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Comment Israël « forme » des journalistes étrangers

vendredi 26 septembre 2014 à 23:31
Comment Israël « forme » des journalistes étrangers

Les jeunes journalistes participants du MICS 2014.

Media in Conflicts Seminar, septembre 2014.

Comment Israël « forme » des journalistes étrangers

 

 

Du 30 août au 4 septembre s’est déroulée à Tel-Aviv une formation tous frais payés par le gouvernement israélien pour « apprendre à parler d’un conflit de manière neutre et professionnelle ». Au programme, des conférences sur le terrorisme et les sujets militaires et politiques, un « tour stratégique » de Jérusalem et des zones de conflit, et des rencontres et échanges avec des leaders politiques, des universitaires et des journalistes israéliens. Trente journalistes du monde entier, triés sur le volet, y ont participé.

«  Les conflits sont partout. Notre vrai défi est d’en parler  » : c’est sous ce slogan attrayant qu’une formation de cinq jours tous frais payés à Tel-Aviv, le Media In Conflicts Seminar (MICS), est proposée à de jeunes journalistes du monde entier pour les inviter à adopter une vision plus «  objective  » des agissements d’Israël. Une action de la hasbara1 très discrètement financée par le gouvernement de Benyamin Nétanyahou.

LES SAUVEURS DE LA PALESTINE

«  Je préfère que la Palestine devienne terre d’Israël, plutôt que de la voir tomber aux mains du Hamas  », les organisateurs du séminaire «  médias en conflit  » préviennent que l’interview est «  off  ». Ce Palestinien ne donnera pas son nom. Il craint pour sa vie. Il explique que si «  certaines personnes  » venaient à apprendre ce qu’il pense, il serait menacé de mort. Il travaille dans le bâtiment, «  avec des Arabes et des juifs, et tout va bien  »,assure-t-il. Selon lui, cette situation et les morts qui s’accumulent depuis des années sont la faute du Hamas qui utilise les gens de Gaza comme boucliers humains. La résonance avec le discours entretenu par l’armée israélienne laisse perplexe.

Parmi les seize intervenants du MICS, trois sont des Palestiniens, et les trois soutiennent la politique d’Israël. Là est toute l’étendue de l’«  impartialité  » proposée par la formation. Le message est asséné tous les jours : Israël nous sauvera tous. Barak Raz est un ancien porte-parole de l’armée israélienne et un ancien chef d’opérations militaires. Il est présenté dans le séminaire comme«  un fier sioniste qui aime à l’occasion partager ses pensées et ses impressions sur la situation en Israël et dans le monde  ». Il assure que «  Mahmoud Abbas et le Fatah savent très bien que seul Israël peut maintenir l’ordre et la sécurité en Cisjordanie. C’est pour cette raison qu’ils nous laissent intervenir  ». La perspective israélienne est défensive et protectrice, et leur armée est une «  force de défense  »2. Miri Eisin, colonel à la retraite et aujourd’hui professeure de géopolitique, explique qu’Israël a besoin de diffuser ce message car les médias étrangers, en choisissant de ne montrer qu’une face du conflit, désignent les Israéliens comme les envahisseurs. «  Si vous choisissez, sur une photographie, de montrer des soldats et des chars, vous choisissez de montrer l’occupation. Vous émettez donc l’hypothèse qu’il y a de la violence à cause de cette occupation. En revanche, si vous choisissez de montrer les bombes du Hamas, vous montrez la violence et supposez que l’occupation est nécessaire pour combattre cette violence. Malheureusement, les médias occidentaux ont décidé de montrer seulement l’occupation  ».

