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Relier les points : OGM et vaccins

samedi 18 octobre 2014 à 17:52
Relier les points : OGM et vaccins

Traduction : Initiative citoyenne

 

Relier les points : OGM et vaccins

 

 

Je n'ai jamais eu d'attirance particulière pour la politique. Je ne suis pas non plus théoricienne de la conspiration. Je n'ai jamais été arrêtée et je n'aime pas avoir des ennuis. Par contre, j'ai toujours aimé penser par moi-même. Je suis d'un naturel sceptique et pragmatiste. Ces temps-ci, il y a pas mal de questions qui m'interpellent et en reliant les choses entre elles, je parviens à mieux appréhender la vérité en science. Je voudrais aujourd'hui vous avertir que dans de nombreux domaines où vous pensiez être protégé par les autorités en place et par le gouvernement, vous avez en fait été mené n'importe où par le bout du nez, et ce sera à vous seul qu'il appartiendra de vous débrouiller quand tout ira mal. C'est la raison pour laquelle je souhaite que les consommateurs deviennent chaque jour plus autonomes et qu'ils réfléchissent bien à tout ce qui doit rentrer dans leur corps. 

Les êtres humains ont tendance à souffrir d'un orgueil démesuré - nous pensons que nous savons mieux que la nature, que nous pouvons faire mieux que la nature, que nous pouvons la maîtriser. Il existe (au moins) deux transgressions qui ont des tendances similaires et qui soulèvent pas mal d'inquiétudes : les OGM (aliments génétiquement modifiés) et la vaccination. 

Voici ce qu'ils ont en commun : 

La guerre contre la nature 

Après avoir évolué pendant des milliards d'années, on ne peut nier que la nature ait du sens. Il suffit de penser à la complexité des systèmes botaniques, à la relation aux ravageurs, à la complexité de la nature des sols, à tant d'éléments qui permettent une diversité optimale, ainsi que la reproduction. 

Ce n'est que lorsque nous avons commencé à industrialiser le processus, à détourner certaines lois pour assurer des rendements et permettre aux fabricants de produits chimiques de « remédier » aux variables perçues comme des échecs, que nous nous sommes retrouvés dans le gâchis que nous connaissons aujourd'hui avec les OGM. - Nous avons, au hasard, injecté de l'ADN animal dans le génome des plantes et perturbé ainsi leur fonctionnement naturel tout en permettant leur saturation en herbicides toxiques qui sont aussi des perturbateurs du système endocrinien et intestinal. 

Les compagnies pharmaceutiques et les médecins pensent qu'ils peuvent déjouer le système immunitaire qui, tout au cours de l'évolution, a coexisté avec des microbes; ils pensent qu'ils peuvent maitriser et formater ces systèmes. Nous sommes en guerre avec les maladies infectieuses. En conséquence, notre peur et notre malveillance vis-à-vis des bactéries et des virus nous ont conduits à 
modifier, altérer et compromettre notre système immunitaire. Ces perturbations du système immunitaire ont été induites par des agents pathogènes injectés dans nos muscles avec des additifs toxiques qui dépriment les fonctions naturelles du système immunitaire et provoquent de l'inflammation chronique. 

Cette idée d'améliorer nos capacités humaines comme nous le comprenons aujourd'hui est abordée par Sayer J. dans 
GreenMedInfo sous le terme« transhumanisme »

Nous ne pouvons pas duper et déjouer la nature; nous commençons seulement à apprécier son infinie complexité.

« Quelle est cette sorte de « science » qui inflige des dommages neurologiques à plusieurs centaines de milliers d'enfants chaque année ?...La catastrophe des vaccinations infantiles est essentiellement due à l'orgueil démesuré de la profession - cette volonté du médecin (avec les meilleures intentions du monde !) de prendre le contrôle des forces de la nature et de les plier à sa propre volonté. » 

Harris Coulter, historien de la médecine dans « Vaccination, Social Violence and Criminality ».

