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Les enfants non vaccinés sont en bien meilleure santé

vendredi 23 janvier 2015 à 07:42
Les enfants non vaccinés sont en bien meilleure santé

La santé des enfants non vaccinés est nettement meilleure que celle des autres.Ce fait, inattendu, est clairement établi par l'analyse d'une étude allemande de grande envergure, l'étude Kiggs.

 

Afin de connaître la santé réelle des enfants allemands, les autorités allemandes ont lancé une étude de vaste envergure, dite « Kiggs », de 2003 à 2006 portant sur 17 461 enfants de 0 à 17 ans. Cette étude approfondie, menée méthodiquement par la plus haute institution de santé allemande, l’institut Robert Koch , a donné lieu à plusieurs publications.

 

Fait singulier, les autorités n’ont pas pensé à comparer la santé des enfants vaccinés et ceux qui ne le sont pas, alors que ce critère figure en détail dans les données. C’est là que Angelika Kögel-Schauz, mathématicienne et responsable de l’EFI, une association allemande pour l’information sur les vaccins, entre en scène. Elle réussit à se procurer l’intégralité de cette volumineuse étude et se lance dans l’analyse des 20 millions de données pour établir la comparaison de la santé des enfants sur le critère du statut vaccinal, sachant qu’en Allemagne la vaccination n’est pas obligatoire.

 

L’analyse d’Angelika Kögel-Schauz a fait l’objet d’une émission de télévision sur la chaîne suisse Alpenparlament dont voici un extrait :

 

 

L'Homme coupable: Les fruits et les légumes sont jusqu'à 100 fois plus pauvres qu'il y a 50 ans...

jeudi 22 janvier 2015 à 15:51
L'Homme coupable: Les fruits et les légumes sont jusqu'à 100 fois plus pauvres qu'il y a 50 ans...

Avec l'augmentation des rendements agricoles, nos aliments sont devenus des coquilles vides... de nutriments. Combien de pêches, d'oranges, de brocolis faut-il ingurgiter pour retrouver les bienfaits d'il y a un demi-siècle ? 

Mordre à pleines dents dans une pêche et avaler... de l'eau sucrée. Manger toujours plus, pour se nourrir de moins en moins. Tandis que, dans les pays développés, 
nos apports en calories augmentent, la plupart des aliments non transformés que nous consommons - fruits, légumes et céréales - deviennent des coquilles vides sur le plan nutritionnel. Une dizaine d'études d'universités canadiennes, américaines et britanniques, publiées entre 1997 et aujourd'hui, font état d'une dégringolade de la concentration en nutriments dans nos aliments. Ces travaux résumés dans l'étude « Still no free lunch » de Brian Halweil, chercheur au Worldwatch Institute confirment l'essor de la « calorie vide » : grasse, sucrée, mais inutile pour la santé. Même dans les aliments réputés sains, vitamines A et C, protéines, phosphore, calcium, fer et autres minéraux ou oligo-éléments ont été divisés par deux, par vingt-cinq, voire par cent, en un demi-siècle. Pour retrouver les qualités nutritionnelles d'un fruit ou d'un légume des années 1950, il faudrait aujourd'hui en manger une demi-cagette ! 

Vitamine C : une pomme hier = 100 pommes aujourd'hui 

Hier, quand nos grand-parents croquaient dans une 
transparente de Croncel, ils avalaient 400 mg de vitamine C, indispensable à la fabrication et à la réparation de la peau et des os. Aujourd'hui, les supermarchés nous proposent des bacs de Golden standardisées, qui ne nous apportent que 4 mg de vitamine C chacune. Soit cent fois moins. « Après des décennies de croisements, l'industrie agroalimentaire a sélectionné les légumes les plus beaux et les plus résistants, mais rarement les plus riches sur le plan nutritif », déplore Philippe Desbrosses, docteur en sciences de l'environnement à l'université Paris-VII et militant pour la préservation des semences anciennes. 

