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Les États-Unis sur le «pied de guerre»: une mesure législative ouvre la voie à la guerre contre la Russie

samedi 13 décembre 2014 à 09:44
Les États-Unis sur le «pied de guerre»: une mesure législative ouvre la voie à la guerre contre la Russie

Les États-Unis sont sur le pied de guerre. Si un scénario de Troisième Guerre mondiale fait partie des plans du Pentagone depuis plus de dix ans, une action militaire contre la Russie est désormais envisagée au « niveau opérationnel ». De même, le Sénat et la Chambre des représentants ont présenté un projet de loi légitimant une guerre contre la Russie.

Il ne s’agit pas d’une « guerre froide ». Aucune des garanties de la guerre froide n’est en vigueur.

Il y a eu une rupture dans la diplomatie Est-Ouest, accompagnée d’une abondante propagande de guerre. Les Nations Unies ont pour leur part fermé les yeux sur de nombreux  de guerre commis par l’alliance militaire occidentale.

L’adoption d’un important projet de loi par la Chambre des représentants des États-Unis le 4 décembre (H. Res. 758) donnerait de facto (si elle est adoptée au Sénat) le feu vert au président et commandant en chef étasunien de lancer – sans approbation du Congrès – un processus de confrontation militaire avec la Russie.

La sécurité mondiale est en jeu. Ce vote historique, pouvant potentiellement affecter la vie de centaines de millions de personnes dans le monde, n’a reçu pratiquement aucune couverture médiatique. Il règne un silence médiatique total.

Le monde est à un carrefour dangereux.  a réagi aux menaces des États-Unis et de l’OTAN. Ses frontières sont menacées.

Le 3 décembre, le ministère de la  de la Fédération de Russie a annoncé l’inauguration d’une nouvelle entité militaro-politique qui prendrait le relais en cas de guerre.

La Russie lance un nouveau centre de défense nationale, destiné à surveiller les menaces à la sécurité nationale en temps de paix, mais qui prendrait le contrôle de l’ensemble du pays en cas de guerre. (RT, le 3 décembre, 2014)

Chronologie des préparatifs de guerre

En mai 2014, la Loi sur la prévention d’une agression russe (Russian Aggression Prevention Act of 2014RAPA ) a été présentée au Sénat des États-Unis (S 2277). Elle appelle à la militarisation de l’Europe de l’Est et des États baltes, ainsi qu’au stationnement de troupes des États-Unis et de l’OTAN aux portes de la Russie :

S.2277 – Loi sur la prévention d’une agression russe de 2014

Demande au président de : (1) mettre en œuvre un plan visant à augmenter l’appui des États-Unis et de l’OTAN aux forces armées de la Pologne, l’Estonie, la Lituanie, la Lettonie, et d’autres membres de l’OTAN ; et (2) demande au représentant permanent des États-Unis auprès de l’OTAN de se pencher sur la possibilité de baser définitivement des forces de l’OTAN dans ces pays.

Demande au président de soumettre un plan au Congrès pour accélérer les efforts de défense antimissile de l’OTAN et de l’Europe.

Alors que la résolution S 2277 a été envoyée à la Commission des relations étrangères du Sénat pour examen, ses prémisses essentielles sont déjà mises en œuvre. À la mi-juillet, le commandant de l’OTAN en Europe, le général Philip Breedlove, en consultation avec le Pentagone et le ministère britannique de la Défense, a appelé à « stocker suffisamment d’armes, de munitions et autres approvisionnements sur une base militaire en Pologne afin de soutenir un déploiement rapide de milliers de soldats contre la Russie ». (RT, 24 juillet, 2014.)

NATO-Wales-summitSelon le général Breedlove, l’OTAN a besoin de « fournitures et de capacités pré-positionnées, et d’une base prête à accepter rapidement des forces de remplacement » :

« Il a l’intention de recommander la mise en place de fournitures – des armes, des munitions et des boîtes de rations – au quartier général pour permettre un afflux soudain de milliers de troupes de l’OTAN ». ( Times, 22 août 2014, c’est l’auteur qui  souligne.)

Lors du Sommet de l’OTAN en septembre dernier au pays de Galles, Breedlove a réaffirmé son « scénario de guerre éclair », pouvant potentiellement conduire à une escalade militaire. Un soi-disant plan d’action de l’OTAN contre la Fédération de Russie a été mis sur pied et le Sommet du pays de Galles a donné le « feu vert » à une telle action.

iron-develop-2À peine un mois plus tard, en Octobre, des exercices  des États-Unis et de l’OTAN ont eu lieu dans les États baltes. Au début novembre, une seconde série d’exercices a eu lieu à la fois dans les pays baltes et en Europe de l’Est.

Les exercices militaires de l’OTAN Épée de fer 2014, impliquant la participation de neuf pays membres de l’Alliance, ont été lancés en Lituanie au début novembre dans le cadre de cette série de plus grande envergure :

« Des chars d’assaut étasuniens sont entrés en Lituanie au début du mois dans une démonstration de force à l’endroit de la Russie, une opération qui n’est pas la bienvenue dans la région. »

Les exercices militaires ont été explicitement dirigés à l’endroit de la Russie. Selon Moscou, ils consistaient  à « augmenter la capacité opérationnelle » ainsi que le transfert de l’« infrastructure militaire de l’OTAN aux frontières russes ».