Manque d'études de sécurité avant la mise sur le marché 

Monsanto prétend que les OGM sont équivalents aux aliments habituels (tout en échappant au devoir de prouver leur innocuité). Monsanto prétend que ces OGM sont suffisamment novateurs pour pouvoir être brevetés. Malgré les effets« Frankenstein » de ces manipulations génétiques, ces aliments n'ont jamais été étudiés sur une population humaine et encore moins évalués à long terme. Ce qui se passe à la suite de cette procédure accélérée pour aboutir à la commercialisation, c'est que petit à petit les dommages au niveau de la population commencent à émerger. La diversité des maladies chroniques en Europe et en Amérique pourrait avoir un rapport avec les limites imposées à ces produits en Europe et en Amérique. Il est un fait qu'il est difficile d'établir la relation de cause à effet pour les maladies chroniques. Toutefois, il est important d'insister sur l'importance des essais de pré-commercialisation à long terme. 

Les vaccins n'ont jamais été étudiés par rapport à un groupe de non vaccinés, parce qu'ils sont supposés être à ce point vitaux pour notre santé que ce serait contraire à l'éthique de ne pas les appliquer, même si l'épidémiologie de base montre que l'hygiène et l'alimentation ont joué le rôle le plus important dans l'élimination des maladies infectieuses. Les vaccinations n'ont jamais été complètement étudiées dans leur contexte actuel, pas plus que les additifs (adjuvants) qui comprennent des produits toxiques connus pour le corps 
tels que l'aluminium, le mercure, le formaldéhyde et le polysorbate 80. 

Signal de préjudice 

Malgré ce manque d'efforts pour démontrer l'innocuité des produits dans ces deux domaines, un signal a néanmoins été donné qui aurait dû mettre davantage en avant le principe de précaution. Monsanto a surveillé les produits non OGM, ainsi que les produits OGM qui servaient à l'alimentation des rats pendant 90 jours et a déclaré que les modifications des fonctions hépatiques et rénales n'étaient pas cliniquement significatives. 
Seralini et al. ont repris ce projet mais ont prolongé de plusieurs années la période d'observation. Jetez un coup d'œil à ce qui s'est passé avec ces animaux. La première tumeur est apparue à l'âge de 4 mois. Plusieurs autres études ont reproduit les conclusions provocatrices de l'étude initiale. - Le glyphosate, l'herbicide qui a été pulvérisé en quantités de plus en plus importantes, est en fait un perturbateur endocrinien lié à l'obésité, aux maladies du foie, aux anomalies congénitales, à l'autisme et au cancer. C'est l'étude la plus instructrice sur ces mécanismes toxiques. Il a été observé que la toxine Bt dans le maïs OGM a pu perforer les cellules intestinales et circuler dans les tissus fœtaux. 

Que ce soit dans le domaine du développement neurologique, de l'auto-immunité et des décès ou même sur la question de la susceptibilité/la prédisposition à la maladie, problèmes vis-à-vis desquels les vaccins devraient pouvoir assurer une protection, les vaccins ont néanmoins démontré qu'ils pouvaient provoquer des problèmes qui ont fait l'objet de dédommagements s'élevant à plusieurs milliards de dollars par le programme national d'indemnisation des dommages vaccinaux (National Vaccine Injury compensation Program) : 

http://het.sagepub.com/content/31/10/1012.full 
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/22235057 
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/21880755 
(En anglais). 

Des cas de maladie chronique comme l'atopie et l'autisme ont été mis en évidence et en corrélation avec les taux de vaccination... 

Suppression des enquêtes 

Séralini a été réduit au silence. Son travail a été vertement attaqué. Il a été censuré par les médias et des demandes de rétraction de ses publications ont été introduites par des gens ayant des liens avec l'industrie. Plusieurs mois après les publications de Séralini, Richard Goodman, ancien employé de Monsanto a été rapidement nommé au poste de rédacteur en chef adjoint au département de biotechnologie. Comme Monsanto est maintenant à la tête des revues médicales influentes, les perspectives pour la publication de recherches indépendantes sont de plus en plus réduites. 

Le désormais tristement célèbre Andrew Wakefield qui a publié un article sur la présence d'une souche de rougeole vaccinale dans les intestins d'enfants autistes a perdu sa licence d'exercer et accusé de fraude dans une chasse aux sorcières visant à supprimer toute recherche dans cette direction. Heureusement à l'heure actuelle, au moins 28 études indépendantes du monde entier ont confirmé ses conclusions. 

