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Attention, un vent de faillites bancaires souffle en Europe

samedi 21 mars 2015 à 18:59
Attention, un vent de faillites bancaires souffle en Europe

Nous parlions il y a deux semaines de la première application en Europe de la directive permettant la ponction des comptes bancaires, la "directive sur le redressement et la résolution des crises bancaires" (BRRD pour Bank Recovery and Resolution Directive). L’Autriche l’a mise en application pour Hypo Alpe Adria : après l’avoir nationalisée en 2009 et renfloué de 5,5 milliards d’euros, Vienne a décidé d’arrêter les frais en mettant la banque en liquidation. Mais cela se traduit par une perte sèche de 7,6 milliards d’euros pour les créanciers et, déjà, l’un d’entre eux a fait faillite : la banque allemande Düsseldorfer Hypotherkenbank, connue sous le nom de Düsselhyp.

Cette petite banque était très active sur le marché des Pfandbriefe (des obligations sécurisées très répandues en Allemagne), qui pèse 400 milliards d’euros. Pour éviter tout risque de déstabilisation, l'Association des banques privées (BdB) a décidé de prendre le contrôle de l’établissement en difficulté, via son fonds de sécurité des dépôts. L’incendie semble éteint, au moins pour le moment, mais notons juste en passant que le fonds de sécurité des dépôts a été sollicité alors que cette banque ne détient pas de comptes de particuliers… Ca sent la panique !

Autre alerte dans le petit et discret pays d’Andorre : le Trésor américain a ouvert une enquête contre la Banque privée d'Andorre (BPA) accusée de blanchiment, avec la menace de ne plus pouvoir effectuer d’opérations aux Etats-Unis sous 60 jours. Aussitôt l'autorité régulatrice bancaire d’Andorre annonçait qu'elle prenait le contrôle de la BPA. Dans la foulée, on apprenait que sa filiale à 100%, la Banco Madrid, déposait son bilan ! Cette banque privée gère 6 milliards d’euros d’actifs et compte 15.000 clients en Espagne, privés et institutionnels, ayant au moins 500.000 euros sur leur compte… A priori tout est perdu pour eux, une catastrophe.

BPA a un bilan de 3,1 milliards d’euros, soit presque le PIB d’Andorre (3,5 milliards). Le secteur bancaire représente globalement 6 fois le PIB du petit pays des Pyrénées. Difficulté supplémentaire : Andorre utilise l’euro… mais ne fait pas partie de la zone euro et ne peut donc pas compter sur la BCE et ses facilités de financement. Seul le budget de l’Etat andorran peut secourir les banques, autrement dit la faillite bancaire et étatique menace, avec les répercussions qui vont avec. Mais gageons que François Hollande, coprince d’Andorre on le rappelle, saura trouver une solution.

Enfin les banques grecques, elles, font de la cavalerie au bord du précipice : l’Etat se finance à en émettant des bons du Trésor à court terme, que les banques rachètent (elles n’ont pas le choix), et elles sont pour cela financées par le "mécanisme de fourniture de liquidité d'urgence" (ELA pour Emergency liquidity assistance) de la BCE. La Banque centrale européenne a ainsi plus de 60 milliards d’euros d’engagements envers ces banques de facto insolvables. Les déposants retirent leurs économies à grande vitesse, ils anticipent, eux, clairement la faillite. La chute est peut être pour bientôt, à moins que l’Europe refasse un énième plan de sauvetage…

Notons le silence des grands médias sur ces faillites bancaires en Autriche, Allemagne, Andorre (avec à chaque fois un risque de contagion) et peut être en Grèce, mais c’est vrai, surtout n’effrayons pas l’épargnant européen !

© "Goldbroker.com tous droits réservés"

 

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Les scientifiques du CERN espèrent créer un contact avec des univers parallèles dans les jours à venir

samedi 21 mars 2015 à 18:12
Les scientifiques du CERN espèrent créer un contact avec des univers parallèles dans les jours à venir

Le LHC  du CERN à Genève, sera poussé au-dessus de ses niveaux d'énergie les plus élevés jamais atteints dans le but de détecter ou même de créer des trous noirs miniatures.

 

En cas de succès, un tout nouvel univers sera révélé et on devra réécrire non seulement les livres de physique, mais également ceux de philosophie.