Vitamine A : une orange hier = 21 oranges aujourd'hui 

Précieuse pour notre vue et nos défenses immunitaires, la vitamine A est en chute libre dans 17 des 25 fruits et légumes scrutés par des chercheurs canadiens dans une étude synthétisée pour 
CTV News. Le déclin est total pour la pomme de terre et l'oignon qui, aujourd'hui, n'en contiennent plus le moindre gramme. Il y a un demi-siècle, une seule orange couvrait la quasi-totalité de nos besoins quotidiens - les fameux AJR (apports journaliers recommandés) - en vitamine A. Aujourd'hui, il faudrait en manger 21 pour ingurgiter la même quantité de la précieuse vitamine. De même, une pêche des années 1950 équivaut à 26 pêches aujourd'hui. 

Fer : la viande en contient deux fois moins 

Au début de la chaîne, il y a la céréale. Blé, maïs et soja sont aujourd'hui 
plus pauvres en zinc, en cuivre et en fer qu'il y a cinquante ans. Appauvries par des décennies d'agriculture intensive et de sélections variétales, ces céréales réapparaissent dans l'auge de nos bêtes, qui, par répercussion, se trouvent moins bien nourries que leurs ancêtres. En bout de chaîne, l'animal devenu steak apportera moins de micronutriments dans nos assiettes. Tel est l'effet domino identifié par le chercheur américain David Thomas. Dans son étude [1] publiée dans la revue Nutrition et Health, il constate qu'à poids égal un même morceau de viande apporte deux fois moins de fer qu'un demi-siècle auparavant. Or, celui-ci sert à l'élaboration. Autre dommage collatéral : le lait « a perdu ces acides gras essentiels », déplore Philippe Desbrosses. Des acides essentiels à nos membranes cellulaires, notre système nerveux et notre cerveau. Naturellement présents dans l'organisme en très petite quantité, ils doivent nous être apportés par l'alimentation. 

Calcium : quatre fois moins dans le brocoli 

Mauvaise nouvelle. Si le brocoli figure sur la liste de ces légumes que vous ne consentez à avaler qu'en pensant à votre santé, vous n'avez pas fini de grimacer. Alors que ce chou venu du sud de l'Italie contenait 12,9 mg de calcium - allié de la construction osseuse et de la coagulation du sang - par gramme en 1950, ils n'en renfermait plus que 4,4 en 2003, selon une étude de l'
université du Texas, soit quatre fois moins. Si vous comptiez sur lui pour compenser la carence en fer de votre steak, c'est également loupé. Il vous faudrait en mettre six fois plus dans la soupe pour obtenir les mêmes bienfaits que par le passé. Sur les 25 légumes étudiés par l'équipe de recherche canadienne, 80% ont vu leur teneur en calcium et en fer décliner. 

Le bio est-il une solution ? 

Les facteurs de ce déclin sont multiples. Des sols plus pauvres, des végétaux cueillis trop tôt, des traitements de conservation plus fréquents, des croissances plus rapides dopées par les engrais et une réduction du nombre de variétés, sélectionnées pour leur résistance aux parasites et leur rapidité de croissance... Autant d'éléments imputables à une quête de meilleurs rendements. Résultat, « pour le maïs, le blé et le soja, plus le rendement est important, plus le contenu en protéines est faible », note Brian Halweil, dans son étude. Même schéma pour les concentrations de vitamine C, d'antioxydants et de bêtacarotène dans la tomate : plus les rendements augmentent, 
plus la concentration de nutriments diminue. 

A contrario, « l'agriculture biologique peut contribuer à inverser la tendance », indique Brian Halweil dans son étude. De fait, à conditions climatiques équivalentes « les aliments bios contiennent significativement plus de vitamine C, de fer, de magnésium et de phosphore que les autres ». Le chercheur met pourtant en garde : « Si les agriculteurs bios développent un système riche en intrants avec des rendements comparables aux exploitations conventionnelles, le bio verra son avantage nutritionnel s'éroder. » De même, si les produits bios sont cueillis avant maturité, ils sont finalement moins riches en nutriments que des produits mûrs de l'agriculture traditionnelle. Seule stratégie pour remettre de la vie dans son assiette : choisir des aliments mûrs, produits de manière non intensive et partir à la chasse aux 
variétés oubliées. Une épopée.