Protection des bénéfices corporatistes 

Le « Monsanto Protection Act » a été conçu pour fournir une immunité juridique à la technologie GM afin que des citoyens ne puissent jamais introduire de plainte par rapport à des dommages secondaires à une exposition à des aliments génétiquement modifiés. C'est de cette manière que les sociétés seraient protégées par rapport aux agriculteurs et aux citoyens. Le Programme d'Indemnisation pour Dommages Vaccinaux a été créé en 1986 pour protéger les sociétés de toute responsabilité de sorte que toute incitation à une politique de sécurité de leurs produits a été éliminée. De la sorte, les citoyens ne pouvaient plus s'engager dans des procès pour demander justice. 

Conflits d'intérêt et portes tournantes 

C'est là que la situation dérape et que se trouve la véritable source de la corruption. 

Lorsque ceux qui règlent un système qui a besoin de freins et de contrepoids sont les mêmes personnes qui en profitent et ont profité de sa protection et de sa réussite, nous assistons à une détérioration critique de la situation par rapport à l'intérêt et la patience des consommateurs. [...] 

La liste des personnes interchangeables entre le CDC, l'industrie pharmaceutique et le Comité consultatif des vaccins contribue à augmenter le nombre de conflits car il ne s'agit nullement d'exceptions. C'est notamment en janvier 2010 que Julie Gerberding, ancienne directrice du CDC (Centres de Contrôle et de Prévention des Maladies) est devenue la présidente de l'Unité vaccins chez Merck. C'est en janvier 2011 qu'Elias Zerhouni, ancien directeur du NIOH (National Institute of Health) est devenu président des laboratoires de recherche chez Sanofi-Aventis. On sait que ces relations sont souvent réglées d'avance. Le porte-parole le plus véhément du programme vaccinal est le Dr Paul Offit, MD, employé de Merck et titulaire d'un brevet pour le vaccin contre le Rotavirus. 
Cet article illustre les nombreuses couches de conflits d'intérêts qui obscurcissent le jugement des régulateurs. Si vous préférez ne pas lire, voici une courte vidéo. 

Il est impossible de s'attendre à de l'objectivité dans la recherche ou dans la diffusion de l'information dans pareilles circonstances. Ces conflits d'intérêt minent pratiquement toutes les revendications en matière de sécurité... Ces géants multimilliardaires n'hésitent pas à dépenser quelques dollars quand il s'agit d'influencer les législateurs et les régulateurs. Les projets dont il a été question dans cet article vont finir par se réunir pour produire des vaccins contenant des OGM. Nous faisons déjà partie d'une vaste expérience incontrôlée. Cette situation pourrait ajouter une couche supplémentaire de complexité qui ferait déborder le vase. Si vous pensez comme moi, il n'y a pas de doute que vous vouliez échapper à pareille situation que vous n'avez jamais souhaitée. 

Il y a cependant un moyen d'en sortir : faire des choix éclairés, faire confiance à son instinct, à son bon sens et voter selon ce qui vous apparaît financièrement le plus judicieux.

 

Source

Le sex-toy à 200 000 euros place Vendôme qui gonfle les parisiens

samedi 18 octobre 2014 à 14:50
Le sex-toy à 200 000 euros place Vendôme qui gonfle les parisiens

L"horreur a été dégonflé

Le "sapin" qui donne les boules

 

Des inconnus s'en sont pris dans la nuit de vendredi à samedi à l'oeuvre intitulée "Tree" (arbre), qui ressemble à un sex-toy géant, de l'artiste américain Paul McCarthy installée place Vendôme à Paris, a-t-on appris de sources concordantes.

"Des individus ont sectionné les câbles qui maintiennent la sculpture en place, profitant d'un moment d'inattention de l'agent de sécurité. L'oeuvre gonflable s'est affaissée. Le responsable a choisi de la dégonfler volontairement. Des investigations sont en cours", a indiqué à l'AFP une source policière. 

Un responsable de la Monnaie de Paris - qui organise une exposition Paul McCarthy dans le cadre de laquelle a été réalisée l'installation - a précisé à l'AFP sur place que les inconnus avaient en fait débranché l'alimentation électrique de la soufflerie qui gonfle la structure, puis défait les sangles lorsque l'agent de sécurité est allé la rebrancher. 

"Place Vendôme défigurée! Paris humilié!" 
L'oeuvre, installée jeudi à titre provisoire dans le cadre de la programmation "Hors les murs" de la Foire internationale d'art contemporain (Fiac), était en cours de regonflage samedi matin. Son installation sur la très chic place Vendôme avait déclenché un polémique, "Tree" pouvant évoquer autant la forme d'un sapin de Noël d'un vert éclatant que celle d'un "plug anal", comme en convient lui-même l'artiste. 

