PROJET AUTOBLOG


Wikistrike

Site original : Wikistrike

⇐ retour index

Une tribu éthiopienne poussée à la famine à cause d'un barrage

mercredi 25 mars 2015 à 15:49
Une tribu éthiopienne poussée à la famine à cause d'un barrage

Survival International, le mouvement mondial pour les droits des peuples indigènes, a reçu des rapports alarmants indiquant que la famine frappe l’une des tribus les plus réduites et les plus vulnérables de la vallée inférieure de l’Omo en Ethiopie, suite à la déforestation et à l’assèchement de la rivière dont elle dépend.

Les Kwegu, qui ne sont qu’un millier, vivent de la chasse, de la pêche et et de l’agriculture le long des berges de l’Omo. Mais le barrage Gibe III, associé à l’irrigation à grande échelle de plantations lucratives sur leur territoire, mettra fin aux crues naturelles et détruira le stock de poissons dont ils dépendent. Des images satellites récentes montrent que le gouvernement éthiopien a commencé à remplir le réservoir du barrage GibeIII.

En 2012, durant la déforestation de son territoire, un Kwegu déclarait dans un témoignage vidéo accablant : ‘Nous allons peut-être mourir. C’est la rivière qui nous maintient en vie. S’ils vident toute son eau, où allons-nous vivre? S’il ne reste plus de poissons, avec quoi allons-nous nourrir nos enfants?’

Visionnez la vidéo en anglais (l’identité des témoins a été modifiée pour leur éviter des persécutions).

 


Nous allons peut-être mourirLes membres de la tribu kwegu qui vivent dans la vallée inférieure de l’Omo en Ethiopie rapportent qu’ils souffrent de la famine depuis qu’ils ont été relocalisés de force et que des plantations irriguées assèchent la rivière dont ils dépendent. Cette vidéo date de 2012, année durant laquelle leur territoire a été déboisé pour faire place aux plantations gouvernementales de canne à sucre.

 

Nombreux sont ceux qui dénoncent que leurs ruches ont été détruites par les plantations de canne à sucre du programme gouvernemental Kuraz ainsi que leurs cultures de sorgho qui n’ont pas pu être irriguées par les crues annuelles de l’Omo. Les Kwegu sont à présent dépendants des tribus voisines qui leur fournissent des vivres.

Les tribus de la vallée inférieure de l’Omo n’ont pratiquement pas été consultées sur les projets qui affectent leur territoire. Toute résistance est réprimée par l’intimidation et l’usage de la force. Plusieurs tribus ont étérelocalisées de force dans des villages gouvernementaux dans le cadre du programme de ‘villagisation’.

Un Suri, membre d’une tribu voisine des Kwegu, a récemment déclaré à Survival : ‘Le gouvernement nous impose de vivre dans de nouvelles maisons mais nous ne le voulons pas… Il ne nous a pas fait connaître ses intentions et ne nous a pas demandé ce que nous voulions’.

L’Ethiopie est l’un des principaux bénéficiaires de l’aide des Etats-Unis, du Royaume-Uni et de l’Allemagne. Le Département britannique du développement international (DfID) a récemment annoncé qu’il cessera de financer un programme lié à la relocalisation forcée des tribus. Il n’a cependant pas réduit le montant de l’aide qu’il verse à l’Ethiopie et n’a fait aucune mention du programme de relocalisation.

Un enfant kwegu. Les tribus de la vallée de L'Omo ont du mal à nourrir leurs enfants à cause de la sécheresse. Cette photographie a été prise en 2010
Un enfant kwegu. Les tribus de la vallée de L'Omo ont du mal à nourrir leurs enfants à cause de la sécheresse. Cette photographie a été prise en 2010
© Survival

Le rapport d’une mission des bailleurs de fonds dans la région émis par le Groupe d’aide au développement – un consortium des plus grands bailleurs de fonds à l’Ethiopie dont les Etats-Unis, le Royaume-Uni, l’Allemagne et la Banque mondiale – n’a pas été rendu public, malgré la crise humanitaire croissante qui sévit dans la vallée inférieure de l’Omo.

Stephen Corry, directeur de Survival International, a déclaré aujourd’hui : ‘Les organismes donateurs doivent prévoir des réformes pour garantir que l’argent des contribuables ne soit pas utilisé pour soutenir des gouvernements responsables de l’expulsion de peuples indigènes de leur territoire. Le DfID revendique soutenir les plus pauvres. Pourtant il ferme les yeux sur les nombreux rapports faisant état de violations des droits de l’homme dans la vallée inférieure de l’Omo et il continue d’appuyer un gouvernement répressif qui est déterminé à réduire des tribus autosuffisantes en réfugiés internes dépendants de l’aide humanitaire’.

