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Des dizaines d’incidents ont failli provoquer la guerre entre l’OTAN et la Russie cette année

mercredi 12 novembre 2014 à 20:58
Des dizaines d’incidents ont failli provoquer la guerre entre l’OTAN et la Russie cette année

cela finira mal

 

Des dizaines d’incidents ont failli provoquer la guerre entre l’OTAN et la Russie cette année

 

Selon un rapport publié lundi par l’institut European Leadership Network (Réseau de Direction Européenne, ELN) à Londres, au moins 40 incidents ont failli provoquer des accrochages militaires entre la Russie et les forces de l’OTAN envoyées en Europe de l’est depuis le putsch de février à Kiev, soutenu par l’OTAN.

Selon l’ELN, depuis mars 2014 les relations entre la Russie et l’Otan sont caractérisées par « la méfiance, la crainte, et des délais de temps réduits pour prendre des décisions dans une confrontation volatile entre un Etat doté d’armes nucléaires et une alliance dotée d’armes nucléaires ». Le rapport ajoute que « Perpétuer cette réalité dans les circonstances décrites dans ce rapport est pour le moins risqué. Au pire, cela pourrait conduire à la catastrophe ».

L’ELN est composé de hauts responsables de la sécurité de plusieurs pays impérialistes . Siègent à son comité directeur le dirigeant de la Conférence de Sécurité de Munich Wolfgang Ischinger, l’ancien secrétaire général de l’OTAN Javier Solana, les anciens secrétaires à la  Des Brown et Malcolm Rifkind (Grande-Bretagne), Volker Ruehe (Allemagne) et Alain Richard (France), et l’ancien Commissaire de l’ONU sur l’Irak Rolf Ekeus. L’ELN choisit donc avec soin les incidents qu’il rapporte pour dépeindre faussement la Russie comme agresseur de l’OTAN.

Néanmoins, les incidents qu’il rapporte indiquent clairement les dangers immenses pour la survie de l’humanité posés par l’escalade irresponsable de l’OTAN en Europe de l’est, après le changement de régime qu’elle a imposé en .

Les armées du monde entier sont en état d’alerte, les  de l’OTAN patrouillent au-dessus des républiques baltes, de la Pologne et d’autres Etats européens à quinze minutes de vol de grandes villes russes. Des malentendus entre les forces russes et les troupes, de chasse et navires de l’OTAN qui déferlent sur la région – ou en Amérique du nord ou dans le Pacifique où le rapport fait état d’autres incidents – pourraient rapidement provoquer une escalade nucléaire à travers le monde.

Un  « à haut risque » s’est produit le 5 septembre, deux jours après qu’Obama a visité l’Estonie et y a juré que ce pays aurait le « soutien éternel » de Washington contre la Russie. « Le 5 septembre 2014, un membre des services de sécurité estoniens, Eston Kohver, fut kidnappé par des agents russes d’un poste de frontière estonien. Emmené à , il fut accusé d’ », écrit l’ELN. « S’il y avait eu des morts, il aurait pu y avoir une escalade dangereuse et incontrôlée ».

Comme la plupart des incidents cités par l’ELN, cet événement démontre que le principal risque de guerre provient de la agressive de l’OTAN. L’Estonie est un petit pays de 1,3 millions d’habitants, sans armes nucléaires et proche de St Pétersbourg. Elle utiliserait des voies diplomatiques pour résoudre une affaire pareille et éviterait une escalade militaire inégale contre la Russie, si elle n’était pas encouragée par des assurances fermes de soutien militaire contre la Russie par l’OTAN et par Washington.

Un autre incident « à haut risque » fut la campagne belliqueuse mais infructueuse lancée par la Suède le mois dernier pour trouver un sous-marin  dans les eaux territoriales suédoises. « Le Commandant Suprême Général Sverker Goranson a souligné que la Suède utiliserait ‘la force armée’ pour faire monter le vaisseau à la surface », écrit l’ELN. « Si les autorités suédoises avaient trouvé le sous-marin et utilisé la force, ceci aurait pu provoquer des victimes et des représailles russes ».

