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Une faille de sécurité grave dans les cartes Visa peut gonfler votre note jusqu’à $ 999,999.99

mardi 4 novembre 2014 à 15:05
Une faille de sécurité grave dans les cartes Visa peut gonfler votre note jusqu’à $ 999,999.99

Visa avec code de sécurité, source de l’image: Wikipedia

 

Une faille de sécurité grave dans les cartes Visa peut gonfler votre note jusqu’à $ 999,999.99

 

Une équipe de chercheurs de l’Université de Newcastle au Royaume-Uni, a découvert une faille de sécurité grave dans les cartes Visa qui permettent le paiement sans contact.

Normalement, lorsque plus de 20 livres ($ 31/25 euros) sont facturés sur une carte en utilisant le paiement sans contact, l’utilisateur doit insérer une clé privée pour autoriser la transaction. Cependant, le système ne parvient pas à inscrire un montant en devises étrangères et peut donc le paiement être gonflé jusqu’à 999,999.99 $, explique le siteGizmodo .

 

Des chercheurs ont découvert que la fraude peut se faire à partir de n’importe quel téléphone avec la technologie NFC, puisque cela autorise les transactions seulement en les rapprochant d’un terminal de point de vente, la carte fonctionnant comme si elle était connectée à un terminal de point de vente.

« Il suffit de déterminer à l’avance le montant à transférer, d’approcher votre téléphone d’un endroit dans lequel une catre NFC pourrait se situer (table, poche, portefeuille, etc…). Lors de nos tests, la transaction a été approuvée en moins d’une seconde », explique Martin Emms, auteur principal de l’étude.
Les chercheurs expliquent qu’il est très probable que la fraude soit multipliée à de très nombreuses reprises et avec de petites quantités plutôt qu’une grosse en une seule fois pour ne pas éveiller les soupçons.

Source: Russia Today, traduction LME

Israël veut faire de Gaza une maxi-prison moderne à l'américaine

mardi 4 novembre 2014 à 11:53
Israël veut faire de Gaza une maxi-prison moderne à l'américaine

© Reuters/Suhaib Salem
Des Palestiniens ont dû s’abriter sous tente devant leurs appartements, détruits par l’offensive israélienne à Beit Lahiya le 11 août 2014

Israël veut faire de Gaza une maxi-prison moderne à l'américaine
 
On peut se demander pourquoi la reconstruction de Gaza, bombardée pour être renvoyée à l'Age de Pierre, selon les objectifs explicites de la doctrine militaire israélienne, n'a débuté, si timidement, que deux mois après la fin des combats.Israël veut faire de Gaza une maxi-prison moderne à l'américaine
Nazareth - D'après les données des Nations Unies, 100.000 logements ont été détruits ou endommagés, laissant 600.000 Palestiniens - soit près d'1 Gazaoui sur 3 - sans domicile ou en pleine détresse humanitaire. Les routes, les écoles et la centrale électrique alimentant les systèmes d'adduction et d'épuration d'eau sont en ruines. L'hiver approche, froid et humide. L'agence Oxfam déclare qu'au rythme actuel d'avancement des travaux, il faudra 50 années pour reconstruire Gaza. 

Où, ailleurs dans le monde, sinon dans les Territoires palestiniens, la communauté internationale resterait-elle les bras croisés devant autant de personnes en souffrance - non du fait d'un dieu aveugle, mais par la volonté de leurs frères humains ? 

La raison de ce retard , comme toujours ... ce sont les « impératifs de sécurité » d'Israël. Gaza peut être reconstruit, mais uniquement selon les spécifications précises posées par les autorités israéliennes. Nous en avons déjà été à ce point. Il y a 12 ans, les excavatrices israéliennes s'avançaient dans le camp de Jénine en Cisjordanie au milieu de la Deuxième Intifada. Israël venait de perdre son plus grand nombre de soldats en une seule bataille alors que son armée progressait avec peine dans un dédale d'étroites ruelles. 

Israël a transformé en ruines des centaines de maison - des scènes qui ont choqué le monde. Tandis que les habitants vivaient sous des tentes, Israël a insisté sur les conditions de réhabilitation du camp. Les ruelles qui avaient aidé la résistance palestinienne dans ses embuscades devaient disparaître. A leur place on construisit des rues suffisamment larges pour permettre aux blindés israéliens d'y patrouiller. 

