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Le Parlement ukrainien autorise à tirer sur les déserteurs

jeudi 12 février 2015 à 08:07
Le Parlement ukrainien autorise à tirer sur les déserteurs

Le parlement ukrainien a adopté une loi hier autorisant les officiers à recourir à la force contre les déserteurs, les derniers soldats mobilisés ayant manifesté un manque d’enthousiasme voire un refus de se battre.

Le parlement ukrainien a adopté le texte hier avec 260 voix pour, la majorité à la Rada commençant à 226 voix. Le nouvel article 22(1) ajouté au Statut général des forces armées ukrainiennes indique que les officiers « ont le droit de recourir personnellement à la force physique, à des moyens spéciaux et aux armes dans une situation de combat » contre des soldats qui commettent « des actes criminels ».

Par « actes criminels » la loi entend « la désobéissance, résistance ou menace de recourir à force contre le commandement, l’abandon des positions militaires et de certains positionnements d’unités militaires dans des zones de combat. »
Une note explicative du document indique qu’il se produit des violations massives de la discipline militaire, en particulier des cas de désertion, de consommation d’alcool et de non subordination.

En savoir plus : Kiev dispose de troupes prêtes à tirer sur les hommes qui refuseraient de combattre

Des nouvelles mesures de conscription militaire sont entrées en vigueur fin janvier en Ukraine. C’est la quatrième vague de mobilisation depuis le début de l’opération punitive de Kiev dans l’est de l’Ukraine en avril 2014.

Il est prévu dans le document de conscription que 100 000 personnes rejoignent l’armée en trois étapes au cours de l’année. Cependant, le ministère de la Défense a annoncé le 31 janvier qu’environ 7500 Ukrainiens font face à des poursuites pénales pour refus du service militaire.

Source: Reuters
(REUTERS)

Le conseiller du président ukrainien Iouri Biroioukov a cité des statistiques étonnantes qui montrent que la désertion est avant tout un problème dans la partie ouest de l’Ukraine, une zone considérée généralement comme un foyer du sentiment anti-russe.

Le président ukrainien est allé jusqu’à signer lui-même un décret complémentaire d’application des mesures de conscription. Une disposition centrale de ce décret est l’interdiction temporaire de quitter le pays aux hommes susceptibles de servir dans les forces armées.

« La Verkhovna Rada [parlement ukrainien] a autorisé les officiers à tirer sur les déserteurs. Les députés, ce faisant, prennent le risque de faire exécuter l’intégralité de l’armée. En effet, la population ne cautionne pas l’aventure sanglante du gouvernement », a écrit le parlementaire russe Leonid Sloutski sur Twitter.

Kiev, en avril 2014, a donné l’assaut sur les régions de Donetsk et Lougansk après que des habitants ont refusé de reconnaître les nouvelles autorités issues du coup d’Etat de février 2014. S’en est suivie une période de paix, avec l’espoir que les accords conclus à Minsk en septembre 2014 portent leurs fruits jusqu’à ce que Kiev lance un nouvel assaut le 18 janvier sur des positions tenues par les insurgés. Depuis lors, l’est de l’Ukraine subit constamment des bombardements. Parmi les derniers incidents figure un tir d’obus sur un hôpital à Donetsk le 18 janvier. Les autorités locales disent que l’attaque a fait plus de 15 morts. D’après les estimations de l’ONU, plus de 5000 personnes ont péri dans le conflit.

 

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La Suisse recommande à ses citoyens de faire des stocks de nourriture

mercredi 11 février 2015 à 22:14
La Suisse recommande à ses citoyens de faire des stocks de nourriture

Son intervention fait grand bruit depuis fin janvier. L’ex-chef de l’aide humanitaire suisse, aujourd’hui à la tête de l’Exercice du Réseau national de sécurité (ERNS) Toni Frisch avait recommandé aux ménages de constituer des réserves alimentaires. Une pratique largement abandonnée depuis 1982 et l’adoption de la loi sur l’approvisionnement économique du pays. Or, selon le scénario catastrophe mené l’an dernier par l’ERNS, les résidents devraient être préparés à affronter des scénarios catastrophe.

Sans rentrer dans la psychose, «Le Matin» a décidé de jouer le jeu et s’est constitué une réserve pour une famille de quatre personnes, suffisante pour tenir une semaine entière. Les recommandations de l’Office fédéral pour l’approvisionnement économique du pays ont été scrupuleusement respectées. Eau minérale en quantité suffisante, fruits secs, huile, sucre, conserves de viande, de poisson et de légumes ainsi que biscuits, chocolat, lait et oléagineux ont été mis sur cette liste. Mais aussi lampe de poche, piles, allumettes et produits d’hygiène.