Notes aux rédactions :

- Le budget total de l’aide du DfID à l’Ethiopie est de 368 424 853 livres sterling pour 2014/2015, soit plus de 500 millions d’euros.
- Les interviews ont été filmées en 2012, durant la déforestation du territoire des Kwegu par le projet Kuraz Sugar.

 

Source

Monsanto en colère bien que son glyphosate soupçonné de donner le cancer représente une culture sur trois en France !

mercredi 25 mars 2015 à 15:35
Monsanto en colère bien que son glyphosate soupçonné de donner le cancer représente une culture sur trois en France !

Il y a quelques jours, le Centre international de recherche sur le cancer a classé le glyphosate comme « probablement cancérogène ». Les industriels s'inquiètent-ils ? Non, ils cherchent à discréditer les scientifiques. 

Vous ne connaissez pas le
glyphosate ? En fait, si. C'est Monsanto qui a vendu le premier ce produit chimique, en 1974, via son célèbre Roundup. Depuis, le glyphosate est devenu l'herbicide le plus vendu au monde. Il est utilisé dans les champs mais aussi dans les jardins, les forêts, les rues, les cimetières. Du coup, on en trouve dans l'air que l'on respire, dans l'eau que l'on boit et dans la nourriture que l'on mange, a rappelé ce vendredi le Circ (Centre international de recherche sur le cancer), l'agence internationale de référence pour la recherche sur le cancer, qui a été créée par l'Organisation mondiale de la santé et qui est basée en France, à Lyon. Dans son évaluation - publiée après un travail d'un an mené par dix-sept experts internationaux indépendants qui ont recensé l'ensemble des études scientifiques sur le sujet - , le Circ a classé ce produit comme « probablement cancérogène »

Un champ de blé français sur trois 

L'information est énorme. En France, un champ de blé sur trois 
est traité au glyphosate. En Europe, pas moins de 400 entreprises en commercialisent, à travers 30 désherbants différents. Ailleurs dans le monde, une bonne partie des maïs et soja OGM ont été conçus pour être « Roundup ready », c'est-à-dire résistants au glyphosate. Ce qui permet d'épandre du glyphosate sur un champ et y tuer toutes les plantes sauf les OGM. Ce qui permet à Monsanto de vendre à un agriculteur à la fois la plante et l'herbicide. Génial. 

Mais revenons au Circ. Cet organisme international de référence classe donc l'herbicide au rang de cancérogène probable, dans sa 
catégorie 2A. Pour comparaison, on trouve dans la même catégorie les formaldéhydes, ces produits chimiques biocides utilisés dans les colles, résines et dans le textile dont la mise sur le marché est interdite en France depuis 2012. Les bitumes routiers, qui ont valu la condamnation en 2012 d'une filiale de Vinci après la mort d'un employé atteint d'un « cancer du bitume », ne sont classés eux que dans la catégorie 2B, c'est-à-dire cancérogènes possibles. C'est dire la prudence du Circ. Rappelons ensuite que jamais un agent classé cancérogène n'a ensuite été rétrogradé par le Circ à un échelon de dangerosité inférieur. Nicolas Gaudin, directeur de la communication au Circ, ajoute :

« Nos évaluations correspondent à une méthodologies très précise. Nous appliquons les mêmes méthodes de travail depuis quarante ans, et nos évaluations sont utilisées comme références depuis quarante ans par les gouvernements du monde entier ».

La contre-attaque commence en France 

Pourtant, les industriels du secteur mènent depuis plusieurs jours une contre-attaque en règle contre l'évaluation du Circ. Tout commence par un « Livre blanc »
pdf, publié le 13 mars par les industriels français du secteur - dont Monsanto ou Syngenta - réunis dans un groupe appelé « plateforme glyphosate ». On y lit notamment que la réduction de l'utilisation du glyphosate entraînerait un désastre économique, puisqu'il entraînerait une baisse de 30% des rendements. Source ? Une étude pdf de deux pages menée par deux chercheurs d'un cabinet, sans relecture par un comité scientifique. Surtout, on lit dans ce livre blanc que « le glyphosate n'est pas cancérigène ». Source ? « Des centaines de publications scientifiques. » Comment expliquer que ce livre blanc paraisse une semaine avant l'avis du Circ ? Réponse d'Arnaud Dechoux, coordinateur de la plateforme : « Notre livre blanc était en route depuis plus d'un an, nous n'avons pas voulu cette coïncidence, je ne peux pas vous en dire plus. » 

Coïncidence ? 

