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Le chômage tue jusqu'à 20 000 personnes en France chaque année

mercredi 25 mars 2015 à 14:26
Le chômage tue jusqu'à 20 000 personnes en France chaque année

Entre 1995 et 2007, le scientifique a suivi 6 000 volontaires âgés de 35 à 64 ans pour observer les effets du chômage sur la santé cardiovasculaire et la mortalité globale. L’étude met en évidence une «surmortalité très importante» chez les chômeurs, presque trois fois supérieure à celle des non-chômeurs. Le chômage a notamment «des effets majeurs sur la survenue d’accidents cardiovasculaires et de pathologies chroniques». Or, «ces effets sont bien liés à la condition de chômeur, parce que les retraités ou les personnes volontairement inactives ne sont pas touchées», précise le professeur Meneton.

Et d'expliquer que les chômeurs ont des «comportements à risque», induit par leur situation personnelle. En moyenne, «ils consomment plus d’alcool, moins de fruits et légumes, et ont un apport calorique (hors alcool) très significativement plus élevé que la moyenne». Mais, de l'aveu de l'auteur, ces résultats sont probablement «une sous-estimation de la réalité». Ils se basent en effet sur un échantillon de personnes plus favorisées que la moyenne et ne tiennent pas compte des effets de la crise économique.

UNE MISSION CONFIÉE À L'INSPECTION GÉNÉRALE DES AFFAIRES SOCIALES

Aucune étude ne donne, pour l’heure, de vision plus précise de la situation. Paradoxal dans un pays qui connaît le chômage de masse depuis des décennies. Fin janvier, Pôle emploi recensait 3,7 millions de chômeurs en France, 5,5 millions en comptant ceux ayant une petite activité.

C’est une «problématique importante à nos yeux», assure pourtant le ministère du Travail, qui a récemment confié à l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) une mission «sur la prise en compte des problématiques de santé dans l’accompagnement des demandeurs d’emploi». Dans son plan de lutte contre le chômage de longue durée présenté début février, le ministre du Travail, François Rebsamen, prévoyait de «renforcer la possibilité de déclencher un bilan de santé du demandeur d’emploi dans le cadre de son accompagnement».

 

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