 

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La Russie coupe les exportations de gaz vers l’Europe de 60 %, et l’approvisionnement en gaz à six pays européens, en plein hiver et dans un silence médiatique assourdissant

jeudi 22 janvier 2015 à 15:47
La Russie coupe les exportations de gaz vers l’Europe de 60 %, et l’approvisionnement en gaz à six pays européens, en plein hiver et dans un silence médiatique assourdissant

Attention à vous l’Europe (c’est à dire Washington)… Parce que le froid devient intense en Europe… ironise ZH.

Je l’avais depuis quelques jours dans mes favoris, on en avait touché un mot, mais sans plus. Absolument aucun média n’en parle !!! Demandez vous juste « POURQUOI » !

La Russie a quand même coupé les exportations de gaz vers l’Europe de 60 pour cent, et l’approvisionnement en gaz à six pays européens !! Z .

Selon The Daily Mail, Vladimir Poutine a ordonné au géant russe de l’énergie Gazprom de couper les approvisionnements vers et à travers l’Ukraine sur fond d’accusations que son voisin volait du gaz russe. En raison de ces « risques de transit », Gazprom a réduit ses exportations de gaz vers l’Europe de 60 pour cent, plongeant le continent « en quelques heures » dans une crise énergétique. Six pays européens ont signalé un arrêt complet en approvisionnement de gaz russe. L’UE a exprimé sa colère considérant que la coupure soudaine des livraisons de gaz à certains de ses pays membres était « totalement inacceptable », mais le PDG de Gazprom Alexeï Miller, a ajouté plus tard que la Russie envisage de déplacer tous les flux de son gaz naturel traversant l’Ukraine par un itinéraire passant par la Turquie ; et le ministre russe de l’énergie Alexander Novak a déclaré sans équivoque, « la décision a été prise ».

Comme le rapporte Bloomberg,

La Russie envisage de transférer tout son flux de gaz naturel traversant l’Ukraine vers un itinéraire via la Turquie, un geste surprise quant auquel le chef de l’énergie de l’Union européenne a déclaré qu’il nuirait à sa réputation en tant que fournisseur.

La décision n’a pas de sens économique, a déclaré aux journalistes aujourd’hui Šefčovič, vice-président de la Commission européenne pour l’union de l’énergie, après des entretiens avec des représentants du gouvernement russe, et le chef de l’exportateur de gaz, OAO Gazprom, à Moscou.

Gazprom, le plus grand fournisseur de gaz naturel du monde, prévoit d’envoyer 63 milliards de mètres cubes à travers un chemin proposé , situé sous la mer Noire en Turquie, remplaçant totalement les envois via l’Ukraine, a déclaré au cours des débats le Chef de la direction Alexey Miller. Environ 40 pour cent des exportations de gaz russe vers l’Europe et la Turquie voyage à travers le réseau Ukrainien de l’ère soviétique.

Sefcovic a dit qu’il était « très surpris » par le commentaire de Miller, ajoutant que de s’appuyer sur une route turque, sans l’Ukraine, ne colle pas avec le système gazier de l’UE.

Gazprom prévoit de livrer le carburant à la frontière de la Turquie avec la Grèce et « C’est à l’UE de décider quoi faire » avec , selon Sefcovic.

Comme le rapporte The Daily Mail, ça a conduit à un majeur (et imminent) problème pour l’Europe…

La Russie a coupé les exportations de gaz vers l’Europe de 60 pour cent aujourd’hui, plongeant le continent dans une crise énergétique »en quelques heures’ alors que le différend avec l’Ukraine escaladait.

Ce matin, les entreprises de gaz en Ukraine ont déclaré que la Russie avait complètement coupé leur approvisionnement.

Six pays ont signalé un arrêt complet du transit de gaz russe via l’Ukraine expédié aujourd’hui, dans une brusque escalade, une lutte énergétique qui menace l’Europe au sein de l’hiver.

La Bulgarie, la Grèce, la Macédoine, la Roumanie, la Croatie et la Turquie ont tous signalé un arrêt des livraisons de gaz russe via l’Ukraine.

