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La mainmise de l’industrie pharmaceutique sur la médecine

jeudi 16 octobre 2014 à 10:28
La mainmise de l’industrie pharmaceutique sur la médecine

Par Gilles SONDEREGGER

La mainmise de l’industrie pharmaceutique sur la médecine

 

Bonjour à tous ! Certains d'entre vous auront suivi le combat des professeurs Nicole et Gérard DELEPINE pour sauver les enfants atteints d'ostéosarcomes des essais thérapeutiques meurtriers, qui au mieux préconisent l'amputation des petits patients, avec toutes les conséquences dramatique sur le reste de leur vie d'enfant, d'adolescent, d'adulte.

La médecine française est à ce jour verrouillée par les conflits d'intérêts, au plus haut niveau de l'état, et les patients lambda offerts en pâture, enfants y compris, aux grands laboratoires tels que GlaxoSmithKline, Sanofi ou encore Novartis.

L'article ci-dessous a été rédigé dans son intégralité par le Professeur Gérard DELEPINE, et c'est avec son encouragement à titre personnel que je me permet de relayer cet homme brillant et intègre, et vous en propose la lecture.

Gilles SONDEREGGER

Contrairement à ce qu’affirme l’AP-HP, la véritable raison de la fermeture du service de Nicole Delépine n’est pas son départ en retraite.

Le service d’oncologie pédiatrique de l’hôpital de Garches a fermé ses portes le 7 août 2014, sur décision de l’AP-HP. Cette décision a fait suite à des années de résistance de sa responsable Nicole Delépine et des parents de ses jeunes patients. Pour ces derniers, les soins dispensés dans cette unité se distinguaient par leur efficacité réelle.
 
La fermeture du service, la brutalité sans précédent de l’administration pour la réaliser ne peuvent s’expliquer par des raisons liées au service. Il a fonctionné pendant plus de trente ans sans aucune plainte de malades. Ses résultats médicaux étaient excellents, sa réputation internationale solide, il rapportait près d’un million d’euros net par an à l’AP-HP. La raison invoquée, la retraite de sa responsable, n’est pas crédible. Ce ne serait pas la première fois qu’on profite d’un départ pour éliminer une unité ou récupérer les moyens, mais ce n’est jamais qu’un leurre. Ferme-t-on un hôpital lorsque le directeur prend sa retraite ?
 
Ce service a été fermé parce qu’il fallait « punir » sa responsable et son équipe d’avoir donné l’alerte sur la dérive des essais thérapeutiques et le caractère antidémocratique du plan cancer. Ces dénonciations menacent le business juteux des essais et les profits considérables des big pharma qui en résultent. Cette fermeture s’inscrit dans la tradition des Romains de couper la tête des oiseaux de mauvais augure, et de l’administration française d’écarter les donneurs d’alerte au lieu de les entendre ! Le licenciement d’André Cicolella (1) pour avoir dénoncé les dangers des éthers de glycol fut exemplaire.
 
Notre dénonciation des essais thérapeutiques
 
L’explication de la campagne de diffamation et des tentatives réitérées de fermer le service depuis 1986 nous ont été fournies par l’Association Internationale des Lanceurs d’Alerte (the Whistleblowers International), qui nous a invités lors d’une journée de la recherche européenne consacrée à l’éthique et nous a conseillé : « pour comprendre, cherchez l’argent ». Depuis lors, nous avons pris en compte les enjeux financiers de la recherche en médecine et compris les raisons de l’agressivité et la volonté de nous faire taire.
 
Notre crime est d’avoir publié, dès 1999, que beaucoup d’essais thérapeutiques sponsorisés par les grands laboratoires pharmaceutiques nuisent à un certain nombre de malades inclus, par perte de chances par rapport aux traitements déjà validés dont ils ne bénéficient pas. Les essais sont réalisés essentiellement dans le but d’obtenir l’autorisation de mise sur le marché d’une drogue à prix élevé et/ou d’élargir les indications déjà reconnues. Constatations confirmées avec pudeur par l’IGAS (Inspection Générale des Affaires Sociales) en 2003 (2) « Les essais cliniques n’ont pas nécessairement pour finalité de répondre aux besoins concrets des enfants. » « La question d’une éventuelle surmortalité des enfants soumis à des essais cliniques posée par l’association AMETIST et évoquée dans le rapport du professeur Lemaire (3) ne peut donc avoir de réponse claire du fait des lacunes du suivi : on ne peut démentir ni confirmer cette affirmation, et c’est évidemment fâcheux. »
 
Des bénéfices colossaux réinvestis pour développer les ventes
 
Dans les années 1980, le bénéfice net des entreprises du médicament stagnait à 10% du chiffre d’affaires. Depuis, sa stratégie est devenue plus agressive. Les financiers et les publicitaires ont remplacé chercheurs et médecins à la direction des très grandes entreprises du médicament. Il ne reste que peu de place pour l’éthique médicale ou scientifique ou la notion de malades devenus consommateurs. Dans cette stratégie de conquête de marché, les grands essais thérapeutiques sont essentiels comme caution scientifique, pour obtenir les autorisations de mise sur le marché à un prix élevé et comme vecteurs de publicité pour élargir les indications.
 
La mondialisation et les grandes fusions-acquisitions ont abouti à une concentration considérable : 90% des médicaments sont commercialisés par sept « big pharma  ».Leur chiffre d’affaires annuel mondial s’élevait à plus de mille milliards de dollars en 2012, soit un bénéfice net de 20 à 25%. Le budget global de ces méga-entreprises dépasse la moitié du PIB de la France. De ces mille milliards de dollars, 20% sont dépensé en « recherche et développement », et avant tout en « développement ».
 
Ainsi, chaque année, 120 à 150 milliards de dollars sont utilisés pour développer les ventes par tous les moyens possibles : réalisations d’essai thérapeutiques géants, publicité sur les malades et les médecins, lobbying sur les médias et les politiques, sponsoring intense des activités de formation postuniversitaire, des congrès, des sociétés savantes et même de la fondation Nobel, entretien de liens d’intérêts avec experts et responsables des ministères et des agences chargées de la sécurité sanitaire, voire corruption directe ou menaces.
 