Le dernier incident « à haut risque » était la collision évitée de justesse entre un avion de passagers SAS et un avion de surveillance russe qui ne transmettait pas sa position aux autorités civiles. Selon l’ELN, l’OTAN aurait réagi à une collision mortelle en classifiant « tout activité aérienne non identifiée ou aveugle comme une menace mortelle potentielle nécessitant une interdiction préventive par la force ».

Ainsi, l’OTAN aurait pris la décision incendiaire de rechercher et de détruire tout objet volant non identifié au-dessus de l’Europe, risquant rapidement une guerre avec la Russie.

Les conflits et le danger d’une guerre nucléaire soulignent les dangers catastrophiques soulevés par la crise du capitalisme mondial. Un quart de siècle après la chute du mur de Berlin, suivi par la dissolution de l’URSS par la bureaucratie stalinienne et la restauration du capitalisme, les puissances impérialistes exploitent les divisions ethniques de l’ex-URSS pour encercler et diviser la Russie. Elles préparent ainsi une nouvelle guerre mondiale.

Le principal danger auquel se confronte la classe ouvrière est la politique agressive de l’OTAN, dirigée par Washington et Berlin. Ils ont soutenu un putsch à Kiev dirigé par la milice fasciste ukrainienne, le . Ils ont ensuite utilisé la guerre civile qui s’est déclenchée entre le nouveau régime à Kiev et les zones ethniquement russes de l’est ukrainien pour dénoncer la Russie et envoyer des forces en Pologne, dans les républiques baltes, dans la mer Noire et en Ukraine.

Dans les pays de l’OTAN, les médias ont justifié cette offensive en prétendant que l’alliance militaire dirigée par Washington intervenait pour défendre la liberté. Par contre, on dissimula soigneusement le risque d’une guerre nucléaire aux travailleurs en Amérique et en Europe.

Le fait de reconnaître le rôle central de l’agression de l’OTAN en Ukraine n’implique aucun soutien pour les aventures militaires que le Kremlin pourrait lancer pour tenter de rétablir ses relations avec l’impérialisme. Représentant une couche d’oligarques milliardaires qui se sont enrichis en pillant la propriété publique en URSS, le régime du président russe Vladimir Poutine est incapable de faire appel aux sentiments anti-guerre largement partagés par les travailleurs de toute la planète.

Le nationalisme russe qu’il véhicule est réactionnaire, aidant les puissances impérialistes à attiser les divisions entre les travailleurs russes et ukrainiens et à l’intérieur du prolétariat mondial en général.

Il est remarquable que le rapport de l’ELN ne dise rien sur les armes nucléaires dans les incidents qu’il cite. Cependant, et l’OTAN et la Russie préparent leurs forces nucléaires à la guerre.

Washington n’a jamais fait de garantie de « no-first-use », c’est-à-dire de ne pas être la première puissance à utiliser des armes nucléaires lors d’une guerre. Quant à l’armée russe, elle pousse le Kremlin à définir les conditions sous lesquelles il lancerait des attaques nucléaires contre l’OTAN.

Au mois de mai, les forces stratégiques nucléaires américaine et russe ont toutes deux mené des exercices à grande échelle. Selon les médias officiels anglophones russes, les exercices russes « ont démontré comment les missiles, l’artillerie, l’aviation, et la DCA peuvent servir – par exemple, pour détruire des troupes au sol ou contrer des attaques de missile, aériennes ou nucléaires, par un ennemi. En plus, on a démontré comment infliger une frappe launch-through-attack avec des missiles nucléaires », c’est-à-dire, des représailles nucléaires russes lancées alors qu’une attaque nucléaire de l’OTAN contre la Russie est en cours.

Au mois de septembre, lors de nouveaux exercices nucléaires russes, le général Yury Yakoubov a dit à Interfax : « Je crois que notre ennemi principal est les Etats-Unis et le bloc atlantique … Il faut décider des conditions sous lesquelles la Russie pourrait mener une frappe de préemption avec les forces stratégiques nucléaires russes ».