 

les scientifiques du LHC déclarent même qu'il est possible que la gravité de notre propre univers puisse «fuiter» dans cet univers parallèle.

 

Cette expérience va sûrement enflammer les critiques alarmistes du LHC dont beaucoup ont  d'abord averti que le collisionneur de particules à hautes énergies signifierait la fin de notre univers avec la création d'un trou noir. Mais jusqu'à présent, Genève est restée intacte et demeure confortablement à l'extérieur de l'horizon des événements.

 

En effet, le LHC a été un succès spectaculaire. Les premières expériences scientifiques ont prouvé l'existence de l'insaisissable boson de Higgs ou "particule de Dieu", un élément clé de l'univers et il est apparemment également en voie de capturer la "matière noire", une possibilité théorique précédemment indétectable qui est maintenant considérée comme constituant la majeure partie de la matière de l'univers.

 

Mais l'expérience de la semaine prochaine va complètement changer la donne.

 

Mir Faizal, l'une des trois tête pensantes de l'équipe de physiciens derrière l'expérience a déclaré : "Tout comme de nombreuses feuilles parallèles de papier, qui sont deux objets bi-dimensionnels (largeur et  longueur), peuvent exister dans une troisième dimension [hauteur], des univers parallèles peuvent également existent aussi dans des dimensions supérieures.

 

"Nous prévoyons que la gravité peut s'infiltrer dans les dimensions supplémentaires et si elle le fait, des trous noirs miniatures peuvent être produit au LHC.

 

"Normalement, quand les gens pensent au multivers, ils pensent à la Théorie d'Everett de la mécanique quantique où chaque possibilité est actualisée. Mais "Cela ne peut pas être testé et c'est donc du ressort de la philosophie et non de la science.

 

"Ce ne est pas ce que nous entendons par univers parallèles. Ce que nous entendons est un véritable univers de dimensions supplémentaires.

 

"Comme la gravité peut s'écouler hors de notre univers dans les dimensions supplémentaires, un tel modèle peut être testé par la détection de mini trous noirs au LHC.

 

"Nous avons calculé l'énergie à laquelle nous nous attendons à détecter ces mini trous noirs "Rainbow gravity" (une nouvelle théorie scientifique).

 

"Si nous arrivons à détecter des mini trous noirs à cette énergie, alors nous savons que la théorie de la rainbow gravity et celle les dimensions supplémentaires sont correctes."


http://www.express.co.uk/news/world/565315/Scientists-at-Large-Hadron-Collider-hope-to-make-contact-with-PARALLEL-UNIVERSE-in-days


Traduction :
Les Chroniques De Rorschach

L’armée russe conduit des manœuvres d’une ampleur exceptionnelle

samedi 21 mars 2015 à 10:56
L’armée russe conduit des manœuvres d’une ampleur exceptionnelle

Missiles balistiques déployés à Kaliningrad, au cœur de l’Europe, bombardiers stratégiques en Crimée, soldats dans l’Arctique: l’armée russe conduit des exercices militaires d’une ampleur exceptionnelle visant à montrer aux Occidentaux, notamment à l’Otan, qu’elle est prête à tous les scénarios sur fond de crise ukrainienne.

Cette démonstration de force se déroule depuis une semaine aux quatre coins de la Russie, de l’enclave russe de Kaliningrad frontalière de la Pologne, de la Lituanie et du Bélarus, aux Kouriles, ces îles russes que revendiquent le Japon, en passant par l’Arctique et la Crimée, péninsule ukrainienne qui a rejoint la Russie il y a tout juste un an.

Et pour les experts russes interrogés par l’AFP, elle vise plusieurs objectifs à court et à long terme: répondre au déploiement de 3.000 soldats américains pour trois mois dans les pays baltes, au renforcement décidé en février par l’Otan de la défense de son flanc oriental avec la création d’une nouvelle force de 5.000 hommes, et plus généralement à l’hypothèse envisagée par Moscou d’une montée en puissance militaire des Etats-Unis en Ukraine.

manoeuvres1« La Russie et l’Otan font l’étalage mutuel de leur savoir-faire et de leur agilité », résume l’ancien général russe Evgueni Boujinskiï pour l’AFP.