L’intérêt de méga-essais multicentriques
 
Les essais payés par les laboratoires leur appartiennent selon la loi en vigueur et malgré toutes les demandes de modification de celle-ci auprès des parlementaires français et européens. Ils les conçoivent, choisissent et rémunèrent promoteurs et investigateurs. Ils publient les résultats ou les dissimulent s’ils ne sont pas probants. Pourtant, si un médicament améliore considérablement les résultats du traitement d’une maladie grave, il n’est pas besoin de beaucoup de malades pour le démontrer statistiquement. Un essai mono centrique y parvient facilement. Mais un tel essai est également facile à vérifier. Les big pharma privilégient les méga-essais multicentriques dont aucun des participants ne peut évaluer les résultats réels. Si, dans un centre, les résultats sont mauvais, ils suggèrent que l’investigateur local n’a pas de chance ou qu’il suit mal le protocole (4). Ces méga-essais sont très coûteux ; seuls les big pharma peuvent les assumer financièrement, ce qui permet d’éliminer les petits concurrents.
 
Un nombre important de malades inclus impressionne médecins et experts, pas nécessairement compétents en statistiques, qui pensent « plus, est mieux » ! Or, le seul intérêt du grand nombre est d’augmenter la puissance du test et pouvoir mettre en évidence une petite différence, le plus souvent peu utile aux malades.
 
La mainmise de l’industrie pharmaceutique sur les publications médicales
 
Dans les essais de l’industrie, leurs salariés ou ceux de leurs sous-traitants, recueillent les données et les analysent sans contrôle indépendant. Si les résultats ne s’annoncent pas favorables à la promotion du médicament, l’essai est interrompu et caché. S’ils sont neutres ou positifs, ils sont arrangés et mis en forme par les publicitaires pour affirmer l’efficacité du médicament dont les risques sont minimisés ou oubliés. Il ne reste qu’à faire signer l’article par des leaders d’opinion grassement rémunérés et à l’adresser à une revue amie indexée dans le moteur de recherche PubMed. Il sera ensuite présenté comme le summum de la preuve scientifique au journal de 13 heures ou dans les émissions dites médicales des grandes chaînes… La boucle est bouclée. Tout cela a déjà été explicité et publié dans de nombreux livres, dont celui de Marcia Angell, ex-rédactrice en chef du New england journal of medicine (5), mais trop peu diffusé dans le public, soumis au matraquage des grands médias.
La puissance financière colossale de l’industrie pharmaceutique lui permet de contrôler la quasi-totalité des revues médicales, y compris les plus prestigieuses : la publicité qu’elle y expose représente souvent plus de 80% des recettes. En France, seule la revue Prescrire refuse la publicité. Cette mainmise de l’industrie sur les revues médicales facilite la publication des articles vantant les mérites des « innovations » et permet d’éviter ou retarder les publications qui font état de leurs complications ou qui questionnent leur efficacité. Contrôlant les publications des revues, l’industrie façonne à sa guise la base de données sur laquelle se fonde la « médecine des preuves », base des recommandations de diagnostic et de traitement imposées. Elles ne représentent pourtant pas souvent l’état actuel réel de la science mais seulement celui d’une pseudoscience biaisée à trop de niveaux.
 
Directe ou indirecte, la publicité vers les malades
 
La publicité vers les malades utilise télévision, journaux et Internet, directe dans les pays qui l’autorisent (comme les Etats-Unis), dispose de budgets considérables ! Pour imposer le Vioxx (144 000 victimes et plus de 30 000 morts), le laboratoire a dépensé 160 millions de dollars la première année pour des publicités télévisuelles, puis 50 à 100 millions de dollars par an pendant les quatre années suivantes (6) ! Dans les pays (comme la France) où la publicité directe n’est pas autorisée, elle se dissimule derrière des campagnes « d’informations », de « reportage », de « prévention » et ne respecte jamais l’article L4113-13 du Code de la Santé Publique :« Les membres des professions médicales qui ont des liens avec des entreprises et établissements produisant ou exploitant des produits de santé ou des organismes de conseil intervenant sur ces produits sont tenus de les faire connaître au public lorsqu’ils s’expriment lors d’une manifestation publique ou dans la presse écrite ou audiovisuelle sur de tels produits ».
 
La publicité vers les malades utilise aussi des associations de malades crées de toutes pièces ou largement sponsorisées pour faire croire à un médicament miracle, faire pression sur opinion publique et politiques, obtenir sa mise sur le marché immédiatement avant qu’ils aient fait la preuve éventuelle de son efficacité.
 
Liens d’intérêt entre prescripteurs et industrie du médicament
 
L’action sur les prescripteurs est intense et permanente. En France, elle s’élève à plus de 20 000 euros par an et par médecin. La visite médicale permet de tisser des liens de convivialité et de diffuser les « informations médicales » concoctées par les publicistes des laboratoires. Les réunions « d’enseignement » post universitaire, les congrès nationaux et internationaux sont l’occasion de resserrer les liens et de faire bénéficier les médecins amis d’avantages en nature. Le simple fait d’assister et/ou d’intervenir à une réunion d’information d’un laboratoire est parfois même rémunéré par une enveloppe d’argent liquide (1 000 dollars) (7).
 
Les médecins sont abusés par la diffusion des résultats truqués des essais sponsorisés et incités à prescrire les médicaments les plus rentables par des avantages directs et indirects (offre d’ordinateurs, de programme informatiques, de congrès au soleil pour eux et parfois encore leur famille). Tout spécialiste est approché pour devenir « consultant » des laboratoires contre rémunération et trop l’acceptent. Ainsi, 30% des cancérologues danois et 25% des spécialistes australiens travaillent pour les entreprises du médicament et touchent des rémunérations annuelles variant de 5 000 à 50 000 euros (8). Nous ne disposons pas de chiffres fiables pour la France, toujours opaque, mais les entreprises du médicament sont mondialisées et le marché français est un des grands marchés solvables grâce à la sécurité sociale. Tout porte à croire qu’il en va de même dans notre beau pays.
 