Au final, la quantité de provisions à constituer est assez impressionnante: les réserves pèsent un peu plus de 100 kilos. Autant dire qu’il faut avoir des étagères très solides à la cave! Question budget, la facture s’élève à un peu moins de 300 francs.

Mathilde Chappuis, diététicienne diplômée, a examiné cette liste. Elle permettrait de couvrir les besoins d’une famille de quatre (dont deux ados, les enfants mangeant un peu moins) pour une semaine. La Genevoise a donné quelques conseils alimentaires en cas de crise ainsi que des astuces pour égayer le quotidien, du moins alimentaire, en cas de crise.

L'eau
L’élément le plus important de la liste. «Il faut compter au minimum un litre d’eau à boire par personne et par jour», explique la diététicienne au Centre de consultations nutrition et psychothérapie (CCNP). A cela s’ajoute la quantité nécessaire pour cuisiner ainsi que l’hygiène. La liste du «Matin» comporte 36 litres d’eau, à savoir 1,5 litre par personne pour six jours. En espérant que la crise ne s’éternise pas. Mathilde Chappuis signale aussi que si le thé et le café peuvent être consommés, ils ont un effet déshydratant au-delà de deux à trois tasses. Avec des réserves en eau limitées, il serait ainsi contre-productif d’en boire trop.

L’huile
La spécialiste explique que, pour combler les besoins en oméga 3, l’huile de colza est la plus intéressante. Par contre celle-ci ne résiste pas à la cuisson. C’est pourquoi elle préconise également une huile d’olive, monoinsaturée. La quantité recommandée est de minimum 30 g par jour et par personne, à savoir une cuillère à soupe ajoutée par repas. La quantité d’huile stockée (8 litres) paraît énorme, d’autant plus qu’il est possible de récupérer l’huile des conserves.

Les conserves
De légumes, de poissons, de viande, elles ont l’avantage de se garder très longtemps. Autre qualité relevée par Mathilde Chappuis: les aliments contiennent plus de fer car ils ont été en contact avec la boîte. Un bonus non négligeable pour éviter les carences.

Les protéines
Animales, mais aussi végétales. C’est pourquoi la thérapeute au CCNP recommande d’ajouter du quinoa et des lentilles dans ses réserves. Quant au corned-beef, pas forcément aimé de tous, il pourra être substitué avantageusement par des poissons gras, riches en oméga 3, comme le maquereau, la sardine ou le thon.

Les glucides
«Ils agissent comme carburant pour le corps. La moitié de ce qu’on mange devrait être composée de sucre.» Fruits secs, chocolat, biscuits, mais aussi pâtes et riz: toutes les solutions sont valables.

La température
Manger chaud ou froid? Au niveau nutrition, il n’y a aucune différence. Par contre, la spécialiste rappelle que les aliments chauds apportent du bien-être, élément non négligeable dans une situation difficile.

La variété
«Si on consomme quatre jours de suite la même chose, la nourriture sera moins appétissante, rappelle Mathilde Chappuis. Par conséquent on mangera moins et on augmentera les risques de tomber malade.» C’est pourquoi il est important de stocker des produits variés et de tenter des recettes différentes. Comme une salade de riz au thon et petits pois, des lentilles avec haricots et fromage ou encore les classiques pâtes, sauce tomates, thon avec un peu d’huile d’olive. Un festin au fond du bunker, ou presque.

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Les besoins pour une famille (deux adultes et deux enfants), pendant une semaine.

Les besoins pour une famille (deux adultes et deux enfants), pendant une semaine.

La méditation ralentirait le vieillissement du cerveau

mercredi 11 février 2015 à 21:49
La méditation ralentirait le vieillissement du cerveau

Il serait possible de protéger la matière grise cérébrale grâce à la méditation. Selon une étude réalisée par des chercheurs de l'université de Californie, à Los Angeles, les personnes pratiquant la méditation voient en effet leur quantité de matière grise diminuer de manière moins significative que chez des personnes non pratiquantes.

Passé la vingtaine, le cerveau affiche déjà des signes de vieillissement. Son volume et son poids commencent, par exemple, à diminuer. De précédentes recherches ont démontré que chez les adeptes de la méditation, la dégradation de la substance grise liée au vieillissement était moindre. 

L'équipe de chercheurs de l'UCLA (University of California, Los Angeles) a publié ses résultats dans la revue 
Frontiers in Psychology. « Nous pensions observer des effets limités à certaines régions cérébrales associées à la méditation, explique le docteur Florian Kurth, de l'UCLA Brain Mapping Center, coauteur de l'article. Au lieu de cela, nous avons observé un effet étendu bien au-delà de ces régions, dans tout le cerveau à vrai dire. » 

Pour les besoins de cette étude et afin de comprendre les relations entre l'âge et la matière grise, 50 participants ayant l'habitude de méditer ont été placés face à 50 novices en la matière. Ces participants sont 28 hommes et 22 femmes âgés de 24 à 77 ans. 