« C’est une démonstration des capacités militaires de la Russie, de son renforcement militaire », estime le politologue Nikolaï Petrov. « Il s’agit de montrer que tout va bien, que tout est en ordre, de notre côté », ajoute-t-il.

Navires de guerre, défense anti-aérienne, blindés, bombardiers stratégiques: tout l’éventail de l’arsenal militaire russe est mis en bran le.

Les exercices ont commencé en fin de semaine dernière par le déploiement de 8.000 artilleurs en Crimée et dans le sud-ouest de la Russie, près de la frontière avec l’Ukraine.

Au même moment, quelque 200 tankistes s’entraînaient à assiéger une ville dans le centre de la Russie. Dès lundi, la démonstration de force a pris de l’ampleur avec le déclenchement d’exercices militaires surprise impliquant le déploiement de 38.000 soldats pour la seule région stratégique de l’Arctique.

Parallèlement, des bombardiers stratégiques Tupolev 22-M3 à long rayon d’action, en mesure de porter des ogives nucléaires, ont atterri en Crimée. Et dans la région de Pskov, près de la Lettonie, des unités de parachutistes se sont entraînés de nuit à prendre le contrôle d’un territoire tandis qu’à plus de 7.000 km à l’est, 500 soldats étaient déployés sur les îles Kouriles pour un exercice de riposte à une attaque ennemie.

Pour les seules régions du nord et de l’ouest de la Russie, plus de 80.000 soldats, 10.000 pièces d’armement et de transport, des dizaines de navires de guerre, de sous-marins et plus de 200 avions et hélicoptères participent aux exercices.

L’Otan impressionnée par l’armée russe

manoeuvres2C’est évidemment le déploiement de batteries de missiles Iskander à Kaliningrad qui a suscité le plus de craintes en Europe.

Ces missiles « peuvent atteindre la moitié des capitales européennes, ils peuvent atteindre Berlin », a déclaré jeudi à Bruxelles la présidente lituanienne Dalia Grybauskaite, dénonçant une « démonstration de muscles et une agression ».

Pour sa part, le gouvernement polonais estime que ces manœuvres visaient à faire pression sur les Européens avant une réunion à Bruxelles sur les sanctions en cours contre la Russie. Jeudi soir, les chefs d’Etat et de gouvernement des 28 se sont mis d’accord pour prolonger ses sanctions économiques jusqu’à la fin de l’année.

L’Otan, et au premier chef les Etats-Unis, suivent attentivement ces exercices. « Ce qui m’intéressait, c’était de voir qu’ils peuvent déployer 30.000 personnes et 1.000 chars à un endroit très rapidement. C’était sacrément impressionnant », a déclaré vendredi le général Ben Hodges, commandant des forces terrestres de l’Otan, selon des déclarations de son service de presse.

L’expert militaire indépendant Pavel Felguenhauer estime pour sa part que le Kremlin étudie tous les scénarios, y compris celui d’une détérioration de la crise en Ukraine où les Etats-Unis et les Occidentaux « interféreront » militairement, poussant la Russie à se préparer à une confrontation nucléaire.

Dans ce scénario catastrophe qui a tout de la fiction, la Flotte du Nord de la marine russe devrait empêcher les sous-marins américains et britanniques d’approcher de la mer de Barents où se trouvent les sous-marins d’attaque nucléaires russes. L’armée russe « occuperait le nord de la Norvège et l’Islande pour empêcher les Etats-Unis d’envoyer des renforts en Europe au moment où des troupes russes occuperaient les pays baltes ».

http://www.almanar.com.lb/french/adetails.php?eid=226389&cid=19&fromval=1&frid=19&seccatid=33&s1=1

Venezuela : les objectifs impérialistes américains

samedi 21 mars 2015 à 10:47
Venezuela : les objectifs impérialistes américains

Traduction/relecture : Diane/JJ 

 

 

Les questions juridiques sur le décret d'Obama déclarant que le Venezuela représente une menace inhabituelle et extraordinaire sont l'expression de l'impérialisme colonial le plus pur, qui caractérise la politique étrangère des États-Unis. 