La coïncidence n'en est peut-être pas une. Car l'évaluation était elle aussi annoncée depuis un an par le Circ, explique Nicolas Gaudin :

« Dans notre procédure d'évaluation, un appel officiel aux experts internationaux est lancé un an avant la publication. Dans ce cadre, notre procédure permet à des observateurs d'accéder à une partie des débats, sans y participer. Il y avait en l'occurrence trois observateurs liés à l'industrie, dont un expert de Monsanto. Monsanto a ensuite décidé de ne pas respecter notre embargo, et de communiquer contre notre évaluation avant sa publication. Ces gens ne sont pas très réglos. »

Monsanto et la plateforme glyphosate ont publié vendredi sur leurs sites respectifs des textes dénonçant la procédure du Circ. Monsanto avance ainsi : « Le Circ a volontairement écarté des dizaines d'études scientifiques qui soutiennent que le glyphosate ne présente pas de risques pour la santé humaine. » 

La plateforme glyphosate 
met en avant le même argument. Nous avons interrogé Kathryn Guyton, la chercheuse qui a coordonné l'étude du Circ à ce sujet :

« Les études auxquelles il est fait référence dans ce communiqué sont des études menées sur les bactéries et dont les résultats indiquent en effet l'absence de danger du glyphosate. Nous expliquons dans le sommaire de notre évaluation que les études menées sur les animaux et les êtres humains, qui indiquent elles que le glyphosate est probablement cancérogènes, sont plus significatives pour évaluer la dangerosité pour l'être humain. Contrairement à ce qui est avancé, nous avons donc bien pris en compte les études sur les cellules, nous les avons simplement considérées comme moins significatives. »

« Ils demandent aux scientifiques de se taire » 

Deuxième argument de la plateforme glyphosate : « Le récent rapport de réévaluation (Review Assessment Report), généré dans le cadre du processus actuel de renouvellement de l'approbation du glyphosate par l'UE, a conclu que "aucune évidence de cancérogénicité n'a été obtenue" dans les études prises en compte ». Encore un argument fallacieux, selon Kathryn Guyton :

« Ce rapport n'était pas finalisé au moment de la publication de notre évaluation. Nous ne pouvions donc tout simplement pas le prendre en compte. Et si vous regardez la composition de leurgroupe de travail, on voit qu'au moins quatre membres sont directement liés à l'industrie et sont donc en situation de conflit d'intérêts. »

Malgré la légèreté de ses arguments, la plateforme glyphosate se permet dans son communiqué de demander au Circ de retirer sa décision. Nicolas Gaudin s'étonne :

« C'est inouï et totalement naïf. Ce n'est pas le Circ qui s'exprime, mais un comité des meilleurs experts internationaux indépendants sur la question. Ces experts n'ont pas produit un rapport mais ont recensé les études publiées sur le sujet pour en tirer une évaluation. Et les industriels leur demandent de se taire. On peut admettre que des scientifiques soient en désaccord s'ils apportent des arguments scientifiques, mais là, en clair, ils nous demandent de retirer notre évaluation simplement parce qu'on n'a pas pris en compte les arguments qui leurs convenaient. »

La fabrique du mensonge 

La méthode rappelle furieusement les pratiques des industriels décrites par le journaliste Stéphane Foucart dans son excellent ouvrage 
La Fabrique du mensonge (éd. Denoël, 2013). On y découvre comment des industriels, sous couvert de recherche scientifique, protègent leurs produits dangereux pour la santé et l'environnement. Il y raconte comment les industriels du tabac ont financé des études afin de produire du « doute » après la publication de travaux prouvant la dangerosité du tabac. Ou comment les industriels de la chimie ont réussi à noyer les études montrant la dangerosité des insecticides sur les abeilles en faisant publier... dix fois plus d'études aux résultats bien sûr contraires. 