La méditation modifierait les circonvolutions du cerveau 

Dans le groupe des habitués de la méditation, l'expérience remonte en moyenne à une vingtaine d'années de pratique - les plus expérimentés s'adonnant à la discipline depuis 46 ans. Grâce à l'IRM, les chercheurs ont surveillé l'activité du cerveau des participants. Ils ont constaté que la matière grise décline bien avec l'âge, mais de façon moindre chez ceux qui méditent. Si ces résultats sont encourageants, les chercheurs rappellent qu'ils n'ont pu clairement établir de lien de causalité entre la pratique de la méditation et la préservation de la matière grise.

Les études relatives aux bienfaits de la méditation sont cependant de plus en plus nombreuses et positives. En 2012, une étude également conduite par l'UCLA a apporté la preuve que l'anatomie cérébrale des adeptes de la méditation était différente. Les personnes méditant de longue date bénéficient en effet de replis plus nombreux, les circonvolutions cérébrales, ce qui permettrait un traitement plus rapide de l'information.

 

 

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Porochenko prêt à introduire la loi martiale en cas d'échec à Minsk

mercredi 11 février 2015 à 19:28
Porochenko prêt à introduire la loi martiale en cas d'échec à Minsk

Crise en UkrainePour le président ukrainien, le sommet de Minsk représente «l'une des dernières chances d'instaurer un cessez-le-feu inconditionnel et un retrait des armes lourdes».

Le ton monte à Kiev. Pour la première fois, le président ukrainien Petro Porochenko s'est dit prêt à «introduire la loi martiale sur tout le territoire ukrainien» en cas d'échec du sommet de paix à Minsk, dernière dernière chance pour négocier un plan de paix durable et mettre fin à 10 mois de guerre aux portes de l'Europe.

«Tout dépendra du résultat du sommet: soit nous arrivons à arrêter l'agresseur par la voie diplomatique, soit ce sera un tout autre régime. Moi-même, le gouvernement et le Parlement sommes prêts à introduire la loi martiale sur tout le territoire ukrainien (...) en cas d'escalade du conflit», a déclaré Porochenko au cours d'une réunion du Conseil des ministres, quelques heures avant de retrouver les dirigeants russe, allemand et français à Minsk.

La loi martiale autorise l'instauration d'un couvre-feu, la censure, des limitations de la liberté de circulation ou l'interdiction d'ONG ou de partis politiques «dont l'activité menace la souveraineté du pays».

Les autorités pro-occidentales ont été jusqu'à présent réticentes à utiliser cette option, qui pourrait provoquer l'arrêt des crédits ou d'investissements étrangers cruciaux pour l'Ukraine, y compris de la part du Fonds monétaire international (FMI), alors que le pays risque le défaut de paiement.

 

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Les néo-nazis ukrainiens sont entraînés par les États-Unis

mercredi 11 février 2015 à 19:10
Le soutien de la CIA et de l’Otan aux nazis en Europe orientale n’est pas nouveau. Durant la Guerre froide, l’ambassadeur Lev Dobriansky fut chargé de soutenir les nazis ukrainiens afin qu’ils sabotent les installations communistes. Sa fille, Paula Dobriansky (photo), fut sous-secrétaire d’État chargée de la « démocratisation » de 2001 à 2009. Elle prépara le coup d’État de Kiev en sa qualité de vice-présidente de la National Endowment for Democracy.

Le soutien de la CIA et de l’Otan aux nazis en Europe orientale n’est pas nouveau. Durant la Guerre froide, l’ambassadeur Lev Dobriansky fut chargé de soutenir les nazis ukrainiens afin qu’ils sabotent les installations communistes. Sa fille, Paula Dobriansky (photo), fut sous-secrétaire d’État chargée de la « démocratisation » de 2001 à 2009. Elle prépara le coup d’État de Kiev en sa qualité de vice-présidente de la National Endowment for Democracy.

 

Alors que l’armée ukrainienne est en plein déroute face aux Novorossiens, Washington a décidé de renverser la situation militaire en s’appuyant sur ses alliés historiques contre la Russie, les nazis et néo-nazis. Peut-être seront-ils plus efficaces. Manlio Dinucci observe ce recyclage. Il sera désormais difficile à l’Otan de prétendre lutter pour la liberté.

 

***

 

 Ukraine les États-Unis commenceront au printemps l’entraînement et l’armement de la Garde nationale : c’est ce que confirme officiellement l’EuCom, en précisant que le programme entre dans l’initiative du département d’État pour assister l’Ukraine à opérer sa « Défense interne ».

