du non-lieu requis par le parquet de Paris, le juge d’instruction a décidé de renvoyer devant le tribunal correctionnel le groupe pétrolier et 19 personnes, dont son PDG Christophe de Margerie et l’ancien ministre de l’Intérieur.

L’affaire « pétrole contre nourriture », dans laquelle sont impliquées plusieurs personnalités françaises, vient de connaître un rebondissement spectaculaire. Alors que le parquet de Paris avait requis par deux fois, en 2009 puis en 2010, un non-lieu, le juge Serge Tournaire a pris la décision de renvoyer devant le tribunal correctionnel 19 personnes, dont l’ancien ministre Charles Pasqua et l’actuel PDG de Total Christophe de Margerie. La société Total sera également jugée en tant que personne morale.

Cette décision de justice, prise le 28 juillet, a été révélée par Charlie Hebdo avant d’être confirmée mardi par une source judiciaire. Le parquet n’ayant pas fait appel de la décision dans les cinq jours qui ont suivi l’ordonnance du juge, le procès est inévitable. Il ne devrait toutefois pas se tenir avant 2012.

Les accusés sont soupçonnés de malversations dans le cadre du programme « Pétrole contre nourriture ». Ce dispositif, mis en place par l’ONU entre 1996 et 2002 a permis au régime de Saddam Hussein, alors soumis à un embargo du Conseil de sécurité, de vendre son or noir en échange de denrées alimentaires et de médicaments.

Pasqua accusé de corruption et de trafic d’influence

La justice soupçonne les dirigeants de Total d’avoir mis en place un système de commissions occultes afin de bénéficier de marchés pétroliers et d’avoir contourné l’embargo en achetant des barils de pétrole irakien via des sociétés écrans. La société est ainsi poursuivie pour corruption d’agents publics étrangers, recel de trafic d’influence et complicité de trafic d’influence. Son PDG actuel, Christophe de Margerie, est renvoyé pour complicité d’abus de biens sociaux. « Nous sommes confiants dans l’issue du procès et sur le fait qu’il sera établi que Total ne peut se voir reprocher les faits cités », a réagi le groupe pétrolier.

Les autres personnalités françaises impliquées auraient touché leurs commissions sous forme d’allocations de barils de pétrole. Deux anciens diplomates de haut-rang seront ainsi traduits pour corruption : Jean-Bernard Mérimée, ambassadeur de France à l’ONU de 1991 à 1995, et Serge Boidevaix, ancien secrétaire général du Quai d’Orsay. Charles Pasqua devra lui se défendre des accusations de corruption et de trafic d’influence pour des faits commis entre 1996 et 2002.

« C’est tout à fait une surprise, et une mauvaise surprise » a immédiatement commenté sur France Info son avocat, Me Léon-Lef Forster. Ce dernier s’est étonné que le juge, qui a repris en 2010 une enquête ouverte en 2002, ait pris sa décision sans même avoir « pris la peine d’interroger (son) client ». Il dit toutefois n’avoir « aucune inquiétude » quant à l’issue du procès.

Dans le volet français de l’affaire, aucune mention du fait que le programme « Pétrole contre nourriture » des Nations Unies était administré par un canadien du nom de Maurice Strong qui se trouve à être un ancien PDG de Power Corporation, l’entreprise de l’Empire Desmarais associé au belge Albert Frère dans la structure de droit suisse qui détient leurs actions dans TOTAL, et dont je parle abondamment dans mon article précédent, Un embarras TOTAL.

Maurice Strong est aussi un ancien PDG de Petro Canada, de la Corporation de développement des Investissements du Canada et d’Hydro-Ontario. En 2005, alors qu’il occupe la fonction de secrétaire général associé des Nations Unies, il est accusé d’avoir reçu d’un dirigeant irakien un paiement de 1 million de dollars puisé à même le fonds pétrole contre nourriture. Il s’enfuit en Chine, à Pékin, où il dispose de solides appuis politiques. Il n’en est jamais revenu pour faire face aux accusations portées contre lui.

Au Canada, le scandale est vite étouffé vu les liens étroits de Strong avec l’ancien ministre des Finances et premier ministre Paul Martin, lui-même impliqué dans les affaires de Strong et repreneur d’une entreprise que lui a cédée Paul Desmarais. Ceux d’entre vous qui s’imaginent avoir tout vu en matière d’affaires politiques sordides sont invités à prendre connaissance des trois liens suivants : At the United Nations, the Curious Career of Maurice StrongMaurice Strong, et Abel Danger Brief Summary of the Last Six Years : Connecting the Power. Canada’s Power Corporation and Maurice Strong Ils constateront que le Canada est loin d’être le paradis bénin qu’ils imaginent.

Ils constateront aussi que les affaires de TOTAL et de Strong sont liées, et que le lien entre les deux est l’actionnaire principal de TOTAL, le tandem Desmarais/Frère. 
Évidemment, lorsqu’on ajoute à ces deux affaires celle de la Libye que j’ai racontée dans mon article précédent, on comprend que les États-Unis aient pu commencer à s’inquiéter de ce qu’ils percevaient de plus en plus comme une agression contre leurs intérêts par un acteur majeur de l’industrie pétrolière mondiale qu’ils avaient jusque-là eu la naïveté de prendre pour un allié.

En effet, non seulement TOTAL est-elle une entreprise française, donc en principe amie, mais en plus, son conseil d’administration compte des personnes très proches des plus hautes sphères du monde des affaires et de la politique aux États-Unis.

À ce stade-ci, il est important de préciser que le degré de contrôle du tandem Desmarais/Frère sur TOTAL est beaucoup plus important que ne le suggère leur 3,2 % des actions de l’entreprise. Pour établir le degré de leur emprise, il faut examiner les affaires de la Power Corporation de l’Empire Desmarais et du Groupe Bruxelles-Lambert du belge Albert Frère.

Pour ne s’en tenir qu’à celles de Power Corporation, on constate que celle-ci a près de 500 milliards $ US d’actifs sous gestion par l’entremise surtout de sa filiale, la Financière Power, dans laquelle on retrouve des compagnies d’assurance et des fonds de placement au Canada, aux États-Unis, en Europe et en Extrême-Orient. Il est dans la nature des activités de ces entreprises de se constituer d’importants portefeuilles de titres, et il va de soi que chacune d’entre elle détient un important paquet d’actions de TOTAL.