Les médecins leaders d’opinion sont particulièrement bien traités. Leurs conférences sont souvent payées de 3 000 à 8 000 euros (9) le record mondial connu étant celui d’un cardiologue américain avec 100 000 dollars (10).
 
Incitation financière pour inclure des patients dans les essais
 
Les essais représentent la base indispensable au marketing moderne. En France, les médecins susceptibles d’inclure des malades dans les essais peuvent recevoir entre 3 000 et 7 000 euros par malade inclus. Aux Etats-Unis, l’inclusion d’un seul malade peut rapporter 42 000 dollars au médecin recruteur ! (11) Les promoteurs d’essai bénéficient d’une attention toute particulière : certains touchent plus de 500 000 euros par an. Cela ne choque d’ailleurs pas les décideurs. Un des « médiateurs » de la direction de l’APHP répondit à un membre de l’association Amétist qui refusait la confusion des genres entre médecin et chercheur et la perte de l’objectivité nécessaire : « Il est normal que les médecins touchent de l’argent pour entrer le malade dans un essai ». Dans ce cas, le malade et, en amont, les membres des comités de protection des personnes qui valident l’aspect « éthique » des essais devraient au minimum en être informés.
 
L’histoire de la mafia italienne prouve que la toute puissance n’est obtenue que lorsqu’on contrôle l’appareil d’Etat susceptible de vous réguler. L’argent facile des big pharma inonde les experts des agences gouvernementales censés assurer la sécurité sanitaire, les politiques qui œuvrent dans le domaine de la santé et les fonctionnaires influents du ministère. Les entreprises du médicament savent protéger leurs amis et conserver leur anonymat. En 2013, elles ont rédigé, avec la ministre, les arrêtés d’application de la loi Bertrand, votée le 29 décembre 2011, lui ôtant toute efficacité et sens. Les décrets sous le ministère Touraine excluent les conventions commerciales de toute déclaration - qui peuvent s’élever à plusieurs centaines de milliers d’euros – alors qu’elles créent pourtant des liens d’intérêt les plus susceptibles d’influencer avis et décisions. Le secret des affaires prime sur la sécurité sanitaire ! Pour rendre la transparence plus fictive, ils ont empêché jusqu’ici la tenue d’un registre national unique des liens d’intérêt déclarés et interdit les moteurs de recherche destinés à les retrouver. Bref, médecin ou biologiste, vous déclarerez un déjeuner offert de trente euros, mais absolument pas la convention commerciale que vous aurez signé qui vous rapportera 30 000 euros annuels qui tombent dans la loi sur le commerce. Magique !
 
Des institutions de la médecine soumises aux conflits d’intérêt
 
Les liens d’intérêt sont devenus tellement étroits que le ministère et les agences sanitaires qui en dépendent de fait, font passer l’intérêt de l’industrie avant la protection de la population et que la publicité en médecine est maintenant tolérée, voire épaulée, par le ministère (exemples des spots « d’information » du vaccin Gardasil, des campagnes d’octobre rose, des médicaments contre l’impuissance, contre la dégénérescence maculaire...).
 
Les experts grassement rétribués de la Haute Autorité de Santé ou l’Institut National du Cancer édictent le dogme : les recommandations parfois très éloignées de l’état actuel de la science comme l’ont prouvé la thèse de Delarue (12) et le jugement du Conseil d’Etat (13). L’inquisition (Agences Régionales de Santé) impose l’application aux médecins et établissements de santé qui perdront leur accréditation s’ils ne se plient pas aux ukases.
 
Limiter le cumul des fonctions médicales
 
« Une refondation en profondeur du système de contrôle du médicament doit être mise en œuvre au milieu de l'année, de façon à resserrer les mailles du filet de notre système de pharmacovigilance et de renforcer l'indépendance, la transparence et l'impartialité des décisions, comme aussi d'améliorer la formation continue des médecins, en sachant qu’il faudra pour cela des moyens supplémentaires. » disait Nicolas Sarkozy lors de ses vœux aux personnels de Santé, 20 janvier 2011.
 
Vœu pieux… Il ne faut pas de moyens supplémentaires mais une volonté politique de fer et une éthique inébranlable. Pour cela, commencer par supprimer la police de la médecine, ARS, et autres agences type Institut National du Cancer, laisser au médecin le choix des traitements, interdire toute rémunération pour inclure un patient dans un essai, interdire le paiement d’un professeur pour un cours sur un médicament et les avantages liés (voyages, hôtel, etc.), interdire le cumul temporel des fonctions concurrentes (professeur de faculté enseignant, expert de laboratoire rémunéré sous quelque forme que ce soit , expert auprès des tribunaux, ce qui rendra du temps à ces professeurs pour les patients).
 
Un patient reçoit une molécule innovante fabriquée par un laboratoire. Accident, il porte plainte. L’expert judiciaire déclaré « compétent » sera invariablement un membre du cercle fermé de ces médecins à multiples casquettes, professeur, enseignant, leader d’opinion (fabriqué par le laboratoire dont il est l’expert), expert judiciaire, plus quelques autres fonctions annexes comme député ou sénateur… Comme en politique, la démocratie aurait tout à gagner à ne pas autoriser la pratique de ces fonctions multiples dans les mêmes périodes et à laisser un délai de plusieurs années entre la fonction d’expert judiciaire et de consultant rémunéré d’un labo ou d’expert dans une agence sanitaire… Ces mesures ne demandent pas d’argent mais de la volonté politique. C’est encore plus difficile à trouver.