Pourtant Israël est là pour Gaza. Sharon Banyan, ancien officier de l’armée qui a démissionné en octobre 2013 a toujours d’étroites relations avec le corps militaire et aime mettre en avant les efforts qui sont faits pour soutenir les Palestiniens. «  Nous leur avons laissé la plus belle partie de la côte  », dit-elle. «  Nous leur avons permis de construire des hôtels de luxe en bord de plage, et vous pourrez les voir si vous y allez  ». Elle insiste ensuite sur la façon dont le Hamas détruit tous ces efforts et transforme la vie des habitants en cauchemar : «  La centrale d’Ashkelon fournit à Gaza toute l’électricité dont elle a besoin. Et pourtant les combattants du Hamas en ont fait une cible légitime et ont essayé d’y envoyer des missiles plusieurs fois  ». Schlomi Fogel est un homme d’affaires influent qui affirme qu’Israël assure également son soutien à l’ensemble des pays arabes grâce à des relations commerciales qui représentent plus de cinq milliards de dollars. «  En tant que journalistes, vous devez faire attention à ce qui se passe sous la table  », conseille-t-il.

CET ENFANT QUI DOIT MOURIR

Les journalistes occidentaux en prennent pour leur grade. Paul Hirschson, porte-parole du ministère israélien des affaires étrangères, assène que «  ce qui s’est passé à Gaza n’était pas du journalisme. Des questions élémentaires n’ont pas été posées, ils [les journalistes] savaient qu’ils ne faisaient pas leur travail correctement  ». Hirschson fait notamment référence aux enfants de Gaza. «  Personne, parmi l’IDF, ne veut tuer des innocents  »,déclare Arie Sharuz Shalicar, porte-parole auprès de l’Union européenne. «  Mais nous y sommes forcés. Quel autre choix avons-nous lorsque nous les voyons courir vers nous avec une ceinture d’explosifs à la taille  ?  », continue-t-il. Photographies à l’appui, les conférenciers mettent en cause le Hamas et l’utilisation indigne de leurs propres familles comme boucliers humains. Les missiles se trouvent sur la terrasse d’un bâtiment avoisinant une école, un hôpital, un centre des Nations-Unies…

Boaz Ganor, fondateur et directeur de l’Institut international pour le contre-terrorisme, ajoute qu’«  il ne connait pas une seule armée au monde qui ait dû faire face à une situation de cette complexité  ». Bien triste, mais légitime et inévitable selon tous les porte-paroles de l’armée. Le but de chaque opération militaire israélienne n’est pas d’assassiner les têtes blondes de leurs voisins, mais de protéger les leurs. Banyan, lors de la visite des participants au séminaire à Sderot, insiste : «  Lorsque la sirène retentit, vous n’avez qu’une poignée de secondes pour choisir quel enfant vous voulez sauver. Si vous avez trois enfants, jouant à trois endroits différents, vous n’aurez pas le temps d’aller tous les chercher  ; c’est une situation insupportable à vivre.  »Discours rôdé répété mot pour mot par plusieurs intervenants et saupoudré du témoignage poignant de parents ayant perdu leur fils ou leur fille. Nulle mention des abris anti-missiles construits dans chaque maison de Sderot. Nulle présence des parents palestiniens ayant perdu un ou plusieurs enfants. La compassion et l’empathie deviennent des armes au service de la légitimation de l’action militaire.

La «  formation  » devient digne des plus grandes campagnes politiques. Les organisateurs se disent étudiants ou anciens étudiants intéressés par les relations internationales. Mais qui paie les cinq jours tous frais payés (à l’exception du billet d’avion pour se rendre à Tel-Aviv), avec bus privé affrété tous les jours et séjour dans un hôtel à 150 dollars par jour  ? Sans compter que devant le micro, ce sont pour la plupart des militaires haut-gradés, des porte-paroles ou d’anciens porte-paroles de l’armée qui se relaient.

