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Korben

source: Korben

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Bandwidth+ – Pour ne plus éclater votre bande passante quand vous êtes en partage de connexion sur votre Mac

mardi 19 décembre 2023 à 09:00

Je sais bien qu’en France c’est open-bar niveau bande passante et qu’on peut transférer des téra-octets de données sans aucun souci. Et c’est cool ! Mais dans d’autres pays, ou sur certains Hotspot Wifi, on doit parfois faire comme les accros au chocolat que je suis : surveiller sa consommation.

Pas évident sans l’outil approprié. C’est pourquoi aujourd’hui, je vous propose ce logiciel pour Mac nommé Bandwidth+.

Ce petit utilitaire permet de suivre votre consommation de data, que vous soyez en Ethernet ou sur du wifi. Il se loge dans la barre de menu et ne nécessite aucune configuration complexe. Ça commence à comptabiliser dès que c’est lancé et vous avez ainsi en permanence une vue de ce que vous consommez en temps réel.

Et ce que je peux vous dire c’est que ça part très vite la data… Vous seriez surpris. Je pars souvent à la chasse aux fichiers qui prennent de la place inutilement sur mon disque dur, mais jamais à la chasse à toutes ces applications qui transmettent des datas dans tous les sens.

Bandwidth+ affiche ainsi le cumul de ce qui rentre et de ce qui sort, tel un bon dealer, et surtout, l’outil respecte votre vie privée puisqu’il ne collecte et ne transmet aucune donnée utilisateur. C’est un logiciel minimaliste et sain.

Bref, que vous soyez sur un Wifi « limité » ou que vous vouliez suivre l’utilisation de votre iPhone en mode partage de connexion, c’est un vrai bonheur pour éviter les mauvaises surprises avec votre forfait. Néanmoins, il faut noter que le trafic du réseau local n’est pas ignoré, et par conséquent les sauvegardes Time Machine ou autre sont comptabilisées. Mais le dev prévoit d’améliorer cela dans une version future.

Ce qui serait cool également, c’est que le dev intègre un blocage automatique dès qu’un certain seuil est dépassé. Cela permettrait d’esquiver encore mieux les surcoûts. Affaire à suivre donc.

Si ça vous branche, c’est par ici que ça se passe.

Edito du 18/12/2023

lundi 18 décembre 2023 à 15:55

Salut les amis,

Ce sera surement le dernier édito de l’année. Je ne le change pas souvent parce que je n’y pense pas… Et pourquoi ? Et bien comme je discute beaucoup avec vous, sur les réseaux sociaux, TikTok ou encore Twitch et bien sûr Patreon, et bien j’ai l’impression de vous donner tout le temps des news (et pas des nudes). Donc, je zappe.

Bref, les fêtes de fin d’année approchent et pour moi, ça va chiller fort jusque début janvier. J’ai qu’une envie c’est de mater des films à côté d’un bon feu de bois, mais je me suis quand même fixé des petits bricolages à faire à la maison… Bien envie de me fabriquer un volet moi-même par exemple. On verra bien selon mon niveau de flemme.

Sinon, pour les news, bah je continue mon petit bonhomme de chemin sur Patreon, j’ai planté une dizaine d’arbres fruitiers, j’ai 2 nouvelles poules rousses, j’avance à la vitesse d’un escargot sur la prochaine version du site et je continue de cultiver mon syndrome de la cabane. Vous avez plus de chance de voir une licorne en vraie que de me croiser IRL 🙂

Surtout en ce moment, vu les températures extérieures.

Voilà pour les news. Profitez bien de cette petite période de flottement (sauf si vous êtes livreur Amazon) niveau boulot, profitez bien de votre famille, de vos amis et abusez bien fort sur le chocolat.

Et à l’année…. euh, à dans quelques semaines.

K.

Incogni et comment les data brokers récupèrent les données de votre voiture

lundi 18 décembre 2023 à 10:00

Bannière Incogni

— Article en partenariat avec Incogni

Au fil de ces derniers mois je vous ai présenté pas mal de choses tournant autour des data brokers, ces organismes qui font tout pour récupérer un maximum d’informations vous concernant lorsque vous utilisez Internet. Parce que nous laissons tous des traces, qui mises bout à bout peuvent s’avérer très précises sur notre identité et nos comportements.