Suivant la pratique usuelle des vieux empires (et en décomposition), Barack Obama a demandé au Congrès d'approuver un décret - comme si c'était une question de politique intérieure - déclarant que le Venezuela représente une menace pour la sécurité intérieure des États-Unis. Ce décret vient soutenir une série d'actions en justice prétendant juger le Venezuela, comme la Loi sur la protection des droits humains et de la société civile proposée par Robert Menéndez et approuvée par le Congrès états-unien avec le soutien de Marco Rubio et Ileana Ross-Lehtinen, deux des plus vaillants lobbyistes en faveur du fascisme en Amérique latine. 

Dans le but d'appliquer le décret-loi de 2014, Obama reconfigure des décrets édictés dans des circonstances totalement différentes, comme celles de la Syrie. L'un de ceux-ci était la fameuse Alliance contre le financement du terrorisme, proposée par Obama dans un discours de politique étrangère tenu en juin 2014 à West Point. A cette occasion, il avait demandé au Congrès de consacrer un milliard et demi de dollars à une initiative de stabilisation régionale au Moyen-Orient, qui procurerait des ressources à l'opposition syrienne qui lutte contre la tyrannie d'al-Assad. 

En désignant le Venezuela comme une menace qui constitue un danger imminent pour la sécurité de la région et, par conséquent, pour les États-Unis, Obama, formulant son discours en termes de guerre de quatrième génération, affirme déceler un ennemi visible et une menace crédible. C'est une formulation favorite du gouvernement états-unien lorsqu'il recherche un soutien public à ses actions.

La campagne contre le Venezuela, avec sa manipulation démoniaque des opinions états-unienne et mondiale, a atteint cette extrémité : la criminalisation du pays, la déclaration qu'il est une menace, le sujet d'une sécurité nationale maximum pour les États-Unis, justifiant d'autres actions que les États-Unis vont sûrement entreprendre.

Pourquoi un décret urgent? 

Dans le cadre du droit international et de la législation états-unienne, un décret urgent pris par le pouvoir exécutif est en effet un chèque en blanc qui permet à l'exécutif de faire ce qu'il veut dans le but d'éliminer le danger censé être à l'origine du décret. Dans la conduite normale, quotidienne, de la politique étrangère, les décisions de l'exécutif sont toujours soumises à l'approbation du Congrès; ce n'est pas le cas pour une urgence qui requiert une action immédiate. 

Un exemple de ce type de législation est une loi signée par Obama en septembre 2014, qui autorisait le Pentagone à entraîner et à armer les rebelles syriens dans la bataille contre l'État islamique, et qui était aussi comprise comme une tentative de renverser le gouvernement de Bachar al-Assad, considéré comme une menace pour les États-Unis. Le cadre financier de cette décision se trouve dans un décret-loi de 2011, par lequel le Congrès a autorisé Obama à agir dans l'intérêt de la préservation de la paix au Moyen-Orient au moment où la situation en Syrie commençait à chauffer alors que la Libye était déjà en flammes. Cette loi faisait partie du prétendu Plan global pour la sécurité au Moyen-Orient, qui est fondamentalement une stratégie US pour assurer la stabilité politique dans des régions riches en énergies, renverser les régimes autoritaires et poursuivre la guerre contre le terrorisme. 

Thomas Sparrow, correspondant pour la BBC à Washington, a affirmé ce qui suit :

« Lorsque le président signe un décret qui déclare qu'un état d'urgence existe, il obtient des pouvoirs spéciaux qui lui permettent, par exemple, d'imposer des sanctions ou de geler certains actifs.»

Le gouvernement états-unien reconnaît qu'il y a entre vingt et trente programmes de sanctions de ce genre basés sur des déclarations d'urgence et formulés dans un langage similaire à celui employé à l'égard du Venezuela. Ces dernières années, les États-Unis ont déclaré l'état d'urgence dans plusieurs pays, dont l'Ukraine, le Sud-Soudan, la République centrafricaine, le Yémen, la Libye et la Somalie ; des pays avec lesquels Washington a ou a eu de mauvaises relations. 

