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Sondage: 97% des européens ne veulent pas du TAFTA ! Mais l'Europe s'en moque

vendredi 16 janvier 2015 à 09:40
Sondage: 97% des européens ne veulent pas du TAFTA ! Mais l'Europe s'en moque

 Faisant face à une vive opposition à l'inclusion de droits spécifiques pour les investisseurs dans le traité EU-États-Unis (TAFTA), la Commission européenne a conduit une consultation publique sur le sujet durant l'été 2014. 

Près de 150 000 personnes y ont contribué - le nombre le plus élevé de réponses jamais reçues lors d'une consultation publique de l'UE. Une écrasante majorité (plus de 97 %) a rejeté la perspective d'un mécanisme de règlement des différends dans l'accord transatlantique [1] comme dans ceux déjà conclus, tels que l'accord UE-Canada. 

Publiée ce 13 janvier, 
la réponse de la Commission à cette consultation suggère que ces voix seront ignorées et que de nouvelles consultations se tiendront jusqu'au printemps, avant reprise des négociations. 

Le collectif Stop TAFTA dénonce le mépris de la Commission face à la mobilisation des populations européennes pour dénoncer les privilèges accordés aux investisseurs dans le projet d'accord UE-États-Unis. Censée répondre à leurs inquiétudes, la consultation n'aura finalement été qu'une parodie supplémentaire de démocratie visant à dérouler le tapis rouge aux multinationales et à légitimer leurs demandes. 

Exprimant un rejet clair des droits démesurés qu'accorderont TAFTA et CETA aux investisseurs, via notamment des mécanismes d'arbitrage, les citoyens auraient mal compris les enjeux de cette consultation selon la Commission... Cette dernière a une conception bien étrange de la démocratie, qui se limite donc à recueillir les avis des cabinets juridiques et des lobbies et à ignorer les voix des citoyen-nes. 

Sa réponse laisse également entendre qu'elle considère le plan de réformes développé dans l'accord EU - Canada (CETA) comme une réponse satisfaisante. Or celui-ci ne répond en rien aux failles fondamentales du système de règlement des différends Investisseur-État, irréformable. C'est un rejet clair que les populations attendent : le gouvernement français, qui avait reporté sa décision jusqu'à la publication des résultats de la consultation par la DG Commerce, devra maintenant se prononcer sur ce mécanisme injuste et dangereux pour la démocratie, l'environnement et les droits sociaux. 

Le collectif Stop TAFTA appelle les citoyens à accroître leur pression sur le gouvernement français, les élus locaux, la Commission européenne et le Parlement européen, afin que l'arbitrage d'investissement soit enterré une bonne fois pour toutes. Nos mobilisations se poursuivront dans les mois à venir, notamment à l'occasion du prochain cycle de négociations, du 2 au 6 février à Bruxelles. 

Notes : 

[1] Le 14 juin 2013, la Commission européenne a obtenu mandat de la part de tous les États membres pour négocier avec les États-Unis le Transatlantic Free Trade Area (TAFTA). Cet accord cherche à instaurer une vaste zone de libre-échange et d'investissement entre l'Union européenne et les États-Unis, allant au-delà des accords de l'OMC.

 

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Honte - L'Arabie Saoudite contruit un mur de 1 000 km pour contrer l'Etat Islamique

vendredi 16 janvier 2015 à 09:28
Honte - L'Arabie Saoudite contruit un mur de 1 000 km pour contrer l'Etat Islamique

Afin de se protéger de L'Etat Islamique qui engloutit ses voisins, plus particulièrement l'Irak, l'Arabie Saoudite a opté pour une solution assez radicale: la construction d'un mur à sa frontière avec l'Irak de presque 1 000 kilomètres (965 pour être précis). Il partira de Turaif à l'ouest pour atteindre Afar Al-Batin à l'est. Le mur sera constitué d'une clôture combinée à un fossé.

L'Irak participera à son édification.

L'idée n'est pas récente, elle date de 2006, à l'apogée de la guerre civile irakienne. Depuis l'arrivée des barbares sanguinaires de l'EI, les travaux ont été relancé.

La première pierre a été posée en septembre 2014.

Tour de guet, caméras à vision nocturne, caméras-radars, le mur se veut infranchissable.