En réaction aux déploiements de l’OTAN aux frontières de la Russie, celle-ci a également mené au début novembre à d’importants jeux de guerre dans la mer de Barents. Les exercices russes consistaient à essayer « toute la triade nucléaire composée de bombardiers stratégiques, de sous-marins [et du] missile balistique intercontinental en silo Topol-M lancé à Plesetsk en oblast d’Arkhangelsk » le 1er novembre 2014.

La résolution H. Res. 758 de la Chambre des représentants des États-Unis

Le 18 novembre, une importante résolution, H. Res. 758, a été déposée à la Chambre des représentants. Son principal objectif consiste à dépeindre la Russie comme un « pays agresseur », qui a envahi l’, et à appeler à une action militaire contre la Russie :

Vous pouvez regarder le discours en Chambre du Rep. Kinzinger sur la législation (en anglais)

 

 

H.RES.758 – considérant que lors de son entrée en fonction en 2009, le président Barack Obama a annoncé son intention de « réinitialiser » les relations avec la Fédération de Russie, décrite par l’ancien ambassadeur des États Unis … (Présenté à la Chambre – IH)

HRES 758 IH

113e CONGRÈS

2e Session

H. RES. 758

Condamnant fermement les actions de la Fédération de Russie, sous la présidence de Vladimir , lequel a mené une politique d’agression contre des pays voisins dans le but de dominer sur les plans politique et économique.

131901(Le texte intégral de la résolution H. Res. 758 figure dans l’annexe à cet article)

H. Res. 758 accuse non seulement la Russie d’avoir envahi l’Ukraine, il invoque égalementl’article 5 du Traité de Washington, à savoir la doctrine de la sécurité collective de l’OTAN.

Une attaque contre un membre de l’Alliance atlantique est une attaque contre tous les membres de l’Alliance.

Le discours sous-jacent s’appuie sur une série d’accusations sans fondement contre de la Fédération de Russie. La résolution accuse la Russie d’avoir envahi l’Ukraine, affirme sans preuve que la Russie était derrière l’attentat du MH17 de Malaysia Airlines et accuse la Russie d’agression militaire.

Elle accuse par ailleurs ironiquement la Fédération de Russie d’avoir imposé des sanctions économiques non seulement à l’Ukraine, mais à la Géorgie, à la Moldavie, ainsi qu’à plusieurs États de l’Union européenne dont les noms ne sont pas mentionnés. La résolution accuse la Fédération de Russie d’avoir utilisé « l’approvisionnement énergétique à des fins de coercition politique et économique ».

Bref, si elle devenait une loi, la résolution 758 fournirait de facto le feu vert au président des États-Unis pour déclarer la guerre à la Fédération de Russie, sans l’autorisation formelle du Congrès étasunien.

À cet égard, elle pourrait être interprétée comme « légèrement inconstitutionnelle » en ce qu’elle contrevient à la substance de l’article 1, section 8, de la Constitution étasunienne conférant au Congrès « le pouvoir de déclarer la guerre […] »

La résolution presse le président des États-Unis en consultation avec le Congrès étasunien à :

Procéder à un examen de la position de force, de la capacité opérationnelle et des responsabilités des forces armées des États-Unis et des forces des autres membres de l’OTAN afin de déterminer si les contributions et les actions de chacun sont suffisantes pour satisfaire aux obligations de la légitime défense collective en vertu de l’article 5 de Traité de l’Atlantique Nord et de préciser les mesures nécessaires pour remédier aux faiblesses.

Le paragraphe ci-dessus suggère que les États-Unis envisagent d’utiliser la doctrine de sécurité collective de l’OTAN en vertu de l’article 5 dans le but de déclencher un processus de confrontation militaire avec la Fédération de Russie.

La structure des alliances militaires est d’une importance cruciale. L’intention de Washington est d’isoler la Russie. L’article 5 est un mécanisme pratique imposé par les États-Unis sur l’Europe occidentale. Il oblige les États membres de l’OTAN, dont la plupart sont membres de l’Union européenne, à faire la guerre pour le compte de Washington.

Par ailleurs, un référendum sur l’adhésion de l’Ukraine à l’OTAN est envisagé. Si l’Ukraine devient membre de l’OTAN et/ou redéfinit son accord de sécurité avec l’OTAN, l’article 5 pourrait être invoqué pour justifier une guerre appuyée par l’OTAN contre la Russie.

« Adoption expéditive »

WWIIILa vitesse à laquelle la résolution 758 de la Chambre des représentants a été adoptée est inhabituelle dans l’histoire du Congrès étasunien. La législation a été présentée le 18 novembre, on l’a précipitée à la commission des Affaires étrangères et rapidement retournée à la plénière de la Chambre pour le débat et l’adoption.

Deux semaines (16 jours) après avoir été présentée par le député Kinzinger (Illinois) le 18 novembre, la résolution a été adoptée lors d’un vote presque unanime dans la matinée du 4 décembre, par 411 voix contre 10.