En Libye et en Syrie, les sanctions ont commencé contre des responsables de ces gouvernements et des parents de Kadhafi et Assad, respectivement. Mais les sanctions ont tendance à être progressives et elles sont maintenues jusqu'à ce que l'intervention ait atteint ses objectifs. Les sanctions initiales sont habituellement suivies par de nouvelles sanctions qui sont appliquées pour « consolider les objectifs définis dans les sanctions initiales ». Le régime de sanctions évolue souvent vers un embargo économique et militaire total débouchant sur de nouvelles actions judiciaires dans lesquelles les États-Unis soutiennent ouvertement des groupes paramilitaires et mercenaires qui ont engendré (et engendrent encore) des guerres civiles prolongées dans ces pays. 

La question des droits humains est soulevée dans une tentative de justifier les actions contre le Venezuela, comme cela a été précédemment utilisé pour justifier les bombardements humanitaires de la Libye et l'armement de al-Nusra, la branche d'al-Qaida en Syrie, qui attaquait le gouvernement de Bachar al-Assad. 

Quel est le scénario le plus viable au Venezuela? 

Les différences entre le Venezuela, la Syrie et la Libye sont énormes, mais un facteur est toujours le même : le bellicisme des Américains qui, depuis deux cents ans, ont développé et affiné toutes leurs recettes pour mener des guerres ouvertes ou cachées dans le but de produire ce qu'ils appellent par euphémisme un changement de régime. La législation états-unienne prévoit que le pouvoir exécutif ne peut pas demander au Congrès l'autorisation d'intervenir ouvertement, à moins qu'il n'y ait une déclaration de guerre ou d'intervention formelle. Nous pouvons donc exclure la possibilité d'une invasion du Venezuela par des forces US régulières. Le consensus régional qui validerait une telle action n'existe pas: le Venezuela n'est pas seul.

Ce que nous pouvons voir dans le cas du Venezuela, ce sont de nouvelles sanctions diplomatiques et économiques unilatérales, qui ne sont pas dirigées seulement contre des responsables officiels, mais sont étendues à tout le spectre économique et politique, dans une tentative de faire imploser l'économie et les institutions du Venezuela. Les sanctions des États-Unis tendent à être progressives : lorsque celles contre les responsables ne produisent pas le changement de régime désiré, elles sont considérées comme inefficaces et sont suivies par de nouvelles sanctions, plus sévères, jusqu'à l'asphyxie totale de la nation et la concrétisation du changement de régime consécutif.

Un autre développement probable serait l'adaptation au Venezuela de la stratégie employée à l'égard de la Syrie : provoquer une guerre civile prolongée et violente pour parvenir au changement de régime. Cela a en fait déjà commencé, le conflit de basse intensité des paramilitaires guarimberos a débuté en 2014. Le précédent pour ce genre d'intervention est la guerre camouflée contre la révolution sandiniste au Nicaragua, menée par les paramilitaires de la « Contra » dans les années 1980. 

Ce ne serait que dans les conditions d'une guerre fratricide au Venezuela que les États-Unis seraient en mesure de hisser leur intervention à un niveau supérieur, qui leur permettrait de justifier toute action visant à préserver la paix dans la région.

Afin de parvenir à une véritable confrontation, les États-Unis devraient aussi approuver des décrets-lois autorisant la Maison Blanche à agir en faveur de la contre-révolution au Venezuela, soutenant le fascisme vénézuélien, comme ils l'ont fait avec les forces salafistes qui tentent de prendre Damas. En raison de la perméabilité de la frontière entre le Venezuela et la Colombie, des paramilitaires ont déjà infiltré le Venezuela, provoquant une situation favorable aux activités des mercenaires. Il est probable que les États-Unis sont déjà en train d'envisager sérieusement quelque provocation qui pourrait déclencher un conflit à grande échelle. Malheureusement, pour le paisible Venezuela et l'Amérique latine, tous les indicateurs journalistiques, économiques, politiques et militaires pointent vers cette éventualité. 

Les facteurs politiques qui provoqueraient une intervention au Venezuela atteignent leur apogée, à la fois interne et externe au Venezuela. Les facteurs internationaux pourraient avoir une influence considérable sur le style et la stratégie du comportement de l'Empire. 

La scène politique intérieure au Venezuela commence à changer. Depuis 2014, des sénateurs démocrates ont prévenu que les sanctions à l'encontre du Venezuela seraient contre-productives pour l'opposition vénézuélienne, entraînant de nombreux retards dans l'application de celles-ci. Mais cela a changé. La droite vénézuélienne a perdu encore plus de sa faible influence politique au cours de l'année électorale, incitant le Département d'État US à jeter la direction de l'opposition dans la fosse aux lions, sachant que 90% de la population vénézuélienne (selon une étude de Hinterlace publiée début mars 2015) rejette une intervention états-unienne. 