L'unité de Garches pour le libre choix des patients

La caractéristique de l’unité de Garches est de proposer des soins adaptés à chaque patient. En plus des essais thérapeutiques, elle offre l’information et le choix sur des traitements éprouvés. C’est là le vrai sujet de discorde : le refus d’un monopole de traitement que la « police de la médecine » voudrait voir appliqué universellement, au bénéfice de l’industrie pharmaceutique.
 

Professeur Gérard DELÉPINE

Chirurgien cancérologue diplômé de statistiques appliqués à la médecine.
 




Notes :

(1) Travaillant sur les effets des éthers de glycol sur la santé, il organisa pour le 16 avril 1994, un colloque international. Une semaine avant sa tenue, son contrat de travail fut rompu pour « faute grave ». En 2000, après six années de procédure, la Cour de cassation le rétablit dans ses droits, reconnaissant le caractère abusif de son licenciement. Elle reconnaît pour la première fois la nécessité de « l’indépendance due aux chercheurs », l’employeur devant « exercer son pouvoir hiérarchique dans le respect des responsabilités » qui leur sont confiées.
(2) Rapport IGAS N°2003 126 d’octobre 2003
(3) Lemaire F., La protection des personnes qui se prêtent à la recherche médicale : de la Loi Huriet à la Directive européenne, rapport au ministre de la Santé, 2002
(4) C’est exactement ce qu’on nous a dit lorsque nous avons pointé les mauvais résultats de l’essai EORTC (Organisation Européenne de Recherche et Traitement du Cancer), sur l’essai ostéosarcome auquel nous participions. Cet essai menaçait de ne guérir, d’après nos malades inclus sur deux années, que 40% des patients (cela se vérifiera à long terme sur les milliers de malades tout de même inclus par l’organisation) alors que les traitements américains en guérissaient plus de 80%. Dès fin 1984, nous avons opté pour ces traitements efficaces et publié ces résultats dans le « Bulletin du cancer » en 1986 et dans les congrès internationaux. Nous sommes alors devenus, sans le vouloir et sans le savoir alors, « les moutons noirs » de la cancérologie dite « moderne » ! Nous n’avons que très progressivement compris les raisons de fond.
(5) La Vérité sur les compagnies pharmaceutiques : comment elles nous trompent et comment les contrecarrer, Ed. Le mieux- être, 2005
(6) Chapitre « Vioxx » in La face cachée des médicaments, Nicole Delépine, 2011, Michalon, page 107
(7) P.C. Gotzsche, Deadly Medicines an Organized Crimes – how big pharma has corrupted healthcare, Radcliffe Ed., 2014
(8) Boseley S., « Junket Time in Munich for the medical profession and it is all on the drugs firms », The Gardian, 5 octobre 2004
(9) Booseley S., « Scandal of scientists who take money for paper ghost written by drug companies », The Gardian, 7 février 2002
(10) Kassirer J.P., « On the take How medicine’s complicity with big business can endanger your health »,Oxford University Press, 2005
(11) Recruiting Human Subjects pressures in industry – sponsored clinical research Departement of Health and Human Services, Office of Inspector General, June 2000
(12) « Les Recommandations pour la Pratique Clinique élaborées par les autorités sanitaires françaises sont-elles sous influence industrielle ? », A propos de trois classes thérapeutiques. Thèse de soutenance 2011, Poitiers, texte intégral en pdf disponible. Les noms des professeurs et médecins concernés ont été surlignés en noir pour que la thèse soit acceptée par la faculté.
(13) Annulation par le Conseil d’Etat de la recommandation de la Haute Autorité de Santé (HAS) sur le traitement médicamenteux de diabète de type 2 en avril 2011, « une avancée décisive dans la gestion des conflits d’intérêt en santé  », comme le dit le Formindep dans son éditorial.

 

Source

Alerte sur l'eau potable à Paris, en cause, le gaz de schiste

jeudi 16 octobre 2014 à 09:23
Alerte sur l'eau potable à Paris, en cause, le gaz de schiste

L'eau de Paris en grand danger

Alerte sur l'eau potable à Paris, en cause, le gaz de schiste

 

Célia Blauel, Présidente d'Eau de Paris, demande le retrait du projet de recherche d'hydrocarbures sur les aires d'alimentation de captage d'eau potable gérées par la régie municipale de la ville de Paris. 

Dans son communiqué l'opérateur public en charge de la production et de la distribution de l'eau dans Paris fait référence aux "gaz de schiste".

Dans le cadre de la consultation publique ouverte le 19 septembre 2014 par le Ministère de l'écologie, du développement durable et de l'énergie sur les demandes de permis exclusif de recherches de mines d'hydrocarbures liquides ou gazeux dit permis de « Cezy » et de « Dicy », Eau de Paris alerte les citoyens sur les risques majeurs de contamination des eaux que représente l'octroi de ces permis et en particulier s'oppose au gaz de schiste.

Et vous qui pensiez benoîtement que la loi Jacob de 2011 interdisant la fracturation hydraulique protégeait des risques environnementaux liés à l'exploitation des gaz de schiste... Pour comprendre, notre lecteur pourra se reporter à l'article "Gaz de schiste : une douzaine de permis dans les tuyaux du ministère" de Reporterre ci dessous.

Une partie majeure du périmètre du « permis de Cézy » s'étend sur les aires d'alimentation de captages des sources dont Eau de Paris assure la gestion. Ces sources contribuent à l'alimentation en eau potable de la capitale et de communes de l'Yonne et nécessite une constante protection afin de les préserver de tout type de pollution.

La réalisation du projet de forage comme celui proposé par la société Bluebach Ressources, qui fait l'objet de cette consultation, aurait des effets désastreux sur la qualité de la ressource en eau indique l'opérateur public. Le territoire visé est en effet un territoire stratégique pour Eau de Paris. Une partie des captages a été classée prioritaire au titre du Grenelle de l'environnement et des actions innovantes, comme le développement de l'agriculture biologique, y sont menées pour protéger durablement la ressource.