On voit donc que l’influence du tandem Desmarais/Frère dans TOTAL se trouve démultipliée par la quantité d’actions détenue dans celle-ci par les filiales de la Financière Power et le Groupe Bruxelles-Lambert. Et il faut ajouter à cela l’influence qu’ils peuvent détenir en vertu de conventions expresses ou tacites avec d’autres actionnaires ou regroupement d’actionnaires de TOTAL, du genre échange de bons procédés.

Dans ce contexte, c’est avec la plus grande surprise que l’on découvre aujourd’hui sur le site francophone de l’agence de presse russe RIA-Novosti les deux articles suivants :

Total, partenaire prioritaire de la Russie (Poutine)

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Le groupe français Total est un partenaire prioritaire de la Russie, et le décès de son PDG Christophe de Margerie est une perte importante pour le pays, a déclaré vendredi le président russe Vladimir Poutine.
« Total est notre partenaire prioritaire depuis de nombreuses années. Nous pleurons avec vous le décès de notre ami, M. de Margerie. Il s’agit d’une lourde perte », a indiqué M. Poutine lors d’une rencontre avec les responsables du groupe français.
Christophe de Margerie est mort dans la nuit du 21 octobre à Moscou dans un accident d’avion à l’aéroport de Vnoukovo.

Deux choses à noter. Premièrement, l’essentiel du message se trouve dans la photo. Et deuxièmement, la rencontre a eu lieu à Sotchi, ville des derniers jeux olympiques. La sécurité de l’aéroport est à toute épreuve… On ne fera pas exprès pour répéter une deuxième fois la même erreur…

Le second article est encore plus surprenant lorsqu’on connaît les liens de Nicolas Sarkozy avec les pouvoirs américains :

Sarkozy : vouloir la confrontation entre l’Europe et la Russie est une folie

Vouloir la confrontation entre l’Europe et la Russie est une folie, a déclaré jeudi l’ex-président français Nicolas Sarkozy lors de son dernier meeting de campagne pour le premier tour de l’élection à la tête de l’UMP à Nîmes, lit-on vendredi sur son site. 
« Nous avons voulu l’Europe pour qu’elle soit, dans le monde, un facteur de paix. Nous n’avons pas voulu l’Europe pour qu’elle ressuscite la guerre froide. Vouloir la confrontation entre l’Europe et la Russie est une folie (…). Comment a-t-on pu espérer résoudre la crise ukrainienne sans discuter avec la Russie ? », a demandé M.Sarkozy dans son discours.

Par ailleurs, l’ancien chef de l’Etat français s’est violemment indigné à propos du non-respect du contrat de la France envers la Russie, estimant que Paris devait « honorer sa parole » et livrer les deux navires Mistral à Moscou.

Bien sûr, Sarkozy ne parle plus au nom de la France, et ses paroles n’ont pas l’autorité de celle d’un chef d’État. Mais il se trouve quand même à répéter ce que disaient récemment Henry Kissinger, le très prestigieux ancien chef de la diplomatie des États Unis, et Mikhaïl Gorbatchev, le dernier président de l’URSS. Et est-ce un hasard si Nicolas Sarkozy est aussi très proche des Desmarais et d’Albert Frère ? Quand le hasard fait trop bien les choses, c’est qu’il n’y a pas de hasard, mais bien plutôt une opération planifiée en bonne et due forme.

Nous sommes donc bel et bien en face d’un défi lancé par TOTAL et ses actionnaires à la position des États-Unis. La question qui se pose est de savoir quelle est la position de l’État français dans cette affaire, et elle se pose d’autant plus que TOTAL, sans être une société d’État est une des plus grandes entreprises et que l’État se trouve assurément dans son capital, soit directement, soit par l’entremise d’une institution comme la Caisse des dépôts et consignations (CDC).

Pour comprendre la continuité dans l’action de TOTAL, il est essentiel de connaître le réseau d’influence que de Margerie était parvenu à se tisser au fil de sa carrière. Voici un article paru en 2007dans une publication économique française, L’Expansion, qui jette en outre un éclairage extraordinaire sur la crise actuelle et le rôle qu’y joue le pétrole :

Les réseaux de Christophe de Margerie

Atypique, le nouveau patron de Total l’est jusque dans ses relations, où le  » terrain  » compte plus que l’establishment.

Ballet de voitures officielles au Quai d’Orsay, le 8 mars. Ce matin-là, les ambassadeurs étrangers sont venus écouter un orateur inhabituel, Christophe de Margerie. Loin des flashs, le nouveau patron de Total, intronisé le 13 février, parle pétrole à ses Excellences. Et renforce ses liens avec la communauté diplomatique.

SES APPUIS PATRONAUX
Albert Frère 
Gérard Mestrallet 
Anne Lauvergeon

Si l’actionnaire belge de Total aime le naturel de Christophe de Margerie, le PDG de Suez apprécie surtout son anticonformisme. Les liens du patron de Total avec la dirigeante d’Areva sont aussi de bon augure, alors que le pétrolier n’a jamais caché son intérêt pour la filière nucléaire.

Voilà le style Margerie : des réseaux informels tissés au fil des années, bien loin du très sélect Club des cent et autres Siècle, qu’il fréquente peu.  » Il n’est pas un adepte des grands dîners parisiens, déclare Jean-Pierre Jouyet, cousin par alliance et chef du service de l’Inspection des finances. Son point fort, c’est le terrain.  » Normal, c’est là que  » Big Moustache « , comme on le surnomme dans le Groupe Total, a bâti sa carrière. Notamment au Moyen-Orient, qu’il a parcouru pendant des années, prenant même en 1995 la responsabilité de cette zone.  » Du Koweït à Dubaï, il connaît tout le monde, témoigne son amie Randa Takieddine, journaliste au quotidien saoudien Al-Hayat. Les Arabes aiment son sens de l’humour, il a su gagner leur confiance.  »

SES CONSEILLERS
Jean Veil 
Jean-Marc Forneri 
Hubert Védrine

L’avocat de Christophe de Margerie n’est pas un intime, mais il dîne régulièrement chez lui, dans son appartement parisien, tout comme Jean-Marc Forneri, banquier d’affaires et ami. Les rapports sont plus professionnels avec l’ancien chef de la diplomatie française, dont le patron de Total apprécie beaucoup les conseils géopolitiques.