Nous devons nous poser la question: serait-il logique de croire que les services de renseignement états-uniens ont négligé ce détail? Ce serait absurde. Donc pourquoi la Maison Blanche a-t-elle décidé de détruire la base politique de l'opposition vénézuélienne? La réponse pourrait être évidente : ils ne croient plus que le scénario électoral démocratique soit une manière viable de provoquer un changement de gouvernement au Venezuela. 

Ce qu'ils envisagent très probablement est une intervention états-unienne camouflée au Venezuela, conduisant à une guerre civile prolongée. La question de savoir si une telle approche au Venezuela obtient du soutien ou pas n'est pas pertinente. Des enquêtes en Irak en 2003 ont montré que 87% de la population irakienne (y compris les opposants à Saddam Hussein) refusaient une intervention US, mais elle a eu lieu malgré tout, sous des prétextes variés. 

La deuxième raison importante - après les prétendues armes de destruction massive - était la libération d'un peuple opprimé. Donc, savoir si la population qui constitue l'opposition vénézuélienne manifestera son refus de l'intervention des États-Unis, comme les chavistes l'ont fait depuis quinze ans, est sans objet ; le prétexte de restaurer la démocratie au Venezuela n'est plus aux mains de l'opposition, mais dans celles d'Obama. 

Les États-Unis ont franchi le seuil de l'intervention ouverte contre la révolution bolivarienne, ou, comme le dit le président Nicolas Maduro : « Obama a personnellement entrepris la tâche d'intervenir au Venezuela et de me renverser. »

L'heure décisive a sonné.

 

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Départementales: Ils passent une loi pour renforcer l’indemnisation des élus battus dans les urnes

samedi 21 mars 2015 à 02:25
A 48 heures des élections, le PS croit savoir qu'il va se prendre une raclée mémorable

A 48 heures des élections, le PS croit savoir qu'il va se prendre une raclée mémorable

Les parlementaires ont adopté à l’unanimité un texte de loi prévoyant d’élargir les modalités d’indemnisation et de reclassement des élus en fin de mandat ou battus aux élections.

La nouvelle semble tomber à point nommé, quelques jours avant les élections départementales du 22 mars.Alors que Jean-Christophe Cambadélis estime que les socialistes pourraient se trouver éliminés dès le premier tour dans au moins 500 cantons, beaucoup de conseillers généraux sortants pourraient se retrouver au chômage technique. Pour parer aux difficultés de reclassement qui s’annoncent à l’avenir, les parlementaires viennent d’adopter à l’unanimité la loi sur le statut de l’élu. Elle prévoit notamment de doubler la durée d’indemnisation des élus après la fin de leur mandat.

«Un maire battu aux élections n’a pas le droit à Pôle emploi. Il s’agit que les élus n’aient pas moins de moyens que le reste de la population parce que ça peut freiner les ambitions de ceux qui voudraient s’engager», explique au Scan le député PS Philippe Doucet, rapporteur du texte.

Actuellement, un élu en fin de mandat perçoit une indemnité dite de fin de mandat pendant six mois après avoir quitté son poste. Le texte prévoit de doubler cette durée. Ainsi que l’ouverture de droits à la formation. Les élus déchus pourront enfin transformer leur expérience en diplômes via le système de validation des acquis, une mesure qui vise à faciliter le reclassement en entreprise.

Une loi décorrélee des départementales

La loi sur le statut des élus n’a pas pour seul objectif d’atténuer le choc des défaites électorales, mais surtout de diversifier le profil des élus, en facilitant l’engagement des salariés du secteur privé et des femmes notamment. Actuellement, l’immense majorité des élus est constituée de retraités ou est issue de la fonction publique. «On ne trouve que 8% d’élus issus de professions libérales et 2% de gens ‘normaux’», fait valoir le député. Le texte prévoit d’obliger une entreprise privée à réintégrer l’élu à la fin de son mandat, y compris dans les communes de 10.000 habitants et plus.

Source: Le Figaro