Pour Célia Blauel, "la responsabilité d'Eau de Paris est d'assurer un approvisionnement en eau potable de qualité à tous les Parisiens. C'est pourquoi je demande expressément à la Ministre de l'Ecologie, du Développement Durable et de l'Energie le retrait immédiat de ce projet et qu'aucune autorisation de travaux ne puisse être délivrée à l'avenir sur les aires d'alimentation de captage d'eau potable". 


Source © dd magazine


Gaz de schiste : une douzaine de permis dans les tuyaux du ministère

La ministre de l’Ecologie annonce qu’il n’y aura pas d’exploitation de gaz de schiste. Dans le même temps, une douzaine de permis de recherche sont dans les tuyaux du ministère. Pour les opposants, il est temps que Mme Royal et le gouvernement confirment le maintien du refus de l’exploration.

...

Des permis d’exploration en préparation

Le site du ministère de l’Ecologie, du développement durable et de l’énergie (Medde) s’est en effet enrichi depuis le 19 septembre d’une douzaine de consultations publiques concernant l’attribution imminente de nouveaux permis d’exploration* situés dans l’Aisne, les Bouches-du-Rhône, Le Loiret, Les Landes, la Marne, la Meurthe-et-Moselle, le Vaucluse ou encore l’Yonne.

Les projets d’arrêtés ministériels sont prêts à être signés par les deux ministres en charge de l’énergie, Ségolène Royal et le Ministre de l’Economie Emmanuel Macron comme l’attestent des documents disponibles en ligne sur le site du Medde, et « ce bien qu’il n’y ait aucune ambiguïté sur le fait que les nouveaux permis proposés ont tous pour objectif des hydrocarbures non conventionnels », dénonce Isabelle Lévy, porte-parole du Collectif du Pays Fertois.


- Le Ministre de l’Economie Emmanuel Macron -

Pour les permis de Gastins (Seine-et-Marne), de Dicy (Aisne), et de Montmort (Marne), il est explicitement fait mention du gaz de schiste et de la fracturation hydraulique dans la notice d’impact mise à disposition du public en téléchargement et pour les autres permis, indique-t-elle, on trouve ces informations dans les documents envoyés aux actionnaires.

Royal doit accorder ses paroles et ses actes

Les collectifs refusant l’exploration et l’exploitation des gaz et pétrole de schiste ont relevé la déclaration de Ségolène Royal, dimanche 28 septembre, sur Europe 1. « Nous avons entendu que, tant qu’elle serait ministre, il n’y aurait pas d’exploitation du gaz de schiste. C’est bien le minimum qu’on puisse attendre de la Ministre qui vient de proposer une loi sur la Transition Energétique », ironise Isabelle Lévy.

Mais les collectifs lui demandent d’être cohérente : « S’engager à ne pas signer un permis, c’est bien, mais ce n’est pas suffisant ! Tous les permis dont l’attribution est imminente font référence aux hydrocarbures non conventionnels, ils doivent donc tous être refusés », juge Claude Taton, du Collectif Bastagaz du Gard. Ce Collectif s’est exprimé sur l’attitude de Ségolène Royal fin septembre 2014 dans un entretien donné à Télé Languedoc.

Certes les entreprises ayant déposé des demandes de permis en 2009 et 2010 (Vermilion, SanLeon, Bluebach, Gas2Grid...) ont signé, depuis la loi Jacob de juillet 2011, un document par lequel elles s’engagent à respecter la loi en ne procédant pas à des fracturations hydrauliques. « Le moins qu’on puisse attendre d’une entreprise opérant sur le sol français, c’est qu’elle respecte la loi ! Mais qui peut croire que les objectifs géologiques puissent changer en quelques mois ? », interroge-t-elle.

...

La Ministre doit refuser de signer toute prolongation

Toutes ces raisons ont amené les collectifs "Non au pétrole et au gaz de schiste" à rédiger une lettre ouverte à Ségolène Royal, dans laquelle ils lui demandent « bien sûr de n’autoriser aucun nouveau permis de recherche mais aussi de refuser de prolonger ou de procéder à la mutation des permis existants », indique Isabelle Lévy. [« mutation » est le terme légal pour signifier un transfert de titularité d’un permis de recherche d’hydrocarbure.]


Source © PHILIPPE DESFILHES (REPORTERRE)

L'armée américaine prépare une intervention au sol dans la guerre au Moyen-Orient

jeudi 16 octobre 2014 à 08:43
L'armée américaine prépare une intervention au sol dans la guerre au Moyen-Orient

La pression monte

L'armée américaine prépare une intervention au sol dans la guerre au Moyen-Orient

 

 

La pression monte à Washington pour que les Etats-Unis envoient des troupes au sol en Irak et en Syrie contre les milices de l'Etat Islamique (EI), malgré les démentis de la Maison Blanche face à l'impopularité d'une nouvelle guerre. Ce week-end, les forces de l'EI ont encore gagné du terrain dans la ville kurde de Kobané en Syrie et ont consolidé leur mainmise sur la province d'al-Anbar en Irak, ce qui les amène aux portes de Bagdad. 

Sur la chaîne ABC dimanche, le chef des forces armées américaines le Général Martin Dempsey a indiqué que des troupes américaines combattraient vraisemblablement en Irak. Il a souligné en particulier la probabilité d'une « bataille décisive » pour reprendre la ville de Mossoul dans le nord, capturée par l'EI au mois de juin. « Mon intuition à l'heure actuelle me dit qu'il faudra un autre genre de conseil et d'assistance, vu la complexité de cette bataille », a-t-il dit. 

Dempsey avait déclaré le mois dernier que s'il pensait que les conseillers militaires américains devaient accompagner les troupes irakiennes au combat, il le dirait au président Obama. Ses déclarations actuelles contredisent celles de la Maison Blanche. Dimanche, la conseillère à la sécurité nationale Susan Rice a dit sur NBC : « Nous ne nous retrouverons pas dans une guerre au sol en Irak ». 