Les membres du Congrès sont des marionnettes. Leur vote est contrôlé par les groupes de pression de Washington. Pour les entrepreneurs du secteur de la défense, Wall Street et les géants texans du pétrole, « la guerre est bonne pour les affaires ».

Pour reprendre les propos de Dennis Kucinich dans une lettre ouverte publiée le 2 décembre :

La résolution demande que l’on isole la Russie […] Autrement dit: « Soyons prêts pour la guerre contre la Russie. »

C’est exactement le type de fanfaronnades qui a donné naissance à la guerre froide et mené à son escalade. Il est temps que nous exigions que les États-Unis favorisent la diplomatie au lieu des dépenses militaires accrues dans la quête de l’ordre international.

Silence médiatique

On s’attendrait à ce que cette décision historique fasse l’objet d’une vaste couverture médiatique.

Nous avons plutôt eu droit au silence médiatique.

Les médias du pays n’ont pas couvert le débat à la Chambre des représentants et l’adoption de la résolution 758 le 4 décembre.

Les grands médias avaient reçu l’ordre de ne pas couvrir la décision du Congrès.

Personne n’osait relever ses implications dramatiques, ses impacts sur la « sécurité mondiale ». « La Troisième Guerre mondiale ne fait pas les manchettes. »

Sans couverture médiatique concernant les préparatifs de guerre des États-Unis et de l’OTAN, le grand public ne connaît toujours pas l’importance de la décision du Congrès.

Passez le mot. Renversez la tendance guerrière.

Brisez le silence médiatique.

Michel Chossudovsky

Article en anglais: America is on a “Hot War Footing”: House Legislation Paves the Way for War with Russia?, publié le 5 décembre 2014.

Traduction: Julie Lévesque pour Mondialisation.ca


Bill Text

113th Congress (2013-2014)

H.RES.758.IH

H.RES.758 — Whereas upon entering office in 2009, President Barack Obama announced his intention to `reset’ relations with the Russian Federation, which was described by former United States Ambassador… (Introduced in House – IH)

HRES 758 IH

113th CONGRESS

2d Session

H. RES. 758

Strongly condemning the actions of the Russian Federation, under President Vladimir Putin, which has carried out a policy of aggression against neighboring countries aimed at political and economic domination.

IN THE HOUSE OF REPRESENTATIVES

November 18, 2014

Mr. KINZINGER of Illinois submitted the following resolution; which was referred to the Committee on Foreign Affairs


RESOLUTION

Strongly condemning the actions of the Russian Federation, under President Vladimir Putin, which has carried out a policy of aggression against neighboring countries aimed at political and economic domination.

Whereas upon entering office in 2009, President Barack Obama announced his intention to `reset’ relations with the Russian Federation, which was described by former United States Ambassador to Russia Michael McFaul as a policy to `engage with Russia to seek agreement on common interests’, which included the negotiation of the Strategic Arms Reduction Treaty (New START) in which the United States agreed to major reductions in its nuclear forces;

Whereas the Russian Federation has responded to this policy with openly anti-American rhetoric and actions and with armed aggression against United States allies and partner countries, including Ukraine and the Republic of Georgia;

Whereas the Russian Federation has subjected Ukraine to a campaign of political, economic, and military aggression for the purpose of establishing its domination over the country and progressively erasing its independence;

Whereas the Russian Federation’s invasion of, and military operations on, Ukrainian territory represent gross violations of Ukraine’s sovereignty, independence, and territorial integrity and a violation of international law, including the Russian Federation’s obligations under the United Nations Charter;

Whereas the Russian Federation’s forcible occupation and illegal annexation of Crimea and its continuing support for separatist and paramilitary forces in eastern Ukraine are violations of its obligations under the 1994 Budapest Memorandum on Security Assurances, in which it pledged to respect the independence and sovereignty and the existing borders of Ukraine and to refrain from the threat or use of force against the territorial integrity or political independence of Ukraine;

Whereas the Russian Federation has provided military equipment, training, and other assistance to separatist and paramilitary forces in eastern Ukraine that has resulted in over 4,000 civilian deaths, hundreds of thousands of civilian refugees, and widespread destruction;

Whereas the Ukrainian military remains at a significant disadvantage compared to the armed forces of the Russian Federation in terms of size and technological sophistication;

Whereas the United States strongly supports efforts to assist Ukraine to defend its territory and sovereignty against military aggression by the Russian Federation and by separatist forces;

Whereas the terms of the ceasefire specified in the Minsk Protocol that was signed on September 5, 2014, by representatives of the Government of Ukraine, the Russian Federation, and the Russian-backed separatists in the eastern area of the Ukraine have been repeatedly violated by the Russian Federation and the separatist forces it supports;

Whereas separatist forces in areas they controlled in eastern Ukraine prevented the holding of elections on May 25, 2014, for a new President of Ukraine and on October 26, 2014, for a new Rada, thereby preventing the people of eastern Ukraine from exercising their democratic right to select their candidates for office in free and fair elections;

Whereas, on November 2, 2014, separatist forces in eastern Ukraine held fraudulent and illegal elections in areas they controlled for the supposed purpose of choosing leaders of the illegitimate local political entities they have declared;