Malgré son silence sur ces questions, l’ELN rapporte néanmoins l’incident suivant : « Au début de septembre 2014, des bombardiers stratégiques russes dans la mer du Labrador près du  se sont exercés à des frappes de missile de croisière contre les Etats Unis. Les avions russes ont évité la zone de défense aérienne canadienne, mais c’était quand même un geste provocateur en vue du sommet de l’OTAN qui se déroulait à l’époque. Des missiles lancées de la mer du Labrador pourrait atteindre Ottawa, New York, Washington, Chicago, et la base navale de Norfolk ».

Les missiles que les bombardiers russes pourraient tirer sur ces villes peuvent être armés d’ogives nucléaires.

Avant le rapport de l’ELN, ceci n’avait été rapporté que dans un article paru dans le Washington Free Beacon et écrit par le journaliste Bill Gertz. A part cela, cet événement – qui démontre que trop clairement les risques que pose la politique américaine en Ukraine—avait été passé totalement sous silence par les médias américains.

http://www.wsws.org/fr/articles/2014/nov2014/otan-n12.shtml

Record de basse pression dans le Pacifique

mercredi 12 novembre 2014 à 20:34
Record de basse pression dans le Pacifique

Le super typhon Nuri le 2 novembre 2014

Record de basse pression dans le Pacifique

 

 

Après avoir effectué sa transition extratropicale, le super typhon Nuri, de catégorie 5 en début de mois de novembre, s'est retrouvé happé par une puissante anomalie d'altitude. L'énergie intrinsèque du cyclone a entre autre favorisé une cyclogénèse explosive et exceptionnelle. 

L'ex-typhon Nuri, alors devenu dépression des latitudes tempérées, s'est creusé le 9 novembre jusqu'à moins de 925 hPa. Ce minimum dépressionnaire, analysé à 924 hPa par les américains et à 920 hPa par l'agence japonaise établit donc un record de basse pression dans le Pacifique extratropical (hors phénomènes tropicaux). 

Le dernier système aussi profond dans le secteur remonte à 1977 avec 925 hPa analysés par les américains. 

 

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Héroïsme: En Syrie un garçon brave les balles d'un sniper pour sauver une fillette

mercredi 12 novembre 2014 à 19:33
Héroïsme: En Syrie un garçon brave les balles d'un sniper pour sauver une fillette

Courageux, magnifique... les superlatifs manquent

Héroïsme: En Syrie un garçon brave les balles d'un sniper pour sauver une fillette

 

 

Postée lundi,  la vidéo a déjà été vue 2 millions de fois. La scène se déroule dans la ville de Yabroud l'un des derniers bastions de l' armée syrienne libre dite "modérée" prés de la frontière libanaise.

On y voit des civils pris sous le feu d'un sniper, parmi eux se trouve un garçon étendu par terre et une fillette qui se cache terrorisée derrière la carcasse d'une voiture. Le garçon se relève mais il est aussitôt pris pour cible et s'écroule, laissé pour mort il se relève et porte secours à la fillette. Ils parviennent à s'enfuir toujours sous les balles du sniper.

Il existe donc bel et bien des individus en marge du genre humain qui prennent plaisir à tirer sur des enfants. Ce que l'on pourrait prendre à tort pour une scène de guerre illustre le degré de  barbarie auquel peuvent se livrer ces psychopathes quand ils sont placés dans les conditions adéquates. Pour ces animaux à forme humaine, s'en prendre à des gens sans défense et tirer sur des enfants constitue rien d'autre qu'une forme d'exutoire.