Bref, les besoins humanitaires des Palestiniens aussi bien que leur droit de résister à leur oppresseur, reconnu en droit international, ont été sacrifiés pour satisfaire le désir d'Israël de renforcer plus efficacement son occupation. Difficile de ne pas voir que l'accord conclu au Caire ce mois-ci pour la reconstruction de Gaza procède du même calcul. 

Les donateurs ont promis 5,4 milliards de dollars - mais l'expérience nous a appris que seule une petite partie se matérialisera. En outre, la moitié sera immédiatement redirigée vers la lointaine Cisjordanie pour rembourser les importantes dettes de l'Autorité Palestinienne. Dans la communauté internationale, personne ne semble avoir suggéré qu'Israël, qui a démembré la Cisjordanie et Gaza de diverses manières, règle la facture. 

L'Accord du Caire a été largement salué, alors que les conditions de la reconstruction de Gaza n'ont été que vaguement rendues publiques. Mais certains participants indignés ont fait fuiter les détails. Un analyste israélien a comparé la solution proposée à la transformation d'une prison du tiers monde en une installation carcérale moderne surdimensionnée, à l'américaine. L'extérieur plus civilisé ne fera que dissimuler son but réel : non pas améliorer la vie des résidents palestiniens, mais offrir davantage de sécurité aux gardiens israéliens. 

Les préoccupation humanitaires sont exploitées pour permettre à Israël de restructurer un blocus de huit années qui a interdit tant de produits essentiels, y compris ceux qui étaient nécessaires pour reconstruire Gaza après les attaques précédentes. L'accord transfère le contrôle symbolique des frontières de Gaza et l'apport de matériaux de construction à l'AP et à l'ONU afin de contourner et d'affaiblir le Hamas. 

Les contrôleurs - et les décideurs véritables - seront les Israéliens. 

Par exemple, ils auront un droit de veto contre les fournisseurs de quantités importantes de ciment nécessaires. Cela veut dire qu'une grosse partie de l'argent des donateurs tombera dans l'escarcelle des cimentiers et des intermédiaires israéliens. 

Toutefois le problème est plus profond que cela. Le système doit satisfaire le désir d'Israël de savoir où aboutit chaque sac de ciment, chaque tige d'acier, pour empêcher le Hamas de reconstruire ses roquettes maison et son réseau de tunnels. Ces tunnels, et l'élément de surprise qu'ils ont présenté, ont causé la perte de tant de soldats israéliens. Sans eux, Israël aura plus de latitude la prochaine fois où il voudra « tondre la pelouse », comme ses chefs de guerre appellent les destructions répétées de Gaza. 

La semaine dernière, le ministre de la Défense Moshe Yaalon avertissait qu'une reconstruction de Gaza serait conditionnée par la bonne conduite du Hamas. Israël voulait être sûr que « les fonds et les équipements ne seront pas utilisés pour le terrorisme, c'est pourquoi nous surveillons de près tous les développements ». 

AP et ONU devront soumettre à une base de données israélienne les détails de chaque maison qui a besoin d'être reconstruite. Il semble que les drones israéliens surveilleront tout mouvement sur le terrain. Israël sera en mesure d'imposer son veto à tous ceux qu'il considérera comme militants - ce qui veut dire : ayant un lien avec le Hamas ou le Djihad Islamique. Israël espère sans doute que cela va dissuader la plupart des Palestiniens de s'associer aux mouvements de la résistance. 

Par ailleurs on ne peut s'empêcher de croire que le système de supervision fournira à Israël les coordonnées GPS de chaque maison à Gaza, et les détails concernant chaque famille, consolidant son contrôle pour la prochaine décision de lancer une offensive. Et Israël peut tenir tout le processus en otage et l'interrompre à tout moment. L'ONU, hélas, désespérant de voir tant tarder l'aide aux familles de Gaza, a accepté de concourir à cette nouvelle version du blocus, en dépit du fait qu'elle viole le droit international et les droits des Palestiniens. 

Washington et ses alliés, semble-t-il, ne sont que trop heureux de voir le Hamas et le Djihad Islamique privés des matériaux nécessaires pour résister au prochain assaut d'Israël. 

Le New York Times a exprimé sa préoccupation : « A quoi bon collecter et dépenser des millions de dollars ... pour reconstruire la bande Gaza, juste pour qu'elle soit détruite à la prochaine guerre ? » 

Pour certains donateurs exaspérés par des années d'argent déversé dans un trou sans fond, revaloriser Gaza en maxi-prison moderne à l'américaine, paraît un meilleur retour sur investissement.