Ce séminaire dit «  professionnel  » a en fait débuté en 2009, à l’initiative d’anciens membres de StandWithUs Israel, un groupe anti-palestinien basé aux Etats-Unis et généreusement soutenu par Israël à coups de plusieurs millions de dollars. Le projet est approuvé et reçoit la collaboration financière du ministère de la diplomatie (aujourd’hui englobé dans les services du premier ministre). En 2012, un rapport du Molad notait, se référant auMICS, que «  le ministère de la diplomatie organise un séminaire annuel […] pour des membres des médias et des journalistes européens en vue de développer des liens plus intimes et personnels qui encouragent une attitude plus positive à l’égard de la politique intérieure et étrangère d’Israël  ». Dans un article de 2010, «  Conflict Reporting 2010 : Lessons from Israel  », Howard Hudson, ancien éditeur au Centre européen de journalisme, mentionnait que les diplômes reçus à la fin de la formation portaient le sceau du ministère de la diplomatie. La «  cérémonie  » de remise des diplômes a toujours lieu, autour d’un buffet-traiteur accompagné de verres de vin rouge et blanc. Mais le sceau du ministère a disparu. Tout comme les communiqués de presse officiels qui approuvaient le programme du MICS. Restent l’ambiance estudiantine et le sentiment formidable d’appartenance à une même communauté, cultivés avec enthousiasme et loyauté par les étudiants d’Herzliyya.

UNE GENTILLE COMMUNICATION

Et à force de bons sentiments, le séminaire se transforme en camp d’été. Les 18 journalistes venus du monde entier, sélectionnés parmi plus de 300 candidats, ont entre 20 et 30 ans. La plupart sont à peine sortis de l’école, d’autres en sont au début de leur carrière. Ils arrivent frais et pleins d’enthousiasme devant des organisateurs du même âge. L’ensemble fait un peu colonie de vacances  ; les «  monos  » rappellent à l’ordre ces jeunes «  pioupious  » excités qui ne savent pas se tenir.

Israël, vers laquelle tous les yeux sont braqués depuis des décennies, est la terre promise pour le reporter en herbe qui n’a jamais mis un pied en zone de guerre. Quelle fierté d’y être  ! Et pourtant. Les heures de conférences s’enchaînent, mais très peu parmi les auditeurs prennent des notes. Très peu de mains se lèvent pour protester contre les discours assénés. L’oreille semble attentive, c’est déjà bien assez. Tout le monde garde ses forces pour les sorties du soir. Selfies, tournée des pubs et dîner-pizzas initiés par les jeunes cadres dynamiques de la capitale israélienne font oublier les bombes qui pleuvaient sur Gaza il y a à peine quelques semaines.

Parce qu’au fond, ils ont l’air gentil ces Israéliens. Fi de violence dans les paroles, ils sont prévenants, attentifs, aux petits soins. Respectueux de tous. D’ailleurs «  Israël n’a jamais violé les droits civils des Palestiniens en 60 ans  », clame l’avocat Elyakim Haetzni. Là, quand même, les pioupious se réveillent. Murmure dans la salle. Mais pas plus, il ne faudrait pas casser la bonne ambiance entre nous. Cela aura été l’unique véhémence journalistique de la semaine. Le séminaire se termine. Seuls deux participants sur 18 y attachent une tentative claire de propagande sioniste. Parmi les 16 autres, on arbore fièrement l’attestation de réussite reçue lors de la cérémonie de clôture. Aucun esprit critique, aucune réflexion personnelle de la part de ceux qui sont présentés comme les «  plumes  » de demain. Israël et sa stratégie de «  communication gentille  » peuvent se féliciter de leur succès. Et nous, nous inquiéter de cette trop facile manipulation des jeunes cerveaux du monde des médias.

1NDLR. La hasbara, mot hébreu qui signifie «  explication  » ou «  éclaircissement  », désigne la politique de communication et de propagande israélienne menée auprès de l’opinion internationale.

2NDLR. L’armée israélienne est appelée «  armée de défense d’Israël  », ce qui se traduit en hébreu par l’acronyme Tsahal, ou encore «  forces de défense d’Israël  » (Israel defense Forces, IDF).

 

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Ebola menace le monde entier selon des experts de la santé de 16 pays européens

vendredi 26 septembre 2014 à 23:06
Ebola menace le monde entier selon des experts de la santé de 16 pays européens

Les experts ont parlé

Ebola menace le monde entier selon des experts de la santé de 16 pays européens

 

 

Des experts de la santé de 16 pays européens appellent leurs gouvernements à augmenter massivement les ressources matérielles et humaines pour lutter contre l'épidémie d'Ebola en Afrique de l'Ouest, qui menace maintenant "le monde entier". 