Depuis le début du conflit en 2011, 11 000 enfants sont morts dont 389 sous les balles des snipers des rebelles alliés de l'occident. Comme à leur habitude, les médias occidentaux sont complices et présentent ces atrocités comme étant le fait du régime de Bachar El Assad 

 

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Syrie / Irak: La Coalition divisée sur ses objectifs (T.Meyssan)

mercredi 12 novembre 2014 à 14:46
Syrie / Irak:  La Coalition divisée sur ses objectifs (T.Meyssan)

La carte du remodelage selon Robin Wright

La Coalition divisée sur ses objectifs

 

Washington semble avoir abandonné sa carte du remodelage du Levant pour une autre. Cependant, l’échec du premier projet et la résistance de la population syrienne ne sont pas de bonne augure dans la réalisation de ce nouveau plan. Thierry Meyssan revient sur les réajustements qu’il exige et la division qu’il crée au sein de la coalition : d’un côté les États-Unis, Israël et l’Arabie saoudite, de l’autre la France et la Turquie.

shington ne souhaite plus renverser la République arabe syrienne parce qu’il considère la Coalition nationale comme incapable de gouverner et qu’il ne souhaite pas voir le pays sombrer dans une ingérable anarchie. En effet, à la différence de la Libye et de l’Irak, la Syrie est voisine d’Israël et le chaos à cet endroit pourrait être fatal à son protégé.

Progressivement, l’état-major états-unien a revu son projet de remodelage du « Moyen-Orient élargi » (Greater Middle East Initiative), tel que défini en 2001, et dont la carte fut publiée par le colonel Ralph Peters lors des débats de la Commission Baker-Hamilton [1]. Une faction au sein de l’administration Obama pousse à la réalisation d’un nouveau plan : le remodelage simultané de l’Irak et de la Syrie en cinq États, dont deux transfrontaliers.

Le représentant de Ban Ki-moon en Irak, le néo-conservateur allemand Martin Kobler, avait étrangement annoncé au Conseil de sécurité, en juillet 2013, la fusion des champs de bataille d’Irak et de Syrie [2].

La carte de ce nouveau plan fut publiée en septembre 2013 par la journaliste Robin Wright, alors chercheuse à l’United States Institute of Peace, le think tank du Pentagone [3].

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La carte du remodelage selon Robin Wright

Il prévoit de réduire la Syrie drastiquement des trois quarts de son territoire. Il est désormais soutenu par Israël, comme l’a indiqué son ministre de la Défense, Moshe Yaalon, lors de son voyage aux États-Unis [4].

Washington entend maintenir la République au moins à la frontière israélienne, à Damas et sur la côte méditerranéenne. À l’inverse, la France et la Turquie ne veulent pas d’une fusion du Kurdistan irakien et du Nord de la Syrie qui déboucherait immanquablement sur une partition de la Turquie. Elles ne veulent pas non plus d’un grand Sunnistan regroupant la partie de l’Irak occupée par Daesh et le désert syrien qui leur échapperaient au seul profit des États-Unis et de l’Arabie saoudite.

C’est pourquoi Paris et Ankara ont tout mis en œuvre d’abord pour éliminer ou faire éliminer les Kurdes du PYG (alliés du PKK, favorables à la création d’un Kurdistan en Turquie et donc hostiles au projet états-unien du pseudo-Kurdistan), puis pour ramener Washington au projet initial du « printemps arabe en Syrie » : placer les Frères musulmans au pouvoir à Damas.

Compte-tenu de la résistance du peuple syrien et des victoires continues de son armée depuis plus d’un an, Washington n’est pas sûr de la faisabilité de son plan. Aussi, le président Obama a-t-il imaginé d’y associer l’Iran. Il a secrètement écrit au Guide de la Révolution, l’ayatollah Ali Khamenei, en lui proposant de s’allier pour écraser Daesh si —et seulement si— il approuvait le Protocole négocié par le gouvernement de cheikh Hassan Rohani à Vienne [5]. « Écraser Daesh » pourrait signifier soit libérer les populations irakiennes et syriennes qu’il domine et revenir au statu quo ante bellum [6], soit au nom du réalisme, installer un gouvernement plus légitime dans son espace, c’est-à-dire réaliser le plan Wright.