Le conseiller de Paris UMP Jérôme Dubus avait dénoncé vendredi une "provocation gratuite" et demandé son retrait en tweetant: "'Plug anal' place Vendôme Anne Hidalgo doit faire cesser cette provocation en retirant cette oeuvre d'art'". Le Printemps français, mouvement mêlant militants identitaires et catholiques traditionalistes, avait de son côté tweeté: "Place Vendôme défigurée! Paris humilié!" 

L'artiste agressé
Selon Le Monde, l'artiste a été frappé au visage jeudi alors qu'il finissait d'installer son oeuvre. Jennifer Flay, directrice artistique de la Fiac, avait qualifié l'agression de "navrante", soulignant que "Tree" avait "reçu toutes les autorisations nécessaires: de la préfecture de police, de la mairie de Paris et du ministère de la Culture, en lien avec le Comité Vendôme, qui regroupe les commerçants de la place", dont de nombreux bijoutiers de luxe.

D'autres travaux de l'artiste seront exposés à partir du 25 octobre à la Monnaie de Paris, dans le cadre de sa première grande exposition française, Chocolate Factory. Un avertissement sur la page web de l'exposition souligne que certaines oeuvres "peuvent être dérangeantes avec un caractère sexuellement explicite et parfois violent".

 

Source 7s7

 

L'artiste est en fait coutumier des "oeuvres" (qui n'en sont pas) sexuelles. Ci-dessous quelques créations d'un dégénéré attiré par l'argent plus que par l'art 

Le sex-toy à 200 000 euros place Vendôme qui gonfle les parisiens
Le sex-toy à 200 000 euros place Vendôme qui gonfle les parisiens
Le sex-toy à 200 000 euros place Vendôme qui gonfle les parisiens
Le sex-toy à 200 000 euros place Vendôme qui gonfle les parisiens
Le sex-toy à 200 000 euros place Vendôme qui gonfle les parisiens
Le sex-toy à 200 000 euros place Vendôme qui gonfle les parisiens
Le sex-toy à 200 000 euros place Vendôme qui gonfle les parisiens
Le sex-toy à 200 000 euros place Vendôme qui gonfle les parisiens
Le sex-toy à 200 000 euros place Vendôme qui gonfle les parisiens
Le sex-toy à 200 000 euros place Vendôme qui gonfle les parisiens

Quant aux inernautes, qui repensent au pédophile Kuntz et ses jouets pour gosses à Versailles, ils se lachent sur les réseaux sociaux à propos de cette horreur, en particulier sur Twitter:

 

France: Les étranges filaments tombés du ciel angevin seraient dangereux pour la santé

samedi 18 octobre 2014 à 12:28
France: Les étranges filaments tombés du ciel angevin seraient dangereux pour la santé

Aucune explication

France: D'étranges filaments tombent du ciel angevin

 

 

Mardi, autour d'Angers, de grands fils blancs ont virevolté dans les airs. Des témoins en ont photographié. De quoi s'agit-il ? Le mystère reste entier. 

Elodie, qui habite Avrillé, n'avait jamais vu ça : « C'était comme une grosse toile d'araignée. » Mardi, en allant prendre le tram, elle a aperçu un étrange filament dans les airs. 

Stéphane Calmels-Beaulieux, responsable dans un magasin de bricolage de l'agglo angevine, en a également vu. Dans son jardin à Seiches-sur-le-Loir, dans des champs à Saint-Sylvain-d'Anjou ou encore Pellouailles-les-Vignes. Il les a traqués avec son appareil photo. « Tout l'après-midi, des filaments ont chuté », raconte-t-il. 


« Il n'y a eu aucun signalement », assure-t-on du côté de la gendarmerie.

 

Source

 

Voici une analysé inquiétante:

La police dira à Google les sites qu'il doit censurer !

samedi 18 octobre 2014 à 12:05
La police dira à Google les sites qu'il doit censurer !

Alerte rouge

 

La police dira à Google les sites qu'il doit censurer !