Quelque chose ne tourne pas rond au sein de l’ONU !

mardi 4 novembre 2014 à 09:26
Quelque chose ne tourne pas rond au sein de l’ONU !

Par Bachar al-Jaafari

Quelque chose ne tourne pas rond au sein de l’ONU !

 

 

  1. Communiqué de M. Bachar al-Jaafari suite à la réunion du Conseil de sécurité concernant la situation en  – 30/10/2014 –

Bonjour Mesdames et Messieurs,

Aujourd’hui, pour la première fois, le Conseil de sécurité a tenu une réunion conjointe entre des humanitaires et des politiques traitant de ce que l’on désigne communément par « la crise syrienne » [1]. M. Staffan de Mistura s’est exprimé suite à l’intervention par visioconférence, à partir de Genève, de Mme Kang Kyung-wha, Sous-Secrétaire générale aux affaires humanitaires et Coordonnatrice adjointe des secours d’urgence de l’OCHA [Bureau de la coordination des affaires humanitaires].

Nous pensons que c’est là une évolution positive dans la mesure où les membres du Conseil de sécurité pourront examiner, à la fois, l’aspect politique et l’aspect humain que M. De Mistura [Envoyé spécial de l’ONU auprès de la Syrie] vient juste de vous exposer [2].

Nous ferons cependant deux remarques sur ce qui a été dit au cours de la session d’aujourd’hui :

  • La première remarque concerne Mme Kyung qui, lorsqu’elle a souligné le fait que la violence avait atteint des niveaux sans précédent, n’a pas précisé les raisons de cette escalade. Elle a parlé du nombre croissant de ce qu’elle a qualifié de « réfugiés » ou de « personnes déplacées », mais n’a pas précisé les raisons qui ont fait que ces millions de Syriens ont fui leur pays, leurs villes ou leurs villages. Elle a parlé des  terroristes à Homs qui ont tué nombre d’enfants innocents devant leur école, mais n’a pas précisé qui en étaient les auteurs [3].

C’est cette manière de s’alarmer devant les événements sanglants frappant la Syrie qui pose un problème éthique et moral, à nous-mêmes, comme au  syrien.

Nous aurions souhaité que le personnel du Secrétariat soit plus neutre quant à ses prises de position concernant les actions terroristes en Syrie ; d’autant plus qu’aujourd’hui, après une longue période de déni, la dite «  » a fini par en arriver à la conclusion que ce que le gouvernement syrien disait depuis des années était la stricte vérité : «  Nous sommes confrontés à des mercenaires venant de 83 pays. Nous sommes confrontés à des terroristes venant du monde entier » !

Des terroristes entrainés dans des « camps secrets » ou plutôt, qui étaient secrets, puisque c’est maintenant chose publiquement déclarée en Jordanie, en Turquie et en Arabie Saoudite. De plus, nous savons que leurs instructeurs et leurs superviseurs sont des Étatsuniens, des Britanniques et des Français. Il n’y a donc plus de secrets, ni sur l’identité de ceux qui soutiennent les terroristes en Syrie, ni sur les principales raisons de l’afflux des terroristes du prétendu EIIL, de l’EI, de Jabhat  ou de n’importe quelle autre organisation de ce type.

Plus personne ne peut se laisser convaincre qu’un terroriste australien qui a quitté Sydney pour se retrouver 24 heures après dans les environs de Damas ou d’Alep à se battre contre le gouvernement du pays, est un « rebelle syrien » ; mais certains, notamment les porte-paroles du Secrétariat, persistent à qualifier ainsi l’Australien, le Français, le Saoudien, le Libyen, le Tunisien ou le Turc rendus en Syrie. Je ne sais comment ils peuvent combiner ces deux identités contradictoires pour un même terroriste !

Nous avons donc là un problème éthique qui devrait être traité au niveau des représentants du Secrétariat [de l’ONU].

  • La deuxième remarque concerne M. De Mistura dont nous saluons les efforts en espérant en savoir plus sur ses propositions pour un « règlement politique » dans un avenir proche. Bien sûr que c’est d’un tel règlement que nous avons besoin, mais si nous voulons faciliter sa tâche, celle du gouvernement syrien et celle des membres du Conseil de sécurité, nous devons aborder la question dans son ensemble et d’une manière globale.

