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La plus grande pollution minière jamais survenue au Canada

mardi 9 septembre 2014 à 12:29
La plus grande pollution minière jamais survenue au Canada

Un accident gravissime survenu cet été au Canada

La plus grande pollution minière jamais survenue au Canada

 

 

Des lacs et des cours d'eau pollués, des produits toxiques massivement déversés dans la nature, des communautés indiennes affectées : l'accident qui s'est produit cet été dans une mine d'or et de cuivre de Colombie-Britannique a été qualifié de « plus grande catastrophe minière jamais survenue au Canada ». De nombreuses alertes avaient pourtant été émises sans que l'entreprise minière ne renforce la sécurité de ses installations. Et le Canada n'a cessé d'affaiblir ses réglementations écologiques pour faciliter son « boom » minier. 

L'accident s'est produit le 4 août. La digue d'un bassin de décantation d'une importante mine d'or et de cuivre de Mount Polley, dans la province de Colombie-Britannique au Canada s'est rompue. Des milliards de litres d'eaux usées et de boues toxiques se sont déversées dans les lacs et les cours d'eau environnant. L'état d'urgence a été décrété localement, assorti d'une interdiction de consommer l'eau du réseau. 

La rupture de la digue est survenue malgré un rapport officiel de 2011 alertant le propriétaire de la mine, Imperial Metals, sur la nécessité de trouver une solution durable pour évacuer les eaux usées s'accumulant dans le bassin. Le rapport, commandé par deux tribus des« Premières nations » et payé par Imperial Metals, notait également que la mine n'avait « ni plan de surveillance ni plan d'urgence détaillés » ! Dans le même temps, le ministère de l'Environnement de la province 
a déclaré avoir averti Imperial Metals en mai dernier - pour la cinquième fois ! -, après que des inspections aient révélé que les niveaux des eaux usées dans le bassin de décantation dépassaient la limite autorisée. Des eaux usées qui présentaient aussi une concentration anormalement élevée de plusieurs substances, dont le sélénium, très toxique. 

La « plus grande catastrophe minière jamais survenue au Canada » 

L'accident, 
qualifié de « plus grande catastrophe minière jamais survenue au Canada », a détruit les écosystèmes de la rivière voisine de Hazeltine Creek, qui abritaient denombreuses espèces animales. Les boues ont également atteint les lacs Polley et Quesnel, dont la population locale dépend pour son eau potable ainsi que pour la pêche. 

L'interdiction de consommation de l'eau a été 
partiellement levée une semaine après l'accident, les autorités sanitaires ayant estimé qu'elle ne présentait plus de risques. Mais de nombreux résidents restent méfiants, d'autant plus que d'autres problèmes environnementaux ont été signalés. En particulier de « mystérieuses » substances flottantes, bleues et brillantes... [1]. Pour l'ONG Mining Watch Canada, il est difficile d'évaluer les répercussions à plus long terme, en particulier pour les poissons, particulièrement sensibles à la pollution : « Une grande partie des contaminants issus des eaux usées se retrouvera dans les sédiments, qui se déposeront en dehors de la colonne d'eau et ne seront pas pris en compte dans les échantillons d'eau testés »expliquent-ils. 

« Des saumons morts le long des berges » 

Les « Premières nations » de la région sont extrêmement préoccupées par les impacts à long terme de la catastrophe sur leurs moyens de subsistance. « Notre peuple trouve des saumons morts le long des berges de la rivière comme nous n'en avions jamais vus de notre vie. Nous ne sommes pas satisfaits des conclusions du ministère de l'Environnement et nous allons faire le nécessaire pour assurer la santé et la sécurité de nos membres en participant à des études indépendantes », a déclaré dans un 
communiqué le chef Joe Alphonse, président tribal pour le gouvernement national Tsilhqot'in. 

Bien que la Colombie-Britannique applique le principe pollueur-payeur, le coût du nettoyage, qui s'élèvera probablement à des centaines de millions de dollars, suscite aussi de nombreuses inquiétudes. Imperial Metals a promis de payer pour les dégâts, mais il est difficile à ce stade de savoir si leurs actifs et leur assurance seront suffisants pour couvrir la totalité des coûts. 