Les pays européens doivent envoyer d'urgence du personnel médical formé, des laboratoires de terrain, des vêtements de protection, des désinfectants et du matériel de base comme des générateurs d'électricité, écrivent les 44 professionnels et universitaires de santé publique, vendredi, dans le journal médical The Lancet. 

"Après des mois d'inaction et de négligence de la communauté internationale", l'épidémie d'Ebola en Afrique de l'Ouest s'est emballée, notent-ils dans leur lettre ouverte. "Aujourd'hui, le virus est une menace non seulement pour les pays où l'épidémie a submergé la capacité des systèmes de santé, mais aussi pour le monde entier". 

Ebola a déjà fait 2.917 morts sur 6.263 cas recensés en Afrique de l'Ouest, essentiellement en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone, selon un bilan de l'OMS au 21 septembre 

Les experts de Belgique, Danemark, France, Allemagne, Hongrie, Irlande, Israël, Italie, Pays-Bas, Pologne, Portugal, Serbie, Espagne, Suède, Suisse et le Royaume-Uni citent plusieurs pistes possibles. Ils exhortent les gouvernements à créer des mécanismes qui permettent aux professionnels de santé du secteur public de faire du bénévolat lors de congé temporaire (avec une prime de risque). Ils évoquent aussi des "besoins urgents" pour la surveillance et le diagnostic, les communications mobiles, ou encore de l'eau propre, du savon, de l'eau de javel et du carburant. Les gouvernements européens devraient inciter les entreprises privées à faciliter la circulation dans les régions touchées, et à mobiliser les moyens de transport militaires et civils "pour expédier de la nourriture, des fournitures et du personnel dans les régions touchées". 

L'épidémie d'Ebola représente un problème de santé publique capital: "non maîtrisé, il pourrait très bien devenir une crise géopolitique", estiment-ils. Plusieurs centaines de soignants ont déjà été envoyés en mission en Afrique de l'Ouest par l'OMS, Médecins Sans Frontières, les Centres américains de contrôle des maladies (CDC), la Chine et l'Union africaine. L'ONU estime à près d'un milliard de dollars (763 millions EUR), sur une période de six mois, l'effort requis de la communauté internationale pour juguler l'épidémie. 

Ces derniers jours, plusieurs Etats ou organismes ont annoncé des promesses de dons: la Banque mondiale (400 millions de dollars, 305 millions d'euros), la France (70 millions d'euros) ou l'Union européenne (150 millions EUR, plus 78 millions d'euros d'engagements séparés des Etats membres). Paris et Berlin sont également convenus d'établir un pont aérien pour acheminer l'aide.

 

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Climat social en France: Nous sommes au bord de l'implosion

vendredi 26 septembre 2014 à 22:58
Climat social en France: Nous sommes au bord de l'implosion

Économie française : alarme à fond et rouge profond

Climat social en France: Nous sommes au bord de l'implosion

 

La fin de l’année 2014 sera marquée par un sérieux risque d’implosion ce qui ne manquera pas de provoquer un conflit sociétal humain d’une violence extrême.

La croissance de la France est égale à zéro depuis sept ans et on constate une décroissance continue des gains de productivité depuis une quinzaine d’années. Le discours politique admet la crise et nous promet cependant un changement, voire une inversion des courbes pour un retour prometteur à la normale.

Le Président Hollande a confirmé cette tendance le mardi 9 septembre. En quoi est-il réaliste de penser qu’une situation qui dure depuis une quinzaine d’années serait une anomalie ? N’est-ce pas plutôt une réalité ?

La vérité est que le rythme du progrès technique a ralenti entraînant un ralentissement du rythme des gains de productivité qui entraîne alors le ralentissement du potentiel de croissance de la France.