 

Alerte rouge. Dans le cadre du projet de loi de lutte contre le terrorisme, le Gouvernement a fait adopter jeudi un amendement qui confie aux services de police de l'Etat le pouvoir d'ordonner à Google et autres moteurs de recherche ou annuaires de déréférencer des sites dits de "propagande terroriste". Une notion qu'il faut pourtant manipuler avec une extrême prudence, tant elle est porteuse de possibles manipulations politiques et anti-démocratiques.

C'est l'invité surprise de l'examen au Sénat du projet de loi de lutte contre le terrorisme, adopté ce jeudi par les parlementaires. Pour compléter le dispositif de blocage des sites terroristes, le Gouvernement a déposé un amendement de dernière minute qui n'a fait l'objet d'aucune controverse en séance, alors qu'il donne des pouvoirs de censure exorbitants à l'Etat.

En effet, le sous-amendement n°94 présenté avec succès par Bernard Cazeneuve donne à l'autorité administrative (la police, via l'OCLCTIC) le pouvoir de "notifier aux moteurs de recherche ou aux annuaires" les URL des sites qui abritent des contenus de propagande terroriste, ou des contenus pédopornographiques. Il ajoute que ces moteurs de recherche et annuaires, c'est-à-dire en pratique essentiellement Google, "prennent toute mesure utile destinée à faire cesser le référencement du service de communication au public en ligne".

Avec une certaine mauvaise foi voire une malhonnêteté certaine, le ministre de l'intérieur a expliqué qu'un tel dispositif était déjà prévu par la loi ARJEL sur les jeux d'argent et de hasard en ligne, se référant à l'article 61 de la loi du 12 mai 2010. Mais c'est feindre d'oublier que l'ARJEL n'a absolument pas le pouvoir d'ordonner à Google et consorts de déréférencer des sites. Elle doit saisir le président du TGI de Paris pour que le magistrat vérifie l'illégalité du site en cause, et ordonne lui-même la mesure de déréférencement.

Il y a donc une première différence fondamentale avec l'ARJEL, puisque le déréférencement des sites illégaux de jeux en ligne se fait après une procédure judiciaire qui offre des garanties minimums de protection des droits, alors que le déréférencement des sites terroristes se ferait sur simple injonction policière, sans aucun contrôle.

Censure légitime, ou contre-propagande ?

Mais il y a une autre différence, peut-être plus importante encore. La mesure prévue en 2010 s'appuie sur un constat objectif. Il s'agit de déréférencer des sites n'ayant pas obtenu une homologation pour leur activité bien précise, ce qui est un critère matériel difficilement contestable. Alors qu'au contraire avec le projet de loi de lutte contre le terrorisme, le Gouvernement veut censurer des sites dont la liste est établie par l'Etat selon des critères extrêmement subjectifs et politiques.

Comme nous le constations au début des débats parlementaires, le mot d'ordre est que la France est en guerre, ce qui justifie de faire appel à la propagande de guerre pour défendre le point de vue français, et d'utiliser les moyens de contre-propagande pour attaquer celle de l'adversaire. La censure fait partie des armes à disposition du Gouvernement, qui les utilisera à tort ou à raison pour combattre les discours, aujourd'hui de l'Etat Islamique, demain d'autres groupes considérés comme terroristes.

"Terrorisme", qu'est-ce que c'est ?

Or la notion de "terrorisme" s'apprécie mal en droit. L'article 412-1 du code pénal liste une série de crimes et de délits qui sont considérés comme des actes de terrorisme (meurtres, enlèvements, détournements d'avions, dégradations, vente d'armes, blanchiment d'argent). Mais il précise que pour être qualifiés de "terroristes", ces actes doivent avoir été commis "intentionnellement en relation avec une entreprise individuelle ou collective ayant pour but de troubler gravement l'ordre public par l'intimidation ou la terreur". Nous sommes très loin de l'objectivité de la détention ou non d'une homologation délivrée par une administration.

Avec cette loi, des sites internet de groupes indépendantistes basques, corses ou bretons pourraient être désignés par l'Etat comme faisant "l'apologie" de poseurs de bombes, même si la réalité est plus complexe, et pourraient être déréférencés du jour au lendemain sur instruction de l'Etat.

Plus près de nous, Dieudonné a été accusé d'apologie du terrorisme — ce qui n'a pas encore été jugé —, avec le soutien du Gouvernement. Celui-ci aurait donc pu demander le déréférencement de son site internet, ou de sa page Facebook, sans même avoir à attendre le jugement confirmant ou non l'accusation.