Et nouer de vraies amitiés. Comme celle qui le lie à Abdallah ben Hamad al-Attiyah, ministre de l’Energie du Qatar. Quant à Abdallah Jumaa, président de la société d’Etat saoudienne Aramco, il ne passe jamais par Paris sans saluer  » l’Oriental « . En Arabie saoudite, Margerie fréquente le prince Saoud al-Fayçal, le ministre des Affaires étrangères, et Ali al-Naimi, le ministre du Pétrole.  » Lorsqu’il se rend dans les Emirats et au Koweït, Christophe de Margerie est reçu dans les majlis, les audiences privées accordées par les princes arabes « , commente son ami Jean-Marc Forneri, banquier d’affaires. Les deux hommes se sont connus en 1999. Christophe de Margerie venait d’être nommé patron de l’exploration-production de Total, Jean-Marc Forneri conseillait Petrofina – absorbé par Total la même année.  » Déjà, à l’époque, il était à part dans l’univers Total, se souvient-il. Christophe n’est pas ingénieur, il est diplômé d’une école de commerce, l’Escp-EAP. Il a de l’humour, ce qui est rare dans ce milieu.  » Fin portraitiste, Christophe de Margerie adore croquer ses victimes en quelques traits acérés. Sa parodie du ministre de l’Economie, Thierry Breton, cherchant à se recaser à la direction de Total, est, selon un proche,  » savoureuse « .

SES LIENS MOYEN-ORIENTAUX
Abdallah ben Hamad al-Attiyah 
Saoud al-Fayçal 
Abdallah Jumaa

Ami avec le ministre de l’Energie du Qatar, le n° 1 de Total estime le ministre des Affaires étrangères saoudien et le président d’Aramco.

Des rapports distants avec le monde politique

Christophe de Margerie est un patron atypique. Pourrait-il en être autrement quand on descend d’une telle lignée ? Le père vient d’une famille d’ambassadeurs, la mère, Colette, est la fille de Pierre Taittinger, fondateur d’un empire qui mêlait hôtels de luxe (Crillon), champagnes (Taittinger) et marques prestigieuses (Baccarat).  » Nous avons longtemps espéré que Christophe dirige le groupe, raconte Pierre-Christian Taittinger, son oncle, maire du XVIe arrondissement de Paris. Il était le seul à avoir l’aval de toute la famille.  » Mais Christophe préfère l’or noir à l’or fin. Une décision lourde de conséquences.  » Son refus a, en partie, entraîné la vente de nos actifs en 2005 « , lâche l’oncle qui garde des liens  » privilégiés  » avec son neveu.  » Je l’aide quand il a besoin d’informations sur un homme politique.  » Précieux pour le patron de Total, qui entretient des rapports distants avec l’establishment.  » Il ne grenouille pas dans les cercles parisiens, explique sa cousine Brigitte Taittinger, PDG des parfums Annick Goutal. Je n’ai jamais vu un politicien dîner chez lui.  » A droite, on le dit en bons termes avec Dominique de Villepin et Jean-Pierre Raffarin, qui, lorsqu’il était Premier ministre, appréciait ses topos sur l’énergie.

SES RELATIONS POLITIQUES
Jean-Pierre Jouyet 
Jean-Pierre Raffarin 
Dominique de Villepin

L’ex-directeur du cabinet de Jacques Delors et les deux Premiers ministres de Jacques Chirac font partie de ses rares connexions politiques.

Et lui, qui le conseille ? S’il fallait n’en citer qu’un, ce serait Hubert Védrine, l’ancien chef de la diplomatie sous Jospin reconverti dans le conseil, avec qui Margerie partage une certaine vision de la France, éloignée du déclinisme ambiant.  » Il est soucieux de l’intérêt national « , ajoute Védrine.  » Je l’ai vu rabrouer un diplomate français qui raillait le gouvernement. Il trouvait inadmissible que l’on dise du mal de son pays devant des étrangers « , se souvient Randa Takieddine. Pour défendre ses intérêts, Christophe de Margerie a choisi Jean Veil, le fils de Simone.  » Nos deux mères ont des relations amicales « , souligne l’avocat, dont l’associé Emmanuel Rosenfeld gère les deux récentes mises en examen du dirigeant de Total, soupçonné d’abus de biens sociaux et de corruption d’agents publics étrangers en Irak dans le cadre de l’affaire  » Pétrole contre nourriture  » et en Iran dans le dossier du gaz offshore.

SON CLAN FAMILIAL
Brigitte Taittinger 
Colette de Margerie 
Pierre-Christian Taittinger

Sacrée, la famille ! Il est très proche de sa cousine et de sa mère, de précieux conseil, tout comme son oncle, maire du xvie arrondissement.

Des lézardes supplémentaires dans l’image du Groupe Total, après la catastrophe AZF, l’affaire du travail forcé en Birmanie et le naufrage de l’Erika.  » Il va devoir travailler sur la communication du groupe « , insiste un proche. Il pourra demander conseil à Anne Lauvergeon, qui, avec Albert Frère et Gérard Mestrallet, est l’une des personnalités du business que Margerie apprécie le plus. Lorsqu’elle est arrivée à la tête d’Areva, l’ancienne sherpa de Mitterrand a mis à mal la culture du secret qui régnait parmi les  » nucléocrates  » et fait connaître le monde de l’atome au grand public. Avec un succès qui n’a pas échappé à Big Moustache.

Christophe de Margerie en 5 dates
- 1974 : entrée dans le Groupe Total, à la direction financière
- 1995 : prend la tête de Total-Moyen-Orient
- 1999 : devient patron de la branche exploration-production
- 2006 : mis en examen dans l’affaire  » Pétrole contre nourriture  »
- 2007 : devient directeur général du groupe pétrolier

Vous aurez noté au passage le nom de Gérard Mestrallet, l’actuel PDG du groupe GDF-Suez et de Suez Environnement dans lesquels le tandem Desmarais/Frère détient également des participations. Ce qui est beaucoup moins connu est qu’il siège au conseil d’administration de Pargesa SA (dont il a été question plus haut), comme en fait foi le rapport annuel de cette entreprise pour l’année 2013, et qu’il siège au bureau des gouverneurs du Forum international des Amériques qu’organise chaque année à Montréal l’Empire Desmarais.