Comme Bloomberg continue de le noter, Gazprom a réduit les livraisons via l’Ukraine après des différends sur les prix et la dette avec le pays voisin , et par deux fois dans la dernière décennie l’approvisionnement vers l’UE furent perturbé par temps de gel :

« Les Risques de transit pour les consommateurs européens sur le territoire de l’Ukraine persistent, » a déclaré M. Miller dans un communiqué envoyé par courriel. « Il n’y a pas d’autres options » sauf pour le gazoducTurkish Stream prévu, a t-il dit.

« Nous avons informé nos partenaires européens, et maintenant c’est à eux de mettre en place l’infrastructure nécessaire à partir de la frontière turco-grecque », a déclaré M. Miller.

La Russie ne fera pas de mal son image avec un décalage du transit gazier vers la Turquie parce qu’elle a toujours été un fournisseur de gaz fiable et n’a jamais violé ses obligations, selon les déclarations du ministre russe de l’énergie Alexander Novak aux journalistes aujourd’hui à Moscou après avoir rencontré Sefcovic.

« La décision a été prise », a déclaré Novak. « Nous diversifions et éliminons les risques de pays peu fiables qui ont causé des problèmes au cours des dernières années, y compris pour les consommateurs européens. ».

Cela contribue à expliquer la montée épique d’aujourd’hui de NATGAS sur les marchés à terme…

Traduction en intégralité sur Le blog de la résistance

Via Sott.net

La « politique-Système » des USA officiellement mise à nu en Ukraine

jeudi 22 janvier 2015 à 11:23
La « politique-Système » des USA officiellement mise à nu en Ukraine

Le 22 décembre 2014, nous présentions des extraits d'une interview de George Friedman, de Stratfor, au quotidien russe Kommersant. Nous observions aussitôt, en fonction des extraits qui étaient présentés (l'interview initiale est en russe) qu'il s'agissait d'un événement sensationnel, puisqu'on pouvait interpréter l'intervention de Friedman quasiment comme la première reconnaissance quasi-officielle de l'action offensive et subversive des USA en Ukraine, contre toute la narrative du bloc BAO à cet égard. 

(Depuis, les paroles de Friedman sont devenues une référence quasi-obligée de ceux qui veulent montrer la vérité de la situation en Ukraine à la lumière des responsabilités originelles, et principalement l'action putschiste des USA en février 2014.) Nous commentions les extraits des déclarations de Friedman dont nous disposions de cette façon : 

«[...L]a déclaration de Friedman est importante, parce que Friedman, vu sa position, vu le statut quasi-officiel de Stratfor comme société agissant pour la communauté de sécurité nationale aux USA, s'exprime avec autant de crédit de communication qu'un "officiel" de l'administration (disons qu'on pourrait le désigner comme un "officiel"-officieux). Dans ce cas, il s'agit bien à notre connaissance d'une véritable première dans le champ de la communication, pour le domaine de la manigance politique du moment ; c'est la première fois qu'un "officiel" de Washington décrit sans ambiguïté, et même avec un brin de provocation, le changement de gouvernement à Kiev comme un "coup", et ce "coup" comme une intrigue totalement machinée par Washington...» 

Russia Insider a eu l'excellente idée de reprendre l'entièreté de l'interview de Friedman à Kommersant et de le traduire en anglais. (Voir RI, 
le 20 janvier 2015, traduction en anglais de Paul R. Grenier, de US-Russia.org.) Nous-mêmes avons décidé de traduire cette version anglaise en français, car elle nous a paru particulièrement importante : 1) d'abord par les vérités indubitables qu'elle établit sur les responsabilités fondamentales de la crise ukrainienne ; ensuite, 2) parce qu'elle développe une conception géostratégique qui est celle de l'establishment US, et du Système lui-même à la lumière de l'"idéal de puissance", avec son impeccable logique interne mais aussi et surtout avec ses distorsions fondamentales de conception et de vision du monde (y compris celle qui est attribuée à la Russie). Tout cela explique la marche des événements vers l'inéluctabilité d'une crise majeure, sinon finale, dont la responsabilité sera tout entière celle des USA, c'est-à-dire celle du Système. Pas de surprise, certes, mais il est bon d'en avoir la documentation quasi-officielle et abondante. 