Réagissant au projet de création d’un Sunnistan irako-syrien, le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah a profité de l’Achoura pour dénoncer la responsabilité de l’Arabie saoudite dans le développement du takfirisme [7]. Ce faisant, pour la première fois, il désignait le wahhabisme comme matrice d’un projet tourné contre l’islam ; ce qui revient à dire que le wahhabisme n’est pas une branche de l’islam, mais une hérésie qui porte tort à tous les musulmans

Considérant que le Guide refuserait la proposition états-unienne et que Washington attaquerait alors l’Armée arabe syrienne pour la faire refluer sur Damas et Lattaquié, la Syrie a immédiatement prit les devants en pressant la Russie de lui livrer la dernière génération de missiles S-300, seuls capables de tenir à distance l’US Air Force. Moscou a confirmé que ce serait chose faite une fois certains démarches administratives terminées [8].

De son côté, le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius a publié, le 3 novembre, une tribune libre dans trois journaux, un français, un états-unien et un saoudien, pour appeler à « sauver Alep » du « régime » de Damas [9]. Fort bien écrite, elle tente de convaincre ses alliés de laisser tomber leur offensive contre Daesh et de l’aider à renverser la République arabe syrienne. Mais il est peu probable que cette tribune y suffise d’autant que ceux qui connaissent le terrain auront été choqués par son incroyable mauvaise foi.

Par ailleurs, la France et l’Arabie saoudite ont enfin signé le contrat en vue d’armer le Liban que Riyad avait annoncé il y a bientôt un an [10]. Officiellement, le roi Abdallah offre pour 3 milliards de dollars d’armement français à l’Armée libanaise afin qu’elle puisse se moderniser et défendre son pays. Officieusement, il s’agissait de remercier les militaires libanais de ne pas avoir enregistré les aveux du terroriste Majed el-Majed [11]. Au demeurant, le seul objectif possible de ce transfert d’armement étant de faire de l’Armée libanaise un rival du Hezbollah, il est peu probable qu’il aille à son terme. Tout au plus, les Saoudiens devraient-ils donner les moyens d’éradiquer les jihadistes du Qalamoun qui, dans l’hypothèse du plan Wright, ne serviront plus à rien. Misons qu’ils laisseront bientôt les Libanais et les Français à leurs rêves.

Quoi qu’il en soit, une Coalition qui avance profondément divisée sur ses objectifs a peu de chance d’aller jusqu’à la victoire.

Thierry Meyssan

[1] “Blood borders - How a better Middle East would look”, Colonel Ralph Peters, Armed Forces Journal, 1er juin 2006.

[2] “UN envoy : Iraq and Syrian conflicts are merging”, Edith M. Lederer,Associated Press, 16 juillet 2013.

[3] “Imagining a Remapped Middle East”, Robin Wright, The New York Times Sunday Review, 28 septembre 2013.

[4] “Israel’s Defense Minister : Mideast Borders ’Absolutely’ Will Change”,NPR, 23 octobre 2014.

[5] “Obama Wrote Secret Letter to Iran’s Khamenei About Fighting Islamic State”, Jay Solomon et Carol E. Lee, Wall Street Journal, 6 novembre 2014.

[6Statu quo ante bellum, en latin : statut d’avant la guerre.

[7] « Sayyed Nasrallah : le wahhabisme menace l’Islam », Al-Manar, 27 octobre 2014.

[8] “Damas recevra prochainement des systèmes russes S-300 (ministre)”,Ria-Novosti, 6 novembre 2014.

[9] « Après Kobané, sauver Alep », par Laurent Fabius, Le Figaro (France),Réseau Voltaire, 3 novembre 2014.

[10] « L’Arabie saoudite et la France ont signé ce mardi à Riyad un contrat de livraison d’armes françaises pour le Liban », RP Défense, 6 novembre 2014.

[11] « Le silence et la trahison qui valaient 3 milliards de dollars », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 15 janvier 2014.

A Pékin, Obama est devenu fou, il vient d'insulter les chinois en voulant imposer le TPP !

mercredi 12 novembre 2014 à 14:27
A Pékin, Obama est devenu fou, il vient d'insulter les chinois en voulant imposer le TPP !

Forcing d'Obama à Pékin, ou le tout pour le tout...

Caricature:

A Pékin, Obama est devenu fou, il vient d'insulter les chinois en voulant imposer le TPP !