Il s’agit donc bel et bien d’un défi à la position des États-Unis lancée par TOTAL et ses actionnaires, dont le tandem Desmarais/Frère. La question qui se pose est de savoir quelle est la position de l’État français dans cette affaire, et elle se pose d’autant plus que TOTAL, sans être une société d’État est une des plus grandes entreprises françaises et que l’État se trouve dans son capital, soit directement, soit par l’entremise d’une institution comme la Caisse des dépôts et consignations (CDC) ou l’une de ses filiales.

Jean Pierre Jouyet, secrétaire général de l’Élysée

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De plus, le secrétaire général actuel de l’Élysée, Jean-Pierre Jouyet qui, s’il est un ami de longue date de François Hollande, était aussi le cousin par alliance de Christophe de Margerie, comme nous l’apprenait Le Figaro dans un article paru dans la foulée de l’accident/attentat de Moscou, dont voici un extrait très éclairant :

La galaxie politique de Christophe de Margerie

Au plus haut niveau de l’État, l’ancien patron du groupe pétrolier était particulièrement proche de François Hollande. Beaucoup plus qu’il ne l’a jamais été de Nicolas Sarkozy. Christophe de Margerie fut notamment le témoin du mariage de sa cousine, Brigitte Taittinger, avec Jean-Pierre Jouyet, l’actuel secrétaire général de l’Élysée, au côté de l’actuel chef de l’État. Une proximité entre les deux hommes confirmée mardi par le ministre des Finances, Michel Sapin, qui a rappelé que François Hollande et lui-même le connaissaient dans leur « vie privée ». Jean-Pierre Jouyet, devenu de fait le cousin par alliance de Christophe de Margerie, a pour sa part qualifié la relation entre le grand patron et François Hollande de « très conviviale et amicale ».

Avant d’occuper ses fonctions actuelles, Jean-Pierre Jouyet a présidé aux destinées de la CDC et de l’Autorité des marchés financiers (AMF). C’est ainsi qu’il a fait connaissance avec le tandem Desmarais/Frère, comme nous le révèlent les dessous des nombreuses actions en justice entreprises en France et en Belgique par l’homme d’affaires français Jean-Marie Kuhn qui invoque des irrégularités dans la vente de la chaîne de restauration rapide Quick par Albert Frère à une filiale de la CDC qui aurait, sur ordre de l’État français, payé Quick largement au-dessus de sa valeur, versant 800 millions d’euros à M. Frère pour une entreprise évaluée en 2004 à quelque 300 millions d’euros.

Dans une requête au Conseil d’État, le plus haut tribunal français, introduite en août 2012 pour obtenir l’annulation de la nomination de Jean-Pierre Jouyet à la tête de la CDC, dont vous trouverez le texte complet sur Vigile, Jean-Marie Kuhn décrit le stratagème et explique les liens entre Jouyet et le tandem Desmarais/Frère avec un luxe de détails peu flatteur pour les intéressés. Le fait que cette requête ait été jugée irrecevable pour des motifs purement techniques n’enlève rien à l’intérêt des faits et à la lumière qu’ils se trouvent à jeter sur les agissements douteux, et c’est bien peu dire, de nos « élites » économiques et politiques, au Québec comme en France.

En faisant les recoupements nécessaires, des observateurs plus familiers que moi avec les arcanes de la politique française parviendraient certainement à établir un lien entre cette affaire et le fameux déjeuner récent entre Jean-Pierre Jouyet, François Fillon et Antoine Gosset-Grainville.

En effet, le parcours du dernier est très instructif. Voici en effet le résumé qu’en fait Wikipédia :

Antoine Gosset-Grainville

En 1993, à sa sortie de l’Ena, Antoine Gosset-Grainville débute sa carrière à l’Inspection générale des Finances, avant de prendre les fonctions de secrétaire général adjoint du Comité monétaire européen en 1997, puis du comité économique et financier de l’Union européenne à Bruxelles. En 1999, il rejoint le cabinet de Pascal Lamy, commissaire européen chargé du commerce, comme conseiller pour les affaires économiques, monétaires et industrielles.

Avocat aux barreaux de Paris et Bruxelles, il devient en 2002 associé au cabinet Gide Loyrette Nouel, dont il dirige le bureau de Bruxelles jusqu’en 2007.

Il est de 1995 à 2007 coordonnateur de la direction d’études de questions européennes à l’IEP de Paris.

Antoine Gosset-Grainville est appelé comme directeur adjoint de cabinet auprès de François Fillon qui est nommé Premier ministre en mai 2007.

Il quitte Matignon en mars 2010 pour la Caisse des dépôts et consignations dont il devient directeur général adjoint, chargé du pilotage des finances, de la stratégie, des participations et de l’international (1er mai 2010).

À la suite de la décision de Nicolas Sarkozy de reporter la nomination du directeur général de la Caisse des dépôts après l’élection présidentielle de 2012, Antoine Gosset-Grainville a assuré la direction générale par intérim de l’institution du 8 mars au 18 juillet 2012, date de la nomination de Jean-Pierre Jouyet comme directeur général. À ce titre, il a assuré la présidence du conseil d’administration du Fonds stratégique d’investissement (FSI).

En mars 2013, il fonde le cabinet BDGS spécialisé dans les opérations transactionnelles M&A avec trois associés : Antoine Bonnasse, Youssef Djehane et Jean-Emmanuel Skovron.

Les trois hommes ont prétendu ne pas avoir parlé de politique lors de ce fameux déjeuner dont les échos sont même parvenus au Québec. . On s’est gaussé d’eux. Mais si c’était vrai ? En examinant leur profil, on peut facilement comprendre qu’ils auraient tout aussi bien pu parler de l’évolution de certaines transactions auxquelles ils ont été associés. Et si c’est le cas, pourrait-il s’agir de transactions impliquant le tandem Desmarais/Frère ? Fillon et Gosset-Grainville n’ont-ils pas planché ensemble sur le dossier GDF-Suez en 2007 dans des négociations impliquant Albert Frère et Gérard Mestrallet ?