Nous ne pouvons pas nier le rôle destructeur de la Turquie en Syrie. Nous ne pouvons plus ignorer que la Turquie facilite l’entrée des terroristes de L’EIIL et de Jabhat al-Nosra sur notre territoire. Nous ne pouvons plus ignorer et ne pas condamner le fait que les politiques du gouvernement turc sont derrière cette escalade de la violence en Syrie.

Je ne comprends pas comment quiconque en ce monde peut tolérer ce genre de politique irresponsable du gouvernement turc, surtout après avoir entendu le président turc poser ses quatre conditions préalables à toute participation à la lutte de la Communauté internationale contre Daech et le terrorisme à Aïn al-Arab/Kobané, [Création d'une zone tampon, qualifiée ensuite de zone de sécurité, en territoire syrien ; doublée d'une zone d'exclusion aérienne dans le Nord de la Syrie ; refus de toute autonomie kurde, le Parti de l'union démocratique (PYD) étant considéré comme une organisation terroriste ; renversement du gouvernement syrien et, plus particulièrement, du Président Bachar al-Assad ; NdT].

Ces conditions constituent une violation de la  et des principes du droit international, mais toujours pas de réaction de la part du Secrétaire général Ban Ki-moon, ni de n’importe lequel de ses assistants ou experts de haut niveau.

Quelque chose ne tourne donc pas rond dans cette organisation, d’autant plus que ces violations sont d’ordre éthique et non seulement d’ordre politique ou humanitaire.

La souffrance vécue par le peuple syrien n’est pas due au bazar ou au cirque que nous raconte, parfois, cette organisation [OCHA]. La souffrance du peuple syrien devrait être considérée et traitée d’une manière plus sérieuse qu’elle ne le fait. M. De Mistura a souligné qu’à Damas il avait entendu maintes fois répété le mot « Khalas » qui veut dire : « assez !». Assez d’aider les terroristes à traverser nos frontières à partir de la Jordanie, du Liban et de la Turquie !

Le fléau Daech auquel sont confrontés le peuple irakien et le peuple syrien devrait appeler la dite Communauté internationale à des déclarations plus sérieuses concernant la  dans le cadre des résolutions 2170 et 2178, alors qu’il apparaît que des mois après l’adoption de ces deux résolutions par le Conseil de sécurité, ni le gouvernement turc, ni le gouvernement saoudien, ni même le gouvernement jordanien qui est membre de ce Conseil, n’ont tenu compte du contenu de ces deux résolutions de l’ONU.

C’est pourquoi j’ai dit que quelque chose va mal dans cette organisation, là où nous avons besoin d’ouvrir les yeux sur les faits, pour ne pas aboutir à des analyses erronées sur ce qui se passe en Syrie.

Aujourd’hui, la priorité est de mettre fin à ces actions irresponsables et provocatrices du gouvernement turc à l’égard de la Syrie en dépit des résolutions 2170, et 2178. Nous ne pouvons pas continuer à pratiquer une telle sélectivité et combattre le terrorisme. Être sélectif signifie que vous n’êtes pas sérieux dans votre combat contre le terrorisme !

Je suis à votre disposition.

  1. Réponses de M. Bachar al-Jaafari aux questions posées par les journalistes, en arabe et en anglais :
  1. M. de Mistura a-t-il discuté de son « plan d’action » avec le gouvernement syrien lorsqu’il s’est rendu à Damas, à Moscou ou à Téhéran, avant de le proposer au Conseil de sécurité ?

Non, nous n’avons pas eu de discussion préalable sur ce sujet lorsqu’il s’est rendu en Syrie. C’est, comme il vous l’a dit, le fruit de sa tournée d’une quarantaine de jours dans la région. De notre côté, nous étudierons ses propositions lorsqu’il retournera à Damas pour s’en entretenir avec les responsables politiques et donnerons notre avis sur la question. De toute façon, je dois le rencontrer dès demain.

  1. M. De Mistura a appelé les Turcs à intervenir pour sauver les civils de Aïn al-Arab. Est-ce que ce point précis a été discuté avec le gouvernement syrien ?

Le gouvernement syrien est contre toute ingérence étrangère dans les affaires syriennes et contre toute violation de la souveraineté syrienne. C’est une ligne rouge !