Un gouvernement aux petits soins pour l'industrie minière 

Au cours de la dernière décennie, le Canada a connu une forte expansion de ses industries extractives. L'objectif avoué du Premier ministre conservateur Stephen Harper est que le Canada devienne l'un des plus grands exportateurs de ressources naturelles au monde. Harper a été accusé d'
affaiblir délibérément les protections environnementales en vigueur pour le plus grand bénéfice de l'industrie, notamment minière. 

Dans un article du
 Huffington Post Canada, l'écologiste canadien David Suzuki a déclaré que la catastrophe était « prévisible » et a critiqué l'usage de bassins de décantation ouverts pour les déchets miniers. « Certaines mines souterraines plus petites trouvent des moyens plus sûrs pour traiter les déchets, par le remblayage des résidus. Il existe également l'option de faire sécher les résidus, ou de les transformer en pâte avant confinement », a-t-il précisé.« Les solutions plus sûres coûtent plus cher, ce qui les rend moins attractives pour des entreprises qui ne pensent qu'aux profits. Mais l'industrie minière [de la Colombie-Britannique], qui pèse 8 milliards de dollars, a les moyens de dépenser un peu plus pour la sécurité publique et pour l'environnement. » 

Des élus financés par l'industrie minière 

Les autorités gouvernementales ont également été accusées de délibérément minimiser les conséquences du déversement d'eaux usées toxiques. Au Canada, les gouvernements provinciaux entretiennent souvent des liens étroits avec l'industrie, et les registres de campagne indiquent qu'Imperial Metals, ses filiales et leurs investisseurs 
ont versé depuis 2005 plus de 200 000 dollars canadiens (140 000 euros) au Parti libéral de Colombie-Britannique, au pouvoir dans la province. Le principal actionnaire d'Imperial Metals a également organisé l'année dernière une soirée privée de collecte de fonds en appui à la campagne de réélection de la Première ministre de Colombie-Britannique, Christy Clark. 

Une commission d'enquête mise en place par les autorités de Colombie-Britannique suite à l'accident semble ne s'être penchée que sur les éléments techniques, sans s'interroger sur d'éventuelles lacunes dans la législation ou dans la supervision gouvernementale. Le parti écologiste de Colombie-Britannique a lancé une pétition en ligne réclamant une enquête réellement indépendante sur les causes de la catastrophe. « Cette crise, qui n'aurait jamais dû avoir lieu, met en lumière une défaillance systémique dans la législation et les normes environnementales de la Colombie-Britannique, dans les protocoles de surveillance et d'application, ainsi qu'une absence totale de préparation à une crise de ce type », a déclaré Jens Wieting, de l'organisation environnementaliste Sierra Club. 

« Si les risques sont trop élevés et si les solutions à long terme n'existent pas ou sont trop coûteuses, la seule manière de s'assurer que les résidus toxiques sont tenus à l'écart de nos cours d'eau et de nos paysages préservés devrait être d'interdire purement et simplement toute exploitation minière dans certains zones », estime David Suzuki. L'histoire dira si après la catastrophe de Mount Polley, le gouvernement et les habitants de Colombie-Britannique sont désormais prêt à envisager une telle éventualité. 

Notes : 

[1] Voir 
ici et ici (en anglais).

 

http://www.bastamag.net/Canada-un-desastre-ecologique-met

GB : 100 députés se révoltent : sortons de l’UE, l’immigration, ça suffit !

mardi 9 septembre 2014 à 10:45
GB : 100 députés se révoltent : sortons de l’UE, l’immigration, ça suffit !

Cameron face à la révolte

GB : 100 députés se révoltent : sortons de l’UE, l’immigration, ça suffit !

 

Le gouvernement anglais est secoué par un nouveau cyclone qui risque de faire vaciller sur ses fondements toute l'architecture européenne. Cent députés conservateurs, conscients que les indépendantistes de l'UKIP s'envolent dans les sondages, sont prêts à se révolter contre le Premier Ministre David Cameron et ont décidé que, pendant la campagne électorale de 2015, ils demanderont sans détours de quitter l'UE avec armes et bagages. Ils ne veulent plus attendre (Cameron a proposé un référendum populaire pour 2017). On dégage de l'UE, sans référendum, point barre.

Et cela se passe dans un pays en constante croissance économique. (...)

Ce projet concerne Londres, certes, mais nous sommes tous indirectement concernés : une UE sans le Royaume Uni sera-t-elle mieux ou pire, qui peut le dire ? Elle sera de toute façon très différente de ce qu'elle est actuellement.