Whereas the Russian Federation has recognized the results of the illegal elections and continues to provide the military, political, and economic support without which the separatist forces could not continue to maintain their areas of control;

Whereas the reestablishment of peace and security in Ukraine requires the full withdrawal of Russian forces from Ukrainian territory, the resumption of the government’s control over all of the country’s international borders, the disarming of the separatist and paramilitary forces in the east, an end to Russia’s use of its energy exports and trade barriers to apply economic and political pressure, and an end to Russian interference in Ukraine’s internal affairs;

Whereas Malaysia Airlines Flight 17, a civilian airliner, was destroyed by a Russian-made missile provided by the Russian Federation to separatist forces in eastern Ukraine, resulting in the loss of 298 innocent lives;

Whereas the Russian Federation has used and is continuing to use coercive economic measures, including the manipulation of energy prices and supplies, as well as trade restrictions, to place political and economic pressure on Ukraine;

Whereas military forces of the Russian Federation and of the separatists it controls have repeatedly violated the terms of the ceasefire agreement announced on September 5, 2014;

Whereas the Russian Federation invaded the Republic of Georgia in August 2008, continues to station military forces in the regions of Abkhazia and South Ossetia, and is implementing measures intended to progressively integrate these regions into the Russian Federation;

Whereas the Russian Federation continues to subject the Republic of Georgia to political and military intimidation, economic coercion, and other forms of aggression in an effort to establish its control of the country and to prevent Georgia from establishing closer relations with the European Union and the United States;

Whereas the Russian Federation continues to station military forces in the Transniestria region of Moldova;

Whereas the Russian Federation continues to provide support to the illegal separatist regime in the Transniestria region of Moldova;

Whereas the Russian Federation continues to subject Moldova to political and military intimidation, economic coercion, and other forms of aggression in an effort to establish its control of the countries and to prevent efforts by Moldova to establish closer relations with the European Union and the United States;

Whereas under the terms of the Intermediate-Range Nuclear Forces Treaty (INF), a flight-test or deployment of any INF-banned weapon delivery vehicle by the Russian Federation constitutes a violation of the INF Treaty;

Whereas, on July 29, 2014, the United States Department of State released its report on the Adherence to and Compliance with Arms Control, Nonproliferation, and Disarmament Agreements and Commitments, as required by Section 403 of the Arms Control and Disarmament Act, for calendar year 2013, which found that, `[t]he United States has determined that the Russian Federation is in violation of its obligations under the INF Treaty not to possess, produce, or flight-test a ground-launched cruise missile (GLCM) with a range capability of 500 km to 5,500 km, or to possess or produce launchers of such ’;

Whereas according to reports, the Government of the Russian Federation has repeatedly engaged in the infiltration of, and attacks on, computer networks of the United States Government, as well as individuals and private entities, for the purpose of illicitly acquiring information and disrupting operations, including by supporting Russian individuals and entities engaged in these actions;

Whereas the political, military, and economic aggression against Ukraine and other countries by the Russian Federation underscores the enduring importance of the North Atlantic Treaty Organization (NATO) as the cornerstone of collective Euro-Atlantic defense;

Whereas the United States reaffirms its obligations under the North Atlantic Treaty, especially Article 5 which states that `an armed attack against one or more’ of the treaty signatories `shall be considered an attack against them all’;

Whereas the Russian Federation is continuing to use its supply of energy as a means of political and economic coercion against Ukraine, Georgia, Moldova, and other European countries;

Whereas the United States strongly supports energy diversification initiatives in Ukraine, Georgia, Moldova, and other European countries to reduce the ability of the Russian Federation to use its supply of energy for political and economic coercion, including the development of domestic sources of energy, increased efficiency, and substituting Russian energy resources with imports from other countries;

Whereas the Russian Federation continues to conduct an aggressive propaganda effort in Ukraine in which false information is used to subvert the authority of the legitimate national government, undermine stability, promote ethnic dissension, and incite violence;

Whereas the Russian Federation has expanded the presence of its state-sponsored media in national languages across central and western Europe with the intent of using news and information to distort public opinion and obscure Russian political and economic influence in Europe;

Whereas expanded efforts by United States international broadcasting across all media in the Russian and Ukrainian languages are needed to counter Russian propaganda and to provide the people of Ukraine and the surrounding regions with access to credible and balanced information;

Whereas the Voice of America and Radio Free Europe/Radio Liberty (RFE/RL), Incorporated continue to represent a minority market share in Ukraine and other regional states with significant ethno-linguistic Russian populations who increasingly obtain their local and international news from Russian state-sponsored media outlets;

Whereas the United States International Programming to Ukraine and Neighboring Regions Act of 2014 (Public Law 113-96) requires the Voice of America and RFE/RL, Incorporated to provide programming content to target populations in Ukraine and Moldova 24 hours a day, 7 days a week, including at least 8 weekly hours of total original video and television content and 14 weekly hours of total audio content while expanding cooperation with local media outlets and deploying greater content through multimedia platforms and mobile devices; and