De même pour le groupe de Tarnac, dont le leader présumé Julien Coupat est mis en examen depuis 2008 pour "dégradations en relation avec une entreprise terroriste", alors que les doutes s'accumulent sur le sérieux de l'enquête et des accusations appuyées par le gouvernement de l'époque. Remis en liberté après sept mois de détention provisoire, il avait inspiré ces mots à Arnaud Montebourg : "Julien Coupat, le romantique de Tarnac, coupable de ce qu’il pensait et de ce qu’il avait dans la tête, plutôt que de ce qu’il a fait, symbolise désormais la victime des abus judiciaires du régime". 

Et si De Gaulle avait été censuré ?

Or il ne s'agit même plus aujourd'hui d'un "abus judiciaire", mais de se passer totalement du judiciaire pour, peut-être, réduire à l'invisibilité ceux qui promettent l'Insurrection qui vient.

Si l'histoire doit servir à quelque chose, c'est bien à prévenir les dangers pour l'avenir. L'erreur serait de croire que nous ne serons à jamais gouvernés que par des gens bien intentionnés.

Sous le régime de Vichy, dont les responsabilités font encore débat soixante-ans après, la presse et le régime vichyste relayaient le discours nazi qui parlait des résistants en les désignant comme "terroristes". Le 18 juin 1943, le jour du troisième anniversaire de l'appel du Général de Gaulle, la préfecture de Vienne placardait aux murs des affiches dénonçant les "terroristes, d’odieux criminels unanimement condamnés par une foule émue".

C'est grâce au développement d'une presse clandestine que les discours "terroristes", en réalité résistants, ont pu se faire entendre pour gagner des partisans. Or ce que fait le projet de loi antiterroriste de 2014, c'est donner à l'Etat la possibilité de supprimer le contenu des tracts, et de faire que la population n'ait même plus connaissance du fait que ces tracts ont existé. C'est une arme redoutablement efficace pour contrôler la population.

Est-ce vraiment à un gouvernement qui se dit démocratique d'offrir une telle arme au gouvernement plus autoritaire qui pourrait un jour lui succéder ?

 

Source

Comment pense la classe dirigeante

samedi 18 octobre 2014 à 10:50
Comment pense la classe dirigeante

Tout est planifié

 

Comment pense la classe dirigeante

 

 

La crise continue de révéler tout ce qui était caché en temps normal. Cela inclut les projets stratégiques de la classe dirigeante, leur façon de voir le monde, le principal pari qu’ils font pour demeurer une classe dominante. C’est, en gros, son objectif principal, celui qui subordonne tout le reste, y compris les modes de production capitalistes dans l’.

repartition-croissanceSource de l’histogramme : The most important chart about the American economy you’ll see this year (vox.com, anglais, 25-09-2014), traduit en français par vineyardsaker.fr

Vous pensez peut-être que la crise est juste une parenthèse, après laquelle tout redeviendra plus ou moins comme avant. Pas du tout. La crise n’est pas seulement un révélateur, mais le reflet de la façon dont ceux d’en haut remodèlent le monde. Parce que la crise est, en grande partie, provoquée par eux pour écarter ou faire disparaître tout ce qui limite leurs pouvoirs. Fondamentalement, les secteurs populaires, indigènes, noirs et métis de notre continent.

D’autre part, une crise de cette ampleur (il s’agit d’une série de  qui comprend une crise/chaos climatique, une crise de l’environnement, de la santé et, de façon transversale, une crise de la civilisation occidentale) implique des changements plus ou moins profonds dans la société, les relations de puissances et les pôles de pouvoir dans le monde, dans chaque région et pays. Il me semble nécessaire d’aborder trois aspects, qui ne recouvrent pas toutes les nouveautés de l’éventail de la crise, mais sont, à mon avis, les plus à même d’influencer les stratégies des mouvements anti-systémiques.

Tout d’abord, ce que nous appelons l’économie a subi des changements profonds. Un histogramme réalisé par l’économiste Tcherneva Pavlina, fondé sur des études sur les inégalités de Thomas Piketty, révèle comment le système fonctionne depuis les années 1970, aggravée par la crise de 2008.