D'un point de vue politique, les conservateurs actuellement au gouvernement avec les libéraux, craignent fortement pour leur survie car l'Ukip, le parti indépendantiste de Nigel Farage, est en train d'éroder complètement leur base électorale.

Il y a quelques semaines, un député Tory, Douglas Carswell, s'est démis de sa charge et se représentera aux élections complémentaires sous les couleurs de l'Ukip. Les sondages lui donnent un avantage de 44 points sur le candidat conservateur et Carswell deviendrait ainsi le premier parlementaire de l'Ukip (United Kingdom Indipendence Party) à Westminster.

Le programme est très simple et sans concession :

Quitter l'UE et stopper l'immigration.

 En Angleterre, ce sont les Anglais qui décident. [...] 

Source en italien

 

http://www.lesobservateurs.ch/2014/09/06/gb-100-deputes-se-revoltent-sortons-lue-limmigration-ca-suffit/

Ukraine : Des safaris humains pour touristes assoiffés de sang

mardi 9 septembre 2014 à 09:00
Ukraine : Des safaris humains pour touristes assoiffés de sang

Horreur

Ukraine : Des safaris humains pour touristes assoiffés de sang

 

 

En Ukraine, ce n'est pas seulement le personnel de firmes militaires privées occidentales qui font leur travail en tuant pour de l'argent. Il y a aussi des gens qui y vont juste par plaisir et ils sont prêts à payer pour cela.

 

Stan Patton, mercenaire chez Blackwater déclare sur son compte Twitterque les tarifs pour un safari dans le style "running man" sont les suivants :

100 $ pour un tir d'obus, 200 $ si c'est à partir d'un tank, un tir d'artillerie sur un village est facturé au prix de 350 $...

Le régime de Kiev a convertit le champ de bataille en lieu de divertissement et en champ de tir pour des touristes étrangers assoiffés de sang. Le régime est même impliqué dans la promotion de cette activité. Les clients ne cachent pas leur passion pour ce genre de plaisir. Voici quelques-uns d'entre eux :

 

-Mikael Skillt est un tireur d'élite suédois, avec une expérience de sept ans dans l'armée suédoise et de la Garde nationale. Il se bat actuellement avec le bataillon de la mer d'Azov, un groupe armé de volontaires pro-ukrainiens. Il a la réputation d'être redouté par les rebelles :  il existerait une prime de près de 7,000 $ sur sa tête.

 

-Don Francesco Fontana fait partie des centaines aventuriers occidentaux qui ont participé au conflit en Ukraine. Il a déclaré dans une vidéo qu'il a toujours rêvé d'avoir l'opportunité de tuer des gens impunément.

 

Fausto Biloslavo,  correspondant du journal Italien "Il Giornale"  a écrit que les étrangers sont les bienvenus pour rejoindre le bataillon d'Azov crée par le député ukrainien Oleg Lyashko. Il y a des bénévoles provenant d'Italie, de Suède, de Finlande, de Norvège, de France et des États baltes.

 

Cette racaille internationale arrive en Ukraine grâce à un habile recruteur, le Français Gaston Besson. Il propose sur Internet de prendre part à des "safaris sanglants " en Ukraine :

 

 "Nous vous invitons à rejoindre le bataillon d'Azov. Aucun paiement. Nous sommes prêts à vous rencontrer à Kiev. De vous, j'ai besoin d'informations sur votre situation familiale et sociale. Faites-nous savoir si vous êtes prêt à participer aux combats eux-mêmes ou à la formation de jeunes soldats. À l'arrivée à Kiev, vous obtiendrez le numéro de contact d'un de nos employés anglophones. Vous pourrez dormir et manger dans notre base du sud-est ".

 

Originaire du Mexique, il a servi dans un commando français et dans les forces spéciales en Asie du Sud-Est. Il a  participé à trois coups d'Etat et deux guerres au Laos, en Birmanie, au Suriname ... En 1991, le mercenaire a tué des Serbes en Croatie puis en Bosnie.

 

Gaston Besson déclare "Les gens viennent de différents pays, Finlande, Norvège, Suède, Angleterre, France, Italie ... Nous ne prenons pas les fanatiques et les extrémistes. Nous avons besoin de personnes ayant une expérience militaire, des professionnels. Nous ne sommes pas pour l'OTAN ou l'Union européenne et nous n'avons aucun intérêt pour la politique. Chaque jour, je reçois environ 15 lettres de gens désirant venir en Ukraine pour combattre. Nous savons tous qu'il y a une guerre, et tous les jours vous pouvez être blessé ou tué ".