Nos prévisions économiques s’appuyaient sur une prévision de croissance de 1,6 %, la vraie valeur était 0,4 % ou plus basse. Si mon raisonnement est exact, cela signifie qu’il nous faut repenser les équilibres futurs de la protection sociale, l’évolution des régimes de santé. Il nous faudra concevoir autrement les gains de pouvoir d’achat envisageables.

Moins de gains de productivité

Il nous faut tout réinventer. Pour simplifier, la définition du gain de productivité correspond à produire plus efficacement avec une meilleure qualification et une machine plus performante, soit produire plus avec moins de travail et moins de capital. La France est très mal placée dans ce défi. Sans une relance concrète de son économie, la France se trouve dans un grave état de stagnation.

Les dirigeants politiques devront savoir expliquer aux Français qu’ils vont avoir à s’habituer à recevoir moins de gains de productivité, s’habituer à une croissance moindre et donc connaître la stagnation des niveaux de vie futurs.

Je mesure mes mots quand je déclare que l’impact de la croissance zéro sur la dette de la France aura pour effet de diviser de moitié l’enrichissement global annoncé par les dirigeants du pays. Les conséquences seront dramatiques.

Il nous faut prendre conscience que la dérive naturelle des dépenses de la protection sociale correspond à 1 point du PIB. Cela signifie que la croissance future sera engloutie par les dépenses de protection sociale. La France a opté pour une politique de soutien de la demande, mais la réalité est qu’elle n’aura rien à redistribuer en pouvoir d’achat.

C’est toute la politique économique qu’il faut remettre en cause et la plus touchée est la politique de protection sociale, de santé, de retraite si on ne peut pas passer à une politique de soutien de l’offre. Cela veut dire que la dernière réforme des retraites qui a été conçue sur des hypothèses de croissance à 1,6 % est à revoir complètement et en extrême urgence. Qui en aura le courage ?

Finances publiques dans le rouge

Une grande cassure économique française arrive. Son origine n’est pas d’ordre économique, mais bien provoqué par l’incapacité des dirigeants politiques à repenser les institutions et l’organisation économique et administrative.

Les finances publiques sont dans le rouge. La plongée de la croissance simplifie les calculs : la moitié des gains de la croissance est dédiée à la protection sociale. Si la croissance diminue comme cela est prévu à 0,4 % on a le choix de maintenir le taux des dépenses sociales au taux actuel ce qui aura pour conséquence d’accroître et de faire exploser les déficits. Dans cette situation, la France ne pourra jamais résorber son déficit et mon estimation est que la dette doublera en 25 ans.

Il existe une règle de base en économie qui explique qu’on ne sait pas gérer démocratiquement à moyen et court terme un pays sans croissance. La croissance est le moteur fondamental qui permet de supporter l’état social d’une nation. Notre situation annonce une nouvelle hausse des impôts en France malgré la limite supérieure de la courbe d’impôts déjà atteinte, c’est-à-dire la limite où le rendement est décroissant.

En ce mois de septembre 2 014, la France est devant un choix de civilisation. Le choix est le suivant : les Français acceptent de renoncer à une augmentation de leur pouvoir d’achat individuel pour redistribuer à la dépense collective (santé, protection sociale…) ou les Français refusent et les dirigeants continueront à motiver les citoyens en soutenant les augmentations de salaire. Dans ce cas, il faudra remettre en cause les grandes dépenses collectives.

Pas de réduction des déficits

Les projections pour la fin de l’année en terme de croissance économique et de déficit sont très pessimistes. Non seulement il n’y aura pas de réduction significative du déficit, mais la France ne sera pas loin du déficit de l’année dernière. Soit une année pour rien. 2 015 s’engagera avec un acquis de croissance faible et le défi à relever en terme d’économie visée sera non seulement considérable, mais dramatiquement infaisable.

La certitude est qu’il y aura davantage d’économies et moins de réductions de déficit que prévu. L’insuffisance de la demande agrégée au niveau européen fait prendre conscience aux gouvernements européens et plus particulièrement au gouvernement français de l’immense gravité de la situation.