Voici pour l'instant la traduction de la première partie de l'interview, décrivant la logique stratégique (et historique) des USA menant à leur action en Ukraine, et l'action US en Ukraine qui porte l'entièreté de la responsabilité de l'évolution de la crise ukrainienne (qui avait déjà commencé dès novembre 2013) dans sa phase catastrophique commencée en février 2014. (On notera que, dans cette interview, Friedman affirme non seulement que le putsch de février 2014 fut complètement monté par les USA, mais il détaille la pénétration subversive en Ukraine dans ce but, depuis plusieurs années, par divers moyens de financement d'influence présentés comme tels. Friedman ne dissimule pas non plus d'autres réalités historiques qui n'ont pas leur place dans la narrative officielle-BAO: la reconnaissance que l'URSS fut la véritable puissance victorieuse de l'Allemagne nazie; le cas de la Yougoslavie et du Kosovo comme premier redécoupage des frontières dans l'Europe de l'après-Guerre froide, ce qui réduit à néant la principale accusation faite contre le rattachement de la Crimée à la Russie d'être justement le premier cas d'un tel acte dénoncé comme absolument illégal et déstabilisateur.) 

Kommersant : « Dans vos analyses, vous vous référez à la fragmentation de l'Europe. Comment se manifeste cette fragmentation ? » 

George Friedman : « Durant la Guerre froide, les frontières en Europe ont été préservées. Il était entendu que, si l'on changeait quelque chose, une déstabilisation s'ensuivait. Une fois la Guerre froide terminée, le bouleversement des frontières a commencé avec la Yougoslavie. Ensuite, il y a eu les changements de facto dans les frontières des pays du Caucase. Très récemment, 45% des Écossais ont voté pour l'indépendance. Les Catalans veulent aussi leur indépendance. 

Dans le contexte de ce mouvement de fond, je ne pense pas que la situation ukrainienne (où une partie du pays est attirée par un rapprochement avec l'UE tandis que l'autre veut être proche de la Russie) est unique. La situation ukrainienne prend parfaitement sa place dans les tendances centrifuges que nous avons observées en Europe depuis un certain temps. Bien entendu et jusqu'à récemment, personne ne pensait à la question des rapports entre l'Angleterre et l'Écosse, qui semblait être réglée depuis 300 ans, et qui est réapparue de façon si soudaine et urgente. En d'autres mots, la crise ukrainienne, si elle est connectées avec la situation russe, est aussi une partie d'un processus qui marque la crise européenne elle-même.» 

Kommersant : « Les politiciens européens disent que ce qui a causé la déstabilisation de l'Europe c'est l'action de la Russie en Ukraine. » 

George Friedman : « Les Européens sont très fiers de ce qu'ils nomment leur "exceptionnalité". Cela implique qu'ils se sont débarrassés de toute menace de guerre interne, depuis au moins un demi-siècle, et qu'ils ont vécu dans un monde de stabilité et de prospérité. Mais jusqu'aux années 1990, l'Europe a vécu, en fait, sous l'occupation conjointe des USA et de l'URSS. Et puis, il y a eu la Yougoslavie, et puis le Caucase. Le continent européen n'a jamais été complètement pacifié. » 

Kommersant : « Mais les officiels US, aussi bien que les directions des États-membres de l'UE, ont justifié leur politique très dure contre la Russie par le fait que, avec l'annexion de la Crimée, la Russie a "redessiné des frontières par la force" depuis la Seconde Guerre mondiale. » 

George Friedman : « Les Américains savent que c'est un non-sens. Le premier exemple de changement des frontières par la force a été la Yougoslavie. Et le Kosovo fut seulement l'achèvement du processus. Et les USA sont directement impliqués dans ce processus. » 

Kommersant : « Quel est le but de la politique US pour ce qui concerne l'Ukraine ? » 

George Friedman : « Durant les cent dernières années, les Américains ont poursuivi avec constance une politique étrangère très consistante : empêcher quelque nation que ce soit de constituer une trop grande puissance en Europe. D'abord, les USA ont cherché à empêcher l'Allemagne de dominer l'Europe, ensuite ils ont cherché à limiter l'influence de l'URSS.