L’écheveau des intérêts publics et privés

Ce que cet embrouillamini démontre, c’est que l’État français, comme l’État québécois d’ailleurs, sert désormais de paravent commode à d’énormes magouilles concoctées par le tandem Desmarais/Frère, et qu’il n’y a plus moyen de déterminer la frontière entre les intérêts privés et les intérêts d’État. On en a eu un excellent exemple récemment lors de la visite du président Hollande au Canada. Il n’était rien d’autre que le commis-voyageur d’intérêts privés au premier rang desquels figurait très avantageusement ceux du tandem Desmarais-Frère, et c’est d’ailleurs de cette façon qu’il s’est comporté, au plus grand ravissement du gouvernement Harper.

La politique de la France ? Il n’en reste rien, comme le démontre l’incapacité de François Hollande à ordonner la livraison des Mistral à la Russie en exécution du contrat qu’elle a signé avec elle. Il est loin le temps où le Gal de Gaulle déclarait que « La politique de la France ne se décide pas à la corbeille » et retirait la France de l’OTAN.

Aujourd’hui, sous les pressions des États-Unis et avec la complicité complaisante de Nicolas Sarkozy et de ses élites, la France a réintégré l’OTAN et en est réduite à jouer les valets de service. Il ne lui reste plus la moindre marge de manoeuvre, et elle est en train de perdre à une vitesse ahurissante toutes les caractéristiques qui l’ont différenciée dans l’histoire, comme je m’en rends compte à chaque fois que j’ai l’occasion de m’y rendre. Tant il est vrai, comme le disait encore de Gaulle, que « La France ne peut être la France sans la grandeur. »

Dans cette affaire, les États-Unis ont envoyé à la France un message à la manière du « Parrain », et la France n’est même plus en mesure de les dénoncer ou de leur retourner un message de son cru. Pire, le message en fera certainement réfléchir plus d’un, et François Hollande est peut-être même du nombre.

Pour parvenir à leurs fins, les États-Unis doivent absolument se débarrasser non pas de la Russie dont ils convoitent les richesses naturelles, notamment le pétrole et le gaz, mais de Poutine qu’ils voient comme le principal obstacle à leur dessin. L’opération ukrainienne devait avoir cet effet, mais rien ne fonctionne comme prévu. Poutine, s’il en a profité pour récupérer la Crimée au passage pour des raisons autant historiques que stratégiques, évite soigneusement de s’engager plus loin, et laisse les ukrainiens de l’ouest et de l’est se déchirer entre eux. Quant aux sanctions commerciales, elles se sont retournées contre les pays européens,

Et à ce dernier égard, la situation va même empirer. Il faut comprendre que la baisse du rouble occasionnée par les sanctions actuelles et la baisse du cours du pétrole ne nuit pas à la Russie, bien au contraire. Elle la force tout d’abord à produire davantage chez elle pour éviter d’être trop pénalisée par ses importations, et elle la rend beaucoup plus concurrentielle à l’exportation. C’est le principe des dévaluations compétitives qui ont tant profité au développement de certaines économies européennes, et dont elles sont désormais privées par l’existence de l’euro.

Pour ajouter aux difficultés des États-Unis, l’Union Européenne, qu’ils espéraient modeler à leur image, fait eau de toutes parts et menace d’échapper à leur contrôle. L’opération ukrainienne visait donc également ressouder son unité devant la menace d’un ennemi commun, et elle aurait pu facilement réussir dans le contexte d’une économie florissante.

Mais dans un contexte de crise économique, chacun est tenté de tirer dans le sens de ses intérêts, comme le cas des bâtiments porte-hélicoptères Mistral commandés à la France par la Russie le démontre éloquemment. C’est pourquoi les États-Unis devaient frapper fort, sachant trop bien qu’ il est d’autant plus tentant de demeurer sourd à l’appel de l’unité qu’on risque de perdre beaucoup à y répondre.

Quant à Christophe de Margerie, il est mort d’avoir vécu dangereusement, comme Enrico Mattei. Mais si l’on sait que Mattei n’a jamais eu d’autre souci que de bien servir les intérêts de l’Italie, on est beaucoup moins certain que de Margerie ait été au seul service des intérêts de la France. On a même d’abondantes preuves du contraire. L’homme, ou l’époque ?

Note de Vigile : Voici les adresses des sites européens, nord-américains et africains sur lesquels a été repris Un embarras TOTAL

http://reseauinternational.net/embarras-total/

http://www.vineyardsaker.fr/2014/11/20/affaire-de-margerie-qui-va-se-mettre-en-travers-de-la-machine-infernale-2eme-partie-un-embarras-total/

http://www.comite-valmy.org/spip.php?article5293

http://tsimokagasikara.wordpress.com/2014/11/17/un-embarras-total/

http://www.mondialisation.ca/laffaire-de-margerie-mort-dans-un-accident-davion-en-russie-un-embarras-total/5414754

http://www.alterinfo.net/Un-embarras-TOTAL_a108059.html

http://www.echsar.com/article-17620924-Un-embarras-TOTAL.html

http://cequelesmediasnenousdisentpas.over-blog.com/2014/11/l-affaire-de-margerie-un-embarras-total-richard-le-hir.html

http://www.wikups.fr/laffaire_de_margerie_un_embarras_total_richard_le_hir/e/425098

https://cyohueso.wordpress.com/2014/11/19/laffaire-de-margerie-mort-dans-un-accident-davion-en-russie-un-embarras-total/

http://ohifront.wordpress.com/2014/11/20/laffaire-de-margerie-mort-dans-un-accident-davion-en-russie-un-embarras-total/

http://lemondealenversblog.com/2014/11/20/accident-davion-le-deces-de-de-margerie-en-russie-est-un-embarras-total/http://www.wikistrike.com/2014/11/margerie-une-embarras-total.html

http://eluardroubaix.wordpress.com/2014/11/18/laffaire-de-margerie-un-embarras-totalement-inquietant/

http://fr.novorossia.today/au-coeur-de-l-actualit/un-embarras-total.html

http://ombre43.over-blog.com/2014/11/un-embarras-total.html

http://www.jacques-toutaux.pro/article-l-embarras-total-dans-l-affaire-de-margerie-125040143.html