Ensuite, M. De Mistura n’a pas appelé la Turquie à intervenir dans les affaires syriennes. Les autorités turques empêchant les Syriens qui ont dû fuir cette ville d’y retourner, il les a appelées à faciliter le retour des combattants kurdes syriens, se trouvant de l’autre côté de la frontière vers Aïn al-Arab, leur ville, pour participer aux combats contre Daech. Il nous faut rester très précis dans notre façon de nous exprimer. Voilà ce que voulait dire M. De Mistura.

  1. M. De Mistura a parlé de « freeze zones » que certains traduisent par « zones locales de cessez-le feu ». Pouvez-vous nous dire quelle est la position du gouvernement syrien devant ces propos. Comment a-t-il l’intention de procéder à Alep [ville considérée par M. De Mistura comme une « bonne candidate » pour ce type de zone, NdT]. Et aussi, pourriez-vous nous faire une mise au point sur ce qui se passe sur les hauteurs du Golan et avec les Forces de l’UNDOF [ou FNUOD : Force des Nations Unies chargée d’Observer le Désengagement ; résolution 350/1974]. Sont-elles revenues du côté syrien de la ligne de séparation [4] ?

Cette question est un autre scandale de cette organisation, le DPKO [Department for PeaceKeeping Operations] n’a même pas réagi devant la délicate et dangereuse situation qui prévaut dans la zone démilitarisée entre le côté syrien et le côté israélien de la ligne de désengagement. Depuis des mois, des éléments de Jabhat al-Nosra, qui est inscrite sur la liste des organisations terroristes, occupent des poches du côté syrien de la ligne de séparation, et le DPKO ne réagit toujours pas !

Comme vous le savez, le résultat est que les Philippins se sont retirés et que les Fidjiens ont été kidnappés, malgré nos mises en garde précoces et la prise en otage de membres philippins de l’UNDOF à deux reprises [en Mars et en Mai 2013, NdT]. Le DPKO n’a « toujours pas enquêté », ni sur le rôle joué par les services du renseignement du Qatar, ni sur les incidents de l’époque; ce qui a encouragé les mêmes ravisseurs à répéter leurs crimes encore et encore. C’est aussi pourquoi je dis qu’il ne s’agit plus d’une crise essentiellement politique, mais d’une sorte de crise éthique au sein de cette organisation […].

Le gouvernement syrien a appelé, à maintes reprises, les membres du Conseil de sécurité, ainsi que M. Lakhdar Brahimi et M. Kofi Annan avant lui, à prendre en considération ce que nous qualifions de « processus de réconciliation nationale ». Autrement dit, le gouvernement syrien est en faveur de « zones pacifiées » où il travaille à la réconciliation avec ceux qui n’ont pas de sang sur les mains et qui déposent leurs armes. Par conséquent cette idée, dans son sens le plus large, est l’idée du gouvernement syrien lui-même. De plus, nous ne voulons pas des « freeze zones », nous voulons que la Syrie toute entière redevienne une seule et même « freeze zone » sans aucune exclusion.

Ceci dit, nous prendrons en considération l’idée de M. De Mistura et nous essaierons de voir comment nous pourrions l’aider à atteindre son objectif en même temps que celui du gouvernement syrien. Finalement, nous sommes heureux de constater que la priorité de M. De Mistura et celle des membres du Conseil de sécurité est de combattre le terrorisme. C’est sur point que nous avions insisté à Genève il y a un an et demi, et quelques-uns parmi vous doivent se souvenir que nous avions dit que c’était « la priorité des priorités ». Malheureusement, certains n’ont pas voulu entendre et aujourd’hui, comme vous le constatez, tout le monde s’accorde là-dessus, même si les uns parlent de Daech et que d’autres parlent de Jabhat al-Nosra ; ce qui revient au même.

Nous voulons combattre le terrorisme et nous avons besoin que la communauté internationale nous aide, mais ce combat ne peut rester sélectif. Nous ne pouvons pas combattre le terrorisme en témoignant clémence et tolérance à l’égard des mauvaises politiques du gouvernement turc contre la Syrie. Quelqu’un doit stopper le gouvernement à Ankara et le pousser à s’engager sérieusement dans le combat contre toutes les formes de terrorisme. Encore une fois, la Turquie viole la charte et les lois internationales en s’ingérant dans les affaires intérieures de la Syrie, en aidant les terroristes à traverser nos frontières après les avoir militairement entrainés sur son territoire. Cela devrait interpeller tout le monde et tout un chacun.

  1. Pour revenir aux « freeze zones » ou « zones locales de cessez le feu », pourriez-vous, s’il vous plait, nous rappeler où ces zones ont été un succès ?