« L'essence de cette politique est ceci : maintenir aussi longtemps que possible un certain rapport de forces en Europe [qui les avantage], en aidant les partis les plus faibles, et lorsque le rapport de forces existant était [ou est] sur le point d'être modifiée, - en intervenant au dernier moment. Ce fut le cas durant la Première Guerre mondiale, lorsque les USA intervinrent seulement après l'abdication du tsar Nicolas II en 1917 pour éviter que l'Allemagne s'affirmât d'une façon prééminente. Durant la Deuxième Guerre mondiale, les USA ouvrirent un second front très tardivement (en juin 1944), après qu'il fût devenu évident que les Russes allaient l'emporter sur les Allemands. 

Par-dessus tout, l'alliance potentiellement la plus dangereuse, selon le point de vue des USA, a toujours été une alliance entre la Russie et l'Allemagne. Cela serait une alliance entre la technologie et le capital allemands avec les ressources naturelles et humaines de la Russie. »

Kommersant : « Aujourd'hui, que croyez-vous que les USA tentent de contenir ? » 

George Friedman : « Aujourd'hui, les USA cherchent à bloquer l'émergence d'un ensemble d'hégémonies régionales potentielles : la Serbie, l'Iran, l'Irak. En même temps, les USA utilisent des attaques de diversion. Par exemple, dans une bataille, quand l'ennemi est sur le point de parvenir à une victoire, vous le frappez de façon à déstabiliser son avantage. Les USA ne cherchent pas à "vaincre" la Serbie, l'Iran ou l'Irak, mais ils cherchent à créer le chaos dans ces zones pour empêcher ces pays de devenir trop forts. » 

Kommersant : « Et pour ce qui est de la Russie, quelle tactique utilisent-ils ? » 

George Friedman : « La fragmentation de l'Europe est accompagnée par l'affaiblissement de l'OTAN. Les pays européens n'ont pratiquement par de réelles armées qui leur soient propres. Dans l'alliance, seuls les USA sont puissants en termes militaires. Dans le cadre de l'affaiblissement de l'Europe, la puissance relative de la Russie a considérablement grandi. 

L'impératif stratégique de la Russie est d'établir une zone de sécurité la plus profonde possible sur ses frontières occidentales. Par conséquent, la Russie a toujours été particulièrement sensibles à ses relations avec la Biélorussie, l'Ukraine, les pays baltes et les autres pays d'Europe de l'Est. Ils sont d'une très grande importance pour la sécurité nationale de la Russie. 

Au début de cette année [2014], il existait en Ukraine un gouvernement assez pro-russe mais très faible. Cette situation convenait parfaitement à la Russie : après tout, la Russie ne voulait pas contrôler complètement l'Ukraine ni l'occuper; il était suffisant pour elle que l'Ukraine ne rejoignît ni l'OTAN ni l'UE. Les autorités russes ne peuvent tolérer une situation où des forces militaires occidentales seraient stationnées à une centaine de kilomètres de Koursk ou de Voronezh. 

Les USA, pour leur part, étaient intéressés par la formation d'un gouvernement pro-occidental en Ukraine. Ils voyaient que la puissance russe augmentait et ils cherchaient à empêcher la Russie de consolider cette position dans l'espace post-soviétique. Le succès des forces pro-occidentales en Ukraine devait permettre de contenir la Russie. 

La Russie définit l'événement qui a eu lieu au début de cette année [en février 2014] comme un coup d'État organisé par les USA. Et en vérité, ce fut le coup [d'État] le plus flagrant dans l'histoire. » 

Kommersant : « Vous parlez bien de la liquidation de l'accord du 21 février [2014], c'est-à-dire du processus Maidan ? » 

George Friedman : « Tout le processus. Après tout, les USA ont soutenu ouvertement les groupes des droits de l'homme en Ukraine, y compris par des soutiens financiers. Pendant ce temps, les services de renseignement russes rataient complètement l'identification de cette tendance et sa signification. Ils n'ont pas compris ce qui était en train de se passer, et quand ils ont enfin réalisé ils se trouvèrent incapables de stabiliser la situation, et ils firent une mauvaise évaluation de l'état d'esprit dans l'Est de l'Ukraine. » 

Kommersant : « En d'autres mots, la crise ukrainienne est le résultat de la confrontation entre la Russie et les USA ? » 

George Friedman : « Vous avez là deux puissances : l'une veut une Ukraine neutre, l'autre une Ukraine qui forme un élément d'une ligne de restriction de l'expansion russe. On ne peut dire que l'une des deux parties se trompent : tous les deux agissent selon leurs intérêts nationaux. Il y a juste le fait que leurs intérêts nationaux sont antagonistes. 