Whereas Vladimir Putin has established an increasingly authoritarian regime in the Russian Federation through fraudulent elections, the persecution and jailing of political opponents, the elimination of independent media, the seizure of key sectors of the economy and enabling supporters to enrich themselves through widespread corruption, and implementing a strident propaganda campaign to justify Russian aggression against other countries and repression in Russia, among other actions: Now, therefore, be it

Resolved,

That the House of Representatives–

(1) strongly supports the efforts by President  and the people of Ukraine to establish a lasting peace in their country that includes the full withdrawal of Russian forces from its territory, full control of its international borders, the disarming of separatist and paramilitary forces eastern Ukraine, the adoption of policies to reduce the ability of the Russian Federation to use energy exports and trade barriers as weapons to apply economic and political pressure, and an end to interference by the Russian Federation in the internal affairs of Ukraine;

(2) affirms the right of Ukraine, Georgia, Moldova, and all countries to exercise their sovereign rights within their internationally recognized borders free from outside intervention and to conduct their foreign policy in accordance with their determination of the best interests of their peoples;

(3) condemns the continuing political, economic, and military aggression by the Russian Federation against Ukraine, Georgia, and Moldova and the continuing violation of their sovereignty, independence, and territorial integrity;

(4) states that the military intervention by the Russian Federation in Ukraine–

(A) is in breach of its obligations under the United Nations Charter;

(B) is in violation of the 1994 Budapest Memorandum on Security Assurances in which it pledged to respect the independence, sovereignty, and existing borders of Ukraine and to refrain from the threat of the use of force against the territorial integrity or political independence of Ukraine; and

(C) poses a threat to international peace and security;

(5) calls on the Russian Federation to reverse its illegal annexation of the Crimean peninsula, to end its support of the separatist forces in Crimea, and to remove its military forces from that region other than those operating in strict accordance with its 1997 agreement on the Status and Conditions of the Black Sea Fleet Stationing on the Territory of Ukraine;

(6) calls on the President to cooperate with United States allies and partners in Europe and other countries around the world to refuse to recognize the illegal annexation of Crimea by the Russian Federation;

(7) calls on the Russian Federation to remove its military forces and military equipment from the territory of Ukraine, Georgia, and Moldova, and to end its political, military, and economic support of separatist forces;

(8) calls on the Russian Federation and the separatist forces it controls in Ukraine to end their violations of the ceasefire announced in Minsk on September 5, 2014;

(9) calls on the President to cooperate with United States allies and partners in Europe and other countries around the world to impose visa bans, targeted asset freezes, sectoral sanctions, and other measures on the Russian Federation and its leadership with the goal of compelling it to end its violation of Ukraine’s sovereignty and territorial integrity, to remove its military forces and equipment from Ukrainian territory, and to end its support of separatist and paramilitary forces;

(10) calls on the President to provide the Government of Ukraine with defense articles, services, and training required to effectively defend its territory and sovereignty;

(11) calls on the President to provide the Government of Ukraine with appropriate intelligence and other relevant information to assist the Government of Ukraine to defend its territory and sovereignty;

(12) calls on North Atlantic Treaty Organization (NATO) allies and United States partners in Europe and other nations around the world to suspend all military cooperation with Russia, including prohibiting the sale to the Russian Government of lethal and non-lethal military equipment;

(13) reaffirms the commitment of the United States to its obligations under the North Atlantic Treaty, especially Article 5, and calls on all Alliance member states to provide their full share of the resources needed to ensure their collective defense;

(14) urges the President, in consultation with Congress, to conduct a review of the force posture, readiness, and responsibilities of United States Armed Forces and the forces of other members of NATO to determine if the contributions and actions of each are sufficient to meet the obligations of collective self-defense under Article 5 of the North Atlantic Treaty and to specify the measures needed to remedy any deficiencies;

(15) urges the President to hold the Russian Federation accountable for violations of its obligations under the Intermediate-Range Nuclear Forces (INF) Treaty and to take action to bring the Russian Federation back into compliance with the Treaty;

(16) urges the President to conduct a review of the utility of the INF Treaty in securing United States interests and the consequences for the United States of withdrawing from the Treaty if the Russian Federation does not return to compliance with its provisions;

(17) calls on Ukraine, the European Union, and other countries in Europe to support energy diversification initiatives to reduce the ability of the Russian Federation to use its supply of energy as a means of applying political and economic pressure on other countries, including by promoting increased natural gas and other energy exports from the United States and other countries;

(18) urges the President to expedite the United States Department of Energy’s approval of liquefied natural gas exports to Ukraine and other European countries;

(19) calls on the President and the United States Department of State to develop a strategy for multilateral coordination to produce or otherwise procure and distribute news and information in the Russian language to countries with significant Russian-speaking populations which maximizes the use of existing platforms for content delivery such as the Voice of America and Radio Free Europe/Radio Liberty (RFE/RL), Incorporated, leverages indigenous public-private partnerships for content production, and seeks in-kind contributions from regional state governments;

(20) calls on the United States Department of State to identify positions at key diplomatic posts in Europe to evaluate the political, economic, and cultural influence of Russia and Russian state-sponsored media and to coordinate with host governments on appropriate responses;