 

Le États-Unis attirent ces maîtres du sale boulot dans tous les points chauds - l'Afghanistan, l'Irak et la Syrie. La présence de conseillers américains en Ukraine est accompagnée par l'apparition de mercenaires étrangers dans la partie sud-est du pays.

 

Gaston affirme qu'il n'est ni un mercenaire ni même un agent secret. Il ne se cache pas. Il se voit comme un révolutionnaire et un idéaliste ayant traversé deux guerres et des soulèvements en Croatie, en Bosnie, en Birmanie, au Laos et au Surinam. C'est son expérience en ex-Yougoslavie qui donne les cléfs de comprehension de ce qu'il fait Ukraine. 

 

Il y a vingt ans la Yougoslavie fut partagée. À l'époque, le Sunday Mirror faisait la même chose que ce que ses collègues italiens font aujourd'hui. Certaines publicités d'une agence touristique ont été publiées et reproduites dans des brochures néo-fascistes et sur internet. Des safaris sanglants ont été organisés par des mercenaires britanniques ayant une expérience de combat en Croatie. Ils ont lancé des succursales à Munich et à Zagreb, ce business était florissant.

 

Les européens ont étés invités à chasser des civils dans la région serbe de Krajina et en Croatie. Le prix était $ 3000 (1995). Les chasseurs ont eu des vestes pare-balles, des munitions et des fusils avec guidage optique. Ces chasseurs des "brigades internationales de l'armée croate " avaient la sécurité garantie. Le viol et le pillage se faisaient contre un supplément spécial. Les clients étaient principalement des croates d' Australie, d'Allemagne, du Canada, de la Suisse et l'Autriche, ainsi que les criminels européens et des néo-nazis.

 

C'est à ce moment que Gaston Besson a commencé son expérience des affaires et des combats  et maintenant il continue à faire ce qu'il aime le plus en Ukraine.

 

De quoi ces chiens de guerre ont ils besoin ? L'armée croate et l'armée ukrainienne ne les incluaient pas dans la masse salariale. Mais en Croatie, les "guerriers des brigades internationales" ont obtenu un butin qui a fait d'eux des gens riches en un rien de temps. En 1994, la guerre faisait rage. La police allemande a  enquêté pour savoir comment des gens partis de rien avaient tout d'un coup commencé à acheter des terres et crée de sociétés employant des néo-fascistes européens. L'explication était un secret de polichinelle : c'était le pillage, le trafic d'armes et de drogue.

 

Pourquoi les Croates avaient besoin de ces mercenaires ? Ils n'avaient fait  pratiquement aucune contribution en tant que combattants. Ils étaient nécessaires pour la même raison que le régime ukrainien a besoin d'eux maintenant. Les safaris et les tirs rapportent un certain bénéfice. Mais ce n'est pas la chose principale. En fait, ils protègent les fonctionnaires contre les accusations d'avoir étés impliqués dans un génocide. 

 

Le régimle pourra dire que les forces armées régulières ne sont pas impliquées dans le pillage et les déportations. Il y a 20 ans, des hommes politiques européens ont approché Mate Granic, l'ancien ministre croate des Affaires étrangères, et ont exigé de lui qu'il mette fin au nettoyage ethnique et qu'il permette aux habitants de rentrer chez eux. À l'époque, il sourit et déclara que la responsabilité de tout ceci en incombait à des individus européens qui n'appartenaient pas aux forces de l'armée régulière.



http://www.strategic-culture.org/news/2014/07/23/european-killers-enjoy-fascist-safari-in-ukraine.html

Traduction :
Les Chroniques De Rorschach

Pourquoi il n'y a pas d'embargo européen sur les armes en Israël

mardi 9 septembre 2014 à 08:53
Pourquoi il n'y a pas d'embargo européen sur les armes en Israël

© Wikicommons
Le Hermes 900 Kochav, d’Elbit Systems, est un UAV (Unmanned Aerial Vehicle, véhicule aérien sans pilote embarqué, ou drone) de dimensions moyennes et à fonctions multiples

Pourquoi il n'y a pas d'embargo européen sur les armes en Israël

 

 