 

 

La réunion annuelle de l’APEC (Asia-Pacific Economic Cooperation, alias Coopération économique Asie-Pacifique) se tient depuis lundi 10, jusqu’à aujourd’hui 12 novembre à Pékin. Cette rencontre vise principalement à lancer une première étude stratégique pour mettre en place une zone de libre-échange pour l’Asie-Pacifique (FTAAP).

Cette étude stratégique devrait être poursuivie pendant deux ans, avant que ne s’engage un processus effectif de négociations. La démarche est très officiellement soutenue par la Chine, qui y voit une façon de renforcer son influence dans les pays de la zone, en abaissant les barrières de toutes sortes mises à ses exportations.

Mais les autres pays eux-mêmes n’y sont pas hostiles. Ils espèrent en effet profiter de l’élan de croissance impulsé par un pays qui est désormais reconnu comme la première économie du monde. La Russie fait partie des membres envisagés pour la FTAAP. Elle n’y sera pas hostile non plus. Les projets de coopération russo-chinoise déjà programmés au sein du bloc BRICS ne pourront que gagner à s’étendre à la région Asie-Pacifique.

Mais ce projet de FTAAP viendra directement concurrencer celui de Trans-Pacific Partneship (TPP), que Washington promeut depuis quelques mois, et que Barack Obama est venu personnellement défendre à Pékin. Le TPP sera pour la zone Pacifique le pendant du TransAtlantic Trade and Investment Partnership (TTIP), que l’Amérique cherche activement à imposer à l’Europe. Les deux projets suscitent de plus en plus de réticences de la part des pays visés, tant en Europe qu’en Asie : ils y voient le démantèlement des protections légitimes au profit des multinationales américaines, protections qu’ils veulent conserver pour pouvoir faire face aux ravages de la mondialisation. Concernant le TPP, l’orientation quasi militaire antichinoise est parfaitement visible. La Chine, comme la Russie, en sont d’ailleurs exclues.

Asia Pacific Economic Cooperation

Certains des membres de l’APEC ne veulent pas encore ouvertement affronter les États-Unis, en refusant de s’associer au TPP, mais ils vont probablement tirer profit des deux ans que va durer l’étude FTAAP pour ne pas prendre officiellement parti vis-à-vis du TPP américain. Cela veut dire que la partie n’est pas gagnée pour Obama. Le TPP sera retardé d’au moins deux ans.

L’attitude grossière d’Obama à l’égard de la Chine

Le TPP risque même d’être retardé bien plus longtemps, sinon refusé par la plupart des pays pressentis, car, à Pékin, Barack Obama s’est comporté d’une façon particulièrement grossière à l’égard de la Chine, puissance invitante. Il a organisé une réunion séparée, à l’ambassade des États-Unis, destinée aux pays pressentis par lui pour devenir membres du TPP, réunion à laquelle la Chine n’a pas été conviée. Il y a exposé que l’Amérique resterait « une puissance dominante dans le Pacifique » (a Pacific Power), et que le leadership américain était une nécessité globale, et permanente, pour l’Asie-Pacifique. Le TPP deviendrait ainsi le « modèle pour le commerce au 21e siècle » (The model for Trade in the 21st Century).

Face à cette insistance, les représentants des États pressentis pour le TPP ont quelque peu lâchement (autrement dit, diplomatiquement) convenu que ce traité devait avoir priorité sur la future FTAAP. Mais, bien évidemment, dans le compte-rendu final de la réunion de l’APEC, dont l’on disposera très rapidement, la Chine ne devrait pas abandonner sa volonté de poursuivre, de son côté, avec l’appui de la Russie, les contacts avec ces mêmes pays de l’APEC, ou tout au moins avec ceux qui ne voudront pas être exclus d’emblée de la future FTAAP. On peut penser que ces pays, même si le poids de la Chine ne les rassure pas, préféreront les perspectives qu’elle offre, et, plus immédiatement, celles des accords à prévoir dans le cadre du BRICS, aux gesticulations militaires découlant du « pivot vers l’Asie », décidé il y a quelques mois par Obama, dans lesquelles il voudrait les entraîner.

Jean-Paul Baquiast

 

Source: The Viyenard of the saker