(21) calls upon the Russian Federation to seek a mutually beneficial relationship with the United States that is based on respect for the independence and sovereignty of all countries and their right to freely determine their future, including their relationship with other nations and international organizations, without interference, intimidation, or coercion by other countries; and

(22) calls for the reestablishment of a close and cooperative relationship between the people of the United States and the Russian people based on the shared pursuit of democracy, human rights, and peace among all nations.-

https://www.congress.gov/bill/113th-congress/house-resolution/758

To download the text of the Resolution Click: H Res 748

Fitch abaisse la note de la France de AA+ à AA

samedi 13 décembre 2014 à 09:29
Fitch abaisse la note de la France de AA+ à AA

Les dérapages budgétaires ont coûté à la France une dégradation de sa note d'appréciation de l'économie par l'agence Fitch Ratings, vendredi 12 décembre.

 

De « AA+ » la France est passée à la note « AA », assortie d'une perspective stable. Fitch a également qualifié de « faibles » les perspectives économiques du pays et affirmé que celles-ci pesaient sur la consolidation des finances publiques et la stabilisation du ratio de la dette. « L'économie française

devrait croître moins que la moyenne des pays de la zone euro pour la première fois en quatre ans », a souligné Fitch.

 

Fitch table sur une croissance du PIB de 0,4 % en 2014 et de 0,8 % en 2015, année où « la dépréciation de l'euro et les prix du pétrole plus bas soutiendront quelque peu la croissance ».

 

Le gouvernement français a immédiatement réagi en assurant que :

« La politique menée commence à porter ses fruits (...)  les entreprises bénéficient des premiers effets des baisses de prélèvements, qui se poursuivront durant les prochaines années ».

 

Le ministre des finances, Michel Sapin, a estimé que « les derniers indicateurs confortent les perspectives de croissance » de la France.

Lire le décryptage : Déficit : la valse des promesses de Michel Sapin

 

L'EFFORT STRUCTUREL « PAS SUFFISANT »

 

L'agence estime cependant que le programme de réformes structurelles du gouvernement « n'apparaît pas suffisant pour renverser les tendances négatives qui pèsent sur la croissance à long terme et la compétitivité ».

 

Malgré les mesures d'économie de 3,6 milliards d'euros annoncées par le gouvernement qui vont mener le déficit 2015 à 4,1 % du PIB au lieu de 4,3 % prévus auparavant, « cela ne sera pas suffisant pour changer les projections de Fitch sur la dynamique de la dette publique de la France ».

 

Fitch souligne aussi qu'à 4,1 % du PIB, le déficit prévu pour 2015 « ne présente pas d'amélioration par rapport à celui de 2013 ». Le gouvernement projette aussi un déficit de 4,4 % pour 2014 au lieu de 3,8 % prévu en avril.

« Ces dernières déviations dans les objectifs budgétaires (...) affaiblissent la crédibilité budgétaire. C'est la deuxième fois depuis fin 2012 que le gouvernement français retarde l'objectif d'atteindre le seuil de déficit de 3 % ».

Le gouvernement français a repoussé cet objectif à 2017.


Source

Israël interdit aux non-juifs d’élever des poulets et de cultiver des pommes de terre !

samedi 13 décembre 2014 à 08:59
Affamer les palestiniens

Affamer les palestiniens

Qui a parlé de racisme et d’apartheid, concernant ce petit État moderne, civilisé, démocratique, auquel nos dirigeants ne peuvent rien refuser ? La mesure qui vient d’être prise par le ministère israélien de l’agriculture — non ce n’est pas une blague— concerne le citoyens d’Israël et interdit à ceux qui ne sont pas juifs d’élever des poulets, de produire des œufs et de cultiver des pommes de terre !

« Cette activité est un droit exclusif des juifs dans les villages coopératifs (moshav) », viennent de décréter les autorités israéliennes.
Les œufs produits par les structures palestiniennes (« Palestiniens de 1948 », ceux qui ont la citoyenneté israélienne), ont disparu du marché en quelques jours et ont été remplacés par des œufs israéliens produits dans coopératives juives construites sur les ruines des villages palestiniens détruits pendant la Nakba.Les autorités de Tel Aviv ont également publié un décret interdisant aux « Arabes » de cultiver des pommes de terre, cédant aux pressions des producteurs israéliens. Les autorités avaient découvert que la production de pommes de terre est bon marché et une source importante de revenus pour les Palestiniens, souligne Zouheir Andraos sur le site en anglais d’Al-Akhbar.