La fin d’année 2014 sera dramatique pour la France, car de la crise sociale brûlante qui s’échafaude en ce moment naîtra une crise institutionnelle qui pousse à lancer un véritable cri d’alarme. Depuis 40 ans la France expérimente la même politique qui se résume à faire de la relance par la demande, mais cette politique creuse le déficit, augmente les impôts, concentre surtout les augmentations de l’impôt sur les entreprises accélérant la dégradation de la compétitivité donc de l’investissement et de l’emploi. 

La situation est extrêmement grave. Le risque réel d’implosion fin 2014 du système économique français est sérieux. L’implosion annoncée pourrait entraîner un conflit sociétal humain source de violences physiques dans les zones urbaines où résident les Français aux ressources faibles et les classes moyennes inférieures.

Le danger est réel. Le danger est imminent. Les indicateurs sont dans le rouge. L’alarme s’est déclenchée. La fin de l’année 2 014 pourrait vraisemblablement être la fin d’une période économique et institutionnelle. 


http://www.lesechos.fr/idees-debats/cercle/cercle-108850-economie-francaise-alarme-a-fond-et-rouge-profond-1042558.php?sKjXlYpBmO70KWix.99

2015 : début du refroidissement climatique

vendredi 26 septembre 2014 à 21:24
2015 : début du refroidissement climatique

Un pull

2015 : début du refroidissement climatique

 

 

Alors que le réchauffement climatique marque une pause depuis les années 2000, dont les causes ne sont pas encore élucidées, certains climatologues envisagent même l'amorce d'une baisse entre 2015 et 2020. La planète risquerait-elle de renouer avec les rigueurs climatiques du 18ème siècle? Décryptage avec notre météorologue Régis Crépet. 

Non, le réchauffement climatique n'est pas aussi évident que cela pour une partie des scientifiques. Il a même marqué une pause depuis une quinzaine d'années. Dans ces conditions, le redémarrage à la hausse du réchauffement n'est pas plus probable que la poursuite quelques années encore d'un état stationnaire, voire même comme certains climatologues (1) l'envisagent de l'amorce d'une baisse à l'horizon 2020 - 2030. Il en va de la climatologie comme de la "pause fiscale" ou de "l'inversion de la courbe du chômage": on peut interpréter les chiffres de différentes manières et en tirer diverses conclusions. 

Le GIEC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat), ne doute pas que le réchauffement climatique contemporain est directement lié aux activités humaines et aux émissions de gaz à effet de serre (les GES). C'est un raisonnement qui peut s'entendre mais qui ne se vérifie pas systématiquement à travers les chiffres. Dans ses différents rapports rendus publics, le GIEC se base principalement sur la corrélation des courbes d'augmentation du taux de gaz carbonique dans l'atmosphère depuis le début du XXème siècle et la hausse simultanée des températures planétaires pour se persuader du lien de cause à effet. 

Plus généralement il est admis dans la communauté scientifique que le réchauffement climatique "a été exacerbé par l'effet de serre d'origine anthropique", tout en reconnaissant que ce réchauffement ait pu avoir aussi une origine cyclique naturelle. 

Le réchauffement climatique est en pause depuis 1998 

Comment expliquer que le réchauffement climatique global est en "pause" depuis 1998 alors que les émissions de gaz à effet de serre poursuivent leur inexorable augmentation? En effet, selon les dernières données du RSS satellite data il n'y avait plus, en ce mois de septembre 2014, de réchauffement climatique global depuis exactement 17 ans et 9 mois. 

Si les années les plus chaudes depuis le XX ème siècle sont observées durant la décennie 2000 - 2010, cela s'explique par la phase de plateau haut avec des températures planétaires qui restent à peu près au même niveau. Cela reste certes un niveau très élevé, mais un niveau qui n'augmente plus. 