Nous ne parlons pas de cessez le feu, mais de processus de réconciliation nationale…

  1. Où est-ce que cela a réussi ?

Partout dans le pays, à Damas, sur la côte, à Homs… Ce fut une expérience réussie pour le gouvernement syrien.

  1. Des rapports indiquent que votre gouvernement a considérablement intensifié ses frappes aériennes ces derniers temps, y compris à Alep, et je ne vois pas comment cela est supposé vous conforter. Ensuite, l’EIIL ayant du répondant dans les ères sunnites, est-ce que les gouvernements syrien et irakien ont agi d’une façon ou d’une autre pour que les sunnites ne se sentent pas écartés par Damas et Bagdad à la fois ?

En Syrie, nous ne pratiquons pas un mode de pensée sectaire et confessionnel, notamment lorsqu’il s’agit de nos affaires intérieures. Je suis donc au regret de ne pas répondre à cette partie de votre question totalement étrangère à notre culture nationale.

Concernant le deuxième point de votre question, le fait est que les dites « Forces de coalition » mènent 8 à 30  aériens par jour, contre l’EIIL en Irak et en Syrie. Mais juste pour votre information, j’aimerais vous confirmer que les Forces aériennes syriennes mènent quotidiennement environ 130  aériens contre l’EIIL, contre Jabhat al-Nosra et contre d’autres organisations terroristes. Par conséquent, l’aviation syrienne est fortement engagée dans la lutte contre le terrorisme sur l’ensemble des régions du pays et pas seulement à Alep.

  1. Pouvez-vous nous donner votre avis sur les frappes aériennes US en Syrie ? Ont-t-elles amené un quelconque changement positif sur le terrain ?

Nous avons de sérieux doutes quant aux motivations de ces frappes. Le président Obama a commencé par dire que cette guerre durerait 3 ans ! Je ne vois pas comment la force militaire la plus puissante du monde serait incapable, selon les dires du Pentagone, de stopper 15.000 terroristes déployés le long du désert irakien et du désert syrien ! Il y a donc quelque chose d’erroné dans cette arithmétique.

Ensuite, nous avons entendu dire, par les chefs du Pentagone, que cette guerre pourrait durer longtemps et je crois que certains ont donné des chiffres allant de 20 à 30 ans ! C’est donc un appel à une guerre ouverte destinée à devenir une « guerre d’usure » contre tous les peuples ou les gouvernements de la région et plus particulièrement contre l’Irak et la Syrie, car nous sommes les principales cibles de cette campagne. Nous sommes donc nécessairement d’une extrême vigilance face aux déclarations publiques des uns et des autres.

Comme je viens de le dire, nous avons de sérieux doutes sur les motivations de cette dite « coalition » car alors qu’elle cible l’EIIL d’une main, elle se révèle très patiente à l’égard des exactions du gouvernement turc, de l’autre main ; exactions menées par l’intermédiaire de l’EIIL. Ce faisant, elle exerce d’énormes pressions sur l’Armée nationale syrienne en ouvrant de « nouveaux fronts » dans le but de disperser ses efforts et de la détourner de son combat contre l’EIIL, aussi bien au niveau de la zone frontalière avec la Turquie qu’au niveau d’autres zones du pays.

Ce qui revient à diminuer la pression sur l’EIIL et, d’une certaine façon, à faciliter sa tâche en Syrie et en Irak, alors que si l’Armée nationale syrienne avait les mains libres pour combattre uniquement l’EIIL, elle l’éliminerait en 3 jours et n’aurait certainement pas besoin de 3 ans pour ce faire !

Un grand merci à vous tous

Dr. Bachar al-Jaafari

Délégué permanent de la Syrie auprès des Nations Unies

30/10/2014

Source :

http://webtv.un.org/watch/bashar-jaafari-syria-on-syria-security-council-media-stakeout-30-october-2014/3867335365001

ou

https://www.youtube.com/watch?v=zZdmuQbnSVE

Transcription et traduction par Mouna Alno-Nakhal

Notes :

[1] The situation in the Middle East (Syria) – Security Council, 6810th meeting

http://webtv.un.org/watch/the-situation-in-the-middle-east-syria-security-council-6810th-meeting/1743476443001