Le financement, déjà autorisé par le Congrès, est fourni par un Fond spécial constitué par le Pentagone et par le département d’État pour « fournir de l’entraînement et de l’équipement à des forces de sécurité étrangères », afin que « les pays partenaires puissent affronter des défis importants pour la sécurité nationale des États-Unis ».

La mission d’entraînement en Ukraine sert à « démontrer l’engagement US pour la sécurité de la Mer Noire et la valeur des forces états-uniennes déployées en positions avancées ».

Les unités de la Garde nationale ukrainienne, comprenant selon des estimations approximatives 45 à 50 000 volontaires, seront entraînées par des instructeurs états-uniens dans le camp militaire de Yavoriv, proche de Lviv à environ 50 km de la frontière polonaise.

La Garde nationale, formée par le gouvernement de Kiev en mars 2014 avec un premier financement US de 19 millions de dollars, a incorporé les formations néo-nazies, déjà entraînées par des instructeurs Otan pour le putsch de Kiev (comme le montre une documentation photo sur des militants néo-nazis entraînés en 2006 en Estonie [1]). Les bataillons Donbass, Azov, Aidar, Dniepr-1, Dniepr-2 et autres, qui constituent la force de choc de la Garde nationale, sont constitués de néo-nazis aussi bien ukrainiens que d’autres pays européens. Les atrocités qu’ils ont commises contre les civils de nationalité russe en Ukraine orientale sont amplement documentées par des vidéos et des témoignages (il suffit de chercher sur Google « atrocités des néo-nazis en Ukraine »). Mais, bien qu’Amnesty International ait accusé le gouvernement de Kiev d’être responsable des crimes de guerre commis par ces bataillons, les USA continuent à les soutenir, en leur fournissant même des blindés. Et ils les potentialisent maintenant avec le programme d’entraînement et d’armement.

Celui-ci entre dans l’ « Opération fermeté atlantique », lancée par l’EuCom pour « rassurer nos alliés, face à l’intervention russe en Ukraine, et comme moyen de dissuasion pour empêcher la Russie d’acquérir l’hégémonie régionale ». Dans le cadre du déploiement croissant de forces US en Europe orientale, le Pentagone a envoyé « des experts militaires pour accroître la capacité défensive de l’Ukraine » et alloué 46 nouveaux millions de dollars pour lui fournir « des équipements militaires, dont des véhicules et des viseurs nocturnes ».

Washington est ainsi déjà en train d’armer les forces de Kiev qui, même sans recevoir des armes lourdes des USA, peuvent se les procurer avec les millions de dollars mis à leur disposition. Alors que l’Allemagne, la France et l’Italie se disent favorables à une solution diplomatique et donc contraires à la fourniture d’armes à Kiev. Mais en même temps, au sommet de Bruxelles, elles s’engagent, avec la Grande-Bretagne, l’Espagne et la Pologne, à prendre à leur charge les plus grandes missions dans la formation de la « Force de pointe » de l’Otan, dans la cadre de la « Force de riposte », portée de 13 000 à 30 000 hommes et dotée de six centres de commandement et contrôle en Estonie, Lettonie, Lituanie, Pologne, Roumanie et Bulgarie. Alors que les USA, en préparation du sommet de Minsk sur l’Ukraine (auquel volontairement ils ne participent pas), assurent par la bouche du secrétaire d’État qu’entre les alliés « il n’y a pas de divisions, nous sommes tous d’accord qu’il ne peut pas y avoir de solution militaire ».

Mais en même temps, en entraînant et armant les néo-nazis ukrainiens, les USA alimentent les flammes de la guerre au cœur de l’Europe.

Sur le même sujet  : 
• « 
Qui sont les nazis au sein du gouvernement ukrainien ? », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 2 mars 2014. 
• « 
Des organisations nazies font irruption sur la scène européenne », Traduction Gérard Jeannesson, Oriental Review, Réseau Voltaire, 3 mars 2014. 
• « 
Kiev confie 23 colonies de vacances aux nazis pour une formation paramilitaire », Réseau Voltaire, 22 mars 2014. 
• « 
Les nouveaux maîtres de l’Ukraine », Traduction Gérard Jeannesson,Oriental Review, Réseau Voltaire, 28 mars 2014. 
• « 
Des néonazis en Ukraine ? Si vous en doutiez encore… », Réseau Voltaire, 16 septembre 2014.

Manlio Dinucci

Traduction 
Marie-Ange Patrizio

Source 
Il Manifesto (Italie)

[1] « Des manifestants de Maïdan formés par l’Otan en 2006 », Réseau Voltaire, 6 février 2014.

 

Source: RV