Alors que le monde cherche à se rapprocher, l'Arabie Saoudite, elle, s'isole du reste des nations arabes, dans le but de protéger ses lieux saints comme Medine ou La Mecque.

Une autre barrière physique a déjà vu le jour en Arabie Saoudite à sa frontière avec le Yemen. Sa longeur: 1 600 km.    

Des murs surgissent de partout à travers le monde, entre les USA et le Mexique, entre Israël et la Cisjordanie, entre la Grèce et la Turquie.Ce comportement excessif est à condamner fermement, d'autres solutions  sont toujours possibles. 

 

Ghisham Doyle pour WikiStrike 

 

Source anglaise

 

Pape François: Le "droit fondamental" n'autorise pas à "insulter" ou moquer la foi d'autrui

vendredi 16 janvier 2015 à 08:22
Le pape François justifie-t-il les attentats ?

Le pape François justifie-t-il les attentats ?

Le pape François s'est immiscé jeudi dans le débat sur la liberté d'expression qui fait rage depuis l'attentat meurtrier contre l'hebdomadaire Charlie Hebdo en France, en jugeant que ce "droit fondamental" n'autorisait pas à "insulter" ou moquer la foi d'autrui. 

Dans l'avion qui le conduisait pour une visite de cinq jours aux Philippines, bastion du catholicisme en Asie, le pape a condamné les meurtres perpétrés, au nom de la religion, à Paris au siège du journal satirique Charlie Hebdo où des jihadistes disant vouloir venger le prophète Mahomet ont tué 12 personnes la semaine dernière. La liberté d'expression est un "droit fondamental", a-t-il souligné. "Tuer au nom de Dieu" est une "aberration". Mais la liberté d'expression n'autorise pas tout et elle doit s'exercer "sans offenser", a-t-il martelé. Car "si un grand ami parle mal de ma mère, il peut s'attendre à un coup de poing, et c'est normal. On ne peut provoquer, on ne peut insulter la foi des autres, on ne peut la tourner en dérision!", a-t-il insisté.  

 

"Il y a tant de gens qui parlent mal des autres religions, les tournent en dérision, font un jouet de la religion des autres: ce sont des gens qui provoquent", a encore dit le pape, qui s'exprimait en italien. Charlie Hebdo, menacé depuis plusieurs années par des groupes jihadistes pour avoir publié des caricatures de Mahomet, a également toujours revendiqué sa laïcité, voire son anticléricalisme, n'hésitant pas à ridiculiser évêques et papes. "Ce qui se passe actuellement (avec les attentats jihadistes) nous étonne, mais pensons à notre Eglise! Combien de guerres de religion, nous avons eues, pensons à la nuit de la Saint-Barthélémy (massacre déclenché par les catholiques contre les protestants français et qui a marqué le début du XVIème siècle des guerres de religion). Nous avons été aussi pécheurs", a-t-il cependant rappelé.

6 millions de fidèles attendus

Ce second périple du pape argentin en Asie après son voyage en Corée du Sud est destiné à encourager une région perçue comme une terre d'avenir pour le catholicisme. Si les catholiques ne représentent que 3% de la population asiatique, 80% des 100 millions d'habitants des Philippines, ancienne colonie espagnole, pratiquent un catholicisme extrêmement fervent. "Chacun de ses pas, chacun de ses déplacements en voiture, chaque moment passé avec nous, sont précieux", a dit l'archevêque Socrates Villegas, président de la Conférence des évêques des Philippines. Le point fort du séjour devrait être la messe finale au Rizal Park de Manille dimanche, en dépit de prévisions météorologiques maussades. D'après les organisateurs, jusqu'à six millions de fidèles y sont attendus, soit davantage que les cinq millions de personnes réunies par Jean Paul II lors des Journées mondiales de la jeunesse (JMJ) de 1995, qui avaient déjà eu lieu dans la capitale philippine. "Je veux vraiment voir le pape, pas seulement à la télé, alors je suis prête à des sacrifices", expliquait Vanessa Tupaz, une vendeuse de 54 ans, à propos des dangers inhérents à une foule immense. "On a le sentiment que des bienfaits vont arriver, que nos prières seront entendues".