J’ai commencé par vous expliquer ce qu’ils sont et comment fonctionnent ces courtiers en données, la manière dont ils s’y prennent pour faire de l’enrichissement de données ou encore comment cela peut se retourner contre vous au quotidien et quels problèmes cela peut vous causer (arnaque à la formation CPF, non-respect de votre vie privée …). Mais il y a une piste que je n’avais pas encore explorée et qui se rapporte aux voitures « modernes ».

Vous allez me dire que ça y est, tonton Korben il a définitivement tous les voyants au rouge, il est sur la réserve. Et bien pas vraiment, comme je l’ai appris récemment via une étude de Mozilla pour son projet *Privacy Not Included (site qui analyse la sécurité de tous types d’objets connectés). Montez à bord, vous allez vite comprendre le rapport entre une voiture moderne, les data brokers et Incogni.

Voitures et data brokers

Nos voitures sont aujourd’hui dotées d’une énorme panoplie d’outils qui sont utilisés pour analyser nos comportements et l’environnement (extérieur comme intérieur) : capteurs, caméras, radars, micros, données de navigation, applications télématiques, etc. De quoi surveiller non seulement notre conduite, mais aussi tout ce qui l’entoure (la météo, nombres de personnes dans l’habitacle, vos déplacements, les endroits où vous vous rendez habituellement, ce que vous dites et faites dans le véhicule, filmer l’extérieur …).

Cela fait déjà beaucoup d’informations privées récoltées, mais si cela reste dans les bases de données de votre constructeur ça limite le mal. Sauf qu’il a au moins 2 « petits » soucis. D’une part les bases de constructeurs auto sont de véritables passoires (plus de 2/3 ont été hackées dans les 3 dernières années) et surtout … la grande majorité (quasi 85%) des marques reconnaissent dans leurs CGU pouvoir récolter, partager et vendre vos données à des tiers. Et là vous voyez enfin le rapprochement avec les data brokers puisqu’ils font partie de ceux qui achètent ces données (tout comme les compagnies d’assurances). Les gouvernements n’ont même pas à passer à la caisse, plus de la moitié des marques disent qu’elles partageront leurs infos sur simple demande de ces derniers (heureusement en Europe c’est plus compliqué … pour l’instant).

Des données ultra-sensibles et un manque de sérieux en sécurité, qu’est ce qui pourrait mal tourner ? Vous imaginez la manière dont cela pourrait être détourné par des hackeurs ou les constructeurs eux-mêmes ? L’article source en cite plusieurs (je vous laisse lire ça dans l’article lié ci-dessus), dont une pour laquelle Ford a posé un brevet : faire en sorte que la voiture retourne automatiquement chez son concessionnaire en cas de non-remboursement du crédit. Et ouais ça va jusque là, Nissan mentionne même qu’ils peuvent enregistrer toute activité sexuelle ayant lieu dans la voiture … plus indiscret qu’une punaise de lit.

Pour Mozilla, la masse d’informations récupérées est carrément hallucinante et va au-delà de tout type de matériel qu’ils ont pu tester jusqu’ici (donc pire que votre téléphone, enceinte connectée & Co), ils parlent même d’un niveau WTF. Et cela quel que soit le modèle de la voiture (entrée de gamme, SUV …). En 2021 cela représentait environ 60% des modèles, chiffre qui devrait atteindre les 90% d’ici 2026. Pas un seul des constructeurs n’arrive à atteindre les standards minimums. Quelques noms parmi les 25 marques passées au crible ? Tesla, Honda, Nissan, Kia, Renault (quasi la seule à respecter le RGPD pour le coup), Toyota, Volkswagen, Ford, BMW, Mercedes, Fiat …

Incogni entre en jeu

On va faire attention aux sites avec lesquels nous partageons notre adresse physique, aux boutiques à qui nous donnons nos infos bancaires … mais qui va avoir le réflexe d’imaginer sa voiture comme un vecteur de risque ne serait-ce que potentiel ? C’est une piste qu’Incogni va sans doute explorer.