L'histoire se répète sans cesse. Le même Stéphane Foucart 
racontait dans Le Monde il y a quelques jours comment les industriels de la chimie ont tenté de torpiller un moratoire européen mis en place en 2012 sur certaines utilisations de quatre molécules insecticides. Moratoire qui intervenait à la suite d'un passage en revue de la littérature scientifique, établi par l'Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa), qui attestait de l'impact de ces molécules sur les abeilles et la biodiversité. L'arme des industriels ? Une étude scientifique annonçant un cataclysme agricole et économique si ces produits étaient interdits. Bien sûr, malgré le moratoire, le cataclysme n'a pas eu lieu. Il n'empêche, une résolution proposée par plusieurs sénateurs français enjoignant la France « à agir auprès de l'Union européenne pour une interdiction de toutes les utilisations de ces substances » a été rejetée en février par le Sénat. Le journaliste termine son article par ces mots : « L'histoire fait au moins comprendre une chose : l'état de notre environnement est souvent celui de notre démocratie. »

 

Source

Le chômage tue jusqu'à 20 000 personnes en France chaque année

mercredi 25 mars 2015 à 14:26
Le chômage tue jusqu'à 20 000 personnes en France chaque année

Entre 1995 et 2007, le scientifique a suivi 6 000 volontaires âgés de 35 à 64 ans pour observer les effets du chômage sur la santé cardiovasculaire et la mortalité globale. L’étude met en évidence une «surmortalité très importante» chez les chômeurs, presque trois fois supérieure à celle des non-chômeurs. Le chômage a notamment «des effets majeurs sur la survenue d’accidents cardiovasculaires et de pathologies chroniques». Or, «ces effets sont bien liés à la condition de chômeur, parce que les retraités ou les personnes volontairement inactives ne sont pas touchées», précise le professeur Meneton.

Et d'expliquer que les chômeurs ont des «comportements à risque», induit par leur situation personnelle. En moyenne, «ils consomment plus d’alcool, moins de fruits et légumes, et ont un apport calorique (hors alcool) très significativement plus élevé que la moyenne». Mais, de l'aveu de l'auteur, ces résultats sont probablement «une sous-estimation de la réalité». Ils se basent en effet sur un échantillon de personnes plus favorisées que la moyenne et ne tiennent pas compte des effets de la crise économique.

UNE MISSION CONFIÉE À L'INSPECTION GÉNÉRALE DES AFFAIRES SOCIALES

Aucune étude ne donne, pour l’heure, de vision plus précise de la situation. Paradoxal dans un pays qui connaît le chômage de masse depuis des décennies. Fin janvier, Pôle emploi recensait 3,7 millions de chômeurs en France, 5,5 millions en comptant ceux ayant une petite activité.

C’est une «problématique importante à nos yeux», assure pourtant le ministère du Travail, qui a récemment confié à l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) une mission «sur la prise en compte des problématiques de santé dans l’accompagnement des demandeurs d’emploi». Dans son plan de lutte contre le chômage de longue durée présenté début février, le ministre du Travail, François Rebsamen, prévoyait de «renforcer la possibilité de déclencher un bilan de santé du demandeur d’emploi dans le cadre de son accompagnement».

 

Source

Malgré les sanctions, l'économie russe repart

mercredi 25 mars 2015 à 14:23
Malgré les sanctions, l'économie russe repart

Traduit par jj, relu par Diane pour le Saker Francophone 

Les sanctions destinées à punir la Russie pour avoir arraché la Crimée à l'Ukraine il y a un an étaient censées nuire aux affaires russes. Et c'est le cas. Les actions russes, obligations et matières premières ont connu la pire performance en 2014 de tous les marchés émergents. 

 

C'était avant. Maintenant l'image est en train de changer, avec des investisseurs recommençant à favoriser la Russie en 2015. Le rouble, qui était devenu la monnaie la plus volatile du monde l'an dernier après l'accaparement de la Crimée par le président Vladimir Poutine, se stabilise. Les fluctuations de sa valeur se sont rétrécies cette année, plus que n'importe laquelle des trente autres devises les plus échangées. 

Jusqu'à présent, les investisseurs dans les titres d'État libellés en roubles russes ont gagné l'équivalent de 7 cents sur le dollar (7%) cette année, tel que mesuré par l'indice obligataire local Souverain Bloomberg Russie. En revanche, quiconque détient une dette publique similaire sur les marchés émergents a perdu 1,1% depuis le début de l'année. 

Le tableau est encore plus rose pour les détenteurs d'obligations d'entreprises privées en Russie; ils ont eu un rendement total de 7,3% depuis le 1er janvier 2015, en tête des gains de l'indice des obligations des sociétés privées des marchés émergents tel que calculé par Bloomberg. Et tandis que les actions des marchés émergents mondiaux mesurés par l'indice MSCI Emerging Market ont gagné 1,7% cette année, les 50 actions russes de l'indice Micex sont en hausse de 11,9% - mieux que le Standard & Poors 500 ou tout autre marché nord-américain. 