La grande question qui se pose aux scientifiques est de savoir ce qui a pu entraîner cette pause non prévue par les modèles climatiques qui servent de base aux rapports du GIEC. La deuxième question est de savoir ce qui va ensuite se produire : la hausse des températures mondiales va t'elle reprendre ou au contraire la courbe va t'elle entamer une lente baisse? Cette deuxième hypothèse est désormais abordée comme une possibilité. Elle pose la question du rôle précis du taux de CO2 émis dans l'atmosphère car les émissions de gaz à effet de serre sont considérées comme responsables du réchauffement climatique contemporain, en particulier le CO² dont le taux de concentration dans l'atmosphère atteint des valeurs records. Le GIEC avait déclaré à ce sujet que le CO² était "le thermostat de la planète". Alors que ces niveaux de CO² poursuivent leur hausse, comment expliquer la stagnation actuelle des températures ? 

Refroidissement global en perspective? 

Pour expliquer cette pause dans le réchauffement climatique, de 
nombreuses hypothèsessont émises telles la capacité des océans à absorber davantage de chaleur que prévu, le rôle des multiples éruptions volcaniques qui diffusent des aérosols dans la haute atmosphère et qui filtrent un infime pourcentage du rayonnement solaire ou encore la baisse d'activité du cycle solaire en cours depuis 10 ans. "N'oublions pas la variabilité naturelle du climat qui a toujours fonctionné par cycles bien avant notre ère contemporaine", rappelle Régis Crépet, météorologue à METEO CONSULT. "D'autres paramètres comme l'assombrissement global (augmentation des aérosols dans la haute atmosphère liée à la pollution atmosphérique) peuvent aussi tirer les températures vers le bas, à l'image du volcanisme", précise le météorologue. 

Ces paramètres auraient donc pour conséquence d'amoindrir "temporairement" les effets du réchauffement climatique avant la reprise de la hausse, c'est en tout cas la version officielle émise dans les conclusions du 
GIEC

Cependant, il subsiste de grandes inconnues. Et si tout cela reposait sur une énorme erreur d'interprétation de cause à effet depuis le début? Si le réchauffement climatique n'était en définitive qu'un cycle naturel tel que la planète en a connu sans cesse et bien avant notre époque industrielle? Rappelons, à cet égard, qu'il faisait aussi chaud au Moyen-Age avant une baisse drastique des températures entre le 16ème et le 19ème siècle. 

A ce sujet, Régis Crépet souligne que les cycles naturels de la planète liés aux phénomènes extérieurs (cycles solaires notamment, ou encore variation de l'orbite terrestre) auraient sur les changements climatiques une influence nettement supérieure à celle d'origine anthropique. 

Al Gore et ses 6 mètres d'élévation du niveau de la mer : réalité 1,7 mm par an (2) 

Face à ces interrogations auxquelles on n'a pas de réponse, des climatologues vont plus loin dans leurs extrapolations. Ainsi l'élévation du niveau des océans, stigmatisée par Al Gore en 2006 ("Une vérité qui dérange"), devait atteindre 6 mètres à l'horizon 2100 or les relevés altimétriques par satellite (projet Topex-Poséïdon) révèlent que l'élévation globale fut quasi nulle au cours du XXème siècle, et serait proche de 13 millièmes de millimètre par an depuis 2001. En outre, cette élévation aurait été très inégale avec un maximum entre 1850 et 1900 puis ensuite entre 1930 et 1960 et enfin depuis 1990. L'élévation du niveau des océans serait ainsi comprise entre 17 cm et 59 cm (scénario du GIEC) à l'horizon 2100. Le géologue et physicien suédois Nils-Axel Mörner affirme même "qu'il n'y a pas eu de réelle augmentation depuis 50 ans", et que "s'il y a une élévation au cours de ce siècle, elle restera proche de 10 cm". 

Le très sérieux Met Office britannique avait rendu public l'année dernière trois gros rapports expliquant la fameuse pause du réchauffement climatique et proposant des modélisations climatiques selon lesquelles les températures commenceraient à baisser dans la prochaine décennie 2020 : ainsi en 2030, les températures planétaires ne seraient que de +0,4°C supérieures à la moyenne de référence 1880 - 2013, contre +0,65°C en 2013. Selon la NOAA-GISS, cette hausse des températures mondiales serait proche de +0,2°C seulement à l'horizon 2100. Des scientifiques américains, dont le très connu Anthony Watts, anticipent même la poursuite de cette baisse qui pourrait atteindre son niveau le plus froid en 2100, à peu près au même niveau qu'à la fin du 19ème siècle. Rien de catastrophique mais un retour aux hivers rudes et à l'avancée des glaciers. Avant d'en arriver là, nos climats tempérés retrouveraient des hivers similaires à ceux des années 1960 entre 2020 et 2030. 