La logique de la guerre menée par l'impérialisme américain et ses alliés leur dicte néanmoins l'envoi de troupes au sol. La guerre aérienne s'est rapidement étendue, à partir de quelques frappes dans le nord de l'Irak il y a deux mois, pour englober l'ensemble de l'Irak et de la Syrie. Cependant, les critiques fusent quant à l'inefficacité de ces frappes, pressant l'administration Obama d'engager une nouvelle escalade militaire impopulaire en Irak. 

Les commentaires de Dempsey fourniront des arguments aux critiques. Interrogé sur des informations selon lesquelles pas plus de 10 pour cent des bombardiers américains et alliés ne larguent des bombes lors de leurs missions, il a déclaré : « Ce chiffre ne me surprendrait pas. L'ennemi s'adapte et il deviendra plus difficile à cibler ». 

Ce week-end, les dirigeants provinciaux d'al-Anbar dans l'ouest irakien ont officiellement demandé à Bagdad d'obtenir l'envoi de troupes américaines contre l'EI. Le président du conseil provincial d'al-Anbar, Sabah al-Karhout, a dit que l'EI contrôle environ 80 pour cent de la province. Le vice-président Faleh al-Issaoui a dit au Times que toute la province pourrait tomber aux mains de l'EI « d'ici 10 jours ». 

Haditha serait le seul centre urbain d'al-Anbar que le régime de Bagdad détiendrait encore fermement. Depuis le début du mois, l'EI a capturé une série de villes, y compris la capitale de la province, Ramadi. Samedi soir, le gouvernement provincial a essuyé un nouveau revers avec la mort du chef de la police, le général Ahmed Saddak, dans un attentat à la bombe contre le convoi de véhicules dans lequel il circulait. 

Des responsables militaires américains ont confirmé à l'AFP que la situation dans cette province, épicentre des combats pendant huit ans d'occupation américaine de 2003 à 2011, était « délicate ». Ils ont pointé du doigt l'inefficacité des troupes du régime irakien. « Ils sont ravitaillés et ils tiennent bon, mais c'est dur », indiquait-on. Au mois de juin, les troupes irakiennes défendant Mossoul contre l'EI ont déguerpi face à une offensive des islamistes. Une débâcle pareille dans la province d'al-Anbar ouvrirait le chemin à un assaut de l'EI sur Bagdad. 

Le general Dempsey a reconnu que les Etats-Unis avaient récemment utilisé des hélicoptères Apache de combat pour repousser une attaque de l'EI contre des positions du gouvernement irakien à quelque 20 kilomètres de l'aéroport de Bagdad. « lls ont pris d'assaut la position irakienne ouvrant ainsi une voie toute droite jusqu'à l'aéroport. Nous n'allions pas laisser cela se produire. » 

Les seules incursions réussies contre l'EI n'ont pas été le fait de l'armée irakienne, mais de milices chiites de la province de Diyala, au nord et nord-est de Bagdad et des combattants kurdes du nord de l'Irak, ce qui souligne le caractère sectaire de la guerre. Le fait qu'ils ont persécuté la population arabe Sunnite dans la province principalement Sunnite d'Anbar n'a fait que renforcer la position de l'EI et des milices sunnites alliées. 

Si les Etats-Unis sont déterminés à appuyer le régime fantoche de Bagdad, le principal objectif de Washington se trouve néanmoins de l'autre coté de la frontière, en Syrie. Les progrès réalisés par l'EI en Irak ont fourni à l'administration Obama le prétexte voulu pour réactiver ses plans, restés inachevés l'an dernier, de conduire une guerre aérienne dans le but d'éliminer le président Bachar al-AssadDurant ces trois dernières années les Etats-Unis et leurs alliés dans la région ont financé et armé les forces anti-Assad, dont les intégristes islamistes comme l'EI et le Front Nosra, lié à Al-Qaida. 

L'assaut par l'EI de la ville syrienne kurde de Kobané, près de la frontière turque, a fait se multiplier les demandes non seulement d'intervention à l'aide de troupes au sol mais encore pour que l'administration Obama prenne le régime Assad pour cible. Le sénateur républicain John McCain a dit à CNN le 12 octobre que « les bombardements en coups d'épingle » ne fonctionnaient pas et appela l'administration Obama à procéder à une « réévaluation de fond » et à intensifier la guerre. Il appela à la création de zones tampons en Syrie et à ce que les forces américaines dirigent leurs attaques contre « l'EI et Bachar al-Assad. » 

L'administration Obama fait déjà pression sur le gouvernement turc pour qu'il casse le siège de Kobané par l'EI, soit à l'aide de troupes turques soit en permettant aux combattants kurdes turcs de rejoindre leurs homologues syriens, organisés dans les 'Unités de protection du peuple' pour défendre la ville. Jusqu'ici, le gouvernement turc a résisté à cette pression, a appelé Washington à reprendre la guerre contre Assad et à établir des zones d'exclusion aériennes tampons appuyées par les Etats-Unis 

Après des discussions au plus haut niveau avec des responsables américains la semaine dernière, Ankara n'a fait que des concessions limitées aux exigences de Washington. Les responsables turcs on annoncé samedi 11 octobre que le pays ne permettrait pas l'entraînement d'au moins 2 000 combattants syriens anti-Assad par les forces spéciales américaines et turques sur le territoire turc. L'arabie saoudite s'est déjà déclarée d'accord avec un plan similaire. Le dimanche 12 octobre, le secrétaire américain à la défense Chuck Hagel eut une conversation téléphonique avec son homologue turc, Ismet Yilmaz, dans le but de garantir l'utilisation des bases aériennes turques, dont celle d'Incirlik, pour la campagne de bombardements des Etats-Unis contre la Syrie. 

Les divergences de l'administration Obama avec le gouvernement turc ne concernent pas l'attaque du régime d'Assad, mais son moment et la conduite à adopter. Les Etats-Unis se sont assurés le soutien de la Turquie, de l'Arabie saoudite, de la Jordanie et de divers Etats du Golfe, étant entendu que le principal objectif de la guerre n'était pas la destruction de l'EI, mais l'élimination du régime Assad soutenu par l'Iran. Tous ces alliés des Etats-Unis ont soutenu les soi-disant rebelles syriens, y compris l'EI, ces trois dernières années, précisément dans ce but. 