http://scaruffi.blogspot.ca/2014/11/laffaire-de-margerie-mort-dans-un.html

http://pcfbassin.fr/component/content/article/93-politique-francaise/actualites-politique-francaise-2014/21614-l-affaire-de-margerie-un-embarras-total-les-interets-du-tandem-desmarais-frere-entre-l-enclume-et-le-marteau

http://www.soueich.info/2014/11/un-embarras-total.html

http://cpo-auvergne.fr/?p=770#more-770

http://sans-langue-de-bois.eklablog.fr/selon-les-russes-le-pdg-de-total-aurait-ete-assassine-par-la-cia-a113394068

http://www.internationalnews.fr/article-l-affaire-de-margerie-mort-dans-un-accident-d-avion-en-russie-un-embarras-total-125057335.html

http://mai68.org/spip/spip.php?article8208

http://www.lebonnetdespatriotes.net/lbdp/index.php/component/k2/item/1309-18112014-un-embarras-total

http://sans-langue-de-bois.eklablog.fr/selon-les-russes-le-pdg-de-total-aurait-ete-assassine-par-la-cia-a113394068

http://leblogdygrec.blogspot.ca/2014/11/laffaire-de-margerie-un-embarras-total.html

 

http://www.vigile.net/Un-message-des-Etats-Unis-a-la

 

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Mammographie : Les risques graves et très graves passés sous silence

dimanche 30 novembre 2014 à 13:27
Mammographie : Les risques graves et très graves passés sous silence
Le «dépistage» a tout va est devenu à la mode. Tout comportement de notre corps doit être soumis à de fréquentes et régulières vérifications: surveillance de la tension, de la prostate, du taux de cholestérol, du diabète et bien d’autres pathologies qui nous menacent sournoisement. Il existe ainsi des campagnes-promotions de dépistage qui font la fortune des laboratoires et les belles heures des médias qui n’éprouvent aucune gêne à nous rappeler plusieurs fois par jour qu’il est urgent de faire vérifier notre corps comme nous le faisons pour nos moteurs de voitures.
 
Mais le plus inutile et le plus dangereux des dépistages est celui du cancer du sein. À travers les medias, toutes les instances de santé incitent les femmes à faire, chaque année, une mammographie pour éviter ce cancer, mais personne ne signale à toutes celles qui vont se conformer à ces examens qu’ils comportent de nombreux risques.
 
Le Dr Henri Pradal, pharmaco-toxicologue, avait fort bien résumé la situation, il y a trente ans. Pour lui, les «dictateurs du scalpel et du radium» ont su entretenir pendant des décennies une propagande mensongère sur l’efficacité de leur pratique en s’appuyant sur l’argument non vérifiable qu’un diagnostic précoce donne au cancéreux toutes les chances de guérir. Il affirmait: «Il est facile de démontrer que la radiographie des seins de toute une population féminine particulièrement exposée au cancer provoque davantage de processus cancéreux qu’elle n’en dépiste.» D’autres médecins partagent ce point de vue.
 
«Le champ du cancer aux États-Unis est délimité par un monopole médical qui assure un flot constant de bénéfices pour les compagnies pharmaceutiques, les firmes de technologie médicale, les instituts de recherches et les Agences gouvernementales telles que la FDA, le National Cancer Institute, et l’American Cancer Society.» Cette déclaration vient de deux cancérologues réputés, le Dr John Diamond, membre du Royal Australian and New Zealand College of Psychiatry et ancien Président de l’Académie Internationale de Médecine Préventive, et le Dr Lee Cowden, de l’Université St Louis du Missouri. Tous deux sont bien placés pour savoir de quoi ils parlent.
 
CB051752Une étude, publiée le 20 octobre 1993 dans le Journal of National Cancer Institute, montre une augmentation très nette du cancer du sein après les traitements par rayons de certaines maladies bénignes du sein chez les femmes âgées de plus de 40 ans au moment des premiers traitements.
 
Déjà, en 1995, le Dr Samuel Epstein, président de la Coalition pour la Prévention du Cancer, Médaille d’Or de l’Académie de Médecine Albert Schweitzer, auteur de plusieurs centaines d’articles scientifiques sur le sujet, profitait d’une journée nationale de mammographie organisée le 18 octobre aux États-Unis, pour dénoncer les dangers de cette pratique qui, pour lui, n’a jamais fait la preuve de son utilité. Il a insisté sur le fait que lorsque le cancer du sein est ainsi détecté, il existe depuis au moins huit ans et a donc déjà touché les ganglions lymphatiques ou d’autres organes, particulièrement chez les femmes jeunes. Dans son important ouvrage The Politics Of Cancer revisited, paru en 1998 mais non traduit en français, il critique très largement le lobby du cancer et soutient que chez les femmes en pré-ménopause, un cancer détecté sur quatre n’est pas un vrai cancer, mais qu’en revanche, un cancer sur quatre n’est pas détecté.
 
Les années passées depuis cette époque n’ont pas changé son opinion et, douze ans plus tard, il confirmait ces déclarations dans un article intitulé «Les dangers cachés des mammographies chez les femmes en pré-ménopause». «Quoique l’on vous dise, refusez les mammographies de routine, particulièrement si vous êtes en pré-ménopause. Les rayons augment vos chances d’attraper un cancer.»
 
En effet, la pratique annuelle de deux mammographies sur chaque sein pendant une période de dix ans provoque une exposition à 5 rads pour chaque sein, ce qui correspond à la très forte radiation subie par les femmes qui se trouvaient à un kilomètre et demi de l’endroit où furent larguées les bombes atomiques sur le Japon.
 
Pour Epstein, ajoutées à une angoisse inutile, les mammographies répétées augmentent les risques de cancer. «Des études récentes basées sur les dix années précédentes indiquent une augmentation très nette des cancers quelques années après le début de ces examens fréquents, ce qui confirme la grande sensibilité des seins en pré-ménopause et l’effet carcinogène des radiations».
 