2015 ou 2016 : année charnière? 

Dans cette perspective, l'année 2015 pourrait jouer le rôle de charnière après 17 ans de stabilité et avant l'amorce possible d'une baisse des températures planétaires dans la décennie 2020 - 2030 (Met Office). A l'heure actuelle, on constate la reprise de l'extension des glaces de l'Arctique (plus de 1,6 millions de km² regagnés depuis 2012, année du minimum historique avec 2007) (3) tandis que la surface des banquises de l'Antarctique n'a jamais été aussi immense depuis le début des mesures des satellites en 1979, avec une extension record de plus de 20 millions de km². Là aussi des scientifiques (4) attribuent cette nouvelle extension au réchauffement climatique en raison des vents plus violents qui auraient tendance à accumuler davantage de glace flottante autour du continent Antarctique. Constatons tout de même que 
l'Antarctique a aussi battu ses records de froid pendant l'hiver austral qui vient de s'écouler. 

Si cette amorce de refroidissement se confirmait, qui aura le courage de le dire en fin d'année 2015 alors que se tiendra à Paris la conférence mondiale sur le climat, une conférence qui souhaite parler surtout de réchauffement ?

 

http://actualite.lachainemeteo.com/actualite-meteo/2014-09-26-14h57/2015---debut-du-refroidissement-climatique---26226.php#xtor=RSS-7

Le monstre du Loch Ness repéré en Islande

vendredi 26 septembre 2014 à 21:09
Le monstre du Loch Ness repéré en Islande

Vous allez y croire...

C'est une grosse anguille ou un genre de serpent nageur que l'on peut voir sur cette vidéo, tournée par un Islandais en 2012 sur la rivière gelée Jökulsá í Fljótsdal, dans l'est du pays. Mais d'après un panel d'experts, il s'agit bel et bien d'une créature cousine du monstre du Loch Ness, le Lagarfljótsormurinn islandais, qui a été filmé en train de nager à la surface. 

Plutôt un grand cheval aquatique qu'un serpent géant 

Cette créature, 
supposée vivre dans le lac Lagarfljót, aurait été observée à plusieurs reprises depuis l'an 1345, où les premières rumeurs ont commencé à circuler. Elle mesurerait plus de 90m de long et aurait déjà été aperçue se reposant hors de l'eau, sur les berges du lac. Mais jamais auparavant elle n'avait pu être filmée. La vidéo a donc été soumise à un panel d'experts qui ont authentifié, à sept voix contre six, la créature mystérieuse. Les plus sceptiques ont vu un simple filet de pêche dérivant sur l'eau et une des spécialistes a décomposé l'image pour distinguer qui, de l'objet ou de l'eau, bouge : d'après elle, c'est le courant qui donne l'impression que «le monstre» se déplace alors que ce que l'on imagine comme étant sa tête est en réalité immobile. 

Un spécialiste américain des monstres marins et aquatiques estime pour sa part qu'il s'agit simplement d'un canular, fait avec une marionnette ressemblant à un gros serpent. D'après lui, la dernière fois que la bête a été vue remonte à 1988, lorsqu'une enseignante et sa classe ont observé un animal étrange sur les rives du lac. Il précise également que le monstre n'a pas une forme de ver géant : «Les observations traditionnelles du monstre ne font pas penser à un serpent, explique Loren Coleman, directrice du International Cryptozoology Museum de Portland, aux Etats-Unis. Elles décrivent plutôt Lagarfljótsormurinn avec une bosse, un long cou et des moustaches, plutôt un grand cheval aquatique qu'un serpent géant».