L'agence de gestion des frontières de l'UE a eu des entretiens avec l'industrie militaire israélienne à propos de la façon dont les drones peuvent contribuer à traquer les demandeurs d'asile. 
Dans la mythologie grecque, Hermes était à la fois un voleur de bétail et le protecteur des moutons. L'industrie militaire israélienne présente le drone Hermes comme un engin aussi polyvalent que le dieu qui lui a donné son nom. 
Une nouvelle version de cet avion de combat sans pilote - le Hermes 900 - a fait ses débuts en combat quand Israël a attaqué Gaza au cours de cet été. Il pourrait falloir un certain temps avant d'avoir une idée du nombre de morts que l'on peut attribuer à cet engin de mort d'un genre particulier (ou, plus exactement, à ses opérateurs). Israël a interdit à Amnesty International et à Human Rights Watch d'entrer à Gaza pour enquêter sur la façon dont l'offensive a été menée.
 

Néanmoins, nous pouvons être sûrs que cet engin a contribué à infliger des souffrances et des destructions immenses. Capable de transporter deux fois plus de bombes que le modèle de drone qu'il va remplacer, le Hermes 900 a été inauguré lors de la première semaine de l'offensive, qui a débuté le 8 juillet. À la fin du mois, les Forces aériennes israéliennes jubilaient à propos du fait que le drone avait été utilisé « non-stop ». 

Israël était très désireux d'insister sur ses applications moins létales aussi. Le Brésil a acheté un drone Hermes 900 à des fins de surveillance lors de la Coupe du Monde. La transaction a permis à Elbit, le constructeur de l'appareil, de se vanter de la façon dont il pouvait contribuer à la « sécurité » lors d'événements sportifs. 

Au moins, la surveillance de masse des supporters de football a fait l'objet de très nombreux reportages. Au contraire, les discussions concernant l'utilisation potentielle des drones israéliens pour repérer les réfugiés mettant le cap sur les plages européennes sont largement passées inaperçues. 

L'an dernier, Elbit a contacte Frontex, l'agence européenne de gestion des frontières, afin de mettre ses drones en valeur. Elbit a suggéré que l'agence pourrait avoir un « intérêt particulier » dans la « variante recherche et sauvetage » de l'Hermes 900. 

En réponse, Frontex a fixé un rendez-vous dans son quartier général de Varsovie entre un de ses « hauts responsables » et la société d'armement. Elbit a assuré le suivi en proposant une « démonstration en live » de sa technologie, s'il faut en croire les documents internes de Frontex que j'ai obtenus conformément aux règles de l'UE concernant le libre accès à l'information. 

Un autre fournisseur important d'avions de combat utilisés pour écraser Gaza, Israel Aerospace Industries (IAI), avait fait le même genre de démonstration pour Frontex en octobre 2011. IAI avait perçu plus de 260.000 dollars pour ce privilège, bien qu'il eût pu demander plus encore. Dans un échange de courriels, IAI garantissait à l'agence qu'il disposait des drones « les plus adéquats » pour repérer les demandeurs d'asile. Pour mettre en évidence son côté altruiste, la firme avait proposé d'exhiber ses marchandises à un « tarif fortement réduit ». 

Ces entretiens discrets fournissent certaines indications sur les raisons pour lesquelles l'UE a refusé d'imposer à Israël un embargo sur les armements. Il y a trois ans, Frontex s'est vu accorder le pouvoir d'acheter et de prendre en leasing ses propres équipements (jusqu'alors, l'agence les empruntaient aux gouvernements européens). 

L'agence est parfaitement consciente qu'Israël est un innovateur important en ce qui concerne les drones qu'elle convoite. Elle sait également qu'IAI a participé aux projets de recherche financés par l'UE sur la façon dont les drones peuvent traquer les demandeurs d'asile. Personne ne devrait se laisser abuser par des expressions à caractère émotionnel comme « recherche et sauvetage » ou « sécurité ». Frontex suit un agenda essentiellement raciste consistant à tenter d'empêcher des étrangers de pénétrer en Europe. 

Une logique obscène sous-tend la raison pour laquelle les fonctionnaires européens de la gestion des frontières souhaiteraient coopérer avec Israël. Aussi bien Frontex qu'Israël ont violé les droits des réfugiés palestiniens. 