Le pape de 78 ans, qui fait face à un programme très chargé, se rendra samedi à Tacloban, sur l'île de Leyte, à 650 km de Manille. En 2013, le super typhon Haiyan y avait fait 7.350 morts ou disparus. La visite risque d'être chaotique, l'aéroport a tout juste été réparé, des centaines de milliers de gens sont attendus, par terre et par mer. Le pape a répondu au souhait des évêques philippins qu'il manifeste la solidarité de l'Eglise dans ce désastre naturel. François, qui prépare une encyclique sur l'environnement, devrait y aborder la question de la prévention des désastres naturels et des dommages à l'environnement. Il a d'ores et déjà espéré que les différents Etats "soient plus courageux à Paris" lors de la conférence internationale prévue fin 2015 dans la capitale française sur le réchauffement climatique qu'ils ne l'avaient été à Lima à l'automne dernier. "L'homme met en esclavage la nature. Nous nous sommes emparés de notre mère la Terre. Je crois que l'homme est allé trop loin", a-t-il dit.   - Cauchemar sécuritaire -   Plus de 40.000 soldats et policiers seront déployés dans l'archipel où deux souverains pontife, Paul VI et Jean Paul II, ont été l'objet de tentatives d'assassinats. "Cette année, cela représentera notre plus gros cauchemar en termes de sécurité", a commenté le chef de l'armée philippine, le général Gregorio Catapang. Le président Benigno Aquino a supplié les Philippins de garder leur calme et d'éviter de créer des bousculades qui pourraient mettre en danger la sécurité du pape. "Je vous le demande, voulez-vous qu'une tragédie impliquant le pape survienne aux Philippines et reste dans l'Histoire?", a-t-il lancé.

 

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Juncker: un scandale Cahuzac européen à la puissance 10 000

vendredi 16 janvier 2015 à 08:04
Juncker: un scandale Cahuzac européen à la puissance 10 000

À l’échelle européenne, le chef de la Commission européenne, depuis 30 ans, à Luxembourg, organisait la captation des fonds pour les blanchir vis à vis du fisc des différents États européens. Et en même temps, « les yeux dans les yeux », il se faisait le chantre des rigueurs budgétaires, des traités d’orthodoxie monétaire ! Tout cela vient d’être projeté au grand jour : 340 multinationales trafiquaient avec le Luxembourg, afin de faire disparaître suffisamment de fonds pour ne pas payer d’impôts dans leur pays respectif. 70 % des fonds dans le monde sont domiciliés au Luxembourg, soit 3 800 fonds qui abritent plus de 2 400 milliards d’euros. 58 grandes banques et entreprises françaises sont concernées par ces détournements sous couvert « d’optimisation fiscale ». Doit-on noter que Total est le premier employeur du secteur pétrolier et le seul présent dans tous les métiers de ce secteur d’activité au Grand-Duché ?

Derrière « l’optimisation fiscale » dont se réclamait le PDG de Total pour ne pas payer d’impôts en France, tous les « suceurs de sang » de notre peuple détournent des dizaines de milliards… alors que l’UE exige des réductions de déficit et des équilibres budgétaires qui aboutissent à bloquer les salaires, les petites retraites, et les droits à la santé et au logement.

34 % des filiales des grandes banques françaises à l’étranger - 577 au total - sont situées dans des paradis fiscaux ou judiciaires. Ça augmente sous la gauche : en 2012, ces cinq banques françaises ne détenaient que 527 filiales dans ces territoires. Au total, 26 % de l’activité internationale des banques françaises est réalisée dans des paradis fiscaux, soit un montant total de 13,7 milliards d’euros. 87 hommes possèdent 50 % des richesses de la planète. 3 hommes possèdent plus que les 48 pays les plus pauvres. En France, pays si bien pourvu en milliardaires et millionnaires, 1 % de la population possède 25 % des richesses, et 10 % plus de 50 % de celles-ci. Mme Bettencourt, et M. Arnaud, à eux deux, possèdent plus que 20 millions de Français. Ce siphonnage des richesses n’a pu être fait honnêtement ni légalement.