La guerre civile en Syrie, comme en Irak a un caractère ouvertement sectaire. Les milices d'opposition à base Sunnite visent la secte chiite alaouite de Syrie, à laquelle appartient Assad, ainsi que d'autres minorité ethniques. L'Arabie saoudite en particulier considère l'élimination d'Assad comme essentielle pour affaiblir son principal rival en fait d'influence régionale, le régime chiite intégriste iranien. Les dirigeants iraniens mettent, quant à eux, en garde contre toute intervention militaire dirigée contre Assad. Comme l'a rapporté le quotidien britannique Independent,ces derniers ont dit spéficiquement que « la Turquie paierait un prix » si elle intervenait sur le territoire syrien. 

Avec leur invasion illégale de l'Irak en 2003 et l'élimination du régime s'appuyant sur les sunnites de Saddam Hussein, les Etats-Unis ont très fortement intensifié les rivalités sectaires et ethniques au Moyen- Orient. A présent, l'administration Obama s'est plongée de façon irresponsable dans une nouvelle guerre en Irak et en Syrie pour garantir le maintien de la domination américaine sur cette région riche en ressources énergétiques, une guerre qui menace de déclencher une conflagration bien plus vaste dans tout le Moyen-Orient et au-delà.

 

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L’ascension vertigineuse de l’or chinois

mercredi 15 octobre 2014 à 21:01
L’ascension vertigineuse de l’or chinois

La finance mondiale nerveuse

L’ascension vertigineuse de l’or chinois

 

L’ordre mondial se fissure en lambeaux, au point que les plus grands experts sont dans la confusion la plus totale. La nervosité causée par le manque de visibilité gagne même les politiciens. Tous s’inquiètent de l’avenir de la  mondiale, qui est inséparable des marchés de l’or, de l’argent et du pétrole. La patronne du Fonds monétaire international C. Lagarde attend le moment de vérité, promettant le 10 Octobre « d’effectuer la danse du ventre » pour gagner l’approbation par le Congrès des réformes de ses services. Les paramètres de la réforme en accord avec le G20 sont ceux de 2010.; ils suggèrent un doublement du potentiel de prêts à 739 milliards de dollars et une augmentation des quotas pour les pays en développement dans le processus de prise de décision. Lagarde a toujours eu un esprit de combattante au point que dans sa vie, la mise en œuvre des réformes est devenue la tâche principale de son mandat de Directeur Général du FMI, poste qu’elle occupe depuis le 28 Juin 2011.

«La diversité (impliquant plusieurs pays pour financer la gestion) – est l’élément principal de la réforme, ainsi que la suppression des barrières et des obstacles absolument pour tous ses membres. Nous aurons un grand bénéfice en « impliquant dans la Direction du FMI un nombre maximal de membres du FMI « , – a déclaré C. Lagarde lors de sa première conférence de presse. Les enjeux sont plus élevés que jamais. Avec la ratification de ce projet de loi, le FMI va devenir un régulateur global, qui détermine non seulement le sort de chaque pays, mais aussi pourra résoudre les problèmes de développement socio-économique régionaux et mondiaux.

Il est clair que l’équilibre dans le FMI est incliné vers les pays du BRICS, qui renforcent leur position dans les échanges économiques mondiaux. Ce qui fait peur en priorité aux parlementaires américains, c’est la . En effet le «Financial Times» britannique en référence à «Thomson Reuters GFMS» note qu’en 2013, l’Empire du Milieu est devenu le plus grand consommateur d’or dans le monde. En effet la demande en métal jaune a atteint 1190 tonnes, soit cinq fois le niveau de 2003. Selon le «Financial Times», dans un proche avenir la Banque industrielle et commerciale de  (ICBC) prendra le contrôle de l’une des divisions britanniques sud-africaines de la «Standard Banque», qui, à son tour, prévoit de remplacer la «Deutsche Bank» dans le fixing des prix de Londres. Rappelons que le fixing aurifère de Londres fixe quotidiennement (depuis le 12 Septembre 1919 deux fois par jour (fixations matin et soir à 22h30 et à 15h00) et est utilisé par l’ensemble des opérateurs sur le marché interbancaire de l’or de Londres

Le top 5 des banques contrôlant le marché de l’or de Londres comprend les banques suivantes: N M  & Sons, Mocatta & Goldsmid, Pixley & Abell, Samuel Montagu & Co. et Sharps Wilkins. En 2004 après que la britannique  ait quitté officiellement la structure du fixing, sa place est prise par «Barclays Capital». D’autres changements ont affecté les autres entités juridiques. En effet la place de «Mocatta & Goldsmid» a été prise par «Scotia-Mocatta», alors que «Pixley et Abell» a été transférée à «Deutsche Bank», et «Samuel Montagu & Co» à «HSBC». Le cinquième membre influent du pool de l’or est la française «Société Générale».

Si les Chinois «ICBC» peuvent racheter la place de «Deutsche Bank», qui lui vendra ses actifs sous la pression des autorités allemandes, alors Pékin disposera d’un outil remarquable pour influencer les prix mondiaux et pour renforcer le contrôle sur la mise en œuvre de l’or dans le pays. Le magazine « However », citant le directeur général adjoint de «ICBC» des marchés financiers Shishena Shen, a confirmé que la banque avait déjà négocié sur le  Gold Exchange en agissant à titre d’agent pour des clients qui ne sont pas membres de l’Exchange et qu’elle a ouvert des bureaux à Londres et à New York, oùellel a prévu de participer à la formation du prix de l’or dans les deux villes.