L’histogramme couvre 60 ans de l’économie américaine, de 1949 à nos jours. Il décrit la part de la croissance qui est appropriée par les 10 % les plus riches, et celle qui revient aux autres 90 %. Dans les années 1950, par exemple, la tranche de 10 % s’est appropriée entre 20 et 25 % des nouvelles recettes annuelles. C’est ainsi que fonctionne une économie capitaliste normale, lorsque le patronat s’approprie la majeure partie des fruits du travail humain, que Marx a appelé la plus-value. C’est l’accumulation du capital par la production de masse.

A partir de 1970, un changement majeur se produit, qui devient tout à fait visible dans les années 1980 : les 10 % de riches commencent à s’approprier 80 % de la , et seulement 20 % de celles produites chaque année reviennent aux 90 % restants. Cette période correspond à l’hégémonie du capital financier, ce que David Harvey a appelé l’accumulation par dépossession ou pillage.

Mais quelque chose d’extraordinaire s’est produit à partir de 2001. Non seulement les plus riches raflent tout mais, depuis 2008, s’accaparent également une partie des biens des autres (les 90 %), comme leur épargne ou leurs biens. Comment appeler un tel mode d’accumulation ? C’est un système qui n’est plus en mesure de reproduire les rapports capitalistes, car il consiste à voler. Le capitalisme extrait de la plus-value et accumule des richesses (même par dépossession), tout en généralisant les relations capitalistes, et, pour cela, s’appuie sur le travail salarié, et non sur l’esclavagisme (je dois ces réflexions à Gustavo Esteva, qui les a formulées à l’époque de la petite école zapatiste et lors d’échanges ultérieurs).

Il est probable que nous entrons dans un système encore pire que le capitalisme, une sorte d’économie du vol, plus proche du mode de fonctionnement des cartels du narcotrafic que de celui des entreprises que nous avons connues dans la majeure partie du XXe siècle. Il est probable aussi que cela n’avait pas été prévu par la classe dirigeante et que ce n’est que le résultat de la 
 excessive de profit dans l’exercice de l’accumulation par dépossession, ce qui a donné naissance à une génération de vautours/loups incapables de produire quoi que ce soit d’autre que la mort et la destruction autour d’eux.

Deuxièmement, le fait que le système fonctionne de cette manière implique que ceux d’en haut ont décidé de se sauver aux frais de l’humanité toute entière. À un moment donné, ils ont rompu tout lien émotionnel avec les autres êtres humains et sont prêts à provoquer une catastrophe démographique, comme le suggère l’histogramme illustrant cet article. Ils veulent tout.

Par conséquent, eu égard au mode de fonctionnement du système, il serait plus approprié de parler de Quatrième Guerre mondiale (à l’instar du sous-commandant Marcos) que d’accumulation par dépossession, parce que l’objectif est l’humanité toute entière. Il semble que la classe dirigeante a décidé que le niveau actuel de développement technologique lui permet désormais de se passer du travail salarié qui crée la richesse, et qu’elle ne dépend plus de consommateurs pauvres pour écouler ses produits. C’est peut-être du délire induit par l’orgueil, mais il paraît néanmoins clair que ceux d’en haut ne cherchent plus à diriger le monde selon leurs anciens intérêts, mais cherchent à créer des régions entières (et parfois des continents) où régnerait le chaos total (comme c’est le cas au Moyen-Est) et d’autres régions où régnerait une sécurité absolue (comme certaines parties des États-Unis et de l’Europe, et les quartiers riches de chaque pays).

Bref, ils ont renoncé à l’idée d’une société, pour la remplacer par celle d’un camp de concentration. 

Troisièmement, cela a des implications énormes pour la politique de ceux d’en bas. La 
 n’est plus qu’une arme brandie contre des ennemis géopolitiques (à commencer par la  et la Chine), mais ne s’applique pas aux régimes amis (Arabie Saoudite), et n’est plus le système qui a pu avoir en d’autres temps une certaine crédibilité. Il en va de même pour l’État-nation, à peine un obstacle à surmonter, ainsi qu’en témoignent les attaques contre la , en violation de la  nationale.

Il n’y a pas d’autre voie que d’organiser nous-mêmes notre monde, dans nos espaces et territoires, notre santé, notre éducation et notre autonomie alimentaire. Avec nos propres pouvoirs, afin de prendre des décisions et de les appliquer. Ou plutôt, avec nos propres institutions d’auto-Sans compter sur les institutions de l’État.

Raúl Zibechi

 

Lu sur Réseau International