[2] Transcript – Press Stakeout: UN Special Envoy for Syria, Mr. Staffan De Mistura, New York, 30 October 2014

http://reliefweb.int/report/syrian-arab-republic/transcript-press-stakeout-un-special-envoy-syria-mr-staffan-de-mistura

http://webtv.un.org/watch/staffan-de-mistura-on-syria-security-council-media-stakeout-30-october-2014/3867242945001

[3] Mme Kyung-wha Kang / Syrie : la poursuite des violences aggrave la crise humanitaire.

http://www.un.org/apps/newsFr/storyF.asp?NewsID=33631#.VFUNAhbOVyw

[4] Syrie : Les Israéliens jouent avec le feu et l’ONU se contente d’observer !

http://reseauinternational.net/syrie-les-israeliens-jouent-feu-lonu-se-contente-dobserver/

Depuis 10 jours, le soleil bombarde la Terre et ses réseaux de communications

mardi 4 novembre 2014 à 09:20
Depuis 10 jours, le soleil bombarde la Terre et ses réseaux de communications

Le groupe AR2192 photographié entre le 24 et le 27 octobre 2014 par le satellite SDO (Credit: NASA/GSFC/SDO)


Depuis 10 jours, le soleil bombarde la Terre et ses réseaux de communications

 

Selon la NASA, le Soleil est dans une phase anormale d’hyperactivité depuis le 17 octobre : un groupe de taches solaires faisant face à la Terre, dont l’une est la plus grande observée depuis 24 ans, provoque des éjections de matière et des flashs lumineux (rayons X et UV) qui ont déjà perturbé certaines communications. Pour l’heure, le bouclier magnétique terrestre résiste. Mais le phénomène pourrait perdurer, et le risque de défaillances majeures des systèmes de télécommunications et informatiques n’est pas encore écarté.

 

C’est une tache solaire qui a mis le feu aux poudres, comme nous l’avons signalé ici-même. Observée par le satellite Solar Dynamics Observatory (SDO)de la NASA, elle est la plus grande depuis 1990, plus large que le diamètre de Jupiter, soit 140 000 km (11 fois le diamètre de la Terre). Elle forme avec d’autres taches plus petites un groupe, nommé AR2192, comme on n’en avait pas connu depuis 2001, visible à l’œil nu (à condition de se munir d’un filtre protecteur pour la rétine). Une situation paradoxale car l’astre était depuis 2008 plutôt léthargique… Mais le paradoxe n’est qu’apparent : les astronomes considèrent que s’étant peu « exprimé », il a emmagasiné un surplus d’énergie qu’il relâche aujourd’hui.

 

 

Le Soleil nous a mitraillé six fois depuis le 17 octobre

 

Or les astronomes savent bien qu’une tache est synonyme de perturbations : la tache est la partie visible d’un tube ou faisceau de lignes magnétiques plongeant au cœur du Soleil et qui freine le mouvement d’ascension du plasma (des noyaux d’hydrogène et d’hélium chargés et des électrons) vers la surface. Cela revient à bloquer l’évacuation de la chaleur, tel un couvercle. L’emmagasinement local de cette chaleur (confinement magnétique) se résout généralement par de violentes radiations X et UV et l’éjection de masse coronale (EMC) à 450 km/s qui constitue le vent solaire : le couvercle saute. Quand ce phénomène fait face à la Terre, celle-ci prend un double coup de Soleil :les radiations parviennent jusqu’à nous en 8 minutes, et la matière en 4 jours et demi.

 

En l’occurrence, la Terre a déjà reçu six bouffées de colère solaire, dont la plus violente date du 24 octobre. Heureusement, le champ magnétique terrestre forme un bouclier naturel invisible qui dévie le vent solaire sur les cotés, et différentes molécules de l’atmosphère dont l’ozone absorbent les radiations lumineuses avant que celles-ci touchent le sol. Mais parfois l’attaque est trop forte pour que le champ magnétique et l’atmosphère fassent rempart : une partie de la matière solaire et de ses radiations peuvent alors faire de gros dégâts, comme cela est peut-être arrivé en l’an 775, et comme cela a failli arriver en juillet 2012 si la Terre avait été légèrement décalée sur son orbite, comme l’a annoncé la NASA en juillet dernier.