Les conséquences de ces mesures ne vont pas se faire attendre longtemps: l’attrait de «l’or  » va augmenter la nervosité des Américains. Mais cela ne veut pas dire que demain les Chinois pourront se débarrasser du dollar, mais dans dix ans, ce projet risque de se réaliser dans la mesure où il ne semble pas que cela soit quelque chose d’irréaliste. A en juger par le ton de l’article de l’économiste américain Alan Greenspan, publié le 29 Septembre dans la revue «Affaires étrangères», Wall Street se prépare à un changement à grande échelle. Greenspan donne des statistiques intéressantes: « À la fin de 2013, la Chine se classait au cinquième rang parmi les réserves d’or du monde. Maintenant, elle est deuxième derrière les États-Unis (261 millions d’onces), l’Allemagne (109 millions d’onces), l’Italie (79 millions d’onces) et la France (78 millions d’onces), quant au FMI il dispose de 90 millions d’onces . L’ancien Gouverneur de la Réserve fédérale des États-Unis est quant à lui franchement pessimiste sur les perspectives de la Chine. « La Chine ne pourra jamais rattraper le PIB des , et atteindre le pouvoir d’achat des Américains car il lui faudrait maintenir les progrès géants réalisés au cours des dernières années ». Pour lui « ce cap est de plus en plus difficile à maintenir ». En prononçant cette sentence, Greenspan prédit un ralentissement de l’ chinoise et la réduction de sa compétitivité.

Il y a un autre pays qui rentre dans ce peloton de la ‘course de l’or’ chinois c’est la Russie. Le journal « Pravda.Ru » en référence au Conseil mondial de l’or, souligne que lors du 2ieme trimestre 2014, la Russie est parvenue à la sixième place dans le monde pour ce qui concerne les réserves d’or. En effet à la fin Juin 2014 la quantité d’or s’élève à 1094,7 tonnes, soit une augmentation de 54 tonnes par rapport à la période de référence précédente, ce qui a relégué la Chine, dont les réserves sont restées au niveau du trimestre précédent à 1054,1 tonnes. Moscou ne s’arrête pas là. Le 11 octobre 2014 la Russie et l’Iran ont décidé de créer une banque conjointe de financement du commerce et des projets économiques conjoints entre les deux pays. « En raison du fait que les banques russes ayant peur de travailler avec l’Iran en raison des sanctions imposées par l’Occident, nous voulons établir une banque commune russo-iranienne avec l’appui de nos banques centrales et le secteur privé. Cet organisme serait capable de produire un échange mutuel de devises de nos Etats, et donc de se débarrasser des paiements internationaux en dollars, en euros et en livres, « – a déclaré le Président de la Chambre irano- du commerce A. Asgaroladi dans une interview avec l’Agence Tass. Des sources dans le gouvernement indiquent que l’Iran utilise déjà les monnaies nationales dans les transactions internationales avec certains de ses partenaires.

Tout le monde en Occident ne prend pas au sérieux les mesures prises par la Russie et la Chine. B. Steil, membre de l’American Council on Foreign Relations, a qualifié la banque des BRICS de « coup faible » porté à l’hégémonie de la monnaie des États-Unis, invoquant le fait que « les membres du groupe continueront à utiliser le dollar, augmentant par là-même sa prééminence et sa demande » .La logique de cette déclaration est indéniable, mais les changements dans l’économie mondiale n’en sont qu’à leur début. Les États-nations font tout leur possible pour que leurs systèmes monétaires s’émancipent du dollar. Cette escalade de la Chine stimule la Russie. Et ce n’est pas seulement dans le fait que l’exemple chinois est contagieux. Les erreurs de calcul de l’administration  sont très coûteuses pour l’Amérique.

Tsaturyan Sargis

Traduit par Bary pour Réseau International

http://www.iarex.ru/articles/51101.html

San Fransisco: Le "big one" est imminent

mercredi 15 octobre 2014 à 20:42
San Fransisco: Le "big one" est imminent

Une étude inquiétante

 

San Fransisco: Le "big one" est imminent 

 

Une étude publiée lundi 13 octobre dans "The Bulletin of the Seismological Society of America" révèle que quatre zones fortement peuplées à San Francisco sont menacées par un séisme majeur imminent.

Ces zones se trouvent toutes dans la région de la baie sur le système de failles de San Andreas et ont emmagasiné assez d'énergie pour un séisme d'une magnitude de 6,8 ou plus et elles ont pratiquement (si ce n'est déjà) atteint leur seuil de rupture.

Cette nouvelle étude révèle aussi qu'un tremblement de terre causerait des dégâts massifs et affecterait jusqu'à cinq millions de personnes dans la région de San Francisco.

 

L'étude indique que trois failles semblent être en voie ou ont dépassé leur temps de récurrence moyenne et ont accumulé une tension suffisante pour produire de grandes tremblements de terre - celles de Hayward (M 6,8), de Rodgers Creek (M 7.1) et de Green Valley (M 7.1). 


"Un grand tremblement de terre sur la faille de Hayward aurait une incidence sur l'ensemble du territoire de la Baie de San Francisco pour plus de 5 millions de personnes", explique Greg Beroza, professeur en sciences de la Terre dans le département de géophysique à l'Université de Stanford.

Les dommages les plus graves seraient probablement situés près de la faille dans la baie Est, mais il y a des régions éloignées de la faille, y compris la totalité de la périphérie de la baie de San Francisco et le delta du Sacramento, qui seraient également très fortement ébranlées. 

 Le Dr James Lienkaemper, géophysicien à l'US Geological Survey, a déclaré : "L'étendue des glissements et donc du blocage, contrôle la taille et le calendrier des grands tremblements de terre sur le système de failles nord de San Andreas."

 

Il a ajouté : "La faille de San Andreas et les deux failles Hayward et Calaveras nord ont été calmes pendant des décennies. L'étude offre un bon moyen de se préparer pour les prochains tremblements de terre majeurs".


 Une autre étude vient de calculer qu'un Big One dans la baie de San Francisco causerait 200 milliards de dollars de dommages et dévasterait l'infrastructure économique de la région.

San Fransisco: Le "big one" est imminent