Dans le cadre de ses activités, Frontex opère avec les autorités grecques pour repérer les demandeurs d'asile. Un rapport de plusieurs organisations des droits de l'homme, publié en mai, révélait comment Frontex enregistrait que les réfugiés palestiniens qui avaient vécu en Syrie était « apatrides », sans reconnaître qu'ils fuyaient une guerre civile très violente. 

Ces réfugiés se voyaient intimer l'ordre de quitter le territoire grec dans les 30 jours. Un principe repris dans les lois internationales - stipulant que personne ne devrait être expulsé vers un pays où sa vie serait en danger - a été allègrement ignoré par une agence de l'Union européenne. 

Israël est un État créé à partir d'une dépossession de grande envergure. Quelque 750.000 Palestiniens ont été déracinés lors de la Nakba (mot arabe pour « catastrophe »), l'épuration ethnique, à l'époque de la création d'Israël en 1948. Nombreux sont ceux qui ont fui vers Gaza. Au cours des six dernières années, ces réfugiés ont subi trois agressions à grande échelle. 

Des témoignages oculaires de médecins travaillant dans les hôpitaux de Gaza indiquent qu'Israël a largué des armes expérimentales, durant l'offensive de cet été. On croit que, parmi ces armes, figurent des DIMEs (dense inert metal explosives - explosifs à métaux inertes de forte densité), qui provoquent d'horribles blessures en brûlant à très haute température. Al-Haq, le groupe palestinien des droits de l'homme, a déclaré que ces DIMEs équipaient des missiles Hellfire largués par les drones israéliens. 

La seule réponse adéquate et compatissante à de telles horreurs est de cesser de faire des affaires avec l'industrie militaire israélienne. Cette démarche requerrait de rompre l'engagement d'investir davantage dans le développement de drones pris par les chefs d'État et Premiers ministres européens en décembre 2013. Alors qu'Israël n'est pas explicitement mentionné dans cet engagement, les importants projets de l'UE concernant les drones ont impliqué un important niveau de contribution de la part d'Israël. 

Les drones Watchkeeper prévus par l'armée britannique, par exemple, ont été construits d'après le Hermes 450 d'Elbit. Du fait que ce dernier va devoir être remplacé par le Hermes 900, il a été commercialisé en tant que « premier stade » des « opérations contre-terroristes » d'Israël et comme avion « fiable ayant fait ses preuves en combat ». Les clients susceptibles de ces produits comprennent exactement ce que signifie ces euphémismes : les constructeurs de drones transforment leur contribution aux crimes d'Israël contre l'humanité en atouts de vente. 

Même avant que Gaza ne soit bombardée, IAI avait déjà un carnet de commande de 9,7 milliards de dollars. Celui d'Elbit portait sur 6,2 milliards. Ne soyez pas surpris si ces armements font l'objet d'une demande accrue, désormais. 

Cet été, Gaza a été transformée en laboratoire pour l'industrie militaire. En forgeant d'étroits lien avec l'industrie militaire israélienne, l'Europe a accordé aux Palestiniens le même statut que celui des animaux que l'on utilise au cours d'expériences cruelles. Avec son esprit indomptable, la population de Gaza a montré qu'elle n'accepterait jamais ce statut.

 

http://www.info-palestine.net/spip.php?article14934

Un nouveau volcan islandais menace l'espace aérien européen

mardi 9 septembre 2014 à 08:44
Un nouveau volcan islandais menace l'espace aérien européen

Un de plus

Un nouveau volcan islandais menace l'espace aérien européen

 

Les multiples éruptions du Holuhraun ont engendré un champ de lave de près de 11 kilomètres carrés. Des milliers de secousses sismiques sont enregistrées quotidiennement alors que Reykjavik a élevé hier, pendant plusieurs heures, son niveau d'alerte au maximum.

Plus au sud, un séisme de 5,4 a secoué la région du volcan Bardarbunga. Ce 
tremblement de terre est l'un des plus importants dans le secteur. La lave qui s'échappe de fissures dans le sol aux abords du volcan a jusqu'à présent atteint uniquement des surfaces non recouvertes de glace. Une éruption sous le glacier pourrait en revanche projeter un nuage de cendres dans le ciel, susceptible, sous certaines conditions, de perturber le trafic aérien, comme ce fut le cas en 2010. 

 

http://fr.euronews.com/2014/09/08/un-nouveau-volcan-islandais-menace-l-espace-aerien-europeen/