Pour les Américains, comme je l'ai dit, il est important d'empêcher l'émergence d'une hégémonie en Europe. Récemment, les USA ont commencé à s'inquiéter des intentions et du potentiel de la Russie. La Russie est en train d'évoluer de la position défensive qu'elle avait depuis 1992 vers une restauration de son influence. Il s'agit d'une divergence des intérêts nationaux de deux grandes puissances. »

Comme commentaire général de ce passage, on relèvera déjà la distorsion dont nous parlons plus haut, qui est un passage systématique d'une interprétation honnête des intentions russes, d'abord présentées comme naturelles et non-agressives, ensuite interprétées comme un processus d'expansion (in fine apprécié comme dangereux pour le bloc BAO) sans aucune raison factuelle valable. D'abord, Friedman explique la position russe vis-à-vis de l'Ukraine comme une nécessité normale de type défensif : « L'impératif stratégique de la Russie est d'établir une zone de sécurité la plus profonde possible sur ses frontières occidentales... [...] Au début de cette année [2014], il existait en Ukraine un gouvernement assez pro-russe mais très faible. Cette situation convenait parfaitement à la Russie : après tout, la Russie ne voulait pas contrôler complètement l'Ukraine et l'occuper ; il était suffisant pour elle que l'Ukraine ne rejoignît ni l'OTAN ni l'UE. Les autorités russes ne peuvent tolérer une situation où des forces militaires occidentales seraient stationnées à une centaine de kilomètres de Koursk ou de Voronezh.» 

... Puis Friedman, sur la fin de cet extrait de son interview, passe brusquement au jugement que ce comportement russe qui est de rechercher à établir cette "zone de sécurité" (ou "zone-tampon", si l'on veut) est en réalité un mouvement expansionniste ; il effectue ce tour de passe-passe encore plus sémantique qu'intellectuel sans s'en expliquer d'une façon objective, sinon en arguant de l'analyse de la situation par les USA, - mais sans doute est-là, pour une psychologie américaniste, la vérité objective par définition ... « Pour les Américains, comme je l'ai dit, il est important d'empêcher l'émergence d'une hégémonie en Europe. Récemment, les USA ont commencé à s'inquiéter des intentions et du potentiel de la Russie. La Russie est en train d'évoluer de la position défensive qu'elle avait depuis 1992 vers une restauration de son influence. Il s'agit d'une divergence des intérêts nationaux de deux grandes puissances » (Ainsi les Russes qui veulent une Ukraine neutre, qui ne veulent pas occuper l'Ukraine, qui ne voient même pas venir le putsch US, tout d'un coup deviennent expansionnistes dans l'analyse de Friedman.)

On voit comment Friedman passe d'une analyse qui prend en compte ce qui est la réelle préoccupation des Russes (assurer leur sécurité sur leurs frontières) à une conception offensive (la recherche de l'hégémonie) qui est en réalité une projection sur la politique russe de la conception et de la psychologie de l'américanisme qu'il prend beaucoup de temps, au début de l'interview, à détailler comme une politique interventionniste, déstabilisatrice, offensive, etc., - sous le prétexte d'empêcher une hégémonie en Europe. (Il y a beaucoup, beaucoup à dire sur l'interprétation que Friedman fait du comportement US durant les deux Guerres mondiales, comme venu d'un plan mûrement réfléchi et d'une politique rationnellement mise n œuvre.)