La valeur relative du rouble aide à comprendre pourquoi il y a des signes de confiance en Russie. Bien que le rouble reste la plus volatile des 31 devises les plus échangées cette année, ses sautes s'amenuisent. Cela est visible dans la volatilité occasionnelle, une mesure des paris des traders sur le changement de la valeur de la monnaie au jour le jour. Après avoir bondi à la fin de 2014 au milieu de la crise en Ukraine, le rouble fluctue maintenant comme en 2009.

L'économie semble également rebondir. Environ 78% des entreprises russes dans l'indice Micex ont affiché une croissance annuelle des ventes supérieure à leurs équivalents mondiaux, même si les actions de ces sociétés russes étaient à la traîne de leurs concurrents internationaux, selon les données compilées par Bloomberg. Ceci est compatible avec une amélioration depuis de deux ans de la compétitivité des entreprises russes. 

Une raison possible de la croissance ? Les sanctions. Suite à l'indisponibilité des produits étrangers, les Russes devaient consommer des produits locaux.

Malgré toutes les perturbations causées par les sanctions, les entreprises russes représentés dans l'indice Micex sont plus rentables mesurées par les marges Ebitda (bénéfice avant impôts, dépréciation et amortissement) que le reste des sociétés incluses dans l'indice MSCI Emerging Market mondiale. 

Un certain nombre de sociétés russes surpassent leurs pairs mondiaux. Magnit PJSC, qui exploite une chaîne de supermarchés discount avec une capitalisation de $16 milliards sur le marché, vaut la peine d'être notée. La croissance des revenus du détaillant en un an était 31,66%, dépassant largement l'augmentation de 0,87% des ventes de ses concurrents mondiaux. Novatek OAO, un producteur indépendant de gaz naturel dans l'ouest de la Sibérie au chiffre d'affaire de $22,8 milliards , est un autre exemple. La société a vu ses ventes augmenter de 19,5%, comparativement à 0,76% pour la moyenne des autres entreprises de son secteur au niveau mondial. Et puis il y a Rosneft, une marque internationale pétrolière pesant $41 milliards qui produit en Sibérie occidentale, à Sakhaline, dans le Caucase du Nord et dans l'Arctique, qui fait état d'une croissance annuelle des ventes de 18,26% lorsque ses concurrents internationaux révèlent un accroissement du chiffre d'affaires de seulement 0,76%. Quelle que soit la façon de calculer, les actions de ces sociétés ne coûtent pas cher.

Les investisseurs mondiaux sont-ils optimistes quant à la résilience des entreprises en Russie ? Il semble que oui. Les actions les plus remarquables du plus grand fonds indiciel US qui suit les compagnies russes - plus de 90% de ce fonds est composé de compagnies russes - ont bondi de 5% cette année. Dans le même temps, un fonds indiciel qui représente un indice du flux des capitaux circulant avec la Russie montre une augmentation de 27%.

 

Source

Complot d’Israël contre les États-Unis (Wall Street Journal)

mercredi 25 mars 2015 à 14:18
Complot d’Israël contre les États-Unis (Wall Street Journal)

Selon le Wall Street Journal, Israël a espionné les négociations des États-Unis avec l’Iran, que ce soit les 5+1 ou les rencontres bilatérales, et a utilisé ces renseignements pour attaquer le président Obama et saboter l’accord.

Le journal atteste qu’Israël a communiqué une partie de ces renseignements à des parlementaires d’opposition au Congrès.

Le gouvernement israélien a immédiatement démenti les allégations du quotidien new-yorkais. Depuis l’affaire Jonathan Polard, en 1987, Tel-Aviv s’est engagé à ne plus jamais espionner les États-Unis. Selon le ministre sortant des Affaires étrangères, Avigdor Lieberman, ces allégations sans fondement visent à discréditer M. Netanyahu. Israël dispose effectivement d’informations sur ces négociations, mais les aurait obtenues par des diplomates de pays tiers, a affirmé le ministre de la Défense sortant, Moshé Yaalon.

Venant au renfort de M. Netanyahu, le président républicain de la Chambre des représentants, John Boehner —qui avait invité M. Netanyahu à s’exprimer devant le Congrès durant sa campagne électorale—, s’est déclaré choqué par l’article du WSJ. Selon lui, aucun parlementaire n’aurait reçu d’information confidentielle.

Le quotidien souligne qu’Israël a posé des micros dans les salles de conférence et a recueilli les confidences de plusieurs diplomates avant de manipuler des parlementaires. L’opération aurait été conduite sous la responsabilité de Ron Dermer, le principal conseiller de M. Netanyahu et actuel ambassadeur à Washington.

Israel Spied on Iran Nuclear Talks With U.S.”, by Adam Entous, The Wall Street Journal, March 23, 2015.

Source