Dans ce même article, publié et traduit par le site d’ISM France, il rapporte que le « ministère israélien de l’environnement a également interdit récemment aux Palestiniens d’Israël de cueillir des plantes couramment utilisées dans l’alimentation par les Palestiniens (comme le thym et la mauve), qui ne sont ni connues ni consommées par les juifs. »Cela a conduit le gouvernement israélien à donner instruction à ses prétendues autorités de la Protection de l’Environnement de poursuivre « les voleurs de plantes ». Il a officiellement annoncé que ces plantes étaient « des espèces protégées et ceux qui les ramassent seront poursuivis en justice. »

Les autorités de Protection de l’Environnement ont commencé à infliger des amendes aux Palestiniens qui cueillaient « des plantes protégées ». Pendant ce temps, des commerçants juifs, qui venaient de découvrir l’importance de ces plantes pour les Palestiniens, ont demandé les autorisations nécessaires au ministère de l’Agriculture pour les cultiver et les vendre sur les marchés arabes. Les Palestiniens de l’intérieur sont devenus la cible d’un commerce israélien lucratif et populaire.
Dans le même contexte, les autorités d’occupation ont trouvé un autre canal pour accroître la mainmise économique sur les Palestiniens : la société de cigarettes Dubek (le seul cigarettier israélien) a annoncé qu’elle allait cesser d’acheter du tabac aux agriculteurs arabes. Le tabac est l’une des principales cultures de rapport pour les Palestiniens, en particulier en Galilée, à l’intérieur de ce qu’on appelle la ligne verte. Israël aura ainsi détruit l’une des cultures arabes les plus importantes en Palestine, et a commencé à importer le tabac de son allié turc.

Persistant dans sa guerre économique et en collaboration avec la Jordanie, Israël a récemment fermé les petits ateliers de couture et de tricot en Galilée, dans le Triangle et dans le Negev (Naqab), la principale source de revenus pour de nombreuses familles palestiniennes. Les autorités d’occupation ont l’intention de les déplacer en Jordanie, sous prétexte que la main d’œuvre y est bon marché. La rumeur dit cependant que le projet vise à soutenir la fragile économie jordanienne, en plus de la détermination de l’occupation de couper les sources de revenus des Palestiniens de 1948.

La politique de mainmise économique adoptée par Israël a entraîné le chômage d’un tiers de la main-d’œuvre dans le Naqab et à Umm al-Fahm. Elle a creusé l’écart entre le chômage palestinien et israélien, avec un taux de chômage de 25 pour cent pour les Palestiniens, et de 6,5 pour cent pour les Israéliens. Les mêmes statistiques indiquent que la moitié des enfants palestiniens dans les territoires de 1948 vivent actuellement en dessous du seuil de pauvreté. »
Source : Al Akhbar. Traduction : MR pour ISM

http://www.ism-france.org//communiques/Israel-resserre-son-etau-sur-les-Palestiniens-de-1948-article-19324
CAPJPO-EuroPalestine

 AlterInfo.net

C'est prouvé scientifiquement, les hommes sont bien plus idiots que les femmes !

vendredi 12 décembre 2014 à 16:59
C'est prouvé scientifiquement, les hommes sont bien plus idiots que les femmes !

Le British Medical Journal a tranché: les hommes sont bien plus idiots que les femmes.

Pour arriver à ces conclusions, les chercheurs de l'Université de Newcastle ont étudié les prix remis lors des Darwin Awards. Cette cérémonie humoristique récompense les personnes mortes à cause d'un comportement particulièrement stupide. Les prix sont remis via mail. Pas de statuette comme aux Oscars, donc.

Il s'avère que 90% des prix décernés entre 1995 et 2014 ont été offerts à des hommes. Pour les chercheurs, c'est normal: "Les hommes sont des idiots et les idiots font des choses stupides."

Comment expliquent-ils cela? Par la consommation excessive d'alcool, notamment. L'alcool donne l'impression aux hommes d'être invincibles, "ils ont l'impression de pouvoir survivre à l'épreuve des balles après quelques verres". 

Parmi les histoires abracadabrantes et tragiques des Darwin Awards, citons celle de ce jeune homme qui a voulu prouver que les vitres de son local scolaire étaient solides en leur donnant un violent coup d'épaule. Il fait une chute de 24 étages et en est mort. Un autre a lancé un bâton de dynamite sur un lac gelé d'Alaska. Il était accompagné de son chien, qui lui a sagement rapporté... Ou encore: un homme de 32 ans est mort à St. Louis après avoir étouffé par la saucisse du hot-dog qu'il venait de voler à un petit commerçant.

 

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La gaffe: Greenpeace pourrait avoir endommagé définitivement un des sites des lignes de Nazca au Pérou

vendredi 12 décembre 2014 à 16:22
La gaffe: Greenpeace pourrait avoir endommagé définitivement un des sites des lignes de Nazca au Pérou

La dernière action de Greenpeace au Pérou a suscité la polémique, une semaine seulement après que l’organisation écologiste ait projeté un message depuis le site archéologique du Machu Picchu, les activistes ont souhaité attirer l’attention depuis les lignes de Nazca où ils ont déposé des banderoles au niveau du célèbre hiéroglyphe représentant un colibri. Le ministère de la Culture du Pérou a dénoncé cette action en affirmant que les militants ont pénétré de façon « illégale et préméditée, et sans la moindre autorisation » dans cette zone intangible inscrite au patrimoine culturel de l’humanité de l’UNESCO. C’est lundi, dans la région d’Ica, que des activistes de Greenpeace ont décidé de frapper les esprits, en marge du sommet sur le changement climatique COP20, qui se déroule dans la capitale du Pérou, Lima.