M. Gérard Mestrallet (GDF-Suez) s’attribue 21 millions d’euros de retraite chapeau soit 78 000 euros, 78 smic, par mois. La privatisation d’EDF a servi à cela… Le PDG de Sanofi supprime 1800 emplois alors que son entreprise gagne des milliards, et lui reçoit 5,8 millions d’euros de prime de départ. La liste est longue. Rappelons que François Hollande fut ovationné quand, dans son discours du Bourget, il s’écriait à destination de la « délinquance financière » : « la République vous rattrapera ! »

Et on nous impose l’austérité ? Et on distribue 41 milliards à ces siphonneurs d’argent qui ne créent pas d’emplois et jouent contre les impôts de leur propre pays ? Et 50 % de nos retraitées ont moins de 1000 euros pour vivre ? Et le salaire médian baisse à 1650 euros ? Et ceux qui organisent cela se paient des 300 Smic ?

Et le premier ministre Manuel Valls embrasse le Medef, se vante d’être pro business auprès de la City, demande à changer le nom du parti, et veut délimiter disciplinairement celui-ci à l’orée de son débat de congrès.

Il en va de l’avenir de toute la gauche que le PS soit réorienté vers un gouvernement uni rose rouge vert, sur un programme d’action capable de sauver le quinquennat. Le congrès fixé aux 5,6 et 7 juin en sera l’occasion : encore faut-il que les militants se mobilisent, adhèrent et réadhèrent : et c’est maintenant ! Que ceux qui ont voté aux primaires en 2011 viennent voter. Il faut faire vite : les adhésions seront bloquées bientôt. Cette bataille du congrès est vitale.

 

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Georges Orwell, petit rappel

vendredi 16 janvier 2015 à 07:50
Georges Orwell, petit rappel

Georges Orwell (de son vrai nom Eric Blair) fut un homme engagé qui échappa pourtant à tout dogmatisme. Quand la majorité des intellectuels de son époque succomberont aux sirènes du totalitarisme, lui, restera un esprit libre (chose qui ne lui fut pas pardonnée). Socialiste convaincu, ses positions politiques s'inspirent plus de son expérience de l'existence que de lectures théoriques. 

Quand pensée et action s'unissent 

Né au Bengale en 1903, sa famille fait partie de ses fonctionnaires zélés qui firent la grandeur de l'empire Britannique. Envoyé suivre ses études en Angleterre, il retourne aux Indes pour devenir officier de police en Birmanie. Au bout de cinq ans de service, il rentre en Europe dégoûté à jamais de l'impérialisme. Lui qui avait déjà montré, pendant sa scolarité, son aversion pour toute forme d'injustice, réprouve l'étroitesse d'esprit de la petite caste coloniale et la misère dans laquelle elle maintient les peuples colonisés. Renonçant à toute forme de carrière, il veut se consacrer à l'écriture et se tourne vers le journalisme. Collaborant à la presse de gauche et libertaire, on l'envoie dans les bassins houillers du Nord de l'Angleterre pour faire un reportage sur les conditions de vies des mineurs. 

Il vécut ainsi plusieurs mois avec les ouvriers de Wigan et Sheffield dans la grisaille du pays houiller. C'est une révélation pour lui, il tirera de son expérience son style saisissant de vérité et ses convictions socialistes (1). Il observe la dignité et la solidarité quotidiennes des travailleurs, ce « Common decency », cette civilité de tous les jours des humbles. Hautement moral, ce sentiment d'entraide rejette l'égoïsme du capitalisme marchand. Poursuivant sa vie de journaliste sans le sou pendant les années 30, il connaît la galère et se retrouve au bord de la misère. Il fréquentera même les hospices pour vagabond et multipliera les petits boulots pour survivre (2). 

La Catalogne libre : le rêve en arme 

Quand en 1936, la guerre civile éclate en Espagne, il se précipite à Barcelone pour s'engager dans les rangs républicains (3). Il se retrouve dans une capitale catalane en pleine ébullition révolutionnaire. Orwell rejoignit les miliciens du POUM (Parti Ouvrier d'Unification Marxiste), il mit à contribution sa formation militaire britannique et forma les jeunes miliciens espagnols sans expérience, à la caserne Lénine. Avec eux, il monta vers les tranchées du front d'Aragon. Quand il descend pour une brève permission après un hiver en enfer, il découvre Barcelone plongé dans des combats fratricides entre d'un coté les milices du POUM et de la CNT-FAI anarchistes et les communistes soutenus par les agents soviétiques que Staline a envoyés en masse en Espagne. 