15496-60dg.jpgLa dose moyenne de rads reçus en mammographie pour deux images par sein est de 1 à 4 unités, mais d’après le Pr Epstein, la dose peut parfois être dix fois supérieure. Et Rosalie Bertell, l’une des autorités les plus respectées internationalement en ce qui concerne les dangers des radiations, affirme que chaque rad augmente de 1% les risques de cancer du sein et correspond à une année de vieillissement. Ces deux spécialistes du cancer ont réitéré leur avertissement dans un article très détaillé et édité par le prestigieux International Journal of Services en 2001 (31(3): 605-615), intitulé «Les dangers et la non-fiabilité des Mammographies », avec le concours de Barbara Seaman, fondatrice et directrice du Women's breast cancer movement. L’article explique que la plupart des cancers ont été détectés par les malades eux-mêmes et que rien ne vaut la palpation mensuelle de leurs seins par les sujets à risque, «une pratique alternative efficace et sans danger».
 
Le Pr Epstein est loin d’être le seul à critiquer cette habitude et le NCI (National Cancer Institute) a publié des statistiques qui montrent que chez les femmes de moins de 35 ans, les mammographies peuvent provoquer 75 cancers pour 15 cancers correctement diagnostiqués.
 
Après avoir passé en revue toute la littérature mondiale disponible sur le sujet, les docteurs Wright et Muller, de l'Université de Colombie Britannique, ont recommandé l'annulation du financement public des mammographies parce que le «bénéfice obtenu est minime et le mal causé est important.» D’après le Lancet du 1er juillet 1995, les études les plus complètes ne montrent pas de taux de survie accru grâce aux mammographies de routine.
 
Le NIH (National Institute of Health) estime que ces examens occultent 10% des tumeurs malignes chez les femmes de plus de 50 ans. À son tour, une étude suédoise menée sur 60 000 femmes a démontré que 70% des tumeurs détectées par mammographie n’étaient pas des tumeurs. Or, outre le stress émotionnel causé par ces diagnostics erronés, ces femmes ont aussi subi des biopsies toujours dangereuses.
 
Quant au Dr James Howenstine, médecin américain qui a 34 ans de pratique privée et hospitalière, il signale que «des campagnes massives encouragent les femmes à avoir une mammographie chaque année. Ce rituel annuel génère des résultats faux positifs et faux négatifs qui mènent à des opérations inutiles et une considérable anxiété chez les femmes incorrectement diagnostiquées.»
 
Enfin, le 8 janvier 2000, The Lancet publiait une étude danoise qui réduisait à néant l’espoir des cancérologues qui croyaient alors qu’en dépistant plus précocement les cancers du sein par mammographie, on réussirait à faire baisser leur incidence et leur mortalité. Le journal concluait qu’en termes de mortalité, une politique de dépistage du cancer du sein «ne serait pas justifiée».
 
Une étude publiée en 2005 par le New England Journal of Medicine, confirme que 30% des cancers chez les femmes de 40 ans ne sont pas détectés par les mammographies.
 
Et en mars 2006, le mensuel La Recherche signalait à son tour, dans son numéro 395, que «la mortalité par cancer du sein a très peu diminué depuis 20 ans», alors que «les cas diagnostiqués, eux, explosent». Le journal ajoutait que certains experts dénonçaient les effets pervers du dépistage qui «conduirait à détecter et à traiter des tumeurs mammaires qui n’auraient pas mis la vie de la patiente en danger».
 
Le Dr Ken Walker, gynécologue à Toronto, mais aussi le plus célèbre des journalistes médicaux canadiens sous le pseudonyme de «Dr Gifford-Jones», partage son avis: «Les femmes de 40 à 49 ans qui subissent régulièrement des mammographies, sont deux fois plus susceptibles de mourir d’un cancer trois ans plus tard que celles qui gardent leurs seins sous leurs chemisiers». Ce médecin diplômé d’Harvard estime lui aussi que les diagnostics précoces constituent un mensonge car «il faut huit ans pour qu’une tumeur soit assez importante pour être décelée, ce qui laisse le temps aux cellules cancéreuses de se propager dans l’organisme. Cela n’est pas vraiment un diagnostic précoce».
 
À ses yeux, des milliers de femmes servent de cobayes depuis de nombreuses années, pendant que la Médecine cherche de tous côtés les causes du cancer, des bactéries aux gènes, sans penser une seule seconde que l’un des principaux responsables est l’industrie du cancer elle-même.
 
Ces mammographies exposent les tissus sensibles du sein à des radiations dangereuses, alors que les spécialistes estiment qu’il n’existe pas de «dose acceptable» de radiation. Pour le Pr Anthony Miller, de l’Institut National du Cancer de Toronto, l’ADN du sein est plus vulnérable aux doses réduites de radiation que les tissus thyroïdiens ou la moelle des os.
 
D’après Diana Hunt, diplômé du centre médical d’UCLA, spécialiste des rayons X, «les radiations reçues par le sein au cours d’une seule mammographie correspondent à 11,9 fois la dose absorbée annuellement par le corps entier».
 
La pratique annuelle de deux mammographies sur chaque sein pendant une période de dix ans provoque une exposition à 5 rads pour chaque sein, En conséquence, si une femme commence à subir des mammographies annuelles dès l’âge de 55 ans, à 75 ans elle aura reçu 20 rads. Évidemment, ce pourcentage est proportionnel à l’âge du début des mammographies, ce qui est effarant à l’heure actuelle où elles sont pratiquées de plus en plus tôt. En comparaison, les femmes qui ont survécu aux bombardements de Hiroshima ou Nagasaki ont absorbé 35 rads.
 
Et plus les cellules du sein sont jeunes, plus leur ADN est endommagé par les radiations. En outre, ce risque est multiplié par 4 chez les femmes porteuses du gène A-T, soit environ 1,5 à 2% des sujets. Le pourcentage peut sembler minime, mais on estime qu’aux États-Unis environ 10 000 cancers par an sont dus aux mammographies chez les femmes porteuses de ce gène. Une seule mammographie augmente de 4 à 6 fois leur risque de cancer.
 
Ces recommandations ont été confirmées par la Task Force (groupe de travail) du ministère de la santé des États-Unis qui recommande de retarder les mammographies jusqu’à l’âge de 50 ans, lorsque la poitrine est moins sensible aux radiations. La coalition nationale du Cancer du sein s’est jointe à ces conseils qui s’appuient sur l’augmentation de ce cancer de 20% depuis 1975 malgré la multitude de mammographies et les milliards dépensés par les assurances.
 