Friedman, tout en reconnaissant les spécificités de la conception russe de la sécurité nationale, est incapable de développer ce constat en admettant que les buts de la Russie sont d'assurer un équilibre en Europe prenant en compte leur sécurité nationale ; au contraire, il le transforme en projetant l'état d'esprit et la psychologie US, toute entière dominée par la politique-Système et inspirée par l'"idéal de puissance", qui est la recherche finale de l'hégémonie comme seule possibilité d'évolution de la politique et des relations internationales. Ce dernier jugement est faux, basé sur une psychologie marquée par un hybris quasi-pathologique. Il est démenti par l'histoire qui montre plus d'une occurrence où une/des puissance(s) cherchèrent des conditions d'équilibre à partir de leurs propres puissances très affirmées, plutôt qu'une hégémonie déstructurante et dissolvante que certaines de ces puissances pouvaient affirmer. Le cas évident du Congrès de Vienne de 1814-1815 vient à l'esprit, comme exemple archétypique de ce refus d'une politique d'hégémonie dans le chef de certains des participants qui imposèrent finalement leurs vues (notamment la Russie, la plus forte puissance militaire de la coalition à ce moment, l'Autriche-Hongrie et la France de Louis XVIII et de Talleyrand).

 

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Israël cherche à dissoudre la Cour pénale internationale

jeudi 22 janvier 2015 à 09:46
Israël cherche à dissoudre la Cour pénale internationale

Le ministre israélien des Affaires étrangères Avigdor Lieberman a annoncé qu’avec l’aide de ses alliés, son « pays » chercherait à faire dissoudre la Cour pénale internationale de La Haye (CPI), écrit mardi le quotidien Novye Izvestia. 

Les Israéliens sont indignés par la décision de cette dernière d’entamer une « analyse préliminaire de la situation en Palestine ». Cette analyse pourrait déboucher sur des accusations de crimes de guerre envers les dirigeants israéliens. 

Le chef de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas a déposé à la CPI une plainte contre Israël. D’après sa requête, il est nécessaire d’enquêter sur les activités des militaires et des politiciens israéliens au cours des affrontements entre les factions palestiniennes et l’armée israélienne dans la bande de Gaza l’été dernier. 

Avigdor Lieberman a ensuite déclaré qu’Israël pourrait « prôner la dissolution de la CPI en tant qu’institution ne justifiant pas son statut ». Israël souligne que jusqu’à maintenant, la CPI ne s’est penchée que sur les crimes commis par plusieurs régimes et mouvements d’opposition en Afrique. Ni la guerre civile en Syrie, ni les crimes de l’État islamique (Daesh : ndlr), ni les opérations militaires d’Ankara contre les Kurdes depuis des décennies, ni le conflit en Ukraine, ni d’autres ne l’ont intéressée. Israël est aujourd’hui le premier État du club occidental dont la CPI demande à ce que ses représentants comparaissent sur le banc des accusés. 

La Haye a ouvert une enquête préliminaire sur les éventuels crimes de guerre commis à Gaza. « C’est une première démarche officielle qui pourrait aboutir à des accusations contre des dirigeants sur place et en Israël », a déclaré la Cour. 
« Plus de deux mille personnes ont été tuées à Gaza, dont un tiers sont des civils… Les attaques israéliennes ont rasé plusieurs quartiers », a déclaré Ahmed Bakaï, observateur palestinien, qui estime que la plainte déposée à la CPI par Mahmoud Abbas est parfaitement justifiée. 

Dans le même temps, Israël considère que les requêtes déposées auprès de l’Onu, qui plus est à la CPI, n’amélioreront en rien la situation des arabes palestiniens et ne les fera pas avancer vers l’indépendance. Cette cour a été fondée en 2002 sur la base du Statut de Rome. Elle a pour fonction de poursuivre des individus responsables de génocide, de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité. Le Statut de Rome inclut également le paragraphe 49 de la Convention de Genève, interdisant à un État occupant le territoire d’un autre de coloniser ce territoire. 

Il est à noter que la juridiction de la CPI s’étend uniquement sur les crimes commis soit sur le territoire des pays qui ont ratifié le Statut de Rome, soit par les citoyens de ces pays. Il est à noter que ni les USA, ni la Russie, ni la Chine, ni l’Inde n’en font partie. Israël ne comptait pas non plus sur l’objectivité de la CPI et ne reconnaît tout simplement pas cette organisation. L’Autorité palestinienne, elle, a signé mais n’a pas ratifié le Statut de Rome. 

http://www.algerie1.com/international-2/israel-voudrait-dissoudre-la-cour-penale-internationale/