 

Le risque : la mise hors d’usage des satellites de télécommunications, des communications radio, des réseaux et systèmes électriques, sans parler des irradiations mortifères touchant les passagers des avions et, finalement, les habitants de la Terre, un Armageddon technologique et humain

 

 

Pour l’heure les effets ont été limités. Mais le cycle n’est pas fini

 

Néanmoins, malgré le classement des six évènements dans la catégorie X (video en anglais ci-dessous), la quatrième et plus forte dans l’échelle des éruptions, ces coups déjà reçus par la Terre n’ont eu que peu d’effets car l’éjection de masse coronale (EMC) a été de faible ampleur – cela dépend de l’humeur solaire : selon le jeu des forces magnétiques une très forte éruption peut ne pas engendrer d’EMC importante. Seules les radiations X et UV ont causé quelque problèmes aux communications radio à ondes courtes et aux systèmes GPS.

 

Télécharger le fichierhttp://svs.gsfc.nasa.gov//vis/a010000/a010100/a010109/10109_Solar_Flares_H264_960x720_29.97_Apple_TV.webmhd.webm

 

 

Les astronomes ont prévu que le groupe de taches solaires incriminé cesserait de nous faire face ces jours-ci car la « surface » Solaire (du gaz d’hydrogène et d’hélium chaud) est en rotation, comme la surface terrestre : elles devraient disparaître de notre vue par la droite (du disque solaire)… mais pour réapparaître dans une dizaine de jours par la gauche ! Comme il est encore impossible de prévoir l’amplitude et l’étendue des éruptions solaires, malgré des modélisations encourageantes obtenues récemment par des chercheurs français, la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) tient des bulletins d’information, et la surveillance demeure.


R.I.

http://www.science-et-vie.com/2014/10/depuis-10-jours-terre-ses-systemes-communicatios-bombardes-soleil/

Une nouvelle théorie tendrait à prouver l'existence des mondes parrallèles

mardi 4 novembre 2014 à 09:06
Une nouvelle théorie tendrait à prouver l'existence des mondes parrallèles

Les dinosaures à portée de main ?

Une théorie tendrait à prouver l'existence des mondes parrallèles

 

 

L'infiniment grand reste majoritairement un mystère pour les plus grands spécialistes de la question. À l'heure actuelle, les scientifiques ne peuvent que proposer des théories et espérer un jour pouvoir les valider, ou non. Parmi celles-ci, il en est une qui revient régulièrement depuis 1957, celle de l'existence d'univers parallèles.
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Un groupe de chercheurs américains et australiens – des Universités Griffith et de Californie – suggèrent dans leur nouvelle théorie que les mondes s’influencent les uns les autres avec une certaine force de répulsion Ils n’évolueraient ainsi pas indépendamment. Selon eux, cette théorie permettrait d’expliquer tous les comportements aujourd’hui « bizarres » des particules constatés au niveau microscopique.

Les dinosaures toujours vivants, l’Allemagne vainqueur de la Seconde Guerre Mondiale, tout serait possible. Resterait alors la question de la réalité de ces autres univers, puisqu’ils n’influencent pas de manière tangible le nôtre – un point que soulèvent souvent les détracteurs -. Selon Howard Wyseman, professeur de physique à l’Université Griffith, leur théorie des « Nombreux Mondes en Interaction » y répond parfaitement.

La physique quantique suggère qu’une particule peut occuper deux états au même moment, une situation qui pourrait être justement expliquée par la coexistence d’univers différents. Au lieu de « choisir » d’occuper un état plutôt que l’autre, les particules quantiques occupent les deux simultanément. L’univers dans lequel nous vivons ne serait alors qu’un parmi un océan de possibilités.

Et selon le Dr Michael Hall du Centre de Dynamique Quantique de Griffith, cette théorie pourrait même offrir la possibilité de tester l’existence d’autres mondes, car « s’il n’y a qu’un monde, notre théorie se réduit à la mécanique newtonienne, tandis que s’il y a un nombre gigantesque de mondes alors nous reproduisons la mécanique quantique. »

Mieux encore, cela présuppose l’existence de quelque chose de complètement nouveau, entre la théorie de Newton et la théorie quantique. « Nous croyons fortement que, en proposant une nouvelle image mentale des effets quantiques, cela sera utile pour préparer de futurs tests et exploiter ces phénomènes quantiques. »

Les fans de science-fiction, eux, se réjouiront tout simplement à l’idée qu’il existe des versions alternatives d’eux-mêmes vivant des vies différentes. De nombreux experts accordent en tout cas une grande importance à cette théorie. Rendez-vous dans un nombre malheureusement encore inconnu d’années pour vérifier tout cela !


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