Pour les jeunes femmes, les chiffres sont encore plus inquiétants, car une étude du Canadian National Breast Cancer, qui date de 1992, a démontré une augmentation de 52% de la mortalité par cancer du sein chez les jeunes femmes qui subissent des mammographies. En outre, les femmes enceintes exposées aux radiations mettent leur fœtus en danger avec des risques de leucémies ou de malformations, et les enfants exposés aux radiations peuvent à leur tour développer un cancer du sein à l’âge adulte. Ajoutons à ce terrifiant constat que depuis l’introduction des mammographies, l’incidence d’un certain carcinome du sein aurait augmenté de 328%.
 
Le Dr William John Gofman, professeur émérite de biologie moléculaire et cellulaire à Berkeley et chargé de cours à l’école de médecine de l’université de Californie à San Francisco, spécialiste des effets biologiques des rayons X et des dangers nucléaires, lauréat du prix Nobel, estimait que 75% des nouveaux cas de cancer étaient provoqués par les irradiations médicales comme les rayons X, scanners, mammographies, tomographies et fluoroscopies. Il leur imputait également la responsabilité de nombreux cas de maladies coronariennes.
 
Alarm und Fehlalarm (Alertes et fausses alertes), Markus Grill signale que «les cabinets de radiologie reçoivent les citadines, alors que des "Mammobil" se rendent à domicile dans les campagnes. 54 unités mobiles sillonnent actuellement l’Allemagne, l’une d’elles appartient à un groupement de radiologues. Coût de l’investissement: 400 000 euros, dont 200 000 pour l’appareil de radiographie. Si chaque jour ouvrable, soit 250 jours par an) 80 femmes se font examiner au tarif de 57 euros remboursés par les caisses, l’équipement spécialisé génère un chiffre d’affaires de plus d’un million d’euros par an. L’intérêt économique est évident pour les radiologues.»
 
Et il pose la question qui dérange: «Mais l’intérêt pour la santé publique est-il équivalent?»
 
Le Spiegel conclut: «On estime que chaque médecin devra examiner en moyenne par trimestre 225 individus en bonne santé et gagnera 21 euros pour les 20 minutes passés (75 minutes par jour). Pour le suivi classique d’un patient, le médecin reçoit 13 euros par mois, pour un examen approfondi 30 euros. Les dépistages sont par conséquent motivés surtout par l’intérêt financier.»
 
Telle est également la conclusion de Peter Sawicki, Directeur de l’IQWiG (Institut allemand de la qualité et l’efficacité du système de santé), qui pense que les études «sérieuses» répondent aux critères d’une médecine qui prend en compte les éléments scientifiques probants et non les simples « avis d’experts».
 
Pour l’individu lambda, la probabilité d’échapper au cancer grâce aux dépistages se situe entre 0,05% et 0,1%. Autrement dit, si 1000 à 2000 personnes participent sur plusieurs années aux programmes de dépistage, seule l’une d’entre elles sera sauvée.» Ce comportement, rare actuellement chez la plupart des médecins, lui a coûté sa démission forcée de l’Institut. Cela n’a rien de surprenant car l’industrie pharmaceutique allemande s’est plainte à maintes reprises du comportement de l’Institut et particulièrement de celui de son directeur qui les a souvent empêchés de mettre certains médicaments sur le marché. En outre, Peter Sawicki s’évertuait à réclamer aux laboratoires les études non publiées, ce qui n’est pas «médicalement correct».
 
En Allemagne, on pratique en moyenne cinq fois plus de frottis que dans le reste de l’Europe, alors que les femmes allemandes meurent de ce cancer beaucoup plus souvent que dans d’autres pays.
 
Quant à la ministre de la santé, Ulla Schmidt, elle est une fervente du dépistage au point que, malgré de nombreuses protestations, elle a inclus dans la loi de santé publique le paragraphe 62 pénalisant financièrement tous les malades d’un cancer qui ne se sont pas soumis aux dépistages recommandés.
 
Tout ceci nous prouve bien que la réalité médicale n’a rien à voir avec la propagande organisée par les laboratoires et si bien relayée par les médias.
 
En France, les «contrats d'amélioration des pratiques individuelles» (Capi) sont souscrits de manière volontaire et individuelle par les praticiens, pour une durée de trois ans. Les médecins signataires s'engagent à atteindre 16 objectifs de santé publique dans trois domaines: la prévention (par exemple améliorer les taux de patients âgés vaccinés contre la grippe et de dépistages du cancer du sein), un meilleur suivi des pathologies chroniques comme le diabète ou l'hypertension, et l'optimisation des prescriptions de médicaments. Dix mille praticiens, soit plus d'un sur six, ont ainsi signé un contrat avec l'Assurance-maladie.
 
Sous la plume d’Olivier Auguste, Le Figaro du 25 septembre 2009 nous prévenait: «Les volontaires recevront jusqu'à 7 euros par an et par patient s'ils atteignent certains objectifs, comme le nombre de patients âgés vaccinés ou de patientes ayant effectué une mammographie.»
 
Les syndicats médicaux sont hostiles à cette relation directe entre médecin et Sécurité Sociale, mais notre remarquable ministre Roselyne Bachelot s’est réjouie du succès des Capi.
 
On savait déjà que la recherche de rentabilité se retrouve partout, toute profession confondue. On le savait pour la Police, la Gendarmerie, les impôts et autres administrations, mais il est invraisemblable qu’un médecin touche, en dehors de ses honoraires, une prime au rendement des dépenses de santé. Et cela pour des examens qui, non seulement n’ont pas fait la preuve de leur utilité, mais ont bel et bien fait la preuve de leur nocivité.
 
Sylvie SIMON
 
"Tout le monde devrait savoir que l’essentiel de la recherche sur le cancer relève, dans une large mesure, de l’escroquerie et que les grandes organisations de recherche sur le cancer négligent leur devoir envers ceux qui les soutiennent".
 
Source:

http://www.sylviesimonrevelations.com/article-mammographie-les-risques-graves-et-tres-graves-passes-sous-silence-65582490.html