Incogni Surfshark

Comme vous le savez déjà, le travail d’Incogni est de contacter tous les data brokers qu’ils répertorient (presque 200 à l’heure actuelle) et leur demander de supprimer votre profil de leurs bases, et cela indéfiniment. Pour y parvenir Incogni va monitorer le suivit des demandes et surveiller que vous ne réapparaitrez pas dans le futur. Au vu du chantier que semble être le milieu de l’automobile, j’espère qu’ils vont s’y intéresser, car cela donnera de nouvelles pistes et de nouveaux brokers à ajouter à leur liste.

Vous l’avez compris la fondation derrière le navigateur Firefox n’est pas tendre avec l’industrie automobile et leur manière de ne pas respecter la vie privée de leurs clients. Que pouvons-nous faire de notre côté ? Et bien pas grand-chose si ce n’est signer leur pétition et demander à Incogni de faire supprimer au plus vite nos infos dès qu’elles apparaissent dans un recoin de la toile. Ou alors rester sur un vieux modèle de voiture thermique sans modernité. La côte des 2CV et autres VW Golf 2 GTI d’occasion ne va pas baisser de si tôt 😉                             

Découvrir l’offre d’Incogni

Azure Cost CLI – Pour suivre les coûts liés à Microsoft Azure

lundi 18 décembre 2023 à 09:00

Aujourd’hui les amis, j’aimerais vous faire découvrir un outil en ligne de commande qui va bien vous aider si vous évoluez dans l’écosystème de Microsoft Azure.

En effet, en fonction de ce que vous faites avec vos instances et vos services Azure, le coût n’est pas forcément le même, et ce n’est pas super pratique de suivre tout ça uniquement via le site web. Heureusement avec l’outil Azure Cost Cli, vous allez pouvoir garder un œil sur les dépenses liées à votre utilisation des ressources, directement depuis votre terminal.

Ce logiciel utilise l’API Azure Cost Management pour récupérer les coûts et présente les résultats directement dans la console ou sous format JSON. JSON que vous pouvez ensuite exploiter dans vos outils ou scripts.

Hormis l’affichage des coûts cumulés comme vous pouvez le voir ci-dessus, il peut également afficher les coûts journaliers, extraire les ressources par coûts et répertorier les budgets.

Et il peut même détecter les anomalies éventuelles et les tendances d’évolution dans les coûts, ce qui permet d’automatiser encore plus les rapports générés.

Pour l’installer, c’est simple, ouvrez un terminal et utilisez la commande suivante (il vous faudra dotnet) :

dotnet tool install --global azure-cost-cli 

Ensuite, vous pouvez commencer à afficher les couts cumulés associés à un abonnement Azure spécifique en lui passant votre ID :

azure-cost accumulatedCost -s 12345678-1234-1234-1234-123456789012

Pour générer un rapport CSV des coûts par ressource, rien de plus simple :

azure-cost costByResource -s 12345678-1234-1234-1234-123456789012 -o csv

Imaginons maintenant que vous souhaitiez afficher les coûts quotidiens pour le mois de janvier 2023, regroupés par nom de service (ServiceName) :

azure-cost dailyCosts --dimension ServiceName --from 2023-01-01 --to 2023-01-31

Pratique non ? Et si vous souhaitez faire de la détection d’anomalie au niveau des coûts générés durant une certaine période :

azure-cost detectAnomalies -g myResourceGroup --timeframe Custom --from 2023-01-01 --to 2023-01-31

J’ai également découvert que cet outil pouvait être utilisé dans un GitHub Workflow pour obtenir le coût de notre abonnement et stocker les résultats en markdown. C’est vraiment génial pour avoir un aperçu rapide des frais liés à notre abonnement.

Voilà, si ça vous intéresse pour suivre vos coûts sur Azure, le projet Azure Cost Cli est disponible ici sur Github.