Les membres de Greenpeace ont déposé des lettres de couleur jaune afin d’inscrire le message suivant « Time for change: The future is renewable » (« C’est le temps de changer! L’avenir est renouvelable »), un court texte qui pouvait être lu seulement depuis le ciel comme les célèbres dessins de Nazca. 

« Cette zone, déclarée patrimoine culturel de l’humanité, est un endroit où il est strictement interdit d’intervenir en raison de la fragilité qui entoure les figures », ont déclaré les autorités.Il faut savoir que les visites sur le site sont strictement encadrées, les chefs d’État comme les ministres doivent obtenir une autorisation spéciale pour fouler les sols fragiles de cette zone qui suscite autant la curiosité que la fascination depuis près de 1500 ans. 

 
Il y a quelques jours c’est au Machu Picchu (30 novembre), célèbre cité inca, que sept membres de Greenpeace ont projeté le message « sauvons le climat, le soleil est la réponse » en anglais, en espagnol, en portugais, en allemand, en français et en hindi, une projection réalisée depuis le Temple du soleil vers la montagne voisine de Huayna Picchu. 


Mauro Fernández, représentant de Greenpeace pour la zone andine, a justifié l’intervention au Machu Picchu par « l’opportunité historique » que cela représente, l’objectif étant que les leaders politiques conviés à participer au sommet climatique de Lima puissent être interpellés sur les dangers toujours plus grands du changement climatique. C’est pourquoi le site archéologique du Machu Picchu a été choisi, lieu sacré de la civilisation précolombienne inca où se réunissaient les adorateurs du soleil, Greenpeace signale que l’énergie renouvelable peut-être la solution : « Si les pays privilégient l’énergie du vent et de l’énergie solaire nous pourrions éviter les pires impacts du changement climatique, comme les inondations, la fonte des glaciers ou encore l’augmentation du niveau de la mer. Il n’y a plus d’excuses, les leaders politiques doivent agir ». 

Mais face au tollé provoqué par la présence des militants de Greenpeace à Nazca, le responsable de l’organisation a tenu à présenter ses excuses hier mercredi : « Greenpeace s’excuse pleinement auprès du peuple péruvien pour l’offense causée… Nous regrettons profondément », tel est le communiqué diffusé par le propre directeur exécutif international, Kumi Naidoo, qui voyagera cette semaine à Lima pour s’excuser personnellement devant les autorités péruviennes. 

Ce n’est pas la première fois que l’organisation environnementaliste se mobilise sur les terres péruviennes, le 15 mai 2008, le Machu Picchu avait déjà été au coeur de protestations à l’occasion de l’organisation à Lima du sommet ALC-UE. Cette fois, des activistes d’origine chilienne, argentine, colombienne, australienne ou encore allemande avaient déployé des banderoles jaunes sur lesquelles on pouvait lire en anglais « danger : biocombustible. Sauvons les forêts pour sauver le climat ». 

Toutefois, les autorités péruviennes ne se montrent guère réceptives au mea culpa de Greenpeace et le vice-ministre de la Culture, Luis Jaime Castillo, a rétorqué « Nous n’acceptons pas les excuses. Ils ne reconnaissent pas leur action néfaste ». 

L’archéologue Pedro Pablo Alayza a affirmé à l’agence d’AFP que « que les dommages occasionnés par Greenpeace sont visibles avec les photos aériennes prises après le retrait des inscriptions déposées dans le désert », et les experts regrettent qu’ils n’aient pas porté des protections sur leurs chaussures comme l’exigent les règles de sécurité. 

Mardi, le gouvernement péruvien a évoqué « un attentat contre le Patrimoine culturel de tous les Péruviens et de toute l’humanité », puisque le site de Nazca est inscrit depuis 1994 sur la liste du patrimoine culturel de l’UNESCO. 

L’héritage des lignes de Nazca a été mentionné lors de l’ouverture de la COP20, lorsque Christiana Figueres, secrétaire exécutive rattachée à l’évolution du climat des Nations Unies, a exhorté les délégués à adopter des « lignes d’action sur le climat aussi indélébiles que les lignes de Nazca ». 

Localisés dans la plaine côtière aride du Pérou à quelque 400 km au sud de Lima, les géoglyphes de Nazca et de Pampas de Jumana s’étendent sur environ 450 km² . Ces lignes, tracées dans le sol entre 500 av. J.-C. et 500 apr. J.-C., soulèvent une des grandes énigmes de l’archéologie en raison de leur nombre, de leur nature, de leur taille et de leur continuité. Certains de ces géoglyphes représentent des créatures vivantes, d’autres des végétaux stylisés ou des créatures fantastiques, d’autres encore des figures géométriques de plusieurs kilomètres de long. Les experts estiment qu’elles étaient liées à une fonction rituelle alors que ces cultures vouaient un intérêt particulier à l’astronomie.


(Aline Timbert)


http://www.actulatino.com/2014/12/11/perou-les-autorites-en-colere-contre-greenpeace-apres-leur-coup-d-eclat-a-nazca/#7wRxgpTqrcWPtTwJ.99

 

 

La gaffe: Greenpeace pourrait avoir endommagé définitivement un des sites des lignes de Nazca au Pérou