Dégoûté, il remonte pourtant en première ligne pour fuir cette atmosphère étouffante. Le 20 Mai, Orwell est grièvement blessé d'une balle qui lui traverse la gorge. En convalescence, il apprend l'écrasement du POUM par les staliniens. Les responsables de l'organisation sont kidnappés et exécutés clandestinement par les communistes, les miliciens sont désarmés et versés dans la nouvelle armée républicaine dirigée par le Parti Communiste. Orwell doit quitter en secret l'Espagne pour échapper aux agents staliniens à sa poursuite. Pourtant, si l'aventure finit mal, il restera porteur d'un rêve d'émancipation de la Catalogne Libre. 

Un homme libre contre le totalitarisme 

A partir de son retour, son refus de tous les totalitarismes sera absolu et il les combattra par tous les moyens. Le Pacte germano-soviétique est pour lui la confirmation de la convergence des forces autoritaires. Il rejoint le camp des démocraties, avec le sentiment clair qu'entre deux maux, il faut choisir le moindre. Si le gouvernement de son pays était loin d'être parfait, la vieille tradition de liberté individuelle anglo-saxonne présentait infiniment plus de garanties pour son indépendance de pensée que les dictatures nazies ou soviétiques. 

Durant la guerre, il met sa plume au service des alliés, il est annonceur à la BBC et couvrira comme reporter les derniers combats sur le front Ouest. Il écrit pendant cette période, la Ferme des Animaux, critique du stalinisme et dénonciation de la trahison par les communistes des révolutions russe et espagnole. Le livre ne trouvera pas d'éditeur sous la pression des autorités anglaises qui ne veulent pas froisser la susceptibilité du petit père des peuples qui est encore un allié des démocraties. Quand débutera la guerre froide, les choses vont bien changer, puisque le livre sera récupéré pour servir la propagande anti-communiste la plus primaire (La CIA financera même les adaptations cinématographiques de la ferme et de 1984). Ayant perdu sa femme, Orwell va se retirer dans une petite Île, au large de l'Ecosse. Vivant la vie paysanne et élevant son fils adoptif, il réalise son rêve d'un retour à la terre hors des tumultes du monde moderne. Quand la maladie le rattrape, il s'épuise à boucler son dernier livre, 1984. Endurant stoïquement les pires souffrances, il termine son œuvre majeure avant de mourir de la tuberculose, le 21 janvier 1950. 

L'autre socialisme 

Orwell ne s'est jamais gêné pour attaquer dans ses écrits les intellectuels de gauche qui prônaient, dans leurs confortables salons, la dictature du prolétariat, mais qui pour rien au monde n'auraient pu supporter de vivre à leurs côtés. Cette « gauche tapette », comme il l'aimait l'appeler sur un ton moqueur, faisait fuir par ses discours vains et creux ceux que le socialisme aurait pu attirer. L'auteur de 1984 avait une vision concrète et pratique du socialisme : « Si quelqu'un commençait par demander qu'est-ce que l'homme ? Quels sont ses besoins ? Quelle est pour lui la meilleure façon de se réaliser ? on découvrirait que le fait d'avoir le pouvoir d'éviter tout travail et de vivre de la naissance à la mort dans la lumière électrique en écoutant de la musique en boîte, n'est nullement une raison de vivre de cette manière. L'homme a besoin de chaleur, de loisir de confort et de sécurité : il a aussi besoin de solitude, d'un travail créateur et du sens du merveilleux. S'il reconnaissait cela, il pourrait utiliser les produits de la science et de l'industrie en fondant toujours ses choix sur ce même critère : est-ce que cela me rend plus humain ou moins humain ». 

Un socialisme qui chercherait, à défaut de pouvoir parfaire la société humaine, à la rendre meilleure ne serait-ce qu'en réduisant l'injustice et les inégalités, une société décente basée sur la recherche du bien commun. Orwell savait que si cette société n'arriver pas, l'humanité se verrait plonger dans la barbarie sans fin : « Si vous désirez une image de l'avenir, imaginez une botte piétinant un visage humain éternellement » écrivait-il dans 1984. Il plaçait ses espoirs dans la prise de conscience des masses populaires, qui tôt au tard, se dresseront contre l'oppression. 

 

 

À Lire : 

1) Le quai de Wigan, collection 10/18. 

2) Dans la dèche à Paris et à Londres, collection 10/18 

3) Hommage à la Catalogne, collection 10/18

 

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