Commandant de l’Espace – Le Guide Stratégique de l’Univers Intergalactique

dimanche 17 décembre 2023 à 17:52

Aujourd’hui, ça va vous changer un peu, puisque je vais vous parler d’un bouquin.

Alors, non pas un livre de recettes geeks ni de jeux vidéos, mais le sujet va quand même vous intéresser puisque je vais vous parler d’espace.

Ce livre c’est « Commandant de l’Espace« , écrit par Michel Friedling, un mec qui a commencé par piloter des avions de chasse et qui a gravi les échelons jusqu’à devenir général de l’armée de l’air et de l’espace.

Imaginez ça, un ingénieur en aéronautique, pilote de chasse, breveté de l’École de guerre, et auditeur de l’IHEDN (Institut des hautes études de défense nationale), qui a eu entre ses mains, en 2019, les rênes de la Stratégie spatiale de défense française. Si ça, ça ne vous impressionne pas, je ne sais pas ce qu’il vous faut.

Dans son livre « Commandant de l’Espace », Michel Friedling, devenu par la force des choses, premier Commandant de l’Espace français, nous plonge dans une aventure spatiale qui ressemble vraiment à une série Netflix, mais en mieux évidemment. On y découvre comment l’espace, terrain de jeu géopolitique, a aujourd’hui totalement redéfini les règles du pouvoir mondial. Et c’est loin d’être un conte de fées.

D’ailleurs, Friedling y fait un parallèle intéressant entre les explorateurs d’autrefois et les conquérants spatiaux d’aujourd’hui. Mais attention, on n’est pas dans un roman de science-fiction puisque le monsieur a été au cœur de l’action, en contribuant à l’élaboration de la première véritable stratégie de défense spatiale française.

Photo : Wikipedia.

Actuellement c’est donc plutôt un retour à la compétition stratégique, un Eldorado du 21e siècle convoité à la fois par les États et des acteurs privés audacieux (coucou SpaceX). Michel Friedling décrit cet espace comme un « Far-West » cosmique, une frontière sans loi où se cachent risques et menaces inimaginables. Il met en lumière comment, dans les siècles à venir, le vrai pouvoir sera aux mains de ceux qui tiendront les rênes de l’espace.

Les États-Unis et la Chine sont actuellement en tête de cette course, mais la Russie, avec ses manœuvres récentes comme l’attaque d’un réseau de télécommunications par satellite lors de son conflit avec l’Ukraine, reste un acteur clé. Et n’oublions pas l’Inde et d’autres pays émergents, qui s’élancent avec ambition dans cette quête de suprématie spatiale.

Même si l’auteur reprend l’histoire de la conquête spatiale dans les premières pages, ce livre n’est pas juste un récit de conquêtes spatiales qu’on connait déjà bien. Non, non, l’auteur avec son expérience impressionnante d’ingénieur et de stratège, nous fait surtout comprendre au fil des pages, les enjeux, stratégiques, économiques et militaires de l’espace. Ça se lit en quelques heures et vous aurez l’impression d’avoir eu un cours particulier avec le prof le plus cool de la galaxie.

Pour ceux qui s’intéressent à la géopolitique, à la défense, ou qui sont juste fascinés par l’espace, « Commandant de l’Espace » est une mine d’or. C’est un livre écrit par quelqu’un qui a non seulement étudié l’espace, mais qui l’a vécu. Aujourd’hui CEO de Look Up Space (Rien à voir avec DiCaprio), Michel Friedling est à la pointe de ce qui se fait en SpaceTech française. Si vous ne connaissiez pas, la SpaceTech c’est tout pareil que la FrenchTech, mais en apesanteur et avec un peu plus de transpiration.

Pour conclure, « Commandant de l’Espace« , ce n’est pas juste un livre sur l’espace. C’est un voyage guidé par un véritable maître de la stratégie spatiale qui nous rappelle l’importance de l’espace dans notre vie quotidienne et dans la géopolitique mondiale actuelle. Et il y a même de jolies photos dedans.

C’est parfait pour ceux qui cherchent à comprendre notre monde et le futur.

Et comme cadeau de Noël pour geek, c’est le succès assuré !